Il était tôt et je n’arrivais pas à me rendormir.

Je me retournai dans le lit alors que Sky, elle, dormait. Rien ne me contrariait vraiment mais il semblerait que j’étais destiné à ne pas pouvoir me rendormir pour faire la grâce mat’… Maintenant qu’Heaven faisait toutes ses nuits, j’aimais pourtant ne profiter…

Ben, je devrais faire une croix là-dessus pour aujourd’hui… Parce qu’à 7h30, je n’étais toujours pas rendormi.

Alors, je me retournai vers Sky lui soufflant à l’oreille.

-Je vais aller faire quelque course… J’arrive plus à dormir…

Et je me levai, pris ma douche avant de sortir dans la rue. Les magasins étaient ouvert et je pris d’accord des pains au chocolat pour agrémenter un peu le déjeuner. Tout en achetant des trucs, je me disais qu’il faudra peut-être que je retourne à la boxe histoire de me défouler et de pouvoir dormir plus longtemps. Boxer m’aidait toujours à dormir mieux. Surtout quand j’étais vainqueur des combats. Je savais que Sky était jalouse des filles du samedi soir mais il fallait que je me défoule de temps en temps sinon, j’allais devenir à nouveau intenable.

Et si j’étais intenable, je risquais de donner raison à Reed et tuer des membres de mon gang juste parce que l’un ou l’autre aura fait un faux pas.

Donc, la boxe. J’en parlerais à Sky mais pas maintenant. Peut-être plus tard dans la journée. En attendant, j’achetai le L.A.People d’aujourd’hui avant de rentrer à la maison une fois mes achats terminés.

Une fois arrivé, je rejoignis Sky à la cuisine. Entre temps, elle s’était levée. Probablement à cause d’Heaven qui était dans sa chaise haute et gazouillait en attendant son lait en jouant avec les jouets qu’elle avait devant elle. Heaven pleurait bien moins qu’avant. Elle avait appris la patience. Du moins quand j’étais là, elle pleurait moins.

C’était mon impression.

Je vins enlacer Sky qui étaient à ses fourneaux et je l’embrassai dans le cou.

-Salut, bébé.

Je m’écartai un peu et déposai les pains au chocolat sur la table :

-J’ai amené de la nourriture en plus.

Je dis ça avant de m’asseoir à table à côté d’Heaven. Je posai le L.A.People devant moi avant de l’ouvrir. Je feuilletais distraitement jusqu’à-ce que je tombe sur une visage qui m’étais familier.

Thomas Fleming…

Je me figeai… Avant de lire les lignes de l’articles qui ne parlaient QUE de mon père. Un article écrit par Vanya Kournikova qui avait fait un petit tour à Saint-Quentin, apparemment, pour aller interviewer mon père qui se plaignait, visiblement, de son enfance difficile. Je fronçai les sourcils contrarié par cet article qui mettait en avant un type qui aurait dû être mort depuis bien longtemps. Un type qui aurait dû être oublié de tous…

Un type, qui, lui, ne m’avait pas oublié. C’est ce que je remarquai quand je lis les menaces en fin d’articles. Des menaces qui me visaient clairement.

-Putain, la petite conne !

Je parlai de Kournikova, bien sûr ! QU’est-ce qu’elle avait à aller interviewer mon père ?! Pourquoi ? Elle ne pouvait pas se contenter des cinglés du Hollywood Mental Health Center ? Elle avait réellement besoin de mon père pour accroitre sa notoriété ? Et pourquoi lui ? Saint-Quentin est remplie de sociopathe ! Elle aurait pu en choisir un autre.

En m’exclamai, j’avais frapper sur la table ce qui avait fait sursauter Heaven qui s’était mis à pleurer. Ce n’était vraiment pas le moment de chialer ! Je levai le regard vers Sky essayant de faire fi des pleurs d’Heaven pour faire glisser le magazine ouvert vers elle.

-Cette Kournikova avait rien de mieux à foutre que ça, sérieusement ? C’est quoi le but, hein ?!

J’étais calme avant… Plus maintenant. Et c’était rare quand je perdais mon sang-froid de la sorte mais ce article n’était dans aucun de mes plans !

@ Billy Lighter

Je grognais en remontant les couverture quand Ward me souffla à l’oreille qu’il n’arrivait plus à dormir et qu’il s’en allait faire des courses. Sans ouvrir l’œil, je savais qu’il devait être encore tôt puisqu’Heaven n’avait pas encore réclamé notre présence. Elle faisait ses nuits depuis un petit bout mais elle n’avait pas encore adhéré au concept de la grâce matinée, donc, je voulais en profiter le plus longtemps possible.

Le plus longtemps possible prit fin quand Ward quitta l’appartement et je ronchonnais en sortant paresseusement mes jambes du lit à la recherche de mes pantoufles avant de me lever et de me diriger encore à moitié endormie dans la chambre de ma princesse. Je la soulevais alors qu’elle me tendait les bras et je l’embrassais au creux du cou avant de constater que sa couche aussi, avait ses limites niveau grâce matinée !

- Je paris que papa s’est sauvé parce qu’il ne voulait pas changer ton lit et te donner ton bain !

Puis je figeais net quand Heaven, toute réveillée, répondit un papa qui sembla la surprendre elle-même mais pas autant que moi !

- Oh ! Tu as dit ton premier mot ! Ton premier mot ma princesse !!!

Je lui retirais son pyjama et sa couche souillée avant de l’amener avec moi dans la salle de bain et de la laver. Quand Ward reviendrait, il trouverait sa fille toute propre et je croisais les doigts pour qu’elle répète son premier mot. Il serait fier de l’entendre !

Ward revenu alors que je venais de terminer de changer le lit de notre fille pendant qu’elle jouait dans la cuisine, installée dans sa chaise haute. Je fis comme si de rien était, je voulais qu’Heaven fasse elle-même la démonstration de son talent.

- Hey bébé ! Oh ! Des pains au chocolats !!

Avec un bon café chaud, ce serait parfait !

Je m’installais à la table en regardant Heaven avec beaucoup d’espoir alors qu’elle mangeait d’une main ses céréales pour bébé et de l’autre, elle brandissait un jouet en direction de son père qui lisait L.A. People.

- Depuis quand tu ramènes ça à la maison ? Tu vas pervertir l’âme de notre fille avec ça ! Hein Heaven ? Dit le à papa !

Heaven ne me regarda même pas et se contenta de laisser tomber son jouet au sol alors que moi, je mordais dans mon déjeuner avant de sursauter parce que visiblement, Ward venait de lire un truc qui le mettait en colère. Je rapprochais ma chaise d’Heaven qui pleurait, surprise par l’exclamation de son père alors que ce dernier faisait glisser le magazine vers moi pour que je comprenne.

- Papapapapa ! Papa !

J’étais trop concentrer sur ma lecture pour entendre ce que j’avais tant espéré il y avait même pas deux minutes encore. Effectivement, je ne comprenais pas la démarche derrière cet article. Pourquoi être aller jusqu’à San-Quentin pour interviewer Thomas Fleming ? Plus personne ne devait se rappeler de lui, en tous les cas, pas pour avoir envie d’en entendre parler et la dernière phrase me glaça le sang.

- Papa, papa, paaaaaapapapapapa

- Si ça se trouve, on lui a demandé de l’écrire. L.A.People devait trouver un truc après le mariage de Ricci. Tu crois qu’il est sérieux avec cette menace, à la fin de l’article ?

@ Billy Lighter

Sky semblait heureuse que j’ai ramener des pains au chocolat. En prime, elle semblait de bonne humeur tout comme Heaven qui jouait tranquillement en mangeant ses céréales. Je comptais m’en faire aussi mais, avant, je voulais simplement un café avec les pains aux chocolats alors que je noierait mon cerveau dans les conneries des stars ramenées par les journalistes de L.A.People.

D’ailleurs, Sky ne manqua pas de s’exclamer devant le magazine et elle dit, en blaguant bien sûr (tout du moins, je crois), que j’allais pervertir l’âme de notre fille. Et elle voulait qu’Heaven le dise ce qui était totalement impossible vu qu’Heaven, pour l’instant, ne disait que des syllabe qui ne voulaient strictement rien dire.

L.A.People est la meilleur source d’information qu’il soit surtout pour quelqu’un comme moi. Là-dedans, j’avais des informations sur mon ennemi principal : Jimmy Reed. Même si, la dernière fois que je l’avais vu, c’était en vrai et non dans un article. Quand je l’avais vu, je lui avais fait une petit leçon afin qu’il devienne meilleur pour ce qui était de tuer des gens. Mais Reed était Reed… Il avait bien trop de remords que pour être un bon meurtrier. Il croyait pouvoir évoluer dans la cours des grands mais il n’y arrivera jamais.

Sans relever mon regard du magazine, j’esquissai un sourire en coin.

-On ne peut pas pervertir une âme aussi pur, bébé.

Heaven n’avait pas une âme pure. C’était clair. C’était une Fleming. Mais il ne fallait pas une âme pur pour survivre dans cette vie. Heaven l’apprendra très vite. Elle sera, très vite, redoutable…

C’est à ça que je pensai quand je vis la photo de mon père et l’article qu’il y avait avec dans les pages de ce foutu torchon. En colère, je frappai sur la table faisant pleurer Heaven alors que je pestai contre Vanya Kournikova, l’auteure de l’article. Je ne comprenais pas l’intérêt d’aller interviewer Thomas Fleming au fond de sa foutue cellule ! C’était n’importe quoi !

Heaven se calma quand Sky rapprocha la chaise d’elle. Et j’étais tellement énervé que je n’entendis pas qu’elle était en train de dire ses premiers mots. A la place, c’est sur Sky que je me concentrai et je lui montrai l’article. Elle le lu. Elle pensait que la commande venait de L.A.People… Je fronçai les sourcils. Pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ? Saint-Quentin est bourrés de sociopathe !

Evidemment, c’était le menace qui inquiétait Sky et c’est les sourcils froncé par l’énervement que je répondit.

-Je n’en sais rien… Sérieux, il l’est sûrement. Mais est-ce qu’il arrivera à nous toucher de sa cellule, ça va être compliqué pour lui. Putain, il était pas censé être en isolement ? Depuis quand il a le droit de recevoir des journalistes ?

Je réfléchis… Si Thomas m’attaquait ça serait pas un intermédiaire… Mais ça faisait des années qu’il était en prison alors il devait certainement manquer de ressource.

-Je ne sais pas quel pouvoir il a en prison… Je doublerais votre protection. Même s’il n’a aucune idée que vous existez en théorie…

Je n’avais pas assez d’information et ça m’énervait.

-Sauf si Vanya tient l’info de Finan et qu’elle en à parler à mon père… Il faut que je la vois. Il faut que je sache pourquoi elle a fait ça… Pourquoi L.A.People aurait décidé de l’interviewer lui spécifiquement ? Ça n’a pas de sens !

Il fallait que je sache et Vanya aura intérêt à me fournir les réponses… Je fulminai toujours mais m’arrêtai net quand Heaven lança son jouer sur la table juste devant moi en disant un « Papa ! » autoritaire.

Je tournai doucement la tête vers elle d’un air entre le neutre et l’étonnement.

-Tu parles ?

Je levai un sourcil avant de pencher la tête sur le côté plongeant mon regard dans celui d’Heaven qui le soutenait. Je regardai, ensuite, Sky.

-Tu lui as appris ?

J’étais certain que le gosse de Reed, lui, n’arrivait pas encore à faire ça !

@ Billy Lighter

Heaven venait de dire son premier mot et pas n’importe lequel ! J’étais certaine que Ward réagirait bien quand il entendrait notre fille l’appeler. Il allait bien se rendre compte à quel p oint il est important pour notre petite princesse qui en avait fait son centre de l’univers. J’étais donc très excité de le voir revenir mais déterminer à ne rien dire pour qu’Heaven lui fasse elle-même la surprise.

Ward revenu pendant que je terminais de ranger et qu’Heaven jouait dans sa chaise tout en mangeant des céréales de riz soufflés. Il avait rapporté des pains au chocolat et je m’empressais d’ouvrir le sac pour en humer le parfum. Ils étaient frais sortie du four de la pâtisserie et même, ils étaient encore chauds, nous allions nous régaler ! Je ne pu m’empêcher de le taquiner sur le fait qu’il avait aussi acheté L.A.People et que c’était un risque que de pervertir l’âme de notre bébé !

- D’accord mais ne le laisse pas trainer quand même, des fois que ces âneries auraient des effets débilitantes !

Je mordais à bel dent dans mon pain au chocolat puis Ward s’emporta sur un article, faisant pleurer Heaven qui ne s’attendait pas à ce genre de bruit. Elle pleurait et y aller de papaaaaaa, paaaaapaaaaa à répétition comme si elle voulait lui faire remarquer que c’était à cause de lui qu’elle pleurait. Je me rapprochais d’elle pour la rassurer mais Ward me plaça l’article sous le nez.

Une journaliste s’était donné la peine de se rendre à San Quentin pour interviewer le père de Ward et ce dernier, en toute fin d’entrevue, offrait une mise en garde pas si anodine que ça, à Ward. La question était de savoir s’il était vraiment sérieux, bien plus que de savoir pourquoi cette fille avait cru que c’était l’idée du siècle que d’aller secouer la cage du vieux fou !

- Il n’y a pas trente-six moyens de savoir s’il es sérieux.

Mais je ne voulais pas pour autant que mon mari s’y rende. Il y avait un piège en dessous de ça, lequel, je ne le savais pas mais ça sentait pas bon !

- Il a le droit aux visites de toute évidence ou alors L.A.People a sortit le gros pognon pour se permettre ça !

Ward voulait augmenter la protection autour d’Heaven et moi et je hochais positivement la tête. Il valait mieux être trop prudent que pas assez. Et j’allais le presser pour qu’il me trouve un flingue, ça devenait une évidence que j’en avais besoin !

- Quel est le lien entre cette… je rapprochais le magazine pour lire le nom de la journliste, Vanya Kournikova et Finan ? Finan aurait payé une journaliste pour aller à San Quentin ? Ça me parait trop bien pensé pour lui, tu sais !

Ça ne ressemblait pas à Finan de faire un truc du genre mais d’un autre côté, comme je m’étais amusé à jouer dans la tête de sa femme, il avait peut-être pris son temps et cogité à un plan machiavélique de son côté.

Puis tout ceci s’évapora parce que Ward venait de se rendre compte qu’Heaven l’appelait depuis un moment déjà mais nous avions tous les deux été préoccuper par l’article que la pauvre avait été un peu oublié.

- Ouiiiiiii ! Elle a dit papa ce matin alors que je la lavais ! Tu te rends compte bébé ? Notre bébé parle et tu es son premier mot !

J’espérais être le second mais par expérience, je savais que dès que les enfants savaient aligner quelques mots, maman devenait au début de toutes et n’importes quelles phrases !

- Non, elle l’a apprit toute seule. Ça te rend fier, avoue !

Je me levais de ma chais pour aller m’installer sur les cuisses de Ward et je l’embrassais amoureusement avant de poser mon front contre le sien quelques secondes puis de tourner la tête vers Heaven qui nous regardait tous les deux en faisant des bulles avec sa bave.

@ Billy Lighter

Sky était persuadée que L.A.People pouvait pervertir notre fille et je répliquai que L.A.People ne pourrait pas faire ça car notre fille avait une âme pur chose à laquelle je ne croyais pas, bien sûr. Tout ça pour conclure que Sky ne voulait quand même pas laisser trainer ça devant Heaven alors même qu’elle ne savait pas lire toutes les conneries écrites par Amon Sørensen et consort.

C’est après ça que je lu qu’il n’y avait pas que Sørensen qui était capable d’écrire un tas de conneries. Vanya Kournikova, aujourd’hui, venait certainement de décrocher la palme de l’article le plus stupide du jour. Elle avait osé aller voir mon père afin de faire un article sur lui ce qui, pour moi, n’avait strictement aucun sens. Et je n’aimais pas quand je n’arrivais pas à comprendre les intentions des gens. Ni même les anticipés. Tout comme je ne savais pas dire à Sky si mon père comptait mener une action contre moi ou non. Je ne savais pas s’il en avait le pouvoir même si j’étais presque sûr qu’il était sérieux.

Bref, je n’avais pas assez de données et ça m’agaçai alors qu’Heaven se calmait doucement alors que Sky s’était rapprochée d’elle. Si mon père m’en voulait tellement alors pourquoi n’avait-il rien fait jusqu’ici ? Pourquoi Vanya avait-elle fait cette interview ? Sky semblait avoir un moyen d’en savoir plus et je penchai légèrement la tête sur le côté. J’allais demander qu’elle était ce « moyen » d’en avoir le cœur net avant de comprendre, en l’écoutant parler des visites qu’elle voulait que j’aille voir mon père à Saint-Quentin.

-Tu voudrais que je j’aille à Saint-Quentin le voir ? Moi qui essaye d’éviter la prison comme la peste, c’est assez ironique de s’y rendre de plein gré.

Je réfléchissais toujours contrarié. Je savais qu’aller en prison comme visiteur ne serait pas compliqué surtout si, apparemment, mon père pouvait recevoir des visites sauf si L.A.People avait payé pour obtenir l’interview…

-Pourquoi payé pour une interview avec Thomas Fleming ? Pourquoi maintenant ?

Je n’aimais pas ne pas savoir et je pensais que la première chose à faire était, de toute façon, d’augmenter la sécurité autour de Sky et Heaven ce que Sky approuva d’un hochement de tête. Normalement, mon père n’avait aucune idée que j’étais marié et que j’avais une fille. Aucune. Je n’avais jamais été lui rendre visite. J’avais fait comme s’il était mort. Chose qu’il aurait dû être si jamais j’avais enlevé ce foutu cran de sécurité quand j’avais voulu lui tiré dessus !

Mais j’eus alors un doute… Je me demandais si mon père n’avait pas eu l’information par Kournikova qui aurait pu la tenir de Quinn. Et Sky me démontra qu’elle ne lisait absolument jamais L.A.People. Je levai un sourcil avant de dire sur un ton légèrement moqueur.

-Bébé, tu devrais lire plus souvent L.A.People…

Je repris un air sérieux et contrarié.

-Kounirkova est la petite amie du bassiste de Quinn. Ils se connaissent bien. C’est pour ça que je n’aime pas forcément toute cette histoire. Quinn n’a peut-être pas aimé tout ce qu’on a dit à sa fille de politicien de femme.

Je devais me méfier… Même si Quinn n’était pas adepte des coups tordus. On ne savait jamais.

Et j’allais poursuivre quand Heaven dit « papa » et se manifesta avec force pour attirer mon attention. Elle l’eut, mon attention, alors que je fus surpris de voir qu’elle parlait. Je fixai Sky qui, elle, était toute enthousiaste alors qu’Heaven avait prononcé ça dans le bain tout à l’heure et qu’elle l’avait appris toute seule.

J’esquissai un sourire en coin.

-Normal, bébé qu’elle est si douée, elle est notre fille.

Oui.

On était douée.

Alors Heaven aussi.

Et j’étais son premier mot. Moi. Personne d’autre.

Sky s’installa sur mes genoux et je profitai de son baiser avant qu’on ne regarde Heaven ensemble. Une Heaven qui était redevenu un bébé vu qu’elle faisait bêtement des bulles avec sa bouche.

-Bientôt on pourra lui apprendre ce qu’il faut pour qu’elle puisse se défendre.

Je caressai les cuisses de Sky d’une main avant de la regarder.

-Pour l’articles, je vais d’abord augmenter la sécurité autour de vous. Ensuite, j’irais voir Kournikova. Je lui donnerais rendez-vous et je prendrais Heaven avec moi.

Pourquoi ? Pour montrer à Kournikova qu’elle avait mis un enfant en danger. Pour attiser sa culpabilité et la faire souffrir.

-Et si jamais j’ai encore un doute, après ça, sur les intention de mon père, j’irais le voir à Saint-Quentin.

Et si après ça, j’ai encore des doutes. Je le ferais éliminer. Je savais déjà comment.

@ Billy Lighter

Du fond de sa prison, Thomas Fleming avait réussi à venir perturber notre matin en famille et à semer le chaos dans nos têtes. Rare étaient les fois ou je voyais Ward déstabilisé par une situation sur laquelle il n’avait aucun contrôle. Pour mon mari, ce qui l’intriguait le plus était de savoir pourquoi Vanya Kournikova avait soudain eu l’idée de se rendre à San Quentin et moi, de savoir si la menace en toute fin d’article était fondée.

- Ça serait ironique en effet, bébé. Ou alors tu envoies quelqu’un l’interviewer à nouveau en disant que l’article de Kournikova a piquer la curiosité de d’autres tabloïds.

Je ne savais pas trop comment nous pourrions nous y prendre pour valider ou invalider la menace mais je ne voulais pas la balayer sous le tapis en faisant comme si elle n’avait jamais été publiée. J’irais bien moi-même mais je savais que ça ne valait même pas la peine de proposer l’idée parce qu’il ne faudrait même pas trois secondes et quart pour que Ward la rejette férocement.

Je supposais que L.A.People avait dû payer pour obtenir un droit de visite et avait envoyé leur journaliste pour rencontré mon beau-père. Vu son historique, pas étonnant qu’ils aient envoyés une femme aussi jolie. La photo de la journaliste ne mortaise me permettais de voir qu’elle était jeune et jolie.

- Peut-être que de nouveau éléments ont été trouvés concernant les crimes de ton père et que c’est la raison pourquoi il y a un article sur lui ou encore, c’est l’anniversaire de décès de l’une de ses victimes ou celui de l’arrestation de ton père ? Tu sais, ça ne prends pas beaucoup de raison pour brasser la merde dans le seau !

Ward supposait que Finan Quinn pouvait être derrière l’initiative de la journaliste et quand je lui demandais pourquoi, il me répondit ironiquement que je devrais me mettre à lire plus souvent L.A.People.

- Non merci, mais vas-y, raconte !

La belle Vanya Kournikova était la petite amie du bassiste de Finan et donc forcément, ils devaient se connaitre ce qui donnait beaucoup de crédibilité à l’hypothèse de mon mari comme quoi mon ex meilleur ami pouvait être à l’origine de ce remuage de merde. En effet, ça ne sentait vraiment pas bon.

- Ah, ouais ! Dit comme ça…

Heaven, jusqu’alors ignoré par la tourmente, attira l’attention de son père en l’interpellant directement et je retrouvais moi-même instantanément ma bonne humeur, fière de montrer à mon mari à quel point notre fille était douée !

- Ouais ! Notre fille est douée !
J’étais aller m’installer sur les cuisses de Ward pour l’embrasser avant qu’il ne mentionne que bientôt, nos allions lui apprendre à se défendre.

- Elle va flinguer le monstre sous son lit plutôt que de venir nous réveiller pour qu’on regarde nous-même !

Je posais mon front contre celui de Ward alors qu’Heaven faisait des bulles avec sa bave, comme n’importe quel bébé de son âge. Il fallait tout de même lui laisser le temps de vivre ses expériences d’enfant enfant d’en faire une machine de guerre !

Ward reprit la conversation là où Heaven l’avait interrompu en disant qu’il allait augmenter la sécurité et j’y voyais l’occasion pour ramener ma demande d’arme sur le tapis mais il me fit froncer des sourcils quand il annonça prendre un rendez-vous avec Kournikova et qu’il amènerait Heaven avec lui.

- Tu n’as pas assez des filles du samedi soir que tu vas te mettre en plus a courir les journalistes ? Et tu vas mêler notre bébé à ça ? Non ! Juste non ! Entends-moi bien, bébé ! Tu veux exposer notre fille à une journaliste et je m’y oppose !

Je me levais, furieuse en levant la main comme pour lui faire comprendre que je ne changerais pas d’avis sur la question alors qu’il ajouta que s’il avait encore des doutes sur son père, il irait le voir directement en prison.

- Et tu vas en profiter aussi pour lui présenter sa petite fille ?

@ Billy Lighter

Sky avait dans l’idée que j’aille jusqu’à Saint-Quentin demander à mon père s’il était sérieux ou non. Je trouvais ça ironique et Sky déclara que je pouvais tout aussi bien envoyer quelqu’un d’autre pour l’interviewer à nouveau. Je ricanai sur un ton ironique. Je n’avais aucune envie de donner à Thomas Fleming ce qu’il voulait pour obtenir mes informations.

-Il n’attends que ça : avoir des gens pour écouter ses histoires à la con. Je ne lui ferais pas ce plaisir mais pour faire semblant. Non. Si j’y vais, j’y vais moi-même.

Mais j’espérais ne pas devoir en venir jusque-là. En attendant, j’avais toujours un tas de questions sans réponses ce qui était plus qu’agaçant. Je n’avais aucune idée de ce qui avait poussé Kournikova à faire ce genre d’interview. Et devant mes questions, Sky émit des hypothèses qui me firent réfléchir d’autant plus. Je ne savais pas si c’était Kournikova qui avait eu l’idée, L.A.People ou si c’est Thomas qui les avait contacté eux-mêmes…

-Je n’en sais rien et c’est bien ça que je n’aime pas… Ce n’est pas l’anniversaire de son arrestation, ça c’est certain. Je m’en rappelle de son arrestation. J’y étais.

C’était grâce à moi qu’il était en prison. Si je ne l’avais pas déstabilisé, il aurait sans doute réussi à semer les flics.

Moi ce que je supposai c’était peut-être que ça soit un coup de Quinn. Il était proche de Kournikova ce que Sky ignorait alors quand je mis ça en lumière, je vis son visage afficher une expression plus inquiète. Si c’était bien un coup de Quinn, c’était passablement réussi. Et je détestais ça.

-Si c’est bien un coup de Quinn, crois-moi qu’il le paiera cher.

Et si c’était simplement de la stupidité de la part de Kournikova, je lui ferais bien comprendre qu’elle a intérêt à trouver ses sujets ailleurs qu’à Saint-Quentin.

C’est là que Heaven nous montra qu’elle en avait dans la tête et, surtout, qu’elle détestait ne pas avoir mon attention. Elle dit alors son premier mot ce qui attisa la grande fierté de Sky. Elle confirma, maintenant sur mes genoux, qu’Heaven était douée et que, plus tard, elle flinguera elle-même les monstres sous sont lit. J’affichai un petit sourire.

-Ça ne fait aucun doute.

Après ça, je repris la conversation en confiant à Sky ce que je comptais faire concernant mon père. La première chose à faire était d’aller voir Kournikova. Après tout, elle devait certainement savoir ce qui l’avait poussé à aller interviewer Thomas Fleming dans sa cellule.

Mais ça ne plut pas à Sky qui ramena les filles du samedi soir sur le tapis. Ça me tapait sur les nerfs. Sa jalousie me tapait sur les nerfs surtout que je n’étais aucunement attiré par Kournikova. Quant à notre fille, si elle voyait plus loin que sa jalousie elle verrait que c’est uniquement tactique…

Elle se leva et je roulai des yeux alors qu’elle se demanda si je comptais aussi montrer Heaven à Thomas. Je croisai les bras regardant Sky droit dans les yeux.

-Bébé… Tu abuses…

Je dis ça sur un ton clairement agacé.

-J’irais voir Kournikova. Pas pour son décollecté mais pour lui demander pourquoi elle a fait une telle interview. Si on veut évaluer le danger, bébé, on a pas le choix ! Je dois comprendre ses intentions. Et je voulais prendre Heaven pour qu’elle voit que ses conneries mettent en danger un bébé. C’est tactique, Sky, tout simplement. Et une journaliste se fiche complètement de savoir qu’Edward Fleming a une fille. Je ne suis pas connu. Heaven non plus.  

Je parlai toujours avec de l’agacement dans la voix. Sky ne comprenait pas que ce que je voulais faire c’était pour leur protection ! Elle s’oppose simplement parce qu’elle n’encaisse pas les autres femmes !

-Et si tu refuses que je prenne Heaven ainsi soit-il. Mais j’irais voir Kournikova. Tu ne t’opposeras pas à ça. Quant à Thomas, il n’est pas question qu’il voit Heaven. Ni toi, d’ailleurs. Si je dois aller le voir, j’irais seul. Et s’il est une menace, j’éradiquerais le menace.

C’était mon plan et je fixai toujours Sky droit dans les yeux.

@ Billy Lighter

La menace de Thomas Fleming planait au-dessus de nos têtes et nos options pour savoir si nous devions le prendre au sérieux ou non étaient minces. Ward ne tenait pas plus que ça de se présenter en personne à San Quentin et refusait qu’on y envoie une personne pour lui tirer les vers du nez sous prétexte que ça ferait trop plaisir au vieux Fleming que d’avoir de l’attention.

- Fais comme tu crois être le mieux, bébé.

C’était intriguant de savoir pourquoi cette journaliste avait décidée de se rendre interviewer Thomas alors qu’il n’y avait rien pour le justifier. Personne ne parlait plus jamais de lui, il n’y avait pas eu de nouveau concernant ses meurtres et Ward savait que ce n’était pas non plus en lien avec l’anniversaire de son arrestation puisqu’il y était, ce qui le faisait croire qu’il s’agissait d’un coup fourrer, comme par exemple, une tentative de vengeance de la part de Finan Quinn.

- En même temps, je trouve ça trop élaboré pour que ça vienne de Finan.

Heaven fit diversion et ça me rendais fière que Ward puisse constater que notre fille, en plus d’être très douée, avait fait de lui son premier mot ! Elle l’aimait beaucoup son petit papa et elle l’observait plus que nous le croyions. Elle irait loin notre petite princesse guerrière !

Le petit nuage sur lequel je flottais se dissipa brusquement quand Ward m’annonça avoir l’intention de rencontrer Vanya Kournikova et qu’en plus, il comptait amener Heaven avec lui pour que la pression soit plus forte.

Ça ne me plaisait pas !

Vraiment pas !

Pourquoi il voulait la rencontrer seul avec notre fille si ce n’était pour la charmer et qui sait jusqu’où il irait ensuite ? Il n’avait pas assez des filles du samedi soir qu’il voulait en plus ajouter les journalistes à son palmarès. Je me levais, furieuse et je croisais les bras sur ma poitrine en le regardant.

- Toi, tu abuses !

Et je lui répondis sur le même ton agacé !

- Je comprends le côté tactique de ton plan mais tu dis que tu n’es pas connu mais tu crois que Kournikova est l’instrument de la vengeance de Finan et si c’est le cas, alors oui, tu es connu, elle te connait par Finan ! Tu veux mêler notre fille là-dedans et tu espère que je ne dirai rien ?

Je ne voulais pas entendre ni comprendre comment il pouvait croire que d’amener Heaven avec lui était une bonne idée alors qu’il m’avait dit il n’y avait pas deux minutes de ça, qu’il devait augmenter la sécurité autour d’elle et moi ! Ça ne faisait pas de sens !

- Et bien oui, je m’y oppose ! Tu n’amèneras pas Heaven avec toi ! Et si tu veux vraiment augmenter la sécurité autour de nous, commence donc par me donner le flingue que je te demande depuis longtemps déjà ! Tu m’énerve, bébé !

Il m’énervait vraiment beaucoup quand il se la jouait sous contrôle mais qu’il ne pensait pas que je pouvais me sentir mal ou ne pas être en accord ! Je pouvais accepter de le laisser rencontrer Kournikova parce que ce serait certainement dans un endroit publique mais je n’allais pas avoir la tête tranquille, le temps qu’il serait absent, ça, je le savais !

- Je te fais confiance pour ça, mais ne joue pas avec mes nerfs, parce que moi aussi, je sais éradiquer des menaces !

@ Billy Lighter

Ce qui m’ennuyait dans l’histoire, c’était que ça soit Vanya Kournikova qui avait fait cet article… Vanya Kournikova qui était lié à Finan Quinn. Je ne voyais pas encore bien s’il y avait un plan derrière ou non mais je ne devais laisser aucune hypothèse au hasard même si Sky trouvait ça bien trop élaboré pour que ça vienne de Quinn. Peut-être… Mais je préférais ne pas trop le déclarer innocent trop vite. On ne sait jamais ce que sa colère, à Quinn, peut le conduire à faire. Je savais que, quand il le voulait, il pouvait avoir recourt à certaines bassesses.

C’est après qu’Heaven nous montra ses nouveaux talents avant que je ne reprenne la conversation là où je l’avais laissé. J’émis un plan. Un plan qui ne plaisait pas du tout à Sky qui me fit sa classique crise de jalousie. Vanya Kournikova et L.A.People venait déjà de me taper sur les nerfs mais, là, Sky en rajoutait une couche en déclarant que j’exposai notre fille à une journaliste alors qu’amener Heaven était tactique. Je voulais éveillé les remords de Vanya. Tout simplement. Heaven ne serait pas en danger. Elle sera avec moi. Il n’y a pas d’endroit plus sûr pour elle qu’avec moi.

Mais Sky disait que c’était moi qui abusais. Je roulai des yeux avant qu’elle ne mette en avant le fait que j’étais connu pour Vanya à travers Finan. Et alors ? Le danger n’était pas Vanya en soi. Le danger, c’était Thomas Fleming. Or, Vanya sait sûrement déjà que j’ai une fille à travers Finan si l’Irlandais avait dans l’idée de me démolir de cette façon.

-Bébé… C’est Thomas Fleming l’instrument de sa vengeance. Vanya n’est qu’un intermédiaire inoffensif. Prendre Heaven ça servira à semer le doute chez cet intermédiaire et la faire parler. C’est tout. Je veux lui montrer qu’elle a mis en danger une gamine innocente. C’est tout. Et tu sais bien qu’Heaven est en sécurité avec moi.

Mais elle se refusait à me laisser Heaven. Tant pis, je me débrouillerais sans. Mais Sky me tapait sur les nerfs avec ses exigences à la con tout ça parce qu’elle est jalouse. Mais quand elle mit l’histoire du flingue sur le tapis, je roulai des yeux et j’allais répliquer avant qu’elle ne dise que je devais arrêter de jouer avec ses nerfs car, elle aussi, elle pouvait éradiquer une menace.

Là, je la fixai d’un coup penchant la tête sur le côté. Ce n’était pas la première fois que j’entendais une menace à mon encontre. Car, oui, je prenais cette menace comme étant une menace envers moi.

-Ah oui, bébé ? Et quelle menace tu veux éradiquer ? Kournikova parce que tu es jalouse ? Ou moi parce que je te tape sur les nerfs ?

Je me levai avançant vers Sky pour lui faire face. Je la dominait de bien plus qu’une tête. Je mis mes mains sur ses bras.

-Tu veux un flingue, bébé… Alors, si tu en veux un, fait en sorte de ne pas dire juste après que tu veux éradiquer des gens. Est-ce que tu sais seulement ce que ça fait de tuer quelqu’un, bébé ? Tu le sais ?

Non. Elle ne le savait pas. Elle se sentait toujours responsable du meurtre de Mark mais le fait était que c’était moi qui l’avait tué et elle qui culpabilisait toujours, parfois, en dormant. Donc tué ne lui sera pas si facile.

-Tu oserais me tuer moi ? Je t’ai tout donné. Je t’aime. Que ferait Heaven sans moi… Elle t’en voudrait, non ?

Je la fixai toujours en lui parlant doucement.

@ Billy Lighter

Ward et moi ne nous entendions pas sur son plan pour éclaircir les intention de son père. Je ne voulais pas qu’il se pointe à un rendez-vous avec Kournikova en compagnie de notre fille, elle n’était pas un appât, point à la ligne.  Qui plus est, il venait de dire qu’il devait redoubler la sécurité autour de nous ce qui faisait un non-sens pour moi s’il se baladait avec notre fille aux quatre coins de la ville avec cet épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.

- Heaven est en sécurité avec toi mais on ne sait pas d’où la menace peut venir alors en te rendant voir Kournikova avec elle, j’ai le droit d’être méfiante et de m’y opposer ! Ne m’as-tu pas toi-même appris que le danger était partout ?

Puis, je voulais qu’il cesse de me voir comme une faible ! Nous passions des heures à nos entrainer et il avait lui-même pu expérimenter ma force en combat corps à corps. Je serais en mesure d’éradiquer la menace, moi aussi, si je m’y trouvais contrainte. La façon avec laquelle Ward me regarda et les questions qui s’en suivirent me fis rouler des yeux.

- Tu prends tout au premier degré, bébé ! Je disais par là que je serais en mesure de nous protéger moi et Heaven et même toi si nous faisions face au danger mais tu passe ton temps à me sous-estimer !

Et ça me rendait dingue de colère !

Il oubliait ce dont j’étais capable !

Je voulais mon flingue mais pour l’obtenir, il disait que je devais cesser de menacer d’éradiquer des gens et je le regardais avec des points d’interrogations dans les yeux. En gros c’était [i]fais ce que je te dis, bébé, pas ce que je fais! [i].

- Tu semble oublier que lorsque tu étais à l’hôpital, j’ai débrancher le respirateur d’un homme pour attirer l’attention ailleurs ! Je l’ai fait, pour toi et il me semble que tu ne m’entends pas en parler comme d’un traumatisme. Je n’ai peut-être pas une liste longue comme la tienne mais pour te répondre, oui, je sais ce que ça fait !

Peu importait ce que je ferais ou dirais, ça ne serait jamais assez pour que Ward me p renne au sérieux alors je levais les mains en signe d’abandon mais lui, il n’en avait pas fini. Il me demanda si j’oserais le tuer lui en jouant sur mes sentiments, sur le fait qu’il m’aimait et qu’il m’avait tout donner et qu’Heaven l’aimait, lui !

- Tu raconte n’importe quoi ! Je n’ai jamais dit que je voulais te tuer mais de ne pas mêler Heaven à tes plans vengeances ! Si nous pouvions être d’accord là-dessus, cette discussion prendrait fin et nous pourrions passer à autre chose !

Thomas Fleming, sans savoir que son fils avait une famille, pouvait tout de même se réjouir dans le fond de sa cellule d’avoir semé le chaos dans la vie de son fils avec une toute petite phrase qui n’avait possiblement aucune valeur.

- J’aimerais parfois que tu penses à ce que je peux ressentir quand tu prends une décision. Nous sommes une équipe, bébé, non ? Je compte aussi dans l’équation.

Sky insistait. Elle ne voulait pas que j'emmène Heaven voir Kournikova me mettant, de ce fait, des bâtons dans les roues à cause d'une paranoïa mal placée. Elle déclara que je lui avais dit que le danger était partout.

-J'ai dit qu’il fallait être méfiant. Je n'ai pas demandé à sombrer dans la paranoïa. Il ne faut pas non plus mettre Heaven dans du papier bulle. Surtout quand les risques sont largement calculés.

Sans compter que je savais ce que je faisais! Je ne voyais pas le danger d’aller voir Kournikova avec Heaven dans un foutu lieu public !

Et Sky me tapait sur les nerfs au point que je pris ses paroles pour des menaces. Elle se disait aussi capable d'éradiquer quelqu'un mais sa tournure de phrase et le contexte me faisait penser que j'étais en partie visé par ça.

Ce n'était pas la première fois que je prenais les paroles de Sky pour une menace. Je savais que je devais être méfiant. On ne savait jamais.

Du coup, je ne pus l'empêcher de forcer Sky à préciser ses paroles et elle déclara qu'elle voulait simplement dire qu'elle aussi était tout à fait capable de protéger Heaven.

Elle disait que je la sous-estimais. Le fait était que, si elle se débrouillait bien à l'entraînement, l'entraînement n'était pas une situation réelle et que, si je pouvais évité que Sky se retrouve en situation réelle, j'allais le faire.

Tout simplement.

Je fixai toujours Sky dans les yeux.

-Excuses-moi de m'en faire pour toi, bébé…

Je dis ça sur un ton ironique, agacé par la dispute que Sky venait de nous inventer.

Et quand je déclarai qu'elle n'avait encore tué personne, elle parla d'un type qu'elle avait débranché afin qu'on puisse s'enfuir d'un hôpital, il y a quelques mois. Je roulai des yeux.

-Débrancher un mourant dans le coma est bien plus simple que de tuer quelqu'un de bien vivant d'une balle dans la tête, Sky. C'est totalement différent.

Elle ne savait pas ce que c'était et vu sa scène avec Mark, je doutais qu'elle n'en ait aucune séquelle si jamais elle en venait là avec quelqu’un d’autre. Je connaissais Sky. Je connaissais ses limites. Mais ce n’est pas pour ça que je la sous-estimais au point qu’elle était incapable d’en venir à passer à l’acte. Je n’étais pas stupide à ce point.

Sky était doué. Mais elle ne prenait pas de plaisir à tuer. Elle n'est pas comme moi. Donc, c’était clair que si elle était capable de passer à l’acte, elle n’avait pas les armes pour éviter de cauchemarder pendant des années après ça.

Elle insista sur le fait qu'elle ne comptait pas me tuer mais qu'elle ne voulait pas que je mêle Heaven à tout ça. Je la fixai droit dans les yeux d'un regard froid.

-Ok, bébé... Je ne prendrais pas Heaven.

Même si ça me tapais sur les nerfs de faire des concessions pour des raisons aussi stupides que celles avancées par Sky.

Elle dit, ensuite, que je devais faire plus attention à ce qu'elle pouvait ressentir. Qu'elle comptait aussi. Pauvre petite chose fragile...

Calme-toi, Ward. Tu l'aime. Pense à ça.

Je soupirai et mis mes mains sur les hanches de Sky. Ma voix ainsi que mes expressions se radoucirent.

-Désolé, bébé... Je voulais juste faire le plan parfait. Je ne prendrais pas Heaven. Je me débrouillerais sans. Ok, bébé? Maintenant on peut manger et parler d'autre chose ? Je n'ai pas envie que mon père gagne de sa prison en provoquant une dispute inutile entre nous.

Oui, passons à autre chose avant que je n'explose totalement...

@ Billy Lighter

La conversation avec Ward commençait à me gonfler. Il ne pouvait assimiler mon point de vue parce que pour lui, je frisais la paranoïa alors que lui, il veut redoubler la sécurité autour de nous pour une menace écrite dans un journal qui ne vaut pas grand-chose, trouvait brillant d’utiliser notre fille comme appât. Je le regardais de la même manière qu’il me regardait, comme s’il venait de sortir d’une boîte à surprise.

- Je n’ai pas dit qu’il fallait l’envelopper dans du papier bulle mais que je ne voulais pas que tu te serves d’elle comme appât.

Heaven n’était pas un objet servant à négocier ou attirer la sympathie.

Puis il interprétait mes paroles comme une menace alors qu’il n’en était rien. Je ne voulais que lui rappeler que j’étais moi aussi apte à nous défendre si cela était nécessaire. Il m’entraînait depuis longtemps déjà et mes réflexes devenaient de plus en plus aiguiser. Cependant, quand il venait le temps de me donner un peu de crédit, il prenait tout pour lui sans penser que je pouvais moi aussi aider. Et quand il ajouta, sur un ton on ne pouvait plus ironique, de l’excuser de s’en faire pour moi, je dû me retenir pour ne pas exploser.

Il ne faisait que la preuve qu’il me sous estimait, qu’il n’avait pas confiance en moi et qu’il doutait de mes capacités. Il oubliait que j’avais tué pour lui ! J’avais débranché un homme de son respirateur pour l’aider et ce n’était visiblement pas encore suffisant pour lui !

- La méthode est différente mais le résultat demeure le même. J’ai tué quelqu’un et ce n’est pas encore assez pour que tu me vois forte. Il faudra que je décime tout un gang pour que tu veuilles bien dire que je peux le faire ?

Peu importe, cette conversation tournait en rond alors je tranchais simplement en disant qu’il ferait ce qu’il voudrait mais qu’Heaven n’irait pas avec lui. Il était hors de question que je cède là-dessus. Il n’aurait qu’à montrer des photos à Kournikova, s’il y tenait tant que ça, le résultat demeurerait le même.

Il n’eut pas d’autre choix que de me concéder ce point.

Ensuite, maintenant que je me calmais doucement, je lui demandais de faire plus attention à ce que je pouvais ressentir quand il prenait des décisions, puisqu’elles nous concernaient tous les deux, tous les trois, maintenant qu’Heaven était née. Il me prit par la taille et bien qu’il se disait désolé tout en me regardant de son petit air si craquant, je ne le sentais pas si sincère. Je sais que j’avais poussé un peu la limite, que ça l’avait agacé et, depuis qu’il avait été si distant l’autre jour sous prétexte de tellement d’incohérence, je doutais de plus en plus qu’il me cachait quelque chose.

Tout ce que je voulais, c’était de mettre ma fille à l’abri de ce qu’il cachait.

- Ok bébé. On peut manger, oui.

Je n’avais plus faim mais je retournais tout de même m’installer à la table près d’Heaven qui nous regardait tous les deux avec ses grands yeux, comme si elle avait analysé toute la scène et qu’elle essayait de faire sa propre interprétation.

- Pour faire gagner ton père, il faudrait accorder du crédit à sa menace.

Ce qu’il faisait en voulant rencontrer Kournikova. Ward laissait son père gagner mais je n’exprimais pas le fond de ma pensée alors qu’il venait de demander la trêve.

- Dis moi quand tu as l’intention de rencontrer cette journaliste bas de gamme. De mon côté je vais me renseigner sur les visites à San Quentin. On en sait jamais que ça pourrait nous être utile de savoir.

@ Billy Lighter

Sky ne voulait définitivement pas que je prenne Heaven avec moi pour aller voir Kournikova pour la simple et bonne raison qu'elle ne voulait pas qu’Heaven serve d'appât. En bref, elle ne voulait pas utiliser toute les armes à notre dispositions pour nous défendre.

Et ça m’agaçait. Autant le fait qu'elle pensais que je la sous-estimais. Je savais qu'elle pouvait se défendre mais je la croyais moins capable d'encaisser le choc d'un meurtre. Elle n’en avait fait qu'un et cette personne était inconnue pour Sky en plus d'être mourante. Donc, ça ne valait pas un meurtre fait sur une personne bien consciente. Mais elle déclara que ça ne me suffisait pas pour la voir forte. Je roulai des yeux.

-Je sais que tu es forte, Sky. Tu n'as pas besoin de tuer pour me le montrer.

Tuer ne voulait pas dire qu'elle était forte. Gérer ses émotions en tout temps était une preuve de force. Rester impassible devant certaine situation était une autre preuve de force.

Mais elle continuait à croire que je la sous-estimais.

Je lui concédai donc de ne pas prendre Heaven... Ça m'énervait mais je n'avais pas le choix.

J'allais même jusqu'à m'excuser quand Sky me fit part de ses états d'âme... Ainsi, je pouvais clore cette dispute inutile que Sky m'avait sortie de nulle part.

Le calme revint alors qu'on se remit à table et que Sky déclara que pour faite gagné mon père, il fallait donner des du crédit à sa menace, ce que je faisais.

Elle ne connaissait pas mon père. Moi si.

-Et si je ne la prends pas au sérieux, cette menace. Il la mettra à exécution.

Je ne savais pas comment. Mais je ne voulais pas être l'idiot qui a sous-estimé Thomas Fleming. Qui sait ce qu'il a pu apprendre en prison ?

Elle déclara que je devais lui dire quand je prendrais rendez-vous avec Kounikova et, en même temps, elle se renseignera sur les visite à Saint-Quentin. J’hochai de la tête.

-D’accord, j'enverrais une lettre à Kournikova pour lui donner rendez-vous. Tu sauras quand c’est, comme ça, bébé.

Et si Kournikova ne s'y pointait pas, je trouverais un autre moyen de la voir.

@ Billy Lighter