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 Like Day And Night [PV Jimmy]

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Stephen Shran
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MessageSujet: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeLun 15 Avr - 11:25

Like Day And Night
ft. Jimmy Reed

Il fallait que je vois Brent!

J’avais une grande faveur à lui demander… Je détestais demander des faveurs même au type que je considérais comme mon frère. Mais cette fois, si je voulais récupérer, un jour, ma voiture, j’avais plutôt intérêt à marcher autant sur mon orgueil que sur mes principes.

Vous me direz que si je voulais voir Brent, je n’avais qu’à aller cher lui. C’est vrai… Je pourrais faire ça. Mais je n’avais pas envie de donner l’impression que j’avais réellement très envie d’obtenir cette faveur. Or, ramper chez lui me donner cette impression.

Alors, je préférais faire en sorte de le rencontrer « par hasard » à des endroits qu’il avait l’habitude de fréquenter. Or, la salle de sport un samedi soir était l’endroit parfait où pouvoir trouver Brent « par hasard ». Il y venait de temps à autre et j’estimais à environs 60% mes chances de l’y trouver là.

Puis, j’avais envie de parier ce soir et c’était le meilleur endroit pour ça.

Mais une fois là-bas, je déchantai remarquant qu’il n’y avait aucune trace de Brent Hughes… Vern ne l’avait pas vu mais semblait très heureux que Jimmy Reed, lui, soit là. Décidément, ce n’était pas ma semaine… Entre la saisie de ma voiture, la sortie de Galactic Wars et le fait d’aller à la salle de sport quand Brent n’est pas là mais bien quand Reed l’est, ça commençait à faire beaucoup.

Alors que j’allais quitter Vern pour aller à la table des paris, il lança à un de ses petits employés du jour d’aller offrir un cognac à Reed. Je roulai des yeux.

-Il peut se le payer tout seul, tu sais, Vern, il est plein aux as !

Vern éclata alors de rire devant ma réflexion et ma moue ennuyée par le fait que Vern semblait aimer lécher les bottes de Jimmy Reed.

-On voit que tu ne fais pas dans les affaires, Shran… Si je veux que Jimmy Reed revienne, je me dois de lui montrer qu’il est un client privilégier.

Tout ça parce qu’il avait des thunes et du pouvoir. C’est tout. C’était désolant. Je secouai la tête avant de lancer :

-Tu n’es vraiment qu’un lèche cul, Vern…


Ma réflexion ne sembla pas le toucher et je finis par m’éloigner pour aller parier sur Jorge dans son combat contre l’infréquentable Robby… Je pariais contre l’Aryen par principe, en fait bien que je savais que Jorge était très fort, lui aussi.

Jamais je ne parierais pour un foutu nazi !

Ceci étant fait, j’allais me chercher une bière au bar que je payai… Ouais, moi je ne suis pas Jimmy Reed alors je dois payer. C’est ainsi que ça fonctionne dans ce bas monde. Il y avait une hiérarchie et des gens comme Reed se plaisait à être en haut. Pourtant, Dieu sait que, moralement parlant, il ne vaut pas son paquet d’or, le Reed. Il représentait tout ce que je haïssais. Il le savait. Ça faisait suffisamment d’années qu’on se croisait pour que je puisse juger le magnat de BSC.

Et c’est sans doute parce que l’élan d’hypocrisie mielleuse de Vern m’avait énervé que je décidai, après avoir pris ma bière, d’aller voir Reed.

-Parait que tu n’es même pas foutu de payer tes verres toi-même. Tu as besoin de la charité de Vern pour ça… Tes comptes sont à sec, ou quoi ?

Pas de « bonjour »… Non… Tout de suite c’est mon mépris pour Jimmy Reed qui déborda. Si Enora avait été ici, elle m’aurait simplement dit de laisser Reed tranquille… Qu’il n’en valait pas la peine.

Mais Enora n’était pas là.

Et Brent non plus, d’ailleurs…

J’étais en roue libre ici, après une semaine merdique et tout ce que j’avais dans mon champ de vision, c’était Reed…

-Tu rapportes tant que ça à Vern qu’il te lèche le cul ?

N’allez pas croire que je suis stupide. J’étais bien aux faits que Reed pouvait faire et défaire des carrières. Je savais qu’il y avait des limites à ne pas dépasser mais je faisais partie de ceux qui flirtaient avec la limite par orgueil ou par révolte. Et sans doute aussi parce que je n’ai pas peur de lui. Pas assez pour la fermer en tout cas.


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeLun 15 Avr - 13:00

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C’était décidé.

Je reprenais ma vie d’avant.

Je n’avais plus de fille. Tout ce qui se jouerait maintenant, brièvement, se passerait entre nos avocats, et ça ne durerait pas longtemps puisque j’avais décidé de rester dans les clous sans en demander plus. Donc, il n’y aurait rien à se disputer.

Quant à Maritza, ce n’était plus qu’un fantôme. Je comptais même plus sur Isabel que sur elle pour s’occuper de J.R. Et si des Jessica Hill ou autres m’offraient leurs faveurs, je ne me le ferais pas dire deux fois. C’était Frances qui allait être contente !

Donc, j’avais décidé de sortir et de m’amuser, me considérant mentalement à nouveau célibataire et libre.

Et quoi de mieux, un samedi soir, que d’aller à la salle de sport et voir des gens se mettre sur la gueule pendant que j’y jouerais mon argent ? Rien. C’était ce que je faisais régulièrement avant d’essayer d’être un père de famille. Quelle idée, aussi… L’amour m’avait vraiment rendu plus qu’aveugle.

Comme libéré d’un poids, j’étais heureux, joyeux et j’avais été accueilli par Vern en grande pompe.

Le premier match allait se dérouler entre Jorge et Robby et j’avais misé sur Robby. Parce que je le sentais comme ça.

Un jeune employé de Vern ne tarda pas à venir m’offrir un cognac que j’acceptai gracieusement, envoyant mes remerciements à Vern.

Sincèrement ? J’avais l’impression de revivre ! J’avais déjà des projets de fêtes et d’événements à proposer à Daniele ! Mon esprit grouillait d’idées !

Je m’installai à la table réservée pour moi et sirotai mon cognac tout en regardant le match. Mais je fus bientôt rejoint par Stephen Shran et sa bière.

Je connaissais bien Stephen Shran. C’était un râleur invétéré qui était toujours fourré avec Brent Hughes. Deux hommes aux carrières qu’on pouvait considérer comme « moyennes ». Shran n’était qu’un nerd progressiste qui rêvait d’un monde égalitaire.

Moi, je savais que son monde n’était qu’utopie. Lui, Shran, se tuait à petit feu à force de se révolter contre la réalité des choses. Un jour, il allait en crever.

Et ce fut donc sans un « bonsoir » et sans, d’ailleurs, aucune formule de politesse qu’il m’aborda. A sa mauvaise humeur, j’opposai un beau sourire. Personne. PERSONNE n’allait pouvoir me gâcher ma liberté retrouvée et je n’étais donc pas contre une petite joute verbale.

Je levai mon verre à son attention.

-Santé, Stephen… Non, mes comptes ne sont pas à sec, mais c’est toujours meilleur quand c’est gratuit. Malheureusement, tu ne connaîtras probablement jamais ce privilège.

Il demanda, en gros, pourquoi Vern me léchait le cul… Comme si c’était nouveau. Je haussai un sourcil sans me départir de mon sourire.

-Oh… J’en connais un qui a eu une mauvaise semaine suite à la sortie de Galactic Wars… Fais attention, Shran, tu vas te tuer, à t’énerver comme ça.

Je pris une nouvelle gorgée de cognac et lui désignai le siège en face de moi, l’invitant à s’asseoir avec moi.


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeMar 16 Avr - 8:53

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J’avais passé une très mauvaise semaine et l’idée de voir Reed se taper un énième privilège était, sans doute, la goutte de trop. Vern lui léchait le cul chaque fois que le magnat de BSC se pointait ici. Il était traité comme un roi alors que, sincèrement, il ne valait pas mieux qu’un autre. Ce n’était qu’un type qui n’avait même pas bossé pour avoir tous l’argent qu’il avait eu. Son père avait bossé. Pas lui. Lui n’avait fait que gérer ce qu’il avait déjà. Tout ce que Reed a fait pour avoir sa fortune c’était d’avoir eu du cul à la naissance en arrivant dans une famille plein aux as.

C’est tout.

Et voilà qu’on lui offrait des verres. Ça m’énervait et c’est sans doute pour ça que je décidai d’aborder brutalement Reed. Ce n’était pas intelligent et sans doute que ça n’allait en rien faire baisser mon énervement. Mais qu’importe. J’avais besoin de cracher à Reed que je ne l’aimais pas chose qu’il savait déjà, cela dit en passant.

Reed souriait. Il semblait de très bonne humeur malgré ce que j’avais lu dans Guitar&Pen. Ou du moins, c’est ce qu’il voulait laisser paraitre. Parce que tout était dans le paraitre avec des gens comme Jimmy Reed. Quand il sortait, il était en représentation.

Il leva son verre affirmant que ses comptes n’étaient pas à sec mais que tout était toujours meilleur quand c’était gratuit. Un privilège que je ne connaitrait jamais, d’après lui. Je n’en avais rien à faire des privilèges !

-Je préfère payer ce que je dois plutôt qu’une bande d’hypocrite me lèche le cul à longueur de journée. Pour Vern tu es un homme sandwich, Reed… Quand tu es là, tu attire du monde et, donc, le fric. Puis, il se dit que si, un jour, les flics s’en mêlent concernant ses petits matchs illégaux, tu le sortira de sa merde.

C’est tout. Voilà comment fonctionnait la loyauté de Vern envers Reed. A des faveurs ! Du business, en somme.

Reed en vint à la conclusion que j’avais passé une mauvaise semaine. Vous savez c’est quoi mon problème ? C’est qu’on peut lire en moi comme dans un livre ouvert. Il m’était très difficile de cacher ce que je ressentais. Les gens savent ce que je pense avant même que je n’ouvre la bouche. Mes expressions, mon attitude… Tout ça me trahissait.

Je toisai Reed de mon regard alors qu’il pensait bien que mon énervement venait de la sortie de cette merde de Galactic Wars et que tout ça finirait bien par me tuer un jour.

-Pourquoi ça m’énerverait ? Cette série ne vaut rien. C’est une histoire vue et revue. Les humains contre les aliens… Une scénario digne du petit cerveau de Maxwell. Elle ne durera pas plus d’une saison. J’ai vu le pilote sur grand écran et c’est bien ça qui a failli me tuer tellement c’était mauvais.

Je bus une grosse gorgée de bière. J'avais beau dire ça mon énervement était palpable.

-Mais j’imagine que ça devrait plaire à des gens étroits d’esprit. Donc, tu aimeras. Les femmes ont des rôles très secondaires. Pour ainsi dire, elles ne servent à rien. Puis, il ne faut pas trop réfléchir alors c’est parfait pour toi. Peut-être que Maxwell a créé un telle scénario pour te lécher le cul à toi aussi. Tu as eu le temps de le voir ce foutu épisode ?


Il était peut-être trop occupé à s’engueuler avec sa fille pour ça…


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeMar 16 Avr - 10:52

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Stephen Shran était venu me rejoindre. Ces derniers temps, on entendait pas mal parler de Spaceship… Jake Snyder avait fait une interview assez surprenante de Hugh Crusher que j’appréciais beaucoup. J’avais été content de ce que j’avais entendu, de savoir qu’il allait bien. Puis, il y avait eu la sortie du pilote de Galactic Wars et, forcément, cela avait attiré les comparaisons avec la série de Shran.

Il était donc là et je savais que, comme beaucoup de gens, il ne m’aimait pas, pour ne pas dire qu’il me haïssait. Pourquoi ? Je ne lui avais jamais rien fait. Mais il y avait des gens, comme ça, qui décidaient de ma haïr. Parfois par simple jalousie, d’autres fois, parce qu’ils ne supportaient pas tout ce que je représentais. Shran faisait partie de cette seconde catégorie.

Il affirma donc que les privilèges que j’avais ici n’étaient dus qu’à des hypocrites à qui je finissais par rapporter de l’argent. Et aussi, que je pourrais au besoin venir à bout d’éventuels ennuis juridiques que pourrait avoir Vern à cause des matchs illégaux.

Je levai un sourcil tout en levant mon regard vers Shran.

-Tu es venu enfoncer des portes ouvertes ? Je sais que ça fonctionne comme ça.

Je souris.

-Il n’y a que toi pour t’en étonner encore. Mais j’avou qu’il n’y a pas que toi que ça énerve encore.

Je pris une gorgée de cognac.

-Mais je ne compte pas changer ma façon de faire. J’aime mes privilèges. Et j’aime rendre service en retour.

J’en vins donc à la conclusion que ce qui mettait Shran hors de lui, ce n’était pas moi, mais la sortie de Galactic Wars cette semaine. Il demanda pourquoi ça l’énerverait et je le regardai d’un air entendu en l’entendant justifier… en s’énervant… que Galactic Wars ne valait rien. Que ça avait failli le tuer tellement c’était mauvais.

-Et ben voilà… tu n’as rien à craindre alors, si c’est mauvais. Moi, je pense qu’il en faut pour tous les goûts. Tout le monde n’est pas en pamoison devant Spaceship, tu sais…

Tout le monde n’aimait pas le monde « idyllique » de Shran… Une Terre où l’égalité régnait, où il n’y avait plus d’argent et donc plus de pauvreté, plus de richesse non plus et plus de guerre…

-On doit s’ennuyer, dans ton monde, si on ne fait pas partie de l’équipage d’un vaisseau d’exploration.

Ce que je disais était bien la preuve que j’avais déjà regardé, et plus d’une fois, Spaceship… mais ça faisait partie du principe selon lequel j’aimais tout savoir. Si je voulais avoir des conversations avec des gens comme Shran, il fallait que je sache de quoi je parlais.

Shran, lui, continuait à s’emballer en disant que Galactic Wars était pour les gens étroits d’esprit et alla jusqu’à dire que Maxwell avait peut-être écrit ça pour me lécher le cul à moi aussi.

-Progressiste et complotiste, avec ça… Oui, j’ai vu cet épisode. Les effets spéciaux sont mille fois plus élaborés que dans Spaceship. C’est surtout cela qui m’a impressionné.

Je soupirai.

-Vas-tu donc t’asseoir ? Te voir debout me fatigue et en plus, tu risques de me faire une crise et je n’en ai pas envie.

Je faisais partie des rares personnes à savoir que Shran était épileptique. Comme je le disais toujours, le savoir, c’est le pouvoir.

-Brent n’est pas avec toi ? C’est étonnant…


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeMer 17 Avr - 8:57

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Il n’était pas difficile, quand on voyait ma série, que je n’avais aucune sympathie pour quelqu’un comme Jimmy Reed. Il représentait le « monde d’avant ». Celui qui met en avant une classe élitiste qui peut s’accorder tous les droits et tous les pouvoirs. Reed s’en délectait. Il adorait son petit pouvoir. Il adorait que les gens comme Vern rampent à ses pieds par appât du gain.

Alors que je crachais sur cet état de fait, Reed déclara que j’enfonçais des portes ouvertes et qu’il n’y avait que moi pour m’en étonner encore bien que je n’étais pas le seul que ça énervait.

-Je ne m’en étonne pas. Ça me donne juste envie de vomir.

Mais Reed ne comptait rien changer à ça parce qu’il aimait ça. Il aimait que les gens lui lèchent le cul. Il aimait ses petits privilèges d’homme riche. Je ricanai.

-Pas étonnant… Un type comme toi ne doit pas avoir beaucoup de vrais amis alors tu dois te contenter de l’illusion que les gens t’aiment bien.

C’est comme ça que je voyais Reed… Comme un homme qui, sans son petit pouvoir, n’aurais absolument personne autour de lui. Parce qu’avec une personnalité comme la sienne, je doutais que les gens se pressaient au portillon pour devenir son ami. Il y avait bien Ricci mais là encore rien n’indique que ce n’est pas l’argent et le pouvoir qui tient leur amitié en un morceau.

Reed mit le doigt sur ce qui m’énervait vraiment mais, par orgueil, je fis mine que je me fichais complètement de la série de Maxwell pour la simple et bonne raison que c’était très mauvais ! D’après Reed, il en fallait pour tous les gouts et que tout le monde n’aimait pas forcément ma série. Ça, je le savais, hein ! Je doutais qu’un type comme Reed aime ma série. Et, pour cause, il disait qu’on devait s’ennuyer dans le monde que j’avais décrit dans Spaceship. Je ricanai et dit sur un ton ironique :

-C’est vrai que c’est tellement ennuyant de pouvoir vivre de ses passions sans avoir la pression de savoir si ça rapporte ou non. D’être sûr que ses proches ont de quoi vivre. De ne pas être discriminé ou de ne pas vivre dans la peur de la guerre. Quel monde horrible qu’est la Terre de Spaceship !

Je fixai Reed, les sourcils froncés.

-Mais tu ne peux pas comprendre. Tu ne sais absolument pas ce que c’est que de vivre avec la peur au ventre de ne pas savoir si tu auras de quoi nourrir tes enfants à la fin du mois. Tu n’as aucune idée de ça, Reed… Et si tu me dis le contraire, je ne te croirais pas.

Si les gens comme Reed en avait quelque chose à foutre, ça se saurait. Il pourrait utilisé leur pouvoir à des choses plus constructive que de faire encore plus grossir leur compte en banque.

Ma vision du monde était drastiquement différente de celle de Reed. On ne venait, à la base, pas du même monde. Je venais de la classe moyenne. Mon père était militaire… Je n’étais pas né dans la pauvreté mais pas non plus le cul dans le beurre. Je connaissais la valeur de l’argent et ce que ça représente.

Je m’énervais encore sur Maxwell allant jusqu’à dire qu’il avait peut-être fait ce scénario stupide pour léger le cul de Reed ce qui me valu d’être taxé de complotiste. Déjà qu’il m’avait qualifié de « progressiste » comme si c’était un infâmie… Je roulai des yeux à cette affirmation. Je ne suis pas un foutu complotiste ! Un peu parano, ouais ! Mais pas complotiste ! Je voyais clairement bien Maxwell lécher le cul de Reed !

Bref, Reed avait bel et bien vu l’épisode de Galactic Wars et avait apprécié… Surtout les effets spéciaux qui sont bien meilleurs que ceux de Spaceship. Je grommelai.

-C’est parce que les effets spéciaux ne sont pas le but de ma série. C’est le message le but au cas où tu ne l’aurais pas capté. C’est les interaction entre les personnages qui comptent. Comment ils évoluent et ce qu’ils représentent. Maxwell est bien obligé, lui, de mettre des effets spéciaux parce qu’il n’a pas d’histoire !

Je savais qu’argumenter avec Reed était une peine perdue mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Il me demanda alors de m’asseoir clamant qu’il n’avait aucune envie que je fasse une crise ici devant lui. Je le foudroyai du regard avant de m’asseoir.

-Comme si je m’écroulais à chaque fois que je m’énerve. Je ne suis pas si fragile que ça. Et être assis ne change de toute façon rien à ça !

C’était pour son confort personnel qu’il voulait que je m’assois. Rien à voir avec moi. Je m’envoie une grosse gorgée de bière avant que Reed ne constate que Brent n’était pas avec moi.

-Je ne suis pas toujours collé à Brent !


Presque pas… Et j’aurais bien voulu tombé sur Brent, en fait, plutôt que sur Reed…

-Tu sais Brent et moi on a des carrières… On bosse, nous. On a pas toujours le temps pour ce genre de petites sorties. Dernièrement Brent a eu du pain sur la planche. Il a un nouveau protégé. Nameless. Je ne l’ai pas encore vu en concert mais d’après Brent, ça vaut le coup. Et je n’en doute pas une seule seconde !

Je m’étais toujours demandé pourquoi les artistes engagés par Brent n’arrivaient jamais à réellement percer. Ils étaient, pourtant, assez bon… J’avais vu des artistes merdiques réussir à l’international… Et pas ceux de Brent ? M’est d’avis que tout ça est une question de chance.

Sur le ring arrivèrent, alors, les deux boxeurs. Je criai alors très fort.

-Jorge, bute ce sale nazi !

Il avait intérêt à le buter !


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeJeu 18 Avr - 13:37

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Je donnais à Shran envie de vomir. Mon verre en main, je me laissai aller en arrière sur mon siège, m’y installant plus confortablement.

-Tu n’es pas le seul à qui je fais cet effet, tu sais. Et je n’en ai vraiment que faire.

Strictement rien à faire. Je vivais ma vie comme je l’entendais, encore plus depuis mes dernières bonnes résolutions qui consistaient à reprendre ma vie d’avant ! Amusement, affaires et liberté !

Donc, je comptais bien profiter à fond de tous mes petits privilèges, qu’ils proviennent de lèches cul ou non… Je m’en foutais, parce que dans tous les cas, le résultat était là : je buvais à l’œil, ce soir.

Shran en conclut que je ne devais pas avoir beaucoup d’amis. Enfin, pas de vrais amis. J’aimais penser qu’il se trompait. Que dans l’Eastside, au moins en la personne d’Alonso, j’avais un ami. Même si je mettais continuellement cet ami en danger.

Je fis la moue, réfléchissant.

-Moui… Disons que nous n’avons tout simplement pas la même définition de ce qu’est un ami.

De toute façon, je savais pertinemment qu’à vivre la vie que je vivais, je mourrais seul et détesté. Alors autant profiter de la vie.

Pour venir m’attaquer comme ça, Shran devait avoir eu une mauvaise semaine. Parce que sinon, il serait resté dans son coin à cracher son venin avec pour seul public, son ami Brent Hughes ou alors son ex-femme Enora Lee.

Et j’en déduisis assez vite que la sortie de Galactic Wars devait y être pour quelque chose. Après tout, cette série ferait automatiquement de la concurrence à Spaceship qui était revenu depuis quelques années avec la version The New Generation… Il y avait un monde entre les deux séries et je devais avouer préférer la version du futur de Maxwell plutôt que celle de Shran.

Et je ne me gênai pas pour dire au principal intéressé ce que je pensais de sa vision des choses. Il prit alors un ton ironique qui me fit sourire. C’était tellement facile de faire sortir le réalisateur de ses gonds que c’en était presque désolant… Même pas de challenge là-dedans.

-Ton monde parfait, là… C’est juste un prétexte pour que la Terre ne soit plus un poids dans ton scénario. S’il n’y a plus de problème sur Terre, libre à nous d’aller emmerder les aliens. En ça, je trouve ton idée intelligente…

Je vidai mon verre.

-Même si une Terre pareille n’est pas crédible une seule seconde. Sans argent, déjà, ce serait l’anarchie.

Je ne pouvais pas imaginer un monde sans argent. C’était ce qui déterminait beaucoup de choses. Mais selon Shran, je ne pouvais pas comprendre. Parce que selon lui, je n’avais jamais eu peur de ne pas avoir de quoi finir le mois pour nourrir mes enfants. Pas plus que je ne vivais avec la peur d’une guerre… Sur ce dernier point, Shran avait un peu tort. En tant que chef des Los Diablos, je n’étais pas à l’abri d’une guerre des gangs. Certes, il y avait peu de chance que je sois touché personnellement…

Mais mes Los Diablos, je m’en rendais compte maintenant, comptaient plus à mes yeux que ma propre famille de sang.

Loin de moi l’idée de donner à Shran un seul indice là-dessus.

-Je ne te dirai pas le contraire. Tu as raison. Je suis né privilégié… Et je me vois mal vivre comme un pauvre juste par principe, comprends-tu ? Ça, ce serait vraiment malsain.

J’avais de l’argent, c’était mon droit d’en jouir.

Il voulait savoir ce que je pensais de Galactic Wars ? Alors je le lui dis. Les effets spéciaux étaient nettement meilleurs. Pour Shran, ces effets spéciaux étaient le cache misère du scénario.

Je ricanai.

-J’ai trouvé Galactic Wars plus proche de la réalité que ton rêve éveillé, Shran. Imaginons que les aliens existent… A ton avis, la première chose qu’on fera, ce sera quoi ? Leur dire « bonjour » ?  

Je le regardai droit dans les yeux.

-Non. La première chose qu’on fera, ce sera essayer de les détruire pour protéger notre territoire et peut-être les disséquer… Mais un partage des cultures ? Ça n’existe que dans ta tête, ça.

Il finit par s’asseoir quand j’insistai… Je n’avais pas envie qu’il s’écroule devant moi. Surtout parce que je ne voulais pas voir débarquer l’ambulance ici s’il me faisait une crise. Un autre verre de cognac apparut devant moi, apporté par le même employé que tout à l’heure.

-Merci.

Shran râlait, mais il était assis, c’était tout ce que je voulais.

Là-dessus, je me demandais où était son acolyte de toujours, Brent Hughes. Stephen répliqua, toujours en râlant, qu’il n’était pas toujours collé au médiocre manager de MTI. Alors là ! Je le regardai d’un air très sceptique.

-Avoue que tu espérais le trouver ici et que tu n’as pas eu de chance.

Il se justifia alors, prétextant que l’un comme l’autre avaient eu du boulot, ces derniers temps.

-Vous rigolez ? Vous êtes de toutes les beuveries de L.A. ! De vrais pique-assiette !

Je pris mon nouveau verre en main et l’arrêtai juste devant ma bouche, jetant à Shran un regard amusé.

-Quant à Nameless, j’ai lu la critique de Moriarty dans Guitar&Pen. Ce n’est pas si exceptionnel que ça.

Les deux combattants montèrent alors sur le ring. Il y aurait eu Sørensen, j’aurais parié sur lui, mais aucune trace du grand Danois. J’applaudis leur entrée alors que Shran encourageait Jorge.

-Bon choix. Mais j’ai parié sur Robby…

Je pris mon paquet de cigarettes, en allumai une et fit ensuite glisser le paquet vers Shran.

-Tiens… Ce sera au moins ça de gratuit.


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeVen 19 Avr - 9:53

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Jimmy Reed se fichait que son comportement prête à vomir. C’était le genre de gars shooté au pouvoir et à l’argent au point même que tout le reste n’avait pas de saveur pour lui. La famille, les amis,… Tous ça était secondaire. Ce qui valait pour Reed était d’entrer dans une salle de sport comme celle-ci et voir des gens comme Vern ramper à ses pieds.

C’est pathétique.

Et, si Reed avait des larbins qui le vénérait pour son portefeuille, je doutais qu’il ait le moindre vrai ami. Mais, d’après lui, on avait simplement pas la même définition de ce qu’est un ami. Je ricanai.

-C’est évident !

Je doutais que mon amitié avec Brent, par exemple, soit similaire à l’amitié de Reed avec Ricci. Ils paradaient ensemble aux fêtes… Mais en dehors de ça et des affaires de BSC ? Est-ce que, par exemple, Reed s’occupe des enfants de Ricci quand ce dernier en as besoin ? Est-ce qu’ils se font des sorties en famille ? Il est clair que si Brent et moi avions des enfants, c’est ce qu’on ferait ! Mais je doutais vraiment que ça soit le cas de Reed et Ricci, Reed n’ayant aucun sens de ce que la vie vaut en dehors du paraitre et de l’argent !

C’était mon point de vue.

Evidemment, on en vint très vite à cette merde qu’est Galactic Wars ce qui permis à Reed d’allègrement critiquer mon futur utopique. Un monde ennuyeux, d’après lui. Visiblement, le fait de pouvoir vivre sans devoir survivre et pouvoir s’adonner à ses passions déplaisait à Reed. Tout ça lui valu une remarque ironique de ma part. Comment pouvais-je faire autrement que de répondre par l’ironie face à des conneries pareilles ?

Reed clama alors que tout ça était un prétexte au scénario. Je roulai des yeux avant de ricaner à sa remarque sur le fait que, sans argent, ça serait l’anarchie.

Vous savez quoi ? Il n’y a qu’un gros riche pour dire une chose pareille ! Sans argent c’est l’anarchie… Ouais ! Parce que l’argent est le seul moyen de garder le petit monde de Jimmy Reed intacte. Parce que c’est avec ça qu’il le fait tourner. C’est avec ça qu’il obtient ses faveurs. C’est avec ça qu’il a eut son pouvoir. Sans argent, Reed n’est rien ! Absolument rien ! Parce que ce n’est pas un artiste… Il n’a même pas fait de grandes études ! C’est juste un gestionnaire.

-Pour toi, oui. Parce que, sans argent, tu perdrais tout. Tu perdrais autant ton petit pouvoir que l’influence que tu as sur les autres. Et il te resterait quoi ? Rien. Parce que sans ça, ta vie est vide.

Et j’appuyais sur tous les mots pour qu’ils rentrent bien dans sa petite tête. Reed était incapable de voir le monde autrement que par son expérience personnelle.

-Et au cas où tu ne l’aurais pas saisi, les problèmes qu’on a sur Terre actuellement, je les reproduis dans presque chaque foutu épisode. C’est le principe même de ma foutue série. De voir qu’on a encore un tas de foutus trucs à apprendre et que c’est certainement pas avec des gens comme toi qu’on va avancer.

Reed était un homme du passé. Et il y crèvera tout seul dans son foutu passé.

Je savais que cette conversation ne le changerait pas. Je serais débile de penser le contraire. Mais je ne pouvais m’empêcher de m’emballer quand je tombais contre des murs comme Reed. Parce qu’ils représentaient tout ce que je combattais.

La preuve quand il confirma être privilégier mais qu’il trouvait malsain que de vivre comme un pauvre juste par principe. Je secouai la tête avant de souffler.

-Le principe n’est pas de vivre comme les pauvres. Il n’y a pas besoin de vivre comme un pauvre pour, ne serait-ce, que de compatir à leur situation ! Le principe, Reed, c’est que c’est des gens comme toi qui ont une foutue influence sur le monde et qu’ils ne trouvent rien de mieux que d’utiliser cette influence à améliorer encore plus leur compte en banque alors qu’ils pourraient l’utiliser à des choses permettant à ceux qui n’ont pas les moyens de vivre au lieu de devoir s’évertuer à survivre !

Je n’avais pas la fortune de Reed ! Loin de là ! Mais j’utilisais une partie de mon argent à diverses associations. Et pas une foutue petite partie !

Il affirma, ensuite, que les effets spéciaux de la merde de Maxwell étaient meilleurs que les miens. Mais le but de ma série n’était pas là ! Mais ça n’empêcha pas Reed de déclarer mieux aimer Galactic Wars que Spaceship ce qui n’était aucunement étonnant. Et je ricanai quand Reed déclara que la première chose que l’Humain fera quand il rencontrera des aliens sera de les détruire.

-Oh mais j’en suis bien conscient ! Pourquoi crois-tu que l’action de ma série se passe 400 foutues années dans le futur Reed ? Mais le monde change. Il changera et ça ne sera certainement pas dans ton sens que ça changera.

J’étais peut-être un foutu râleur mais j’avais aussi l’espoir que le monde soit, au fur et à mesure, moins peuplé de gens à la mentalité aussi fermée que Reed. Il faudra du temps. Mais j’avais espoir.

Je finis par m’asseoir vu que Reed s’était subitement transformé en Enora… Bien que je supposais que Reed ne voulait simplement pas être déranger par une de mes crises alors qu’Enora, elle, se serait inquiété pour moi. En gros, je ne voyais pas dans la demande de Reed un élan d’inquiétude pour moi mais bien un façon d’entretenir son foutu petit confort personnel. Et, pendant ce temps, on lui rapporta un cognac. Je grommelai.

-Putain, c’est étonnant que personne n’a encore pensé à empoisonné ce foutu cognac…

On serait débarrassé de Reed, comme ça. Bien qu’un Reed en moins ne suffira pas à changer le monde. Le mien oui… Mais c’est loin d’être suffisant.

Reed s’étonna alors que je ne sois pas venu avec Brent. J’affirmai alors qu’on était pas toujours collé l’un à l’autre mais je ne pus m’empêcher de tiquer quand Reed soupçonna que j’étais venu ici en espérant trouver Brent. Mon soucis c’était que j’avais de très grandes difficultés à cacher le fond de ma pensé.

-Tss…


C’est tout ce que je répondis à ça sachant, de toute façon, que mes simples expressions m’avaient déjà trahi.

Mais je n’en restai pas là disant que Brent et moi, on avait pas toujours le temps parce qu’on bossait. Et vous savez ce que ça me valut ? D’être traité de pique-assiette ! Je foudroyai Reed du regard.

-Pique-assiette ? En quoi on est des piques assiettes ? Ces fêtes ne sont pas réservées aux pètes cul, Reed, que je sache !

Et il ne tarda pas à tacler Nameless… Sur quelle base ? Celle de Moriarty. Là, c’est moi qui éclatai d’un rire sarcastique avant de sortir mon plus beau jeu d’acteur en prenant un air limite inquiet.

-Ne me dis pas que tu es aussi naïf… Ça me ferait bien mal que le grand Jimmy Reed se voile à ce point la face. Vraiment. Tu m’inquiètes…

Je repris alors mon air à la fois râleur et sérieux.

-Tout le monde sait que Moriarty est pro-BSC et anti-MTI. Ça se voit !

Robby et Jorge me détournèrent légèrement de la conversation. J’encourageai le latino alors que Reed affirma avoir parié sur Robby.

-Raison de plus pour que je pense que mon pari est le bon !

Reed sortit alors ses cigarettes pour s’en allumer une et il fit glisser le paquet vers moi déclara que ça fera au moins ça de gratuit. Je repoussai le paquet vers lui d’une pichenette.

-Je n’en veux pas. J’ai les miennes. Je n’ai pas besoin de tes foutues clopes.

Je sortis mon propre paquet pour en sortir une cigarette. Je tirai nerveusement dessus. En plus de cette conversation, j’allais recevoir l’adrénaline du combat en plein face. Il commença, d’ailleurs.

-Je ne prendrais jamais rien qui vient de toi. Rien du tout. Pas un foutu centime. Et tu le sais.


J’achevai ma bière avant de faire la moue.

-Il ne faut quelque chose de plus fort que ça…

Je fis signe à une des serveuse à moitié habillée de Vern pour commander un whisky.


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeVen 19 Avr - 11:50

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Shran avait visiblement décidé que, ce soir, il testerait tous ses arguments sur moi. Et ça ne me dérangeait pas le moins du monde ! Ça mettait un peu de piment dans ma soirée, d’autant plus que le réalisateur pouvait bien dire ce qu’il voulait, rien ne me touchait. Rien ne me touchait plus. J’avais failli faiblir à plusieurs reprises ces dernières années, mais maintenant que j’avais pris une belle et grande décision, je me sentais à nouveau tout puissant.

Et c’était une sensation merveilleuse !

Alors on commença à opposer nos point de vue, en nous basant sur le futur utopique qu’avait créé Shran pour Spaceship. J’en vins à la conclusion que, dans un monde sans argent, ce serait l’anarchie.

Je souris en coin quand Stephen affirma qu’effectivement, si le concept de l’argent disparaissait, tout ce que je possédais aussi. Il avait entièrement raison et mon idée n’était pas de le contredire. Je n’avais jamais nié ne vivre que pour l’argent et le pouvoir. Tout le monde le savait.

-En effet… Sans argent, les choses comme je les conçois changeraient du tout au tout. Selon toi, sur cette Terre idyllique, tout le monde serait égal. Cependant, il ne peut pas y avoir de monde sans hiérarchie. Toi-même tu en as instauré une dans l’équipage de Spaceship en utilisant des grades militaires.

Je marquai une pause, le regardant dans les yeux.

-Donc, il y aura toujours des gens qui auraient l’ascendant sur d’autres. Et je pense que, si je vivais à cette époque, j’arriverais aisément à me glisser parmi les leaders.

Donc, le pouvoir que je n’aurais pas par l’argent, je l’aurais autrement. Après tout, ce n’était pas avec de l’argent que je m’étais, au départ, attiré la sympathie des Los Diablos.

Shran avait fait de sa série le miroir de tous les problèmes de notre société actuelle. Selon lui, nous avions encore beaucoup de choses à apprendre.

-Je le conçois… Ta série est donc une leçon de morale déguisée, si je comprends bien. Je vois ce qui me déplait là-dedans.

Bref, Shran m’en voulait parce que j’étais né le cul dans le beurre, si je comprenais bien. Mais je ne voyais pas pourquoi je ne jouirais pas de mes privilèges ! Il fallait quoi, pour qu’il soit content ? Que je vive dans une maison miteuse en bouffant de la bouffe bas de gamme, juste pour savoir ce que vivaient les pauvres ? Non, merci.

Ce n’était pas ce que Shran voulait. Ce qu’il voulait, c’était que je fasse preuve de compassion. Mon argent devait servir à aider ceux qui étaient dans le besoin. Je me penchai un peu plus vers lui, fronçant les sourcils.

-Tu sais très bien que je verse de l’argent à un tas d’associations. Cela fait en effet partie de mon devoir et je ne le prends pas à la légère.

C’était vrai, je ne mentais pas. Ma mère, surtout, était mon porte-drapeau dans les galas de charité et parfois, je me prêtais moi-même au jeu. J’avais même glissé l’idée à Maritza de donner de son temps à United For Youth

Et je considérais effectivement ces dons comme un devoir. Cela permettait également de me donner un visage plus humain, même si, dans le fond, personne ne faisais attention à ce que je faisais de bien… Tout le monde se concentrait sur mon apparence d’homme d’affaire implacable. Et ça m’arrangeait, dans un sens. Je préférais être craint qu’autre chose.

Pour en revenir à la rivalité Galactic Wars/Spaceship, selon moi, la série de Maxwell était plus proche de la réalité. C’était humain de vouloir détruire avant d’être détruit. Et selon moi, nous n’attendrions pas de savoir ce que nous voudraient des aliens, s’ils débarquaient un jour.

Shran en était conscient, c’était pour ça qu’il avait placé son intrigue bien loin dans le futur. Selon lui, le monde finirait par changer.

Je souris.

-Et je serai mort… Amen.

Parce que dans le fond, on pouvait philosopher sur le futur pendant des heures, le résultat serait le même : ni lui, ni moi, ne verrions qui a raison.

Un nouveau cognac arriva et Shran de s’étonner que personne n’avais encore essayé de m’empoisonner. Je portai le verre à mes lèvres et bu sans crainte aucune.

-Shran… Tu m’accordes trop de crédit. Je ne suis pas un homme politique, je ne suis pas un mafieux…

Bon, d’accord, ça, ce n’était pas tout à fait vrai, mais il n’était pas censé le savoir. Très peu de gens le savait et Howard n’aurait pas les couilles d’avoir recours au poison. Il était beaucoup de choses, mais ce n’était pas un tueur.

-…Je ne suis qu’un grand patron qui brasse de l’argent… Et je fais dans la musique. Dans le fond, je vends du rêve aux gens… Un peu comme toi.

Je n’étais pas tout noir. J’étais gris… Vraiment gris.

J’en vins à lui demander si son but en venant ici n’était pas de retrouver son grand ami Brent. Il affirma qu’il n’était pas toujours collé à lui, mais vu sa tête, il mentait… J’éclatai d’un bref rire.

-Même sans les antennes de T’Kor, tu es trop expressif pour être un bon menteur.

Dans sa série, le personnage qu’il y  jouait ponctuellement était constamment trahi par les mouvements de ses antennes qui trahissaient ses émotions. Et je devais avouer que ça, c’était parfaitement bien pensé.

Je décidai alors de le titiller un peu, en les critiquant, lui et Brent… Selon moi, c’étaient des profiteurs et des pique-assiette… Shran s’indigna, revendiquant leur place aux fêtes.

-Mais avouez que vous faites tous les deux pâle figure par rapport à d’autre. On ne peut pas dire que vous soyez vraiment glamour.

Brent avait vieilli prématurément et Shran n’avait aucun charisme sans être bleu avec des antennes.

En parlant de Brent, j’en profitai pour tacler sa nouvelle acquisition : Nameless. Tout ce que j’en savais, c’était ce que Moriarty avait dit. Stephen prit alors un bel air ironique, en profitant pour montrer qu’il avait effectivement des talents d’acteur, ça, on ne pouvait le nier.

Je souris quand il déclara que tout le monde savait que Moriarty était pro-BSC.

Je levai mon verre.

-Le contrôle des médias, Shran… ça fait partie du Pouvoir.

Les combattants firent leur entrée sur le ring et je pivotai sur mon siège pour voir le spectacle. Nous avions parié chacun sur un des boxeurs, ce qui allait rendre les choses encore plus intéressantes.

Je lui avais fait glisser mes cigarettes pour qu’il s’en serve, vu qu’il semblait jaloux de ne pas avoir droit à des trucs gratuits. Mais il me le renvoya d’une pichenette et j’eus le réflexe de le rattraper avant qu’il ne glisse jusque par terre. Shran ne voulait rien qui vienne de moi.

-Alors tu n’auras rien.

Il appela la serveuse, Darla, et commanda un whisky. Je la rattrapai par la main et lui sourit.

-Apporte nous la bouteille, s’il te plait, Darla. Shran a peur des empoissonnements. Ah ! Et mets-la sur son compte. Il ne veut pas que je lui paye à boire.

Sur quoi, je la laissai aller et regardai Shran avec un air plus que suffisant.


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeSam 20 Avr - 9:47

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Ce n’était pas vraiment étonnant qu’un type comme Reed refusait de voir le positif d’une Terre sans argent. Sans l’argent, il n’était rien ! Absolument rien ! Il ne le nia pas mais chercha à mettre en avant que, malgré tout, mon monde ne pouvait tout de même pas se passer de hiérarchie. Je ricanai.

-Ça c’est une déformation personnelle. Je viens d’une famille de militaire… Et une hiérarchie n’empêche pas l’égalité. Chacun peut aspirer à grimper dans cette hiérarchie s’il le désire. Pour ça, il doit bosser afin de se dépasser lui-même. Je sais… Bosser pour réussir est un concept difficile à comprendre pour toi… Soit… L’égalité c’est le fait que peu importe qui tu es à la base, tu peux aspirer à devenir capitaine, par exemple. Même si tu es une femme. Je sais… C’est encore très difficile à comprendre pour toi… Mais je fais au mieux pour t’expliquer, tu vois…

Ouais. Je me foutais un peu de lui avec mon ton un rien cynique. Mais le fait est que Jimmy Reed avait peur des femmes au point qu’il préfère les écrasé plutôt que de voir qu’elles nous valent. Alors, j’imagine bien que le concept d’égalité devait largement lui échappé.

Mais Reed, lui, disait que, même dans mon monde, quelqu’un aura toujours l’ascendant sur l’autre et que, s’il vivait dans mon monde, il pourrait facilement se glisser parmi les leader. Je ricanai à nouveau.

-Ce n’est pas une question de pouvoir, Reed… C’est un question de compétences. Tout le monde n’est pas fait pour être leader, ni n’a envie de l’être. Le tout est de trouver sa foutue place et d’agir en complémentarité. Et, pour être honnête, si tu vivais dans Spaceship, tu n’aurais jamais eu ta place sur un foutu vaisseau avec ta foutue mentalité.

De ça, j’en étais sûr vu que c’était MON monde. Et que, donc, j’étais certain de ça !

J’essayais d’expliquer, non sans m’emballer par moment, que ma série était une réflexion sur notre propre monde. Du coup, Reed y voyait une leçon de morale déguisée et que c’était bien ça qui lui déplaisait. Je ricanai.

-Quoi ? Tu n’aimes pas qu’on te foute le nez dans ta merde ? Ma série n’est pas réellement une leçon de morale… Ça amène simplement les gens à réfléchir. C’est tout. Même si je sais que les gens puissant n’aiment pas que ceux en-dessous d’eux se mettent à réfléchir.

Parce qu’il ne faudrait pas que les gens se rendent compte que le monde ne tourne pas comme il faut et qu’il est possible de le changer, n’est-ce pas Reed ?

Reed en vint alors à croire que je lui demandais de vivre comme un pauvre. Or, ce n’était pas ça que j’avais dit. Mais il pouvait très bien, avec son fameux pouvoir, contribuer à aider les autres. Il affirma qu’il le faisait me faisant ricaner.

-Tout le monde sait que tu fais ça pour ton image, pas par compassion, Reed. Et tout le monde sait aussi qu’avec tout l’argent que tu te tape, tu pourrais faire plus. Puis, aider les autres ne passent pas uniquement par l’argent. Ça passe aussi par des actes. Et je ne parle pas de se pointer à un foutu gala, Reed…

Ou d’envoyer sa mère à sa place. Preuve qu’il n’en a que faire, hein ! Tout est une question d’image pour Reed. Il se fiche des autres. C’est un gros égoïste ! Preuve étant, il voyait ses petites contribution comme un « devoir ». Vous imaginez ? Un foutu devoir. Comme si c’était une putain de corvée ! Pour moi, avoir l’occasion d’aider les autres et de pouvoir, à mon niveau, faire bouger les choses était un foutu privilège ! Pas un foutu devoir !

Mais il était clair que ma vision des choses était à des années lumières de celle de Reed. Preuve étant, il préférait largement la série de Maxwell. Ça ne m’étonnait pas. Tout comme je savais que le monde n’allait pas changer en un jour et que c’était bien pour ça que l’action de Spaceship se passait loin dans le futur. A un moment où Reed sera mort et enterré.

-Mort et oublié, ouais !

Et ça fera du bien au monde !

Mais en attendant, Reed continuait à être servi gratuitement par des gens tout aussi avide d’argent que lui. Je grommelai me demandant comment personne n’avait encore pensé à l’empoisonné mais, d’après lui, il n’avait pas la fonction pour subir un tel sort. Reed, pas un mafieux ?

-Ça, ça reste encore à prouver…

Ne me dite pas qu’un type comme Reed n’est dans aucun trafic... Je ne le croyais pas. Ne serait-ce que de la corruption ou de la fraude fiscale…

Il disait n’être qu’un grand patron… Qu’il vendait du rêve au gens tout comme moi. Je roulai des yeux ne trouvant rien à répliquer à ça.

Reed en vint à Brent et je ne réussi pas vraiment à cacher que je le cherchais. De quoi amener le magnat de BSC à dire que je faisais un très mauvais menteur. Je fronçais les sourcils me renfrognant un peu. Et Reed en s’arrêta pas là en nous critiquant ouvertement, Brent et moi. Il nous trouvait trop peu glamour pour la jet-set. Je levai un sourcil devant ses basses insultes.

-Ah… Parce que toi tu l’es ? Tu t’es vu comparé à des gens comme Howard Stone ? Tu n’as rien de glamour non plus…

Il joue bas, je joue bas aussi, hein ! Parce que, qu’est-ce qu’il avait de spécial, hein ? Rien. Physiquement parlant, il est assez banal.

Et il continua en taclant Nameless qu’il n’avait jamais entendu… Mais il faisait confiance à l’avis de Moriarty qui, pourtant, n’était en rien objectif. Et ça, tout le monde le savait c’est pour ça que je jouais d’ironie. Mais Reed répliqua que les contrôles des médias faisaient partie du pouvoir.

-Je ne savais pas que tu avais à ce point peur de MTI que pour ne pas les battre à la régulière sans corrompre les journalistes pour qu’ils troque leur objectivités contre quelques dollars ou autres faveurs…

C’est ça qu’est Jimmy Reed ! Un couillon. Il a peur des femmes et de MTI.

Robby et Jorge finirent par faire leur entrée sur le ring et on eut vite fait de remarqué qu’on avait pas parié sur le même cheval. De quoi me donner encore plus envie d’encourager Jorge.

Reed me proposa alors des cigarettes que je refusais ne voulant rien qui vienne de Reed. Je commandais, ensuite, un verre de whisky mais Reed modifia ma commande me faisant, au passage, passer pour un parano. Je le foudroyai du regard.

-Je voulais un verre. Pas une bouteille. Tu te mêles de mes affaires ?

Il avait dit « apporte-nous »… Est-ce qu’il voulait boire MON whisky ? Il rêvait.

-Et je ne suis pas un foutu parano.

Si… Mais pas à ce point, hein ! Si c’était le cas, je ne sortirais pas de chez moi vu toutes les menaces de mort que je me tapais, hein !

Le combat commença alors et je me concentrai là-dessus encourageant ouvertement Jorge. Pendant ce temps, ma bouteille de whisky arriva ainsi que deux verre vide. Je pris la bouteille rapidement en main et me servis un verre gardant fermement la bouteille en main pour ne pas que Reed puisse en avoir. Je le fixai.

-Je l’ai payé. T’en aura pas.

Et je buvais verre sur verre voyant Jorge petit à petit perdre le combat jusqu’à-ce qu’il s’écroule, K.O. après trois petit rounds !

-Putain de semaine merdique !

C’est ce que je lançai comme un cri du cœur et en même temps que la bouteille qui alla se fracasser un peu plus loin sur le sol faisant sursauter les gens autour. J’avais lancé sans réfléchir animé par ma colère et un certain état d’ébriété. Brent n'est, décidément, jamais là quand il le faut!

-Tu as truqué ce foutu match !

C’est ce que je lançai à Reed.


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeSam 20 Avr - 11:08

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Shran ne semblait pas comprendre que tout ce que je disais était destiné à le faire chier et uniquement ça. Et ça marchait… Parce qu’il se justifiait systématiquement. La hiérarchie dans Spaceship était, selon lui, due au fait qu’il venait d’une famille de militaire mais que tout le monde, dans son univers, pouvait prétendre au titre de capitaine, par exemple, même les femmes. Le tout était de travailler pour.

Je souris.

-C’est pour ça que Spaceship est et restera une fiction, Shran.

Jamais une femme n’aurait les compétences pour diriger un vaisseau spatial. J’en étais d’autant plus convaincu maintenant qu’il y avait encore quelques mois.

Shran ajouta que si je vivais dans sa série, je ne pourrais pas devenir non plus un leader. Je ricanai.

-Normal, c’est toi le réalisateur. C’est toi, Dieu, dans cette série. Et comme tu ne m’aimes pas, c’est facile à dire.

Moi, je trouvais sa série moralisatrice, alors que celle de Maxwell, elle, prêtait vraiment à un moment de détente. Mais Stephen disait qu’il ne se voulait pas moralisateur. Il voulait juste faire réfléchir les gens. Il déclara aussi que les puissants ne voulaient pas que ceux en dessous d’eux réfléchissent.

-La plupart n’en ont de toute façon pas les capacités…

Alonso était intelligent, Ward aussi, mais c’étaient deux exceptions à la règle.

Je rigolai quand notre conversation tourna sur ce qu’on faisait, justement, pour les gens dans le besoin. Shran s’énervait encore, mais il s’énervait tout seul, alors que je ne faisais que répliquer calmement et avec amusement. Il disait que mes dons n’étaient faits que pour faire briller mon image, que je pourrais faire plus et que c’étaient les actes qui comptaient.

Je haussai nonchalamment les épaules.

-Le résultat est quand même là. Je fais des dons, les pauvres ont l’argent qu’ils veulent. Point barre.

En plus, quand ce monde, si ce que disait Shran était vrai, tournerait comme dans Spaceship, je serais mort depuis longtemps. Mort et oublié, disait Shran. Je pouffai de rire, secouant la tête.

-Personne n’oubliera le dirigeant de BSC que je suis. Ne serait-ce que pour toutes les raisons pour lesquelles je dois être une des personnalités les plus détestées de L.A.

N’empêche que beaucoup me mangeaient quand même dans la main.

Quand mon second cognac arriva et que Shran se demanda comment personne n’avaient encore pensé à m’empoisonner, je lui répliquai que je n’étais pas ce genre de célébrité. Mais il n’y croyait pas. Et à ça, je ne répondis que par un clin d’œil provocateur avant de prendre une gorgée de ma boisson gracieusement offerte par la maison.

Mais là où il me fit vraiment rire, c’est quand, parlant du duo très peu glamour qu’il faisait avec Brent Hughes, il répliqua qu’à côté d’Howard Stone, je n’avais rien de glamour.

-Et on dit que tu n’as pas d’humour.

Je frottai mon œil qui était sur le point de pleurer.

-Si tu trouves Howard Stone glamour, alors on a pas la même définition de la chose.

Howard n’était qu’un vagabond ravagé par l’alcool. Rien de glamour là-dedans.

Quant à Guitar&Pen… Je secouai la tête, m’étant remis de mon bref fou rire.

-Je n’ai corrompu personne. Axel Moriarty et moi sommes simplement amis. Jamais il n’a reçu de pot de vin.

Si on ne considérait pas le fait que je sois parrain de son fils, et que donc l’enfant obtiendrait une partie de mon héritage, comme un pot de vin.

Shran avait soif. Il voulait du whisky. Je me permis de modifier sa commande dans le but de boire sur son compte, puisqu’il ne voulait pas boire sur le mien. Si mon but ne fut pas atteint car, au final, il comptait garder la bouteille pour lui, j’eus au moins la satisfaction de le faire râler encore un peu plus.

Je regardai alternativement le match qui avait commencé et Shran qui s’enivrait de plus en plus. Entre temps, un nouveau cognac était arrivé pour moi. Mais je buvais moins vite que le réalisateur.

Finalement, Jorge capitula en trois rounds.

-Et voilà…

Mais Shran, lui, pensait que j’avais truqué le match.

-Non… Je n’ai pas truqué le match… Et si je l’avais fait, ça aurait voulu dire que l’homme sur qui tu avais parié a trahi la confiance que tu avais mise en lui en pariant dessus. Ça aurait été râlant, non ?

Je me levai, m’étirai puis pris mon verre.

-Bon, je vais chercher mes gains… On se voit à une prochaine fête ?

Parce que désormais, je comptais faire comme dans mon jeune temps et n’en rater aucune.


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MessageSujet: Re: Like Day And Night [PV Jimmy]   Like Day And Night [PV Jimmy] I_icon_minitimeDim 21 Avr - 9:27

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D’après Reed, rien que le fait que des femmes puissent acquérir des places à pouvoir fait en sorte que ma série reste et restera une fiction. Vous savez quoi ? Reed n’est pas stupide. C’était une sorte de stratège maléfique… Mais sur certain point, il est, effectivement, extrêmement aveugle. Parce que des femmes qui ont des postes à pouvoir, il y en a déjà ! Il y a des femmes qui dirigent des entreprises. Carrie Hughes, n’est qu’un exemple parmi d’autres. Preuve qu’elles sont aussi compétente que des gens comme Reed.

Ainsi, à sa réflexion, je ricanai. Il aimerait bien que toutes les femmes soient des potiches ou des mères de famille. Mais ce n’était pas le cas.

Quant à se dire qu’il pourrait, dans mon monde, devenir un capitaine de vaisseau, j’en doutais sincèrement. Il n’en avait pas les qualités humaines. Mais il affirma que j’étais le grand Dieu de ma propre série et que, donc, il était facile de le rejeté vu que je ne l’aimais pas.

-Oh mais des gens comme toi on leur place dans mon scénario, tu sais ! Sinon, il n’y aurait pas d’action.


Et pas de contraste. Or, n’est-ce pas faire réfléchir que je veux faire ? Si ! Alors il me fallait bien montrer que des gens comme Reed existaient même dans le monde de Spaceship. Je mis, d’ailleurs, en avant que les puissants comme Reed n’aimaient pas quand ceux en-dessous d’eux se mettaient à réfléchir… Et là, j’eus, en direct, toute la considération qu’avait Reed pour tous les gens moins riches que lui. Ils les pensaient incapables de réfléchir. Comme si l’argent permettait de s’acheter des neurones. Des gens riches et incapables de réfléchir, j’en avais vu des tonnes. Le simple fait que certains aient l’esprit étroit, comme Reed, était une preuve que leur réflexion n’allait pas très loin.

-C’est l’une des remarques les plus stupides que tu as dit ce soir.

Les gens en ont les capacités… Mais pas toujours le temps. Certains sont tellement pris par leur problèmes d’argent ou de santé qu’ils n’ont pas le temps de voir que ce qui causent leur problème se trouve au-dessus.

Bref… Reed lavait, de toute façon, sa conscience en distribuant quelques billets à la charité. Une bien maigre contribution. Mais, d’après lui, ça convenait aux pauvres et ça leur convenait. J’étais certain qu’il n’avait jamais vu un pauvre de près ! Qu’est-ce qu’il en savait si ça leur convenait, hein ?!

Le magnat de BSC conclu que, quand on en sera à la période que couvre ma série, il sera mort. J’ajoutai qu’il sera, aussi, oublié mais il n’était pas de cet avis. Je ricanai.

-Je crois que tu te donnes trop d’importance.

Beaucoup trop. Dans cent ans, plus personne ne saura qui est Jimmy Reed… Surtout si toute sa descendance décide de l’oublier ! Ce qui semblait être un bonne voie !

Cette conversation était une suite de tacles et de mot qui rebondissaient contre des murs. Reed s’abaissa même à m’insulter ainsi que Brent, qui n’était même pas là pour se défendre. Alors, je fis de même ce qui fit bien rire l’espèce de sale petit enfoiré. Pour lui, Stone n’avait rien de glamour.

-Si tu te trouve glamour, alors, ouais, t’as raison, on a pas la même définition. Je ne savais pas que glamour était synonyme de banal.


Parce que Reed est banal. Même ses costards sont banals et tout droit sorti d’une autre époque…

Quant à Moriarty, il affirma ne pas l’avoir corrompu mais être simplement son ami. Mouais… Rien n’indiquait qu’il n’y avait pas une histoire d’argent derrière. Et je roulai des yeux montrant que je n’en croyais pas un mot !

Encore plus énervé que quand j’étais entré dans la salle de sport, je me commandai un whisky mais ce petit mêle tout de Reed modifia ma commande. Il croyait sans doute pouvoir profiter de ma bouteille mais je ne lui en donnai aucunement l’occasion. Loin de moi l’idée de faire partie des gens qui lui file des trucs alors qu’il a l’argent pour payer son alcoolisme tout seul comme un grand ! Ainsi, je gardais précieusement ma bouteille en main la vidant à coup de verre alors que Jorge était en train de se faire démolir sur le ring.

Rien n’allait !

Absolument rien !

Et quand Jorge finit K.O., ça attisa encore plus ma colère qui s’exprima par des gestes et des mots. Je clamai que Reed avait truqué le match mais il s’en défendit. Je grommelai à sa réflexion.

-Les deux scénarios sont râlant ! Tout est râlant ici !

Je ce que je clamai alors que Reed s’en alla chercher ses gains non sans me dire qu’on se verra à la prochaine fête.

-Ouais ! C’est ça !

C’est ce que je lançai alors que Reed s’éloigna. A la prochaine fête, je vous jure que je compte bien le pousser dans l’eau du haut du yacht de son pote, Ricci !

Vivement qu’on y soit !


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