Los Angeles, ville de débauche et de succès sans pareille. Son centre ville à la skyline qui pourrait laisser croire qu'un bout de New York traîne par là, si on omet la chaleur étouffante de cette ville on pourrait croire en Walter A. Ryan, fondateur, propriétaire et multimilliardaire lié directement à la Ryan Industries, qu'il est dans son milieu. Non, Walter est un homme de New York, il en a la mode vestimentaire. Monsieur Ryan se plait à porter un gilet de costume parfaitement noir, une chemise plus blanche que la meilleur cocaïne du studio 54. Ajoutons à cela une veste en accord avec le gilet, pantalon et chaussures également.
Mégalodon parmi les requins, Walter possédait l'une des plus prestigieuses tours de Los Angeles centre. En son sommet, le R ailé de la Ryan Industries trônait fièrement, premier avant même le dernier 747 de chez Boeing dans le ciel Californien. Ce jour n'était pas ordinaire, comme aucun chez Walter d'ailleurs, en effet, son Augusta 19 n'était pas posé sur l'héliport de la villa des hauteurs de Beverlys Hills mais bien sur le toit du building. Le patron était donc dans les locaux et comme souvent, au studio de l'étage 132.
Voilà quelques jours, le milliardaire avait fait la rencontre d'une jeune métisse du nom de Joan, la demoiselle s'était faite remarquée par le Loup pour sa voix. Bien trop jeune pour accéder aux faveurs de la couche à plusieurs millions de Ryan. Elle n'avait pas la moitié de l'âge de Walter et c'était peut-être mieux ainsi, la différence d'âge imposerait peut-être une certaine mesure d'autorité. Dans le contrat de Joan, il y avait une close d'exclusivité jusqu'à ce qu'un manager la déniche auquel cas, Walter se réservait le droit de vendre le contrat plusieurs millions. Toutes choses juridiquement honnêtes étaient saines pour lui.
Il devait être dix heures lorsque les ronds de fumées du cigare de Walter se perdirent dans l'ambiance du studio. Se levant du canapé de cuir qui léchait le mur, il souffla et pressa son ingénieur son de couper la musique et allumer le micro.
- Trésor, tu pourrais mettre plus de conviction dans tes chants? Nous ne sommes plus à Jackson Mississippi.
Petite remarque non dénué d'un certain racisme qu'on pourrait juger de limite et qui ferait catégoriser l'homme d'affaire d'extrémiste fasciste et raciste.
Depuis un petit moment je quitte un peu la rue pour me produire dans des bars. C'est plus facile pour rencontrer une personne qui va pouvoir changer ta vie. Je ne néglige pas la rue non plus, je fais souvent des petites séances au bord de la plage ou autres grands espaces.
Il y a peu alors que je me produisais dans un petit de Los Angeles, j'ai été repérée, non pas par un manager mais par un homme d'affaire. J'ai trouvé ça tout aussi bizarre que vous au début. Il m'a proposé un contrat pour booster ma carrière en attendant d'avoir un manager. J'ai bien cru que je rêvais. N'y voyant que du bon pour moi, j'acceptais son offre. Je suis persuadée qu'il sera dur en affaire autant me concernant, que pour le manager qui souhaiterait acheter mon contrat. On s'était donné rendez-vous pour une petite session d'enregistrement.
Le jour-J est arrivé. RDV 10h au building de la Ryan Industries. Tout le monde semble savoir où cela se situe dans Downtown, mais moi, je n'y ai jamais mis les pieds dans ce quartier … Je devrais sûrement y mettre plus les pieds car sur le trajet je remarque les buildings des maisons de disques. Je suis enfin arrivée à destination et je monde jusqu'au studio. Heureusement qu'il y a un ascenseur, quand on voit la hauteur de ce bâtiment …
Je signale ma présence, j'arrive dans le studio, on commence plus ou moins aussitôt après avoir échauffer ma voix. Je chantais comme a mon habitude, avec mon énergie funk, jazzy. Mr Ryan ne m'avait pas donné de directive en arrivant il y a quelques minutes. Maintenant que c'est le cas, je le regrette un peu.
- Trésor, tu pourrais mettre plus de conviction dans tes chants? Nous ne sommes plus à Jackson Mississippi.
- D'accord Mr Ryan, je vais essayer … Vous ne m'aviez pas donné d'indications sur le rendu que vous vouliez.
Il faut dire que le stresse y est aussi pour quelque chose. C'est assez rapide comme ascension et je ne suis pas suffisamment ailleurs comme Cash pour ne pas le ressentir. Je souffle intérieurement et je pense alors à mon cousin. Il m'a déjà raconté sa première session studio, même si je ne vois pas de serpents divins là, tout de suite je me concentre. Je tente d'oublier progressivement le monde qui m'entoure, me concentrant sur mes duos familiaux avec mon père, voire même avec Cash à l'occasion. Je me remet alors à chanter comme je le fais quand je suis dans mon élément, dans mon petit monde.
- There's a new me coming out And I just had to live And I want to give I'm completely positive
Je me laisse emportée sur la vague groovy qui prend possession de mon corps et de ma voix. Il veut de la conviction Mr Ryan, en voilà. Je continue de chanter, tant que je ne suis pas interrompue j'en déduis que c'est plutôt bon signe. Ma chanson tend vers la fin
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Sujet: Re: [PV Joan] Il était une Voix Sam 7 Jan - 13:31
Le milliardaire tira une nouvelle latte sur son cigare et la souffla aussitôt de manière à ce que les ronds de fumées vinrent se perdre dans l'atmosphère tendu du studio. La jeune Joan semblait tendu ce qui n'était pas étonnant et dans un sourire narquois qui vint s'étirer sur ses lippes fines, il dit.
- Tu voudrais aussi que je fasse ton travail? Chante comme si cet enregistrement était important.
C'était le cas. Il ne fallut pas non plus longtemps avant que Joan comprenne ce qu'elle devait faire et finit par laisser s'envoler sur les airs groovy qu'une Diana Ross avait écrit il y a peu de temps. Je ne dis plus rien, restant à la droite de l'ingénieur son qui lui même semblait avoir peur de quelconque invective de ma part. La musique toucha sa fin et Joan sourit, derrière la paroi de verre inquisitrice.
- C'est tout simplement parfait. Tu fais bien de puiser tes ressources dans Diana Ross, entre autre, c'est bon et les américain adore le peps qu'elle donne.
Il finit par entrer dans le studio et s'approcher de la jeune. Il tendit sa main vers elle, souriant un peu plus. Elle ne sembla pas comprendre de suite et bientôt elle se serait jetée sur moi si elle l'avait pu. Et elle l'aurait pu, dans un sens elle était maîtresse de ses gestes, Walter lui en revanche, était tout à fait en droit de la rejeter, doucement, ou non.
- Je pense qu'on va faire devenir la prochaine tête d'affiche du prochain Billboard 100.
Il lui sourit, finissant de serrer sa main et, reprenant son cigare en bouche, il étira les yeux de sorte que ses sourcils prirent de l'altitude sur son front ridé. lachant un rire aussi léger que sa considération pour les rockstars, le Loup s'éloigna de la jeune femme pour reprendre sa place -et son bourbon- sur le canapé de cuir. Mais avant ça il ajouta une consigne dans un nuage de fumée de cigare.
- On va essayer un titre de ta propre composition, tu en as? Sinon, on prendra un classique groovy ça devrait le faire.
Monsieur Ryan m'avait demandé de chanter différemment, avec conviction. Je n'en avait sûrement pas eu assez. Le stress est très présent en même temps. Je n'ai aucune expérience en la matière et ma seule référence reste Cash, qui ne se souvient pas forcément de tout, ce n'est pas très étonnant. J'ai tenté de me défendre mais ça n'avait pas l'air suffisant.
- Tu voudrais aussi que je fasse ton travail? Chante comme si cet enregistrement était important.
- Entendu Monsieur Ryan.
C'est alors que j'emploie en quelques sortes la méthode Cash. A savoir, être dans son monde, dans sa bulle. J'oublie ce qui m'entoure. Je suis emportée par le groove. Je me sens beaucoup mieux, pour la bonne raison que je m'imagine être chez moi, avec ma famille. La scène n'est pas encore tout à fait ma maison, il faut que je l'apprivoise. Je chante une chanson de Diana Ross, une de mes idoles, c'est une inspiration depuis ses débuts. J'arrive à la fin et j'attends l'avis de l'homme d'affaire.
- C'est tout simplement parfait. Tu fais bien de puiser tes ressources dans Diana Ross, entre autre, c'est bon et les américain adore le peps qu'elle donne.
Je souris, un compliment ! Jusque là je n'avais eu de compliments que dans la rue et un peu dans les bars, cela venait du public mais rien de plus « professionnel » j'ai envie de dire. Je ne saute pas au plafond mais j'en ai l'extrême envie. Il arrive dans le studio en me tendant sa main. Je ne comprends pas de suite la raison d'une poignée de main, j'ai encore un peu d'euphorie en moi. Je lui tend alors la mienne et on se serre la main.
- Je pense qu'on va faire devenir la prochaine tête d'affiche du prochain Billboard 100.
- Ce serait vraiment génial ! Le but n'est pas de rester à chanter dans la rue et les petits bars.
Il faut un peu d'ambition dans ce métier, sinon on reste tout en bas. D'autant plus quand il s'agit d'un rêve. J'ai vraiment envie de chanter, je travaillerai autant qu'il le faudra pour y parvenir. Monsieur Ryan s'éloigne un peu lachant une dernière consigne.
- On va essayer un titre de ta propre composition, tu en as? Sinon, on prendra un classique groovy ça devrait le faire.
- Oui bien entendu.
J'esquisse un petit sourire et me concentre. J'attends le signal et je commence. Je sais laquelle je vais chanter, je l'ai écrite il y a quelques mois et depuis j'améliore la rythmique avec mon père ou autre membre de la famille.
- Say my name you know who I am I'm too hot (hot damn) […] 'Cause uptown funk gon' give it to you
Comme pour ma démo précédente, je suis en plein dedans. Je dans, je chante mais pas seulement, je joue aussi. Je tente pour le mieux de restituer ce que je ressens en la chantant. De la joie, de la bonne humeur, une fierté d'être ce que l'on est aussi.
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Sujet: Re: [PV Joan] Il était une Voix
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[PV Joan] Il était une Voix
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