À ce qu’on raconte, je suis née dans le fond d’une ruelle de l’Eastside, un jour pluvieux de Septembre. Ma mère devait être une prostituée, droguée et paumée mais moi, je l’imagine comme une guerrière de son temps qui combattait le mal avec ses charmes.  Je préfère quand même cette image à celle qu’on m’a imposée dès ma plus tendre enfance.  Mon père était donc, par déduction, l’un de ses clients.

J’ai été élevé dans une crèche avec d’autres enfants abandonnés ou orphelins, tout comme moi et on m’a donné le prénom de Sky parce qu’après la pluie, le ciel s’est parsemé d’étoile.  Mon nom de famille est celui de ma mère c’est du moins ce que m’a dit Sœur Ana.

Ce qui fait que… Sky Carter, c’est moi !

J’ai toujours tenté de m’intégrer de mon mieux aux différents groupes rencontrés que ce soit dans les différentes familles d’accueils dans lesquels ont m’envoyait, à l’école, dans la rue, partout, mais sans grand succès.  Je suis une fille timide qui ne parle pas beaucoup sauf quand je deviens à l’aise mais, ça n’arrive pas souvent.

On m’a ballotée de famille en famille pourtant, j’ai toujours fait de mon mieux pour qu’on m’aime bien. À force de me faire rejeté, j’ai développé un fort sentiment d’insécurité face au rejet et à l’abandon.  Aujourd’hui adulte,  je vie difficilement avec cet aspect de ma personnalité. Je me suis forgé une carapace pour éviter les déceptions sociales et je préfère m’entourer d’enfants parce qu’eux, ils donnent sans compter.