J’avais beaucoup apprécié la cérémonie. Sans chichi et quand même mémorable, ça avait été agréable et il y avait de l’émotion aussi. Ce n’était pas la première fois que j’étais invité à un mariage. Quand j’étais un Los Diablos, on en avait déjà fêté. Mais ce n’était pas du tout la même chose que d’être ici entouré de plein de célébrités dans un cadre luxueux.

Après la cérémonie, j’avais suivi le mouvement jusqu’au casino. J’avais trouvé de quoi boire avec un cocktail et un peu à manger avec le buffet. Peyton était en pleine conversation avec Timmy Evans alors je n’allais pas la déranger. En dehors d’elle et de Bailey, je ne connaissais personne personnellement. Il y avait bien Sniper mais je n’avais pas vraiment envie d’avoir l’air d’un fan insistant. Pour Bailey, je n’avais vraiment pas le courage d’aller la voir pour le moment. Elle était en compagnie de son mari et je ne voulais pas gâcher leur fête. On avait mis les choses à plat la dernière fois qu’on s’était vu mais ça ne voulait pas dire qu’on avait l’air en si bons termes que ça.

J’avais observé les gens autour de moi tout en mangeant et en buvant. J’entendais des bribes de conversation venant de ma gauche et de ma droite. Je pourrais me mettre à jouer mais je n’avais pas vraiment assez d’argent pour me lancer de ce genre d’entreprise. Je gagnais bien en tant que roadie et avec les quelques heures que je faisais au Dizzy Warhol mais pas vraiment de quoi risquer de jouer au casino à Las Vegas.

J’avais fait le tour de casino et j’avais déjà le ventre bien rempli quand le couple mis à l’honneur aujourd’hui avait entamé l’ouverture du bal. Je m’étais arrêté pour les regarder et écouter cette chanson que je ne connaissais pas. C’était la voix de Stone, il me semble. C’était une chanson inédite parce que de lui je n’avais encore entendu que le single de Fireworks et celui qu’il avait fait avec Peyton. Il avait quand même du talent et certainement que Peyton avait raison quand elle parlait de lui en bien. Elle seule avait le droit de le juger maintenant.

Je n’avais pu qu’applaudir à la fin pour la chanson et pour la danse. J’avais observé les deux jeux qu’il y a eu après sans participer. Je n’avais personne dans ma vie alors je laissais la chance à ceux qui avait quelqu’un de pouvoir rêver à un mariage et c’est Sydney Grey et Sniper qui avaient eu la chance de remporter le bouquet et la jarretière.

Peyton n’était pas très loin et Stone s’était détaché d’elle. Elle était seule et moi aussi alors il n’y avait pas de mal à aller lui parler un peu pour au moins aller la féliciter officiellement.

Je m’étais avancé vers elle.

-Félicitation, Peyton. C’est un très beau mariage que vous avez organisé.

Il n’y avait que de la sincérité dans mes paroles.

-Ta robe te va vraiment très bien.

Stone s’était déjà changé mais Peyton avait gardé cette robe qui la mettait vraiment en valeur.

@ Billy Lighter

Je n’ai pas réellement fait l’effort d’envoyer le bouquet vers Mackenzie. Avec l’excitation des femmes qui se sont rassemblées sur la piste de danse, j’ai perdue la blondinette dans le lot et j’ai lancé vers là où je croyais avoir répertorié une petite tête blonde.  Tant pis… ce n’est qu’un jeu stupide de toute façon. Tout le monde sait très bien que même si une femme attrape quinze bouquets dans son année, elle n’a pas quinze fois plus de chance de se marier ! Elle est juste plus désespérée que les autres, c’est mon opinion.

Par contre, ça m’insulte un petit peu de voir la femme de North s’en débarrasser comme d’une vulgaire pomme de terre au four trop chaude ! C’est quand même pas n’importe quel bouquet, un peu de respect, ce serait trop demandé ?  Au moins, Sydney Grey qui s’est retrouvé avec le bouquet en fin de course le garde et, pour le plus grand des hasards, c’est son petit copain du mois qui attrape ma jarretière ! Il devrait vite la demander en mariage parce qu’il semble qu’elle change de mec assez souvent ces derniers temps !

Howard est donc libre de profiter de sa soirée comme il le souhaite, tant qu’il vient m’embrasser de temps en temps, je serai heureuse. Après tout, c’était l’entente d’un mariage à Vegas ! Pour mon mari, c’était l’occasion de lâcher son fou à fond avant d’entreprendre graduellement, un régime de vie un peu plus sage.

Je le regarde s’éloigner s’enfiler des verres de vodka et jouer à la machine à sous jusqu’à pas d’heure s’il en a envie… si je m’ennuie trop ici… j’irai l’attendre dans notre suite nuptial et je lui montrerai l’une des bonnes raisons pour lesquelles il m’a épousé.

Delfino me rejoignit, et je ne pu m’empêcher de lui faire une accolade digne de toute la reconnaissance que j’ai pour lui. Je sais, encore ! Je ne pourrai jamais oublier ce qu’il a fait pour moi. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle il est invité à mon mariage.  J’avais envies d’avoir les gens important autour de moi aujourd’hui.

- Il aurait été bien moins beau sans ta présence ! Merci d’être venu, Delfino !

Je suis sincère.

Sans la présence des deux trois personnes qui me tiennent vraiment à cœur, parmi les invités, Howard c’est un tout autre registre, je me serais sentie bien seule se soir à devoir converser avec les invités que j’ai engagés.

- N’est-ce pas ? ,je tournais sur moi-même pour la lui montrer sous tous les angles…enfin presque tous. Elle vient de chez Kleinfeld, à New York.  Le royaume de la robe de mariée !

Je ne m’attends pas à ce qu’il connaissance cette boutique, mais toute femme qui se respecte et qui compte se mariée se doit d’aller magasiner à cette endroit. J’adore ma robe. J’aime la façon dont elle met mon corps en valeur et sublime ma beauté naturelle.

- Tu es pas mal non plus en costard, dis donc ! Ça te va vraiment bien !

Il lui faudrait une petite femme pour s’accrocher à son bras, ce serait parfait ! Cependant, sur ce point là, je ne peux pas faire grand-chose, quoi que ce n’est quand même pas les célibataires qui manquent ici ce soir.

- Tu t’amuse bien ? Tu profites de ta soirée ?

Je serais fort déçue d’apprendre que l’un de mes invités s’est ennuyé lors de ma fête. Je passe mon bras sous le sien puis de l’autre, j’attrape un verre de champagne et le lui tend.

- Si nous allions jouer aux dés toi et moi ? Ça serait drôle ! Ou le poker ?

Je ne suis pas très bonnes aux jeux de cartes mais croyez moi que s’il y a de l’argent au bout, j’apprends très, très rapidement.

@ Billy Lighter

J’avais accueilli avec chaleur l’accolade de Peyton. Son mariage était très bien préparé et agréable. Même si je connaissais peu de monde, il y avait matière à s’amuser. Ma présence semblait même rendre Peyton très heureuse.

-Je ne pouvais pas rater ça.

Si elle était heureuse, alors j’étais heureux. Je m’étais attaché à Peyton à force de la fréquenter depuis son agression. Un peu comme je m’étais attaché à Olivia. Ça faisait d’ailleurs un moment que je n’avais plus vu la jeune fille mais elle avait été en tournée avec BSC et moi avec MTI et je n’avais pas eu le temps de la voir depuis qu’on était tous les deux rentrés. Je devrais prendre des nouvelles d’elle bientôt.

La robe de Peyton était très belle. Elle la mettait très bien en valeur. C’était une robe qui venait de New York. Peyton venait de New York et je savais qu’elle était attachée à cette ville où elle avait fait toute sa vie. Los Angeles était bien différent de New York. Ce n’était pas le même climat et encore moins la même ambiance.  

-Je ne connais pas ce magasin mais je n’ai pas de doute quand tu dis que c’est le meilleur. Je le vois bien sur toi.

Elle aimait aussi mon costard. Avec mon salaire de roadie et de barman j’avais eu largement de quoi me l’acheter.

-Merci.

J’étais très souriant depuis le début de la fête. Tout était léger et tout le monde semblait vouloir profiter de l’alcool et des jeux. Moi, je profitais surtout de l’endroit parce que ce n’était pas tous les jours que j’étais invité dans l’un des plus beaux hôtels de Las Vegas.

-Je m’amuse très bien. Je ne connais pas grand monde en dehors de toi mais ça sera l’occasion de rencontrer des gens, justement. J’ai même pu parler un peu avec Sniper. Je suis fan de sa musique alors ça m’a fait bizarre. Pourtant c’est loin d’être la première star que je rencontre.

J’en avait déjà vu souvent surtout depuis que je suis devenu roadie. Je devrais avoir l’habitude mais Sniper était carrément une icône pour moi.

Je n’avais vraiment rien n’à redire sur la fête. J’en profitais et ce n’était encore que le début. Peyton voulait même se mettre à jouer au jeu avec moi et m’avait tendu du champagne. Je l’avais pris.

-Je sais assez bien jouer au poker. Les dés, ça reste un jeu de chance uniquement. Le poker ça demande de la stratégie. C’est plus excitant, je trouve.

Le problème c’est que je n’avais pas spécialement beaucoup d’économie pour ce soir.

-Mais je n’ai pas beaucoup d’argent à mettre en jeu… Je peux faire une ou deux parties tout au plus et ça dépendra de ce qu’on gagne. Tu veux qu’on commence par les dés ?

Je ne pouvais pas refuser. Peyton avait l’air très enthousiaste.

@ Billy Lighter

La présence de Delfino me tenait réellement à cœur pour autant de raison que lui, pourrait en avoir eu de ne pas venir. Mais qu’il le veuille ou non, je lui ai fait une très grande place dans ma vie. Il compte parmi les personnes les plus chers à mon cœur. Puis, pour le voir tiré à quatre épingles, ça valait bien la peine !  On dirait un tout autre homme, c’est qu’il est fort séduisant ce soir mon ange gardien !

- Tu vas faire chavirer les cœurs ce soir ! Je paris que tu ne montera pas seul à ta chambre !

Je lui souhaite, en tous les cas ! Qui ne mériterait pas un peu de chaleur humaine après une si belle soirée ?  Une soirée pendant laquelle tout est permis.

- Oh, oui ?  Sniper est adorable ! En tous les cas, je crois que c’est un des rares qui n’a pas tenté de dissuader Howard de m’épouser.

J’en suis presque certaine quoi que je ne puisse jurer de rien et je pourrais avoir des surprises. Je préfère ne pas trop y penser et passer au travers de ma soirée avec un sourire permanent étampé sur le visage. Tout ce qui compte pour moi en ce moment, c’est le bonheur de mon mari qui doit déjà faire cracher les sous aux machines !  Qu’il s’amuse, qu’il en profite, parce qu’on ne va la vivre qu’une seule fois cette putain de vie et avec ce qui l’attend, je compte de faire de chaque moment de sa vie, un oasis de bonheur.

Je peux aussi en profiter, et c’est ce que je propose à Delfino. Nous pourrions nous rendre ensemble à une table de poker, ou de dés ou qu’importe ! La soirée est jeune et nous avons réservé l’endroit pour la nuit ! Trop sage, mon ange gardien accepte de me suivre mais avec une certaine réserve.

- Oh mais, tu n’as pas vu la note dans ta chambre ? Nous avions pourtant demandé qu’elles soient placées en évidence.  Tous nos invités bénéficient d’un crédit de mille dollars pour la soirée.

Je choquais mon verre de champagne contre le sien avant de le boire d’un trait.

- Nous voulions que tout le monde ait une soirée vraiment mémorable. Tu n’as donc pas à t’en faire avec l’argent.  Bon sauf si tu mise tout d’un coup, bien évidement !

Je l’entraînais donc avec moi  vers les jeux et cherchais une table avec deux places de libre et c’est à la table du Black Jack que je nous dénichais deux sièges.

- Alors…  Il faut faire quoi… 21 ?

Le croupier esquissa un demi-sourire, l’air de se dire qu’il va enrichir les coffres de ses patrons d’avantage avec moi à sa table. Je me retournais juste à temps pour arrêter un serveur qui passait avec son plateau de verres de champagne et l’interpellais.

- Ce soir, c’est moi qui paie ton salaire et j’ai demandé qu’on en me laisse jamais sans un verre à la main.

Il s’empressa de me donner un verre puis je me retournais vers la table pour évaluer mes options.

- C’est une mise minimum de cent dollars, parfait ! Alors Monsieur ici et moi, nous avançons chacun la somme pour jouer à votre table., dis-je au croupier, puis je regardais Delfino et pris sa main dans la sienne. Tu me portes chance, avec toi, je ne peux pas perdre !

@ Billy Lighter

Il était vrai que j’avais mis du mien pour m’habiller et me préparer pour cet événement si important pour Peyton. Pourtant, de là à dire que j’allais ramener une femme dans ma chambre ce soir, je n’en étais pas bien sûr même s’il ne faut jamais dire jamais.

-Peut-être. On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve.

La soirée s’annonçait bien belle et j’avais déjà fait de belles rencontres comme Sniper. Ça m’avait fait quelque chose de me retrouver à côté d’un chanteur mythique comme lui. Peyton l’appréciait aussi car il ne se faisait pas juge du mariage de la chanteuse.

-Il n’y a que toi et Howard qui pouvez savoir s’il est bon pour vous de se marier.

J’avais moi-même été sceptique même si je ne l’avais jamais dit à Peyton et je le regrette. La dernière fois que j’avais vu Peyton avant aujourd’hui elle m’avait montré qu’elle doutait mais qu’elle croyait en l’amour que lui portait Stone et en l’amour qu’elle lui portait. A partir de là, je me sentais bête d’avoir osé juger même en pensée leur mariage. Ce n’est à personne de choisir pour eux.

Peyton voulait jouer aux jeux qu’il était possible de jouer dans ce casino. Je voulais bien y jouer aussi mais je n’avais pas beaucoup d’économies. La chanteuse était étonnée que je n’aie pas vu la note dans ma chambre qui stipulait que le couple nous offrait mille dollars pour que nous puissions tous profiter du casino. J’avais pris mon air le plus étonné. C’était une surprise !

-Non, je ne l’ai pas vue. Je me suis installé très vite avant la cérémonie et je n’ai pas bien fait attention. Je ne sais pas quoi dire. Vous avez vraiment tout fait pour que tout le monde puisse s’amuser.

Je ne pouvais pas cacher que j’étais vraiment content. N’empêche que mille dollars c’était vraiment beaucoup. Le couple avait fait de grandes dépenses pour ce jour, c’était impressionnant.

-Je ne miserais pas tout d’un coup. Je compte bien m’amuser en faisant durer le plaisir.

Ce n’était pas tous les jours que j’avais l’occasion de jouer au casino alors je n’allais pas tout miser à la première partie.

Peyton nous avais emmené à la table de Black Jack. Je n’étais pas un expert à ce jeu mais je savais que le hasard était le maitre dans la plupart des jeux du casino. On s’était installé face au croupier qui déjà semblait se moquer des questions de Peyton.

-Oui, il faut faire 21.

J’avais pu entrevoir le caractère de diva de la chanteuse quand elle avait voulu une autre coupe de champagne et ça m’avait faire rire.

On allait lancer cent dollars chacun et Peyton était sûre que j’allais lui porter chance.

-J’espère même si ça me met la pression.

Je n’avais pas vraiment la pression car ce n’était qu’un jeu. Nous étions ici pour nous amuser.

Le croupier avait tiré les cartes mais ce n’était pas suffisant pour avoir un score assez élevé que pour battre le croupier alors j’avais demandé une autre carte… Ça avait été une erreur qui nous avait fait perdre la partie car nous avions plus de 21 maintenant. Le croupier était fier d’avoir si facilement gagné.

J’étais désolé pour Peyton.

-A croire que je ne suis pas un porte-bonheur très puissant. On vient de perdre deux cent dollars…

C’était une très grosse somme pour moi et je regrettais de nous avoir fait perdre autant.

-La prochaine fois, peut-être que c’est toi qui devrais prendre les décisions parce que je ne suis pas fort doué.

Je n’étais pas si dépité. Je l’étais juste un tout petit peu mais mon sourire demeurait.

@ Billy Lighter

Delfino est un cachotier, je le sens ! Il joue les timides mais, dans le fond,  il aurait déjà des plans pour finir la soirée en très bonne compagnie que je ne serais pas très surprise ! Il a, après tout, sortit le grand jeu de l’élégance en revêtant un costard qui lui sied à merveille ! Et puis nous sommes à Vegas ! S’il ne tire pas son coup, c’est qu’il n’en avait tout simplement pas envie parce qu’il est au meilleur endroit pour trouver chaussure à son pied… est-ce que ça se dit, dans cette situation ?

Avant de s’amuser dans les chambres, enfin, lui dans la sienne avec une ou plusieurs ingénues et moi avec mon mari quand je lui mettrai la main dessus, c’est au casino que la fête se passe. Je suis étonnée que mon ange gardien se montre raisonnable alors que nous avons mis offert une bourse bien garnie en cadeau de remerciement pour nos invités. Certains offrent des verres à vin avec leur noms et la date du mariage inscrit en lettres d’or, ou un panier cadeau de chocolat fins mais Howard et moi trouvions que de leur donner un crédit au casino serait plus adapté à la fête et permettrait à tout le monde de, peut-être, s’enrichir sur notre dos. Ça serait quand même un beau souvenir de notre mariage si, par exemple, Delfino misait sur le 7 chanceux et se mettait en poche quelques millier de dollars !

- Dit simplement merci, si tu ne sais pas quoi dire. Nous tenions à ce que nos invités soient traités avec le plus grand soin.

C’était l’intention derrière le geste bien que la majorité, la très grand majorité même, de nos invités avaient largement de quoi se payer une virée dans les casinos.  Ce n’était pas grand chose pour nous de leur offrir un petit supplément et ne l’avons fait que pour ceux qui avaient retenues une chambre. Les pique-assiettes et voyeurs comme mes parents pouvaient bien aller mendier sur la Stripe.

Nous décidons, parmi toutes les possibilités qui s’offrent à nous, de commencer notre périple à une table de Black Jack.  J’ai toujours eu tendance à me tromper entre le Black Jack et le Poker. Aucune idée pourquoi puisque rien ne se ressemble entre ces deux jeux sauf  les cartes.  

Au passage, je ne manque pas de ramener à l’ordre un serveur alors que mon verre est vide et que j’avais spécifié que jamais, je ne voulais me retrouver avec un verre vie en main.  C’est m on soir, c’est moi la Reine de la soirée, j’ai bien le droit d’avoir quelques caprices ! Je ne me balade pas encore dans ma robe que pour le plaisir de la chose ! Enfin, si ! Je ne compte pas me remarier un jour alors je veux qu’on me vois dans ma belle robe de mariée le plus longtemps possible… et je veux surtout que ce soit mon mari qui me la retire du corps avec autant de délicatesse qu’il m’a retiré ma jarretière.

Mon verre à nouveau plein, nous pouvons commencer.  Le croupier distribue les cartes et la sommes de nos cartes étant inférieure à celle du croupier, nous demandons une autre cartes qui causa notre perte. Si Delfino est dépité du résultat, moi, je rigole et redemande encore un tour.

- Mais non ! C’est drôle ! ON refait une fois !

Et cette seconde fois n’étais pas plus concluante, nous décidons de nous rendre à une table de dés.  C’est à priori très simple il faut miser sur le total des dés.

- Alors on mise sur quoi ?  Un double ?

Après s’être mit d’accord sur un double 5, enfin, parce que je l’ai décidé et après avoir engagé notre mise de 100 dollars, le croupier lance les dés et, pas de chance, ils tombent respectivement sur le 1 et le 3.  Je roule des yeux  puis secoue de la  tête.

- La roulette ! Je suis certaine que de miser à ce jeu c’est plus facile que les dés ! Combien de combinaison pouvons-nous faire ? Presque impossible !  Tu veux qu’on essais ?  

@ Billy Lighter

Les mariés avaient été très généreux avec leurs invités en leur donnant de quoi pouvoir jouer aux jeux. Je ne savais pas vraiment comment remercier Peyton pour tant d’attention alors qu’elle ne voulait qu’un seul merci.

-Merci.

Maintenant, il était temps de dépenser ce généreux cadeau. A deux, c’était bien plus amusant et ça faisait aussi très plaisir à Peyton de pouvoir miser avec moi l’argent qu’elle avait si généreusement donné aux convives.

La table de Black Jack avait été notre première destination. Peyton avait à nouveau un verre plein en main après avoir rappelé à l’ordre un des serveurs. En public, Peyton était parfois différente de la fille que je connaissais en dehors de tout ça. C’était étonnant ce contraste parfois mais c’était amusant à voir. Je savais que c’était une femme bien et attentionnée avec les gens qu’elle aimait.

Notre première partie au Black Jack s’était soldée par une défaite mais Peyton n’était pas le genre de femme à abandonner et nous en avions fait une autre qui avait été aussi lamentable. On n’avait pas de veine à ce jeu alors nous avions changé pour essayer les dés.

-Oui, misons un double.

Je n’étais pas contraire à essayer un double mais fort était de constater que la chance n’était pas avec nous quand on avait fait un 3 et un 1 après avoir misé un double 5. On perdait chaque fois des sommes qui, pour moi, étaient énormes mais tout ça amusait vraiment Peyton même si nous perdions.

Chaque fois qu’on perdait, Peyton voulait changer de jeu ce qui nous permettait de jouer un peu à tout. Elle voulait s’essayer à la roulette.

-Je sais qu’il y a pas mal de combinaisons possibles. Je ne sais pas exactement combien mais quelques-uns. On peut essayer même si la chance ne semble pas de notre côté aujourd’hui.

On devait tenter tant qu’on avait encore de quoi miser. On ne venait pas tous les jours à Las Vegas. On s’était approché d’une table de roulette.

-On devrait miser sur les impairs. Il vaut mieux commencer par une mise large pour espérer l’emporter un peu.

On avait mis une mise sur les impairs et le croupier avait fait rouler la boule. Malheureusement, le chiffre sorti était le 8.

-Décidément, ce n’est pas notre jour… On devrait remiser la même chose. La boule ne peut quand même pas tomber deux fois de suite sur un pair.

On avait mis une mise et la boule s’était encore une fois arrêtée sur un chiffre pair. J’étais dépité.

-Je n’ai jamais fait fortune de ma vie et ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer… Comment peut-on avoir autant de malchance ?

J’avais peur que si on continuait comme ça, on n’aura plus rien très bientôt.

-On n’aura bientôt plus d’argent à miser.

@ Billy Lighter

La somme remise à chacun de nos invité semble représenter un cadeau astronomique aux yeux de Delfino qui ne se doute pas avoir reçu dix fois plus que tous les autres.  Il n’est pas n’importe qui à mes yeux, il se devait donc avoir beaucoup plus et je ne crois pas que tous ceux présents ici auraient trouvé la situation injuste puisqu’ils ont tous, à quelques exceptions près, de l’argent plein les poches. Je me demande d’ailleurs si Delfino a remarqué que son salaire à été substantiellement bonifié depuis sa dernière paie… Je ne me questionnerai pas à ce sujet, je risquerais de me trahir alors que je tiens à ce que cet arrangement demeure strictement confidentiel entre moi, Timmy et Don Hughes.  

Notre tentative au Black Jack je fus pas très concluante mais loin de m’en offusquer, je trouve cela même drôle. Je ne ressens pas le moindre petit pincement au cœur que de perdre autant d’argent; je n’ai pas l’intention de l’emporter dans la tombe ! Nous passons ensuite aux dés mais toujours avec autant d’insuccès. Qu’importe, je m’amuse en compagnie de mon ange gardien qui semble de plus en plus mal à l’aise de perdre autant d’argent.

- Qu’importe que la chance ne soit pas de notre côté ! On s’amuse, pas vrai ?

Les dés ont vite fait de me faire comprendre que je n’ai pas non plus de talent à ce jeu. Il faut trouver quelque chose d’encore plus simple et, avant de tomber dans la bassesse des machines à sous, j’aperçois le jeu de la roulette, ça semble être à notre porté ! J’empoigne donc le bras de Delfino et marche en direction de ce nouveau jeu de hasard d’un pas décidé !

J’analyse un peu rapidement le jeu avant de demander à Delfino quelle sera notre mise et une fois d’accord, nous procédons pour, encore une fois, faire patate.

- Mais si, c’est notre jour, allez ! Il ne faut pas se décourager !

Delfino suggère, après une énième défaite, de miser la même chose, soit encore un impaire puisque la boule ne peut pas toujours tomber sur un pair.

- C’est pas faux… misons encore l’impair alors !

Croyez-le ou non, à nouveau, elle tomba sur un pair, le chiffre 8.

Cette fois, je sentais que Delfino tait près d’arrêter les mises.

- La chance tourne toujours, tu verras ! Croupier? Je voudrais miser 1400$ sur le 5, rouge, en quitte ou double !

C’est ça, vivre dangereusement. J’entends des gens autour de la table retenir presque leur souffle et je me demande même si en fait, ce n’est pas que Delfino qui a cessé de respirer. Cette petite boule à intérêt à me donner satisfaction sinon je devrai aller faire augmenter mon propre crédit casino, puisque bien évidement, avec une robe pareil, on n’a pas de poche à garnir de pièce, ce serait grotesque !

Le croupier lance le jeu et je suis là, immobile, tenant l’avant-bras de mon ange tout en fixant la boule rebondir ici et là sur la roulette qui perd lentement mais surement en vitesse jusqu’à s’immobiliser avec la boule qui choisi son emplacement final.

- 5, rouge, félicitation Madame et Monsieur, vous remportez 2800$

Je jubile, j’applaudis tout en sautillant sur place avant de me retourner en rigolant à gorge déployé et enlacé Delfino pour partager le bonheur de notre victoire.

- Bah tu vois ? Tu n’auras qu’à aller réclamer ton gain quand tu le voudras !

Le croupier me remet notre coupon de gain que je glisse dans la poche de Delfino.  J’ai eu un gain, me voilà rassasiée des jeux pour le reste de la soirée ! Quand je vais raconter ça à Howard, il n’en reviendra pas.

- J’ai faim, pas toi ? Il doit rester à manger, il y avait tant de choix sur les tables, mais tu sais quoi, j’irais plutôt chercher un cheeseburger avec une bière ! Doit bien avoir ça quelque part à Vegas, tu m’accompagne ?

Ma réception de mariage va très bien sans moi. Je peux bien m’absenter le temps de savourer un cheeseburger bien gras en bonne compagnie ?  Et la tête des gens quand ils me verront me promener sur la grande rue illuminée de Vegas au bras d’un mignon latino !

@ Billy Lighter

On n’était vraiment pas doués aux jeux de hasard. Nos défaites s’enchainaient et on n’avait pas du tout de chance sur chaque partie. Je m’en venais un peu mal de perdre autant d’argent. Ma mère m’avait appris à être très économe et jeter l’argent par les fenêtres me faisait un peu mal même s’il ne s’agissait pas du mien et que Peyton ne voyait pas du tout l’argent de la même façon que moi car on venait de deux milieux différents.

Mais voir que Peyton s’amusait vraiment beaucoup rendait la perte de tout cet argent beaucoup moins décevant. Elle était réellement heureuse, ça se voyait dans ses yeux.

-Oui, on s’amuse et c’est tout ce qui compte.

Je m’amusais aussi beaucoup. Peyton avait une bonne humeur très communicative et on était vraiment dedans dans chacune des parties qu’on avait jouées. Même les dés ne voulaient pas nous faire remporter un peu d’argent mais rien qui pourrait entacher la bonne humeur de Peyton qui nous avait emmenés à la roulette où on s’était retrouvé à avoir aussi peu de chance qu’avec les autres jeux. Mais rien qui pourrait décourager l’optimiste Peyton qui remontait notre morale avec quelques paroles.

Je lui avais dit qu’on aurait plus de chance de gagner si on misait encore une fois sur les impairs mais ça ne nous avait pas plus apporté la victoire.

-On a vraiment mais vraiment pas de chance…

Peyton n’en était pas pour autant découragée et elle avait misé gros sur un chiffre bien précis. C’était risqué mais nous étions ici pour jouer. Avec la chance qu’on avait aujourd’hui, j’avais peu d’espoir mais je regardais quand même la petite bille tourner avec beaucoup d’attention et en retenant mon souffle. Peyton était accroché à mon avant-bras et c’est avec une grande joie que j’avais exprimé notre victoire quand la bille était tombée sur le 5 rouge.

-Tu as réussi !! La chance a fini par tourner !!

Peyton avait empoché 2800$ ce qui était une très belle somme. Elle me l’avait cédé cette somme et je n’osais pas refuser car je savais qu’un refus lui ferais plus de mal que si j’acceptais. Peyton était une femme qui trouvait son bonheur dans les cadeaux qu’elle faisait aux gens qu’elle aimait.

-Merci. Je trouverais un moyen de te remercier d’une belle façon un jour.

C’était plus qu’un salaire ce qu’elle venait de m’offrir et j’étais tellement plein de reconnaissance que je me voyais très mal refuser d’aller manger avec elle un burger à l’extérieur du casino. Elle me faisait tellement d’honneur que j’avais viré au rouge. J’avais pensé qu’elle jouerait un peu avec moi et puis qu’elle allait passer à un autre invité mais ce n’était pas le cas. Elle voulait passer beaucoup de temps avec moi.

-Ça serait vraiment avec plaisir. Ce n’est sûrement par les burgers qui doivent manquer à Las Vegas. On devrait en trouver pas loin du casino.

Elle ne semblait pas dérangée par le fait de quitter la fête un moment. On s’était éclipsé hors du casino  pour nous retrouver dans la grande rue.

-En face, un peu à gauche, ils semblent vendre des hamburgers dans ce petit restaurant. Ils ont sûrement de la bière. On pourrait aller là, qu’en penses-tu ?

C’était elle la maitresse de la soirée et loin de moi l’idée de lui forcer la main sur l’endroit où on allait aller manger.

-Mais tu es sûre qu’Howard ne va pas se demander où tu es ou bien tes autres invités ? Je ne voudrais pas voler aux gens invités et, surtout, à ton mari, la star de la soirée. Surtout que je ne suis pas toujours très doué pour faire la conversation…

J’avais peur qu’elle me trouve ennuyeux.

@ Billy Lighter

Aujourd’hui, il n’y a aucune raison de se priver de quoi que ce soit ! J’ai laissé a Howard le champ libre pour une dernière vraie soirée pendant laquelle il pourra boire, fumer et même se droguer s’il en avait envie.  Je sais que la suite sera moins drôle pour lui, il fallait donc marquer le coup de façon à ce que ça soit mémorable. Et je le laisse même faire cavalier seul, plutôt que de lui coller aux basques, maintenant que j’ai eu ma danse et notre session de photo de mariage, il est libre de faire ce qu’il veut et je fais de même. Qui a dit que je serais une épouse chiante qui voudrait toujours savoir à la minute près tous les faits et gestes de mon mari ?

C’est donc de mon côté que je m’amuse en compagnie de Delfino et bien que nous ne connaissons pas de succès aux jeux, être avec lui me comble et me permet de m’amuser sans me soucier des problèmes d’argent comme ça semble être son cas. Je sais que nos moyens ne sont pas les mêmes mais je voudrais que pour ce soir, il ne calcul pas, qu’il se laisse aller et qu’il profite de chaque instant.  Mon sourire ne s’effaça pas quand il affirma que nous n’avions pas de chance ce soir.

- Tu trouves ? Moi, au contraire je pense que nous avons beaucoup de chance. Nous sommes ensemble !

Ça suffit à rendre cette soirée mémorable, en plus des magnifiques souvenirs reliés à mon mariage.  Avant de vraiment déclarer que nous ne valons rien aux jeux de hasard, je misais gros une dernière fois, parce que ^ca ne peut pas toujours mal aller. Rien ne peut toujours aller de travers et je le sens, que cette fois-ci sera la bonne ! Et j’explosais de joie quand la bille me donna raison et que nous remportions une belle somme que je remis à Delfino.

- Tu sais ce qui me ferait vraiment plaisir ?

Je pris ses mains dans les miennes en lui faisant face, un large sourire affiché sur mes lèvres.

- Cesse de vouloir me remercier. Je sais que tu n’hésiterais pas une seconde à me couvrir de cadeau si tu en avais l’occasion mais moi c’est ton amitié qui m’est précieuse.

Il est le seul, sauf Howard bien évidement, qui n’a jamais porté de jugement ou fait courir des histoires à mon sujet. Je le sais honnête et authentique, il ne joue pas le jeu de l’ami dans le but de se faire voir et obtenir son petit quart d’heure de gloire.  Delfino n’est pas de ceux là.

Après le gain, vient la faim. Bon je ne suis pas certaine que cette expression en est vraiment une mais j’ai faim et ce n’est pas de petits hors d’œuvre dont j’ai envie mais d’un burger bien gras, avec des frites et une bière fraîche ! Je suis ravis que Delfino accepte de m’y accompagner et, une fois hors du casino, je ne manque pas d’attirer l’attention avec ma robe.

- Ils vont croire que la mariée prend la fuite !, rigolais-je, et non ne t’en fait pas. Howard ne risque pas de remarquer de sitôt que je ne suis plus là, pas tant qu’il y aura de la vodka et les autres, tant qu’ils voient qu’Howard est sur place, ils ne remarqueront même pas mon absence.

Mais si mon mari vient qu’à disparaître, là, ils vont peut-être se demander où je suis… parce que sinon, à qui ils demanderaient où est Howard ?

@ Billy Lighter

On n’avait pas de chance aux jeux mais Peyton avait le tour pour me ramener à l’essentiel. On était tous les deux ensembles et on s’amusait ce qui était le principal. Le jeu, c’était juste un prétexte pour passer du temps tous les deux. C’est vrai que c’est une chance qu’on n’aura pas tous les jours à cause de nos vies différentes et nos carrières respectives.

-C’est vrai que c’est une chance.

On en avait bien profité en perdant mais en s’amusant quand même. Sans Peyton nous serions reparti avec moins d’argent qu’on était venu mais elle avait misé gros et remporté beaucoup en usant d’une chance inespérée. Cette victoire, on l’avait fêté en explosant de joie l’un et l’autre. Peyton m’avait offert les gains et je ne savais plus vraiment comment lui montrer ma reconnaissance et encore moins comment lui rendre la pareille. J’avais envie de lui faire un cadeau, plus tard mais Peyton voulait que j’arrête de vouloir la remercier parce que ce qu’il comptait pour elle c’était notre amitié. Ça me touchait beaucoup. Je n’aurais pas imaginé que des mots comme ça pouvaient sortir de la bouche d’une star comme Peyton Davis. Elle était très humaine et avait envie et besoin de choses simples. On se ressemblait là-dessus.

-D’accord, j’arrêterai de te remercier sans cesse parce que ce que tu viens de me dire me touche beaucoup. Notre amitié m’est précieuse à moi aussi.

Peyton avait envie d’aller manger un burger dehors et on était sorti dans la rue où les gens ne faisaient que nous regarder parce que Peyton était encore habillée avec sa très belle robe de mariage. Il y avait, à quelques pas d’ici, un restaurant qui pourra nous donner le burger qu’on voulait mais Howard et même les autres invités allaient vite se rendre compte de l’absence de Peyton. La mienne sûrement pas mais celle de la marié, c’était normal. Peyton, elle, était certaine que ça ne serait pas le cas et que même Howard n’y verra que du feu.

-A la vitesse où il boit la vodka, il s’en rendra très vite compte.

J’étais sûr que beaucoup de gens allaient remarquer l’absence de Peyton. C’était l’une des deux stars de la soirée et elle ne devait pas croire qu’elle était si transparente aux yeux des autres.

-Je suis sûr que beaucoup vont remarquer ton absence.

On était entré dans le restaurant et les têtes s’étaient tournées vers nous toujours pour les mêmes raisons que dehors. Beaucoup avaient reconnus Peyton car j’entendais des « Lola » dans tous les coins. On s’était installé dans un coin du restaurant à l’abri des regards.

-Peyton… Il y a une question que je me pose. Est-ce que New York te manque ? J’ai lu dans beaucoup de magazines que tu étais très attachée à ta ville natale et, pourtant, tu t’es installée à Los Angeles. C’est vraiment pour ce clip avec River Moriarty que tu es venue signer avec MTI ?

C’était ce qu’il s’était dit dans les journaux mais, entre-temps, River Moriarty avait été enfermé dans un hôpital psychiatrique. C’était une drôle d’histoire, ça aussi. C’était difficile de différencier le vrai du faux.

@ Billy Lighter

J’haussais des épaules incertaines qu’Howard pourrait remarquer que je ne suis plus là pour tenir le fort pendant qu’il s’éclate la tronche en descendant des bouteilles de vodka et probablement en sniffant des lignes de cokes ou je sais pas quoi d’autre. Je sais que je lui ai dit qu’il serait libre de faire tout ce qui lui plairait, qu’il pourrait et même devrait profiter à fond de sa soirée parce qu’ensuite, il faudra sérieusement penser à sa santé mais, quelque part au fond de moi, j’aurais apprécié qu’il songe à faire ces choses là avec moi et non pas de son côté, comme si nous étions mariés que pour les papiers et non pas par amour.

- Il va boire jusqu’au coma éthylique, j’en ai bien peur… Je risque de dormir seule pour ma nuit de noces.  

Ou de la passer à l’hôpital avec lui pendant qu’il se fera faire un lavement d’estomac. Enfin, bref ! Je ne vais quand même pas m’apitoyer sur mon sort qui est loin d’être triste.  J’aime Howard et Howard m’aime. Toutes les nuits devraient être spéciales et pas seulement celle de ce soir.

- On va que manger un burger et boire un pichet de bière, ils devraient survivre pendant  ce temps.

Je lançais ça sur un ton que je voulais moqueur parce qu’au fond de moi, je me doutais bien qu’ils en ont rien à foutre de là où je me trouve, ce que je fais et avec qui. Si j’étais partie toute seule, il n’y aurait eu que Delfino pour se poser la question.  Et peut-être Timmy.

Nous entrons donc dans ce fameux resto-pub, puis prit place à une table et j’avais d’amblé demander un pichet de bière, question de ne pas attendre trop longtemps avant qu’on vienne nous demander ce que nous voulions manger.

Delfino me surprend avec une question que je n’avais pas vu venir et qui me fais un peu  rouler des yeux parce que je n’ai plus pensé à River depuis un moment… depuis que je le sais bien tranquille dans un centre pour cinglés.

- New York me manque. J’aimerais convaincre Howard de s’y installer avec moi. Avec les vols à toute heure du jour et de la nuit ça ne serait pas un problème pour continuer de faire de la musique mais… je sais qu’il ne voudrait même pas le considérer.

Pourtant, il y trouverait son compte à New York, d’avantage qu’à Los Angeles.

- Et ouais, j’étais venue ici pour  River mais pour le moment et avec tout ce qui s’est passé, disons que tout est sur la glace.

Je ne veux pas mentir à Delfino mais je n’ai pas spécialement envie de lui dire qu’il m’a foutue la trouille dans ma chambre d’hôtel en me laissant croire qu’il avait tuer Howard jusqu’à ce que j’apprenne que ce dernier était encore en vie et qu’à cause de lui, de River pas d’Howard, j’ai dû lui briser le cœur, celui d’Howard, mais de River.

- Il y a eu un début de romance entre River et moi mais c’est mort aussi vite que c’est né. J’avais Howard dans la peau et je ne le savais même pas encore. Il aura fallu… un bon choc pour que je le comprenne.

Et pas le moindre !

- Donc pour répondre à ta question, oui c’est vraiment à cause de River que je me suis ramenée ici. Quelque part, je devrais lui être reconnaissante, ça m’a permis de trouver l’homme de ma vie et de l’épouser. Et puis MTI ne se compare même pas à Black Horse. Chez MTI, il y a ce côté humain, Timmy est de loin l’agent le plus compétant que j’ai rencontré dans toute ma vie !

On vînt nous porter notre pichet de bière et prendre notre commande. Je laissais Delfino commander en premier puis je demandais à mon tour un cheeseburger, avec bacon et ketchup ainsi que des frites et des onion ring.

- Ça donne vraiment faim, de se marier ! J’ai jeûné pendant trois jours pour être certaine de ne pas prendre un gramme, parce que je voulais entrer dans ma robe ! Là que je suis mariée, je peux dire bonjour aux kilos en trop !

Ça me fit beaucoup rigoler ! Il faudrait vraiment que j’abuse pour engraisser, moi qui suis assemblée sur un squelette de chaton ! Au pire, j’aurais de belles hanches et de gros seins pour amuser mon mari. Alors je ne vois pas tant l’urgence de surveiller ce que je mange.

- Et toi ? Quelle est l’histoire du ténébreux Delfino Alvarez ?  Un look de mauvais garçon, un accent torride, intelligent et un cœur immense mais célibataire. Je veux tout savoir !

@ Billy Lighter

Peyton connaissait très bien son mari. Elle savait qu’il allait boire plus que ce qu’il était possible de boire et ça semblait la dépiter tout de même un peu. J’étais désolé pour elle. C’est vrai qu’en dehors du moment où ils avaient dansé ensemble, je n’avais pas vu Peyton avec Stone. Tout comme Peyton ne se sentait pas indispensable aux autres personnes invitées pour la fête.

-Oui, ils devraient survivre mais je reste persuadé qu’ils se rendront compte de ton absence.

A l’intérieur du restaurant, on avait commandé le pichet de bière et comme nous étions ici pour discuter, j’avais lancé un début de conversation sur le changement de vie de Peyton qui était passée de New York à Los Angeles. Moi qui n’avait jamais quitté L.A. longtemps, je ne savais pas ce que ça faisait de faire un tel changement mais Peyton était quand même en manque de sa ville natale.

-Ça se comprend. Mais tu devrais quand même en parler à Howard, on ne sait jamais qu’il serait intéressé par l’idée. Sans lui en parler, tu ne pourras jamais en être sûre.

Elle sera peut-être surprise par sa réponse. Il ne fallait jamais enterrer un projet avant d’en avoir fait le tour de la question sinon on passait à côté d’opportunités.

La venue de Peyton à Los Angeles était réellement pour ce dont la presse avait parlée. C’était une idée de clip, si mes souvenirs étaient exacts mais tout était en suspend avec l’accident de Peyton et son mariage surtout que River Moriarty était maintenant à l’hôpital psychiatrique. Peyton avait eu des sentiments pour ce dernier mais ça s’était estompé. Maintenant, tout ça lui avait permis d’avoir la vie qu’elle avait aujourd’hui et elle ne regrettait pas.

-Ton déplacement a donc eu beaucoup d’impact et t’as permis d’avoir le bonheur que tu vis aujourd’hui. Je pense que c’est tout ça qui est important à retenir.

Voir le positif dans chaque situation était mon nouvel état d’esprit. Penser autrement ne m’avait jamais apporté rien de bon dans le passé.

On avait notre pichet de bière et j’avais commandé un simple hamburger et des frites, une commande plus modeste que celle de Peyton qui avait de l’estomac pour une fille aussi petite mais les émotions de la journée lui avaient ouvert l’appétit. Ça et son régime pour sa robe.

-Trois jours ! Il faut le faire pour tenir trois jours. Tu as vraiment bien mérité de manger autant.

Elle était sûre qu’elle allait prendre des kilos maintenant mariées. Ça arrivait à beaucoup, après le mariage, il parait. Pourtant, je voyais vraiment mal Peyton avec des kilos en plus.

C’était à moi de parler un peu de moi. Je m’étais servi un verre de bière. Je ne savais pas vraiment par quoi commencer.

-Tu veux savoir quoi ? Tout depuis le début ? Je suis né à Los Angeles. Ma mère était une immigrée mexicaine. Elle s’est installée à Los Angeles un peu avant ma naissance. Elle m’a élevée seule. Tu dois sûrement connaitre la réputation de l’Eastside… L’influence des autres et les difficultés financière de ma mère m’ont fait arrêter l’école très jeune et je suis tombé dans les gangs… Les Los Diablos.

C’était un gang connu à Los Angeles. Ils faisaient parfois l’actualité pour leur trafic.

-Je ne suis pas fier de ça mais je suis fier d’en être sorti même si ce qui m’a fait prendre conscience de ça c’est la mort de ma mère. Elle est morte d’une maladie. Elle avait toujours pensé que je pourrais faire mieux que dealer. Elle y croyait vraiment. Je le lui ai prouvé en sortant du gang et en devant barman et puis roadie. Je regrette qu’elle n’ait pas pu le voir de son vivant.

J’étais célibataire et ça avait toujours étonné Peyton. Ce n’était pas étonnant pour moi.

-J’ai été en couple un moment. Avec Bailey North. C’était il y a un temps. Elle vivait dans l’Eastside à l’époque. On s’est séparé mais pas en très bons termes pourtant je ne regrette pas notre relation. Uniquement la façon dont ça s’est terminé.

Je ne voulais pas entrer dans les détails sur le bébé et sur les problèmes qu’a rencontrés Bailey.

-Depuis, je ne suis pas encore retombé amoureux. Il faut dire que je travaille beaucoup entre le bar et les tournées.

C’était à peu près un résumé de ma vie.

@ Billy Lighter

Sortir du casino me fait vraiment du bien. Je ne me rendais pas compte combien l’atmosphère y était oppressante et que je ne m’y sentais pas vraiment libre.  Au bras de Delfino, nous entrons dans ce qui semble être un pub-restaurant. Il y a autant de place au bar que de tables éparpillées pas vraiment stratégiquement. L’endroit semble quand même propre mais je prends quand même soin de vérifier les couverts  en prenant place à la table.  Ce serait bête d’attraper  une maladie suspecte le soir de mon mariage.

La conversation  s’installe tout naturellement entre moi et mon meilleur ami pour ne pas dire mon seul ami.

- Je lui en parlerai mais pas tout de suite. Howard a ses propres démons en ce moment il est donc préférable que je ne l’embête pas avec les miens. Et puis il a sa sœur ici et ses copains alors que moi à New York j’ai personne qui m’attend. Je n’ai que des repaires et il va argumenter en disant que je peux trouver similaire à Los Angeles et, ici, il y a toi. Y’a pas d’ange gardien à New York.

En tous les cas, pas des comme Delfino, ça c’est certain !

- Mais peut-être qu’il ne serait pas contre un appartement, un endroit pour s’évader de temps en temps… pour un week end.

Ça pourrait être un début et ensuite, on verra.

Delfino désire en savoir un peu plus sur moi et les raisons qui m’ont poussées à venir m’installer à Los Angeles. Il en connait les grandes lignes, ça été rapporté comme des rumeurs, une histoire à suivre. J’ai bel et bien déménagée à Los Angeles pour River Moriarty mais j’ai vite déchanté, sans faire de jeux de mots, en découvrant à quel point l’acteur est un véritable psychopathe !

- Dis comme ça, on pourrait croire que je dois mon bonheur à River Moriarty ! Tu n’as aucune idée de combien ça le rendrait furieux de savoir ça et combien moi, ça me donne froid dans le dos !

J’ai une faim d’ogre et je me commande une fiesta de mauvaises calories pour me récompenser d’avoir réussis à jeûner pendant trois jours pour m’assurer d’entrer dans ma robe. Ça semble choquer légèrement mon ami  qui souligne que ce n’est quand même pas rien, de se priver de manger pendant trois jours.

- La robe que je porte en vaut la peine.  On n’ajuste pas ce genre de vêtement, on s’ajuste à la robe !

Quand il s’agit de vêtement, je n’entends pas à rigoler ! Alors imaginez un peu pour ma robe de mariée !

- J’ai bu des jus protéinés, ça me donnais de quoi tenir et j’avoue que j’ai mangé une pomme, hier. J’ai cru que j’allais perdre connaissance alors j’ai triché !

On parle toujours de moi, pas que je n’aime pas être le centre d’attention mais j’ai surtout envie de mieux connaître Delfino, savoir qui il est, ce qu’il aime, comment il passe ses temps libres, en savoir un peu plus sur lui.

Alors je fais signe que oui en vidant plus que la moitié mon verre de bière ensuite. Je suis toute ouïe pour son histoire.  Elle est un peu typique,  je veux dire, qu’on entend souvent ce genre de récit pour les gens de l’Eastside. Howard me parle parfois des mauvais quartiers, des histoires redondantes de la misère qui  y règne, des latinos, des gangs. Ce n’est pas pour rien que j’ai choisis de créer une fondation dédié à la musique pour l’Eastside avec mon argent si je décède et, je commence à me dire que mon mari et moi devrions  y songer le plus tôt possible ! Pourquoi attendre qu’un notaire honore une clause de notre testament pour aider des gens ? Puis j’ouvre quand les yeux en apprenant qu’il a côtoyé des gangs.

- Ah ouais quand même !  Je sais qui ils sont parce que je lis les journaux et que parfois ils y sont  mentionnés pour toutes sortes de raison. Tu as lu le truc là…voyons… c’était quoi le nom. Ah ! Conti ! Les journaux ont supposés un moment que c’était un règlement de compte entre mafia et gang.  Enfin bref, tout ça pour dire que je sais qui ils sont, de nom seulement.

Je préfère quand même préciser… Ça me touche beaucoup, ce qu’il raconte ensuite, sa relation avec sa mère et le fait qu’elle soit décédée avant qu’il ait pu lui montrer qu’il avait prit sa vie en main. Je ne suis pas la femme la plus spirituelle au monde, je cherche donc mes mots.

- Tu sais, je crois que de là haut, elle peut te voir et elle est hyper fière de ce que tu accomplis au quotidien. Elle sait à quel point son fils est un homme formidable, je crois que c’est important que tu n’en doute jamais !

Et j’avais posé ma main sur son avant bras en lui parlant, comme si je voulais qu’il ressente la sincérité dans mes paroles. Je suis rarement de bons conseils, en fait, ça m’arrive jamais de dire des trucs pareil à quelqu’un alors, je voulais que ce soit parfait.

Le reste de son récit me fit sourire mais pour une toute autre raison. Ainsi donc, Delfino avait été le petit ami de Madame North.  On en apprend tous les jours. Il n’y a rien de bien effrayant dans cette histoire, mais j’avoue que c’est le genre de détails que j’aime bien savoir.

- C’est une belle femme mais j’ai du mal à l’imaginer avec toi, puis avec un type comme North ensuite. Je veux dire toi tu es calme, doux, chaleureux, soucieux et lui c’est … tout l’inverse, quoi !

Et je ne lui parle même pas qu’il s’est laissé faire le soir de son enterrement de vie de célibataire pour ensuite foutre le bordel dans la chambre.  Il s’est présenté à mon mariage s’en s’y objecter, je ne vais pas relancer les hostilités pour le plaisir de la chose, même si c’est tentant !

- Tu sais quoi ? L’amour vient toujours quand on s’y attend le moins.  Alors je crois que le mieux pour toi c’est de ne pas refusé d’opportunité sans non plus chercher à les provoquer.  C’est ce que j’ai fait avec Howard.

À quelques détails près, c’est ce qui s’est passé !

- Mais ça revient à ce que je te disais tout à l’heure. Tu es, et de loin, l’un des mecs les plus extraordinaires que j’ai rencontré dans ma vie.   Il y a clairement quelqu’un quelque part pour toi. Et cette fille là, elle va devoir passer mon test de contrôle !

Tout ce que je venais de dire était vrai, sauf pour la dernière partie, je rigolais bien sûr quoi que la fille qui torturera le cœur de mon ami ne comprendra jamais quelle tornade l’aura décoiffé quand j’en aurai fini avec elle !

Nos plats déposés devant nous, je dévorais mon  repas avec un appétit déchaîné. C’est bon, tellement bon le gras du bacon, le goût du fromage, la saveur de la viande que j’en ai presque un orgasme. Culinaire mais c’est quand même  un presque orgasme !  Je déploie tous les efforts possibles pour protéger ma robe à chacune de mes bouchées et j’y parviens avec succès. Faut dire que je suis une pro pour manger dans des situations improbables.  EN marchant pour me rendre ;a une interview, en voiture, pendant un sound check, pendant un changement de vêtement sur scène pendant un concert, en avion, en prenant un bain parce que je n’ai pas le temps pour les deux et que je dois quand même me laver, bref, je suis une experte de l’alimentation risquée !

Mes doigts et la bouche propre, je me remplis à nouveau nos verres  et vide presque complètement le mien.

- Dis, tu travail depuis un moment pour MTI, ça va les conditions de travail ? Tu as des augmentations de temps en temps, ça fonctionne comment ?

Il y a un moment que j’ai commencé à financer l’augmentation de salaire de Delfino mais je n’en ai jamais entendu parler, ni par Timmy, ni par Don mais je vois bien, parce que je vérifier mes relevés scrupuleusement, que le montant est prélevé hebdomadairement de mon compte.  Je voudrais être certaine que l’argent se rend là où il doit aller c'est-à-dire dans les poches de Delfino et pas ailleurs.

- J’aimerais faire quelques concerts à Los Angeles et les environ. On m’a aussi proposé une résidence à Vegas, un an de concert journalier et j’ai l’intention de former mon équipe de rêve pour  l’une ou l’autre des options. Bien évidement, tu es le premier à qui je pense, quand je songe à succès.

Une résidence à Vegas, ça serait trop bien ! Et pas loin de Los Angeles donc ça n’aurait pas d’impact négatif sur ma vie de couple.  Nous pourrions nous installer ici même au Ceasar Palace et Howard, si l’envie lui en prenait, pourrait se rendre à Los Angeles aussi souvent qu’il le voudrait.  Mais bon, tout ceci n’est qu’hypothétique encore.

@ Billy Lighter

Peyton avait beaucoup à parler à celui qui était maintenant son mari. Elle avait encore des attaches avec New York et y avoir une résidence était quelque chose qui lui tenait très à cœur. Le batteur avait tout à Los Angeles mais Peyton avait New York dans la peau.

-Si tu décides de t’installer à New York définitivement, je viendrais te rendre visite.

Je ne voulais pas qu’elle renonce à son projet parce que je vivais à Los Angeles. Je n’avais pas les moyens de déménager et j’avais de l’emploi ici mais je pourrais rendre visite à Peyton de temps en temps. Avec mon travail pour MTI et celui au bar, je pouvais me permettre un billet d’avion de temps en temps.

Son arrivée à Los Angeles était due à River Moriarty, l’effrayant acteur. Ça ne semblait pas s’être bien terminé entre lui et Peyton. J’avais l’impression qu’elle en avait peur ce qui était intriguant surtout avec tout ce qu’il s’était dit sur Moriarty dans la presse.

-Tu n’as pas l’air en bons termes avec lui. C’est à cause de ce qu’on dit sur lui dans la presse ? Il est interné pour le moment mais il y a déjà des voix qui se sont élevées en sa faveur.

On avait commandé nos plats et Peyton m’avait parlé de son régime des derniers jours juste pour pouvoir enfiler une robe. C’était assez effrayant ce que les gens faisaient juste pour paraitre. Peyton avait risqué sa santé pour pouvoir être magnifique dans sa robe. Elle avait la peau sur les os et s’était tout de même mise à ne manger que des complétements protéinés.

-J’espère qu’à partir d’aujourd’hui, tu vas commencer à manger à ta faim. Tu aurais été magnifique dans ta robe quoi qu’il arrive.

Peyton était une très belle fille. Elle ne devrait pas se priver de la sorte pour paraitre. Elle n’avait rien n’à envier à personne.

J’avais raconté mon histoire à Peyton maintenant qu’on était devant notre bière. J’étais en paix avec mon passé et je ressentais de moins en moins de honte en n’en parlant. Peyton était étonnée mais connaissait les Los Diablos de nom. Ils avaient surtout été cités dans le cadre de ce qu’il était arrivé aux Conti. Je ne pouvais pas dire si c’était les Los Diablos qui avaient fait ça mais ce n’était pas dans les habitudes de mon ancien gang. Jimmy Reed était à la tête et sa politique avait toujours été d’éviter les morts. Il ne souhaitait que vendre la marchandise. Ce n’était pas quelqu’un de mauvais. Il avait beaucoup fait pour ma mère et moi.

-Ils en sont peut-être coupable mais j’en doute. Ce n’est pas leur style. Mais il n’y a pas que les Los Diablos comme gang à Los Angeles alors ça peut être un autre.

Pour ma mère, Peyton avait des mots réconfortants. Je la sentais très sincère quand elle me parlait.

-Merci.

J’avais parlé de Bailey. Je ne cachais presque rien à Peyton. Je ne voulais juste pas parler de son enfant par respect pour celle qui avait partagé ma vie un moment. Si elle n’avait rien révélé à la presse, c’était pour quelque chose et je ne voulais pas être responsable d’une fuite. Peyton ne me voyait pas avec elle dans le sens où j’étais très différent de son mari actuel.

-Peut-être que Bailey connait Hank sur un autre jour. Il n’est peut-être pas comme la presse le dépeint dans le privé. Par exemple, je ne te vois pas du tout comme la presse te voit.

Je ne voulais pas juger Hank North. Je ne le connaissais pas assez pour ça. Si Bailey était heureuse avec lui, là était le principal.

Peyton avait parlé de l’amour qui arrivait au moment où on s’attendait le moins. Je croyais à ça aussi. Peut-être que je trouverais la fille qui partagera ma vie, bientôt. Tout était possible. Le moment venu, Peyton voudra la passer à son radar, ce qui m’avait fait beaucoup rire.

-Ne sois pas trop sévère alors parce que des filles en or, on n’en trouve pas partout. Mais merci pour tous tes compliments, ça me touche beaucoup.

Les plats étaient arrivés et Peyton avait dévoré le sien avec un tel appétit que ça m’avait encore fait rire. Je mangeais plus lentement parce que je m’arrêtais pour rire ou pour boire. Elle nous avait resservi après avoir englouti son repas.

En amie attentionnée, elle s’était demandé si mes conditions de travail étaient bonnes. J’avais bu ma bière sans la boire d’une traite comme Peyton qui mangeait aussi vite qu’elle buvait.

-Les conditions de travail sont très bonnes. Je m’y plais très bien. J’ai eu une augmentation il n’y a pas longtemps. Je ne sais pas pourquoi… J’ai demandé à d’autres s’ils en avaient eu une mais ce n’est pas le cas. J’ai appris à ne jamais poser trop de questions quand je reçois de l’argent en plus. Je ne m’en pose vraiment que quand on m’en retire.

J’avais ri à ça. Je ne savais vraiment pas ce qui avait provoqué cette augmentation mais je n’avais pas discuté.

Peyton avait des projets de concert. Je me réjouissais de la voir à nouveau sur scène. Elle se remettait très bien de son agression et j’en étais heureux. Elle voulait maintenant que je fasse partie de son équipe de roadie. Je ne pouvais vraiment pas dire non. Ça me ferait plaisir de travailler pour elle.

-Je serais vraiment heureux d’en faire partie. The Burning Fire n’est plus en tournée pour l’instant alors je suis libre. Je connais quelques roadies qui seront peut-être intéressés. Il y a Abel Hudson, c’est un ami à moi. C’est un excellent monteur. Si tu le souhaites, je pourrais lui demander si ça l’intéresse.

Je devais beaucoup à Abel et je voudrais lui rendre la pareille en retour.

@ Billy Lighter

Je peux tout confier à Delfino. Je ne sens pas de jugement de sa part, sauf une ouverture d’esprit qui me réconforte.  En fait, sans rien dire vraiment, il me fait quand même entrevoir les deux côtés de la médaille. Au moins, je sais aussi que si Howard et moi décidons de déménager officiellement à New York, il viendra de temps en temps me rendre visite.

- Tu auras ta chambre à toi et tu pourras y rester aussi longtemps que tu le désir !

De toute façon, les appartements à New York sont aussi grands que les villas de Los Angeles. De tous les sujet de conversations que nous pouvions avoir, c’est ce qui me rattache à River Moriarty qui intéresse Delfino.  Je pourrais lui dire qu’il a essayé de tuer Howard puis de me tuer moi mais je n’ai pas de preuves de ce que je pourrais lui confier alors je préfère ne pas trop m’épandre sur le sujet de dire tout simplement les choses.

- Lui et moi, ce fut électrique lors du Gary Goldman Show, le courant à très vite passé, nous avons eu une brève idylle mais ça n’a pas fonctionné. Nous n’avions pas la même vision d’une saine relation… Et, non, ça n’a pas vraiment de lien avec ce qu’on raconte de lui bien que je crois qu’il a besoin de plus qu’un simple internement…

Il a besoin d’un petit jour de chaise électrique, les deux pieds dans une bassine d’eau !  Voilà de quoi il a besoin, et encore, c’est trop doux pour le monstre qu’il est ! Il a voulu tuer Howard par simple jalousie, alors que nous n’avions pas d’engagement l’un envers l’autre !  Bref, il est hors d’était de nuire pour le moment et ça me va. Les voix en sa faveur en prendront pour leurs rhumes quand eux aussi goûteront à sa médecine !

J’ai pris ma vie en main et j’ai choisis de le faire avec Howard Stone. Et la préparation pour devenir la femme de l’homme que j’aime n’a pas été simple. Je me suis imposée un petit jeûne, un truc de rien du tout comme il m’arrive de faire souvent avant un photoshot ou une prestation en direct, il faut être au top et être belle et mince, bien dans sa peau.

- Ne t’en fait pas ! Ce n’est pas un petit jeûne qui va nuire à ma santé et il me fallait vraiment un corps parfait pour entrer dans ma robe mais tu vois, avec ce que j’ai commandé, je vais reprendre mes kilos en un rien de temps !

De confidences en confidences, Delfino m’avait lui aussi raconté ses petits secrets et, pas les moindres. Il peut dormir tranquille cela dit ! La nouvelle comme l’ancienne moi avons bien des défauts mais jamais nous ne racontons le secrets des autres.  En fait, ce qui me surprends le plus dans ce qu’il me raconte n’est pas son passé au sein d’un gang, mais son ancienne romance avec l’actuelle Madame North. `mon avis, la jeune femme est perdante dans le change mais bon, je n’ai vécu ni avec l’un, ni avec l’autre alors il me serais difficile de dire lequel est le mieux mais de ce que je connais de Delfino et de North me semble assez pour juger.

Quoi qu’il en soit, la prochaine femme dans la vie de mon meilleur amie devra répondre à quelques critères de bases, les miens pour que je puisse être certaine qu’elle ne lui brisera pas le cœur.

- Je ne serai pas trop sévère mais je vais quand même être méfiante. Je vais te couver comme une maman !

Je suis curieuse ensuite d’en savoir plus sur ses conditions de travail et je suis ravie d’apprendre qu’il a eu enfin l’augmentation que j’ai traficoté avec Timmy et Don !

- Si tu as été augmenté c’est parce que tu me méritais. Les autres auront probablement leur chance aussi, ça devait être ton tour et puis voilà… Il ne faut pas chercher plus loin que ça.
Non,  vaut mieux pas !

Je dévorais mon repas avec un appétit incomparable. J’ai eu très faim pour entrer dans ma robe, l’heure de la vengeance à sonnée ! Tout en me léchant les doigts et en terminant mon verre de bière, je lui confiais avoir quelques projets et que je tenais, si cela était possible, qu’il puisse y prendre part.

- Il faudra que tu me le présente car j’ai pris la décision de ne m’entourer que de gens que je connais et qui sont dignes de ma confiance.  Je suis certaine cependant que si tu as confiance en lui, je peux aussi lui faire confiance.

Il y avait beaucoup de confiance en une si petite  phrase.  L’alcool sans aucun doute, il faut dire que j’ai vidé mes verres de bières aussi rapidement qu’Howard vide ses bouteilles de vodka. Parlant d’Howard, il serait peut-être plus sage de retourner à ma réception de mariage  et voir si mon mari  survit toujours.

- On devra se faire ce genre de soirée plus souvent toi et moi, genre une fois par semaine, notre souper d’amis hebdomadaire, qu’est-ce que tu en pense ?

Je fouillais dans mon décolleté de robe pour sortir de quoi payer la note et quand Delfino fut près, je retournais avec lui, bras dessus, bras dessous, au casino.

- J’ai rencontré l’homme de ma vie cette année, mais j’ai eu tout autant de chance de rencontrer mon meilleur ami.

Je lui  embrassais la joue tout en l’enlaçant.  Avec Howard, j’ai envie que ça dure toute la vie mais je sais aussi qu’un bonheur est incomplet sans de réelles amitiés. On peut dire que je suis vraiment une femme comblée.

@ Billy Lighter

Je ne voulais pas en demander plus sur la relation que Peyton avait eue avec River Moriarty. J’entendais bien que l’internement que subissait l’acteur était mérité d’après celle qui le connaissait personnellement. Certains des amis de l’acteur n’étaient pas du même avis. Le mystère restait entier pour moi mais je me voyais mal essayer de le percer tant ça ne me regardait pas.

Peyton avait de l’appétit, ce soir, ce qui s’expliquait par un régime drastique qu’elle s’était infligée. Malgré mes inquiétudes vis-à-vis de ça, Peyton s’était faite rassurante et le repas de ce soir allait l’aider à reprendre les kilos perdus en un clin d’œil. Elle avait le don de me faire rire et ce trait d’humour m’avait encouragé à raconter bien plus de choses sur ma personne et mon appartenance ancienne aux Los Diablos. J’avais aussi parlé de Bailey North avec qui j’avais partagé quelques temps de nos vies respectives élevant le jeune Anthony Ricci. Ça s’était mal terminé et je le regrettais encore aujourd’hui.

J’allais trouver, un jour, la femme de ma vie. J’avais l’espoir de ça et Peyton sera là pour jouer aux meilleures amies qui savent ce qui sera bon pour moi. Là encore, elle m’avait fait rire mais ça prouvait qu’elle tenait réellement à moi et de ça je lui en étais reconnaissant.

Nous avions parlé de mon augmentation qui devait être mérité d’après mon amie. Je ne comptais pas non plus aller vraiment chercher plus loin. Je savais qu’il ne fallait jamais remettre en question l’argent reçu. C’était pour moi un apport précieux.

-Je n’irais pas chercher plus loin, il n’y a pas à s’en faire.

Nous avions mangé et Peyton avait englouti son repas. Elle était venue avec une proposition que je ne pouvais qu’accepter. Travailler pour elle et son staff me ferait très plaisir. Abel pourrait aussi en faire partie, si Peyton était d’accord.

-Je te le présenterais.

Elle avait confiance en mon jugement et moi j’avais confiance en Abel. C’était l’un de mes meilleurs amis. Sans lui, je ne serais pas à cette table à discuter avec Peyton maintenant Stone.

Le repas passé et nos bières bues, il était temps de retourner voir les invités de Peyton mais aussi son mari. Elle avait apprécié ce moment tout comme moi et l’idée de réitérer l’expérience l’enthousiasmait.

-Je suis d’accord. Ça serait avec plaisir.

Peyton avait payé et c’est ensemble qu’on avait fait le trajet jusqu’au casino. Elle avait encore eu une phrase à mon attention et un baiser qui m’avait comblé plus que tout. J’étais son meilleur ami et Peyton était maintenant, pour moi, ma meilleure amie. J’étais sûr que cette amitié nous fera grandir tous les deux bien plus que nous ne l’imaginions chacun, à cet instant.

@ Billy Lighter