Quand je rentre dans notre suite, en enjambant les corps morts, je parle ici des bouteilles vides ou presque vides oubliés ici et là sur le sol de notre chambre, Howard dort encore.  Maintenant que j’ai lancé la machine avec Timmy, on dirait que je me sens un petit peu moins certaine de moi, là que je dois l’annoncer à mon futur mari.

Peut-être qu’au départ il ne verra que l’aspect monétaire mais il comprendra, je l’espère, que c’est vraiment dans notre intérêt commun et que je m’engage de beaucoup envers lui en proposant, entre autre chose, de régler ses dettes.

C’est comme cela que je fonctionne. Que l’on fonctionne tous dans mon monde. Des contrats pour un oui et pour un non, des copies pour tout le monde et surtout pour les avocats qui scruteront à la lettre chacune des closes, mot par mot pour nous dire ensuite si tout est conforme.

Ma pauvre tête ne me menace plus d’éclater, je crains que ça s’est produit quelque part pendant la fête, quoi qu’il en soit, j’ai des raideurs dans le cou, ma nuque irradie de douleur et je ne parle pas de la nausée qui se joint à la fête, en prime, bref, je me suis magasiner une journée de merde, je le sens.

Avant de me glisser à nouveau dans le lit et réveiller Howard, je décide de prendre une douche, me rafraîchir tout en espérant que ça m’aidera à gagner en assurance. Qu’est-ce qui m’arrive depuis un temps ? Craindre de parler à Howard pour quelque chose que je sais légitime et qui part d’une bonne intention.

L’eau sort en fine pluie du jet alors que je passe ma main en dessous pour en choisir le bon degré et quand elle est à mon goût, je retire le t-shirt que je portais en guide se pyjama et le reste de mes vêtements et entrais sous le jet que je laissais me couler sur la tête un long moment avant de passer mes mains dans mes cheveux et de me retourner pour respirer.

Je cherche simplement à me détendre, à repasser les derniers jours, voir même les dernières semaines dans ma tête. J’ai conscience que tout est allé drôlement vite, moi qui aies l’habitude de réfléchir beaucoup plus longtemps avant de prendre une décision.

Je devais me poser une seule question, toute simple mais avec une réponse des plus importante qui devait compter plus que n’importe quoi d’autre.
Est-ce que oui ou non je suis amoureuse d’Howard.

L’eau coule sur ma tête et le long de mon dos, sur me fesses et mes jambes avant de finir par partir dans le drain et je cherche à tâtons le robinet que je parviens à fermer avant de m’enrouler d’abord les cheveux dans un essuie de bain puis le corps.

J’entre sur la pointe des pieds dans notre chambre.

Howard dort encore dans notre lit, sur le ventre et les bras ramenés sous l’oreiller. Il est tellement beau, on dirait un adolescent qui porte fièrement une barbe indiscipliné.  C’est en le regardant, en admirant la beauté de son visage si angélique, en me languissant de ses lèvres pulpeuses que j’eu la confirmation de ce que je savais déjà :

Je suis éperdument amoureuse de ce vieil ado !

- Howard… Réveils toi mon cœur.

Ma main glisse dans son dos depuis sa nuque jusqu’à ses fesses puis en refaisant de chemin inverse jusqu’à ce que je sente les premiers signes d’éveils.

- Tu as bien dormis ?

@ Billy Lighter

Mes yeux s’ouvrirent doucement… Faisait clair dans la chambre… Peut-être un peu trop clair. Ouais, beaucoup trop clair. Assez clair que pour amplifier le mal de tête que j’avais. P’taaain… On a fait la fête hier, ou quoi ? Ouais… J’m’en rappelle vaguement. Très vaguement. J’me rappelle qu’il y avait Snip’. Qu’on a fait la fête et… Bah c’est tout.

Les événements, je m’en rappelle plus trop…

C’était pas la première fois alors ça m’étonna pas vraiment. Encore à moitié endormi j’me retournai un peu pour me tourner vers Peyton. Mais Peyton était pas là.

Han… L’est où ?

-Peyton ?

J’crois que j’étais bien trop endormi pour me poser plus la question. Mais le simple fait d’avoir parlé un p’tit peu raviva un mal de gorge énorme. Le genre comme s’il y avait de la lave qui passait dans ma gorge. Ça me fit tousser… J’arrivais plus à ne plus tousser… Et plus j’toussais plus j’m’essoufflai. Si bien que quand j’réussi à me ravoir, j’arrivais plus à respirer comme il faut. Du coup, j’respirais plus vite. Ça sifflait. P’tain, c’était pas normal ! J’suis pas malade !

Mon corps était encore tout endormi mais le stress de plus avoir d’air me fit tendre la main jusqu’au tiroir de ma table de nuit. C’est là que j’avais dissimulé le truc que m’avait filé le médecin avant de partir. J’crois que j’dus me reprendre à deux fois avant d’arriver à comprendre comment ça fonctionnais mais quand j’réussi enfin, j’eus le droit à un grosse bouffée d’air… Assez pour calmer ma respiration.

Han… C’est magique…

J’me calmai respirant plusieurs fois avant de ranger le truc et de me laisser retomber dans mon lit. P’tain… C’était fatiguant tout ça.

Si fatiguant qu’après quelques minutes, j’me rendormis me retournant sur le ventre respirant profondément.

- Howard… Réveils toi mon cœur.

Peyton ?

J’entendais sa jolie voix entre mes rêves bizarres que j’faisais. Des rêves qui finirent par se dissiper alors que j’sentais les doigts de Peyton parcourir mon corps. J’frissonnai un p’tit peu alors que j’souriais sans vraiment le savoir.

J’commençai à ouvrir à les yeux. J’avais toujours mal à la tête. Ouais… La gueule de bois, ça part pas comme ça. J’me retournai tout doucement pour me mettre sur le dos et voir le visage de Peyton. Elle avait les cheveux encore un p’tit peu mouillé. Elle avait pris une douche… Si bien que j’pensais bien que ce que j’avais vécu tantôt n’était qu’un mauvais rêve.

-Peyton ?

Ouais, c’est elle Howard… Ça se voit non ?

J’souris frottant un p’tit peu mes yeux alors qu’elle demanda si j’avais bien dormir.

-Ouais… J’crois… J’ai fait des rêves bizarres. Du genre qui ont pas de sens.

J’tendis ma main qui était un peu molle pour caresser sa joue. Ma voix était rauque mais fallait dire que j’savais pas trop ce qu’on avait vraiment fait hier soir.

-J’crois qu’on a trop fêté. J’vais avoir besoin d’une boîte d’aspirine…

Elle, elle semblait s’en tirer un p’tit peu mieux. Ou alors elle le cachait bien.

-T’es déjà prête, chérie ? L’est quelle heure ? T’es réveillée depuis longtemps ?

Moi j’crois que j’avais même pas la force de me lever… J’espère qu’on n’était pas à une heure du concert… Nan… Faisait trop clair pour qu’on soit à une heure du concert.

@ Billy Lighter

Je m’en mords la lèvre inférieure à le voir s’éveiller tout doucement.  Est-ce qu’il fait exprès d’être aussi mignon ?  Je suis certaine qu’il le sait très bien et qu’il en profite, même.  Je ne cesse de lui caresser le dos, le regardant se frotter les yeux résistant avec peine à l’envie de m’extasier.

- Avec tout ce qu’on a bu, pas étonnant que tu aies des rêves qui n’ont aucun sens, tu sais !

Je ne crois pas avoir rêvé bien qu’il parait que nous rêvons chaque nuit. De toute façon, je n’aime pas rêver parce que je n’ai pas le contrôle sur ce qui se passe dans ma tête et que je ne me souviens que très rarement de la fin de mes rêves, alors c’est frustrant plus que autre chose.

Et comme si sa main pesait une tonne, il leva mollement son bras jusqu’à venir me caresser la joue et moi, je tournais légèrement la tête pour embrasser la paume de sa main.

- Une boîte d’aspirine en intraveineuse et une tonne de café ! Je vais me traîner avec mes verres fumés toute la journée. J’ai un mal de crâne olympien !

La seule satisfaction là dedans c’est que je peux me prétendre au même stade que tout le monde, ou presque, dans le sens que tout le monde a mal à aux cheveux se matin et ce n’est pas parce qu’ils ont été cognés en pleine tronche.  Ils feront tous le moins de bruits que possible alors ce sera une journée d’un calme salvateur, je l’espère !

Bon, ça dépend aussi de comment va réagir Howard à tout ce que j’ai à lui dire.

Je baissais la tête pour me regarder puis je passe la main dans mes cheveux encore trempés.

- J’avais la nausée au réveil et je devais voir Timmy alors en revenant, j’ai pris une douche pour  me donner meilleure mine.

D’un geste de la main, je désignais le cadran placé près du lit et répondit à Howard que la journée était quand même bien avancée, mais vu l’heure à laquelle nous avons fini au  lit, et pour la première fois de notre histoire de couple officiel, sans même tenté de faire quoi que ce soit d’olé-olé, pas étonnant que nous ayons dormi aussi tard.

- Faudrait que tu prennes une douche et que tu penses à manger. Tu monte sur scène ce soir, et tu as des trucs à prouver.

Ce n’est pas méchant, bien au contraire. Je tiens à ce qu’il soit au meilleur de sa forme pour briller se soir et montrer à Timmy qu’il ne doit que miser sur Howard et personne d’autre. Il est le meilleur, il serait dommage qu’il ne finisse pas par s’en rendre compte.

Hésitante, je décide tout de même de lancer le sujet qui me préoccupe en me disant que de toute façon, il n’y aurait jamais de bon moment ou ce genre de conversation.

- J’ai tâté le terrain pour notre mariage, avec Timmy, je veux dire. Tu sais, parler contrat prénuptial, question de savoir où nous allons tous les deux. Ça va te sembler…

Je cherche mes mots en continuant de caresser le torse d’Howard mais du bout de l’index, comme si je dessinais des lignes aléatoires.

- Il y a beaucoup de chose à penser, je ne veux pas que nous soyons ni l’un ni l’autre laissé pour compte.

C’était un début.

Chaotique, certes mais  il fallait quand même que le lui laisse le temps d’assimiler ce début  d’information, ce qui n’était tout de même pas rien…

@ Billy Lighter

Ouais, c’est vrai que vu tout ce que j’avais bu c’était normal que j’faisais des rêves pas clairs. Même si celui que j’avais fait m’avait semblé très réaliste quand même. Mais ça avait pas trop de sens. J’pouvais pas étouffer, j’étais pas malade. J’crois que j’suis encore traumatisé parce ce qu’il s’était passé en Asie.

Mon corps était tout endormi mais j’souriais quand même en plongeant mon regard dans celui de Peyton. Elle partageait mon mal de crâne. On devra tous les deux sortir l’aspirine et les lunettes de soleil.

-Le mieux pour se remettre d’une gueule de bois, c’est de boire de la vodka. C’est mon remède.

C’était même pas une blague. Le café le lendemain d’une gueule de bois, ça me faisait vomir. Alors j’préférais boire à nouveau et ça marchait en général.

En tout cas, même avec la gueule de bois, Peyton semblait réveillée depuis des lustres. Elle était même toute propre alors que j’étais encore lamentablement à moitié endormi. L’avait été voir Timmy et n’hésita pas à me montrer le réveil. J’me retournai mollement pour voir qu’on était déjà l’après-midi.

-Han… C’est déjà presque l’heure d’aller aux répétitions…

J’avais pas envie… Enfin, si j’avais envie d’aller au concert et tout mais j’avais pas envie de sortir de mon lit… Même si j’savais que pour aller au concert fallait sortir du lit.

Dilemme…

Mais Peyton me disait tout ce que j’devais faire. Prendre une douche, bouffer et puis aller prouver à tout le monde ce que j’valais sur scène. J’avais des trucs à prouver… Ouais fallait que j’leur fasse oublier l’Asie. Enfin, que j’la fasse surtout oublier à Timmy. J’soupirai profondément.

-Ouais… J’sais… Mais j’vais gérer, chérie. Comme d’hab’. Je gère toujours les concerts.

La vie pas mais les concerts, oui. J’passai une main sur mon visage pour essayer de me réveiller un peu. Mes yeux étaient toujours plissés à cause du mal de tête qui disparaitra pas avant un moment à mon avis…

Peyton semblait vouloir dire quelque chose mais elle hésitait. J’le voyais. Je la regardais avec des points d’interrogations dans le regard avant qu’elle se lance. Elle avait parlé de notre mariage à Timmy. Bah pourquoi ? L’a quoi à voir là-dedans Timmy ? J’levai un sourcil avant de plisser les yeux quand elle parla de contrat prénuptial.

Un contrat prénuptial ?

J’le regardais toujours comme ça avant qu’elle n’arrive au bout de son idée disant qu’il y avait beaucoup de choses à penser. Tant que ça ?

-Ça existe vraiment les contra prénuptiaux ?J’croyais que c’était des trucs qui se passaient dans les films qui parlent d’avocats…

Hank et Bailey, ils en avaient un ? Moi j’pensais qu’on se mariait, qu’on signait deux ou trois papier pour dire qu’on est marié et puis qu’on profitait de la fête… On est pas censé tout partager quand on est marié ?

-Y’a quoi dans ce genre de contrat ? J’pensais que quand on se mariait on partageait juste tout et c’est tout… Que y’avait pas de contrat… Genre mon compte et ton compte devient un compte plus grand à nous deux. J’pensais que tout se faisait automatiquement une fois qu’on était marié.

Ouais, j’pense que c’est comme ça que mes parents ont fait…

J’étais pas surpris, ni rien… J’me demandais juste un p’tit peu à quoi sa servait…

-Et pourquoi Timmy ? L’est avocat Timmy ?

Ah ouais, l’avait fait le droit, c’est vrai… Han mais ça fait pas de lui un avocat…

@ Billy Lighter

D’aussi loin que je me souvienne, un jour de concert, j’ai toujours observé une rigueur inébranlable et exigé de mon entourage la même rigidité.  Ce fut donc nécessaire et naturel pour moi de dire à Howard ce qui me semblait être l’évidence même. Se lever, se doucher, bien manger, question d’être en forme pour les tests de son et ultimement, pour performer le soir même ce à quoi il répondit qu’il gérait la situation.

- D’accord. Tu sais, je ne disais pas ça pour mal faire et je suis certaine que tu sais comment gérer ta préparation.

Après tout, nous ne sommes pas tous pareils.

J’entre ensuite dans le vif du sujet, parce que c’est quand même ce qui me préoccupe le plus et, tendrement, je souris à Howard dont le visage commence à ressemble à un grand point d’interrogation.

- Non, ça n’existe pas que dans les films mon amour.

Voilà pourquoi dans un couple qui fonctionne, ça prend toujours un des deux qui est plus pragmatique et moins dissipé, qui voit aux différents aspects un peu lourd et pas forcément amusant. Je veux bien être celui des deux qui  ne perd pas le Nord, sans pour autant être un boulet.

- Bien, ouais, justement, quand nous serons mariés, ce sera comme ça mais moi je veux que nous protégions chacun notre ‘’avant’’.  Ça ne se fait pas automatiquement, et ce n’est pas tous les couples qui en font un mais…

Comment je lui dirais bien cela sans que ça semble vouloir dire ce que ça veut dire… En y allant pas par quatre chemins. Mais avant de lui répondre sur cette question là, je lui explique ce que vient faire Timmy Evans là dedans.

- J’ai rencontré Timmy à ce sujet parce qu’il est notre manager à tous les deux, qu’il nous connait et que ce genre de paperasse c’est aussi son domaine.  

C’est son boulot de relancer les avocats, de rédiger les clauses et de faire en sorte de penser aux détails les plus minimes mais tout de même très importants.

- Je désire que ce que nous aurons cumulé individuellement avant notre mariage ne soit pas mis en cause si nous devions divorcer. Howard, je veux que notre couple dur toute notre vie mais tout n’est pas tout rose et il faut savoir tout prévoir, même l’impensable.

En me redressant sur le lit, je ramène les mains d’Howard pour les embrasser puis je passe l’une des miennes dans ses cheveux.

- J’ai beaucoup de chose en tête auxquelles je voudrais que nous pensions mais mon but premier, ce que je désire plus que tout, c’est que tout aille pour le mieux pour nous deux sur tous les plans, c’est pour ça que j’ai décidé de m’engager à régler toutes tes dettes avant notre mariage.

Ce qui me semble être un engagement considérable si je me fis à l’impression que m’a donné Timmy à ce sujet. Ce contrat de mariage permettra à Howard d’amorcer une nouvelle vie, libéré de contrainte financière écrasante.

- Il y a pleins de détails à voir, et je sais bien que ça n’a rien d’amusant mais il faut le faire. Déjà… tu as un testament toi ? J’ai demandé à Timmy de retirer mes parents du mien pour te placer toi et… et il faut que tu saches que pour moi, dans mon monde à moi, c’est vraiment une preuve d’amour, ce que je suis entrain de faire.

C’est comme ça  qu’on m’a apprit à dire je t’aime… avec un chèque sur lequel il n’y avais qu’un montant à ajouter…

@ Billy Lighter

-J’sais, chérie…

J’lui souris. J’savais qu’elle disait pas ça pour mal faire. J’savais qu’elle voulait juste que j’me plante pas. Elle s’inquiétait en quelque sorte, j’pense alors je lui en voulais pas.

Mais la conversation changea d’un coup quand elle parla d’avoir été voir Timmy pour lui parler de contrat de mariage ou d’un truc dans le genre. Un truc que j’avais entendu que dans les films.

Mais Peyton disait que ça existait pas que dans les films.

-Han…

Moi, les contrats, c’était pour moi, rien d’autre qu’un truc chiant qu’on signe sans jamais lire. De toute façon, même si je me mettais à les lire j’savais que j’en pigerais pas la moitié. C’était fait pour que personne pige ces trucs-là…

Mais j’savais pas qu’on en faisait juste avant de se marier. Je croyais que quand on se mariait, les choses se faisaient automatiquement comme la mise en commun des comptes. Mais tous se faisait pas automatiquement… Enfin, pas le fait de protéger ce qu’on a gagné avant. Je me grattai la tête approuvant légèrement. Donc, ce qu’on a gagné avant, on partageait pas ? Ok, ça me va…

Mais Peyton s’arrêta en cours de phrase et parti sur ma question sur Timmy. Et son choix avec quelque chose de logique.

-Ouais, c’est pas faux… Puis, c’est moins cher que de contacter des avocats, j’suppose…

J’avais légèrement la gueule de bois alors réfléchir à tout ça n’était pas vraiment simple pour moi. Et ça se compliqua pour mon cerveau cramé par l’alcool quand Peyton se mis à parler un peu plus de tout ça.

Elle parla de nos thunes… De divorce… Enfin, elle parlait de divorce au cas où mais elle disait qu’on allait quand même vivre toute la vie à deux. Mais qu’on savait jamais… J’levai un sourcil. Han… L’est pas un peu tôt pour penser à l’impensable ?

Elle laissa une pause à mon cerveau pour m’embrassa. J’savourais ses lèvres avant d’apprécier sa caresse dans mes cheveux. Elle venait de réussir à recentrer mon attention et continua son p’tit speech. Puis, elle parla de mes dettes qu’elle voulait régler… J’fis une moue…

Maria sort de ce corps…

Non mais qui lui avais parlé de mes dettes ? Timmy ? Ouais, ça pouvait être que lui en fait. Han… Et pourquoi les femmes avait qui je sortais voulait toujours les payer pour moi ? J’ai l’air tant que ça d’un assisté ? Surtout que, des dettes, j’en avais plus une seule… Enfin, j’crois…

Mais j’dis rien encore la laissant aller jusqu’au bout… Et elle me parla de testament. P’tain… Divorce, testament… C’était tous des trucs super lugubres pour un lendemain de fête.

Bref, elle m’expliqua qu’elle avait retiré ses parents de son testament pour m’y mettre à la place. C’était sympa… Surtout qu’elle disait qu’elle avait fait ça par amour.

-C’est sympa chérie mais…

J’ai mal à la tête… Sauvez-moi, s’vous plait…

-Mais j’ai pas de testament, moi… Enfin, j’compte pas mourir demain, chérie. Un testament, c’est pour quand on est vieux.

Ouais, j’savais qu’on pouvait mourir à tout moment. Mais j’vais mettre qui dans mon testament ? Peyton sûrement vu qu’elle m’avait mis dans le sien… Ah et Hope aussi… Même si elle avait déjà plein d’argent avec Hank.

-Et pour les dettes, j’en ai plus… J’ai payé les dernières avec l’argent du single. Donc, t’as pas à t’en faire pour ça.

J’lui souris un peu caressant encore sa joue. J’savais pas si j’en avais encore mais le fait était que ça ne se voyait pas par des lettes ou même sur mon compte parce que toutes les dettes que j’avais (enfin que j’avais plus mais que j’ai eu) étaient destinées à des gens pas très recommandé et donc c’était essentiellement des trucs en liquide. Et j’tenais plus de carnet depuis bien longtemps. Natacha m’avait passé l’envie d’avoir un carnet de ce genre.

Et puis, j’avais payé Reed et la Casa Nuova aussi… J’crois que j’étais quitte avec tout le monde.

-Timmy aurait pas dû te faire stresser avec ça…

C’était un connard…

-Et pour le contrat de mariage… Moi j’suis d’accord pour mettre en commun qu’à partir du moment où on se marie et pas les trucs avant. S’il faut un contrat pour ça, j’veux bien le signer. C’est un peu con, non, de signer tout un papier juste pour dire, ça ? Tu crois que j'risquerais de me barrer avec tes thunes si jamais on divorce?

Ouais j’sais : prévoir l’impensable… Surtout que... Ouais, en fait, j'en serais bien capable. J'me connais... Quand j'ai la haine sur quelqu'un ben j'suis pas vraiment gentil avec lui.

-J’me demande comment t’arrive à penser à tout ça un lendemain de fête. Genre le matin, tu te lèves et tu pense : « merde, j’ai pas encore fait mon testament, ça serait cool que j’le fasse, on sait jamais que j’crèverais demain ».

J’rigolai un p’tit peu. Pourquoi les choses devaient toujours être compliquée ?

@ Billy Lighter

Je me dis que le mieux c’est de régler tout ça là, tout de suite pour que nous puissions passer à la partie amusante de notre union c'est-à-dire : s’aimer ! Le reste, nous n’aurons plus besoin d’y penser seulement, pour en arriver là, il faut commencer quelque part et c’est ce que je viens de faire.

Au moins, ça semble passer auprès d’Howard que j’ai pu remettre ça entre les mains de notre manager. Personnellement, je préfère fonctionner à comité restreint et être certaine que ceux qui m’entourent sont des gens de confiance plutôt que de me disperser et de voir un petit peu trop de mains manipuler ma vie.

Je dois faire une drôle de tête, là tout de suite, parce que je n’en reviens pas qu’il ne possède pas de testament. Mais pire encore, quand il ajoute que de toute façon, il ne compte pas mourir bientôt.

- Accident de voiture, River Moriarty, hospitalisation en Asie, tu veux que j’en nomme d’autres des raisons qui pourraient justifier que, malgré tes bonnes intentions, tu ne contrôles pas la fatalité ?

Nous vivons à cent à l’heure et même, lui, il doit probablement vivre à deux cents à l’heure vu tout ce qu’il boit, se qu’il consommait, et  bon, peut importe qu’il soit Howard Stone ou le Pape, on ne sait jamais quand notre heure va sonner,  qu’on mène une vie de moine ou de débauche.

- Je suis heureuse d’apprendre que tu ne dois rien à personne. La seule fois où tu m’en as parlé, ça semblait être le cas mais, parfait, un point au dossier de réglé.

Ça ne retire rien à mon offre. Je pourrai toujours mettre un certain montant au congélateur, comme on dit, pour les imprévus. Sait on jamais et, vaut mieux être trop prudente que de se faire prendre sous l’averse.

- Timmy n’a fait que hocher de la tête et prendre des notes. Je suis assez grande pour me faire mes propres scénarios.  J’ai voulu couvrir le plus large possible parce que ce que je souhaite, ce n’est pas de t’écraser là dedans mais de tirer le meilleur de notre situation pour que ce soit avantageux autant pour toi que pour moi.

Je le priorise, même, en le mettant de l’avant.  En tous les cas c’est ce qui me semble être.
Howard est d’accord pour le contrat, pour que tout ce que nous aurons gagné avant notre union ne soit pas divisé en cas de divorce mais, je sens quand même que c’est un peu lourd pour lui et ça, je peux très bien le comprendre.  C’est probablement notre plus grande différence, je suis faite comme ça, à tout penser, jusque dans les petits détails, me protéger, faire en sorte que tout soit rigoureusement établi.

- Non, jamais ! Oh, Howard non ! Jamais j’ai cru que tu pourrais fuir avec l’argent, ça n’a tellement rien à voir ! C’est…  une question de principe, je suppose, et  c’est  important pour moi.

Je m’étire et m’allonge sur le lit pour l’enlacer, ma tête contre son torse pendant qu’il exprime son étonnement si le mot est bon, sur mon étrange faculté à régler des dossiers un peu louche le lendemain d’une fête qui nous a valu à chacun une gueule de bois monumental.

- Parce que… c’est ce que je connais.  Faire la fête toute la nuit n’a jamais été une raison de me soustraire à mes engagements, à force c’est devenu comme une seconde nature.

Je me retourne sur le matelas pour m’allonger sur le ventre et appuyé mon menton sur mon bras replié sur le torse d’Howard.

- Je crois aussi que tu devrais demander une révision de tes contrats avec MTI. Je t’aiderai à décoder, si tu veux ou, je connais des gens qui peuvent te le vulgariser. J’ai confiance en Timmy mais dans ce cas-ci, c’est avec lui que tu es sous contrat.

Ensuite… bien ensuite restera qu’à tout mettre sur papier, ensemble. Ce qu’il veut lui, ce que je veux moi, voir si nous sommes en accord sur tout et sinon, trouver un arrangement puis signer pour enfin pouvoir plonger.

- Tu m’en veux, pour tout ça je veux dire. Tu m’en veux ? Je peux comprendre… c’est effrayant un peu mais  tout ce que je veux, c’est que tout ailles bien pour nous deux.

@ Billy Lighter

Bon ok, tout ce que citait Peyton était assez juste. La mort, rien que ces derniers mois, j’l’avais frôlé plusieurs fois… Deux accidents de voiture, une pneumonie sans compter qu’on m’avait tabassé dans l’Eastside. Ouais, j’contrôlais pas tout… Enfin, presque pas tout. J’fis une p’tite moue.

-Ouais c’est pas faux…

Mais penser à mon testament, j’trouvais ça un peu triste. C’est comme si j’allais mourir demain. Peyton, elle, ça semblait être normale d’y penser comme ça. Elle avait, d’ailleurs, déjà mis en ordre le sien alors qu’elle était plus jeune que moi… Elle était bien plus jeune que moi, hein ? L’avait quel âge en fait ?

J’savais pas…

Bref, on parla ensuite de mes dettes que j’disais avoir réglé ce que j’pensais bien être le cas. Peyton me crut autant que j’me croyais même si j’semblais déjà lui en avoir parlé. Merde… J’me rappelais même plus de ça.

-Ouais, t’as plus à t’en faire pour ça.

J’souriais même si Peyton avait encore plein de choses à me dire au sujet de tous ces contrats. Elle se justifiait et disait avoir voulu couvrir tout ça le plus largement possible. La gueule de bois, ça lui inspirait les contrats, moi ça m’inspirait seulement de dormir. Bref, elle voulait que ça soit avantageux pour nous deux toutes ses histoires-là.

-J’sais, chérie.

J’voyais pas trop comment elle pouvait m’arnaquer ni même l’intérêt vu qu’elle est bien plus riche que moi. L’avait commencé sa carrière plus tôt, elle avait plus de produite dérivé et certainement moins de dettes douteuse. Et puis, pour l’instant, ça parlait surtout de partage d’argent dans le sens où on le partagera qu’à partir du moment où on se mariera sans impliquer l’argent déjà gagner. Ça me semblait logique… Même si ça voulait peut-être dire qu’elle avait peur, en cas de divorce, que j’la saigne à blanc et que j’parte avec sa fortune gagnée avant qu’on ne se déteste plus. Mais c’était pas ça… C’était juste un question de principe.

-J’sais, Peyton. C’était juste pour t’ennuyer que j’ai dit ça.

J’souris alors qu’elle m’enlaça. J’frissonnai quand sa tête vint se caler contre mon torse. Ma main jouait, maintenant, dans ses cheveux. J’savais vraiment pas comment elle arrivait à cause de tout ça un lendemain de fête. Mais apparemment, c’était sa seconde nature de penser à tout ça.

-Ça doit être fatiguant… Se laisser vivre, c’est bien aussi parfois.

Ouais, c’est bien d’avoir des surprises dans la vie même si c’est parfois des mauvaises. Enfin, souvent des mauvaises… Mais y’a des bonnes parfois, aussi.

Peyton se retourna et mes caresses descendirent dans le haut dans son dos. Puis, elle parla encore de contrat, mais du mien cette fois… Celui que j’avais pour The Burning Fire. J’fis une moue.

-Bah… J’ai jamais eu de problème avec mon contrat. J’suis bien payé même un peu plus que les autres… Alors… J’ai rien à redire sur mon contrat… J’crois que pas que en vaille la peine…

Ça faisait 8 ans que j’avais ce contrat et j’avais toujours eu mon argent en temps et en heure pour tous, mes droits à l’image compris. Donc, j’pense pas que ça vaille la peine de trop se casser la tête avec des experts et tout. Même si j’comprenais qu’elle voulait bien faire, Peyton.

Puis, elle me demanda si j’lui en voulais pour tout ça. J’levai un sourcil, surpris de la question. Ma main descendit plus bas dans son dos.

-Non, chérie, j’t’en veux pas pour ça. J’sais que tu veux bien faire. C’est juste que j’ai pas l’habitude de tout ça. Puis, j’croyais qu’un mariage c’est juste avoir le même nom et faire la fête… Parce que c’est ça le but, non ? Et juste rendre notre amour officiel. J’avais pas pensé aux thunes, en fait…

J’avais perdu le sens des réalités, niveau thunes, depuis que j’étais sorti de l’Eastside.

-Et y’aura que ça dans le contrat de mariage ? Juste ce qui concerne la répartition de l’argent ?

Si c’est que ça, ça ira vite. Moi, j’aime quand ça va vite ces trucs-là.

@ Billy Lighter

C’était à mon anniversaire, celui de mes 9 ans. Je m’en souviens comme si c’était hier ! J’avais terminé un sport publicitaire pour une marque connu de dentifrice et j’avais eu droit à une salade de fruits avec une chandelle en forme du chiffre 9. J’aurais voulu un gâteau au chocolat… double chocolat avec beaucoup de crème et des morceaux de chocolat craquant sous la dent mais mes parents m’ont expliqué que ça ne serait pas bien vu pour une jeune fille aux dents parfaites qui vente les mérites d’une pâte dentifrice.

Je pouvais comprendre ça, même aussi jeune. Je savais la charge de responsabilité qui venait avec l’endossement d’un produit. Je faisais des publicités depuis longtemps et souvent quand on me croisait dans la rue, la question qui revenait toujours c’était ‘’ Alors, est-ce que c’est vraiment vrai que cette marque est meilleure qu’une autre ? ’’

Je n’aurais pas été convainquant avec des dents gâtées.

Si je me souviens de cet anniversaire là, ce n’est pas pour le gâteau que je n’ai pas eu autant que pour le cadeau que j’ai eu. Après notre souper au restaurant le plus en vogue de New York, mes parents m’ont amenés dans une magnifique tour à bureau et j’ai cru que j’allais arrivée à ma fête surprise !

Oh ! Comme j’avais hâte de voir les banderoles et les ballons ! J’allais recevoir des cadeaux par dizaine et j’avais hâte de voir qui mes parents allaient avoir invités !

Sauf que je faisais erreur.

Encore !

En fait, ils m’amenaient chez Gilmore&Herman, Avocat. E j’allais avoir droit à mon premier testament en règle. Pour mes 9 ans, j’ai choisis toute seule, comme une grande fille, comment et à qui j’allais disposer de mon argent si je décédais. Logiquement, tout allait à mes parents, je n’avais pas beaucoup d’option et puis c’était fait en toute logique.

Aujourd’hui, avec Howard, je crois qu’il est plus que temps qu’il pense à ce genre de chose, plutôt que de mettre les gens qui l’aiment devant la fatalité. Qu’il pense à sa sœur, a ses amis, à moi s’il en a envie mais qu’il ne laisse personne dans le flou et, oui, je sais qu’il y a plus agréable à penser mais justement, quand on voit dans quel état son ami David s’est retrouvé la veille pendant notre petite fête, on voit bien que personne n’est à l’abri.

- Ben justement, quand les choses vraiment sérieuses seront réglées, je compte sur toi pour m’apprendre à vivre en lâchant prise. Tu voudras le faire ?

J’insiste tout de même un petit peu pour qu’il mette toute ses choses en ordre. Les dettes en moins, ce sera plus facile à gérer mais son contrat avec MTI devrait être revu selon moi.

- Je demande une révision du mien chaque année mais je ne vais pas me mêler de la gestion de ta carrière. Je voulais surtout être certaine que tu es en ordre partout et avec tous les changements que subit ton groupe, j’ai cru qu’il aurait été plus sage pour toi de demander. Je te laisse ça entre les mains.

Allongée dans ses bras, tout contre lui, je soupire, un peu anxieuse. La dernière que je veux c’est de créer un froid entre lui et moi alors que tout va pour le mieux, pour la première fois de ma vie, sur le plan amoureux. Ça me rassure, mais pas totalement, quand il me dit ne m’en veut pas, et un peu froncer des sourcils quand il me donne sa vision du mariage.

- Bien, oui, il y aura une fête mais c’est quand même beaucoup de papiers et de choses à penser mais une fois que ça sera fait, nous n’y penserons plus.

Je pensais le sujet clos.

Pour vrai ! Je ne pensais plus au sujet des closes, les autres closes et je me fige un peu quand il me le demande.

- En fait, si. Il faudra penser à tes demandes à toi et heu… j’ai parlé d’infidélité à Timmy. À savoir comment gérer ça parce que…

Je me redresse pour le regarder mais en fait je baisse les yeux.

- Sur long terme, j’ai peur un peu de…

Je me gratte derrière la tête avant de jouer avec mes cheveux puis de regarder Howard dans les yeux.

- Timmy pensait que je doutais de toi, que je ne te croyais pas capable de m’être fidèle alors qu’en fait c’est à cause de moi que je veux mettre une close pour ça. Si on se trompe, se payer un montant X  ou autre chose, faire autrement si tu préfères.

J’hausse des épaules en prenant sa main de la mienne et en entrelaçant nos doigts.

- Je t’aime et je sais que je n’ai jamais aimé quelqu’un comme  je t’aime, sauf moi-même. Parce qu’avant toi, il n’y a toujours eu que moi qui comptais et là, je veux juste que tout aille bien.

@ Billy Lighter

On se ressemblait sur pas mal de point Peyton et moi… Mais on était les opposés sur d’autres. Ces trucs de testaments et de contrats montraient une de nos grosses différences. Peyton planifiait tout, moi rien…

J’lui disais que c’était cool de se laisser vivre parfois… Tout planifier tout le temps, ça doit être super fatiguant. Puis, c’est toujours pour planifier des trucs qui viendront que plus tard. Comment est-ce qu’elle peut vivre dans le présent si elle a toujours la tête dans le futur ? Surtout qu’on peut pas prévoir le futur.

Elle voulait, après tout ça, que j’lui apprenne à lâcher prise. J’souris un peu en continuant de la caresser.

-Ouais, j’ferais ça. C’est simple, t’sais… Suffit de penser à rien.

Et penser à rien ce n’était pas trop compliqué. C’était penser à plein de choses en même temps qui était dur. Un peu comme le faisait Peyton maintenant en parlant de contrat de mariage, de testament mais aussi de mon contrat avec MTI. Elle, elle revoyait le sien chaque année. Han… Elle y changeait quoi ? Moi, j’avais jamais eu à me plaindre du mien. Puis, réviser son contrat chaque année, ça doit être super chiant. Mais elle voulait pas se mêler de mon contrat outre mesure. Elle disait qu’elle laissait ça entre mes mains. J’souris en passant une main dans ses cheveux.

-J’verrais si j’le fais ou pas. J’y réfléchirais.

The Burning Fire avait changé mais j’gagnais toujours autant alors j’avais pas trop à me plaindre. J’crois que le réviser tout de suite, ça servait pas à grand-chose.

Peyton semblait pas vraiment à l’aise de parler de tout ça. Moi, j’étais juste à côté de mes pompes parce que j’étais pas trop habitué à cause de contrats avec ma p’tite-amie. Surtout pour le mariage… J’pensais pas qu’un mariage ça demandait tant de paperasse. C’est ce que j’disais à Peyton. Et elle disait qu’il y avait bien une fête mais aussi beaucoup de chose à penser. J’fis une p’tite moue.

-Han… Pourquoi faut toujours que ça soit compliqué les trucs dans la vie ?

Ouais, j’trouvais ça con de rendre les choses compliquées… Mais tant qu’on était à en parler, autant éclaircir tout dont cette histoire de contrat prénuptial. J’me demandais s’il y aura dedans que ce que m’avait dit Peyton mais c’était aussi plus compliqué que ça.

J’soupirai un peu malgré moi. Faudra que je pense à mes propres demandes. Elle, elle avait parlé des infidélités. J’levai un sourcil, un p’tit peu surprise avant que Peyton s’explique. Elle pensait pas pouvoir, sur le long terme, arrivé à être fidèle… Enfin, plutôt, elle avait peur de déraper. Et pour ça, elle préférait mettre dans le contrat, une sanction en cas d’infidélité.

Han, c’était hard ça…

Elle entrelaça ma main alors que j’la regardais. Elle disait qu’elle m’aimait et que tout ce qu’elle voulait ce que tout aille bien.

-T’sais… Si tu me trompe ou que j’te trompe, j’crois pas que l’argent pourra consoler qui que ce soit.

Quoi que… C’était bien d’avoir un peu d’argent pour payer des tas de vodka pour noyer sa tristesse et sa colère.

-Tu crois qu’il y a vraiment besoin de ça ? T’sais, si j’te trompe, tu pourras me frapper… J’suis sûr que ça sera plus satisfaisant qu’un chèque.

J’rigolai un p’tit peu.

-Et si tu me trompes… Bah, moi, j’serais du genre à aller frapper celui avec qui tu m’as trompé. Ou j’boirais de la vodka.

J’souris à Peyton puis j’redevins un tout p’tit peu plus sérieux (enfin aussi sérieux que j’pouvais l’être, quoi).

-Moi, j’ai pas de demandes… J’ai rien n’à mettre dans ce contrat. Mais si tu veux absolument me payer si jamais tu me trompes, moi, j’veux bien.

Ok, j’arrive pas à être sérieux.

-Moi, j’t’aime aussi Peyton. Et j’suis sûr que tout iras bien.

Je l’embrassai ensuite comme pour lui montrer que j’lui en voulais pas. Parce que j’voyais pas que ça lui plaisais pas plus que moi de causer de tout ça.

@ Billy Lighter

Avec Howard, je me découvre des facettes que je ne pensais pas avoir ou que je ne voulais tout simplement pas voir. J’ai envie de vivre à sa façon, mais non sans avoir quand même un tout petit peu prévu le choc de l’atterrissage, si atterrissage il y a, bien sûr.

Avant de complètement lâché prise, il me semble que quelques vérifications d’usages ne feront pas de tords mais comme Howard ne semble pas très enclin à demander une réviser de son contrat, je ne vais pas le forcer, Je peux lui suggérer, lui donner mon opinion, mais le reste demeurera entre ses mains.

- Parce que sinon ça ne serait pas amusant !

C’est vrai !

Il faut bien un peu de piquant pour rendre la vie un peu plus pimentée ! Si tout était toujours trop facile, la vie deviendrait vite ennuyeuse et il n’y aurait plus de plaisir, même dans les choses les plus simples. Et puis il y a pleins de gens qui ne demandent qu’à nous aider, à faire le sale boulot pour nous, ne restera qu’à lire, dire si tout est ok puis signer, je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de compliqué la dedans.

La partie facile résidait dans l’accord de nos biens avant mariage puis dans la rédaction den os testaments respectifs. Ce qui est plus dure ensuite à avouer a Howard c’est que je désire ajouter une clause en cas d’infidélité et non pas parce que je doute de lui, mais bien parce que je doute de moi.

Oui, oui ! Moi Peyton ‘’Lola’’ Davis, je me sais incapable, jusqu’à présent, de tenir  une relation tout en étant fidèle et cette fois-ci, je veux être certaine que ce sera la bonne. J’aime sincèrement Howard, comme je n’ai jamais aimé personne sauf moi-même et je suis prête à tout pour que ça fonctionne, même à me sanctionner moi-même en cas d’adultère.

Là-dessus, Howard est tout de suite moins certains que l’argent sera un assez bon dissuasif. Il suggère plutôt que je le frappe ou que lui aille tabasser le mec avec qui je l’aurais trompé, ce qui me fait rire… un peu.

- Ouais, peut-être bien que de régler ça comme ça serait un meilleur moyen d’arranger les choses.

De toute façon, je ne mettrai rien dans ce contra qu’il ne voudra pas entendre parler. Ce sera fait avec nos accords respectifs.  Ou bien alors… Ou bien alors… je ne sais pas trop.

- Bien peut-être prendre un peu de temps et réfléchir à ce que tu pourris avoir comme demande avant de décider que tu n’en as aucune, ça serait bien, tu ne crois pas ?

Il a la gueule de bois, son copain David nous a fichu la frousse, encore une fois, et il a un concert a donner ce soir alors ce n’est certainement pas le bon moment pour se creuser les méninges sur ses attentes de sa future vie d’homme respectable.  

Je pousse un soupire de soulagement et de plaisir quand il me dit, tout en m’enlaçant que tout ira bien et qu’il m’aime. S’il y a bien une phrase qu’une femme a besoin d’entendre dans sa vie c’est bien celle là ! Mais en attendant de mettre cette belle phrase en pratique, je préfère rester encore un peu au lit avec lui, à l’embrasser et plus, si la gueule de bois nous le permet !

@ Billy Lighter