Je viens de passer au travers de ma première semaine de captivité sans ronger les murs mais non sais  peine.  Ce sont les nuits, le pire.  Le jour, avec les thérapies de groupes, les rencontres médicales et les activités proposées dans lesquelles, contre toute attente, j’ai décidé de m’impliquer – et de faire l’effort d’aimer ça -  je ne vois pas trop le temps passer mais, le soir, alors que je me retrouve seule avec moi-même, le manque vient me hanter et le pire, c’est de ne pouvoir trouver réconfort dans les bras de Hank.

Je suis seule dans  un lit pas assez petit pour être un lit unique mais pas assez grand pour être deux. On dirait qu’il est fait pour nous faire réaliser qu’on est seul pour dormir.  Alors je tourne sur moi-même encore et encore en essayant de faire ce truc qu’on nous a appris. Il faut trouver, dans toute notre journée, un truc positif à dire et, aussi, dans un truc négatif, savoir en trouver du positif.  

La nuit dernière, le truc positif c’était l’annonce de la visite d’une amie que je n’ai pas vu depuis longtemps. Et, le truc négatif, bien entendu, l’absence de l’homme que j’aime mais je focus sur le fait que, dès qu’on se verra, ce sera l’apothéose !

Je l’aime d’amour ce grand ours mal léché !

Aujourd’hui, après les rencontres et différents ateliers, c’est l’heure des rencontres et j’attends impatiemment qu’on vienne me dire que mon amie est arrivée ! Je me sens nerveuse mais heureuse tout à la fois ! Il y a vraiment longtemps que je ne l’ai pas revue.  Je ne sais pas pourquoi nous nous sommes éloignées alors que de Howard, je me suis rapproché. Peut-être que je ne pouvais tout simplement pas implanter dans leurs esprit à tous les deux en même temps qu’ils étaient fait l’un pour l’autre ? Ou alors, je n’ai gardé vraiment contact avec celui des deux qui me ressemble le plus.

Howard, menteur, drogué, irresponsable. C’est moi mais avec une paire de couilles.

On frappe à ma porte et je suis certaine que c’est un préposé venu me dire que mon amie est arrivée alors je dis tout simplement un «  entré! »,  plutôt que de me lever du fauteuil sur lequel je suis assis et d’où je regardais s’égrainer les minutes.

- Apolline !!!

J’en reviens pas de la voir là ! Elle est comme une apparition du ciel. Belle comme elle l’a toujours été.  Je me lève pour ne pas dire que je bondis de mon fauteuil et je viens immédiatement la serrer dans mes bras.

- C’est tellement bon de te revoir !! Comment tu vas ? Qu’est-ce qui ce passe de nouveau ? Raconte-moi tout !!

Je la bombarde, je le sais. Mais les visites ne sont pas éternels et je sais que nos minutes sont comptées et précieuse. Il me tarde d’avoir des nouvelles de l’extérieur !

@ Billy Lighter

Je deviens émotive avec le temps ou alors est-ce un des nombreux effets secondaires engendré par le manque que je combats difficilement et qui me rends  fragile au point d’être émue en serrant mon amie de longue date dans mes bras.

Et dans la foulée, j’empile les questions en ne reprenant pas mon souffle. Je sais que le temps est compté et je veux en profiter au maximum. Je veux tout savoir, tout entendre. Voyager au travers ses paroles et rêver. Mais aussi, lui dire que de mon côté il y a aussi du nouveau.

Apolline est surprise  tant par ma curiosité mal dissimulée que par le fait de me trouver en cure. Il est vrai que je n’ai jamais démontré de signes  laissant croire que je puisse vouloir améliorer mon sort. Mais à l’époque ou nous étions plus près l’une de l’autre, tout ce que j’avais en tête – pour ne pas dire dans le nez – était la drogue, le sexe puis encore la drogue. Je ne vivais que pour ça.

- J’ai pas cru…en fait, je ne savais pas moi-même avant de prendre ma décision, que je finirais ici. Ça été très spontané tu sais…

L’histoire d’une nuit de réflexion.

Apolline, toujours bienveillante et attentionnée, n’était pas venue les mains vides seulement, son présent avec été intercepté à la réception et je haussais les épaules avant de lui sourire et de lui dire que, malheureusement, c’est la règle mais qu’avec de la chance, j’aurai droit d’avoir un petit chocolat de temps en temps après une vérification en bon et du forme du contenu de la boîte.

- Ils  sont hyper strictes ici… ils questionnent sur tout et tout le temps…  Pas étonnant qu’il y ait un excellent taux de réussite pour leur centre…  Même le pape aurait droit à une fouille a nu je crois !

J’éclate de rire parce que l’image, elle a quand même quelque chose de rigolote.

Et si je parais heureuse, selon Apolline, je peux en dire tout autant d’elle. Elle rayonne littéralement.  Et pour cause : sa carrière va magnifiquement bien et… elle est amoureuse !

- Alléluia !, m’exclamais-je en me levant du lit et en tapant doucement dans mes mains, ne me dis pas qu’enfin, vous avez retirez vos œillères et passez à l’étape supérieur, Howard et toi ?

Il fallait que ce soit ça. Il fallait qu’elle me dise qu’ils avaient enfin réussit à s’avouer leur sentiments. Depuis le temps que ça planait au dessus de leur tête et que je  tentais de secouer Howard de mon côté pour qu’il réalise que la chance allait lui filer entre les doigts… Si Apolline devait m’annoncer que l’élu de son cœur n’était pas Stone, je crois que je ferai un arrêt cardiaque !  Ils sont fait pour aller ensemble comme deux pièces du même puzzle… pour autant qu’il ne compte que deux pièces…  Bref, je me comprends !

Je reviens sur le lit en prenant les mains de mon amie entre les miennes et je la regarde intensément dans les yeux.

- C’est bien lui, hen ? C’est Howard ?

@ Billy Lighter

On reconnait les amis sincères quand, malgré le temps qui a passé depuis la dernière rencontre, la discussion coule comme si ça datait de la veille. C’est exactement ce que je vis en la compagnie d’Apolline qui rayonne littéralement.

Et à ma confession concernant mon initiative de venir en cure, je sens l’appuie inconditionnel de mon amie. Je n’ai pas besoin de plus pour comprendre que j’ai bel et bien pris la bonne décision.

Apolline n’est pas ici uniquement pour prendre de mes nouvelles, et c’es tant mieux parce qu’il n’y a pas tant à dire, du moins au niveau de ma santé, parce que côté cœur c’est le bonheur complet ! Et j’ai hâte de pouvoir en glisser un mot a mon amie mais je veux l’entendre elle d’abord.

En fait, même si je sais cette crainte stupide et non fondée, quelque part, j’ai peur qu’à ma sortir, la jujube ait été mangé et  depuis longtemps oubliée.

Mon amie est heureuse et amoureuse. Et pas de n’importe qui !

- Je le savais !!!

Je m’exclame tout en me levant du lit et en marchant quelques pas, ou en les dansant plutôt, avant de revenir auprès d’Apolline et de m’assurer que je ne fais pas fausses route et que l’élu de ton cœur est bel et bien celui auquel je pense.

Quand elle me le confirme, en m’expliquant que ça ne date pas d’hier – chose que j’avais compris depuis belle lurette – et qu’ils ont franchit le cap alors qu’il lui proposait de venir s’installer avec lui à même sa villa fraîchement rénovée, je ne peux que hocher de la tête.

- C’était inscrit dans les étoiles, vous deux ! Vous méritez votre bonheur.  

Je prends le temps de bien regarder Apolline dans les yeux quand je lui dis ça. Car mes paroles sont sincères e leur bonheur me comble. Voir ses amis les plus précieux s’unir dans l’amour est la plus belle nouvelle qu’on pouvait m’amener aujourd’hui.

Et j’éclate de rire quand elle y va se son petit  discours avec lequel elle avait eu l’intention de me présenter son homme avant que je ne la devance dans son annonce. La description est assez juste et je ne peux m’empêcher de rigoler tout le temps qu’elle parle.

- Et bah ! Ça transpire l’amour une présentation comme celle là ! Tu crois qu’il va venir me rendre visite ici ou le simple fait de mettre le gros orteil dans un centre de désintox va contre ses principes, même pour visiter une amie ?

J’aimerais bien voir Howard et, oui, d’un côté, sans lui mettre ça évident, lui montrer que pour lui aussi, la cure ne serait pas une mauvaise idée. Je me sens coupable, maintenant que j’ai les idées claires, d’être celle qui l’a initié à la drogue et de lui montrer que de s’en sortir est possible serait un dénouement juste et logique.

Mais personne ne peut forcer personne. Il faut que ça vienne de soit…
Et tant qu’à être dans les confidences…

-  J’ai moi aussi rencontré mon homme. Le bon.

@ Billy Lighter

C’est une super nouvelle que de savoir mes deux amis enfin vivre leurs sentiments au grand jour et non seulement ça, mais d’avoir franchi le cap et de vivre ensemble.  S’il y a quelqu’un qui peut aider Howard et lui tenir la tête hors de l’eau, c’est bien Apolline. Avec elle, mon ami est entre bonnes mains.

L’inverse n’est peut-être pas aussi vrai…

Et l’idée de le voir venir me visiter ici au Snow White Center m’apparaît comme une illumination qui permettrait à Howard de faire face a son problème et de lui donner le goût de se prendre en main. Il est permis de rêver, non ? Et si je suis celle qui l’a initié à la drogue, pourquoi ne serais-je pas celle qui l’aide à s’en sortir ?

Je n’avais cependant pas anticipé qu’Apolline allait me parler de ma participation au vis de son homme. Je me sens déjà assez coupable, mais de l’entendre de sa bouche c’est tout autre chose. Je sais que je ne saurai jamais rien faire d’assez bien ou d’assez fort pour effacer ça.

Tout ce que je voulais, c’est qu’elle me promettre qu’elle allait lui faire le message. Qu’Howard viendra me voir ici et qu’on pourra en parler. Sans engagement de sa part, mais qu’il voit que si même moi je peux le faire, n’importe qui le peut…

Howard est et demeurera un point névralgique, qu’importe le sujet. C’est son Karma, faut s’y faire !

Moi aussi, cela dit, j’ai une nouvelle côté cœur ce qui peut paraitre étonnant vu mon parcours. On ne s’attend pas a ce qu’une pute puisse trouver l’âme sœur, ou plutôt qu’on veuille bien d’elle sur un plan long terme.  Mais voilà c’est plus que ça. Avec Hank c’est pour la vie et bien au-delà.

Je toussote légèrement pour m’éclaircir la voix. J’ai moi aussi envie de lui raconter le contexte, le comment et le pourquoi. Lui faire sentir la magie qui a opéré entre Hank et moi mais mon ballon de bonheur de dégonfle rapidement quand le ton d’Apolline change et devient plus sérieux pour ne pas dire méfiant et qu’elle me supplie de lui dire qu’il ne s’agissait pas de Hank North.

Je fronce des sourcils, puis je comprends.  La presse people sévit jusque dans la tête de mon amie. Elle est au courant des allégations fausses de Kate Julian.  Un jugement a été rendue, je ne peux pas lui en vouloir elle fait comme la grande majorité des gens. Apolline achète la version qui lui semble la plus logique.

Seulement, je m’attendais qu’une vedette comme elle sache faire la part des choses entre ce qui se dit dans les journaux et ce qui est en fait la vérité.

- C’est un homme merveilleux…  a l’opposé des horreurs qui ont été dites sur lui. D’ailleurs, il n’y a rien de vrai là dedans…

Je ne me rends même pas compte que je suis entrain de m’enrouler les doigts dans les pans de mon t-shirt.  Je connais Hank comme mon propre reflet dans la glace.  J’ai vécu ses angoisses, ses nuits torturées, j’ai ressenties ses sueurs et ses moments d’angoisses.  J’ai vu son corps portant les marques de Kate.

Apolline doit voir au-delà ce qui a été dit. Howard le connait bien, il n’a pas cru bon faire comprendre a la jeune femme que la réputation de Hank n’était pas celle rapportée dans les journaux ?  Ou alors, ils n’en ont jamais parlé…

Quoi qu’il en soit, et qu’importe ce que les gens en pensent,  rien ne me fera changer d’idée.
Hank North est l’homme de ma vie.  

- Il me rend heureuse, Apo… Il est doux… il est tendre, il… est authentique. Et je lui ai demandé de m’épouser. On va se marier.

@ Billy Lighter

Je croyais que mon amie serait heureuse de voir les changements drastiques que je donne à ma vie.  Ma santé et mes amours. Mais au lieu de ça, je la sens nerveuse, anxieuse puis en colère.

Visiblement, la nouvelle passe mal et je ne comprends pas pourquoi elle réagit aussi promptement.

Hank est tout le contraire de ce qui a été dit sur lui dans les journaux.

Mais Apolline persiste et signe. Alors même que je lui annonce que nous allons nous marier, elle, elle m’annonce avoir été victime de la colère de mon fiancé.

Je reste muette de longues secondes.

J’ai entendu ce qu’elle m’a dit. Mais ça n’entre pas dans ma tête.

Je me lève et marche jusqu’à ma fenêtre croisant mes bras sur ma poitrine alors qu’Apolline continu son histoire en expliquant le contexte. « Même Alexie ne le reconnaissait pas… » Cette Alexie que je n’ai jamais rencontré mais dont tout le monde me parle. Je ne sais rien d’elle. Je sais cependant qu’elle a quitté la Villa de Hank chez qui elle s’était installée après ses propres déboires de vie, mais qui a levé le camp quand elle a trouvé mieux ailleurs.

J’écoute chacune des paroles de mon amie, faisant dans ma tête un film des évènements. Et pour moi tout me parait clair et logique. Hank venait d’être condamné pour violence conjugale, son nom était traîné dans la boue. Apolline à crier sur Howard et Hank a péter un câble sentant ses propres démons s’en prendre a Howie.  

Mon fiancé a réagit en homme blessé, en homme qui a mal et qui est effrayé. Jamais je ne croirai qu’il a volontairement frappé Apolline. Il a vu en elle, la réincarnation de Kate et c’est elle qu’il punissait, et non la guitariste.

- Il n’a pas voulu ça… il n’aurait jamais fait ça délibérément !

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’Apolline est responsable de ce qui s’est passé. Je connais Apolline aussi bien que Hank et je sais que la jeune femme a dû en tolérer un maximum avec les déboires d’Howard, mon ami m’ayant confié certaines choses peu glorieuses.

Je reviens sur mon lit, auprès d’Apolline qui me prend les mains comme dans un ultime espoir de me faire entendre raison et me dissuader d’épouser Hank. En vain. Rien de ce qu’elle pourra me dire ne me fera changer d’avis.

Il ne revient pas à moi de lever le voile sur les détails intimes de la vie passée de Hank avec Kate Julian mais si Apolline est mon amie comme elle le clame, elle devra accepter mon choix et, sans l’accepter, me soutenir et être présente pour moi.

- Je vais l’épouser, je l’aime et il me rend heureuse. C’est la seule chose que tu dois retenir. Et j’ai besoin de sentir que mon amie sera présente pour ce jour important.

À mon tour de serrer ses mains dans les miennes, mon regard plonger dans le sien comme si je la suppliais de me laisser vivre mon bonheur.

Je suis profondément touchée et déçue par ce que me raconte mon amie. Je ne reconnais pas l’homme que j’aime dans le geste violent dont elle a été sa victime mais malgré ça, je ne peux pas me résoudre à le rendre coupable, bien que ce soit lui qui ait frappé Apolline.

Pour moi, Hank a perdu contact avec la réalité, confondant ses démons avec l’instant présent et c’est Apolline qui en a fait les frais. J’ai du chagrin pour la belle Écossaise; elle ne méritait pas ça ! Mais Hank ne mérite pas non plus d’être la victime éternelle d’une vendetta monté sur une rancœur inutile.

Je suis piqué à vif quand mon amie me dit que je ne fais qu’excuser mon fiancé.

- Non… Je ne l’excuse pas, Apolline… Il n’avait pas raison mais je sais qu’il ne l’a pas fait délibérément et qu’il l’a certainement regretté ensuite…

C’est logique, non ? Il ne peut pas cautionner sa propre action alors qu’il souffre encore psychologiquement des mêmes sévices que lui a fait subir son ex femme…

Ça ne fait aucun sens qu’il est giflé mon amie  sous le simple prétexte qu’il ne l’aime pas. Si nous devions frapper les gens pour ce simple motif, nous passerions nous journées à taper des gueules.

Mais c’est peine perdu. Qu’importe ce que je dirai, Apolline ne croira jamais que Hank est un homme bien, le seul qui, jusqu’à présent m’ait complètement rendu heureuse au point que j’ai pu opérer un changement drastique a ma vie.

Quand je rejoins Apolline sur mon lit, je la regarde avec tant de sincérité. Je veux qu’elle ressente que je ne suis pas heureuse de ce qu’elle vient de me raconter mais que je ne doute aucunement de mon choix.  Mon amie finie par me dire qu’elle sera là pour moi non sans mettre ses propres conditions. Je la reconnais bien et j’esquisse un petit sourire.

J’éclate de rire quand elle me demande pourquoi je dois m’enticher des mauvaises personnes.

- Je n’ai été amoureuse que deux fois, tu sais !

Delfino a été mon premier grand amour. J’y ai cru mais je n’étais pas stable sur mes pieds à ce moment là pour faire en sorte que notre relation fonctionne tant et si bien que je nous ai blessés profondément  plutôt que de nous rendre heureux.

Puis maintenant c’est de Hank North dont je suis éperdument amoureuse, assez pour me tenir la tête assez longtemps hors de l’eau et me faire comprendre que moi aussi j’ai droit au rêve de princesse.

Je pourrai compter sur mon amie, elle sera là pour moi, pour m’écouter, elle sera heureuse pour moi mais son opinion sur Hank ne changera pas. Je crois que je peux vivre avec ça c’est quand même une amélioration quand je pense qu’il n’y a que quelques minutes, elle espérait m’éloigner de lui.

- Je ne t’en demande pas plus, Apo. Mais tu verras, l’avenir te prouveras que mon choix était le bon

Je lui dis ça avec un petit clin d’œil moqueur. Je sais l’heure de la fin de visite approcher et je ne voudrais pas qu’elle se termine sur une fausse note.

- Je ne sais pas comment Hank voit notre mariage mais, même si dans ma tête je rêve d’un truc tout petit, conviviale et sans prétention, j’aimerais bien que tu chantes un ou deux trucs… nous n’avons pas encore de chansons Hank et moi… peut-être que tu en chanteras une qui nous inspirera… tu ferais ça ?

Mon parcours amoureux n’est pas aussi garnis qu’on pourrait le croire. Il est facile de prétendre, peut-être parce que j’ai couché avec autant d’homme que Howard Stone à mentit dans sa vie, que je puisse avoir éprouvé des sentiments pour plusieurs d’entre eux et si certains m’ont touchés plus que d’autres, je n’ai été amoureuse que deux fois et je suis sur le point d’épouser l’un d’eux.

Quand je le fais remarquer à Apolline, elle s’exclame qu’elle espère être l’une de ces deux personnes.

Nous avons eu du bon temps, elle et moi. Plusieurs nuits folles, des ébats plus excitant, enivrant et érotique qu’il est possible d’imaginer. La chimie de nos corps étaient parfaite mais nos vie diamétralement opposée et toute deux ne cherchions pas à nous complaire dans ce genre de relation. Ça été plaisant le temps que ça a duré et aujourd’hui, elle représente l’amitié dans sa plus pure et belle expression.

Nous ne nous parlons pas tous les jours mais nos retrouvailles ne marquent pas le temps. Nous sommes authentique et fidèle l’une à l’autre et elle me le prouve bien en montant immédiatement sur ses grands chevaux, mettant en garde mon fiancé – absent, heureusement pour lui – de toutes actions désobligeantes qu’il pourrait avoir à mon égard.

Apolline a souffert du geste de Hank. Un geste que je ne cautionne pas mais que je ne peux non  plus  lui imputé complètement.   Mon futur mari est un être blessé beaucoup plus profondément que l’on puisse le croire et ce que me confis mon amie ne fait que m’en conscientiser d’avantage.  

Je finis tout de même pas lui faire promettre d’être présente pour moi lors du jour le plus important de ma vie et, encore mieux, elle accepte ma demande de nous trouver une chanson, pour Hank et moi.

Je n’est certes pas une longue expérience en relation amoureuse mais je crois en ces petites choses un peu nunuche comme d’avoir une chanson fétiche, se souvenir de la date de la première fois que l’on s’est embrassé, qu’on s’est vu tout nu, qu’on s’est chatouillé en bas de la ceinture… ce genre de choses.

Je ne sais pas me retenir de l’enlacer et de lui plaquer un énorme baiser sur la joue tant je suis heureuse qu’elle accepte ma demande. Si c’est pas de l’amitié trempé dans l’or, je me demande bien ce que c’est !

- Tu es la femme parfaite !  0 compétions, personne ne t’arrive à la cheville !

J’éclate de rire mais c’est de courte durée puisque la visite prend fin avec l’appel d’un préposé. J’en ai le cœur qui se sert et, après une dernière embrassade,  je lui redemande de bien faire mon message à Howard.

- J’en ai vraiment b’soin. De le voir… c’est important pour moi de sentir que mes amis sont là pour moi… et en fait, vous êtes ma seule famille alors…

Je lui souris une dernière fois, avec moins de conviction. Je n’ai jamais aimé les aux revoir, encore moins en étant coincé ici. Je garde cependant espoir de la revoir bientôt et d’entendre ce qu’elle aura à me dire sur ses journées, sa vie, sa relation avec le plus adorable des enfoirés que la terre ait porté mais surtout, entendre ses idées sur ce qui deviendra probablement la trame sonore de ma relation de couple.