Alan était de très bonne humeur ce matin de week-end. Je lui donnais à manger tout en écrivant un article sur un groupe que j’avais été entendre cette semaine afin d’en faire une critique. J’allais les descendre parce qu’ils ne méritaient que ça. Leur musique était mauvaise, je n’avais même pas besoin d’exagérer.

Sonne, elle, se préparait. La grossesse était une épreuve pour elle. Et l’avenir avec les triplés la remplissait de doutes fondés. On allait devoir s’organiser pour élever quatre enfants alors qu’on travaillait, elle comme moi. Parce que Sonne n’avait pas l’intention de quitter son travail chez Ricci. Elle aimait ce travail. Je n’étais pas d’accord avec l’idée. Mais j’avais gardé mon désaccord pour moi. Ses hormones à eux seuls entrainaient déjà assez de disputes comme ça.

Avant la naissance, on allait devoir préparer le mariage. La date avait été fixée au 30. Et Sonne avait réussi à avoir une villa. La villa Ricci… Décidément, Ricci et ma petite-amie étaient comme cul et chemise… Mais ça me soulageait d’un poids. Sans villa pas de mariage de princesse pour Sonne. On devait rendre à Ricci ce qui revenait à Ricci, il nous avait sauvé la mise. Même si, la location de la villa avait un prix. Un bon mille dollars quand même. Un prix d’ami. Tous les amis de Ricci étaient riches, ça se voyait.

Il nous restait à se mettre d’accord, avec Sonne, sur les autres préparatifs. La décoration, les invités, les faire-part, la nourriture, l’église,… En gros on devait accorder nos violons.

Alan mangeait toujours avec appétit quand Sonne entra dans la pièce. Sa grossesse commençait à se voir. Mais ça ne retirait rien à sa beauté. Je me levai et vint l’embrasser.

-Alan a presque fini de manger. J’espère que les trois autres ne mangeront pas autant parce que sinon, il faudra nous faire livrer la nourriture par camion.

Je rigolai.

-Alors, tu as des idées pour la décoration de la villa pour le mariage ?

Je n’en avais pas. Pour moi, la fête et le mariage en lui-même était secondaire. C’était le statut qui m’intéressait. Il fermerait à jamais le clapet des rumeurs qui couraient à mon sujet. Et les triplés renforceront ça.

@ Billy Lighter

Pour faire changement, j’étais d’humeur massacrante en ce samedi matin. J’avais mal dormis, souffrant d’insomnie puis, quand le sommeil avait fini par me gagner, je m’étais réveillé pour aller faire pipi. Combien de fois je pouvais me lever la nuit pour aller aux toilettes ?  Je commençais à songer d’installer un lit  aux côtés de la cuvette !

Je venais de terminer de me préparer quand je rejoignis Axel et mon fils installé à la cuisine  pour le petit déjeuner. Mon fils semblait manger de bon appétit alors qu’Axel  besognait probablement à un article. Il se leva pour venir m’embrasser rigolant sur le possible futur appétit des bébés.

- La nourriture comme tout le reste.  Nous serons chanceux si nous n’avons pas le cul sur la paille après leur premier anniversaire.

Ça ne me faisait pas rire. Parce que l’argent était ma principale inquiétude vis-à-vis cette grossesse. Il fallait tout multiplier par trois, voir quatre avec Alan qui était encore tout petit. J’enviais Axel pour le calme qu’il démontrait alors que moi j’angoissais à chaque minutes qui passaient.

Peut-être qu’une fois le mariage passé, j’aurais moins de pressions et je pourrais alors me concentrer uniquement sur ma grossesse. Parlant de mariage, Axel me questionna à savoir si j’avais des idées pour la décoration.

- Je vais justement chez Daniele ce matin. Il m’a proposé quelques idées, puisqu’il connait mieux que quiconque son jardin.  Puisque c’est déjà bien éclairé, je pensais rester quand même assez sobre mais ajouter des fleurs et des trucs scintillants. T’en penses quoi ?

Avoir eu plus de temps pour l’organisation, j’aurais joué le tout pour le tout. J’aurais misé un max sur la décoration mais nous devions faire vite donc la sobriété nous faciliterait la tâche. Cependant, la Villa de mon patron étant des plus somptueuses, nous gagnons en y faisant la cérémonie.

- Je ne devrais pas rester très longtemps chez Daniele, je dois lui faire signer deux ou trois trucs puis tant qu’à y aller je verrai un peu pour  la disposition des fleurs. Mai sil faudrait voir avec l’Église pour l’allée centrale. J’aimerais qu’elle déborde de fleurs, tu pourrais t’en charger ?

Je soulevais Alan de sa chaise qui signifia la fin de son petit déjeuner en lançant son plat sur le carrelage.  C’est qu’il devenait une vrai petite peste en couche culotte.

- Nous pourrions nous rejoindre ensuite pour aller voir cette pâtissière dont tu me parlais ? Tu préfère quoi comme parfum de gâteau ?

Je n’avais pas d’idée précise pour notre pièce montée, cependant, je ne voulais pas quelque chose de trop excentrique. Quelque chose de bien conventionnel ferait l’affaire et tant que nous en aurions pour tous les convives, ça ferait l’affaire. Parce que ma belle-mère-en-devenir s’était fait un plaisir de réunir tout ce qu’il y avait de Moriarty de près ou de loin, même des affiliés pour la réception.  Finalement, ce qui devait être tout petit ne cessait de prendre de l’expansion sous les bons soins de Heather Moriarty.

- Faut prévoir le buffet aussi. Je crois qu’il serait plus simple de proposer un potage, deux choix de repas principal puis la pièce montée, plutôt que de se lancer dans un buffet interminable et extravaguant.  

La liste des choses à penser ne semblaient cesser d’allonger alors que le temps pour tout préparer lui s’envolait à vu d’œil. Alan s’agita dans mes bras au même moment où je ressentis une forte crampe. Je tendis le petit à Axel pour m’appuyer contre l’évier, le temps de prendre une grande inspiration.

@ Billy Lighter

Les questions d’argent allaient devenir importantes à la naissance des trois enfants. Je prenais ça à la rigolade. Mais pas Sonne qui avait bien peur qu’on ne soit sur la paille avant qu’on ne puisse fêter le premier anniversaire des triplés. J’avais un travail qui rapportait assez, Sonne, elle-même, travaillait. Et même si elle devra se mettre en pause pendant un moment, on avait de l’argent de côté.

-Il ne faut pas t’en faire pour l’argent, Sonne. Nous avons pas mal de côté et je gagne assez pour nous nourrir tous les six. Sans compter les apports financiers de mon père.

J’étais son fils unique et préféré. Et il lui arrivait souvent de m’offrir des sommes d’argents. La politique lui rapportait énormément sans compter l’argent gagné sous le manteau grâce à son statut de sénateur.

Et le premier grand évènement de notre relation n’allait pas tardé à arriver. C’est pour ça que je demandais ce que Sonne souhaitait comme décoration pour le mariage. Je voulais qu’il soit à son goût dans les moindres détails. Elle voulait quelque chose de sobre car la villa Ricci était déjà somptueuse. Quelques fleurs et des choses qui brillaient. Je souris.

-Ça sera parfait. J’aime la sobriété.

Il n’y aurait pas trop à décoré ainsi. Et c’était tant mieux. Je préférais savourer la cérémonie plutôt que d’en faire les préparatifs.

Sonne devait aller chez Ricci ce matin. Elle n’avait pas encore arrêté de travailler pour lui. Mais j’étais sûr que ma petite-amie se rendra compte du moment où il faudra arrêter. Elle allait pouvoir voir, en même temps qu’elle fera signer des papiers à l’Italien, pour la disposition de fleurs. J’approuvai de la tête. Quant à moi, je devrais me charger des fleurs de l’allée centrale de l’église.

-Oui. Je ferais ça pendant que tu iras chez Ricci.

Sonne pris Alan dans ses bras et le petit chenapan lança son plat à terre. Je levai un sourcil et me dirigeai, tout de suite, sur le plat que je ramassais. N’étant pas totalement vide au moment de la chute, il y avait de la nourriture partout sur le sol. Je commençai à ramasser le carnage quand Sonne me parla de pâtissière et de parfum de gâteau.

-Oui, Holly Bones. C’est une pâtissière réputée. Elle fait de très belles réalisations.

J’avais déjà acheté de ses produits dans sa pâtisserie de Malibu. Ce n’est pas donné mais ça vaut le coup.

-J’aime le parfum chocolat-framboise.

Je souris en ayant fini avec le carnage d’Alan. A la naissance des triplés, je comptais engager une femme de ménage. Et cette idée ne faisait que se renforcer chaque jour.

Sonne avait bien en tête tout. Dont le buffet. Elle voulait quelque chose de simple. Elle voulait aller droit au but. Tout comme moi. La fête en elle-même allait être agréable. Mais ce n’était pas mon principal but dans l’idée de mariage.

-Oui, ça sera bien plus simple. On ira choisir le traiteur ensemble, si tu veux.

Alan gesticulait beaucoup sur le bras de Sonne. Et le finit par me le tendre, son visage montrant qu’elle souffrait. Je pris Alan dans mes bras et m’approchait de Sonne.

-Ça va ?

Je posai ma main sur son épaule.

-Tu devrais t’assoir un peu. N’oublie pas que le médecin a dit de ne pas trop faire d’effort. Tu as pensé au moment où tu prendras ton congé de maternité ? Je sais que tu es plus à même que moi de savoir quand tu n’auras plus la force, mais pense-y quand même…

Le métier de secrétaire ne demandait pas beaucoup d’efforts physiques. Mais ce n’était pas un raison pour travailler trop. La grossesse devait être menée à terme.

@ Billy Lighter

Le mariage, ma grossesse et tout ce qui était affilié de près où de loin à l’un ou l’autre de ces deux dossiers devenaient omniprésent dans ma tête au point que j’ajoutais un stress complètement inutile à mon état, créant un duo complètement explosif avec mes hormones plus qu’envahissantes.

Je ne riais pas quand venait la question d’argent alors que pou Axel,  c’était la dernière de ses préoccupations puisque les apports financiers du Patriarche Moriarty constituait le filet de sécurité d’Axel. J’avais beaucoup de difficulté avec cette notion, ayant toujours été seule pour voir à mes propres besoins. Mais si ça rejoignait les valeurs de la famille Moriarty, étant un membre en devenir du clan, j’imaginais que je devais accepter cette générosité sans questionner.

Ce matin là, je devais rendre une brève visite à mon patron, ayant des documents urgents à lui faire signer – lire entre les lignes : m’occuper du petit Anthony – et j’allais donc en profiter pour discuter avec lui, Daniele, par Tony !, des possibilités concernant la décoration.

Il avait eu la bonté de nous  louer sa Villa pour la réception, je ne voulais tout de même pas l’envahir avec des tonnes de fleurs, de tables, de guirlandes illuminées et autre fantaisies clichés et encombrantes.

J’avais en tête un décor sobre mais féérique. Et comme l’éclairage du jardin de mon patron se prêtait déjà à une telle ambiance, nous n’aurions pas besoin de beaucoup pour rendre l’endroit féérique. Quelques décorations typique de mariage ici et là, et le tour sera joué !

Je déléguais donc à Axel la responsabilité des fleurs pour l’allée nuptial à l’Église et je proposais par la même occasion que nous nous rejoignons ensuite pour régler le reste.

Alan s’agita dans mes bras et je dû le tendre à Axel pour prendre appuie contre le comptoir de la cuisine, ressentant une forte crampe. Ce n’était pas la première fois, seulement, je ne me savais pas encore enceinte quand j’avais eu les premières douleurs.

- Oui… ça va ce n’est qu’une toute petite crampe de rien du tout…

J’avais répondu à Axel avec autant de contrôle que je le pu. Je savais trop bien que de lui donner l’heure juste ne ferait que de l’inquiéter inutilement. Y’avait déjà bien assez de moi qui était ;a cran et explosait pour un oui, pour un non, si notre couple devait en plus voir son capitaine perdre le nord, je ne donnais pas cher de notre peau !

- Tu devrais t’assoir un peu. N’oublie pas que le médecin a dit de ne pas trop faire d’effort. Tu as pensé au moment où tu prendras ton congé de maternité ? Je sais que tu es plus à même que moi de savoir quand tu n’auras plus la force, mais pense-y quand même…

- Je sais très bien ce que le médecin a dit et je vais bien ! Alan bougeait trop et il devient plus lourd, ne cherche pas plus loin.

Je m’étais assise le temps de laisser passer les dernières sensations douloureuses puis j’avais pris le verre de jus d’orange déjà prêt, sur la table et j’en avais bu une longue gorgée avant de continuer.

- J’en ai discuté avec Daniele, justement et je ne vois pas l’utilité de cesser de travailler avant… la toute fin de ma grossesse et même que  je vais pouvoir travailler à partir de la maison, ici ou de chez lui si nécessaire.  Après la naissance des bébés,  il ne faudra que quelques jours, deux semaines tout au plus pour reprendre le rythme…

J’avais d’abord décidé de ne rien vraiment dire sur mes intentions réelles à Axel avant de ne le placer devant le fait accompli mais après une courte, mais très mûre réflexion, je m’étais dit que le mieux était de lui dévoiler tout de suite que je n’avais finalement donc pas l’intention de cesser de travailler.

Je terminais mon verre de jus, évitant de le regarder. Je savais de toute façon qu’il devait afficher une tête voulant tout dire. De l’incompréhension, de la stupéfaction, de la colère, aussi sûrement.

- « Tout va bien aller, ne t’inquiète pas », sont tes mots, n’est-ce pas ?  Je te fais confiance sur tout le reste, fais moi au moins confiance là-dessus, d’accord ?

Je me levais puis déposais mon verre vide sur le comptoir avant d’embrasser tendrement la tête de mon fils puis les lèvres de mon futur époux. J’allais être en retard chez Daniele et je ne voulais pas qu’il croit que ma grossesse allait nuire à ma rentabilité.

- On se rejoint comme prévu pour rencontrer Holly Bones ? Chocolat-framboises… ça me convient parfaitement !

@ Billy Lighter

On s’était accordé sur les préparatifs. Il ne restait plus qu’à mettre tout en marche et le plus compliqué serait fait. Il nous restera à profiter de la fête.

Sonne prit son fils dans ses bras. Mais la douleur la rattrapa et elle dû me le confier le temps de se poser un peu. Attendre 3 enfants d’un coup, ça devait être douloureux. Elle disait que ça allait mais je voyais bien qu’il en était autrement. Elle ne devait pas trop forcer si elle voulait amener la grossesse à terme. Le médecin avait été clair là-dessus. Et quand je parlai du médecin, Sonne déclara qu’elle l’avait bien entendu. Et que c’était juste parce qu’Alan bougeait trop. Je ne dis rien. Les hormones de Sonne avait tendance à la rendre agressive à mon égard. Parfois, il valait mieux se taire. Je m’installai en face d’elle quand elle s’était assise. Alan gigotait sur mes cuisses alors que je tenais fermement pour éviter qu’il ne tombe.

J’enchainai sur le sujet du congé de maternité. Sonne n’en avait pas encore parlé. Pas étonnant vu qu’elle déclara qu’elle ne comptait pas arrêter de travailler… Je levai un sourcil. Elle attendait 3 enfants ! Déjà un seul, il parait que ce n’était pas la gloire, alors trois ! Elle voulait travailler de la maison et n’arrêter qu’un peu avant l’accouchement avant de reprendre un ou deux semaines après. Elle était complètement folle.

Et, avant que je ne dise quoi que ce soit, Sonne m’anticipa en disant que je devais lui faire confiance. Je soupirai.

-Je te fais confiance… Mais, je pense quand même… Et c’est mon avis. Que prendre si peu de congé alors que tu attends des triplés est insensé. Promets-moi juste que, si ça ne va pas, tu changeras tes plans… Une grossesse qui se passe mal peut coûter la vie aux enfants. Voir même à la mère.

Bien des femmes étaient contentes de prendre un peu de congé pour vivre les premiers mois avec ses enfants. Mais pas Sonne. Elle était bien différente de ma mère. Pas étonnant que le feeling ne passait pas entre les deux femmes. Mais je devais me rendre à l’évidence que Sonne était une femme indépendante… Mais ça viendra. Elle changera. Elle apprendra à vivre comme une femme de la haute.

Sonne se leva et embrassa la tête d’Alan avant de m’embrasser moi. Elle devait filer chez Ricci. Il lui mettait tant la pression que ça ? Venant de l’Italien ça ne m’étonnerait pas. Je soupirai tout de même pour montrer ma totale désapprobation de tout ça. Mais je n’en dis pas plus.

Sonne voulait qu’on se rejoigne chez Holly Bones avant d’accepter mon choix de parfum. J’hochai la tête.

-Oui, on se rejoint à Malibu tout à l’heure… Fait attention à toi, chérie.

Ces mois de grossesse n’allaient pas être facile… Je le sens…

@ Billy Lighter

Je ne voulais pas argumenter au sujet de mon congé de maternité avec Axel.  Je sais que nous les avions fait ensemble nos bébés mais je n’arrêtais pas de me dire que ça devait être un dérivé de sa consommation de drogue.  Je ne pouvais être certaine mais de ce que j’en savais, il n’y avait pas de cas de grossesse multiple dans ma famille, pour le peu que j’en savais. Et jamais Axel non plus n’avait parlé de jumeaux ou de triplés quand nous faisions la liste des gens à invités de son côté.
Il fallait bien que ça vienne de quelque part alors !

La façon dont il sourcilla quand je lui avouais ne pas avoir l’intention d’arrêter le travail, du moins pas totalement puisque je pourrais prendre les dispositions nécessaires pour travailler à partir de la maison, m’irritais. J’eu envie de lui  renvoyer en plein visage que c’était son initiative ce job. Que je me plaisais bien au Golden Nipples mais qu’il aspirait à mieux pour moi et que, malheureusement pour lui, il devait subir les conséquences de ses initiatives.

J’adorais mon travail et je pensais le faire plutôt bien. Du moins, jamais encore je n’eu essuyé un reproche de mon patron. Daniele Ricci à le tout Los Angeles à sa botte, il pouvait me licencié en un claquement de doigt et engagé une nouvelle secrétaire la seconde suivante.

J’avais donc quitté la maison en embrassant les deux hommes de ma vie puis je m’étais rendu à la Villa Ricci pour visualiser les possibilités pour l’éclairage et discuté avec le propriétaire des différentes idées que j’avais en tête pour le reste de la décoration.

Je devais vraiment une fière chandelle à mon patron pour sa grande flexibilité et le coup de main qu’il m’offrait bien que ça lui permettait de faire taire les rumeurs. Et puis je devais avouer que cela avait une certaine classe que de célébrer son mariage chez l’homme le plus en vogue de la ville.

Nous avions donc conclu le dossier décoration de la Villa, un poids de moins sur mes épaules et j’avais quitté la Villa pour rejoindre Axel à la boutique d’Holly Bones, Yummy’s, à Malibu. Je fus charmée dès les premières photos de l’album de ses créations. Elle ne manquait pas d’imagination et il y en avait pour tous les goûts et tous les budgets. Nous avions eu droit à de petites portions dégustations et Axel avait vu juste concernant la saveur, elle était exquise.

La pièce montée serait donc à saveur chocolat-framboise à cinq pallier recouvert d’une crème au beurre blanche et décorer de fleurs de sucres blanche nacré et de perles argenté et coiffé bien entendu  d’un couple de jeunes mariés en pâte d’amande.

Le mariage prenait de plus en plus forme et je sentais que je pouvais commencer à me détendre.  Ma robe allait être de taille empire ce qui fait qu’elle cacherait mon vendre et que si je prenais du poids d’ici le jour J, il serait facile d’ajuster le tout. Le reste était entre les mains de Dieu. Nous n’avions aucun contrôle sur la température. Mais les chapiteaux réservés par Daniele servirait de plan d’urgence si c’était vraiment nécessaire, sinon, ils seraient reconvertit en différentes zone pour la soirée.

Tous les deux de retour à la maison, je n’avais qu’une envie en tête : un bain chaud avec mon futur époux suivis d’un bon massage.  Après avoir mis Alan au lit, je m’étais diriger vers la salle de bain de notre chambre et avais commencer à faire couler l’eau du bain.

- Ne reste plus qu’à compter les jours et espéré que ta mère cesse d’invité des gens d’ici le 30 october.  Tu savais qu’elle a envoyé une invitation à tes anciens enseignants ? C’est l’un d’eux qui  me l’a dit en appelant cette semaine pour s’excuser de devoir décliner l’invitation car il lui était impossible de faire le trajet vu son état de santé mais qu’il veillerait à envoyer un présent… Chéri tu devrais vraiment l’appeler et lui rappeler que nous voulions ça tout de même assez intime…  

Je fermais les robinets puis me déshabillais avant d’entrer dans la baignoire. J’espérais qu’il accepte cette invitation silencieuse et non pas qu’il me dise qu’il avait une quelconque entrevue ou un nouveau band à aller entendre. Mais avec Axel, ces derniers temps, cela ce pouvait très bien. À mon plus grand regret.

@ Billy Lighter

On avait pas discuté plus longtemps du congé de maternité que Sonne ne voulait pas prendre. C’était inutile. Elle était décidée de faire ce choix insensé et égoïste. Mais j’espérais qu’elle s’arrête quand même si elle ressentait de la fatigue ou des douleurs. Je comptais sur elle. Elle voulait que je lui fasse confiance. J’allais lui faire confiance.

Elle partit après nous avoir embrassé Alan et moi. Une fois qu’elle fut partie, je poussai un long soupire. Cette grossesse n’allait pas être facile si elle décidait, en plus, de continuer son travail avec Ricci. Et s’il décidait de partir en tournée, maintenant ? Sonne allait partir avec ? Je doute qu’un voyage en avion soit recommandé dans son état…

Les femmes sont des êtres tellement obstinée… Les hommes sont beaucoup plus simples et censé.

Je me préparai pour aller à l’église. Je devais choisir les meilleure fleure pour l’allée. Une fois préparé, j’embarquai Alan pour aller à l’église. Le petit garçon se comporta bien. Juste quelques pleurs pendant que je parlais au prêtre qui me conseilla un bon nombre de décoration. Je pris quelque chose de simple. Des fleurs blanches et rouge qui viendraient décorer l’allée. Un éclairage était inutile étant donné que la cérémonie se fera la journée. Il faudra espérer que le temps soit avec nous. Ce serait triste un mariage sous la pluie. Je comptais sur le climat clément de L.A. pour avoir quelques rayons de soleil.

Je me rendis, ensuite, chez Holly Bones, à la boutique Yummy’s. Sonne m’y rejoignit quelques minutes plus tard alors que je l’attendais dans la voiture avec Alan.

Je n’étais pas déçu d’avoir choisi Holly Bones. Ses créations avaient l’air aussi bonnes que belles. On prit le temps de bien tout regarder avec Sonne. Et on finit par choisir une jolie pièce montée au goût que je préférais.

Tout était parfait. Je serais vraiment content d’arriver au jour du mariage.

On rentra à la maison. On avait fait le plus dur des préparatifs. J’étais satisfait. On avait mangé et Sonne avait, ensuite, mis Alan au lit. L’avantage d’Alan c’est qu’il dormait comme un loir toutes les nuits. Ce n’était pas un enfant difficile.

Pendant qu’elle s’occupait de son fils (notre fils ?), j’errai à l’étage. Sonne sortit, ensuite, de la chambre d’Alan pour aller dans la salle de bain. La porte étant ouverte, je m’appuyai contre l’encadrement de la porte alors que Sonne repris la conversation sur le mariage. On pouvait qualifier notre journée de « journée mariage ». Elle parla de ma mère et de sa manie d’inviter tout le monde. Même des gens qui m’étaient indifférents et que je n’avais plus vu depuis des années. Je levai un sourcil regardant Sonne se déshabiller et entrer dans le bain.

-Ma mère est vraiment incorrigible. Je lui ai pourtant bien dit qu’on ne voulait pas trop d’invités. C’est plus fort qu’elle…

Je soupirai devant le comportement de ma mère. Et je finis par comprendre l’invitation silencieuse de ma future femme. Elle voulait prendre un bain. A deux. J’en avais bien besoin. Je souris et vint me déshabiller avant de la rejoindre dans l’eau chaude.

-J’appellerai ma mère demain et lui dirais de cesser d’envoyer des invitations.

Je me mis à l’aise dans le bain entourant Sonne de mes bras.

-Ça va être un très beau mariage. On en gardera un très bon souvenir.

Et surtout, un très bon statut. J’embrassai Sonne dans le cou.

-Peut-être pas le mariage de princesse que je t’aurais préparé si on n’avait pas dû se pressé mais ça sera très beau quand même.

J’espérais que Sonne en serait satisfaite.

@ Billy Lighter

Nous pouvons dire qu’Axel et moi  avions des journées plus que chargées.  Nos agendas respectifs  étaient tapissés de rendez-vous visant à perfectionner au possible notre mariage hâtif. La gymnastique à laquelle nous nous adonnions chaque jour afin de tout faire cadrer avec l’horaire de nos emplois et celui de vie de famille tenait  du miracle.

Étonnant que l’équilibre déjà fragile entre mes hormones de femme enceinte et la pression que les préparatifs exercent sur notre couple tienne bon encore ! J’avais bien conscience d’être une bombe à retardement et que je forçais, bien qu’involontairement, Axel à marcher sur des œufs.

C’est donc avec bonheur que je me fis couler un bain, après une  - dernière – journée de préparatifs éreintante. Oui, bien sûr il y aurait encore des ajustements, comme pour ma robe et je devais encore trouver un petit habit pour Alan, je voulais qu’il prenne part à la cérémonie.

La dernière chose qui subsistait sur notre liste était la rédaction de nos vœux.  Du moins, en ce qui me concernais car je ne pouvais savoir si Axel avait terminé la rédaction des siens.  Il m’était difficile, je devais bien l’admettre, de trouver les bons mots pour un texte aussi «  lourd de sens ».

Depuis la visite de River Moriarty, on ne pouvait pas dire que tout était redevenu au beau fixe entre nous et bien qu’il s’était montré plus présent, je demeurais suspicieuse quand il s’absentait le soir ou que je n’arrivais pas à le rejoindre au bureau alors qu’il devait y être.

Malgré les tempêtes, le bouleversement hormonal, les redondantes questions d’argent, j’aimais profondément Axel et je ne doutais pas le moins du monde de ses sentiments pour moi.  Mais tout ça allait trop vite.  

Trois fois trop vite.

Prête à prendre mon bain, j’avais glissé un mot à Axel concernant les ambitions démesurées de sa chère mère concernant la liste des invités, et je ne pouvais faire autrement que d’imaginer la tête que tirerait mon patron en se trouvant envahit de Moriarty au sens large du terme !

- Elle est fière de son fils chéri mai,  tu imagines un peu la quantité de gens que ça fait ? Ça, c’est sans compter les voyeurs qui voudront uniquement entrer à une fête de Ricci. Elles ont toujours été ouvertes au publique je crois, alors que cette fois c’est sur r.s.v.p.

Je m’étais installé dans le bain, laissant de la place à Axel derrière moi, formulant ainsi une demande muette qu’il accepta pour mon plus grand plaisir. J’allais avoir mon futur époux que pour moi ce soir !

Je m’adossais contre son torse lorsqu’il m’eu rejoins dans la baignoire, prenant ses mains pour les passer autour de moi puis les placer sur mon ventre. Je me trouvais déjà bien arrondis pour un début de grossesse.  Si ça continuait à ce rythme, Axel ne pourrait bientôt plus passer ses mains autour de moi.  Les mois allaient être longs et pénible.

- Ça va être un beau mariage. On en gardera un très bon souvenir.

- Je le crois aussi… Tu crois que ça m’ira bien de porter ton nom de famille ?

Ça aussi fallait y songer. J’allais devenir dans quelques jours Madame Axel Moriarty et ça me plaisait plutôt bien.  

- Peut-être pas le mariage de princesse que je t’aurais préparé su on n’avait pas dû se pressé mais ça sera très beau quand même.

- Ce qui compte pour moi ce n’est pas  d’avoir le mariage de princesse…mais d’avoir trouvé mon Prince…

@ Billy Lighter