J’étais remonté à bloc ! J’avais arrangé et réarrangé de nombreux contrats concernant la tournée à venir – notamment des contrats de promotions – et j’étais, maintenant, en train de me pencher sur des détails qui concernaient le film Homerun dont j’étais le producteur. Putain, j’étais trop fort !

Ce regain de puissance n’était pas innocent et était – en grande partie – du fait de la dose de cocaïne que je venais de prendre. Ouais, j’avais déjà fait une croix sur mon mantra de ne pas en prendre au boulot – mais ce n’était qu’une seule dose, après tout. Je savais que j’étais sur une pente très glissante – seulement, ça n’avait pas encore atteint ma conscience. Jim, Maria, Erik et Sonne ne devaient absolument pas apprendre que j’avais replongé à ce point – sinon, ils vont tous se cotiser pour m’envoyer au Snow White et je n’en avais aucune envie ! C’est pour ça que j’avais – très habilement – acheté ma drogue à un autre revendeur que les Los Diablos et affiliés. Je savais quand si j’achetais chez eux, ça allait remonter aux oreilles toujours attentives de mon meilleur ami.

Revigoré et absolument content de tout me travail abattu en l’espace d’une heure, il était temps – pour moi – de prendre une petite pause et, pendant celle-ci, amorcer la suite de la journée. Pour ça, j’avais besoin de Sonne… Plutôt de Sonne et de sa remplaçant vu que la première venait d’entamer la transition entre son activité et son congé de maternité et, la seconde,  venait d’entrer en fonction aujourd’hui même sous la supervision de Mademoiselle Ferguson – enfin, Madame Moriarty, mais j’ai du mal à m’y faire à ce nouveau nom plus tellement nouveau…

J’avais appuyé sur l’interphone placé sur mon bureau qui me reliait à ma – mes… - secrétaire(s).

-Mademoiselle Ferguson… Euh… Mademoiselle Crane… Soit… Une de vous deux pourrait-elle m’apporter mon café ? Ah et je voudrais aussi revoir le dossier concernant le concert de Roadtramp prévu à New York. Il y a un truc qui ne me va pas dedans… Merci !, dis-je en parlant plus vite que d’habitude vu la dose que j’avais prise.

Mademoiselle Crane avait été mon choix finale dans toute les candidates que moi et Sonne avions vu en entrevue. Elle était jeune et avait toutes les compétences requises. Elle semblait même être sûre d’elle – et j’aimais ça. Elle était le bon choix pour tenir le choc d’une tournée. Je m’étais fié à mon – super ! – instinct pour celle-là. Elle me paraissait parfaite à de nombreux points de vue ! Il n’y avait que son nom qui me turlupinait – Marion Crane… Comme la fille du film Psychose… C’était soit une étrange coïncidence soit une drôle de choix de la part de ses parents – difficile de savoir, j’avais déjà oublier l’âge de ma nouvelle remplaçant-secrétaire…

Avant que ma – mes… - secrétaire(s) n’arrivent, j’avais mis mes lunettes de soleil sur mon nez. Je savais que mes pupilles portaient les marques de ma dernière prise de drogue et je savais que Sonne devaient en reconnaitre les signes – elle avait été la petite amie de Fetch, un drogué avéré. Je ne voulais pas qu’elle ait une once de soupçons. Les lunettes de soleil à l’intérieur pouvaient très bien passer pour une marque d’excentricité – après tout, j’étais Daniele Ricci !

Je m’étais mis en position confortable, les jambes croisées sur mon bureau et un dossier quelconque que je feuilletais sur mes genoux. Putain, à ce rythme-là j’allais finir me journée à 13h – j’étais vraiment trop fort !

@ Billy Lighter

Les entrevues des remplaçantes avaient été à la fois un supplice incroyable et une source de fous rires incontrôlables entre mon patron et moi. Combien de fois avais-je dû me couvrir le visage d’un dossier pour éviter de rire au visage d’une postulante. Cela me faisait penser que j’avais peut-être, pour ne pas dire assurément, été comme elles lors de mon propre entretiens d’embauche.

J’avais pourtant fait une sélection pointillée et retenue que celles ayant une formation adéquate et une expérience intéressante.  N’ayant pas de photo mais que le nom sur les curriculums,  je ne m’étais fié qu’à mon instinct et mon gros bon sens. Faut croire que j’aurais dû pousser un petit peu plus loin mes critères de sélections.

La première candidate avait une poitrine si énorme que mon patron aurait pu y placer son verre de whisky, la bouteille comprise !  On ne voyait que ça et fort heureusement parce que le reste était triste à en pleurer.  Pauvre femme ! Sa diction était à ce point mauvaise que nous devions lui demander de répéter encore et encore. Ce n’est malheureusement pas un atout quand vient le temps de prendre des appels, laisser des messages, contacter des clients par téléphone.

La seconde avait une très jolie personnalité, un curriculum incroyable mais avait des mains baladeuses. Si mon patron avait été un cœur a prendre,  il est fort a parier que nous aurions trouvé l’heureuse élue.  Mais la gentille secrétaire aux mains frivoles aimait aussi les ventres de femmes enceintes.

Je pourrais continuer un long moment mon résumé des entretiens d’embauche. De toutes celles que nous avons rencontrées, la seule qui tirait son épingle du jeu et qui avait des mains bien à leurs places et une diction parfaite était la jeune Marion Crane.  C’est Daniele qui me fit faire le rapprochement avec le film.

« Si elle ne rentre pas après l’heure de lunch, peut-être devrais-tu songer à vérifier les motels de la région! » lui avais-je murmuré ce qui ne manqua pas de le faire rire. Et oui, je l’avais tutoyé.

Qui plus est, Marion avait la coupe et le physique. Je me suis retenue de lui demander si elle aimait prendre des douches.

Lundi  matin, j’étais en poste bien avant tout le monde. Je voulais être certaine d’avoir tout mis en place pour que Mademoiselle Crane puisse profiter de sa journée de « stage » et ne se sente pas trop perdu. J’avais aussi profité, la veille, de répertorier des moments clés de la journée. L’arrivée de Monsieur Ricci, la réunion du matin qui consiste surtout à lui passer ses messages, échanger les dossiers et surtout son café améliorer. Le planning du matin, la réservation du diner de Monsieur Ricci, la réunion d’après diner qui consiste à nouveau a la transmission des messages, d’échanges de dossiers et autres, à la discrétion du patron. Bref… des petites notes utiles…  j’en avais déjà une quarantaine…

Un bon point pour Mademoiselle Crane : elle arriva pile à l’heure elle avait même 10 minutes d’avance.  Elle m’expliqua dans une interminable tirade la nervosité et l’excitation du nouvel emplois qui l’avait empêché de dormir, la difficulté qu’elle avait eu à se coiffer puis choisir sa tenue…enfin bref un discours presque sans fin pour ce qui aurait pu tenir en une simple phrase.

Daniele Ricci fit son entrée et Marion m’accompagna alors que je transmettais à Daniele les messages du week end, que nous échangions les dossiers puis… que je lui préparais son café.

Jusque là… tout allait bien…

Jusque là…

Parce qu’ensuite…

Mademoiselle Crane est un véritable moulin à parole. Pas moyen d’en placer une. Je m’en rendis vraiment compte quand je la laissais en charge du bureau le temps que j’aille faire un petit tour à la salle de bain.  À mon retour, elle était pendue au téléphone entrain d’expliquer ce qui me semblait être une recette de petits fours. Quand elle raccrocha elle se frappa le front en  m’avouant avoir oublié de prendre le nom et le message mais que l’homme avec un gros accent Italien voulait parler à Daniele.

- Bon… ce n’est pas… très grave mais la prochaine fois, il ne faut pas oublier et, j’insiste… vous êtes ici pour prendre les messages et non pour échanger des recettes, nous sommes d’accord ?

J’avais sursauté quand Daniele avait parlé au travers l’interphone et je m’étais empressé d’effectuer moi-même la tâche. Les quelques secondes loin de la pie bavarde allaient me faire le plus grand bien.

J’entrais donc dans le bureau non sans avoir remplis une tasse de café que j’aromatiserais une fois dans le bureau de Daniele, le dossier dans l’autre main.

- Voilà pour le dossier… lui dis-je en déposant le dossier sur son bureau.

Prenant la bouteille de whisky sur la table un peu plus loin, j’en versais une bonne rasade dans la tasse qui rejoignit le dossier sur le bureau.

- Je me demande si nous n’aurions pas dû prendre «  Madame Mâches Mots » plutôt que Mademoiselle Crane…  j’ai déjà mal à la tête et il n’est même pas 10h !

Découragée, je me laissais tomber sur la chaise en face du bureau de Daniele.

@ Billy Lighter

C’était Sonne qui était entrée dans mon bureau un peu après ma demande faite par interphone – c’était toujours du service très rapide avec Sonne. Elle avait le café et le dossier en main et j’avais jeté celui que j’étais entrain de feuilleter sur le bureau pendant que Sonne déposait celui qui concernait le concert de New York sur ce même bureau.

-Merci, Mademoiselle Ferguson, dis-je en souriant.

Je n’avais pas pris le nouveau dossier – ce n’était pas facile de lire des lignes écrites en petits caractères avec des lunettes de soleil sur le nez… J’avais plutôt opté pour une vraie pause en m’octroyant une bonne cigarette que j’avais sortie de mon paquet dissimulé dans ma poche. Pendant ce temps, Sonne améliorait mon café de la meilleure manière qui soit.

Elle était revenue vers moi pour déposer le café à la Ricci sur le bureau – Sonne maitrisait bien la règle numéro 5 ! J’avais pris le café de ma main libre mes lunettes de soleil – qui cachait magnifiquement bien ma toute nouvelle addiction – toujours sur mon nez.

Sonne avait ouvert la bouche pour déplorer les premières prouesses de notre nouvelle recrue – putain, déjà ?! Elle semblait exténuée, la pauvre. Je l’avais regardé Sonne – en essayant d’éviter mon tic d’abaisser d’un léger coup de tête mes lunettes pour regarder par-dessus.

-Déjà ? Quoi c’est si grave que ça ?, demandais-je, surpris, après avoir bu une gorgée de café.

C’était grave au point qu’elle regrettait qu’on n’ait pas engagé la postulante qui mâchait ses mots – au point que je ne comprenais absolument rien à ce qu’elle baragouinait. Crane m’avait semblé – et je me trompe rarement voir jamais ! – être la plus à même de me suivre en tournée pendant que Sonne accouchera des petits Moriarty. Les autres postulantes n’étaient pas à la hauteur ou était trop – comme dire… - spéciale…

-Que vous a-t-elle dont fait, Mademoiselle Psychose, pour vous fatiguer autant ?, demandais-je avec de la compassion dans la voix. Elle est du genre maladroite, c’est ça ? Ou c’est un autre style encore ?, rajoutais-je curieux de savoir à quoi m’attendre

Elle avait déjà renversé le café ? Non – Sonne ne serait pas fatiguée à ce point pour si peu… Elle était bien plus résistante que ça – même enceinte de trois gosses.

Sonne était –déjà – à bout et ça se voyait. Elle avait besoin d’un petit remontant !

-Avant de m’expliquer le fond du problème, je sais ce qu’il vous faut pour aller mieux !, dis-je avant de déposer ma tasse sur le bureau pour me pencher vers l’interphone.

J’avais appuyé sur le bouton de celui-ci – sans arriver à retenir mon tic de me frotter le nez du revers de mes doigts.

-Mademoiselle Crane. Préparez, donc, un café bien serré, s’il vous plait et amenez-le nous, rajoutais-je avec un sourire aux lèvres.

Après ce message, j’avais remis mes jambes croisées sur mon bureau. J’étais à l’écoute de Sonne pour savoir ce qu’il n’allait pas chez notre chère – et nouvelle – Mademoiselle Psychose.

@ Billy Lighter

Ma remplaçante peut enligner plus de mots en une seule minute qu’un alcoolique aura bu de bière dans sa vie !  J’exagère, mais à peine. J’ai déjà mal à la tête et commence à me dire que nous avons fait une singulière erreur en l’engageant elle plutôt qu’une autre.

Et non seulement elle parlait pour ne rien dire, mais elle avait une opinion sur tout et pour tout.
Je sens que cette révélation fera des flammèches avec Daniele qui n’aime pas, et avec raison, après tout c’est lui le patron, se faire contredire. J’imagine déjà la scène. Pendant une réunion, ou en pleine discussion avec une personne importante, Marion reprendre Daniele et y aller de sa petite théorie. Le fait est qu’elle ne se tait que lorsqu’elle a terminé !

- Grave… ça dépend… Disons que si nous parlions d’un tremblement de terre je placerais le problème à 6.6 sur 10.

Je regarde mon patron droit dans les yeux, enfin, dans ses verres fumés. Tiens je n’avais pas remarqué. Peut-être a-t-il mal à la tête.  Qu’importe, il n’en est pas à une extravagance près ! Je pousse un long soupire en me repositionnant sur ma chaise. Il m’est de plus en plus difficile de trouver une position confortable ou, quand j’en ai une, je dois changer au bout de 5 minutes car les bébés en auront décidés ainsi.

Je suis peut-être trop sévère. Elle est peut-être nerveuse ce qui expliquerait sa diarrhée verbale.

Non.

Je suis certaine que mon patron court tout droit à la catastrophe avec elle comme alliée pendant mon congé de maternité et le sentiment de culpabilité qui m’avait quitté suite à l’embauche de la perle rare me rattrape en un rien de temps.

Mais avant même que je puisse m’expliquer, Daniele me propose un petit remontant qu’il commande à Mademoiselle Moulin à Parole en personne.  Parfait ! Il pourra voir de lui-même  de quoi il en retourne.

Mademoiselle Crane entre après ce qui semble être un délai raisonnable pour apporter un café mais à peine l’eu t-elle déposé sur le bureau qu’elle se lance dans l’explication des origines du  café. Le nombre de mots qu’elle peut enligner en si peu de temps est impressionnante. Si au moins ce qu’elle disait était pertinent !

Et quand je prends la tasse pour en boire une première gorgée, la façon dont elle s’étrangle quelque part entre les grains de Colombie et l’arôme naturel.  Elle s’insurge de la consommation de caféine pendant la grossesse et la voilà maintenant partie sur l’énumération incroyables de «   C’est arrivé au bébé de la femme du voisin de mère du frère de la belle-sœur du réparateur de piano chez le frère de ma cinquième voisine! »

Et pendant qu’elle parle et parle encore, je regarde Daniele en secourant négativement de la tête.

- Ça vient de grimper à 8 !

@ Billy Lighter

Le problème Marion ne dépassait pas encore la barre des 7 sur 10 sur l’échelle des problèmes – ça allait relativement…

-Espérons que ça ne monte pas jusqu’à 7 ou 8, dis-je avec un sourire et tout en expulsant ma fumée de cigarette.

Sonne était exténuée – sa fatigue visible m’exténuait en retour. Je n’en voulais pas à Sonne d’être fatiguée si la nouvelle recrue était un problème. Seulement, j’avais envie de savoir à quel endroit ce situait le problème. Si Marion n’était qu’une fille maladroite, ce n’était pas encore un drame – mais quelque chose me disait que ce n’était pas simplement de la maladresse qui rendait déjà Sonne à ce point de l’exaspération à seulement 10h.

Il fallait un remontant à ma pauvre secrétaire – j’avais appelé la source de ses problèmes à cet effet. Ok, ce n’était pas judicieux mais ça l’était si je voulais voir ce qu’il en retournait avec ma toute nouvelle secrétaire. Marion était jolie – elle ne pouvait pas aussi insupportable que ça…

Que du contraire, Ricci – que du contraire… J’aurais dû faire taire mes pensées parce qu’aussitôt Marion était entrée dans la pièce avec le café destiné à Sonne, aussitôt elle avait déblatéré un tas de truc sur le café – putain, quel débit de parole exceptionnel ! J’avais regardé Marion – au travers de mes lunettes de soleil - s’engouffrer dans des théories toutes les plus absurdes les unes que les autres sur l’origine – obscure… - du café… Putain, qu’est-ce que j’en avais à foutre du café, moi ? Je le buvais – c’est tout. Je n’en avais que faire de sa putain d’origine…

Quand Marion avait compris que le café était destiné à Sonne, elle avait critiqué ça – d’après l’experte qu’elle était, les femmes enceinte ne devait pas abuser de la caféine… Putain, Sonne savait ce qu’elle faisait, bon Dieu… Sonne était encore plus exaspéré et elle avait réévalué le cas Marion sur l’échelle du problème – on était, maintenant, à 8…

-Dio mio…, lâchais-je en passant ma main sur mon front. Mademoiselle Crane… Pourriez-vous vous arrêter de parler deux secondes, s’il vous plait ? Je crois que Mademoiselle Ferguson, sait exactement ce qu’elle doit boire ou non…

Elle s’était arrêtée et m’avait regardé.

-Oh je m’excuse, Monsieur Ricci, dit-elle en mettant sa main devant sa bouche. J’ai tendance à m’emballer un peu parfois, je suis désolée…

Putain, comment allais-je vivre pendant toute une tournée avec cette pipelette ?

-Oh, Monsieur Ricci !, dit-elle d’un seul coup en s’approchant de moi. Vous ne devriez pas garder vos lunettes de soleil à l’intérieur. C’est mauvais pour vos yeux, rajouta-t-elle en enlevant mes lunettes bien trop rapidement pour que je puisse l’en empêcher.

Putain de merde – elle venait de m’enlever mes lunettes comme ça, sans demander mon avis ! J’avais lâché ma cigarette – qui s’était écrasée sur mon bureau - et j’avais chipé mes lunettes des mains de ma nouvelle secrétaire.

-Rendez-moi, ça !, dis-je plus affolé que fâché et en remettant mes lunettes sur mon nez. Ne jamais toucher aux lunettes de soleil de Daniele Ricci, Mademoiselle Crane. C’est la règle numéro 28…, rajoutais-je en reprenant ma cigarette qui avait – comble du malheur… - tâché un peu mon bureau.

Crane s’était confondue en excuses – putain, qu’elle catastrophe cette femme…

-Vous devriez aller surveiller les appels, Mademoiselle Crane…, dis-je en faisant signe qu’elle sorte de la main.

Elle était partie – putain quelle joie.

-Pas 8… 9, dis-je en fixant Sonne. C’est une vrai catastrophe…, rajoutais-je en frottant mon nez. Elle n’était pas comme ça à l’entretien… Elle ne parlait pas autant. Qu’est-ce qu’il lui est arrivé entre temps ? C’est sa sœur jumelle qui est venue travailler à sa place ?

Si c’était bien la bonne Mademoiselle Crane, alors la tournée allait être longue…  

@ Billy Lighter

Daniele peut se faire lui-même une idée de mon désarroi vis-à-vis de ma remplaçante quand celle-ci se lance dans une liste de recommandation superflue vis-à-vis de ma consommation de caféine pendant ma grossesse.

Je l’écoute tout en fixant mon patron, laissant mes pensées voyager de mon esprit au sien sans besoin d’ajouter la trame sonore. Je sais que mon regard veut tout dire et le sien, malgré ses verres fumés, n’en dit pas moins.

C’est lorsqu’elle les lui retire ses verres fumés après s’être confondues en excuses pour son début hallucinant de mots que je crains pour… les deux en fait ! Mademoiselle Crane pose un geste qui pourrait avoir raison de son embauche ici et pas que ! Daniele Ricci serait capable de faire placer son nom sur n’importe qu’elle liste d’embauche… sauf peut-être celle de MTI.

Et puis que dire de mon patron… Sa vive réaction me surprend. Je sais pertinemment qu’on ne touche pas  The Best comme bon nous semble mais… elle ne lui a quand même pas arraché son verre de whisky des mains… Mon patron est de plus en plus irritable depuis quelques jours et je commence à m’inquiéter à savoir si Mademoiselle Watson n’aurait pas de nouveaux ennuis avec sa santé.

Daniele demande à Mademoiselle Crane sur un ton qui ne laisse aucunement place à l’argumentation de retourner s’occuper des appels et, une fois cette dernière sortie du bureau, me confirme que ce n’est pas un 8 mais bien un 9 sur l’échelle catastrophique.

- Je ne saurai pas partir l’esprit tranquille en vous sachant prit avec une calamité pareille !

Je commençais à me faire à l’idée du  congé mais mon attachement pour mon emploi m’empêche maintenant de me laisser aller à l’idée de partir. Je ne saurai pas être zen, me demandant toujours si Daniele n’a pas fini par la poignarder sous la douche !  Mon esprit de femme enceinte divague mais  le nom prête au fantasme…

- Je ne sais pas pourquoi elle est différente. Peut-être qu’en entretiens elle était intimidé, elle voulait faire bonne impression et se répétait mentalement de se taire.

Ou alors quelqu’un proche d’elle lui avait refilé en douce un calmant ce qui avait eu pour effet de considérablement ralentir son débit de mot.  Toute les hypothèse se valent mais n’arrangent en rien le problème actuel.

Je suis trop près de mon congé pour recommencer le processus d’embauche et nullement intéressée à le refaire. Bien que nous ayons beaucoup rit, ce fut tout de même éprouvant.

- N’y aurait-il pas une secrétaire digne de ce nom dans tout BSC qui pourrait temporairement assurer mon poste et nous… nous leur refileront mademoiselle Crane ?

J’ai beau chercher, je ne vois pas vraiment qui et comme je reste plus souvent qu’autrement à mon poste, je ne connais pas les autres secrétaires de la tour sauf celle du grand boss lui-même.

- Frances… heu… je ne sais pas si c’est son nom… Mais le bras droit de Jimmy Reed ? Il n’accepterait pas de vous la « prêter » ?  Je me doute que ça ne se fait probablement pas mais on parle quand même d’une situation urgente…

Sinon… reste à prier que ma remplaçante  apprenne à se taire et observes certaines règles de conduites. Après tout, les miracles, ça existent, non ?

@ Billy Lighter

Putain, Mademoiselle Psychose est une calamité sur patte… Elle débitait plus de mille mots à la seconde et était incapable de se contrôler. Elle avait porté la main sur moi pour me retirer – sans autorisation ! – mes précieuses lunettes de soleil ce qui avait eu pour effet que je la renvoie à ses appels sur le champ.

C’était une catastrophe – amplifiée par la descente de coke qui me prenait à revers maintenant que les effets de la poudre blanche s’étaient dissipés. J’allais devoir partir en tournée avec cette femme qui ne pouvait pas s’empêcher de causer sans cesse… Sonne – elle-même – n’était pas rassurée à l’idée de me voir partir en tournée avec Mademoiselle Crane. Putain, pourquoi avait-il fallu que Moriarty mette enceinte ma précieuse secrétaire ? Il aurait dû penser à moi…

L’idée de renvoyer Mademoiselle Crane sur le champ m’avait effleuré mais il faudra recommencer toutes les démarches pour en trouver une autre – sans être sûr de pouvoir trouver mieux… Putain – la journée avait si bien commencée…

Les causes qui avaient fait que la Mademoiselle Crane d’aujourd’hui était différente de celle interviewée à l’entretien d’embauche étaient floues – Sonne n’avait que quelques hypothèses bien moins farfelues que les miennes.

-Putain, elle est douée pour cacher son jeu…, dis-je avant de soupirer profondément, d’écraser ma cigarette dans le cendrier et de me lever de mon siège pour me diriger vers l’armoire où étaient cachées mes bouteilles de whisky.

La descente de coke était forte et désagréable – le whisky devrait arranger un minimum mon affaire… Seulement, le problème « Crane » restait le problème « Crane » et il était indépendant du problème « Coke » - mais le whisky pouvait sûrement aider pour les deux...

J’étais revenu m’assoir sur mon siège – Sonne cherchant une solution de rechange à notre problème. Trouver une autre secrétaire dans l’enceinte même de BSC faisait sens – mais aller jusqu’à pécher Frances était du domaine de l’impossible.

-Frances ? Jim ne voudra jamais me la prêter même pour un seul petit jour, dis-je avant de boire une gorgée de whisky à même la bouteille. Il ne saurait pas attacher ses chaussures sans elle, vous imaginez, dis-je alors même que j’étais conscient que les gens avaient toujours pensé la même chose de moi vis-à-vis de Maria. Il ne voudra pas même si c’est pour le bon fonctionnement de ma tournée, rajoutais-je avant de soupirer.

Amico mio était bien gentil mais si je lui demandais d’avoir sa secrétaire pour la tournée, il allait refuser – plus que probablement… En plus, il m’avait déjà fourni une protection pour Tony et Maria – j’allais lui devoir beaucoup trop de dettes à mon goût si jamais je venais à lui demander d’avoir en prêt sa secrétaire.

Putain – j’étais foutu…

-Il y a la secrétaire de Daryll Rogers… Mais elle est aussi raciste que lui. Il lui faudra un gros chèque pour qu’elle veuille bien assurer le remplacement et je ne suis pas sûr de pouvoir encaisser ses remarques pendant toute la durée d’une tournée, dis-je en soupirant. Vous ne connaissez personne dans votre entourage qui pourrait faire l’affaire ? On se fiche des diplômes et des compétences tant qu’elle ne parle pas trop et qu’elle sait, un minimum, répondre au téléphone…, demandais-je sur un ton légèrement implorant. Vous n’avez pas… Une amie ? Ou quelqu’un qui serait en quête d’un job bien rémunéré ?

J’imagine que si elle avait connu quelqu’un de ce type elle me l’aurait déjà proposé – dio mio, on n’était pas sauvé… Je commençais à me dire que j’allais devoir composer avec Crane – ou avec personne ce qui n’est pas beaucoup mieux.

@ Billy Lighter

Sans me réjouir de la situation, j’en viens à croire que c’est tout de même une bonne chose que nous ayons vu la vraie personnalité de Mademoiselle Crane avant mon départ définitif et le début de la tournée.

Ça nous laisse une marge de manœuvre, aussi minime puisse t-elle être mais il y en a tout de même une et c’est tout ce qui compte.  Je cherche parmi les visages que je croise ici chez BSC pour trouver une possible candidate mais, sauf pour la secrétaire de Jimmy Reed, je ne vois personne qui pourrait  relever le défis.

- Je m’attendais à ce que vous me répondiez ça.  Elle semble être «  une secrétaire particulièrement douée », dis-je sans voilé l’énorme sous entendu.

Je me masse le front, tenant ma tasse à café de l’autre, observant mon patron que je trouve particulièrement agité. Entre son allé retour au cabinet à liqueur et  sa descente au goulot, il a une façon d’agir  qui n’est pas sans me rappeler…  je ne sais pas qui mais je sais que je sais. Je me comprends !

Il est peut-être souffrant…  Ou alors ça me ramène à croire que c’est peut-être Mademoiselle Watson qui ne se remet pas.

- Non, aucune connaissance capable de relever le défi.  Je vais…

Je vais faire quoi ?  J’ai l’impression que je réfléchis à vive allure au point que je dois m’infliger quelques entorses de neurones à force !  Comme si je n’avais que ça à songer.

- Je vais demander à Amon…

La langue me fourche et royalement !  Et je me prends d’un rire nerveux en expliquant à mon patron que je pensais à une connaissance et que voilà, j’ai eu un petit lapsus.  Je me reprends en me raclant la gorge.

- A Axel, voilà… Je pourrais voir avec lui avec qui le journal fait affaire quand ils ont besoin urgent de combler un poste. Parce qu’au roulement de secrétaire qu’il y a là-bas, ils doivent bien avoir une ou deux références pas trop catastrophique !

Bien entendu, ce serait quelqu’un qui ne travail plus là parce que ce serait tout de même un peu stupide que de confier mon poste à quelqu’un pour nous aider d’un côté  puis qui irait moucharder  de l’autre.

- Je peux vous poser une question ?

De reprendre un ton plus sérieux et dévier légèrement la conversation ferai peut-être oublier ma bourde monumental.

- Est-ce que tout va bien ?  Je vous connais maintenant assez pour sentir que quelque chose ne va pas et… ça se sentait avant l’invasion psychotique.

Ma question se veut aussi une façon de lui dire que je suis là pour lui qu’importe le souci. S’il n’a pas encore compris que je me suis réellement prise d’affection pour lui, comme un très bon ami, après m’avoir servi de père pour mon mariage, de refuge après une querelle d’amoureux et d’accepter le titre de parrain d’un de mes bébés, c’est qu’il est plus aveugle sans, qu’avec ses verres fumés.

@ Billy Lighter

Inutile de demander à Jim pour avoir Frances – il ne voudra jamais… Sonne s’était bien douté que ça serait difficile d’enrôler la secrétaire de Jim – tout ça avait une pointe de sous-entendus qui m’avait fait sourire.

-Oui, elle est multifonction, dis-je avec les mêmes sous-entendus que Sonne.

Frances faisait absolument tout et dans tous les sens du terme. Elle était autant secrétaire qu’amante – bien que, d’après Jim, elle commençait à se faire vieille pour remplir certaines de ses fonctions.

Je n’avais trouvé que l’alcool pour me réconforter face à ce manque de solutions. Mademoiselle Psychose allait me rendre psychotique avant la fin de la tournée – j’en étais certain. Je cherchais à la remplacer sur le champ mais il n’y avait personne de libre chez BSC. Il me restait à m’en remettre à Sonne qui avait – peut-être – une connaissance capable de remplir ce rôle. A première vue, il n’y avait personne – putain…

Seulement, le professionnalisme de Sonne et sa volonté de vouloir m’aider l’avait poussé à demander à Amon. Amon ?

-Amon ?, dis-je en fronçant les sourcils d’incompréhension.

Amon le Danois sournois de L.A.People ? Celui-là même qui avait publié – pour la première fois – une photo de Tony dans son torchon à scandale ? Il n’y avait pas quarante-cinq mille Amon – c’était certainement de lui que Sonne parlait étant donné que ce même Amon était présent à son mariage.

Seulement, elle s’était reprise. Elle avait remplacé Amon par Axel – ce qui était plus logique. Comment avait-elle pu faire un tel lapsus ? Je n’avais pas le temps de me pencher – vraiment – sur la question. J’avais une secrétaire à trouver. Peut-être dans les bureaux de Guitar&Pen.

-Oui, renseignez-vous, s’il vous plait. On ne sait jamais, dis-je en soupirant tout de même avant de boire une gorgée de whisky.

J’allais descendre tout la bouteille si Sonne ne m’avait pas arrêté pour poser une question qui était là pour mon confirmer que ma descente de cocaïne était bien plus visible que je ne l’aurais voulu.

-Et bien…, dis-je en regardant vers le goulot de ma bouteille. Je pense que je me suis donné bien trop de travail entre la tournée, mon groupe et le film que je produis… Je crois que… J’accuse sérieusement le coup, rajoutais-je en soupirant. Je fatigue un peu mais ça ira mieux quand le tournage sera bien lancé et que j’en aurais fini avec les tous derniers détails de la tournée… Puis, avec un gosse à la maison, c’est encore plus fatiguant, dis-je en laissant retomber ma tête légèrement en arrière sur le dossier.

J’aimais qu’on parle de moi – mais j’aimais moins aborder le sujet « Daniele Ricci » quand il s’agissait de parler de mon état déplorable. Je savais que je n’étais pas au mieux de ma forme. Il suffisait de voir que j’avais replongé pour s’en rendre sérieusement compte.

Seulement, l’envie de dévier de ce sujet était intense – j’avais un sujet pour dévier.

-Amon, c’est votre ami ?, demandais-je mine de rien. Il était à votre mariage, c’est bien ça ? J’ai cru l’entrevoir ce jour-là.

J’avais entrevu Evans aussi ce jour-là – ça avait été un jour bizarre entre ces invités surprises et le malaise de Maria. Un jour que je préférais oublier mais qui - pour le coup - m’avait servi de diversion…

@ Billy Lighter

J’ai beau faire fonctionner mes neurones à 100 à l’heure, je ne vois pas qui pourrait me remplacer à pieds levés en un si court délai.  La seule qui me passe par la tête, c’est la secrétaire ultra particulaire de Monsieur Reed. Ce sous entendu ne passe pas inaperçue de mon patron qui confirme dans le faire que Mademoiselle Page est «  multifonctionnelle! »

C’est tout de même assez amusant de partager ce genre de réflexion avec Daniele. C’est aussi un signe qu’il me fait assez confiance que tout ce qui se dit ici, demeurera ici.

Ce petit moment loufoque passé, nous avons toujours un sacré problème sur les bras.  Trouver une remplaçante digne de ce nom ne me semblait pas si complexe il n’y a pas deux semaines de ça ! J’étais même très fière d’avoir pu sélectionner des candidates qui, sur papiers, avaient tout de la perle rare.

Mais en personne, il semble que rien ne soit aussi parfait.

Et plus je cherche, plus je m’égare allant même à commettre le pire des lapsus en  proposant qu’Amon puisse demander au boulot  s’il y aurait des candidates potentielles.   Mon erreur me fait me redresser sur ma chaise et déglutir très lentement avant de me reprendre en corrigeant mon erreur par Axel et espérant que tout ceci  demeure là où s’est tombé.

Au point où nous en sommes, Daniele est d’accord pour que je me renseigne. Ça ne coûte rien d’essayer après tout !

La conversation aurait pu se terminer ainsi et… elle aurait dû. Seulement, je ne vois plus l’homme assit dans le fauteuil devant moi comme « uniquement » mon patron. Je le respect,  et je l’aime. Pas d’amour comme ce que je vis avec mon mari mais une forme d’amour s’apparentant à la relation familial, un frère et une sœur ou un père et sa fille.

Je l’ai observé. Je l’ai vu aller ces derniers jours. Une vraie montagne russe d’émotions et ça ne lui ressemble pas.  Je me permets donc de lui poser la question qui me brûle les lèvres.

Et sa réponse est tout ce qu’il y a de plus logique.  Un film, une tournée, un gamin, la santé de sa fiancé, mon remplacement tous les petits à cotés de la vie en général ont eu raison de mon patron ce qui ne peut être plus humain.

J’hoche de la tête compréhensive et  lui offre un petit sourire compatissant.

- Je vous l’ai déjà dit mais je me répète. Je demeure, en tout temps disponible pour quoi que ce soit. Et j’espère que vous n’hésiterez pas.

J’allais me lever et quitter le bureau avant que Daniele n’enchaîne en reprenant le rebond de ce que j’ai maladroitement laissé tomber un peu plutôt.

- C’est mon amant ! , dis-je le plus sérieusement du monde avant d’éclater de rire et de me reprendre. Amon est le petit ami de mon amie et en fait, je l’ai eu au bout du fil un peu plus tôt alors que je cherchais justement après sa copine. Faut croire que d’entendre un bel accent m’a ébranlé pour que j’en ai un lapsus pareil ! Heureusement, ce n’est pas arrivé au lit avec mon mari !

En pareil situation, je préconise l’humour ! Vaut toujours mieux en rire… que d’en pleurer !

Cette fois, je me lève pour de vrai,  pliant presque vers l’arrière alors que je soulève mon énorme ventre avant de finalement me tenir debout et de prendre la tasse vide de Daniele avec la mienne, des dossiers coincés sous un bras.

- Si vous avez besoin de quoi que ce soit d’autre… vous avez 50% des chances d’être satisfait !

@ Billy Lighter

J’avais joué la carte – facile – de la fatigue pour justifier mon état. La fatigue jouait bien un rôle mais il était minime par rapport aux dégâts que provoquait mon addiction retrouvée. Seulement, je ne voulais pas dire l’autre partie de la vérité à Sonne. J’avais toujours l’intention d’arrêter la cocaïne le plus vite possible – inutile de l’alarmer.

Sonne avait un cœur d’or et s’était mise à ma disposition si jamais j’avais besoin d’elle. Ce n’était pas la première fois qu’elle me proposait ce genre de chose.

-Merci Mademoiselle Ferguson. Je n’hésiterais pas, dis-je en souriant un peu.

Ayant peur que la conversation tourne encore autour de mon état déplorable, je l’avais tourné vers le lapsus de Sonne qui avait confondu son mari avec Amon Sørensen – l’ignoble journaliste. Je ne m’étais pas attendu à une réponse aussi directe que celle que m’avait envoyée Sonne. Amon était son amant ? C’était un juste retour des choses – mais troquer un journaliste pour un autre était-ce bien judicieux ? Mon visage avait eu une drôle d’expression – surpris et amusé à la fois.

Seulement, ma secrétaire avait éclaté de rire et avait donné les vraies raisons de son lapsus. Je n’aurais pas été choqué d’apprendre que Sonne avait un amant – j’aurais eu Moriarty comme mari, j’aurais, aussi, été voir ailleurs. C’était loin d’être le cas – Amon n’était rien d’autre que le petit ami de l’amie de Sonne. Putain, ça devient complexe…

-Bel accent ? Moi, j’ai un bel accent… Amon a un accent de journaliste…, dis-je avec un sourire en coin.

Je savais parfaitement qu’Amon était Danois. Ça n’empêchait que son accent était tout bonnement horrible.

Sonne s’était levée de son siège – la pause était terminée… Elle avait dit que si j’avais besoin de quelque chose, j’avais moitié des chances d’obtenir ce que je voulais. C’est sûr qu’avec Mademoiselle Psychose, j’allais en baver…

-Ça me donnerait presque envie de me servir tout seul, dis-je avec un pauvre sourire. Merci Mademoiselle Ferguson… Et rester à l’affut du téléphone. Que j’augmente mes chances d’être satisfait, rajoutais-je en lui faisant un clin d’œil.

Ma secrétaire était sortie et je m’étais mis à boire du whisky plus qu’à travailler.

@ Billy Lighter