J’avais engagé un détective privé afin de retrouvé la trace de ma mère biologique et ce dernier avait réussi à la retrouver. Elle habitait à Sacramento… D’après mon détective privé, elle dispose d’un bas revenu et vit dans un quartier assez pauvre de la ville. Pour le moment, j’avais bien du mal à me faire une idée de la femme qu’était ma mère biologique… Je ne voulais pas faire de jugement avant de lui avoir parlé.

Le détective m’avait trouvé son numéro de téléphone. Je comptais l’appeler plus tard. Pour l’instant, j’avais un rendez-vous avec BleedingHeart qui avait demandé à me voir.

Mais je ne m’attendais point à ce que se rendez-vous marque la fin de ma collaboration avec le groupe. Quand Duncan Keller ouvrit la bouche pour m’annoncer qu’ils avaient décidé de briser notre contrat pour rejoindre BSC et Jack Perry, je compris qu’aucun argument ne pourrait les faire changer d’avis.

Je n’avais point accueilli la nouvelle sans hostilité. J’avais lancé à Keller que j’aurais voulu qu’il me fasse part de son mal-être avant d’en venir à une décision aussi radicale. Il avait certifié avec tenté des approche. Je ne me rappelais point en avoir vu une seule ! J’avais ajouté qu’ils n’avaient point besoin que je les prenne par la main afin de faire un album. C’était eux les artistes. Moi, j’étais là pour négocier toute la paperasse. Leur donner un lieu d’enregistrement de qualité et leur donner de quoi faire des live. C’est sur ce dernier point qu’ils étaient mécontent. Seulement, j’aspirais pour eux à mieux qu’un concert au Dizzy… Mais qu’importe vu que mes arguments ne semblaient en rien satisfaire ces petits ingrats.

Cette entrevue m’avait laissé de bien mauvaise humeur. J’avais été expliqué à Don la perte de mon groupe. Ça l’attristait mais il remettait ça sur les manœuvre basse de BSC. Il m’avait dit de me concentrer sur The Burning Fire…

Je voudrais bien ! Seulement, Stone et Prescott avaient décidé de mener leur propre projet indépendant en hommage à Peyton. Encore quelque chose qui ne m’avait point plu et qui ralentissait encore le projet d’album de The Burning Fire.

Tout ceci m’agaçait grandement et c’est de mauvaise humeur que j’étais rentré chez moi. Lizzie n’était point encore rentré de l’hôpital. Nous devions nous retrouver ici. Nous n’habitions par encore ensemble mais il n’y avait point un jour ou une nuit que nous ne passion pas l’un chez l’autre.

Je m’étais servi un verre de vin blanc pour décompresser en l’attendant tout en zappant sur les quelques chaines de télévision. Il y eut une rubrique musicale sur Roadtramp et c’est à cet instant que je décidai d’éteindre la télévision pour me refrogner d’autant plus.

C’est un peu après que Lizzie entra dans l’appartement. Elle avait sa propre clé et quand elle entra dans le salon, j’avais les yeux rivés sur l’écran noir de la télévision.

Il ne fallait pas un dessin à Lizzie pour constater que j’étais de mauvaise humeur et j’avais qu’elle ne pose la moindre question, je lançai :

-BleedingHeart a décidé de signer avec Jack Perry…

Ma journée avait été longue et éprouvante au point où, si j’avais eu une bouteille de scotch cachée dans l’un des tiroirs de mon bureau, j’en aurais bu un verre pour chasser l’accumulation de tout ce qui me pesait sur les épaules aujourd’hui. Mais je ne buvais pas vraiment d’alcool fort, sauf dans les grandes occasions. J’était plutôt amatrice de grands crus mais surtout de thé.

Aujourd’hui, j’avais perdu un patient que je suivais depuis mon arrivée au pays.  Monsieur Wilson était un homme sympathique, un grand-papa bienveillant et pourvu d’un cœur immense, trop même puisque c’est littéralement ce qui l’avait emporté. L’hypertrophie venait de l’emporter doucement, entouré des siens. Ça avait été un moment très difficile à passer puis les résultats des dernières analyses sanguines de Savannah Prescott avaient fini par atterrir sur mon bureau et elles n’étaient pas autant satisfaisante que je ne l’aurais souhaité. Son nouveau traitement ne fonctionnait pas et il faudrait encore une fois modifier ses dosages, changer la recette, de quoi la rendre complètement patraque le temps que son corps s’habitue, encore.

Pour finir cette merveilleuse journée, je m’étais arrêté à la pâtisserie pour acheter un Victoria Sponge Cake et je ressortis de la boutique en tenant précautionneusement ma boîte à gâteau pour voir un policier glisser une contreventions sous mon essuie-glace. Apparemment, je n’avais pas vu l’interdiction de stationner devant la boutique. Ce gâteau ferait grand bien à mon moral, tout autant que de retrouver Timmy qui, je l’espérais, aurait passé une meilleure journée que moi !

J’avais déjà retiré mes talons hauts pendant que l’ascenseur me faisait grimper les étages. Je les tenais habilement de la même main que mon sac et de l’autre, ma boîte à gâteau, mon cartable de travail et mon trousseau de clé. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, me laissèrent sortir et se refermèrent alors que je me dirigeais vers la porte de l’appartement de Timmy. Nous y passions pas mal tout notre temps au point où je commençais à songer à mettre en vente mon propre appartement. Il était inutile de payer les charges en double si nous dormions toujours au même endroit.

- Bonsoir chéri !

Je laissais tomber mes souliers sur le sol, balançais les clés sur la petite table à l’entrée, mon cartable les rejoignit, puis je me trainais jusqu’à la cuisine pour déposer la boîte à gâteau sur le comptoir tout en ronchonnant.

- Quatre-vingt dollars pour un mauvais stationnement ! C’est du vol ! En plus je n’ai été que dix minutes, tout au plus, dans la boutique !

Je me retournais pour voir Timmy assis dans son fauteuil faisant face à la télévision fermée et ce fut là que, d’une voix rauque et amer, il m’annonça que Bleeding Heart, l’un de ses groupes, venait de lui annoncer qu’il le quittait pour aller chez le compétiteur.

J’étais triste pour Monsieur Wilson et pour Savannah Prescott mais cela ne m’affectait pas personnellement alors que Timmy venait de perdre un groupe qui était sous son aile depuis un moment, si je ne m’abusais ce qui constituait vraisemblablement un revers professionnel. Ma contravention ne faisait pas le poids avec ça.

- D’accord… Tu gagnes. Je vais nous nous servir un scotch, c’est la seule chose que je pense être en mesure de faire.

Lizzie était rentrée de son travail alors que j’avais les yeux rivés sur la télévision éteinte. Je l’entendis s’affairer près du comptoir sans regarder vers elle. J’étais de très mauvaise humeur et il semblerait que Lizzie n’avait point eut une meilleure journée. Je l’entendais dans son ton et pus le constater quand elle m’avait parlé de sa contravention.

Ce n’était point notre jour.

C’est là que j’avais lancé que BleedingHeart avait décidé de signer pour nos concurrents. Je trouvais mon ancien groupe bien ingrat et je ne pouvais que déplorer le manque d’initiative et de communication de Duncan Keller. S’ils pensaient que de signer ailleurs allait leur apporter de la notoriété, je pense qu’ils se foutaient le doigt dans l’œil.

Lizzie confirma que je gagnais dans le concours de la journée la plus merdique. J’avais hoché de la tête avant de me lever du fauteuil pour venir la rejoindre près du comptoir. Elle avait acheté un gâteau mais c’était bel et bien d’un scotch que nous avions besoin.

-Oui. Un scotch, ça sera parfait. J’en ai grandement besoin.

J’avais déposé mon verre de vin vide sur le comptoir et vint prendre place sur l’un des tabouret alors que Lizzie nous servait un scotch.

-J’aurais préféré avec vingt contravention plutôt que d’entendre Keller me dire que son choix est irrévocable. Ils me reprochent de ne pas leur prêter assez d’attention. Or, cela fait des mois qu’ils sont en train de faire un album sans arriver au bout de l’idée. Je suis leur manager, je ne peux pas faire la musique à leur place. Il me faut de la matière afin de leur préparer une tournée. Un album me semblait être prioritaire. Mais ils me pensent trop distant et trop impliqué avec mes artistes phares.

On entendait de la colère dans ma voix. J’étais passé maitre en gestion de mes émotions. Je savais les cacher et les maitriser. Mais là, le petit speech de Keller de tout a l’air m’avait mis hors de moi. Comment pouvait-on être aussi ingrat.

-Ils ont choisi Jack Perry parce que Perry leur a vendu le fait qu’il agissait avec c’est groupe comme dans une grande famille. Facile à dire quand l’un de ses artistes est son propre fils.

Je n’aimais guère Perry. C’était un idéaliste trop prudent. BleedingHeart allait sans doute vite s’en rendre compte.

-Entre ça et le fait que Stone et Prescott ont décidé de faire un album hommage à Peyton de façon indépendante, ma carrière commence à prendre une tournure assez sombre. Ils auraient pu se centrer sur The Burning Fire avant de se lancer dans un tel projet !

Ils auraient dû ! Car, si j’étais indulgent, je commençais à m’impatienter à ce niveau.

Si Timmy et moi avions fait un concours de la journée la plus merdique, il méritait la malheureuse victoire alors qu’il m’annonçait que Bleeding Heart le quittait pour la concurrence. C’était un coup dur à prendre d’autant plus qu’il ne l’avait pas vu venir. Avec le décès de Peyton, le deuil d’Howard Stone et l’état de santé de Savannah Prescott, je voyais bien que la carrière de manager de mon amoureux en prenait pour son rhume !

J’étais désolée d’apprendre ce qu’il vivait et rendait plutôt insignifiante ma contravention, bien que de la payer égratignait mon orgueil.

Je décrétais qu’il nous fallait du scotch pour faire passer nos mauvaises journées respectives. Timmy me rejoignit à la cuisine et s’installa sur l’un des tabourets du comptoir. Je trouvais deux verres et y versais assez d’alcool pour aider à nous détendre mais dans le miens, j’y mis un glaçon pour atténuer l’amertume.

Timmy déclara avoir préféré vingt contraventions plutôt que d’entendre les raisons de Keller. Ce qu’il me racontait, de ce que je comprenais, l’artiste voulait le beurre et l’argent du beurre. Comment obtenir des dates de concerts et même une tournée sans sortir de nouveau matériel ? J’étais donc du même avis que Timmy. Je trouvais que la décision du groupe manquait de gratitude et dénotait d’un grand manque de maturité. J’ouvris quand les yeux quand il ajouta qu’on lui avait aussi reproché d’être trop centré sur ses plus gros artistes.

- Avec le décès de Peyton, il me semble que cela soit tout à fait normal et compréhensible que tu doive t’investir davantage auprès de Stone et que tout ce qui touche la succession de Lola !

Je pris une première doute petite gorgée pour m’habituer au goût de mon breuvage ambré puis je posais mon verre sur le comptoir pour prendre la main de Timmy dans la mienne.

- Qu’ils aillent voir ailleurs. Ils se rendront compte que le gaon n’est pas plus vert.

J’en étais convaincue.

Timmy ensuite râla qu’en plus de ça, il devait aussi digérer qu’Howard et Savannah travaillaient sur un album hommage indépendant. Je soupirais tout en caressant la main de mon amoureux.

- Je ne peux parler pour eux mais je crois qu’ils ont besoin d’exprimer leur deuil d’une manière que Peyton aurait elle-même choisit. Ça retarde un peu l’échéancier de The Burning Fire, je le conçois.

Mais il n’y avait pas que ça.

- Le traitement de Savannah doit encore être modifié. J’ai reçu ses dernières analyses et elles ne sont pas comme nous l’espérions.

La seule chose positive là-dedans était que la jeune femme ne semblait pas ressentir d’effets secondaires dévastateurs. Si j’en jugeais par ce que venait de dire Timmy, elle était à fond dans son projet musical avec Howard. C’était peut-être aussi ce qui la faisait tenir bon. Elle s’accrochait à la vie et pour elle, cela s’exprimait avec la musique.

Ma journée avait été désastreuse avec BleedingHeart qui avait décidé de fuir vers la concurrence directe. C’était un point noir dans ma carrière. Je ne pouvais le nier. Cependant, je trouvais l’attitude de BleedingHeart bien ingrate ! Ce n’était point un groupe simple à promouvoir à travers le monde et s’ils me donnaient si peu de matériel, je ne pouvais point faire de miracle.

C’est tout ceci que j’avais expliqué à Lizzie qui, elle aussi, n’avait point eut une journée facile.

Les reproches de BleedingHeart me paraissait être injustifié. Il me reprochaient de m’occuper principale de mes groupes phares. Cependant, il était logique que ça soit ces groupe-là qui me demandaient le plus de travail. Ils étaient très demandé. C’est à BleedingHeart de faire son trou en sortant de la musique !

Lizzie m’avait défendu en parlant du décès de Peyton et du fait que j’avais dû principalement m’occuper de cela et de Stone.

-Certes… Mais cela semblait difficile à concevoir pour Keller.

J’avais bu une gorgée de scotch et Lizzie avait dit que BleedingHeart se rendra bien compte que l’herbe n’est pas plus verte ailleur. J’hochai de la tête.

-Surtout pas chez Jack Perry. Ils rencontreront le même problème étant donné qu’il a Fireworks dans ses rangs… Mais j’imagine que Perry les as caressé dans le sens du poil pour obtenir leur signature.

Cependant, BleedingHeart n’était point mon seul problème. Stone et Savannah avait décidé de sortir une album mais sans passer par MTI. C’était un projet indépendant qui allait leur manger du temps. Or, cela fait un moment que MTI, moi et le public attendant une nouvel opus de The Burning Fire !

Lizzie les défendit. Elle voyait cela d’un autre point de vue du miens, bien entendu. J’allais répliquer mais Lizzie avança une mauvaise nouvelle dans le chef de Savannah et de sa maladie. Je soupirai d’exaspération. Comme si cette journée n’était déjà point assez décevante ainsi.

-J’en suis navré. J’espère que tu pourras trouver la bonne formule. Je comprends que Stone ait envie de faire son deuil mais ils auraient pu passer par MTI afin d’éditer cet album. Je les aurais aider avec plaisir. Peyton était mon artiste à moi aussi mais Stone et Savannah ne m’ont point inclus dans ce projet.

Stone et son envie de ne rien faire dans les clous commençait à me taper sur les nerfs.

-Et, oui, cela va retarder un nouvel album de The Burning Fire. Je suis patient avec mes artistes… Mais avec la maladie de Savannah, le temps joue contre nous tous. S’ils continuent de faire des projets en dehors de The Burning Fire, l’album ne sortira jamais et Don Hughes, lui, finira par s’impatienter.

Et cela ne m’arrangeait guère.

Timmy avait reçu une bien mauvaise nouvelle aujourd’hui et de manière bien peu délicate. Je pouvais très bien comprendre comment il devait se sentir. C’était un peu comme ce que je ressentais envers Howard Stone. Je m’efforçais de prendre soin de sa santé en lui prodiguant soins et conseils alors qu’une fois sortit de mon cabinet, il se dépêchait de boire et de s’écraser comme une grosse pomme de terre molle. Si je lui pardonnais son manque de discipline avec tout ce qui lui tombait dessus dernièrement, n’en demeurait pas moins que mes efforts étaient vains et inutiles.

Comme le voulait le diction, nourrit un cochon, il viendra chier sur ton perron !

C’est ce que venait de faire Bleeding Heart sur le perron de Timmy. Mon amoureux ne pouvait pas les prendre par la main, tous les jours de leur vie, pour les conduire en studio et rester planté là à les regarder et espérer qu’ils pondent enfin un album ce qui leur vaudrait des dates de concerts et incessamment, une tournée !

- Keller ne voit les choses que de son point du vue qui ne semble qu’être le bon pour lui. C’est dommage car il se rendra vite compte qu’il n’en tient qu’à leur groupe. Pour percer, il faut travailler !

Le scotch ne rendrait pas nos journées respectives moins amer mais il adoucirait certainement le sentiment, du moins, je l’espérais.

J’étais certaine que Duncan Keller allait vite se rendre compte que le gazon chez BSC n’était pas plus vert que chez MTI et qu’il avait fait une erreur en transférant son groupe de maison de disque.

- Il a dû se vendre et propre monts et merveilles. S’il se croit mieux que toi, grand bien lui fasse mais les petites manœuvres de serpent comme celle-là finissent toujours par s’emmêler. Jack Perry ne fera jamais mieux que toi.

Je ne connaissais même pas le jeune manager sur lequel je m’acharnais ! D’ailleurs, ce genre de discours ne me ressemblais pas. Il fallait croire que ma journée avait été à ce point mauvaise pour que je chercher à me défouler, même sur quelqu’un que je ne connaissais pas. Ça me faisait du bien, cela dit !

Timmy continuait de ruminer en disant que The Burning Fire stagnait eux aussi mais vu les circonstances, c’était un peu compréhensible. Qui plus est, j’avais eu des mauvaises nouvelles concernant l’état de santé de Savannah Prescott, rien pour aider la cause.

- Nous y travaillons très fort. Au moins, elle a un oral d’acier, rien ne semble l’affecter ce qui va faire une différence. Si elle se laissait abattre, je serais d’autant plus inquiète mais au contraire, elle se trouve des projets et continue d’avancer.

La jeune femme était une battante. Il fallait garder espoir et la tête haute tout comme elle.

- Je comprends… Peut-être que, vu la quantité d’artiste de différentes allégeances impliqué dans l’album, ça devenait trop compliqué et qu’ils ont voulu le faire de manière indépendante ? Je ne sais pas… Je ne suis pas dans leur tête, je dis ça comme ça mais, laisse-les gérer leur deuil comme ils en ont envie. Ce sera le temps, ensuite, je revenir à la charge en leur parlant d’album et de tournée.

J’espérais encourager mon amoureux sans trop culpabiliser Stone et ses acolytes pour le projet que semblait avoir en grippe Timmy. Dans les circonstances, je pouvais comprendre le désir de Stone et de Prescott de le dissocier d’une maison de disque, le but n’étant pas d’en faire de l’argent, mais de gérer des sentiments. C’était du moins mon point de vue.

- Monsieur Wilson est décédé aujourd’hui. Alors si tu le veux bien, je voudrais lever ce verre à sa mémoire.

J’avais quelques fois parler de mon patient à Timmy, il savait donc que je m’y étais attaché, d’une certaine façon.

J’avais expliqué à Lizzie mes sentiments vis-à-vis du changement de maison de disques de Keller et ses comparses. J’avais pris cela tout à fait mal. Il faut dire que je pensais avoir pas mal travaillé pour BleedingHeart et je prenais tout ceci pour de l’ingratitude. Surtout que je doutais qu’ils trouvent leur bonheur chez Jack Perry.

Lizzie disait que Keller ne voyait point les chose de mon point de vue. Cependant, j’étais certain que Keller se rendra vite compte que leur problème ne vient pas uniquement de moi.

-Effectivement. Cependant, maintenant qu’ils ont décidé d’aller voir ailleurs, il peuvent courir pour que je les reprenne quand ils se verront à nouveau déçus.

Ils avaient fait leur choix. Il n’y aura point de retour en arrière. Je n’avais point suffisamment de pitié pour eux pour cela.

Lizzie, elle, était certain que Jack Perry devait leur avoir vendu du rêve afin que mon groupe morde à l’hameçon. Elle était certaine que Jack Perry ne fera point mieux que moi. Il manquait d’expérience et avait déjà perdu sa petite pépite, la surcotée Olivia Cortez.

-Certes, il a dû leur faire miroité de très belles choses. Je ne pensais pas que Keller était aussi naïf. Mais il faut se rendre à l’évidence qu’il l’est.

Cependant, BleedingHeart n’était point mon seul problème. J’avais aussi parlé du petit projet de Stone et Prescott. Si j’approuvais l’hommage à Lola, j’approuvais bien moins qu’ils aient décidé de faire ça de manière indépendante alors que j’ai été manager de Peyton. C’était irrespectueux pour le travail que j’avais fait avec la diva. Cependant cela ne m’étonnait point de Stone !

L’état de santé de Prescott était, aussi, un point noir et, visiblement, il y avait aussi des mauvaises nouvelles de ce côté. Lizzie disait que Savannah avait un bon moral et ne se laissait pas abattre.

-Oui, j’imagine bien que les projets peuvent l’aider… Et que c’est un bon point. Je ne suis pas contre qu’elle ait des projets.

Mais ça serait bien qu’ils soient fait avec ma collaboration. Ce suis son manager !

Lizzie comprenait mon point de vue mais cherchait à comprendre la démarche de mes deux artistes. Je fronçai les sourcils très peu content de ce point de vue.

-Je pense surtout que Stone est dans une passe où il veut se rebelle contre tout et tout le monde. BSC… MTI… Faire ça de manière indépendante est une autre façon de nous le faire comprendre. Et, certes, négocier le tout aurait été complexe mais pas impossible. Les artistes devraient comprendre que sans les managers pour les épaules, ils ne pourraient pas faire des albums, des concert et j’en passe sans mourir sous la paperasse, la comptabilité et la publicité. Sans nous, ils ne pourraient s’acheter des villa à Beverly Hills et faire des projets de manière indépendante !

Car Savannah et Stone sont loin d’être des hommes et femmes d’affaires ! On parle de deux personnes dont les dettes ont souvent rythmé leur vie !

-Je vais les laisser faire… Mais après, ils devront se centrer sur The Burning Fire.

Et pas sur un quelconque autre projet !

Je poussai un soupira avant que Lizzie ne reprenne la parole pour annoncer la mort d’un de ses patients. Elle m’avait avait plusieurs fois parler. Je pris un air grave.

-J’en suis navré, Lizzie.

Je levai mon verre.

-A Monsieur Wilson. Qu’il puisse reposer en paix…

Nous bûmes alors à sa mémoire avant que je ne regarde Lizzie.

-Nous avons eu chacun une mauvaise journée. Je propose un film, ça te dis ?

Il nous fallait décompresser.

Timmy essuyait un revers professionnel alors que Bleeding Heart venait de lui signifier qu’il le quittait pour Jack Perry. C’était désolant et complètement irréfléchie comme action, selon m on humble avis. Évidement, je ne connaissais pas grand-chose dans ce domaine et je ne pouvait que juger de la situation à partir du point de vue de Timmy. N’en demeurait pas moins qu’il me semblait être le seul qui vaille la peine d’être considéré.

- Ils n’auront qu’à assumer leur décision. Tu as bien d’autres chats à fouetter que de jouer au yoyo avec eux ! Et puis ça leur fera une bonne leçon si en plus ils frappent un mur chez BSC

Était-ce moi ou il me semblait que la jeune génération devenait de plus en plus ingrate et imbue d’elle-même ? Ils voulaient tout cuit dans le bec sans effort ! Ils demandaient… Non ils revendiquaient et tendaient les bras pour récolter les fruits de nos efforts. Ça me désolais un raisonnement pareil !

Timmy était un excellent manager ! Il me paraissait donc évident que Perry avait dû faire de la lèche pour obtenir les faveurs de Bleeding Heart. Je ne voyais pas autre chose et Timmy était bien d’accord avec moi.

- Ça monte bien quel genre de manager il est ! Venir cueillir des groupes dans la cours des autres plutôt que d’aller en chercher dans les clubs pour offrir une première chance ! Il se prend un groupe qui fonctionne, c’est un moindre effort pour lui !

Si c’était vraiment comme cela que Perry procédait, il perdait beaucoup de mon estime. Je l’avais rencontré une fois, pour un test de paternité sur son fils adoptif. Il m’avait semblé être un bon père de famille, avenant et à l’écoute. Force était d’admettre que cela n’était qu’un vernis.

En plus de cela, Timmy ruminait sur la situation de The Burning Fire, son groupe phare qui faisait du surplace et vaquait à d’autres occupations plutôt que de travailler sur leur prochain album. Le décès de Peyton, la maladie de Savannah, tout ça mit ensemble faisait en sorte que le groupe retardait encore et encore leur travail en studio. Cependant, là-dessus, j’avais un petit bémol. Le groupe traversait un deuil et ils avaient besoin d’exprimer leur sentiment et c’était en travaillant sur un album hommage pour Lola qu’ils avaient décidés de le faire.

Si Timmy était, jusqu’à un certain point prêt à le comprendre, il acceptait moins cependant que cet album paraisse de façon indépendante, sans soutient d’aucune maison de disque. Je n’avais pas beaucoup d’argument pour atténuer la décision de Savannah et d’Howard sauf de dire qu’ils avaient probablement simplement voulu aller au plus simple et que le but ne devait pas être de s’en mettre plein les poches mais de faire leur deuil.

Pour Timmy, il ne s’agissait que d’un acte de rébellion de la part de Stone.

- Une fois le deuil passé, tu verras, ils reviendront à la charge en studio et t’offriront un album digne de toutes attentes.

De mon côté, j’avais eu aussi mon lot de mauvaises nouvelles pour la journée. Les résultats de Savannah, ma contravention mais surtout, la mort de Monsieur Wilson, un patient que j’affectionnais particulièrement. Timmy s’en disait désolée et je lui souris doucement, reconnaissante de sa compassion.

- Je suis absolument pour un film à condition que ce soit dans le confort de ton salon. Je n’ai pas la tête à sortir en voir un en salle. Puis ici, je pourrai me blottir tout contre toi et ainsi, chasser nos préoccupations respectives. Je te laisse choisir le film, je prépare des pars de gâteau.

J’hochai de la tête aux paroles de Lizzie quand elle disait que BleedingHeart se devra d’assumer sa décision. Je n’allais point leur courir après, c’était clair et si jamais ils se prenaient un mur et bien tant pis pour eux. Je ne comptais point les reprendre au bord de la route.

Lizzie n’avait point une bonne impression sur Jack Perry. Je ne pensais point qu’il s’abaisserait à de telles bassesses. A croire qu’il avait pris exemple sur Daniele Ricci et que, désormais, il se mettait à impunément voler les talents des autres. Il ne savait point trouver les siens lui-même ?

-En effet. Je ne pensais pas qu’il était ainsi. Il me déçoit.

J’avais aussi mis en avant que je déplorais le fait que Savannah et Stone avait décidé de faire leur projet d’hommage à Peyton de façon indépendant. Il s’agissait, je pense, d’un manque de respect envers le travail que je fais pour eux chaque jour. Si Lizzie essayait de leur trouver des excuses, je pensais bien que Stone cherchait simplement à multiplier les actes de rebellions. J’avais bien entendu son dernier single. Il était clair qu’il était rempli de grief. Cependant, je ne suis point Jimmy Reed… Je pense avoir beaucoup fait pour Stone bien que notre relation n’a jamais réellement été au beau fixe. Nous sommes bien trop différent pour cela.

Lizzie, elle, était optimiste car elle disait qu’une fois leur deuil passé, Savannah et Stone se remettront à enregistrer l’album de The Burning Fire. J’avais fait une moue, pas totalement sûr de cela.

-Ils n’auront pas le choix. Je compte bien le leur dire.

Lizzie avait, elle aussi, eut une mauvaise journée. L’un de ses patients était, malheureusement, décédé ce qui, je le savais, la touchait plus qu’elle ne voulait bien le montrer. Nous avions, ainsi, trinquer en hommage à Monsieur Wilson avant que je ne propose un film à Lizzie afin qu’on puisse se détendre.

Elle accepta tant que le film soit visionné ici.

-Je ne comptais pas sortir. Un film ici avec toi me fera le plus grand bien.

Avec une part de gâteau, cela sera d’autant plus revigorant !