Les vacances d'été n'étaient pas encore terminées, mais déjà, les écoles de Los Angeles ouvraient leurs portes afin que parents et éventuels futurs élèves puissent voir de quoi il en retournait et ce qu'elles proposaient. Je n'étais pas le père d'Olivia, c'était une des premières choses que j'avais d'ailleurs du lui dire, mais j'allais un peu devoir faire comme si c'était le cas, aujourd'hui...

Pour l'occasion, après avoir avalé deux tasses de café pour seul petit déjeuné, j'avais quand même troqué mon costume-cravate de manager pour revêtir une tenue plus décontractée, de même que ma coiffure était peut-être un peu moins vieux-jeu que quand j'allais au bureau ou recruter des talents dans les clubs de L.A. Mais cet habillement, c'était une sorte de code, aussi lisible que l'uniforme d'un militaire ou d'un policier : quand j'entrais dans un club, on savait exactement ce que j'étais.

Mais aujourd'hui, je n'étais pas sûr de n'être qu'un manager... Alors j'avais laissé mon déguisement à la maison, et j'avais rajeuni du même coup de 10 ans.

Je pris ma voiture, une Chevrolet Citation grise qui avait déjà deux ans et qui ne payait pas de mine lorsqu'elle était garée chez BSC à côté de la Pontiac Firebird Trans Am de Daniele... Mais bon... Je n'étais pas Daniele et j'avais pas non plus le même compte en banque, du coup, loin de là, quoi qu'ait pu en penser Olivia lors de nos première rencontres...

De Downtown, je pris la direction de Beverly Hills où vivaient les Winter Wolves. Je ne savais pas comment ces gosses avaient réussi à se payer une baraque dans ce quartier, sûrement une astuce à la Ricci. Toujours était-il que j'avais dit à Olivia Cortez d'être prête à 09:00 pile pour aller visiter l'école. On devrait encore passer prendre Natacha chez elle ensuite avant de partir pour Fairfax.

A 08:58, je me garais tranquillement devant la maison des Winter Wolves et à 09:00, je donnai deux coups de klaxons. Tant pis si je réveillais tout le groupe de Ricci, 09:00, c'est 09:00. Elle allait pas faire sa Natacha, d'autant que j'allais en avoir deux à tenir aujourd'hui.

Les yeux rivés sur la porte, assis dans la voiture, la main posée sur mon volant, j'attendais de voir la tignasse blonde de la jeune fille sortir de la maison. Il y en avait qui disait que Jimmy Reed était un paresseux adepte de la grasse matinée et de siestes en tout genre... Ceux qui le disait affirmaient tenir cette information de la secrétaire de Reed elle-même.

Et bien aujourd'hui, si ces gènes-là étaient passés aussi, il n'y aurait pas de grasse matinée pour Olivia Cortez.

@ Billy Lighter

Je voudrais bien avoir le mec qui a inventé les réveils matin devant moi ce matin. Je lui ferais bouffer le miens par les narines ! Je n’ai même pas le luxe d’appuyer sur le snooze, car il est déjà 8h15 et Jack à dit qu’il serait chez moi à 9h00 tapante.

Je grogne, je jure, je tourne en rond dans ma chambre. Peut-être qu’ainsi j’arriverai à me mettre les yeux en face des trous.  J’ouvre la porte de ma chambre et je croise Dean qui entre dans la sienne. Il va au lit lui, je l’ai entendu rentrer y’a un quart d’heure de ça !

La salle de bain est libre et dans un piteux état de par mes bons soins.  J’ai une pile de vêtements en attente d’être lavée – j’ai pas encore eu le temps  de la mettre dedans – et tout on nécessaire pour les cheveux étalé un peu partout sur la vanité. Mon séchoir, mes brosses, des pinces à cheveux.

Je tourne le robinet, pas le temps d’attendre que ça réchauffe, je passe sous la douche ultra froide et je me savonne de la tête aux pieds.

J’en ressors presque aussi vite que j’y suis entrée et une fois enroulée dans un drap de bain, je me penche la tête vers l’avant et j’attrape mon séchoir à tâtons. Me faire sécher les cheveux la tête vers le bas leur donnera du volume et je n’aurai pas besoin de tenter une coiffure acceptable pour une visite officiel de l’école.

- J’te hais Jack Perry !

J’ai vraiment pas envie d’y aller à l’école ! Mais bon, c’est un deal convenable et j’ai conscience que c’est un moindre sacrifice pour arriver à mon but principale. Je retourne dans ma chambre, l’heure tourne. 8h45 et je ne suis pas habillée. Par chance, petite futée que je suis, j’ai sortis la veille une jupe en jeans dont  le bord « s’effiloche » et un t-shirt  noir que j’ai piqué à Dom. Il est trop petit pour lui de toute façon et de porter un truc qui lui appartient me donnera l’impression qu’il m’accompagne.

Il me manque c’est dernier temps mon presque frère. Nous nous croisons pratiquement qu’entre deux portes tant lui comme moi sommes occupé. Mais  ce soir je reste à la maison, sagement, il m’a promis que nous irions nous louer des vidéos et que nous ferions une soirée cinéma. C’est qui la plus chanceuse ?  C’est bibi !

J’entends des pneus qui roulent sur le gravier de l’allée. Merde ! Pas déjà ! Mais j’ai rien avalé encore !  Je cours à la cuisine et j’attrape  une tranche de pain que je tartine de confiture de fraises,  je la coince entre mes lèvres, d’une main je prends mes godasses et de l’autre, mon sac et je sors de la maison en me dirigeant vers la voiture de Monsieur Ponctualité

J’hésite une seconde, voir quelques secondes à m’assoir devant. Je sais qu’on doit aussi prendre sa sœur et je trouve plus normal qu’elle prenne place devant avec son frère. Je m’installe donc à l’arrière, malgré que pour une partie du trajet, Jack semblera faire office de chauffeur.

C’est uniquement par respect envers sa sœur que je ne connais pas encore – mais qu’il me tarde de rencontrer- que j’ai  fait ça.

- Bon matin Jack !, dis-je en mâchouillant ma tartine, j’adore ton look décontract, ça te va vraiment mieux que la cravate t’sais !

@ Billy Lighter

"Bien dormis ma belle?" furent les premiers mots que Natacha endendit ce matin même. Elle ouvrit un oeil, puis l'autre et essaya de se remettre en tête la soirée d'hier. Elle avait été à une soirée de lancement d'un produit et elle avait beaucoup bu. Elle regarda l'homme à ses côtés en essayant de remettre un visage sur son nom. Teddy qu'il s'appelait, enfin, elle croyait. Elle se redressa, poitrine nu et s'étira un peu. "On est quel jour?" "Lundi et il est 7h30" "Quoi!? Merde! Mon frère va arrivé! Tu dois partir!"

Ca avait été un merde pas possible pour réussir à faire partir l'homme -qui s'apellait en réalité Nathanael- elle s'était dépêché de se laver et de se préparé pour être à l'heure quand Jack arriverait avec Olivia. C'était la première fois qu'elle allait rencontré l'adolescente et elle devait paraître sympas mais pas trop enfin, elle voulait être la tata cool...

En se regardant dans le mirroir, elle constata que même après une bonne douche chaude, sa tête traduisait de la soirée qu'elle avait passé la veille. Pour limiter les dégâts, elle prit une paire de lunette de soleil et les mit sur son nez pour cacher ses yeux rougis. A peine les avait elle mise qu'un klaxon retentissa à l'entrée de chez elle. Elle prit son sac et sortit à vive allure, en talons.

"Salut la compagn...La vache Jack mais elle est où ta cravate?!" avait-elle dit d'un air moqueur en s'asseyant sur le siège avant, côté passager."Ca va Tu survie sans elle?'' avait-elle rajouter concernant la cravate manquante tout en l' embrassant sur la joue Puis, elle se retrouna pour regarder Oliva. "J'm'appelle Natacha, j'suis contente de te rencontrer enfin! Mon frère m'a beaucoup parler de toi !"

@ Billy Lighter

La jeune fille avait fini par sortir de la maison. Il était déjà 09:05. Une vraie petite femme. Ou une vraie petite star, je sais pas... Les deux maîtrisent l'art de se faire attendre. Mais bon... au moins, je n'avais pas du rentrer pour aller la tirer de son lit par la peau du cou. Arrivée à hauteur de la voiture, elle avait comme hésité une seconde, regardant l'avant puis l'arrière de la voiture. Je souris en coin, attendant de voir quelle place elle allait choisir. Je fus satisfait qu'elle finisse par ouvrir la portière arrière... Bien que... Quand elle s'installa d'un mouvement naturellement souple en me souriant, j'eus l'impression qu'il ne me manquait plus que la casquette et les vitres fumées à l'arrière pour passer pour le chauffeur d'un VIP...

Elle mangeait sa tartine à l'arrière, et évidemment, comme je l'avais prévu, elle fit une remarque sur ma tenue. Je me retournai brièvement pour lui sourire.

-Bonjour, Olivia, et merci pour le compliment. Ça va, bien installée ? Je ne gêne pas trop ton petit dej' ?

Puis, me retournant pour redémarrer le moteur en tournant la clé :

-Si je retrouve une seule miette sur la banquette arrière, ça va barder.

Puis, je pris la direction de chez Natacha tout en parlant à Olivia de Fairfax High School, des possibilités que cette école offrait et de la longue liste de personnalités qui étaient passées par cet établissement, omettant que certains inscrits tels que Cash Izbel avaient passé plus de temps dehors que dedans, en réalité...

Il nous fallut 20 minutes, parce que même si c'était les vacances, on était à cette putain d'heure de pointe, pour arriver devant chez Natacha. Comme je l'avais fait devant chez Olivia et les Winter Wolves, je klaxonnai deux coups. Natacha saurait automatiquement que c'était moi. Instantanément et à mon propre grand étonnement, ma petite sœur sortit directement de chez elle. Waw ! Les miracles existent. Lunettes de soleil larges et talons, Natacha avait l'allure de la femme active qu'elle était, d'autant plus qu'elle se dirigeait vers nous d'un pas décidé.

Et dès qu'elle ouvrit la portière, ma fête commença et je laissai ma tête aller en arrière contre l'appuie-tête de mon siège en soupirant, mais souriant quand même à moitié.

-Et voilà, ça commence... Olivia Cortez, Natacha Perry... Ouais, je survis, je me sens juste tout nu...

Je n'étais plus si sûr que c'était une idée de génie, cette rencontre, finalement. Je sentais déjà que j'allais en prendre pour mon grade toute la journée. Mais j'avais quand même besoin d'une femme dans l'histoire, pour m'aider avec Olivia. Et à défaut d'avoir une petite amie à moi, je n'avais que ma sœur à qui je pouvais faire confiance pour ce « job ».

Natacha se présenta ensuite elle-même à ma petite protégée qui était aussi, accessoirement, la fille de mon patron. L'erreur n'était pas permise.

Tout en conduisant, puisque j'avais redémarré, j'ajoutai à l'attention d'Olivia:

-Natacha fait aussi partie du monde culturel de L.A., elle est doubleuse pour les dessins animés. Tu reconnais peut-être sa voix si tu as regardé des dessins animés depuis que tu es arrivée à Los Angeles.

Parce que je me doutais un peu qu'au Mexique, tous les dessins animés qu'elle avait pu regarder devaient être traduits en espagnol dont on pouvait entendre les inflexions dans la façon de parler d'Olivia, surtout quand elle s'emballait. Ce qui m'amena à une question.

-D'ailleurs, Olivia, c'est à l'école que tu as appris l'anglais, ou c'est ta mère qui t'as appris?

Je savais que sa mère parlait aussi bien anglais qu'espagnol puisqu'à la base, elle était de l'Eastside...  

La route jusqu'à l'école n'était plus très longue. Là-bas, j'avais pris rendez-vous avec l'une des professeur qui nous ferait visiter les lieux, en espérant que ça plaira à Olivia...

A un moment donné, quand Natacha se retourna vers moi, j'attrapai ses lunettes de soleil et je souris en coin.

-Tu as eu une dure nuit, petite sœur ?

Juste retour des choses pour l'histoire de la cravate.

@ Billy Lighter

Jack  est très à cheval sur les horaires, ça j’ai bien capté ! Alors il devrait être content que j’ai apporté mon p’tit dej avec moi plutôt que de prendre le temps de le déguster, bien assise dans ma cuisine, entrain de feuilleter le journal.

- Si je trouve une seule miette sur la banquette arrière, ça va barder.

- Woop !  J’ai failli l’échapper, fait gaffe en reculant…  Oula ! La confiture me coule sur le doigt… je blague ! Je blague !!

Je rigole tout en mordant à belles dents dans ma tartine alors que Jack  recule de mon allée pour  se diriger vers chez sa sœur. Ce n’est pas tellement loin, seulement,  avec tous les gens qui envahissent les routes, le trajet s’allonge sur vingt bonnes minutes. À pieds, j’crois que je l’aurais fait en moins de dix mais  je garde ma remarque pour moi.  J’ai au moins pu terminer mon p’tit dej en toute tranquillité !

Jack fait l’éloge de l’école et des services qu’elle pouvait m’offrir.  J’ai quand même fait mes devoirs en lisant le feuillet qu’il m’avait remis  sur  Fairfax High  School. Ça n’a rien avoir, mais alors là, absolument rien avec mon ancien lycée.  Ce qui est un très bon point.

J’ai hâte de pouvoir constater tout ça de par moi-même.

Natasha ne se laissa pas désirer en nous rejoignant dès que Jack presse le klaxon, deux fois plutôt qu’une.  J’découvre une magnifique jeune femme à l’allure distinguée sans pour autant  sembler hautaine. Son visage est doux, on dirait une poupée de porcelaine.  

Elle ouvre la portière passager avant et s’engouffre  avec nous et Jack y va des présentations d’usage même si c’est plus qu’évident qu’il s’agit de sa sœur et – probablement – elle-même connait mon identité.  J’lui fais « salut » d’un geste de la main, sourire aux lèvres.

- J’suis également heureuse de te rencontrer !

Et ça sonne même pas faux ! Cependant, je ne lui dit pas que Jack n’a pas été très volubile à son sujet.  Par manque de temps ou parce que l’occasion ne s’est pas présentée.

- Natacha fait aussi partie du monde culturel de L.A., elle est doubleuse pour les dessins animés. Tu reconnais peut-être sa voix si tu as regardé des dessins animés depuis que tu es arrivée à Los Angeles.

- Je… non je n’en ai pas vraiment regardé. Mais faudra que je remédie à la situation donc !

J’me sens un peu moche de ne pouvoir dire «  ah ouais, j’t’ai entendu dans tel ou tel dessins animés ». Mais je ne suis pas fan de télé et je la regarde rarement.

- D’ailleurs, Olivia, c’est à l’école que tu as appris l’anglais, ou c’est ta mère qui t’as appris ?

- Tant  as mis du temps quand même pour me questionner. Dom l’a demandé au bout d’une heure j’crois ! La famille de ma mère a immigré aux States quand elle était jeune. Donc toute sa vie, elle a parlé anglais. Puis quand mon grand-père a trouvé un meilleur emploi dans son pays natal, lui et ma grand-mère sont retournés vivre au Mexique. Mamita a continué un temps ses études ici mais faute d’argent, elle est retournée chez ses parents. À la maison,  nous parlons anglais, sauf avec son mari qui lui ne le parle pas tellement. Et comme Tijuana est sur la limite des deux pays, l’anglais y est couramment employé.  Dans les restaurants ou stations services par exemple.

Je dis tout ça en fixant le reflet de Jack dans son rétroviseur.  J’aime pas tant parler de ma vie là-bas.  Y’a plusieurs passages dont j’aimerais même effacer.  J’essais quand même de ne pas ternir ma journée par de mauvais souvenirs. Puis en même temps, j'peux pas lui dire que j'ai tout fait pour posséder la maîtrise de mon anglais à la perfection dans le seul but de repousser le plus possible toute affiliation à mes origines Mexicaines...

En fait, la taquinerie de Jack envers Natasha m’amuse. Finalement, cette sortie est plus que bénéfique. Elle me montre Jack sous un autre angle et c’est celui dont j’aimerais le plus me rapprocher, plutôt que celui autoritaire dû à sa fonction de manager. Est-ce que l’un empêchera l’autre ?

- On dirait une sortie en famille, du genre moi  avec « papa et maman »… J’ai le droit de t’appeler papa là-bas ?

@ Billy Lighter

Olivia était encore plus jolie que ce que Natacha avait imaginer. Ses cheveux blond et ses yeux bleu ressortait et faisait d'elle une magnifique jeune femme. Jack allait avoir encore plus de fil à retordre au sujet des garçons. Natacha avait sourit à cette idée alors qu'elle s'était retournée pour se présenter à elle. Jack avait renchérit sur son métier alors qu'elle levait les yeux au ciel. "Jack, Olivia n'est pas la pour regarder la télé mais pour la musique, je doute que je sois d'une très grande inspiration à la télé!" avait-elle dit amusée.

Olivia, comme elle l'avait bien pensée, n'avait pas pu regarder les dessins animés et Natacha avait hausser les épaules en lui faisant un clin d'oeil, qu'importe, elle n'était pas du genre à en vouloir à quelqu'un pour ne pas avoir rearder la télé, elle n'était vraiment pas de ce genre là. En plus, Olivia avait l'air très déçu d'avoir rater ça.

Elle s'était tournée alors que la voiture avait démarrée, puis avait écouter Jack posé des questions qui seraient venu directement dans la tête de sa soeur. Olivia avait répondu qu'elle avait toujours parler anglais.

La route n'était pas longue mais il règnait dans la voiture une atmosphère que Natacha aurait voulu garder encore un bon moment, c'était comme une petite famille avec connaissance et amusement. Elle avait cependant eu la mauvaise idée de se retournée vers Jack et celui-ci avait prit ses lunettes. Dévoilant alors des yeux rougit mais petits. Elle lui tira la langue. "C'est sûr qu'on n'a pas tous eu la même soirée ennuyante que toi."

Puis Olivia avait dit à voix haute ce qu'avait pensé la jeune femme tout bas. Elle avait regarder son frère d'un air amusée pour voir la tête qu'il ferait. "Je meurs d'envie de voir sa tête si tu fais ça Olivia! Juste pour que je puisse me moquer de lui, moi je te l'accorde!"

@ Billy Lighter

Une fois Olivia dans la voiture, je l'avais prévenue que si elle me foutait la merde sur la banquette arrière avec sa tartine, elle allait en baver. Mais en à peine quelques secondes, j'avais bien compris que, pour la journée, c'était moi qui allait en baver. Pourtant, bizarrement, dans ses premières remarques, elle ne me fit pas penser à Jimmy Reed (Jimmy Reed n'avait jamais été mauvais, mesquin ou quoi que ce soit avec moi, d'ailleurs, il avait toujours été très poli, plus que correct et encourageant et je ne le connaissais pas plus que ça, si ce n'était de réputation). Non. Elle me fit penser à Natacha, à se foutre de ma gueule tout en se donnant l'air de rien...

Et ça la faisait marrer alors que moi, je redémarrai sans autre commentaire qu'un :

-Ça va être une dure journée...

Parce que si Olivia et Natacha devenaient complices, j'allais devenir leur souffre-douleur favori. Je les voyais déjà venir.

Et pourtant, je n'en étais qu'aux spéculations alors qu'est-ce que ce serait quand j'allais voir les choses en pratique ?

Le suspens dura un peu à cause du trafic, mais bientôt, Natacha fit partie de notre petite bande d'usagers de la route. Je la présentai comme il se devait à ma petite protégée après avoir répondu aux premières provocations vestimentaires de ma petite sœur...

Mais Olivia disait ne pas encore avoir eu l'occasion de regarder beaucoup la télé. Il fallait dire que de ce que j'en savais, la jeune fille passait le plus clair de son temps à jouer de la musique dans la rue et pas à lambiner devant la télé. Je souris en coin, c'était pas plus mal, quelque part. Et Natacha de me signaler que, hey ! Ho !, Olivia n'était pas là pour regarder la télé mais pour la musique. Et ça puait la coalition à plein nez, tout ça... Nat essayait de se mettre Olivia dans la poche.

Je haussai les épaules.

-Bah quoi ? L'un n'empêche pas l'autre...

A moi de contre-attaquer en enchaînant sur un ton rieur quand Natacha affirma ne pas être une grande inspiration à la télé.

-Pas qu'à la télé...

Puis, me tournant brièvement vers Olivia pour appuyer la chose avant de regarder à nouveau la route.

-Natacha n'est pas un exemple!

C'était tout à fait contradictoire avec sa présence ici... Bien que ce n'était pas vraiment faux non plus : ce que je voulais de Natacha, c'était surtout un appui pour toutes questions qui tourneraient autour de la féminité ou autres choses embarrassantes pour moi. Pas que ma petite sœur devienne le modèle à suivre. Pitié, non !

A la suite de quoi, une question m'était venue à l'esprit, une question que je ne m'étais pas encore posée jusque-là pour la simple et bonne raison qu'en plus de ne pas ressembler à une latina, Olivia n'avait qu'un très léger accent espagnol dans son anglais parfaitement maîtrisé. Sauf quand elle s'énervait ou prenait peur comme quand elle m'avait fait le coup de ses premières règles dans mon bureau. Du coup, j'avais tendance à aller jusqu'à oublier que la gamine était Mexicaine.

La jeune femme me répondit non seulement très docilement (malgré son entrée en matière concernant le temps que j'avais mis à lui poser la question), mais de façon complète. J'eus droit à quelques raisons qui faisaient que son anglais était si bon : sa propre mère avait parlé anglais toute sa vie, elles le parlaient donc à la maison et elle venait, en plus, d'une région frontalière. Ça suffisait amplement à mon bonheur comme réponse et me permettait en même temps d'en savoir un peu plus sur ce qu'avait été la vie de la jeune femme jusque-là, même si ce n'était vraiment pas grand chose. J'avais au moins dans les grandes lignes le parcours qui avait mené sa mère du Mexique à l'Eastside et inversement.

Quand au manque d'argent évoqué par Olivia et qui avait fait que sa mère était revenue auprès de sa famille au Mexique, il semblait que les choses se soient arrangées entre temps. On ne pouvait pas dire que la famille de Olivia était riche, sa mère et son beau-père devaient travailler pour faire vivre leur famille, mais ils étaient loin d'être dans la misère, preuve en était avec les versements que Mamita allait faire à Olivia chaque mois.

J'avais hoché la tête, satisfait.

-Être bilingue est un atout, quoi que tu fasses.

Et quand Natacha avait eu le malheur de se tourner vers moi, j'avais bougé ses lunettes de soleil pour découvrir les yeux rougis qu'elle essayait de cacher. Mais je n'avais pas envie de faire vieux-jeu, comme si j'avais autant envie de plaire à Olivia qu'elle-même devait avoir envie de s'attirer ma sympathie. Alors, je pris ça à la rigolade et, reportant mon attention sur la route, Natacha rétorqua que tout le monde n'avait pas eu une soirée aussi ennuyeuse que la mienne.

-Tu rigoles ? J'ai passé une excellente soirée!

… A somnoler devant The Last Picture Show parce que le travail que j'avais du fournir pour en arriver là où nous étions maintenant avait été épuisant. Le film était fini depuis longtemps quand j'avais émergé suffisamment pour me traîner jusque dans mon lit...

Tout ça semblait amuser beaucoup Olivia à l'arrière. Et elle demanda si elle pouvait m'appeler « papa », je n'eus pas l'air fâché du tout, mais plutôt surpris et effrayé. Parce que c'était ce que j'étais, surpris et effrayé...

-Non ! Hors de question!

Mais dans le même temps, Natacha avait rigolé et dit exactement le contraire de ce que je venais de dire ! Et dans un de mes livres, on conseillait justement aux parents de se soutenir l'un l'autre face à leurs adolescents et ce en ne se contredisant pas l'un l'autre ! Bon, on n'était pas les parents d'Olivia, mais si c'était la perception de l'adolescente, ça revenait au même !

Je regardai Natacha, un index tendu vers elle.

-J'ai dit non!

Mais je me demandais si c'était vraiment la peine de me fatiguer...

Fairfax High School apparut finalement dans notre champ de vision et je garai ma voiture dans l'immense parking.

-On va plutôt passer aux choses sérieuses.

Et une fois la voiture garée, j'étais directement sorti et avait été ouvrir la porte à Olivia. Pas par galanterie, mais pour l'activer... Les ados peuvent être parfois un peu mous et ce juste au moment où on a pas envie qu'ils le soient, c'était ce qui était marqué dans un de mes livres. En bref, ils sont contrariants.

-Allez, du nerf...

En plus, Natacha était aussi à moitié un zombie vu qu’apparemment, elle avait fait la fête la veille. J'étais donc le seul dans la bande à être en possession de tous mes neurones.

On traversa le parking et nous entrâmes dans le grand hall de l'établissement où une femme d'âge mûr, entre 45 et 50 ans et qui avait du être magnifique dans sa jeunesse et s'entretenait toujours pas mal vint à notre rencontre. J'avais tout prévu, planifié à la seconde près. Autour de nous, il y a par-ci par-là des parents avec leurs enfants de l'âge d'Olivia ou plus jeunes, qui sont en grandes discussions avec des éducateurs ou autres membres du staff de l'établissement.

La dame me tendit la main et je me sentis dévoré des yeux comme ça arrivait parfois par la dame.

-Bonjour, vous devez être Jack Perry ! Je suis Elizabeth Hunt, le proviseur de l'établissement. C'est à moi de vous convaincre que notre établissement sera le meilleur pour votre fille.

J'étais déjà rouge pivoine, prêt à répliquer, mais la situation empira. Elle tendit ensuite la main à Nat.

-Madame Perry, ravie de vous rencontrer.

Je voulais mettre les choses au clair, mais l'enthousiasme d'Elizabeth Hunt la faisait agir vite et avec des gestes précis. Ce fut le tour d'Olivia d'avoir le droit à une poignée de main.

-Et comment se nomme cette magnifique jeune fille qui ressemble tant à son père.

Rouge comme un homard maintenant, je n'arrivai qu'à ricaner bêtement alors que j'avais envie de répliquer: « Ah ! Vous connaissez Jimmy Reed ! »... Mais j'avais bien compris que ce n'était pas à lui qu'elle pensait, mais à moi...

J'arrivai finalement à aligner un incertain :

-Heu... C'est plus compliqué que ça...

Et d'un regard, j'appelais ma sœur à l'aide...

La morale de l'histoire ? Une femme, c'est pas évident. Deux femmes, c'est la galère. Trois femmes, c'est l'enfer !

@ Billy Lighter

La tête de Jack en dit long sur son état d’esprit quand Natasha le taquine sur ses vêtements.  Le pauvre n’est pas au bout de ses peines puisque la journée ne fait que commencer.  La complicité féminine est une notion  probablement aussi développé chez moi que chez la sœur de Jack.

Ce dernier me questionne maintenant sur la maîtrise de mon anglais après qu’ils aient débattus sur mon temps devant la télévision. Je n’aime pas spécialement les âneries qu’ont débitent en vrac  là dedans.  Je préfère nettement passer mes journées à écouter ou composer de la musique. Avec un peu de chance – et le pognon que je me ferai bientôt – je pourrai m’acheter ce nouveau truc qui permet d’écouter de la musique partout ou l’on va. Un… walkman ou un truc dans le genre j’sais plus.

- être bilingue est un atout, quoi que tu fasses.

- Tu parles combien de langue, au fait, Jack ?

Ma question ne se voulait pas méchante. Je me demandais seule ment si mon agent maîtrisait plus d’une langue. Sûrement que oui, pour les affaires. Pour conclure des contrats à travers le monde, il doit forcément être habile de la langue.
- Quelle genre de soirée ?

J’avoue je suis vraiment trop curieuse ! Mais comme j’ai aussi quelques étranges soirées à mon actif, j’ai l’impression que je peux échanger sur le sujet. Je ferme les yeux un moment pendant que Jack et Natascha  se lancent la balle et j’ai l’image de Stone qui s’impose dans ma tête.  

Je frissonne… J’vais exorciser ça dès que je peux remettre la main sur mon journal intime.

- J’ai le droit de t’appeler papa là-bas ?

- Non ! Hors de question !


- Je meurs d’envie de voir sa tête si tu fais ça Olivia ! Juste pour que je puisse me moque de lui, moi de te l’accorde !

- J’ai dit non !

- Oh mais Jack, c’est la démocratie, et nous sommes deux oui contre un non donc tu n’as pas le choix.

Je rigole vraiment trop à l’arrière alors que je sens que Jack est sur le point de craquer.  Et qui plus est, j’ai la pleine bénédiction de Natascha, qu’est-ce que je peux demander de mieux ?

Jack ralentit pour prendre le tournant qui mène au stationnement de ma possible future école puis se gare au milieu de dizaine d’autres voitures. J’ai à peine le temps de remonter la ganse de mon sac sur mon épaule que déjà Jack est sortit de la voiture et m’ouvre la portière.

- Allez, du nerf…

- Oui papa… !, que je lui réponds sur un ton  légèrement irrité.

Je sors de la voiture et je suis Jack et Natascha au travers sur parking jusqu’au hall d’entrée de l’école, posant mes yeux sur tout ce que je vois. C’est aussi beau que ce que le prospectus promettait.  

Une dame âgée  accueillait les visiteurs, d’autres parents fiers de leur rejetons et qui aspiraient à leur offrir une éducation plus que parfaite.  La Dame se tourna vers nous et immédiatement, tendit la main à Jack en se présentant.

Je retiens avec difficulté  mon rire quand Madame Hunt sous entendant que je suis la fille de Jack et par le fait même, Natascha ma mère.

- Et comment se nomme cette magnifique jeune fille qui ressemble tant à son père ?

- Je m’appel Olivia, heureuse de faire votre connaissance.  Et vous avez l’œil, tout le monde dit que je ressemble à mon père, pas vrai maman ? , dis-je en me tournant vers Natascha.

Ouais car forcément, cette petite blague se tourne contre eux deux. Et pour joindre les gestes à la parole, je glisse chacune de mes mains dans celles de Jack et de Natascha. Quel joli portrait de famille nous formons.

- C’est un plaisir de vous rencontrer, les Perry.  Si vous voulez bien me suivre nous allons commencer la visite et je répondrai à vos questions en cours de route.

@ Billy Lighter

Natacha était entrée dans la voiture avec la ferme intention de se mettre dans la poche Olivia, elle voulait que sa "nièce" l'aime bien, quitte à s'allier avec elle contre Jack -de toute façon, c'était son jeu préféré de faire chier son frère-. Elle avait d'ailleurs fait en sorte de montrer à Olivia qu'elle s'interessait à elle -et c'était le cas d'ailleurs!- et elle s'amusait à jouer la modeste ce qui lui retomba dessus quand son frère avait clairement annoncer qu'elle n'était pas un exemple. "Tout le monde est un exemple! Je suis simplement un exemple pour ce qui concerne l'imprévisible!" Elle avait regarder Olivia en souriant, tournée vers elle. "Jack, c'est l'exemple pour ce qui concerne l'ennuis et les soirées à regarder la télé dans son vieux fauteuil, la cravate desserrée mais toujours présente autour du cou."


La jeune fille avait ensuite demandé à Natacha quelle genre de soirée elle faisait et la jeune femme eu du mal à répondre. Elle ne voulait pas se faire engueuler par son frère pour avoir donner le mauvais exemple à Olivia. "Des soirées "normales" tu sais, entre amis, on boit, une rigole..." Et on finit le lendemain matin avec la gueule de bois et dans le lit d'un inconnu en se demandant si c'est un bon coup ou pas...Mais Natacha s'abstena de lui dire ça.

Natacha écoutait attentivement Olivia sur le sujet des langues, elle même parlait plusieurs langues dont le français -merci les 4 ans passées là-bas- elle avait sourit à Jack quand il avait qualifié d'atout le fait d'être bilangue. "Oui, c'est super sympa, surtout quand tu veux parler de Jack et qu'il est là. Il ne comprend pas toutes les langues qu'on peut parler...Quoi que, fait attention, je crois que l'espagnol est dans son vocabulaire. Moi, des fois, je lui parle français et ça l'énerve au plus haut point!"

Olivia était très taquine, Natacha l'avait bien comprit quand elle avait demander à son frère si elle pouvait l'appeller Papa. Ca aurait été une petite fille de cinq ans, Natacha aurait trouver ça mignon mais étant une ado' elle avait clairement comprit qu'elle se foutait de sa gueule et au lieu de protéger le grand frère, Natacha avait décidé de l'embêter aussi. Il fallait bien qu'elle se mette dans la poche Olivia, non?

En tous cas, l'histoire du "papa" avait marché du tonnerre, si bien que Jack avait pointé son doigt et quand il faisait ça, il tentait d'être très sérieux ce qui faisait toujours rire la jeune femme. Alors qu'elle se moquait gentiment de lui, ils arrivèrent à l'école. Natacha sortit de la voiture, toujours les lunettes de soleil sur le nez pour ne pas faire mauvaise impression -même si en sois, avoir des lunettes sur le nez en parlant à quelqu'un, ce n'est pas terrible-.

Ils avaient commencés à marché dans le lycée quand une dame se présenta à eux, la situation devint assez cocasse quand la proviseur tendit la main à Natacha, celle-ci, en souriant, lui serra. "Enchanté madame!" avait-elle dit joyeusement. "Et nous sommes certains que cet établissement est le meilleur pour elle!" Si Jack voulait l'approbation de sa soeur, c'était rater, elle se mettait dans le jeu de la mère regardant Olivia. "C'est vrai que ma fille n'a pas beaucoup de moi, je dois bien avouer qu'elle est toute belle comme son papa."

Natacha avait alors la main d'Olivia dans la sienne et alors que la proviseur se mettait en route, les "Perry" étaient à l'arrière, Natacha se retenant de rire et gardant en main celle d'Olivia. "Moi j'ai une question que je vais poser car mon mari a trop honte de le faire...Vos classes, elles sont mixtes? Car il a peur qu'elle soit tenter par un garçon et, vous comprendez bien madame, que nous sommes contre les frivolités avant le mariage."

@ Billy Lighter

Natacha n'était pas un exemple et je m'étais empressé de mettre les points sur les « i » à ce sujet afin qu'Olivia comprenne bien que ma petite sœur n'était pas là en tant que tel. Mais simplement par soutien féminin. Ouais. Pour une erreur stratégique, Jack, c'est une erreur stratégique monumentale ! Parce que le soutien féminin, apparemment, c'est un réflexe instinctif, pas un truc qui se construit.

C'était la première leçon d'aujourd'hui, et je l'apprenais à la dure. D'autant que Natacha avait pour avantage toute une cargaison de munitions du simple fait qu'elle me connaissait trop bien, comme en témoignait sa petite description d'une soirée habituelle chez Jack Perry... Le tableau aurait été complet si elle y avait ajouté une bonne bière... Mais sinon, c'était exactement ça.

Et du coup, qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? C'était la vérité, j'allais pas mentir...

-Chacun son truc, Natacha... Je sors aussi, je te signale, c'est juste que je ne le fais pas tous les jours...

Et ma petite sœur adorée d'enchaîner sur sa version d'une bonne soirée... Mouais... Je la regardai en biais... C'était bien moins détaillé que le tableau qu'elle avait peint de moi devant la télé, tout de suite... Mais d'un côté, je préférais qu'elle épargne les détails aux oreilles innocentes de la fille de Jimmy Reed... Ok... Dit comme ça, même moi j'y croyais pas... Et pourtant, je ne devais pas me laisser influencer par la personnalité du père biologique de la jeune fille : de un, parce que je ne pouvais pas prétendre bien le connaître et, de deux, parce que quoi qu'il arrive, Olivia restait une gamine d'à peine 16 ans et que son père ne l'avait pas élevé. On ne pouvait quand même pas tout mettre sur la génétique...

J'avais un peu jaugé les connaissances linguistiques d'Olivia puisque je pouvais facilement déduire qu'elle était au moins bilingue. Et je considérais ça comme un atout, quelle que soient les langues qu'elle pourrait connaître en plus. Ma sœur elle-même en maîtrisait plusieurs et pouvait baragouiner quelques mots dans un tas d'autres langues.

Mais je n'avais pas prévu que tout ce que je pourrais dire pourrait être retenu contre moi, même les compliments, et la question inverse fusa. Je secouai la tête, mais répondis franchement.

-Je ne parle qu'anglais... Et je ne suis jamais sorti de Californie.

Contrairement à Natacha qui, bien évidemment, s'empressa d'enfoncer le clou en disant que c'était justement l'occasion de parler de moi sans que je puisse comprendre quoi que ce soit de ce qui se passe. Et c'était vrai... Comme c'était vrai aussi qu'entendre Natacha parler français me mettait hors de moi... Là où elle mentait, c'était que je ne pigeais pas plus l'espagnol que le reste. Mais je ne relevai pas, prenant avec une forme de gratitude bizarre cette petite attention de la part de ma sœur qui faisait croire à Olivia qu'elle avait intérêt à  ne pas profiter que sa langue maternelle, soit l'espagnol, contre moi.

Enfin, avec tout ça, j'avais mis les deux filles en garde : il n'était pas question de faire croire aux gens que j'étais son père, pas plus que nous étions une famille.

Ouais... C'était sans compter sur une troisième femme qui s'incrusta dans la bande et qui n'était nulle autre que le proviseur de l'établissement sensé nous faire visiter et promouvoir les lieux et qui me prit D'OFFICE pour le père d'Olivia... Évidemment, il ne fallut pas plus d'encouragements aux deux autres. Qui ne me laissèrent d'ailleurs pas en placer une pour remettre les choses en ordre. Et Natacha allait jusqu'à me désigner comme son mari! C'était pas marrant ! C'était juste glauque !

Mais j'étais tellement choqué que je restai sans voix, dans un premier temps, laissant du même coup Olivia glisser sa main dans la mienne et l'autre dans celle de Natacha.

Si Olivia n'avait pas été ma protégée et Natacha ma sœur, ça aurait presque ressemblé à la vie que j'aurais rêvé d'avoir...

Ce qui finit par me réveiller, ce fut la pique de Natacha concernant les classes mixtes qui me faisait passer pour bien plus conservateur que je ne l'étais réellement... Heu... Ou pas... J'en savais rien, en fait, j'avais pas de fille.

Et alors qu'on s'était déjà mis en marche, suivant Madame Hunt, j'avais avancé un peu plus vite, sans toutefois lâcher la main d'Olivia, pour aller tapoter sur l'épaule de la dame qui vantait déjà l'infrastructure ultra complète de Fairfax High School, intervenant avant qu'elle ne réponde à la question inappropriée de Natacha.

-Madame Hunt, je vous demande deux secondes de votre attention...

Je souriais, mais d'un sourire pincé.

-Veuillez excuser les deux adorables clowns qui m'accompagnent. Mais Olivia n'est pas ma fille. Je suis son manager. Olivia étant une artiste en devenir et sa famille résidant au Mexique...

...au moins à moitié...

-...je suis chargé de m'occuper de la scolariser ici, à L.A. Quant à « Madame Perry », il s'agit en réalité de ma sœur qui nous accompagne afin de nous apporter son point de vue qui sera, je l'espère, averti...

Bref regard jeté à ma petite sœur pour lui signaler qu'elle avait intérêt à m'aider vraiment, au final.

Et alors que je croyais que le proviseur allait être vexée de s'être fait avoir, elle se mit à rire à la place. Et, sincèrement, je ne savais pas si ça me soulageait ou si j'aurais préféré qu'elle se mette de mon côté pour rappeler les deux filles à l'ordre...

-Quelle belle coïncidence!

Puis, s'adressant en particulier à Olivia :

-Sache que bien des artistes ont passé les plus belles années de leur vie adolescente ici ! Cash Izbel, notamment ! Et, cette année, nous avons également l'honneur d'accueillir Jess Kurtz qui sera quelques classes en dessous de toi, si toutefois, tu choisis de nous rejoindre. Nous pouvons aussi nous vanter d'avoir des classes de musique, chant et danse plutôt réputées !

Je souris, sachant que c'était le genre d'argument qui pouvait faire pencher la balance en faveur de cette école, pour Olivia. Même si Cash Izbel avait probablement passé les meilleures années de sa vie d'adolescent HORS de l'école...

Mais bon, Olivia était pas forcée de le savoir, ça...

Souriante, Elizabeth Hunt reprit sa progression en se mettant à côté de Natacha. Et je l'entendis alors distinctement demander à ma sœur, bien qu'en parlant bas.

-Dois-je comprendre que votre frère est célibataire?

Je crois que je n'avais jamais été aussi rouge de ma vie. Et mon regard croisa celui de ma protégée dont je tenais toujours la main... Je lui soufflai, rouge de honte alors qu'elle devait être sur le point d'éclater de rire...

-Shhht!!

Quand je disais que ça allait être une dure journée... Vivement le soir devant ma télé...

@ Billy Lighter

Je glisse mes mains dans celle de Jack et de Natasha, souriant fièrement. Mon « nouveau » papa par contre, ne semble plus tout aussi enthousiaste.  Mais j’y peux rien, le tableau qu’on forme à trois me plaît et j’aimerais même y croire. Natasha  entre dans le jeu tête première en s’adressant à Madame Hunt telle une mère.

- C’est vrai que ma fille n’a pas beaucoup de moi, de dois bien avouer qu’elle est toute belle, comme son papa

- Mais j’ai ton caractère, pas vrai m’man ?

Et je me retourne de nouveau vers Jack lui souriant de toutes mes dents blanches. Comme son teint. C’est fou comme il semble se décomposer assez vite à l’instant et je me demande si nous n’allons pas trop loin dans notre délire. Mais En fait, ce que je veux qu’il ressente, là tout de suite, c’est que c’est exactement ce qu’il représente pour moi, même si je sais qu’il ne sera jamais mon père, il agit comme tel en veillant sur mes intérêts.

Il est,  et de loin, la meilleure figure paternel que je n’ai jamais eu.

- Moi j’ai une question que je vais poser car mon mari a trop honte de le faire…Vos classes, elles sont mixtes ? Car il a peur qu’elle soit tentée par un garçon et, vous comprendrez bien madame, que nous sommes contre les frivolités avant le mariage.

- Mais mamaaaaaaan !

J’allais répliquer qu’elle me foutait la honte avec sa question vieux jeu mais Jack accéléra le pas sans me lâcher la main et je dû  limite courir pour le suivre et il stoppa la directrice pour faire éclater notre petit stratagème à Natasha et à moi.

- … je suis chargé de m'occuper de la scolariser ici, à L.A. Quant à « Madame Perry », il s'agit en réalité de ma sœur qui nous accompagne afin de nous apporter son point de vue qui sera, je l'espère, averti...

- Dis tout de suite que t’as honte de passer pour mon père on gagnera du temps !
J’retire ma main de celle de Jack et je viens me placer aux côtés de Natasha, bras croisés sur ma poitrine et je regarde sans vraiment le faire la directrice qui s’extasie d’accueillir une nouvelle artiste-en-devenir.

- Sache que bien des artistes ont passé les plus belles années de leur vie adolescente ici ! Cash Izbel, notamment ! Et, cette année, nous avons également l'honneur d'accueillir Jess Kurtz qui sera quelques classes en dessous de toi, si toutefois, tu choisis de nous rejoindre. Nous pouvons aussi nous vanter d'avoir des classes de musique, chant et danse plutôt réputées !

- J’ai pas b’soin d’aller à l’école pour apprendre la musique et le chant. J’aurais logiquement pas b’soin d’un manager si j’avais b’soin d’apprendre tout ça.

Mon attitude s’était nettement refroidi du moment où Jack avait renié être on père.  Pourquoi en fait personne veut être mon papa ?  J’suis une tare génétique en fait, ce serait humiliant de me mettre dans son arbre généalogique ?

Je m’éloigne de Natasha pour regarder par la porte d’une classe. Mathématique si j’en juge par les affiches de formules accrochées aux murs. Beurk… J’vais pas me cassé le cul à calculer les airs et périmètres !  Qu’un seul adulte, un seul  vienne me trouver et me dise qu’il utilise Pie de façon systématique dans sa vie et que  de savoir comment  fonctionne sinus/cosinus/tangente lui facilite le boulot.

J’entends Madame Hunt derrière s’adresser à Natasha au sujet de la vie privé de Jack et c’est plus fort que moi, je me retourne et, fixant Jack droit dans les yeux, j’ajoute :

- Et il n’a pas d’enfant, n’oubliez pas !

@ Billy Lighter

La conversation dans la voiture tournait autour des sorties et surtout des différences entre Natacha et son frère. Ils étaient bien différents sur des points, Natacha, la plus jeune des enfants Perry, était casse-cou et aventurière, Jack, son frère ainé, était bien plus terre à terre qu'elle mais malgré ses différences, ils s'aimaient vraiment. Cependant, quand il s'agissait de se mettre dans la poche Olivia Cortez, la règles qui unissait un frère et une soeur était absente. Natacha voulait plaire à Olivia pour avoir sa confiance, quitte à humilier un peu et rabaisser Jack. Elle avait parler des sorties tout comme des langues. La jeune femme parlait plusieurs langues comparé à son frère, cela pouvait être un atout pour les deux filles, elles pourraient parler de sujets sensible sans que Jack s'en aperçoive. C'était pour ça, aussi, que Natacha était là, pour jouer la tante qu'Olivia n'avait peut-étre jamais eu.

Si Natacha pensait arrêter d'embêter son frère, c'était sans compter sur l'immense perche qu'avait tendue la directrice de l'école à Olivia  en qualifiant la frère et la soeur de Père et Mère. Natacha n'allait tout de même pas manqué de rire de Jack et était entrer dans le jeu de la demoiselle. Elle savait qu'à une prochaine réunion de famille où ils ne seraient que tous les deux, Jack allait remonter les bretelles de sa soeur mais qu'importe, elle faisait d'Olivia sont amie. D'ailleurs, elles s'étaient retrouvée toutes les deux derrière Jack et la directrice, continuant de jouer le jeu, Olivia avait dit avec le caractère de Natacha et celle-ci lui avait fait un clin d'oeil. "Oh oui, aussi aventurière que moi!" Cependant, Jack s'était  empressé de dire toute la vérité à la directrice quand les questions que posaient la jeune femme était trop saugrenues, elle avait fait un signe de salutation à la directrice qui l'avait regarder quand il avait annoncer qu'elle était sa soeur.

Olivia boudait et Natacha n'aimait pas ça, toutes les deux à l'arrière, elle l'avait prit par les épaules en l'a serrant un peu contre elle comme pour la réconforter tout en marchant. "Fait pas la tête, la journée n'est pas terminée, on va pouvoir se venger" avait-elle dit en faisant un clin d'oeil tout en chuchotant. "Tu sais, il est pas blagueur, mais il est sympas."

Ils avaient ensuite parler de musique, Natacha était un peu restée en retrait, elle n'avait jamais vraiment été une bonne élève, séchant régulièrement mais elle avait toujours réussis. Puis, la directrice était venue à ses côtés, tel un manège où à un moment ou à un autre, tous les monde est à côtés de tous le monde. La question de la directrice avait fait sourire de manière malicieux la jeune femme, se retenant de rire. "Oh vous n'avez aucune chance, mon frère est gay!" Un jour, il l'a remercierait, elle le savait.

Elizabeth avait fait un drôle de tête avant changer totalement de sujet. "Nous arrivons à mon bureau, il n'y a plus qu'à faire les papiers et nous aurons conclut votre inscription mademoiselle Cortez."  

@ Billy Lighter

Les filles étaient déchaînées, insortables. Natacha racontait n'importe quoi et encourageait par là la jeune fille qu'était Olivia à en rajouter. Bien sûr que je souhaitais que le courant passe entre les deux filles. Mais c'était vraiment obligé que ce soit à mon détriment ? Natacha ne pouvait pas plutôt lui montrer ce que c'était d'avoir la classe, de faire très bonne impression ? Parce que je savais qu'elle en était capable, quand elle le voulait.

Mais non, au contact d'une gosse, fallait absolument qu'elle se comporte comme une gosse. Et très sincèrement, j'en étais à la limite de regretter de l'avoir mise sur le coup. On ne peut vraiment pas lui faire confiance !

J'avais donc remis les choses en place. Au moins, le proviseur ne nous en tint par rigueur. Olivia, par contre, le prit très mal. Et évidemment, elle y avait été de son petit commentaire en disant que j'avais qu'à le dire, si j'avais honte d'être pris pour son père.

Je regardai alors Livia, sévère.

-Nous sommes dans un cadre officiel, Olivia. Et je ne suis officiellement pas ton père. Ce n'est pas une question de honte ou pas.

Elle arracha sa main à la mienne, s'en allant bouder près de Natacha qui la prit contre elle par les épaules. Je n'en pouvais rien si Jimmy Reed l'avait laissée en plan, la laissant ignorer jusqu'à son identité. Moi, j'étais celui qui l'avait pris sous son aile, merde ! S'il y avait un mauvais, dans cette histoire, c'était pas moi ! Et pourtant, c'était moi qui vivait la foutue crise d'adolescence de la fille d'un autre.

Fallait que je me concentre sur l'essentiel et surtout, je me rappelais d'un de ces paragraphes dans les livres que j'avais lu qui signalait qu'il ne fallait pas prendre personnellement les attaques des ados. Que ce qu'ils passaient leurs temps à faire par lesdites attaques, c'était chercher des limites.

Très bien. Olivia voulait des limites ? J'allais lui en mettre !

Le proviseur, elle, ne se laissait pas décontenancer par la brève tension qu'il y eut entre Olivia et moi. Elle expliqua, alors que je fusillais maintenant Natacha du regard parce que je l'avais entendue parler vengeance, que des artistes étaient passés par Fairfax. Moi, je ne l'écoutais plus vraiment. J'en avais après Natacha. Putain, tu parles d'une aide !

Olivia, elle, estimait qu'elle n'avait pas besoin de cours pour apprendre à chanter et faire de la musique. J'avais toujours cet air sévère alors que ça me démangeait sérieusement de lui mettre une claque. Et je crois que si elle avait effectivement été ma fille, c'est ce que j'aurais fait.

-Tu peux remballer ton arrogance, Olivia. Tu as du talent, mais n'oublie pas que je t'ai dit aussi que tu avais énormément de choses à apprendre.

Le tout devant la proviseur, qu'elle aussi sache à quoi s'en tenir avec la jeune fille, et qu'il ne fallait pas qu'elle hésite à la remettre à sa place.

On avait repris la visite et j'entendis à un moment Natacha affirmer que j'étais gay. Je me retournai, furieux, mais gardai mes réflexions pour moi. Dès que tout ça serait terminé, j'allais lui faire passer un sale quart d'heure. Si c'était pour avoir une aussi mauvaise influence sur Olivia, c'était bon, je m'en chargerais très bien tout seul, elle pourrait rentrer chez elle, s'occuper de Kurtz ou tout ce qu'elle voulait comme autre connerie, mais elle me foutrait la paix !

On fit le tour de l'établissement : les différentes salles de classe, le stade, le gymnase, l'auditorium... Puis, on arriva au bureau de la dame qui affirma qu'il n'y avait plus qu'à faire les papiers. Mon intention de départ avait été de demander son avis à Olivia avant de faire quoi que ce soit. Mais maintenant que les deux filles m'avaient mis dans le rouge, maintenant qu'elles m'avaient prouvé qu'elles étaient aussi immatures l'une que l'autre, j'estimais que j'étais le seul à même de prendre une décision. Je n'avais pas besoin de leur avis.

Je hochai la tête, tendu.

-Très bien. Je pense que votre établissement est le meilleur que je puisse espérer. Je vais donc inscrire Olivia maintenant.

Un sourire illumina le visage de Madame Hunt.

-Vous faites le meilleur choix qui soit pour votre petite protégée, Monsieur Perry. Je vous demanderai d’attendre dans cette petite salle d'attente le temps que je prépare les formulaires et je reviendrai vers vous ensuite.

Elle s'éclipsa dans son bureau, me laissant seul et furax avec les deux filles. Mais je n'arrivai à sortir qu'une seule courte remarque d'une voix basse de colère.

-Bien joué les filles. Si vous vouliez passer pour des imbéciles, c'est gagné. Tu me déçois, Natacha, ça m'apprendra à te demander de l'aide. Olivia a l'excuse d'être une ado, pas toi !

Je pris place ensuite sur un siège, et restai silencieux, sans plus leur parler à aucune des deux. J'allais finaliser cette affaire puis les relâcher dans la nature, qu'elle batifolent à leur guise pendant que moi, je m'occupais de garder tant bien que mal mes affaires sur les rails.

Pour passer le temps, j'attrapai un magazine au hasard sur la petite table à côté de moi. Je ne remarquai même pas que c'était le dernier numéro de L.A.People, je ne lisais ni ne regardais vraiment les images... Jusqu'à y voir deux personnes me semblant extrêmement familières. Mes yeux s’écarquillèrent alors. J'étais furax ? Ben maintenant, j'étais en rage.

Je me levai et balançai le magazine presque à la figure de ma petite sœur (qui, pourtant et pour une fois, n'avait rien à voir dans cette histoire). Et, peut-être un peu fort, je demandai :

-Quel âge il a, ton ex, rappelle-moi?!

Howard Stone devait avoir plus de trente ans ! Ma protégée en avait à peine 16, bordel !

Puis, me tournant vers Olivia.

-Jusqu'où tu as été avec Stone ?!

J'étais furieux sur Stone ! Sur Natacha ! Mais pour Olivia, j'avais juste peur !

@ Billy Lighter

Jack démontre une exaspération flagrante quand il hausse let on et remet les pendules à l’heure. Il exposa son cadre on ne peut plus officiel afin que nul doute ne subsiste entre lui, moi et Natasha puis m’ordonne de remballer mon arrogance ? Ce n’est pas de l’arrogance, M’sieur Perry, mais une putain de réalité, celle là-même qui t’a fait vouloir me signer, tu te souviens ?

Mais ça fait mal en dedans.  Je connais trop bien cette sensation qui donne l’impression d’être sur un navire en pleine tempête. Y’a l’estomac d’abord qui  se noue puis les tripes qui tiraillent.  Ça remonte dans la gorge mais y’a rien qui va jamais ce passer, car c’est dans la tête et c’est là qu’on se prend la douleur en pleine tronche.

Je le laisse parler. Il veut se la jouer agent, qu’il le fasse. J’dirai plus rien.  

Madame Hunt est elle, toujours aux anges et dilapide son discours interminable que je n’entends plus. On tourne en rond, allons de classe en classe et qui finalement prend une décision me concernant. Qu’importe ce que j’en pense. J’suis qu’un produit qui servira à l’enrichir donc voilà.

Madame Hunt nous dirige vers une salle d’attente alors qu’elle-même se dirige vers son bureau pour  aller chercher les formulaires d’admissions.  Je m’assois aux côtés de Natacha, sans jamais regarder Jack.

Même pas quand il pète un câble et qu’il  s’en prend à sa sœur pour son comportement.  Putain il a oublié c’est quoi  s’amuser, lâche son fou, prendre la vie à la légère ?  Elle doit être bien triste sa vie.

Je regarde Natacha; je suis tellement désolée pour elle.  Elle mérite pas ça. Elle a fait que s’amuser avec moi et rien de plus. Des blagues sans réelles conséquences. Mais Jack n’entend plus à rire. Encore moins quand il explose de nouveau, balançant le magazine qu’il venait de prendre, au visage de sa sœur.

J’ouvre la bouche, médusée – ouais ça m’arrive parfois -  prête à foutre le camp s’il devient violent.
- Quel âge il a, ton ex, rappele-moi ?!

Mais il a vraiment pété un câble là ! C’est quoi le lien avec l’ex de sa sœur ? Pourquoi il ramène une histoire de famille sur le tapis. Je tire un peu sur le magazine que tient Natacha et  tout devient claire.

C’est moi et Stone, sur la plage. Oops… Howard, c’est l’ex de ma future meilleure amie, ou future ex, si elle m’en veut d’avoir été fouillée dans son recyclage.  Et Jack, tournant le regard assassin vers moi demande :

- Jusqu’où tu as été avec Stone ?!

- Ben… pas plus loin que la plage…

C’est pas que je ne veux pas répondre, mais parce que je ne comprends pas vraiment le sens de sa question. Il  veut savoir jusque où… géographiquement parlant ou physiquement ?  Merde, physiquement, bien sur !

-  On s’est embrassé et rien de plus, Jack !  J’pourrais t’inventer des histoires, te dire qu’il m’a saoulé, puis qu’on a baiser dans sa voiture, puis dans mon lit puis encore dans le sien, mais non.  Un baiser, sur la plage et ça s’arrête là, monsieur mon Manager !

Mais si Natacha ne m’éviscère pas, je me promets de tout lui dire. Parce que, ce qui s’est passé avec Howard me fait vraiment mal. Tant physiquement que moralement. J’sais pas comment qualifié ce qui s’est passé entre nous. Un semi viol peut-être ? Mais j’étais saoule, et pas pleinement consciente. Alors oui,  y’a de quoi  s’inquiéter.

@ Billy Lighter

Natacha avait pu voir le regard presque assassin de son frère à son égard, elle avait alors comprit qu'elle avait été trop loin. comme pour se rattraper au yeux de son frère, elle avait confirmé ses dires au sujet de apprentissage. "Jack à raison, on ne cesse jamais d'apprendre!" elle savait, aussi, qu'elle allait avoir un savon par son frère quand ils ne seraient que tous les deux, elle n'avait pas complètement juger les limites de la blague quand elle était en plein dedans. Elle pensait s'en être plutôt bien sortit,du moins, jusqu'à la blague de trop sur sa sexualité, elle avait vu son regard de furieux alors, elle avait rougit. Elle ne rigolait plus parce qu'elle savait qu'il allait la remettre à sa place à la fin de la visite. Comme quand ils étaient petits..

Durant le reste de la visite, Natacha restait silencieuse, elle avait été trop loin et elle le savait, elle regardait l'école, elle aurait voulu aller dans un école comme celle-ci plus jeune mais les parents n'avaient pas assez d'argent pour cela. Quand la directrice les laissa tous les trois dans la salle d'attente, Natacha savait que son heure était arrivé, elle connaissait son frère comme sa poche et cela ne rata pas. Elle l'avait regarder. "Je sais. J'ai été trop loin et je m'en excuses, mais ne m'en veut pas, je voulais simplement bien faire et...entre nous...Elle est immonde! Il fallait bien que je te dise homosexuelle sinon elle allait tenter un truc avec toi!"

Elle poussa un soupire, regarda seulement, alors, la pièce dans laquelle ils étaient. Elle pensait à ce qu'elle ferait après ce rendez-vous, peut-être qu'elle irait voir Evan...Elle eut un petit sourire sur les lèvres quand le magazine que lui avait lancer Jack atterrit sur le visage de la belle. Elle eu un sursaut "Hein?" avait-elle demander avant de regarder l'article et la photo les yeux grands ouverts. Elle fronça ensuite les sourcils, se leva pour être à la hauteur de son frère, elle ne rigolait plus et parlait d'une fois sérieuse. "Hey tu n'as rien le droit de me dire pour ça! J'y suis pour rien ça fait des mois que je ne l'ai pas vu!" Ca lui fit tout de même bizarre de voir qu'Olivia avait jouer à chat avec son ex.

Elle regarde Olivia, son discourt sonne faux, mais toutes les filles sont passés par là devant leurs père, même elle, elle a fait bien plus avec Howard, elle le connaît, elle connait les adolescente ,elle en a été une. Personne ne peut résister à Stone, même pas elle -même encore maintenant-. Elle reste silencieuse, puis regarde Jack. "Tu peux la croire, je crois que si Howard aurait été plus loin, il s'en serait déjà vanter...Je le connais..." Elle n'en voulait pas à Olivia d'être aller avec Howard, c'était une ancienne histoire, mais c'est vrai que Jack, lui, en voulait toujours au batteur de The burning Fire pour avoir eu un mauvais vécut avec sa soeur. "Des erreurs, ça arrive, tu le sais, mais ne lui en veut pas pour Stone..." C'était presque un cri de désespoir qu'elle lui disait cela

@ Billy Lighter

Le reste de la visite s'était passée sans encombre ni commentaire et je savais très bien pourquoi : d'un regard, j'avais refroidi Natacha après sa dernière plaisanterie de mauvais goût. Je n'avais rien contre les homosexuels, je ne refuserais jamais d'être le manager d'un groupe composé même exclusivement d'homosexuels, mais de là à me faire passer pour un gay, elle allait beaucoup trop loin ! Et ce même si je saisissais que l'intention de ma sœur était de mettre un termes aux aspirations d'Elizabeth Hunt, elle aurait pu trouver autre chose comme idée !

Et elle savait. J'étais sûr que Natacha savait que je l'attendais au tournant, parce que j'avais toujours fait ça dans ce genre de situation : je restais sérieux le temps qu'il fallait, ou je laissais couler le temps qu'il fallait, le temps de raconter un énorme mensonge à nos parents pour la couvrir, par exemple, puis après, c'était moi qui m'occupais de Natacha. Et j'étais certain qu'il y avait des fois où elle aurait effectivement préféré se faire gronder par papa ou maman que par moi.

Parce que quand j'étais furax, j'étais furax.

Bon, après, ce n'était pas la fin du monde non plus. Et quand on s'était retrouvé seulement nous trois dans la salle d'attente, j'avais remis les points sur les « i » à Natacha. Je n'avais pas hésité à le faire devant Olivia parce qu'au moins, comme ça, elle saurait à quoi d'en tenir. J'avais pas un balais dans le cul, mais il y avait des choses avec lesquelles on ne rigolait pas !

Natacha présenta ses excuses. J'étais toujours de mauvaise humeur parce qu'elle essayait quand même de se défendre plutôt que de s'arrêter là en disant que si elle n'avait pas fait ça, la vieille allait essayer un truc avec moi. J'avais soupiré et froncé les sourcils.

-Et j'aurais été assez grand pour lui dire « non », tu crois pas?!

Natacha ne serait probablement plus amenée à avoir à faire au proviseur de Fairfax mais, en ce qui me concernait, en tant que responsable par procuration d'Olivia, il se pouvait que j'aie à la revoir ! Et rien qu'à l'idée qu'elle allait à chaque fois se dire que j'étais gay, ça me foutait en rogne !

Mais comme je l'avais dit, y avait pas mort d'homme. Alors j'avais mis là fin à la conversation (ou à l'engueulade, si on veut) et m'assis pour ruminer dans mon coin en attendant que ma colère passe. En général, ça prenait un moment puis ça se calmait.

Mais c'était sans compter sur Stone ! Même dans les foutus putains de murs d'un campus de Fairfax, fallait que Stone vienne me foutre ma journée en l'air ! Et pas qu'un peu !

Parce que ce que je voyais là, dans L.A.People, en plus de me mettre en rage, me faisait peur ! J'avais peur pour Olivia parce que je savais exactement de quoi le batteur de The Burning Fire était capable ! Après tout, il avait fait joujou avec ma propre sœur !

Et le voir là, étalé sur le papier glacé de L.A.People et sur Olivia Cortez termina de me mettre les nerfs en pelote au point que, tant que j'y étais, ce fut contre Natacha que mon premier coup de sang se déchaîna.

La pauvre Natacha qui, bien évidemment, ne comprenait rien à ce qui m'arrivait. Et pourtant, elle m'en avait déjà vu piquer, des colères.

Mais à peine elle s'était levé qu'une partie de moi culpabilisait déjà de lui avoir envoyé le magazine à la figure. Ma sœur me rappela d'ailleurs qu'elle n'était pas responsable des faits et gestes de Stone et ajouta qu'elle ne l'avait pas vu depuis un  bail !

-Tant mieux!

Puis, on s'était tous les deux tournés vers Olivia, en même temps. Deux adultes scrutant la jeune adolescente avec un air consterné et surpris. A ce moment-là, on aurait vraiment pu passer pour ses parents.

Je lui avais juste demandé (bon, ok, en gueulant un peu), jusqu'où elle avait été avec le batteur et elle me sortit qu'elle l'avait juste embrassé... Et j'eus cette sensation plus que bizarre : je voulais la croire, dur comme fer que je voulais la croire ! Et en même temps, je me disais que si elle ne disait pas la vérité, c'était peut-être ma faute parce qu'elle avait peur de ma réaction. En même temps, ce qui venait de se passer ne devait pas lui donner vraiment confiance.

Le problème ? Le problème, c'était que quand j'avais un coup de sang comme ça, redescendre n'était pas la chose la plus aisée à faire. Et la colère, même si elle est destinée à protéger, peut aussi être destructrice.

Et alors que je sondais le regard bleu d'Olivia, ce fut Natacha qui intervint, recentrant mon attention sur elle. Ma sœur disait qu'Olivia devait dire vrai parce qu'autrement, Howard s'en serait déjà vanté.

Je serrai les dents.

-Ouais ! Sauf si ce petit enculé s'est rendu compte qu'Olivia a à peine 16 ans! Et que ça peut le mener en taule!

C'était bel et bien à Stone que j'en voulais, pas à Olivia comme, apparemment, Natacha en était persuadée. Je finis par marmonner dans ma barbe en pointant Natacha de l'index :

-Il perd rien pour attendre...

C'est alors qu'une voix timide de femme s'éleva derrière moi.

-Heu... Monsieur Perry?

-Ouais, quoi?!

Je m'étais retourné pour voir une Elizabeth Hunt interloquée.

-Vous pouvez venir remplir les papiers d'inscription...

Je me détournai des deux filles pour aller rejoindre Hunt dans son bureau et remplir les formalités. Réfléchir à ça allait peut-être m'aider à me calmer.

@ Billy Lighter

J’ai d’jà vu Jack perdre tous ses moyens mais jamais  en ce sens là. Quand j’ai eu mes premières règles alors que je me trouvais dans son bureau, la tête qu’il avait tirée avait valu tous les drames Italiens tant il avait semblé désemparé mais aujourd’hui, sa colère  ressemble à un volcan qui vient de faire irruption.

On sait qu’il est furax, on sait que ça va faire mal, on sait juste pas quand ça va cesser.

Natacha tente de le contenir en lui présentant ses excuses mais ça ressemble plus à un coup d’épée dans l’eau. Il veut quoi ? Qu’elle se mette à genoux ? Quant à moi, j’ai pas l’intention de demandé pardon, puisque je juge que c’est à lui de me présenter ses excuses pour m’avoir rejeté comme si le fait de passer pour mon père pouvait être honteux.

Quoi que…

Je reste assise, aux côtés de Natacha. J’allais lui demandé où elle avait dégoté une teinte aussi génial de vernis à ongles quand Jack se leva brusquement et lança un magazine au visage de Natacha.

Mon sang fait qu’un tour dans mes veines quand je découvre ce qui a fait exploser pour une seconde fois le volcan Jack.  Mais pire encore, quand je comprends qu’Howard est l’ex petit-ami de la sœur de mon manager.

J’suis dans la merde moi ?

J’dis à Jack quand il m’interroge que ça n’a pas été plus loin qu’un baiser sauf que je commence à me questionner et j’ai peur soudainement. Et si le photographe avait poussé l’audace jusqu’à nous suivre et qu’il avait en sa possession d’autres clichés encore plus…compromettant ?

Madame Hunt se pointe le bout du nez et il est plus qu’évident qu’elle a capté un bout de conversation a en jugé par son malaise de nous interrompre.  Elle invite Jack à la suivre pour régler les formalités et si je me lève pour le suivre, je me ravise puis retourne m’assoir, à l’opposé du siège que j’occupais 30 secondes avant.

- J’ai mentis à Jack, Natacha.

Je soupire puis je me penche vers l’avant, comme si je cherchais à reprendre mon souffle.  J’vais vraiment lâcher le morceau ici, maintenant ?  En même temps, ai-je vraiment le choix ? Parce que si c’est déjà dans L.A.people, c’est que ça va pas tarder avant que ça éclate aussi à Tijuana et là, ça va être Pompéi tout entier !

- Je sais pas…’fin… j’me souviens pas de tout très très clairement, parce que  j’ai bu avec lui. Mais je me souviens du type qui nous a prit en photo et qu’ensuite Howard m’a ramené chez moi.  Après c’est un peu trouble dans ma mémoire mais j’sais qu’on s’est retrouvé dans mon lit.

J’ai pas b’soin d’en dire plus. Je relève la tête et les yeux que je lui fais veulent dire  ce qu’ils doivent dire. C’est une femme, elle va comprendre.

- Si j’avais pas été saoule, ça n’aurais jamais été jusque là. Mais j’savais pas réfléchir à ce moment là. Et… je n’ai pas… je n’ai pas aimé ça. J’me souviens surtout que ça a fait mal puis que j’ai vomis. Après, il est partit et là, tu vois, j’étais très contente qu’il  foute le camp.  J’voulais être seule.

J’suis vraiment troubler parce que c’est la première fois que j’en parle ouvertement, à quelqu’un et de m’entendre raconter mon histoire,  j’me rends compte que c’est beaucoup plus grave que ce que j'ai pu croire.

@ Billy Lighter

Jack était dans une colère noire, Natacha ne l'avait jamais réellement vu comme ça, même si elle l'avait déjà observé très en colère, il fallait bien avouer qu'aujourd'hui allait être marqué au fer rouge sur le calendrier au vu de son attitude. Elle en avait presque peur alors elle avait penser bien faire en annonçant l'homosexualité factice de son frère à la directrice de l'école. Il avait, au contraire, prit sa comme une insulte, cela n'étonnais même pas la jeune femme, il était tellement traditionnel. "Te connaissant, tu n'aurais aps sû où te mettre et résultat, tu serais sortit avec en pensant que c'était ton grand amour et tu te serais sentit coincé une fois que cela serait devenu sérieux parce que tu t'aurais rendu compte que ce n'était pas la femme parfaite." Avait-elle dit sans le regarder. Cette raison n'était pas la seule, elle avait aussi surtout peur qu'on lui vole son frère, elle était très possessive avec lui, plus qu'avec les autres membres de la famille Perry. Ils étaient tout aussi fusionnels qu'explosifs.

Et sa rage était loin de passée, surtout quand il avait vu la petite histoire d'Olivia avec Howard. Cela n'étonnais pas Natacha qui connaissait Howard comme sa poche, dès qu'il en avait l'occasion, il profitait de la vie même si elle aurait voulu le voir stable avec cette Maria Watson, il semblait que cela ne soit plus du tout le cas depuis qu'ils n'étaient plus ensemble. Elle ne l'avait pas revu depuis longtemps, cela remontait peut-être même avant qu'il ne soit avec la nouvelle manager indépendante, elle devrait aller le voir pour parler de leurs vies respectives. Quoi que, c'était assez étrange, à présent pour elle, de se dire qu'il avait coucher avec sa presque nièce. Elle s'était défendu face à son frère qui rejetait la faute sur elle -comme si elle n'avait pas assez souffert de cette relation avec le batteur- avant qu'il ne parte pour aller remplir les papiers. Laissant les deux filles dans la même pièce.

Natacha n'avait pas besoin qu'Olivia lui dise qu'elle avait été plus loin, elle le savait, elle connaissait le batteur, il n'aurait pas pu s'arrêter à un baiser, il était un gourmand quand il s'agissait du plaisir de la chair. Elle l'avait regarder, ayant un mince sourire sur les lèvres qui se voulait encourageant. La blonde était venu à côté d'elle, comme pour se confiée à celle-ci. Natacha n'allait pas sermonner Olivia, elle n'était pas mieux elle à être tomber amoureuse d'Howard, c'était une bêtise et à présent, la protégée de son frère allait apprendre à ne plus faire cette bêtise -ou du moins, pas avec Howard-. "Tu n'avais pas besoin de me le dire, je m'en suis douter, je connais Howard, il n'aurait pas réussis à arrêter le mécanisme quand il a été mis en marche." avait-elle dit d'une voix douce.

Natacha écoutait la confession d'Olivia avec attention, elle racontait comment ils en étaient arrivés jusqu'au moment fatidique et elle sermonnait intérieurement Howard d'avoir fait cette connerie. Elle savait à quel point il pouvait être irresponsable, mais elle ne pensait pas qu'il irait jusque là. Elle lui avait aussi raconter qu'elle n'avait pas aimer, Natacha avait sourit. Elle se souvenait de sa première fois comme si c'était hier, avec son premier vrai petit-ami, ils avaient volé le camion du fermier du coin, le gars avait conduit jusqu'à un champs en pleine nuit pour regarder les étoiles avec elle, ça c'était terminé sur la banquette arrière. Elle se souvenait avoir criée de douleur. "Ce n'est agréable pour personne la première fois." avait-elle simplement dit , au départ, pour la rassurer. "Et je dois bien avouée que tu n'aurais pas dû choisir Howard pour ta première fois, il peut parfois être brut...Enfin la question n'est pas là...Tu as fais une bêtise, je ne vais pas te sermonner, je pense que tu as appris de ton erreur en ayant eu mal et en voyant l'article et ses conséquences."

Elle se pencha d'avantage vers elle, posant un main sur son avant bras avec douceur. "Le plaisir vient au fil du temps mais pour aimer encore plus cela, il faut le faire avec quelqu'un que tu aimes vraiment, ton petit-ami par exemple." Elle se mit à sourire un peu. "J'ai mis un bon mois avant que cela ne soit plus douloureux, il faut du temps mais après, c'est un vrai délice."

@ Billy Lighter

J’me sens mieux d’avoir dit tout ça à Natacha parce qu’en plus d’être une fille, donc être capable d’imaginer exactement ce que je ressens, elle est l’ex petite amie de Stone et elle peut me rassurer sur ses intentions.

J’avoue que c’est confus dans ma tête. Y’a une partie de moi qui est troublée par l’évènement en lui-même.  Parce que, c’était ma première fois, que je l’ai fait avec un mec de 17 ans plus vieux que moi… c’est quand même un an de plus que toute ma vie ! J’étais saoule et j’me dis, il aurait dû se douter, du  moins jugé que je n’étais pas en mesure de choisir  clairement ce que je voulais, ou ne voulais pas, pis qu’au lieu de me rassuré, il est partie.

Ok oui, je l’ai légèrement foutue à la porte – à la fenêtre – mais j’crois que c’est exactement à ce moment là que j’ai commencé à avoir peur et à me questionner. Deux heures trop tard, comme toujours !

- Et je dois bien avouée que tu n'aurais pas dû choisir Howard pour ta première fois, il peut parfois être brut...Enfin la question n'est pas là...Tu as fais une bêtise, je ne vais pas te sermonner, je pense que tu as appris de ton erreur en ayant eu mal et en voyant l'article et ses conséquences.

- Le truc c’est ça… Je sais que j’ai fait une bêtise, Nat, mais… j’sais pas quand j’ai perdu le contrôle. Quand est-ce que c’est devenu assez embrumé dans ma tête pour que je cesse de réfléchir.  J’suis pas stupide, j’sais comment ils fonctionnent les mecs, mamita m’en a d’jà suffisamment parlé, juste à penser à comment j’ai été conçue.  J’crois que sans l’alcool, jamais j’aurais fait ça.

Mais ça, personne ne pourra jamais le dire. Stone a un pouvoir d’attraction incroyable et il le sait clairement. Alors il serait bête de s’en priver. S’il est coupable d’un manque de jugement, moi j’suis coupable  de naïveté. Ça s’annule non ?

- Le plaisir vient au fil du temps mais pour aimer encore plus cela, il faut le faire avec quelqu'un que tu aimes vraiment, ton petit-ami par exemple.

- Si c’est pour tenter de savoir si en plus d’avoir été assez naïve pour lui faire confiance, je suis tombé amoureuse de lui, j’te rassure c’est clairement un non. Il est  trop….pas assez… il est trop «  Stone » tu vois ?

Et j’éclate de rire. J’crois que ça résume bien en fait la personnalité d’Howard.  Stone un jour, Stone toujours !

Natacha me rassure sur son propre vécu et j’comprends que le fardeau des femmes est principalement composé de douleurs. Les règles, la première fois,  pis j’imagine la grossesse et c’qui vient avec.  J’ai pas fini d’en baver donc !

- Merci Natacha… j’vois pas a qui d’autre que toi j’pouvais me confier !

Et j’me lève pour venir la serrer dans mes bras. C’est ce genre de chose que j’aurais voulu vivre avec ma mère, ou une sœur. J’voudrais bien pouvoir avoir le loisir de partager de nouveau avec elle.

Mais là, tout de suite, y’a le bruit des pas de Jack qui se font entendre dans le corridor. J’crois que la fête est finie, et que j’suis officiellement inscrite dans cette école…

@ Billy Lighter

Natacha en voulait un peu à Howard de ne pas avoir pris en considération l'état d'Olivia lors de leur rencontre. Mais d'un côté, Olivia avait aussi sa part de responsabilité : elle avait bu. Pourquoi ? En tous cas, elle s'était rendu compte de son erreur parce qu'elle semblait terrifiée à l'idée de recommencer.

Elle avait donné à la plus jeune des Perry son ressenti et lui avait même expliqué que le contrôle de la situation lui avait échappé. Natacha voulait la rassurer comme elle le pouvait mais c'était difficile, elle n'était pas mère. ''Ça a été une mauvaise première fois mais dis-toi que tu as été prévenue. Tu ne feras plus de bêtise de ce genre.''

Natacha devait savoir si la petite avait été éprise de l'homme dont elle même avait été amoureuse. La réponse fut rapidement abordée et Natacha était soulagée de savoir que non, Olivia n'était pas amoureuse du batteur. Elle savait qu'on se brûlait les ailes rapidement avec lui, ça avait été le cas pour elle. Elle avait une blessure à jamais ouverte... ''Tu me rassures car Howard, même s'il peut être parfait sur certains points, il ne l'est pas quand il s'agit d'être un petit ami.'' Puis, Olivia avait annoncé qu'il était trop « Stone ». Elle avait ri aux éclats. ''Je comprends parfaitement crois moi!'' Elle l'avait regardée à nouveau, après avoir calmer son rire. ''Faut pas t'en faire pour Jack, il a toujours eu une dent contre Howard. Quoi qu'il fasse.'' Est-ce qu'il fallait que Natacha lui dise ce qui c'était passé ? Elle ne se sentait pas prête à lui dire, c'était difficile pour elle d'en parler, même à Evan. Elle ne l'avait pas dit alors à Olivia qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures, ce n'était pas possible.

La blonde remercia la brune qui sourit doucement, elle l'a serra contre elle. ''De rien, sache que si tu veux parler je suis là. Considère-moi comme la tata casse-pieds à qui on peut tout confier'' avait-elle fit avec un clin d'œil. Elles restèrent un moment comme ça, le regard vif et attendri l'une pour l'autre. Puis, au loin, on entendit les pas de monsieur j'ai-un-balais-dans-le-cul. Fini les confidences.

@ Billy Lighter

J'avais rempli les papiers en silence. Même Elizabeth Hunt, si elle avait eu des idées en tête comme le disait Natacha, semblait considérablement refroidie, attendant simplement que je remplisse ces formalités. Je le faisais, tout en essayant de me calmer, mais Stone et ses airs nonchalants me revenaient sans cesse en tête.

Il n'y eut qu'une seule question qui me demanda plus de réflexion : on me demandait de cocher la bonne case, à savoir si Olivia était :
-Caucasienne.
-Hispanique.
-Afro-américaine.

J'étais sensé répondre quoi, à ça, moi ? A la regarder simplement, j'aurais coché caucasienne sans hésiter ! Mais si on prenait en compte qu'elle s'appelait « Cortez », que sa mère était Mexicaine et que la jeune fille était née au Mexique, ça en faisait une hispanique, non ? Mais, en même temps, Olivia parlait anglais aussi bien que moi. Et espagnol aussi...

Et puis, de toute façon, ça changeait quoi qu'elle soit l'un ou l'autre ? C'était quoi cette question ?

Je finis par cocher « caucasienne ». Parce qu'après tout, son nom n'était pas vraiment « Cortez ».

Le reste fut beaucoup plus facile à remplir grâce aux quelques informations que m'avait fait parvenir la mère d'Olivia. Je le fis comme si j'avais inscrit ma propre enfant...

Puis, je rendis les papiers, remerciai Hunt en lui serrant la main et pris congé, complètement tendu avec cette impression que Stone me narguait. C'était complètement irrationnel. Ma réaction était irrationnelle ou, tout du moins, exagérée. Mais je n'avais aucune envie qu'Olivia vive ce que Natacha avait vécu.

Je sortis du bureau et revins vers la salle d'attente où je regardai à peine les deux filles.

-C'est fait. On y va.

Dans la voiture, je restai silencieux, mettant juste la radio et la poussant suffisamment fort pour que Natacha comprenne que je n'avais aucune envie de parler. Je la déposai chez elle, ne la saluant que vaguement, puis fis de même avec Olivia chez les Winter Wolves.

Quant à Howard, il avait pas intérêt à ce que je croise son chemin dans les prochains jours.

@ Billy Lighter