Je n’avais point participé à la cérémonie de mariage du journaliste détestable Axel Moriarty et de Sonne Ferguson, le charmante secrétaire de Ricci et amie de mon Eileen. Je savais que ma présence ne serait point bien vue par le manager Italien et qu’il était bien plus intéressant qu’il me repère quand je serais entré sur son territoire. Cela provoquera une bien meilleure surprise dont je pourrais me délecter.

C’est ainsi que j’avais rejoint mon Eileen devant la villa du manager. Elle était ravissante comme à son habitude. Mon Eileen avait un don incroyable pour la mode. C’est ainsi qu’elle était toujours habillée d’une très belle façon. Aujourd’hui, elle y avait mis du sien pour célébrer le mariage de son amie.

Nous entrâmes dans le jardin de l’Italien où les convives étaient rassemblés autour d’une piscine clinquante. C’était la toute première fois que j’entrais sur le territoire de mon rival. Je devais être le seul, dans le monde artistique de Los Angeles, à n’être jamais venu dans la célèbre villa Ricci. Ceci était d’autant plus satisfaisant.

Nous conversâmes un rien mon Eileen et moi avant de nous séparer afin d’elle trouver Sonne qui était absente, et moi de voir qui était présent à cette réception.

Celui que j’avais repéré en premier n’était autre que le maitre des lieux, le détestable Daniele Ricci. Mon rival était en compagnie de sa petite-amie. Maria Watson, sa secrétaire pendant 10 années, était dépeinte par Moriarty comme ambitieuse mais pistonnée. Je ne pouvais point croire entièrement Moriarty. Cependant, il n’était point difficile de penser qu’elle pouvait avoir eu un coup de main de Ricci pour atteindre son rêve de petite fille.

Je n’avais point dérangé le couple. J’aurais l’occasion, peut-être, de discuter avec Ricci ou Watson plus tard. Il était préférable de continuer à découvrir qui étaient les invités de cette fête. Il y avait des photographes ainsi que des personnes que je ne connaissais point. Il s’agissait, très certainement, de membres de la famille de Sonne et Axel. La seule tête connue avait été celle d’Amon. Tiens, je ne savais point que mon meilleur ami serait de la partie. J’en étais agréablement surpris.

Je m’étais approché de lui en lui faisant signe.

-Amon, je ne savais pas que tu ferais partie de cette fête. Je ne savais pas que tu étais proche d’un des mariés. Je suis content de te voir ici.

Nous étions tous les deux sur le territoire de l’Italien. Nous étions, donc, en surnombre face à lui.

@ Billy Lighter

Ce fut à bord de ma Mustang que Sélène et moi nous rendîmes jusqu’à la villa Ricci où devait se dérouler la suite des opérations. Un vocabulaire un peu triste, non, pour parler d’un mariage ? Et pourtant, cela me semblait le terme le plus approprié pour qualifier le spectacle qui s’était déroulé devant mes yeux à l’église.

C’était comme… Ecouter une très belle chanson, parfaite techniquement… Mais qui ne transmettrait aucune émotion. Ou, plus proche encore de la réalité, qui transmettrait les mauvaises émotions.

Je pensais à cela alors que nous parcourions les quelques kilomètres qui nous séparaient de la villa Ricci. A cette impression de « décalage » entre ce que j’avais vu et ce que j’avais ressenti. Sans Sélène, j’aurais continué ma route silencieusement en suivant la colonne des voitures comme s’il s’était agi d’un enterrement et non d’un mariage. Mais ma petite amie, rayonnante dans sa robe de demoiselle d’honneur, me regarda un peu perplexe avant de me demander avec un sourire si je ne voulais pas m’amuser un peu à klaxonner, comme les autres.

Si elle avait senti quelque chose de bizarre dans cette drôle d’union entre Axel et Sonne, elle n’en laissait rien paraître. Peut-être parce que, bien plus que moi, elle tenait à ce que ce jour soit inoubliable pour son amie. Et il était vrai que si tout le monde tirait la gueule ou cogitait pour essayer de mettre le doigt sur le problème, ça n’allait rien arranger à la tension ambiante.

Alors, j’essayai d’oublier deux secondes de raisonner comme un journaliste, puisque de toute façon, ni Sonne, ni Axel, ne représentait un quelconque intérêt pour L.A.People et me plaquai un sourire sur le visage. Ce qui se passait, ou pas, entre les mariés n’était de toute façon pas mon problème. Tout ce que je pouvais leur souhaiter, c’est qu’au final, cela se passe au mieux pour tous les deux.

Ils avaient pourtant eu l’air bien amoureux au restaurant…

Mouais… Trop, peut-être…

Je regardai Sélène brièvement… Avant de m’occuper du malaise des autres, je ferais bien de balayer devant ma porte. Parce que je n’avais aucune idée de comment se sentait la jeune rouquine dans notre relation, mais, en ce qui me concernait, j’étais tout sauf à l’aise.

D’ailleurs, je me demandais bien ce que j’allais faire une fois au milieu de cette fête de mariage. Certes, Sélène allait très probablement s’amuser avec Sonne et les autres demoiselles d’honneur, mais je me voyais mal la suivre partout comme un petit chien docile toute la soirée. Parce que je connaissais Sélène et qu’elle allait me présenter à de parfaits inconnus comme elle exhiberait un trophée et je détestais ça. On était tombé amoureux l’un de l’autre, elle ne m’avait pas gagné.

D’ailleurs, si j’étais encore là, c’était parce que je l’aimais, mais avec cette sensation de plus en plus présente que c’était bien malgré moi…

Et aussi parce que je continuais à me persuader que c’était moi et mon tempérament solitaire, le problème et non Sélène.

On y arriva finalement, à la villa Ricci, sans avoir échangé un mot hormis les « Klaxonne, Amon ! » enjoués de Sélène.

Une fois débarquée de la Mustang, ce fut bien évidemment vers la petite bande de jeunes femmes avec lesquelles elle avait passé la cérémonie que ma petite amie se dirigea, venant me prendre par la main. Je les laissai échanger quelques mots avant de gentiment lui glisser dans le creux de l’oreille qu’il me tardait d’entrer et d’aller prendre un verre avant de féliciter les mariés comme le voulait la tradition.

Ce fut donc avec Sélène à mon bras que nous entrâmes dans la villa plus remplie que ne l’avait été l’église. Et Daniele Ricci avait mis les petits plats dans les grands pour l’occasion.

Bien vite, cependant, nous remarquâmes l’absence des mariés. Cela rendit Sélène perplexe bien plus que moi qui laissait traîner mon regard partout à la recherche d’un indice, de quelque chose qu’ils auraient oublié, de quelque chose qui me confirmerait, outre les photos de Théodore Golden, l’existence d’un enfant dans cette villa.

Mais je n’avais encore rien trouvé quand Sélène m’annonça qu’elle allait partir à la recherche de son amie, Sonne Ferguson. Je l’embrassai brièvement avant de la laisser à sa quête. Je l’embrassais souvent, plus souvent même qu’au début de notre relation, comme pour être sûr que ça me faisait encore cet effet agréable des tous débuts.

Sans jamais plus arriver à en avoir la certitude.

Timmy Evans entra alors dans mon champ de vision, me faisant signe, souriant. Mon visage s’illumina alors et je sentis quelques tensions en moi disparaître. J’avais l’impression d’être au tout début de mes études de droit, perdu dans la foule d’une soirée estudiantine. Et encore une fois, l’Anglais arrivait à ma rescousse !

Quand il arriva à ma hauteur, je lui serrai amicalement et franchement la main.

-Timmy ! Bon dieu, c’est moi qui suis content de te voir !

Je soupirai et repris un verre plein sur un plateau qui passait, ainsi qu’un autre que je tendis à l’Anglais. Je rigolai à sa remarque comme quoi il ne me savait pas proche d’un des mariés.

-Je te retourne la politesse, Timmy. Si nous n’étions pas amis, nous pourrions être de parfaits inconnus l’un pour l’autre.

Je haussai finalement les épaules.

-Je ne t’ai rien dit parce que je voulais être sûr de mon coup avant de le crier sur tous les toits. Mais j’ai une petite-amie, Sélène. Partenaire de boxe et amie pendant 7 ans… Jusqu’à ce que je l’emmène au Grand Canyon.

Je pris une gorgée de champagne avant de continuer.

-Elle est amie avec Sonne Ferguson... Et donc me voilà au mariage de cette enflure de Moriarty qui se déroule au beau milieu du territoire de ton meilleur ennemi… On dirait un mauvais épisode de Dallas. Et toi ?

@ Billy Lighter

L.A. est une ville bien petite au point qu’Amon et moi nous retrouvions présent à la même fête. Ceci était une coïncidence heureuse et me réjouissait. Mon meilleur ami avait plutôt bonne mine.

Nous nous serrâmes la main. Nous ne nous étions point vu depuis un long moment. J’étais pris par BleedingHeart et The Burning Fire ayant très peu de minutes pour moi. Il partageait mon bonheur de le voir et nous avais trouvé une coupe de ce champagne hors de prix qui trônait sur un plateau. C’était la première fois que je buvais de l’alcool dans l’antre de mon pire ennemi. Ce champagne allait avoir une saveur particulière.

Nous nous étonnâmes de la présence de l’un et de l’autre. Je n’avais point attendu avant de dénouer le mystère qu’il y avait derrière la présence d’Amon. Mon ami avait joué au cachotier en ne me disant point être en couple avec une amie de la mariée. Ceci avait provoqué mon étonnement. Nous étions tous les deux en couple avec une amie de la mariée. La vie est parfois bien drôle. Ceci nous avait conduit à déambuler dans la villa de mon rival.

-Félicitation à toi. J’ai hâte de rencontrer ta bien-aimée.

Celle-ci, j’allais la rencontré quand le désirais Amon. Nous n’accordions pas facilement notre confiance lui et moi et notre alliance ne devait être connue que des gens en qui nous avions confiance. Ainsi, mon Eileen était au courant et avait même participé à un de nos plans destiné à faire tomber Ricci.

-Apparemment, nous sommes ici pour les mêmes raisons. Eileen est une amie de Sonne, elle aussi. C’est grâce à elle que je suis en territoire ennemi. J’ai bien envie de voir le visage de Ricci quand il se rendra compte que je suis présent chez lui.

Mes yeux bleus avaient pétillés de malice. Je n’avais plus aucune arme contre lui surtout avec les derniers problèmes rencontrés avec The Burning Fire. Ma présence ici était la seule satisfaction que je pouvais avoir.

-Cela me fait plaisir de passer un peu de temps à faire autre chose que de travailler. The Burning Fire me donne du fil à retordre. La tournée à dû être reportée à cause de l’agression de Stone comme tu le sais…

J’avais aussi Apolline qui avait signé un contrat avec BSC. Il était difficile à imaginer que le membre le plus sage soit Williams… Pourtant, c’était bien le cas pour le moment.

@ Billy Lighter

Timmy ne pouvait sans doute pas imaginer le soulagement que sa présence m’inspirait. J’avais l’impression de vivre le flashback de ma première année passée à Los Angeles et des premières fêtes estudiantines dans lesquelles j’avais alors osé m’aventurer. Evans m’avait sauvé alors et il semblait que ce soit le destin qui veuille que chaque fois que je me retrouvais dans ce genre de situation inconfortable, l’Anglais apparaisse.

Merveilleuse coïncidence que de constater que, tous deux, nous avions pour petit-amie une amie de la mariée. Il fallait croire que Sonne Moriarty, sans en avoir l’air, attirait les noms les plus connus de L.A., en bien comme en mal. D’ailleurs, elle-même en portait un, désormais.

Timmy disait, avec sa politesse toute naturelle, qu’il avait hâte de rencontrer Sélène, mais sans demander à la voir directement. Je pris une gorgée de ma boisson en regardant autour de nous, mais pas de trace de ma rouquine.

-Je ne sais pas où elle est… Avec la mariée ou les autres demoiselle d’honneur, probablement.

Timmy donnait du mérite à sa petite-amie pour l’avoir fait entrer dans l’antre de Ricci et ça me fit sourire. Si, moi, mes certitudes quant au genre d’homme que j’étais vacillaient sérieusement ces derniers temps, notamment après ma rencontre avec Robin North au gala des Sherman, Timmy, lui, restait on ne pouvait plus fidèle à lui-même.

La différence entre Timmy et moi devait résider dans le fait que je n’étais pas né tel que je voulais qu’on me perçoive… Evans, lui, rien n’était moins sûr.

D’ailleurs, ce qui le faisait jubiler, c’était de se demander la tête qu’allait faire Ricci quand il allait s’apercevoir de sa présence. Je rigolai :

-Il va s’étrangler avec son whisky… Mais dans 24 heures, tu seras probablement le cadet de ses soucis, mon bon Timmy…

Timmy enchaîna en disant que ça lui faisais tout de même du bien de penser à autre chose qu’à son travail… Et pour cause, puisque son travail, c’était The Burning Fire. Tout en continuant de marcher côte à côte à travers la villa sans avoir de réel but, je hochai la tête.

-Oui, je sais pour The Burning Fire… Enfin pour Stone. L’avantage c’est qu’avec une jambe dans le plâtre, il ne sait pas escalader jusqu’à mon loft et me péter mes carreaux… Ni venir tambouriner à ma porte en pleine nuit…

Je ne savais pas si, pour Timmy, c’était trop tôt pour rire avec ça, mais, de toute façon, à part en rire, je voyais pas trop ce qu’on pouvait faire…

Je haussai les épaules avant de le regarder, les sourcils légèrement froncés.

-C’est embêtant pour la tournée, en effet… Mais avec les autres membres, ça va, non ? C’est limite si j’ai pas l’impression que le jeune William a disparu de la circulation…

Je regardai mon ami plus intensément.

-Faut croire qu’Apolline Mclagan ne suffit pas à canaliser Stone… Mais ça a l’air de fonctionner avec Jerry The Kid.

@ Billy Lighter

Je venais d’apprendre que mon meilleur ami avait une petite amie nommée Sélène. Celle-ci était présente mais n’était point en compagnie d’Amon mais d’autres convives ou bien de la mariée elle-même. Grâce à elle ainsi qu’à mon Eileen, nous étions tous les deux sur le territoire de l’Italien. Cette situation nous était profitable à Amon et moi. Nous pourrons jubiler devant l’expression de Ricci quand il verra ma présence en ses lieux. Amon était bien de cet avis bien qu’il soit aussi convaincu que, demain, Ricci n’en aura plus cure du fait que j’avais envahi son territoire.

-Pourquoi cela ? Parce qu’il sera déjà passé à autre chose ?

Ceci était bien possible mais les phrases d’Amon n’étaient jamais dites à la légère d’où mes questions.

Cela dit même si ma joie de voir Ricci étonné et furieux de constater ma présence ne sera que de courte durée, cette petite fête était une bouffée d’air pour moi et me tirait un peu de mon travail avec The Burning Fire, mon groupe qui devenait ingérable. Amon savait tout pour Stone mais il voyait le bon côté de la blessure du batteur.

-Ne me dit pas qu’il a réellement fait ça ? Cet homme est incroyable ! Je pense qu’il est entré dans la catégorie des cas désespérés.

Il m’agaçait aussi. Les années ne l’assagissait point, que du contraire. J’en étais désespéré et je ne le cachais point à mon meilleur ami.

Cependant, Amon croyait que les autres membres n’était point au niveau de Stone. J’aurais aimé que cela soit le cas. Bien qu’elle n’arrivait pas encore à la cheville du batteur, Apolline m’a quand même bien déçue en prenant l’initiative de discuter contrat avec Reed. Amon voyait toujours Apolline comme le leader qui contrôlait les autres membres.

-Sache, mon ami, que Nathan Williams est, malgré les apparences, le cadet de mes soucis. Il fait profil bas et se rend au studio quand il le faut. Quant à Apolline, elle est très loin d’être capable de canaliser Stone. Elle lui ressemble bien trop.

J’étais bien amer mais j’avais mes raisons.

-Elle m’a déçue récemment, en allant d’elle-même négocier un contrat de single avec Jimmy Reed en personne. Il s’agit d’un single avec la jeune Olivia Cortez, une artiste de BSC.

Ainsi que la fille de Jimmy Reed bien que ceci je me gardais, pour l’instant, de le révéler à Amon.

-Elle fait ceci sans passer par moi ou même le manager de Cortez. Résultat, Reed en a profité pour lui faire signer un contrat qui rendra BSC seul propriétaire de ce single. MTI n’obtiendra rien.

Cette histoire m’avait permis d’obtenir des informations cruciales que je ne pouvais, hélas, point utiliser tout de suite.

-Avec cette erreur, ça remet bien en cause le fait qu’elle puisse, un jour, canaliser le batteur qui est encore pire… Cela me semble être plutôt lui qui déteint sur elle.

Ceci était bien embêtant !

@ Billy Lighter

J’avais laissé entendre à mon meilleur ami que dès le lendemain, le fait qu’il ait été présent à ce mariage serait loin d’être la première préoccupation de l’Italien. Je savais que la chose allait faire plaisir à Timmy, mais je ne voulais pas le priver de son petit plaisir actuel en lui révélant la bombe que je planquais à la rédaction de L.A.People et que j’allais larguer dès demain.

Je lui tapai amicalement sur l’épaule, tout sourire.

-Tu verras, mon ami, tu verras. Loin de moi l’idée de te gâcher ton plaisir aujourd’hui et de te priver de la surprise que je te prépare pour demain.

Alors, nous passâmes à l’échange des dernières nouvelles et, concernant The Burning Fire, tout n’était pas tout rose. Je le savais, étant aux premières loges via Timmy et Howard, ce qui me permettait d’avoir pratiquement tous les sons de cloches. Et de l’agression de Stone, qui n’était peut-être pas si gratuite que ça, j’essayais de tirer du positif…

Mais évidemment, ça revenait aussi à avouer que le batteur avait, par deux fois, pénétré dans mon loft et pas de la façon la plus conventionnelle qui soit.

Je pris une gorgée de ma coupe de champagne.

-Ouais, il a fait ça. C’est de Howard qu’on parle, je ne pensais pas que ça t’étonnerait outre mesure.

Bien que je pensais, et en fis d’ailleurs part à Timmy, qu’Apolline Mclagan était là pour jouer les babysitters et lorsque j’écoutai Timmy me parler du comportement du reste de son groupe, j’en fus limite bouche bée.

Nathan Williams était un ange et Mclagan voulait jouer les femmes d’affaires ? C’était quoi ce délire ?

-Ils prennent quoi, tes poulains ? Du LSD ?

Je savais que Timmy connaissait l’Ecossaise depuis l’époque où il était encore en Angleterre et que c’était en grande partie parce qu’ils se connaissaient de longue date et que l’Anglais était sûr de son talent qu’il avait recruté la jeune femme pour The Burning Fire. Sans compter qu’une figure féminine pouvait peut-être avoir une bonne influence sur Stone.

Et bien non, comme le disait si bien Timmy lui-même, c’était plutôt Stone qui avait une mauvaise influence sur Mclagan.

-Il est irrécupérable.

Je fronçai les sourcils, essayant de comprendre où était le hic dans cette histoire.

-Pourquoi elle a cherché à négocier ça seule ? Et avec Reed, qui plus est ! Elle croyait quoi ? Que parce que Reed avait couché avec elle, elle avait droit à des faveurs ? A un passe-droit ? Elle a pas pigé que pour lui, elle n’était qu’un jouet ?

Je secouai la tête avant de poser mon regard à nouveau dans celui, de glace, de mon meilleur ami.

-T’as du lui faire passer un sale quart d’heure… Parce que tu passes pourquoi, dans cette histoire ? Pour un manager à la Lenny Knowles ? Hughes, il dit quoi ?

J’en étais indigné pour lui. Putain, il trouve un bon job à cette fille et voilà toute la reconnaissance qu’elle en avait…

@ Billy Lighter

Amon me cachait quelque chose mais ne voulait point ma gâcher la surprise. J’avais l’impression qu’il détenait une information sur Ricci que je n’avais point. Ceci était intéressant !

-Bien, je serais patient. J’attendrais demain pour savoir ce que tu réserves à l’Italien.

Amon détenait un grand pouvoir en tant que journaliste people. Il avait plus de latitude que moi et était une arme destructrice. Nous pouvions dire que notre duo peut faire beaucoup de dégâts. Notre victime préférée était toujours Ricci bien que toucher Reed était aussi quelque chose de grisant mais l’héritier était encore plus inaccessible que l’Italien.

Ceci nous avait entrainés vers The Burning Fire. Les nouvelles concernant mon groupe n’étaient point réjouissantes. Le cas Stone était désespéré et bien plus encore que je ne l’aurais imaginé. Il semblerait que le batteur soit allé jusqu’à entrer par effraction chez mon meilleur ami. Stone n’avait point de limites. Il ne connaissait point ce mot.

-Cela m’étonne dans le sens où il aurait pu sonner à ta porte. Il sait que tu es quelqu’un de confiance. Il n’a aucune raison d’entrer par effraction chez toi à moins que l’alcool et bien d’autres choses ne soient en cause.

De ceci, j’en étais presque certain. Il y avait autant de chance de voir Howard Stone sobre que de voir la comète de Halley.

Ceci n’était point tout. Il y avait aussi Apolline McLagan et ce contrat avec BSC. Nous étions loin du The Burning Fire d’antan. Le membre qui me posait le moins de problèmes restait Nathan J. Williams qui me semblait mieux se tenir que Stone et McLagan. Ceci étonnait Amon.

-Je ne sais pas ce qu’ils prennent. Mais cela devient problématique.

Ceci était embêtant. Je comptais beaucoup sur Apolline pour ramener de l’ordre dans The Burning Fire. Je lui avais confié le statut de leader afin qu’elle guide le groupe. Cependant, Stone déteignait sur elle d’une manière inattendue. Amon n’avait point tort quand il qualifiait le batteur d’irrécupérable. Il n’y avait point de mots plus juste.

Mon meilleur ami ne comprenait point la démarche de McLagan. Derrière mes yeux bleus de glace, je me rappelais la conversation que j’avais eue avec Apolline.

-Elle pensait pourvoir y arriver seule. Elle a été orgueilleuse. Elle pensait que sa proximité avec Reed lui donnerait un avantage mais c’est tout le contraire qu’il s’est produit. Elle n’a pas réfléchi et c’est Reed qui en a profité. Je ne sais pas vraiment ce qu’il lui est passé par la tête.

Apolline avait cru bien faire, ça je le sais mais son orgueil avait été bien trop loin. Amon en était indigné presque autant de moi. Il avait noté que ceci pouvait endommager ma crédibilité.

-Bien entendu que je lui ai fait passer un sale quart d’heure. Je lui ai rappelé que c’était à moi de négocier ce genre de chose sinon à quoi je sers ?

Nous pouvions entendre, dans ma voix, que cet évènement restait encore en travers de ma gorge.

-J’espère que cette histoire ne va point me ramener au rang de Lenny Knowles. Je ne pense pas que les choses vont tourner ainsi. Une fois le single d’Apolline achevé, la tournée de The Burning Fire va être lancée et, si elle se passe bien, ce single sera de l’histoire ancienne.

Je l’espérais. Nous devions assurer en tournée.

-Quant à Don Hughes, il était contrarié mais ne m’en a point tenu rigueur tout comme il n’en a point tenu rigueur à Apolline. Il a dit que, les erreurs, cela arrivait. Il préfère laisser passer la chose. Ceci ne m’étonne pas de lui.

Don Hughes était un homme qui détestait les conflits. Il n’oserait pas me faire la moindre remontrance.

-Tout ceci pour dire que cette fête tombe à pic. J’espère, seulement, que la tournée se passera bien.

Je vivais d’espoir ces derniers temps.

-Au moins, dans l’histoire, j’ai eu une information capitale. Mais de ça, je ne peux pas encore vraiment t’en parler avant d’être sûr que ça ne va pas tuer Stone.

Il m’avait laissé une surprise pour demain, je devais, à mon tour, lui en laisser une pour plus tard.

@ Billy Lighter

J’avais prévenu Timmy que dans moins de 24 heures, il aurait une bonne surprise. Mais j’étais prêt à parier qu’il n’imaginait pas à quel point l’information que j’allais rendre publique allait secouer L.A. Il y allait y avoir des questions d’origines qui allaient se poser, mais aussi des questions d’éthique : Daniele Ricci cachait quand même un enfant dans la villa. Une prison dorée, certes, mais une prison quand même…

De Ricci, nous étions passés à Stone, passant en revue tous les épines que Timmy avait dans le pied pour le moment et le batteur n’en était pas des moindres. J’avais dit à Timmy pour la fois où Stone était entré chez moi par effraction en pétant un carreau… En soi, ce n’était pas grave… Et comme le devina Timmy, même s’il ne l’évoqua pas comme ça, ça avait été l’état du batteur, les deux fois, qui m’avait plus inquiété qu’autre chose.

-L’alcool et d’autres choses… Ouais… Surtout d’autres choses…

Sans compter que la première fois, il était venu se réfugier chez moi en me disant qu’il avait foutu le feu à la Buick de Jimmy Reed… Mais ça, je le gardai pour moi… Je ne savais pas si je le faisais pour protéger le batteur ou son manager, cependant… Parce que j’avais bien l’impression que mon ami avait suffisamment de choses à gérer pour l’instant que pour en plus s’inquiéter au sujet d’événements qui commençaient à dater.

Et en parlant de drogue, Timmy affirma qu’il ne savait pas ce que son groupe prenait, mais que ça devenait problématique. Je pris un bon coup de ma boisson avant de commenter d’un simple :

-Sans blague…

Parce que Howard avait contaminé Apolline, en plus, apparemment. Et elle était entrée en jeu en faisant la connerie la plus monumentale dont j’aie eu vent depuis bien longtemps : elle était allée négocier un single avec Jimmy Reed en personne. Timmy lui-même aurait réfléchi à deux fois et aurait préparé minutieusement cette rencontre avant de se lancer. Et pourtant, dieu savait qu’il était bon dans ce qu’il faisait…

Et Apolline, elle, y était allée à l’aveugle, sans réfléchir, en fonçant dans le tas dans une manœuvre digne de Stone. Putain, sans compter le nombre de handicaps qu’elle avait : elle était une femme et en plus, elle avait couché avec Reed… Ce qu’elle avait pris pour un avantage avait, en réalité, fait qu’elle s’était jeté comme une grande dans la gueule du loup.

Alors que Timmy me racontait ça, je pouvais encore sentir clairement l’amertume dans sa voix. Et ça devait être d’autant plus frustrant pour lui que je savais qu’il avait mis une grande confiance en Apolline Mclagan.

-D’autant que tu n’avais pas à arranger ça avec Reed, si elle voulait absolument faire ce single. Avec un Jack Perry en face, tu aurais pu obtenir un 50/50 en un claquement de doigt !

J’étais atterré parce que j’avais cru, à l’instar de Timmy, que la guitariste était plus intelligente que ça. Mais fallait croire qu’à force de se griller les neurones avec Howard Stone, c’était inévitable…

Et Don Hughes, là-dedans ? Qu’est-ce qu’il en disait le big boss de MTI ? Et ben pas grand-chose, comme d’habitude… Je soupirai…

-Tu dois avoir une sacrée envie de prendre sa place, de temps en temps… ou juste de le secouer…

Parce que si, jusqu’ici, MTI avait un avantage sur BSC parce qu’ils avaient les deux plus grands groupes phares de L.A., à savoir The Burning Fire et The Lightening, c’était maintenant de l’histoire ancienne. The Lightening parti, tout pouvait foutre le camp !

Je hochai la tête quand Timmy affirma que, avec tout ça, cette fête tombait à pic. J’imaginais que le manager anglais avait grand besoin de se détendre et de penser à autre chose. Et à ce niveau-là, je ne faisais vraiment rien pour l’aider, actuellement.  

Ce fut cependant à son tour de piquer ma curiosité à vif quand il parla d’une information qu’il avait gagnée, dans son malheur. Je l’avais alors regardé dans les yeux comme si je pouvais aller la pêcher à même son cerveau… Je fis la grimace…

-Tuer Stone ?

J’avais l’impression qu’il voyait la chose au sens littéral.

-Qu’est-ce que tu entends par tuer Stone ? Rapport avec l’agression ?

@ Billy Lighter

La consommation d’alcool du batteur était une des raisons de son comportement. Ceci ne l’empêchait point d’être performant à la batterie mais ça n’améliorait guère sa capacité à faire des frasques. Il semblerait, en plus, que sa consommation de drogue soit plus alarmante que je ne l’aurais imaginé. Cela sonnait ainsi dans les paroles d’Amon. Cependant, je ne pouvais point empêcher Stone de boire et de se droguer. Ce n’était point dans mes compétences et je doutais que cela soit constructif si je m’y mêlais.

The Burning Fire semblait avoir été touché par le virus Stone. Nous pensions même, mon ami et moi, qu’ils étaient tous penchés vers les substances pouvant altérer l’esprit. Ceci expliquerait le fait qu’ils soient si ingérables.

Apolline en était la preuve avec sa négociation avec l’héritier. Je ne savais point ce qu’il lui était passé par la tête mais mon histoire avait révolté mon meilleur ami. Ceci, comme mon ami l’avait dit, ne se serait point passé ainsi si j’avais négocié seul avec Jack Perry.

-Exactement. J’aurais pu facilement négocier cela avec Perry et en avoir peut-être un rien plus qu’un simple 50/50. Olivia Cortez est une toute jeune artiste qui n’a pas encore fait ses preuves. Apolline est une artiste confirmée. J’aurais pu tabler là-dessus pour un 55/45 voire même un 60/40. C’est enrageant.

Nous ne pourrons jamais savoir si j’aurais pu en tirer plus mais ceci aurait était toujours mieux que 100% pour BSC.

Don Hughes n’avait point parlé longtemps sur ce sujet. Il ne voulait point entrer en conflit avec BSC, Apolline ou bien moi. Il détestait ceci. Il préférait lâcher l’affaire et passer à autre chose. Amon s’était montré aussi désespéré que moi face à l’attitude de Hughes. Prendre sa place n’était point à l’ordre du jour. J’étais un homme de l’ombre. Etre la tête de MTI m’exposerait en pleine lumière.

Mes yeux bleus avait croisés ceux de mon meilleur ami.

-En effet, je veux parfois le secouer. Mais pas prendre sa place. Ce serait une erreur stratégique de prendre sa place. D’autres, en qui j’ai confiance et qui m’estiment, le feront pour moi. Je veux garder ma place dans l’ombre. C’est plus facile de tirer sur les ficelles de là où je suis et où tu es. Nous avons moins de moyens comparés à Reed ou Ricci mais nous avons notre intelligence, L.A.People et l’effet de surprise.

C’était une chose que nous avions et nous avait bien servi jusqu’ici. Personne ne nous voit car nous sommes dans l’ombre. On ne peut nous voir venir.

Cependant, le pouvoir de Reed était peut-être plus grand encore que nous ne pouvions l’imaginer. J’avais une information sur lui que j’avais teasé à Amon. Ceci en n’en notant les dangers même qui concernait, entre autre, Stone. C’est cette information qu’avait relevé Amon.

-Je pense que cela a un rapport. Je n’ai pas assez d’informations pour en être sûr. Cependant, je sais que Stone est engouffré dans la merde jusqu’au cou et que l’information sensible que je dispose pourrait bien le conduire à sa perte si elle est divulguée d’une mauvaise façon. A sa perte au sens littéral. Il n’y a aucune métaphore quand je dis « tuer Stone ».

Ceci était ma principale inquiétude. Je devais en savoir plus sur beaucoup de choses avant de pouvoir utiliser mon information. Je devais voir l’image dans son ensemble. Or, je n’avais point assez de renseignements pour cela.

-Tout ce que je peux te dire c’est que ça concerne quelqu’un de puissant dont il ne faut pas sous-estimer la force de frappe.

Quelqu’un qui était ici même et dont nous avions déjà parlé. Cependant, en parler ici était dangereux. Je nous réservais une conversation plus approfondie sur ce sujet quand nous seront nous deux sans oreille autour pour capter certains mots.

@ Billy Lighter

TheBurning Fire n’avait plus rien à voir avec le groupe des débuts. Il était bien plus facile de gérer un professionnel comme Kayden James qu’un fêtard comme Stone. Or, comme Stone était désormais le membre le plus ancien du groupe, c’était forcément lui que les autres prenaient pour exemple… Apolline Mclagan, que Timmy avait pourtant conscientisée sur le fait qu’il fallait canaliser ce que The Burning Fire était devenu, y compris.

Et elle avait fait fort ! Les frasques de Stone étaient une chose. Mais Mclagan avait été bien plus prétentieuse encore que le batteur ne l’avait jamais été en passant par-dessus Timmy pour négocier un single avec BSC… Et pas via Jack Perry, le manager de Cortez, non ! Tant qu’à faire une connerie, autant y aller à fond ! Et c’était Jimmy Reed qu’elle avait été voir… Comme si Jimmy Reed allait lui offrir quelque chose en retour d’avoir écarté ses cuisses.

C’était décevant… Voire désespérant.

Car c’était bien désespéré qu’était mon meilleur ami qui pensait bien que si elle lui avait parlé de son idée de single, il aurait pu en tirer plus que BSC.

Et Don Hughes ? Don Hughes s’en foutait tant que la paix dans le monde était préservée. Lui aussi était désespérant et j’avais avoué tout haut que je voyais bien Timmy prendre sa place. Ce que Timmy démentit parce que, dans son chef, une position inférieure était bien plus stratégique. Et je souris quand il souligna les avantages que nous avions à travailler ensemble.

-L’effet de surprise… Tu n’imagines même pas à quel point Ricci va être surpris.

Bon dieu, comme je voudrais être là quand il allait voir la une du prochain L.A.People !

Mais la conversation prit une teinte plus sombre quand on parla d’une information que Timmy avait obtenue, mais qui pouvait tuer Stone. Je ne savais pas ce que je devais entendre par « tuer Stone » alors je demandai des précisions.

Et j’étais atterré par ce que disait mon ami anglais : il n’y avait là aucune métaphore.

Je me taisais et regardais autour de nous comme si j’avais même peur que le contenu de notre conversation tombe dans des oreilles indiscrètes. Timmy, lui, continuait en disant que l’information concernait quelqu’un de puissant dont il ne fallait pas sous-estimer la force de frappe…

Et mon regard tomba sur Jimmy Reed qui embrassa le front de la mariée avant de s’éclipser, la laissant là, pantelante, comme si elle ne savait plus vraiment où elle devait aller. C’était sûrement ça que les gens appelaient parfois « l’effet Reed ».

Je me retournai alors vers Timmy, je n’avais pas besoin de plus d’indices pour savoir que c’était de Reed qu’il parlait. Mais Reed était un homme d’affaire, non ? Pas un tueur !

-Je suppose que l’argent peut tout acheter…

Je soupirai.

-Fais attention, ok ? Howard a bien des défauts, mais je le connais et c’est pas un mauvais gars. Ne le met pas en danger par orgueil. Parce que je sais que tu en as au moins autant que Mclagan. L’intelligence en plus, cela dit…

Je lui souris. Ce n’était pas méchant, ce que je disais. On se connaissait depuis assez longtemps pour que je puisse me permettre ce genre de remarque… Et de demande aussi.

Je tapai amicalement sur son épaule et terminai mon verre d’une traite.

-Bon… Je vais aller voir si je peux trouver Sélène. Je te la présenterai, comme ça…

@ Billy Lighter

J’étais un homme de l’ombre. Mon meilleur ami était au courant de ceci ainsi que des avantages que cette position procurait. Nous avions l’effet de surprise avec nous ce qui, à Los Angeles, était un atout. Nous étions proches des informations sensibles et nous avions, à nous deux, un pouvoir grandissime qui consistait à pouvoir les dévoiler dans le bon timing.

Amon et moi étions d’accord là-dessus. Ricci allait être surpris demain et je pensais bien que moi aussi. J’allais me délecter de ce qu’Amon aura à dévoiler au sujet de l’Italien.

-Tu ne cesse d’attiser ma curiosité.

C’est pour cela qu’il était un si bon journaliste people. Nous avions nos compétences et Amon en avait plusieurs qui pouvaient être une arme redoutable face à nos rivaux.

Cependant, certaines informations devaient être traitées délicatement et avec grande prudence. Comme celle sur la jeune Cortez et son père qui n’était autre que l’héritier Jimmy Reed. Sans révéler le fond de l’information, j’avais parlé à mon meilleur ami des dangers de celle-ci et qui concernait Stone.

Nous pouvions tuer mon protégé avec ce que je savais si nous distillions mal ceci. Cela avait choqué mon meilleur ami dont le regard était parti sur Reed quand j’avais insinué que l’information le concernait. Nous pouvions considérer que Reed avait le cran et le pouvoir de tuer les parasites qui essayeraient de lui barrer la route. Stone était, semble-t-il, l’un de ces parasites.

Amon pensait déjà, sans le dire vraiment, que Reed pouvait s’acheter n’importe quoi avec tout son argent. Ceci était vrai. Un homme tel que Reed n’allait pas éliminer brutalement ces parasites en se salissant les mains. Il avait de quoi se payer un intermédiaire pour le faire à sa place. Il n’était point bête.

-Je le pense aussi.

Amon avait à ce point peur pour Howard qu’il me croyait capable de le sacrifier. Ceci ne m’avantagerait en rien. The Burning Fire était mon groupe principal. Je ne pouvais point en sacrifier le batteur. Stone a bien trop de talent pour que je trouve le moindre intérêt à le mettre en danger. Amon me croyait suffisamment orgueilleux que pour faire un faux-pas.

-Je ne ferais rien d’insensé si cela peut te rassurer. Je ne mettrais jamais la vie d’un de mes protégés en danger pour mettre un coup à Reed. Ceci ne servirait point mes intérêts.

Mes yeux bleus ne mentaient point quand je disais ceci à Amon. Il pouvait partir rassuré rejoindre sa bien-aimée.

-Bien. Je vais essayer, de mon côté, de retrouver Eileen. Nous nous reverrons sous peu.

J’avais quitté mon ami ici pour aller à la recherche de mon Eileen.

@ Billy Lighter