Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Sujet: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Sam 6 Mai - 14:39
Genesis ft. Daniele Ricci
Quand j'entendis la sonnette retentir dans la villa, je balançai le L.A.People que je lisais, allongé sur mon lit. Ce dernier venait, accessoirement, de m'apprendre que mon père avait été aperçu en charmante compagnie à Chicago avec nulle autre que la femme d'un politicien républicain plutôt virulent de l'Illinois : Howard Moriarty. Sans être réellement compromettante, la photo les montrait en tête à tête à boire un café sur une terrasse d'un café haut de gamme. Voir ça m'avait fait ricaner. Mon père prônait le travail comme les pasteurs prônaient leur religion. Il se foutait, à la limite, du résultat, tant que tu suais sang et eau pour obtenir ce que tu voulais.
J'avais un point de vue tout à fait inverse, probablement par simple esprit de contradiction. Mon challenge à moi, c'était de tout obtenir en ayant qu'à claquer des doigts et, un jour, j'arriverais à obtenir ce genre de pouvoir.
A l'école, je gérais déjà pas mal (et j'avais d'ailleurs presque terminé mes études, ce qui n'était pas plus mal et comptez pas sur moi pour faire des études supérieures). Mes points, qui frôlaient le maximum, étaient une véritable frustration pour mon père qui fulminait de me voir réussir sans avoir à ouvrir un seul cahier en rentrant des cours (quand j'y allais). Hey ! J'en pouvais rien si j'étais le meilleur et si ma mémoire était exceptionnelle.
Et j'allais sûrement pas suer pour le plaisir de me faire suer.
Enfin, bref, tout ça pour dire que, d'après ce que je voyais dans L.A.People, mon père savait quand même prendre du bon temps. Pas de bol pour lui, il s'était fait avoir par un paparazzi bien placé et un journaliste qui avait su transformer un cliché banal en preuve irréfutable d'infidélité. Oooh... Charly... C'est pas bien.
Mes parents étant, donc, en tournée de promotion dans l'Illinois (ou en train de faire le tour des clubs échangistes, c'est selon...), j'avais la villa pour moi tout seul. Enfin, il y avait moi, Georges, le vieux majordome, et comme nous étions le week-end, son petit-fils, John, qu'il était en train de former à prendre sa place quand l'heure serait venue.
Quant à mon visiteur, je n'avais aucun doute sur son identité : à peine vingt minutes plus tôt, Daniele Ricci, installé à L.A. dans un appartement de Santa Monica depuis quelques mois et fils d'un riche industriel romain, m'avait passé un coup de fil, me faisant froncer les sourcils à force de concentration pour comprendre ce qu'il me racontait en dessous de son ton frustré à l'accent italien à couper au couteau.
J'étais d'un naturel plutôt méfiant mais, bizarrement, dès la première réception, ici même, à laquelle Daniele avait participé, le courant était passé. En même temps, ça me changeait un peu des invités de mon père dont la moyenne d'âge était de cinquante ans et encore, j'étais gentil. Je préférais encore traîner dans l'Eastside avec les petits dealers de Los Diablos.
En parlant de ça, j'avais un petit cadeau pour mon invité. Je n'aimais pas accueillir les gens les mains vides.
Je sortis de ma chambre et descendis l'interminable escalier qui menait au vaste hall d'entrée de la villa. De là haut, j'interpellai déjà mon ami que le très jeune John, boutonneux mais tiré à quatre épingles, venait de faire entrer.
-Daniele ! Qu'est-ce qui t'amène, mon ami. Comment dit-on chez toi ? Come va?
En peignoir, décontracté, j'accueillis Daniele en le prenant dans mes bras et en l'embrassant comme je voyais le faire les têtes de Los Diablos que je pouvais parfois apercevoir de loin. Delfino m'avait, un jour, emmené à proximité du lieu de rencontre favori de leur leader, un certain Ricardo. J'aimais cette façon de faire. Bien des bons américains républicains diraient que c'est une attitude de pédale... Mais ça avait quelque chose d'à la fois classe et menaçant, si on savait maîtriser le jeu de regards qui allait avec.
Après l'avoir embrassé, je l'invitai à me suivre, pour remonter à l'étage, jusque dans ma chambre où nous auront bien plus d'intimité pour discuter.
-J'ai cru comprendre que quelque chose te contrariait. Inutile de me dire le contraire, mon ami... Quand tu es contrarié, tu ne parles pas, tu gueules.
Je lui ouvris la porte de ma chambre. Il y avait certes des posters aux murs, mais ils étaient encadrés et non bêtement punaisés au mur. De même qu'il y avait ci et là quelques œuvres d'art, la plupart offertes par ma mère.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Dim 7 Mai - 19:32
Genesis ft. Jimmy Reed
BSC me voilà !! C’était comme ça qu’on pouvait nommer mon action du jour – l’obtention d’un contrat avec la meilleure maison de disques de L.A. Pourquoi BSC ? Parce que Jim Reed – le fils du patron de la boîte – m’avait conseillé de poser mes valises ici et d’y devenir manager. J’en étais largement capable – j’étais le meilleur.
Avoir un putain de rendez-vous ici n’était pas facile – même pour le grand Daniele Ricci. J’avais téléphoné de nombreuses fois sans avoir pu rencontrer Charles Reed. Comme j’étais Daniele Ricci – et que j’obtenais toujours ce que je voulais – je ne m’étais pas arrêter à des coups de fils sans suite. J’avais été – aujourd’hui – moi-même me pointer devant le bureau de Charles Reed. Manque de chance, il était en voyage dans une autre Etat et c’est son remplaçant – Daryll Rogers – qui m’avait reçu.
Il l’avait fait à contrecœur – il ne fallait pas être Sherlock Holmes pour s’en rendre compte… J’avais exposé mes qualités – indéniables qualités ! –, j’avais donné des garanties, j’avais montré que j’étais largement capable de devenir le meilleur. Pourtant nous en étions là :
-Tu crois vraiment que parce que tu es le fils d’Antonio Ricci, tu peux tout te permettre et tout obtenir ?, demanda Rogers en me regardant à moitié sceptique.
Putain qu’est-ce qu’il me disait là ? Je venais de faire l’exposé de qui était le grand Daniele Ricci et il me sortait ça ?!
-Ma ! Mon père n’a rien à voir dans l’histoire ! Je viens ici pour devenir manager ! So’ un Ricci ma avant tout so’ Daniele Ricci ! Vous ne pouvez pas me rejeter juste parce que je suis un fils de, dis-je en m’emballant et en me perdant entre l’Italien et l’Anglais.
-Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne comprends rien à ce que tu dis,rajouta Daryll en fronçant les sourcils pour essayer de me comprendre – mais avec ce petit sourire amusé campé sur son visage.
Il se moquait de moi et de mon accent encore – ou je rêve ?! Putain d’enfoiré de vieux con.
-Vous ne pouvez pas me jeter parce que je suis le fils d’Antonio ! Je vous garantis que je serais le meilleur manager que votre boîte n’a jamais eu, rajoutais-je avec entrain – un peu agacé par l’attitude de ce con de Roger.
-Mais je ne te jette pas pour ça… Tu n’as que 22 ans, Ricci et, d’après ta réputation qui est déjà bien connue malgré que ça ne fasse que 2 mois que tu es ici, tu ne penses qu’à boire et faire la fête, dit-il avec un air sérieux. Charles Reed, mon supérieur, veut des vrais travailleurs pour le label, pas des « fils de » fêtards venu d’Italie qui ne manient qu’à moitié l’Anglais.
Putain ! Je m’étais levé – j’en avais entendu assez. On ne jetait pas Daniele Ricci sans en payer le prix – et Daryll allait le payer. Pas aujourd’hui – pas demain non plus – mais un jour il payera.
-Cojone, marmonnais-je en avançant vers la porte, furieux – avant de faire volte-face. Je vais devenir un putain de manager. Avec ou sans le soutien de BSC. Faudra pas venir pleurer quand ma maison de disques mangera la tienne !, rajoutais-je frustré.
-Mais oui c’est ça, gamin, dit-il avec un sourire moqueur sur le visage – et en me faisant signe de sortie de son bureau.
J’en revenais pas – il venait de me mettre dehors ! J’étais à peine revenu à Santa Monica que j’avais téléphoné à Jim. C’était lui qui m’avait dit de postuler chez BSC – et voilà que je m’en faisais jeter pour des raisons injustes ! Je n’aimais pas les échecs – ça ne rimait pas avec Daniele Ricci – et je venais de m’en prendre un en pleine figure par un vieux con raciste.
Le coup de fil m’avait conduit devant la villa de Malibu de mon ami – belle villa. J’avais bu une bouteille de vin italien sur le trajet pour me remettre de cet échec – un bon vin blanc toscan. La porte s’était ouverte sur un homme boutonneux – mais habillé comme Erik.
-Buongiorno ! Je viens voir Jim, dis-je avec un petit sourire contrarié - à cause de Rogers – sur le visage.
Il m’avait fait entrer. Jim était déjà là – en haut de l’escalier qu’il était en train de descendre. La vue de mon ami me rendait – déjà – le sourire. Même s’il y avait encore du boulot avant que je ne me remette de mon échec – tout à fait injustifié.
-Si, on dit come va, dis-je en regardant Jim. Et ça ne va pas !
Jim m’avait fait la bise. Putain, il faisait ça lui ? J’en avais été surpris – ce n’était pas le genre de coutumes que m’avaient appris les Américains ici. Ils étaient plus du genre poignée de main – mais pas Jim, apparemment…
Notre amitié avait commencé un peu après mon arrivée à L.A. On s’était vu à une fête guindée où on a sympathisé. Jim était comme moi, il aimait les fêtes, l’argent et les belles femmes – mais là ne s’arrêtait pas nos points communs.
Nous étions monté dans le chambre de Jim – la demeure des Reed était magnifique ! Mon ami m’avait demandé ce qui me contrariait – il avait remarqué ma contrariété parce que j’avais gueulé au téléphone. Je ne gueule pas – je m’exprime, c’est tout, amico mio !
-C’est cet enfoiré de Daryll Rogers !, commençais-je en m’emballant déjà – toujours autant frustré. Tu m’as dit de me présenter chez BSC ! Je me suis présenté chez BSC ! Mais ‘sto cojone de Rogers m’a jeté dehors sous prétexte que Charles Reed ne voulais pas comme manager un « fils de » fêtards venu d’Italie qui ne manie qu’à moitié l’Anglais, dis-je en parlant avec les mains à cause de ma colère – et en imitant à la perfection la voix et le ton méprisant de Rogers.
C’était Jim qui m’avait dit de me présenter chez BSC – alors pourquoi je me faisais jeter ?! J’avais toutes les qualités pour être le meilleur !
-C’est pas juste !, dis-je en le regardant dans les yeux – avec une infime lueur de détresse dans le regard. J’ai envie de ce job, amico mio !
Il y avait une autre maison de disques – MTI – mais je ne pouvais pas rester sur un échec. Quand je voulais quelque chose, j’avais l’habitude de l’avoir. Je n’avais pas eu ce que je voulais – mais l’abandon n’était pas permis !
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Mer 10 Mai - 17:24
Genesis ft. Daniele Ricci
J'avais demandé à mon meilleur ami, mon seul ami, ce qui le contrariait tout en l'invitant à entrer dans ma chambre. Il flottait autour de lui une odeur de parfum distingué et léger, mais pratiquement recouverte par une odeur de vin. Aucun doute que sa frustration soit à son plus haut niveau. Quant à la question, elle n'était posée que pour la forme car je savais très bien ce qui l'amenait et ce qui le mettait en rogne.
Parce que je l'avais envoyé droit dans ce traquenard.
Qui pouvait, mieux que moi, connaître BSC et en reconnaître les qualités et les défauts ? Personne. Pas même mon père, parce que mon père avait fondé BSC et était dépourvu d'objectivité en ce qui concernait son bébé (qui souvent, me donnait l'impression d'être plus légitime que moi-même, mais ce n'était pas grave parce que je savais qu'un jour ou l'autre, j'en aurais la garde). Tandis que moi, qui donnais à mon paternel l'impression de ne pas en foutre une (ce qui n'était pas loin de la vérité), je me contentais d'observer, d'apprendre à connaître le fonctionnement de ce petit bijou.
Mais je n'allais certainement pas attendre que mon père abdique ou meure pour en prendre possession.
J'allais envoyer un virus dans le système même de BSC, un virus qui allait se propager comme la peste, mais pour ça, il fallait que je le rende virulent.
Et aujourd'hui, dans ma chambre, il n'y avait rien de plus virulent que ce petit Italien frustré qu'était Daniele Ricci, éconduit par un système républicain, sexiste et raciste extrêmement bien rodé. Je n'avais eu aucun doute sur la façon dont la candidature de Ricci allait être traitée.
Je m'étais approché du lit et Daniele, incapable de réfléchir encore convenablement, avait fait de même. D'une légère pression de ma main sur son épaule, je l'y avais fait asseoir, toujours sans qu'il en ait conscience tant il jouait de ses mains pour appuyer ses explications. Son imitation de Rogers me fit bien rire, en passant, mais intérieurement seulement. Extérieurement, j'arborais juste un air désolé et surpris.
Je m'étais détourné de mon ami le temps de prendre mon paquet de cigarettes pour le lui tendre et le laisser se servir. Puis, j'en avais allumé une moi-même, m'appuyant d'une épaule contre le mur, près de la fenêtre d'où j'avais vue sur l'océan au loin.
-Incroyable ! Rogers est un incompétent ! Si j'en doutais encore, tu me l'apprends aujourd'hui, mon ami !
Je secouai la tête comme si j'étais moi-même le patron de ce demeuré de Rogers qui avait fait exactement ce qu'il fallait pour que je puisse placer Daniele dans la boîte et qu'il ne travaille pas pour Charles Reed, mais pour Jimmy Reed alors même que je n'étais pas encore le patron de BSC. Car si tout fonctionnait comme sur des roulettes, ce serait à moi que l'Italien vouerait sa loyauté.
Je soufflai lentement la fumée de ma cigarette, profitant d'une accalmie dans le débit de paroles de l'Italien pour faire comme si je réfléchissais. En réalité, je connaissais déjà les prochaines étapes.
Daniele ne resta pas longtemps silencieux, affirmant qu'il avait vraiment envie de ce job avec un air de détresse que j'aimais vraiment dans ses yeux. Daniele avait besoin de moi.
Je me redressai et parcourus la pièce d'un pas de réflexion, maintenant le suspens à son comble pour l'Italien, mais pas longtemps. Puis, je me tournai vers lui et pris le ton de la confidence.
-Tu sais quoi ? Rien n'est perdu. Daryll n'est pas le patron, que je sache et je glisserai un mot pour toi à mon père. Tes compétences ne font aucun doute, ils ne comprennent juste pas qu'ils sont dépassés et qu'il est grand temps de laisser place à la génération suivante. Qui de mieux placé pour comprendre les nouveaux artistes arrivant sur le marché ? Mieux ! Qui d'autres que nous pouvons savoir ce que désirent les adolescents et jeunes adultes qui dépensent sans réfléchir?
Au fil de mon discours, j'avais parlé plus fort et, moi aussi, exposais mon point de vue avec force de geste, mais plus ceux d'un grand avocat que d'un petit Italien furax.
Je pointai finalement Daniele :
-Qui mieux que toi, Dany? Il n'est pas question de lâcher le morceau, mon ami.
Calmant très consciemment mon ton de voix, je finis par poser triomphalement mon cul tout aussi triomphal dans mon large fauteuil face à Daniele.
-Tu vas leur montrer. Je vais t'ouvrir la porte de BSC.
Je savais comment faire et ce n'était pas mon père que j'allais aller voir. Mais ma mère, car ma mère aurait fait n'importe quoi pour me faire plaisir tant elle culpabilisait de leurs absences à répétition. Quant à mon père, il aurait fait n'importe quoi pour ma mère ! Pourquoi ? Parce qu'il était assez idiot pour en être amoureux.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Ven 12 Mai - 20:34
Genesis ft. Jimmy Reed
Je m’étais retrouvé – je ne savais pas trop comment – assis sur le lit de Jim. Ma position dans la pièce n’avait rien d’important, ce qui l’était c’était mon putain d’échec subi chez BSC. Jim avait dit que j’avais mes chances – il me l’avait certifié ! Pourtant je me tenais ici à imiter – parfaitement ! – ce raciste de Daryll Rogers. Ce n’est pas ce qui devait se passer, amico mio !
Révolté contre BSC - et Rogers lui-même -, j’avais, sans réfléchir pris la cigarette que me présentait sous le nez Jim. La règle numéro 5 ne s’appliquait pas – c’est la cigarette que je ne prenais pas le paquet tendu. De toute façon, ma putain de frustration m’empêchait d’en vouloir – pour ça – à Jim. J’avais allumé ma cigarette – ratant par trois fois l’allumage de mon briquet -, mais cette dernière n’empêchait pas mes mains d’appuyer mes paroles effrénées.
Roger avait eu tort de me rejeter de la sorte – confirmé par mon ami surpris d’entendre mon récit.
Personne – à part un raciste… - n’aurait trouvé à redire devant mes compétences et mon CV. Rogers devait faire partie de cette classe de coincés républicains qui ont peur de se faire prendre leur place par plus intelligent, plus beau et – surtout ! – plus jeune qu’eux. J’avais de quoi réussir dans ce pays et dans ce domaine – et Rogers avait peur de ça !
Je jouais de mes mains – n’arrêtant de les bouger que quand je portais ma cigarette à ma bouche. Je voulais cette place – il me la fallait ! Jim s’était levé après ma putain de demande – la demande qui témoignait plus d’une incapacité à accepter l’échec plutôt qu’à un besoin vital… Jim avait quitté le lit pour marcher dans la pièce. Il devait me faire entrer là-bas – j’avais déjà montré l’étendue de les compétences à Rogers, je voulais ma chance, maintenant !
Jim s’était tourné vers moi – ma cigarette était presque toute fumée, déjà. Il allait prendre les choses en main en parlant à son père – bonne initiative, amico mio ! Mon ego grossissait – si c’était possible… - en entendant les paroles de Jim qui faisait mon éloge en rabaissant l’ignoble Daryll Rogers. Nous – les jeunes ! – étions mieux placé pour savoir qui était digne de devenir la prochaine rockstar ! Jim avait raison ! Tout mon corps montrait mon approbation aux dires d’amico mio. Il avait posé la bonne question : qui mieux que le grand Daniele Ricci pour désigner l’avenir de la musique angeleno – voir du monde entier ?! Personne !
-Personne, amico mio !, dis-je sûr de moi. C’est ce que je me suis efforcé de dire à sto’ cojone ! L’avenir c’est nous ! Ces vieux cons doivent se rendre compte qu’il est temps de laisser la place aux jeunes, dis-je en parlant toujours avec les mains – mes paroles toujours contrôlées par ma frustration.
Jim me comprenait – et ce depuis mon arrivée à L.A. Je lui faisais confiance – le seul, pour l’instant, à qui je pouvais me fier à L.A., jusqu’ici. Je soufflais – avec énergie – la fumée de cigarette dont un grand parte venait encombrer mes poumons. Jim avait dit qu’il allait m’ouvrir les portes de BSC.
-Merci, amico mio !, dis-je en tapant amicalement sur son épaule. Ton père ne le regrettera pas ! Je serais le meilleur manager de tous les temps et je serais fidèle comme jamais à cette maison de disques !, dis-je sans savoir si c’était une parole de commercial ou d’un prestataire de serment – l’une vaut l’autre, non ?
Je ne demandais pas comment Jim allait s’y prendre – mon père ne demandais jamais à la mafia comment elle s’y prenait pour arranger ses affaires… Je m’étais laissé basculer en arrière sur le lit – levant mon bras pour ne pas y faire tomber les cendres de la cigarette. Jim allait régler mon affaire – pouvait-on donc dire que l’affaire est classée ?
-Je t’aurais bien offert, pour la cause, une bonne bouteille de vin mais j’ai bien peur de l’avoir bue en venant, dis-je avec un sourire aux lèvres.
J’étais déjà plus calme – mon débit de paroles et mes gestes le montraient. -Je t’en offrirais une la prochaine fois qu’on se voit, dis-je considérant que c’était assez pour payer le geste de Jim envers moi.
Nous étions amis – les gestes envers l’un ou l’autre se payait toujours en alcool entre amis, non ?
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Sam 13 Mai - 14:42
Genesis ft. Daniele Ricci
Mon meilleur ami mettait son échec sur le compte du racisme de Rogers. Mais jamais il ne mentionna le fait qu'il venait à peine de débarquer ici et que, si son père était plus ou moins connu dans le domaine de l'import-export, rien n'indiquait que lui, Daniele, avait un quelconque talent en management. De là venait son échec, en grande partie, le racisme de Rogers n'étant qu'une infime cause de son refus. Mais j'avais eu assez de cartes en main à l'avance pour planifier que ça allait merder.
Quant au talent de Daniele... Certes, Rogers n'avait aucune idée de ce dont le jeune italien était capable. Moi, pour avoir eu l'occasion d'avoir quelques longues conversation sur la musique avec Daniele ainsi que son optique au niveau management et gestion d'entreprise, je savais qu'il pouvait être un excellent atout... Pour autant que cet atout soit le mien et pas celui de Charles.
J'avais donc été droit dans le sens de mon ami, m'indignant comme si la nouvelle me faisait tomber des nues en plus de me révolter. Je lui avais sorti un discours allant crescendo qui avait pour but de le motiver encore plus qu'il ne l'était et de lui donner assez de certitudes pour qu'à aucun moment, il ne puisse se dégonfler.
Mon virus était prêt à être envoyé, ne me restait plus qu'à le faire entrer dans le système via ma mère.
Daniele me promit d'être le meilleur et de rester fidèle. Et c'était tout ce qui m'importait.
Je savais comment faire, comment créer ce genre de fidélité. Je m’entraînais plus que raison sur des petits latinos de l'Eastside qui, déjà, m'appréciaient beaucoup et bientôt, il m'apprécieraient suffisamment pour accéder à certaines de mes demandes.
Je me mis à rire quand Daniele affirma qu'il m'aurait bien offert une bouteille de vin, mais qu'il l'avait bue en venant.
Je fis un geste signifiant que ce n'était pas grave.
-Après ce qui s'est passé chez BSC, tu en avais certainement plus besoin que moi.
Compassion quand tu nous tiens...
Passant ma main qui ne tenait pas ma cigarette dans un renfoncement de mon fauteuil, je ne quittai pas l'Italien des yeux.
-J'ai mieux, de toute façon.
Et j'en sortis, comme par magie, une petite boulette de poudre blanche soigneusement emballée dans de la cellophane. Je savais que Dany était un consommateur. Certains tics ne trompaient pas comme celui de se frotter le nez de la main. Et Daniele avait ce foutu tic, particulièrement en soirée.
Je me levai et posai la boulette à côté de lui. Quand son regard revint sur moi, je plaçai mon index en travers de mes lèvres. Ce serait notre secret.
En réalité, j'avais acheté cette dose (et d'autres) à Delfino Alvarez, pour l'aider à venir à bout de son stock lorsqu'il n'arrivait pas à écouler. Je ne prenais pas cette saloperie. Au lieu de ça, je redistribuais ces doses à des jeunes de mon école privée qui les revendaient à des gosses de riches pour trois fois le prix auquel je les avait achetées à Delfino. Lesdits gosses de riches n'y voyaient que du feu puisqu'ils n'avaient quand même aucune idée de la valeur de l'argent... Ils achetaient. Mes jeunes dealers de luxe gardaient 30% de la somme et moi, je gagnais les 70% restant, ce qui me permettait de faire un bénéfice sur mon achat initial à Delf...
Je souris à Daniele.
-Pour toi, c'est cadeau. Je fais une étude de marché. Tu m'évalueras la qualité de ce truc-là...
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Mar 16 Mai - 18:28
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Jim allait tout arranger – merci, amico mio ! Je ne sais pas comment il allait s’y prendre mais ce n’était qu’un détail – tant qu’il y arrivait c’était le principal. Rogers n’aura cas bien se tenir quand je ferais mon entrée dans la famille de BSC. J’allais y devenir le meilleur manager – ça ne saurait pas finir autrement que comme ça car j’étais Daniele Ricci.
J’avais promis fidélité à Jim - enfin, plutôt à BSC… Allais-je tenir cette promesse ? Il se pourrait bien que oui – l’avenir nous en dira plus là-dessus. Ce qui était clair c’est que j’allais avoir la place que je méritais dans cette ville – que je comptais conquérir en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire -, et que je le devais à Jim.
J’avais une dette envers Jim et j’aurais voulu là lui payé avec une bonne bouteille de vin d’Italie – mais j’avais tout bu… Ce n’est pas grave, je lui en offrirais une dans la semaine et on sera quitte – n’est-ce pas ? Jim ne m’avait pas tenu rigueur de ça. Il avait bien compris que j’avais eu besoin de cet alcool pour faire passer la pilule de mon rejet par ce raciste de Rogers – oui, je persiste et signe, c’est un gros raciste !
-Je ne te le fais pas dire, amico mio, dis-je en soupirant.
Jim était un homme compréhensif avec moi – mais je savais qu’il l’était beaucoup moins avec la gente féminine. Il n’était pas comme Rogers et tous ces vieux gros pontes du siècle dernier – il savait vivre, lui ! Il savait que faire la fête, ça ne signifiait pas faire du mauvais travail. Il savait qu’être Italien ne voulait pas dire être moins bien qu’un autre – c’est même le contraire…
Amico mio m’avait sorti de mes éloges internes que je lui faisais. Il avait dit avoir mieux qu’une bouteille de vin – mieux que du vin ? En Amérique ? Tu dois te tromper, amico mio ! Jim se trompait rarement – un mois que je le côtoyais et je l’avais vu rarement se tromper -, et encore aujourd’hui, il ne s’était pas trompé. Il avait bien mieux qu’une bouteille de bon vieux vin blanc toscan entre ses mains. Il avait une petite boule de cellophane remplie de ma poudre favorite. Il l’avait mise à ma portée sans me la tendre – Jim avait déjà la tour avec la règle numéro 5.
Ça devait rester secret – le geste de Jim était sans équivoque. D’un hochement sûr de la tête, j’avais signé le contrat tacite – mais bien réel – du « tu ne diras rien Ricci ». Il me l’offrait en cadeau.
-Merci amico mio !!!, dis-je tout heureux en me saisissant de la poudre.
Je m’étais relevé d’un bond pour rejoindre le meuble près de la fenêtre – la simple vision de la coke m’avait donné l’envie de gouter tout ça. J’avais ouvert la petite boule de cellophane – et j’avais pris un billet dans ma poche. Je m’étais mise à faire une ligne parfaite quand quelque chose m’avait frappé – à retardement, je vous l’accorde… Il venait de dire que s’était pour évaluer la qualité – donc il était dealer et j’étais son cobaye ?!! Il ne m’avait jamais dit être dealer – ça servait à quoi de l’être quand on roulait sur l’or comme lui ? J’avais arrêté tous mes gestes pour fixer Jim.
-Tu essayes de voir si tu peux vendre cette coke en fonction de si je vais mourir ou non ?, rajoutais-je sur un ton un peu cynique. Je ne te savais pas dealer, amico mio… C’est quoi l’intérêt de l’être quand on vit dans un palace ?, dis-je sceptique et surpris.
Bonne coke ou non, ma confiance envers Jim – à cet instant de ma vie – était assez grande pour que je sniffe d’une traite la ligne que je venais de faire.
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Mar 23 Mai - 11:27
Genesis ft. Daniele Ricci
L'affaire BSC était pratiquement classée désormais. Daniele était remonté comme jamais au point qu'il m'avait déjà prêté allégeance. Et les Italiens ne rigolent pas avec ces choses-là. Je savais qu'en le plaçant chez BSC, en disant juste deux ou trois mots à ma mère, j'allais tout savoir de l'entreprise et avoir un certain pouvoir de décision avant même que celle-ci ne me tombe toute cuite dans les mains... Et aucun doute que, vu la façon dont vivait mon père et les essoufflements qui le prenaient juste pour monter au premier étage de la villa, ça ne saurait tarder.
Ne vous y méprenez pas, j'aimais mon père, à ma façon...
Tout comme j'étais persuadé que lui m'aimait, à sa façon.
C'était juste le concept même de l'amour qu'on saisissait mal.
L'avant dernière phase de la manœuvre avait consisté à gonfler l'ego et la confiance de Daniele, ce qui n'eut rien de bien compliqué.
Et une fois allégeance et remerciements en poche, je sus que je venais d'investir sur l'avenir.
Satisfait, j'avais donc offert à Daniele un échantillon de la dernière cargaison de Los Diablos que j'avais posé à côté de lui. Sans poser de questions, il s'était jeté sur la dose et avait entrepris de la sniffer.
Les mains dans les poches, une clope en bouche, je le regardai faire, fasciné. Je n'avais jamais pris de drogues hormis la nicotine et je n'en prendrais probablement jamais. Mais j'aimais beaucoup regarder les autres le faire. Le rituel était plus ou moins chaque fois le même, avec de légères variantes. Par exemple, dans l'Eastside, beaucoup sniffaient en posant un peu de poudre à la base de leur pouce, l'aspirant directement dans leur narine. D'autre utilisaient une paille... Mais je trouvais ici extrêmement symbolique le fait que Dany roule un billet pour aspirer sa drogue ! Le rituel variait selon la classe sociale. Car ce n'était pas non plus un billet de 1$ que mon ami tenait là.
Mais avant de passer à l'ingestion proprement dite de la poudre, les questions fusèrent, à retardement. Et je retirai la cigarette de ma bouche, la calant entre mes doigts, pour rigoler.
-Oh non ! Dany ! Que vas-tu t'imaginer là ? Moi, un dealer ? Sûrement pas.
Ça demande du travail et de longues heures d'attentes... Très peu pour moi...
Je souris, parce que je savais que je pouvais parler à Daniele. Si j'avais vraiment voulu garder secrète mon activité parallèle pour lui, je ne lui aurais pas offert la dose dans un premier temps.
Je finis par hausser les épaules.
-Disons que j'ai quelques amis dans l'Eastside...
Et une petite amie aussi, depuis peu, mais ça, c'est une autre histoire...
-Et ne t'en fais pas, la came des Los Diablos a très bonne réputation...
J'allai me rasseoir dans mon fauteuil... Se tenir debout est d'un fatigant !
Quant à la dernière question de Daniele, mon regard se fit plus intense et mon sourire plus mauvais.
-Le challenge, mon ami... Et parce que je peux le faire.
Mais ce n'était pas d'être dealer, que je parlais, puisque j'avais affirmé ne pas l'être, ce qui était vrai. Non, je parlais d'autre chose, d'un objectif plus grand, plus haut.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Mer 24 Mai - 19:19
Genesis ft. Jimmy Reed
Je n’avais pas su – faute d’en avoir encore – donner une bonne bouteille de vin à Jim. Lui – par contre – m’avait fait une offrande de rêve ! Une petite boule de poudre d’une blancheur immaculée – un véritable plaisir pour les yeux. Je ne savais pas ce qui avait poussé amico mio à me faire un tel cadeau – mais j’allais devoir lui offrir plus de bouteilles que prévu à notre prochaine rencontre.
Les remerciements avaient fusés – il les méritait, Jim – et j’avais déjà tout mis en place pour donner à mon corps la dose qu’il méritait après tant d’énervement à cause de cette bille de Daryll Rogers. Jusqu’à ce que mon cerveau analyse précisément ce que venait de dire amico mio – il parlait d’une putain d’étude de marché ! Ce qui m’avait fait catégoriser Jim dans la case « dealer de service » - conclusion hâtive mais en putain d’adéquation avec ce qu’il venait de dire. Quel était le putain d’intérêt d’être dealer quand on était riche à millions ? Passons – enfin, essayons de passer – sur le côté insultant de n’être qu’un cobaye pour Jim… J’étais Daniele Ricci – pas n’importe quel sniffeur de coke !
Les questions n’étais pas restées dans ma bouches – elles étaient toutes sorties. La poudre – elle – s’était infiltrée dans mon nez. Je n’avais pas eu la patience d’attendre les réponses de Jim pour me faire plaisir – j’avais une confiance aveugle en mon nouvel ami.
Jim n’étais pas un dealer – alors pourquoi une putain d’étude de marché, amico mio ?
-Je me disais aussi… Je te vois mal vendre de la coke au coin des rues de Malibu…, dis-je avec un sourire légèrement moqueur et en frottant mon nez irrité par l’ingestion de coke.
Je ne connaissais pas Jim depuis longtemps – mais je savais déjà qu’il était un paresseux fini. On avait en commun la fête et notre attrait pour le style et les filles – euh, le sexe, plutôt -, mais notre vision du travail était toute différente. Jim n’aimait pas bosser – il préférait se pavaner -, moi j’aimais faire les deux en même temps.
Ça n’élucidait pas pour autant cette histoire d’étude de marché. Jim avait des amis dans l’Eastside – sérieux, amico mio ?!! L’Eastside était l’un des quartiers les plus pauvres de cette ville – et lui, il avait des amis là-bas ?!
-L’Eastside !, dis-je complètement surpris. Tu déconnes, amico mio ?!
J’imaginais l’Eastside sale et rempli de pauvre – inutile de préciser que je n’y avais jamais mis les pieds même pas pour aller au Dizzy Warhol que tout le monde me recommandait. Il avait vanté la qualité de la came qu’il venait de me donner – me citant le nom du gang qui en était le vendeur. Il y avait plutôt intérêt maintenant que j’avais sniffé une partie de la coke…
Le regard intense de Jim était venu me transpercé. Si mon ami faisait tout ça – s’enticher avec des gens pas très catholiques – c’était pour le challenge. -Donc tu veux dire que tu fréquentes un gang de dealer latino ?, demandais-je plus de façon rhétorique mais toujours bien surpris par ce qu’était en train de me révéler, amico mio – et en me préparant encore une ligne de coke. Qui vit dans l’Eastside, en plus, rajoutais-je un peu dégoûté – pas par la drogue ou l’illégalité de la chose mais par l’Eastside elle-même.
Oui parce que ça signifiait qu’il était allé lui-même dans l’Eastside – avec ses beaux habits… J’avais sniffé ma seconde ligne – aussi vite que la première et avec mon billet de 50 dollars.
-Et tout ça pour le challenge…, dis-je en regardant Jim avec un air dubitatif.
Quel challenge ? Il venait de me dire qu’il n’était pas dealer ! Le challenge d’avoir été jusque dans ce quartier pourri et de s’être fait ami avec un bande de latinos pauvres ? C’était assez spécial comme challenge – il y a mieux à faire, amico mio ! -Quel challenge, amico mio ? Tu n’es pas dealer, tu l’as dit toi-même, dis-je en faisant une moue de réflexion. Celui tenter le diable en essayant de marcher le plus longtemps possible dans l’Eastside sans te faire tuer par le gang rival parce que tu sympathises avec des latinos camés ?, demandais-je avec un sourire en coin – trouvant ça vraiment stupide et contreproductif.
Je n’aimais pas la politique des gangs américains – je trouvais ça sale… -, j’étais plutôt du genre mafia.
J’étais en train de me préparer une troisième ligne – mais sans vraiment regarder ce que je faisais parce que je regardais Jim. La coke était très bonne – il n’avait pas menti sur la marchandise – et les effets me faisaient sourire alors que la conversation était quand même surprenante. Mon ami proche d’un gang – putain amico mio, tu abuses quand même…
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Ven 26 Mai - 19:29
Genesis ft. Daniele Ricci
Malgré toutes ses interrogations, Daniele n'avait pas pu attendre plus longtemps avant d'ingérer la première ligne de coke. Et j'espérais et croisais le doigts pour que la réputation de la came des Los Diablos ne soit pas qu'une légende. Car, en effet, cette drogue plaisait beaucoup dans l'Eastside et les Los Diablos disposaient de la came la plus chère du coin. Ce qui m'intéressait de savoir, c'était si cette came serait aussi appréciée par des junkies de haut standing tels que Daniele.
En frottant son nez, Daniele confirma qu'en effet, il ne me voyait pas dealer de la came au coin de la rue. Non, sûrement pas, lui confirmai-je en hochant négativement la tête et en rigolant.
J'allai alors plus dans les détails, lui disant que j'avais des amis dans l'Eastside. Et ce dernier nom, plus que l'idée encore que je puisse vendre de la drogue, choqua mon ami. Et encore une fois, je lui confirmai que je ne déconnais pas en secouant seulement la tête, sans me départir de mon sourire. Il était choqué que je puisse traîner dans l'Eastside et pourtant, il avait déjà une ligne dans son nez qui provenait de cet endroit qui avait l'air de le dégoûter à mort.
Il me demanda alors si je fréquentais un gang de dealers latinos.
-En effet... Je les observe, j'appends beaucoup.
Et je lui affirmai que, si je faisais tout ça, c'était pour le challenge. Et je ne mentais pas, car il avait raison. Gagner plus d'argent que je n'en avais déjà ? Gagner plus alors qu'en tant que fils unique et légitime, j'étais sûr et certain d'hériter de l'une des plus grosses fortunes de Los Angeles ? Oui, il ne pouvait y avoir que l'adrénaline du challenge derrière tout ça. Je voulais tester mon influence, mon intelligence, mon charisme.
Je voulais non pas de l'argent, mais du pouvoir.
Je rigolai quand mon ami demanda si le but était de marcher dans l'Eastside le plus longtemps possible sans me faire tuer. Et je lui répondis ensuite avec toute l'inconscience, l'innocence, et l'excès de confiance que me conférait ma jeunesse.
-Ça et plus encore.
J'écrasai m cigarette dans un cendrier avant de regarder Daniele droit dans les yeux.
-Je vais m'installer confortablement dans le bas, gagner la loyauté du bas... Et attendre qu'ils me hissent au sommet lorsque je claquerai de doigts pour ça.
Je passai ma langue sur mes lèvres, excité.
-Le tout sans me faire tuer. Le tout sans que personne ne me lie jamais à Los Diablos.
Daniele, entre temps, en était à sa troisième ligne.
-Alors, qu'est-ce que tu en dis ?
Je parlais à la fois de la coke et de mon ambition.
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Sujet: Re: Genesis (1964) [PV Daniele][TERMINE] Sam 27 Mai - 17:41
Genesis ft. Jimmy Reed
Mon meilleur ami était en train de me dévoiler qu’il fréquentait l’Eastside – et ce qu’il y avait dedans ! Rien que de penser à ce quartier – et à la réputation qui va avec – j’en étais dégoûté. Je crois que j’aurais fait de bien plus grosses grimaces si je n’étais pas trop occupé à ingérer le cadeau d’amico mio. La confirmation était venue de Jim – il fréquentait bien un gang de latinos au milieu des rues sales du pire quartier de Los Angeles. Lui qui était si propre, si riche, si intelligent – il venait de me montrer qu’il avait d’autres facettes moins lisses. Il apprenait avec les gens du gang – putain, qui est shooté lui ou moi ?
-Je ne vois pas bien ce qu’on peut apprendre d’une bande de latinos drogués, dis-je sceptique.
Je ne le voyais pas – mais Jim bien. Le but de la manœuvre était obscur. A moi d’éclaircir ça avec quelques questions posées directement à Jim. Marcher dans l’Eastside sans se faire tuer était – pour moi – la seule chose que je voyais comme challenge dans ce que faisait Jim. C’était stupide – il y avait des trucs bien plus intéressant à faire que ça. Il n’avait qu’à me demander – je lui trouverais des challenge moins salissant ! Ce qui était fou, c’était qu’amico mio riait – et il avait confirmé ma supposition. Putain, Jim ! Ça et plus encore ? S’installer dans le bas pour que le bas te monte en haut ? Je crois que la drogue que j’étais en train d’ingérer s’infiltrait elle aussi en Jim – ce n’était pas possible autrement ! A quoi bon faire ça ? Tu es déjà en haut, amico mio ! Je ne pouvais pas cacher mon scepticisme et ma surprise – ça ne m’avait donné que l’envie d’ingérer une troisième ligne. Les effets de la combinaison des trois me rendait plus éveillé, plus vif et plus actif aussi – je tenais à peine en place sur la chaise.
-Qu’est-ce que j’en dis ?! Que tu es dingue, amico mio !, dis-je sincèrement – et en parlant avec la main. Mais tu es intelligent et donc je pense que tu sais ce que tu fais, rajoutais-je avec un sourire entendu.
Je commençais à bien comprendre qu’il ne fallait pas sous-estimer Jim – je suis quelqu’un qui comprends vite les choses. Son projet dans l’Eastside était dingue – mais je suis sûr qu’il y avait un calcul savant derrière. Jim n’était pas devenu mon ami pour rien.
-Quant à la drogue, dis-je en me frottant machinalement le nez. C’est la meilleur que j’ai sniffé depuis que je suis à L.A., rajoutais-je avec le sourire.
Une façon de dire que ses petits amis de l’Eastside venait de gagner un client – et rien de moins que le grand Daniele Ricci !
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Daniele ne voyait pas bien ce qu'on pouvait apprendre d'une bande de latinos de l'Eastside. Il les ciblait particulièrement eux parce que c'était le contexte de notre conversation qui le voulait, mais il aurait affirmé la même chose sur n'importe quelle communauté de la classe basse... Après ce dont il venait d'accuser à maintes reprise Daryll Rogers, il serait déplorable de sa part de se comporter de la même manière, pas vrai ?
Non, ce qui dérangeait Daniele dans cette histoire de gang et d'Eastside, c'était que je me mêle à une population qui était bien loin d'être aussi aisée que nous. Une population qui, j'avais déjà pu le remarquer dans mon entourage à plusieurs reprises tout au long de ma vie, était considérée comme une menace par les riches qui avaient peur de tomber de leur magnifique piédestal si jamais celle-ci se révoltait.
Parce que dans l'Histoire, c'était déjà arrivé.
Et parce qu'ils pissaient dans leurs frocs rien qu'à l'idée que ça recommence.
Je regardais cependant avec un grand sourire mon ami profiter de ce que cette population produisait de plus lucratif. Il était hors de question que ce trésor, les pauvres se les gardent pour eux et deviennent de nouveaux riches. Là était la plus grande menace ! Les révolutions, c'était dépassé ! Aujourd'hui, c'était par une forme de commerce alternative et illégale, insidieuse et invisible, qu'ils essayaient de prendre notre place.
Alors, j'allais m'approprier cette part de marché. Mieux encore, j'allais faire en sorte que ce soient eux qui me désigne comme leur leader ! Me faire aimé d'eux m'attirant du même coup loyauté et garantie de longévité.
Mon meilleur ami était sceptique. Moi, je rigolais, pour toute réponse.
Je n'avais pas besoin de son avis sur mes relations.
Mais bien sur la qualité de la drogue dont, si tout allait bien, j'allais bientôt abreuver les riches stars de L.A.
Daniele, comme s'il l'avait bien compris, conclut que je savais ce que je faisais et, arrêtant de rire pour reprendre une expression très sérieuse, je me contentai de hocher la tête avec une regard bien plus éloquent que tous ce que j'aurais pu dire. Ouais, je savais pertinemment ce que je faisais.
Daniele me donna la réponse que j'attendais de sa part, la seule qui en vaille vraiment la peine.
Et celle-ci fut positive.
Je me levai, satisfait.
-A la bonne heure!
Je m'approchai de Daniele et vins l'attraper par le bras pour le soulever et le remettre debout. Il avait sniffé trois lignes de poudre blanche et ne présentais, pour le moment, d'autre symptôme que d'avoir pris un peu trop de vitamines. J'époussetai ses épaules, comme si je cherchais à en enlever l'invisible poussière de l'Eastside que j'avais déposé dessus.
-Allons jeter un œil sous les jupes du Golden Nipples Club.
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