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 The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]

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Jimmy Reed
Jimmy Reed


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MessageSujet: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeMar 21 Mar - 16:34



The Right Man At The Right Place
ft. Delfino Alvarez


Un cigare en bouche, j'étais déjà beaucoup plus calme depuis que j'étais rentré à la villa Reed. Assis dans mon fauteuil, les photos de Spermina depuis sa naissance jusqu'à ses dix ans sur mes genoux, j'attendais le coup de fil de Frances.

Je levai les yeux vers l'horloge dans l'immense salon... Trente minutes pile depuis que je lui avais donné l'ordre de le faire. Et le téléphone sonna. Si vous vous demandez encore pourquoi je garde une secrétaire qui a 5 ans de plus que moi, vous avez la réponse.

Je décrochai calmement le cornet du téléphone avant de le placer entre mon épaule et ma joue pour pouvoir faire défiler une par une les photos de ma fille devant mes yeux.

-Qu'est-ce que vous avez pour moi, Frances?

Et la secrétaire de répondre, d'une voix calme.

-La jeune fille qui était chez Daniele Ricci se nomme Olivia Cortez.

Je soupirai... Son nom était donc Olivia.

-D'après les informations que m'a données Sonne Ferguson, elle n'avait pas rendez-vous et a forcé le passage. Toujours d'après Ferguson, la jeune fille a un contrat en négociation avec Jack Perry...

-Je veux une copie de ce contrat dès demain matin. Merci, ma chère.

Et je raccrochai le téléphone avant de laisser tomber ma tête en arrière, mon cigare en bouche... Je regardai un moment le plafond dans cette position qui était tout sauf confortable.

Puis, mon attention se reporta sur le sujet d'un potentiel Jimmygate imprimé sur les photos...

J'avais tout fait, tout, pour que Maritza puisse élever la petite dans les meilleures conditions qui soient sans qu'elle me revienne en pleine poire comme un boomerang... Mais apparemment, je n'en avais pas fait assez.

Au moins avait-elle ramené ma veste...

Mais plus sérieusement, avoir ma bâtarde qui se baladait dans les couloirs de BSC n'allait pas vraiment m'arranger.... Je ne voulais pas qu'on sache que j'avais une fille hors mariage, un véritable accident, pas fait exprès... Mais surtout, j'avais gardé ma progéniture éloignée pour qu'on ne puisse pas m'atteindre à travers elle... Et pour ça, j'étais même allé jusqu'à me conditionner moi-même pour oublier carrément que j'avais une fille quelque part. L'argent qui lui était destiné partait par ordre permanent via Western Union sans même que je m'en rende compte.

Le pire, c'était la ressemblance... Elle aurait ressemblé à sa mère, personne ne pourrait avoir le moindre soupçon... Mais ce regard qu'elle avait...

Je secouai la tête, remettant mes idées en place. Il fallait que j'agisse, vite, bien, que je ferme toutes les portes pour que mes ennemis ne puisse pas m'atteindre. Ne puissent pas l'atteindre.

Heureusement, j'avais quand même pris le temps, depuis longtemps, d'élaborer un plan de secours... Juste au cas où ce genre de scénario se produirait...

Il était temps de mettre en place certains pions...

***




Deux heures plus tard, j'étais tranquillement installé, un verre de whisky provenant d'une bouteille que j'avais apportée de chez moi à la main, dans un fauteuil en plein milieu du minuscule salon de Delfino Alvarez. Conformément à ce que j'avais toujours fait, j'avais revêtu un style qui me permettait de montrer à la population que je ne me croyais pas supérieur à eux, mais que j'étais l'un d'entre eux... Avec beaucoup plus de zéros derrière.

Alvarez n'était pas encore rentré, ce qui ne m'avait pas empêché de crocheter sa serrure afin de pénétrer dans l'habitation pour l'y attendre. Après quoi, j'avais verrouillé à nouveau derrière moi. Ma voiture, elle, était garée à quelques rues de là, bien cachée et surveillée par les plus jeunes représentants de Los Diablos à la fois honoré du travail et ravis de se faire quelques dollars de plus.

Plongé dans l'obscurité, j'écoutais les voitures qui fonçaient dans la rue, les cris des latinas qui essayaient de rassembler leur marmaille grouillante pour le souper... Il y avait aussi des voix plus graves, mais pas encore à maturité des membres adolescents de Los Diablos qui était le plus important des gangs de l'Eastside.

Un peu plus loin, quelqu'un jouait une mélodie mexicaine et rapide à la guitare.

L'Eastside... Tellement loin du monde dans lequel j'étais né et pourtant si attirant, si fascinant... Tellement fascinant que je n'avais pas pu résister aux charmes de Maritza à l'époque où, porté par la fougue et la curiosité de la jeunesse, je prenais encore certains risques moi-même, avide d'apprendre...

Un bruit à la porte d'entrée me sortit de mes pensées et de mes souvenirs. Mais je restais calme. Cela ne pouvait être que Delfino qui introduisait sa clé dans la serrure pour rentrer chez lui après une journée de travail chez MTI.

Lorsqu'il fut à l'intérieur, j'attendis qu'il allume la lumière et me voit pour dire tranquillement, en balançant mes outils de crochetage sur la table du salon.

-Un jeune latino avec un bandana rouge dans les cheveux m'a dit un jour que ça pourrait me servir... Il avait raison.

Je souris, regardant autour de moi...

-J'ai toujours aimé cet endroit, ta mère, Maritza, a toujours eu le chic pour transcender la misère de l'Eastside par des décorations simples. Rien n'a bougé ici... Je pourrais presque encore sentir la douce odeur des churros qu'elle faisait...

Je marquai une brève pause. Mon dieu que j'aimais m'écouter parler. De même que j'adorais ce genre d'entrée en matière qui ne semblait avoir ni queue ni tête... Je pris un air absent, comme plongé dans mes souvenirs.

-J'ai eu une amante un soir appelée Maritza elle aussi. Elle avait des yeux de biche et des jambes, longues, comme tu n'en as jamais vu... De même qu'une imagination sans borne au lit. Mais elle avait aussi un très mauvais caractère...

Je pris une gorgée de whisky, mon regard se fixant alors brusquement sur Delfino.

-Toi et moi on sait que tu n'as jamais fait partie des bad guys, pas vrai, Delfino ?

@ Billy Lighter

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Dernière édition par Jimmy Reed le Mer 5 Avr - 14:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeJeu 23 Mar - 15:45



The Right Man At The Right Place
ft. Jimmy Reed


J’avais terminé ma journée de formation et je m’y étais bien amusé. Les autres personnes formées à la pyrotechnie étaient des gens très sympathiques. Mes futures collègues dans mon travail pour The Burning Fire. Bientôt, on pourra monter tout ce qu’on a appris aux membres du groupe. Il y a pas mal de conseils au niveau sécurité mais le plus intéressant, c’était toutes les techniques pour arriver à faire quelque chose d’artistique avec les divers feux d’artifice. J’avais déjà plein d’idées que je notais dans un petit carnet après chaque journée de formation.

Sur le chemin du retour, des idées se bousculaient dans ma tête. Je devais en parler à Abel de tout ça. Je comptais lui téléphoner quand je serais à la maison pour lui raconter ma journée et l’inviter à venir boire un coup chez moi ou au Dizzy Warhol, mon deuxième chez moi.

J’entrais dans ma maison en entrant machinalement la clé dans la serrure. Je sifflais une des dernières chansons de The Burning Fire. Je passais beaucoup de temps en formation ou aux studios de MTI pour écouter le groupe, j’avais leurs chansons en tête souvent.

J’allumais la lumière du salon pour y trouver Jimmy Reed. J’avais sursauté en poussant un petit cri d’effroi. Je ne m’attendais pas du tout à voir mon chef assis dans mon salon. J’étais pétrifié. Qu’est-ce qu’il faisait là et comment était-il entré ? Il lança des outils utilisés pour le crochetage des serrures sur la table. C’était moi qui avais donné les clés de l’entrée de ma maison à Jimmy Reed, il y a plusieurs années. Peut-être vais-je le regretter aujourd’hui.

Je n’osais pas prendre la parole. Avoir Jimmy Reed venir chez moi sans prévenir faisait un peu trop chef de gang en colère pour que je sois rassuré. Il souriait et ne me transperçait pas avec son regard mauvais comme je l’avais déjà vu faire avec bien des gens. Il prit la parole pour parler de ma maison et de ma mère. C’était de compliments qui venaient serrer mon cœur en ramenant le souvenir encore bien présent de ma mère en tête. Je la revoyais faire des churros un sourire aux lèvres. Elle était merveilleuse.

-Je n’ai rien voulu changer…

C’était les seuls mots qui avaient réussi à sortir de ma bouche. Je ne savais toujours pas pourquoi Jimmy Reed était entré chez moi ainsi. Je n’osais même pas m’assoir dans ma propre maison parce que j’étais pétrifié par la présence du chef des Los Diablos. Que me voulait-il bon sang ?

Il s’était remis à parler d’une autre Martiza qui devait avoir été une des femmes qui avaient terminé dans son lit. Je ne voyais pas le rapport à part dans le nom que les deux femmes avaient en commun. Reed me donnait l’impression de divaguer mais je ne devais pas me fier aux apparences. Chaque information était importante. Je ne montrais pas ma peur mais il pouvait voir que je n’étais pas à l’aise. Il termina son récit par une question qui me concernait mais ça n’avait aucune rapport avec ce qu’il venait de dire. C’est timidement que je m’étais installé dans le fauteuil. Des petits gestes nerveux comme mon bras qui venait frotter mon autre bras était de signes de mon malaise.

-Si j’en ai fait partie c’est dans le but d’avoir un but dans la vie et de gagner un peu d’argent. Quand on est jeune et latino on croit que le gang est la seule possibilité… C’est l’effet de groupe et le sentiment d’appartenance qui m’a conduit chez les Los Diablos. Mais, oui, au fond de moi je n’en fais pas partie.

Mes paroles étaient maladroites mais elles étaient ce que je ressentais. Je n’aimais pas faire du mal au gens mais je l’avais compris que quand ma mère est morte. Il était trop tard, j’avais déjà fait bien trop de mal.

J’osais à peine regarder Jimmy Reed qui buvait un verre de whisky dans ma propre maison mais de sa propre bouteille car je n’avais plus de whisky. J’avais assez fui son regard et je ne pouvais pas continuer à fuir. Je le regardais pour trouver les réponses à mes questions.

-Cette Martiza. La fille qui avait mauvais caractère. Elle est la raison de ta visite ici ? Tu as dit que je n’étais pas un bad guy… Je ne la tuerais pas si c’est ça la mission. Alonso est plus qualifié que moi pour ça…

Alonso était l’exécuteur des Los Diablos quand il y avait des problèmes inter-gang. Il tuait avec un sang-froid à glacer le sang. J’essayais de me rappeler si je ne connaissais pas la Maritza dont me parlait Jimmy. J’en connaissais plusieurs qui répondaient à ce prénom que j’aimais tant.

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeVen 24 Mar - 22:03



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ft. Delfino Alvarez


Ma présence avait eu son petit effet et c'était donc avec un sourire satisfait que j'avais entamé la conversation avec Delfino, partenaire de longue date. C'était lui qui, en grand frimeur qu'il était à l'époque, m'avait appris l'art du crochetage de serrures. Il était alors tellement avide de montrer quel magnifique petit délinquant il faisait qu'il n'avait jamais eu aucun secret pour moi sur comment fonctionnaient les choses dans l'Eastside (je n'étais qu'un pauvre blanc-bec, après tout). Et moi, j'avais une excellente mémoire et je m'étais servi de ce que j'avais appris pour grimper les échelons du cartel.

Le petit latino était pétrifié, et il lui fallut quelques minutes, et que je me taise une seconde, pour qu'il puisse en placer une. Delfino était un nostalgique et la mort de sa mère, alors qu'il n'était encore  et toujours qu'un délinquant, lui restait en travers de la gorge parce qu'au fond, il aurait tellement voulu qu'elle soit fière de lui.

Mais le loyer, la nourriture... Ça ne se payait pas avec de bons sentiments.

C'est un peu ce que m'expliqua Delfino lorsque, mon introduction terminée, je lui avais dit ce que j'avais toujours pensé de lui. Et il semblait que l'âge ait eu raison de Delfino le frimeur. Je souris et écartai les bras dans mon fauteuil qui avait l'air d'un véritable trône depuis que j'avais posé mon cul dessus.

Delfino ne faisait plus partie de Los Diablos désormais.

-Tu es un roadie maintenant!

Et grâce à qui ? La solution win-win, j'adorais ça. J'étais très fort pour fabriquer en quantité industrielle quelque chose d'impalpable : la loyauté. Mais si on veut que quelqu'un soit loyal, il ne faut pas seulement prendre. Il faut aussi donner. Et j'avais donné à Delfino. Il était mal à l'aise avec Los Diablos, je lui avais donné une autre place ! C'était pas beau, la vie, quand on avait Jimmy Reed de son côté ?

Cependant, j'avais écouté très attentivement Delfino. « Quand on est jeune et latino, on croit que le gang est la seule possibilité... », « L'effet de groupe et le sentiment d'appartenance »... La recherche de son identité avait mené Delfino chez Los Diablos... Et je connaissais quelqu'un de jeune et de latino à qui je voulais éviter de tomber dans ce genre de schéma.

-Tu sais à quel point L.A. est une vicieuse petite salope avec les jeunes latinos, n'est-ce pas, Delfino?

Lorsque Delfino se décida enfin à me regarder, je hochai la tête avant de prendre un deuxième verre que j'avais préparé et le remplis de whisky avant de me lever pour aller le donner à Delfino qui s'était à son tour installé. Et je restai debout, parcourant lentement la petite pièce, souriant devant certains bibelots vieillots disposés sur les meubles modestes du salon.

Je me tournai vers Delfino quand il parla de Maritza avant d'éclater de rire. N'empêche, c'était pas mal essayé de la part de Delfino. Je revins alors face à lui avant de me rasseoir sur le fauteuil et de me resservir un verre.

-Ce n'est pas la serrure d'Alonso que j'ai crochetée.

Je me calmai brusquement, redevenant sérieux, le regardai intensément puis bus un coup avant de reprendre.

-C'est toi que je suis venu voir. Je n'ai pas besoin d'un bad guy. J'ai besoin de quelqu'un en qui j'ai confiance.

Entendons nous... J'avais ma propre définition d'une personne de confiance, tout comme j'avais ma propre définition de l'amitié. Et pour moi, une personne de confiance était une personne assez intelligente pour avoir peur.

Et Delfino faisait partie de ceux-là. Il était assez intelligent pour avoir peur.

Je plongeai une main dans la poche de la veste en cuir que je portais ce soir. Cela me donnait bel et bien un look de bad boy, bien que le cuir soit véritable, si on y regardait de plus près. J'en sortis mon paquet de cigarette et du paquet de cigarette je sortis une clope que je plantai dans ma bouche... Et une photo de Spermina a.k.a Olivia âgée d'une dizaine d'année, que je tendis à Delfino.

-La fille ne s'appelle pas Maritza, mais Olivia Cortez. Elle est adolescente aujourd'hui et vient de signer un contrat chez BSC.

J'allumai ma cigarette et attendis que Delfino assimile les informations...  

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeDim 26 Mar - 18:03



The Right Man At The Right Place
ft. Jimmy Reed


J’avais rejoint le cartel il y a des années parce que je croyais que c’était la seule solution. Quand j’étais jeune, il n’y avait que ça qui permettait d’avoir une rentrée d’argent et une reconnaissance. Les Los Diablos étaient craint par beaucoup d’habitants de l’Eastside. C’était un sentiment de puissance qui, pour un petit latino que j’étais, était quelque chose qui me donnait l’impression de vivre. Tout à changer à la mort de ma mère et je me rendais compte que je n’étais pas un bad boy et que je ne l’avais jamais vraiment été. Vendre de la drogue ne m’a jamais dérangé, voler non plus mais terroriser les autres et faire du mal, ça n’a jamais été mon truc.

Aujourd’hui, je ne m’identifiais plus du tout à la mentalité des Los Diablos. La mort de ma mère et mon passage à des activités légales comme être barman dans un bar de mon quartier m’avait changé. Jimmy Reed était d’accord. J’étais un roadie maintenant. Ma tête approuva. C’était grâce à sa bénédiction que je l’étais. Il n’était pas un chef de gang comme les autres et c’est pour ça que je ne pouvais pas le détester même s’il me foutait, parfois, bien les boules. Il m’avait donné plus que le précédent chef de gang. J’avais réussi à m’en sortir et, si j’avais une si bonne place, c’était grâce à Reed.

Ça avait été difficile de parvenir à avoir un tel métier mais L.A. était un salope avec les gens comme moi. Jimmy Reed avait infiniment raison. Les latinos n’avaient pas toujours bonne réputation et ça provoquait un cercle vicieux sans fin. J’étais sorti de ce schéma pour vivre une vie normale.

-Oui. L.A. est une salope. Pas que pour les latinos, pour beaucoup de gens.

L.A. ne m’avait pas donné grand-chose à part une rencontre improbable avec Abel. J’avais dû souffrir avant d’arriver à cette rencontre qui avait changé ma vie. Je ne crois pas que tous les habitants de L.A. doivent payer le prix fort pour arriver à ça. Jimmy Reed n’avait rien payé dans sa vie et il vivait au-dessus de nous tous. L.A. n’est pas un exemple d’équité.

Les sujets que Jimmy Reed abordait n’avaient pas de liens entre eux. Je n’arrivais pas à savoir où il voulait en venir. J’avais trouvé le courage de m’installer dans le fauteuil mais le chef des Los Diablos alla plus loin et m’offrit un verre. Je cherchais à savoir où il voulait en venir et j’avais cru qu’il voulait que j’aille éliminer cette Maritza. Je ne voulais tuer personne, je n’avais jamais fait ça. Alonso des Los Diablos était mieux placé que moi pour ce travail mais Jimmy Reed n’était pas chez Alonso. Il était chez moi. Je regardais le whisky tourner dans mon verre. Je ne voulais pas tuer.

Le regard de Jimmy Reed était braqué sur moi. Je n’osais pas relever le mien pour le défier. Je regardais le liquide dans mon verre et c’est tout. Jimmy ne voulait pas d’Alonso, il voulait quelqu’un de confiance. C’est pour ça qu’il était ici. Il savait que je ne ferais rien contre lui, ni contre le gang par peur de représailles. J’osais relever le regard pour le poser sur le chef des Los Diablos.

-Tu sais où frapper quand tu veux quelque chose.

Il n’y avait pas d’ironie dans ma phrase. C’était une constatation et j’étais admiratif de la façon dont Jimmy Reed gérait son petit monde.

J’avais commencé à boire le whisky qui venait d’une bouteille hors de prix. Jimmy Reed aimait faire ce genre de petit cadeau.

Il avait sorti une photographie de sa veste en cuir pour me la montrer. Dessus était immortalisée une petite fille blonde. Elle s’appelait Olivia Cortez. Une latina qui ne ressemblait pas du tout à une latina. Les liens s’étaient fait dans ma tête. Ce qui me frappait le plus c’était qu’elle avait les cheveux d’un blond presque d’or et des yeux d’un bleu azure. Les mêmes que Jimmy Reed qui était face à moi. Ce qu’il avait dit juste avant prenait un peu de sens maintenant. J’étais bouche bée devant la photo. La ressemblance avec Jimmy Reed était trop forte.

-C’est ta fille ? Tu as une fille adolescente qui vient de signer chez BSC ? Comment c’est possible ?

Je ne pensais pas que ça pourrait arriver à Jimmy Reed. Il avait toujours paru comme celui à qui rien ne pouvait arriver. Il ne devait pas avoir désiré cette fille sinon il ne me présenterait pas les choses comme ça.

-Elle sait que tu es son père ? Elle t’a déjà parlé ?

J’avais beaucoup de questions parce que je me sentais encore dans le flou. Jimmy Reed avait une fille qui faisait de la musique et qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Elle était latina à moitié mais, si elle avait un contrat, elle ne devait pas trop mal s’en sortir. Je regardais le chef de mon gang. Quelque chose me perturbait dans cette histoire.

-Mais, quel est mon rapport avec tout ça ? Pourquoi me le dire à moi ?

Avec Jimmy Reed, il fallait s’attendre à ce que tout ça soit bien calculé.


@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeLun 27 Mar - 16:23



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Nous étions d'accord, L.A. était une salope et pas qu'avec les latinos, comme me le faisait si bien remarquer Delfino. Oh... avec moi, elle n'avait toujours été qu'une mère aimante et protectrice, bien sûr, ce n'était pas pour ça que j'étais resté aveugle à la misère des autres. Et comme je l'avais très vite appris en traînant dans l'Eastside durant mon adolescence, les gens dans la misère sont prêts à faire beaucoup de choses pour s'en sortir... N'importe quoi.

Delfino avait été de ceux-là et, petit à petit, je lui avais donné, au compte goutte, les moyens de voir le bout du tunnel, en faisant un allié loyal, suffisamment intelligent pour avoir peur mais pas encore assez intelligent pour voler de ses propres ailes.

Tout le secret était là, dans le juste milieu. Connaître ses gens, savoir quoi donner à qui. Qui faire monter, qui laisser à sa place. Mettre en valeur leurs capacités spéciales les rendait non seulement efficaces mais leur donnait en plus la sainte reconnaissance tant recherchée.

Je hochai simplement la tête en souriant quand il énonça le fait que je savais où frapper quand je voulais quelque chose.

-Tout comme toi, tu connais L.A., tu connais ses pièges et les endroits à éviter. Les gens à éviter aussi dans les couches les plus basses de la population.

J'avais pris une cigarette avant de sortir une photo de Spermina et de lui tendre, la présentant par son véritable nom qui mettait en avant le contraste entre celui-ci et son apparence physique. Et il ne fallut pas dix secondes avant que Delfino fasse le lien. J'avais dit qu'il était intelligent. Peut-être un peu de trop par moment.

Mais j'étais trop bien placé pour savoir que la valeur de l'or n'était que clopinettes à côté de la valeur de l'information. Celui qui a de l'argent à foison a de la chance, grand bien lui fasse. Celui qui a l'information et sait la gérer, lui, a le pouvoir. Sans compter que l'un entraîne l'autre.

Ce fut pourquoi, à toutes les questions posées par le petit latino, je ne répondis que par un sourire. En ne disant rien, je ne confirmais ni n'infirmais ce qu'il disait et ses suppositions restaient ce qu'elles étaient : des suppositions. Et les suppositions n'ont aucune valeur.

Une question cependant allait un peu plus loin que la simple curiosité. Comment c'est possible ? Ouais... C'était la question que je me posais aussi, la première qui m'était venue à l'esprit quand je m'étais retrouvé nez à nez avec Olivia. J'avais pourtant tout fait pour que ça n'arrive pas. J'avais été assez détestable pour que Maritza fuie au Mexique et espérait qu'elle dégoûterait l'enfant de même se poser la question de savoir qui j'étais. Le tout en palliant par l'argent à tous leurs éventuels besoins pour éviter que la misère ne les rattrape et que Maritza ne se sente suffisamment au pied du mur pour venir me réclamer quoi que ce soit...

Le problème n'était pas tant d'avoir un enfant. Le problème était d'avoir un fille, hors mariage, d'une latina issue de la classe ouvrière de l'Eastside.

Et tout ça n'expliquait pas du tout ce que je foutais ce soir chez Delfino Alvarez. Et lui-même se demandait où était le lien, jusqu'à poser la question tout haut. Et ce fut la seule à laquelle je répondis. Parce que j'étais là pour ça.

Je me penchai légèrement en avant fixant mes yeux dans les siens comme si je voulais sonder son âme.

-J'ai besoin d'un gars qui connaît L.A. et ses dangers. J'ai besoin d'un gars qui a la possibilité de graviter dans le monde du spectacle.

J'avais besoin du petit latino ex-dealer de l'Eastside, j'avais besoin du roadie, même s'il était espion dans la tour d'en face. Mais surtout :

-J'ai besoin du bon gars.

Je me redressai jusqu'à me laisser aller en arrière sur le dossier du fauteuil, mais ne le quittai toujours pas des yeux, pas même quand je repris mon verre pour le vider d'une traite.

-J'ai besoin que tu protèges Olivia Cortez, que tu deviennes son ange gardien. Peu m'importe comment tu t'y prendras, visible ou invisible, tant qu'elle ne sait pas que je suis le commanditaire. Tiens les petits dealers et les personnes mal intentionnées à l'écart, guide-là quand elle se perd... 

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeMer 29 Mar - 13:42



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ft. Jimmy Reed


Jimmy Reed était un des hommes les plus puissants de L.A. Il y en a beaucoup qui pensaient que c’était son héritage qui entrainait cette puissance mais moi je savais que c’était parce qu’il ne faisait jamais rien sans qu’il y ait une idée derrière. C’est aussi avec une idée derrière sa tête qu’il était dans mon salon, sinon, il ne serait pas ici. Jimmy Reed savait toujours où frapper pour que ce qui doit être fait soit fait. Je me demandais ce qu’il me réservait et je n’étais toujours pas serein par rapport à ça. Je n’avais qu’un seul indices, celui que je connaissais L.A. et les endroits à éviter.

-J’ai appris à connaitre tout ça…

Je ne savais pas si je devais prendre ça pour un compliment parce que je ne voyais pas où Jimmy voulait en venir. Ça ne s’éclaircit que quand il me montra la photo d’une petite fille. Elle avait un nom latino mais les traits d’une vraie américaine pure souche. Je fis le lien avec l’histoire de Jimmy et tout me parut plus clair.

Cette fille était peut-être la fille de Jimmy. Je l’avais bombardé de questions suscitée par l’étonnement de comprendre que Jimmy avait peut-être une fille à lui qui était à L.A. et qui était issue d’une relation avec une latina. Je me tus en pensant que j’étais peut-être allé trop loin. Je n’avais pas l’habitude de questionner comme ça le chef des Los Diablos. Je baissais les yeux par peur de me faire mal voir par un homme qui avait tout pouvoir sur moi. J’étais curieux mais pas au point de m’attirer les foudres de Jimmy Reed pour ça. C’était surtout mon rapport avec ça qui était important pour moi. C’est à cette dernière question qu’il me répondit et vu son regard, il n’allait pas répondre aux autres. Il ne me quittait plus des yeux ce qui était déstabilisant.

Je compris vite que j’étais l’homme qu’il lui fallait parce que je connaissais les dangers de L.A. et que j’étais placé au bon endroit. Il voulait que je protège la petite Olivia Cortez coute que coute et peu importe comment je m’y prenais. C’était une mission difficile mais elle était plus noble que toutes les autres que j’avais faits jusque-là. Jimmy Reed avait aidé ma mère toutes les fois où elle avait été malade et c’était à mon tour l’aider en aidant sa fille à ne pas tomber dans les pièges de L.A. Je n’allais pas lui dire qu’il serait plus facile s’il la prenait, lui, sous son aile parce que je savais bien que ça pouvait être dangereux pour elle et pour Jimmy.

-L’éloigner des dealers sera une chose facile. Je les connais tous. Ils n’ont pas de secrets pour moi.

Mon expérience allait pouvoir servir à une bonne cause pour une fois.

-Je vais le faire du mieux que je peux. Je suis très souvent chez MTI, je vais demander à mes amis roadies s’il est possible de parfois aller dans la tour d’en face.


Olivia Cortez ne devait pas savoir que Jimmy était son père sinon il ne serait pas ici avec cette demande.

-Tu ne comptes pas lui parler… Pour sa sécurité ?

Ça pouvait aussi être pour l’image. Les riches et les filles hors mariage ça ne faisait jamais bon ménage.

-Désolé… Je ne devrais pas poser des questions… Je te promets de faire tout mon possible pour qu’il ne lui arrive rien.

Je n’avais pas touché au verre que m’avait offert Jimmy. Je devrais faire la rencontre d’Olivia Cortez parce que la suivre de loin n’allait pas faciliter ma nouvelle mission. Il fallait que je la prenne sous mon aile en quelque sorte.

-Tu sais qui elle fréquente pour le moment ? Qui sont ses relations ?

Je savais que plus j’en saurais avant de commencer plus j’allais être efficace.



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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeMer 29 Mar - 17:44



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Je savais que j'avais frappé à la bonne porte. Je savais que j'avais bien fait de toujours garder Delfino comme une carte dans ma manche malgré sa totale démotivation pour les affaires liées à Los Diablos. Il y avait toujours moyen de faire quelque chose de gars comme Delfino parce qu'ils avaient non seulement l'expérience du bas-monde, mais en plus, ils feraient tout pour s'en sortir. J'en avais d'abord fait un roadie, réalisant son rêve alors que je gagnais un espion et des informations en primeur sur ce qui se passait dans la tour MTI. Du win-win, encore une fois. Et maintenant, je lui offrais quoi ? Un moyen de rattraper ses péchés passés (et les miens?). Rien de moins.

Delfino m'eut tout de suite l'air bien plus détendu lorsqu'il comprit que je n'allais lui demander de tuer personne. Et j'eus déjà confirmation qu'il serait aisé pour lui d'éloigner d'Olivia les dealers qui pourraient tenter de l'approcher. Certains seraient peut-être de Los Diablos mais même si la came qu'ils vendaient aux artistes de chez BSC était d'une excellente qualité (on gardait la moins bonne pour ceux de la tour d'en face), je ne voulais pas qu'Olivia y ait accès. Sans compter qu'il n'y avait pas que Los Diablos qui dealait...

Je souris, écartant les bras en signe d'évidence quand il dit que les dealers n'avaient pas de secret pour lui et que cette partie du boulot serait facile.

-Tu vois ? Je savais que tu étais l'homme de la situation !

Puis j'éclatai de rire avant de me lever pour faire quelques pas lorsque Delfino ajouta qu'il allait demandé à ses amis s'il y avait moyen d'entrer dans la tour d'en face. Ouais, j'avais un peu la bougeotte à m'asseoir, me lever, tourner dans la pièce... Mais j'étais nerveux. Je ne m'en rendais juste pas compte. L'arrivée d'Olivia m'avait pris à la gorge et je devais réagir vite, mettre des choses en place, palier à tout ce que ça pourrait engendrer.

-Tu sais Delfino... Ma tour possède une énorme porte d'entrée. Il te suffira d'entrer par là...

C'était un endroit semi-public... Delfino n'aurait certes pas accès au cœur de la tour ou aux bureaux des managers à moins d'avoir un rendez-vous. Mais il y avait le grand hall d'entrée, le couloir réservée aux visiteurs et aux touristes que l'histoire de la maison de disque intéressait... C'était le siège de BSC, pas un bunker du haut duquel un sniper tirait à vue...

Mon rire s'éteignit presque instantanément quand Delfino posa à nouveau une question, à savoir pourquoi je ne comptais pas parler à Cortez. Mais ce ne fut pas tant qu'il pose la question qui me pris de court, mais ce qu'il supposa. Je me persuadais depuis que j'avais eu l'idée de venir voir Delfino que c'était pour me protéger moi que j'avais élaboré ce plan de secours... Mais l'évidence venait de me sauter au visage, avec la voix de Delfino...

Je finis mon verre d'une traite et marchai jusqu'à la petite table où j'avais posé la bouteille pour me resservir au moment même où Delfino s'excusait de poser la question, promettant qu'il ferait son possible pour qu'il n'arrive rien à Cortez. Je lui fis signe que ce n'était rien, pour qu'il ait l'illusion que ça ne me dérangeait pas.

-Pour ma sécurité.

Mensonge. Mais bien géré... J'espérais.

Je finis par me rasseoir à nouveau avant de soupirer en parlant en regardant mon verre, et dis comme pour moi-même :

-Elle n'a aucune idée de ce dans quoi elle met les pieds...

Je me dévoilais un peu à Alvarez, malgré moi... Probablement parce que je savais qu'il n'y avait pas de grand danger à le faire... Et après tout, tout dans mon comportement jusqu'ici : crochetant la serrure du latino, changeant de position tout le temps, ne répondant pas à ses questions ou seulement à moitié. Tout ça prouvait sans que j'en ai conscience que je n'étais pas dans la planification, mais dans la réaction d'urgence pure.

Mais ce fut Delfino qui me recentra sur l'important. Et je me rallumai une cigarette après avoir écrasé mon mégot dans le cendrier sur la table entre nous. Il voulait plus d'informations sur Olivia elle-même pour mener à bien sa mission et ce ne fut qu'à ce moment-là que je me rendis compte que j'avais fait les choses tellement vite que je manquais cruellement d'informations sur Olivia. En même temps, ma rencontre avec elle datait d'aujourd'hui.

Je ne pus alors lui donner que ce que j'avais.

-Elle est en train de négocier un contrat avec un manager de BSC, Jack Perry.

Blond, les yeux bleus, le même âge que moi... Bizarrement...

-Ma secrétaire est sur le coup... Je te ferai parvenir ce genre d'information dès que possible.

Je tirai sur ma cigarette avant de faire un signe vers lui, pour signaler qu'on passait à autre chose... Enfin, à une autre facette de la mission : le paiement.

-Dis-moi de quoi tu as besoin.

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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeVen 31 Mar - 17:53



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Je ne pouvais pas refuser la mission que me donnait Jimmy Reed. Pour une fois, ce n’était pas parce que j’avais peur des représailles de la part des Los Diables. C’était parce que je trouvais ça noble d’empêcher une jeune fille de tomber dans tous les pièges qui pouvait se mettre sur son chemin. J’avais passé une partie de ma vie à vendre de la drogue sans savoir si la dose que je vendais était fatale à celui qui la prenait. J’avais la chance de pouvoir réparer ça à travers Olivia Cortez en lui évitant de finir ici, dans l’Eastside.

Je pourrais lui éviter les dealers. Je connaissais le nom de presque tous les dealers de cette ville. Ils agissaient par gangs et j’étais plongé dans ce monde depuis mon enfance. Jimmy Reed en était content. Il savait qu’il était venu au bon endroit pour ce genre de chose. Je n’étais pas le seul latino de Los Diablos qui avait une grande connaissance du milieu, il y en avait d’autres, mais Jimmy Reed savait que j’avais trop peur des représailles pour lui faire faux bond.

Je savais que je devrais approcher la jeune Olivia pour pouvoir être un bon protecteur. J’étais à MTI mais ce détail n’était pas un problème pour Jimmy Reed. Il utilisa l’évidence pour me le montrer.

-Oui je sais c’est bête… Mais la rivalité entre les deux maisons de disques se sent beaucoup et j’ai l’impression de me faire passer pour une taupe si je passe de l’autre côté.

C’était un sentiment stupide parce que personne ne me le reprochera. J’avais trop vécu dans les gangs et je prenais cette rivalité comme une affaire d’honneur alors que, pour les autres roadies, ce n’était qu’un job et deux boites différents. La rivalité n’empêchait pas Cash Izbel de parler avec Eddy Cort. Je devais paraitre un peu bête et j’étais content que Jimmy Reed ne pouvait pas voir mon sourire gêné parce qu’il s’était mis debout pour faire les cents pas dans le salon.

Je ne savais pas pourquoi Jimmy Reed ne parlais pas tout simplement à sa fille. Je n’avais que l’hypothèse de la sécurité. Jimmy Reed était un chef de gang et un homme d’affaire riche et pas toujours apprécié. Si des gens mal intentionnés apprenaient qu’il est père d’une jeune fille, elle deviendrait une cible. Je ne sais pas comment j’avais eu les couilles de lui poser la question, mais je le regrettais déjà. J’avais éteint son rire avec tout ça. Je lui fis mes excuses, mais il y avait quand même répondu en me soulageant avec son petit signe. Il ne le faisait pas pour sa sécurité à lui pas vraiment pour celle d’Olivia. Je bus un peu de mon verre en même temps que Jimmy arrêta ses cents pas pour se resservir et reprendre sa place pour dire que sa fille ne savait pas dans quoi elle mettait ses pieds.

-Elle est jeune. Elle ne peut pas savoir.

Elle ne savait peut-être pas tout sur son père, ni même qui il était. Jimmy Reed avait la bougeotte et ne paraissait pas serein. Il était à son deuxième verre et fumait. Je ne l’avais jamais vu comme ça.

Olivia était une adolescente avec laquelle j’allais devoir tisser un lien si je voulais pouvoir la protéger. Je devais avoir des informations sur ses connaissances. Jimmy Reed ne connaissait que son manager mais les infos allaient venir un peu plus tard.

-Ok ! Elle a déjà un manager pour l’encadrer. Je ne le connais pas mais, de chez BSC, je ne connais vraiment que Daniele Ricci.

Parce que je l’avais rencontré pendant la tournée de Roadtramp et qu’il m’avait donné l’opportunité de jouer au roadie. Je savais aussi tout ce qu’on en disait les magazines mais, ce Jack Perry, je n’en avais jamais entendu parler.

Je préparais déjà quelques combines dans ma tête. Je venais de finir mon verre au moment où Jimmy avait parlé du paiement. Je n’y avais même pas pensé.

-Je ne sais pas…


Je pris le temps de réfléchir. Il n’y avait vraiment qu’une chose dont j’avais vraiment besoin.

-L’immunité totale par rapport à Los Diablos. Je ne veux plus aucune menace, plus aucune pression. Si je dois vendre de la came, je vendrais mais dans la mesure de mon possible et rien qu’à mes clients de luxe. Ce qui se résume à quelques rockstars comme Cash Izbel.

Je n’en voulais pas plus parce que je trouvais que c’était déjà demander beaucoup.



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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeDim 2 Avr - 12:35



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Debout à voyager dans la pièce, j'avais signalé à Delfino qu'il n'était pas si compliqué de passer d'une tour à l'autre. Je souris quand il mit en avant la rivalité entre les deux maisons de disques.

-Tu appliques à BSC et MTI des mœurs de gangs mais crois-moi, les gangs ont bien plus de principes et d'honneur que les maisons de disques. Mais à ton niveau, tu ne devrais pas trop le ressentir...

C'était quand on montait les échelons, quand on arrivait en classe business, que ça se corsait. Mais les roadies en générale ne voyaient que les meilleurs côtés de la vie dans le monde de la musique. Olivia, en tant qu'artiste, par contre, allait mettre les pieds en plein dedans, mais je savais que Perry ferait au mieux et j'allais m'appliquer à lui faciliter la tâche.

J'avais fini par me rasseoir après avoir menti à Delfino en disant que je ne mettais tout ça en place concernant Cortez que pour me protéger moi, protéger mon image. Ça passa comme une lettre à la poste, parce que ça pouvait sembler logique. Si un jour, la vérité éclatait au grand jour, je préférais ne pas voir en gros titre « La fille cachée de Jimmy Reed est une junkie ! ». Mais pas que... C'était quand même pas pour autant que j'étais obligé de le dire à Alvarez.

Non... Olivia ne savait vraiment pas ce que ça impliquait d'être la fille de Jimmy Reed et j'espérais que Daniele avait tenu sa langue si jamais la jeune fille lui avait posé la question. Je savais qu'elle lui avait posé la question. Il m'avait suffit de capter le ton sarcastique de mon ami qui avait l'air de s'amuser au plus haut point quand j'avais débarqué dans son bureau.

Delfino affirma qu'Olivia était jeune et qu'elle ne pouvait pas savoir. Ouais... C'était bien pour ça qu'elle aurait du rester au Mexique, là où jamais ma vie n'allait avoir d'incidence sur la sienne.

Mais vu que l'adolescence est une salope qui vous bousille le cerveau, sans compter qu'Olivia semblait avoir pompé l'entièreté de mes gênes, il avait fallut qu'Olivia n'en fasse qu'à sa tête...

Delfino m'avait ensuite fait remarqué que j'en savais extrêmement peu sur Cortez. Je connaissais sa date de naissance et même la date de sa conception, je savais à quoi elle ressemblait et qui était son manager, mais la teneur des informations que j'avais s'arrêtait là. Normal, puisque j'étais parti du principe que moins je m'y intéresserais, moins je laisserais de trace pour qu'elle remonte jusqu'à moi. Mais c'était sans compter la veste et la photo que j'avais oubliées chez Maritza. Comme quoi, j'étais jeune et con, à l'époque. Et je payais aujourd'hui mes erreurs de débutant...

-Perry est un grand blond aux yeux bleus. Il est écrit manager sur son front. Son terrain de chasse préféré reste le Crazy Ginger et il vit sur Downtown dans un appartement sur Spring Street.

A défaut d'avoir des informations sur Cortez, au moins en avais-je sur celui qui désirait devenir son manager...

Reprenant contenance dans mon fauteuil, j'en étais venu à demander à Delfino ce qu'il désirait en échange des services que je lui demandais. Et quand il énonça ce qu'il voulait, je fronçai les sourcils. Plus de pression et plus de menace de la part de Los Diablos ? Je lui avais déjà promis ça lorsque j'en avais fait un roadie en échange de la dose qu'il devait toujours faire passer à Fetch. Étonnant qu'il subisse encore des pressions... J'allais probablement faire un petit détour avant de rentrer à Malibu, histoire de me rappeler au bon souvenir des Los Diablos.

Je finis par hocher la tête quand Delfino se tut.

-Deal. Je vais directement passer chez Los Diablos pour remettre les choses au clair. Quand à tes clients, si tu ne gardes qu'Izbel, cela me suffit. Il viendra de toute façon automatiquement vers toi, depuis le temps.

Je marquai une pause et passai ma langue sur mes lèvres avant d'ajouter en me levant, lui abandonnant la bouteille que nous avions entamée et une boîte pleine d'excellents cigares cubains.

-Et n'oublie pas Fetch.

J'étais prêt à partir maintenant que les choses étaient mises en place avec Delfino. Je passai à côté de lui et m'arrêtai à sa hauteur pour poser ma main sur son épaule.

-Ses churros me manquent, à moi aussi...

Après cette dernière marque de politesse, je quittai la maison de Delfino aussi discrètement que j'y étais entré.

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MessageSujet: Re: The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE]   The Right Man At The Right Place [PV Delfino] [TERMINE] I_icon_minitimeMer 5 Avr - 14:28



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Je ne devais plus appliquer les mêmes règles que l’on utilisait dans les gangs. Reed était là pour me le rappeler. Les gangs étaient régis par des questions d’honneur et de loyauté. Je ne devais pas croire que c’était la même chose pour les maisons de disques. Les gangs avaient plus d’honneur d’après le chef des Los Diablos. Je devais me rallier à ce qu’il disait parce qu’il était maître des deux.

Ma nouvelle mission était de protéger la fille de Reed. J’allais le faire parce que cette mission comptait pour moi. Ma mère serait fière que je prenne sous mon aile une jeune latina pour lui éviter de tomber dans les pièges de cette ville. Je ne savais pas encore très bien comment j’allais l’approcher mais j’allais avoir la soirée pour y réfléchir. Je ne devais pas effrayer Olivia. J’allais devoir me présenter comme un roadie latino. Elle aimait la musique, ça pouvait être un terrain d’entente entre nous.

Je demandais le plus d’informations possibles sur la jeune fille mais Jimmy Reed ne savait pas encore grand-chose sur sa fille. Il n’avait que le nom de son manager. Il m’en donna la description et ses petites habitues.

-Ok, ça me fait déjà une petite info importante.

Je ne lui avouais pas que ça aurait été mieux si j’avais pu avoir le nom de quelques-uns de ses amis mais je savais que le chef des Los Diablos savait ce qu’était des informations complètes. Il ne savait juste pas me les donner parce qu’il ne connaissait pas Olivia Cortez. Je devrais, moi-même, avoir ses informations en devant l’ami de la jeune fille.

Le chef des Los Diablos s’était stabilisé sur le fauteuil. Je n’avais pas bougé, moi, depuis le début de la conversation. La question du payement arriva sans que je n’y sois préparé. Je n’étais tellement plus dans le coup que j’en oubliais que toute mission se paye. Je ne demandais que la paix parce que je recevais encore des pressions de la part de certains membres de Los Diablos. Je voulais aussi arrêter de chercher de nouveaux clients et de me concentrer sur ceux que j’avais déjà. Toutes mes demandent furent acceptées par Jimmy.

-Merci beaucoup. Oui, Cash vient chez moi… Je suis redevenu son dealer régulier.

Je n’étais pas à l’aise avec ça mais si je ne vendais pas à Cash, ça sera un autre qui le fera.

Jimmy Reed se leva. Il était venu pour me donner cette mission et c’était tout ce qu’il avait à faire ici. Je savais que je n’étais qu’un pion pour lui mais il me respectait. Il me rappela le cadeau que je devais donner à Fetch. Je n’avais pas encore eu le temps de donner la dose au chanteur parce que j’étais occupé avec ma formation et que Fetch n’était pas chez MTI donc plus difficile à atteindre.

-Oui, je n’oublie pas.

Avant de s’en aller, il eut une dernière pensée pour ma défunte mère. J’avais regardé, ému, une photo de cette dernière à l’évocation du souvenir pendant que Jimmy était parti discrètement.




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