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 Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]

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Julian Hughes
Julian Hughes


Date d'inscription : 04/08/2017
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Who Am I?
Age: 18 ans
Date de naissance: 4 avril 1967
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MessageSujet: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeDim 1 Juil - 15:35



Finding The Strength To Speak
ft. Gabrielle Moreno


Livia me manquait… Elle était en tournée et je n’avais pas encore eu l’occasion d’y aller… J’espérais la voir avant qu’elle ne parte pour l’Europe parce que je n’arrivais plus à fonctionner correctement depuis son absence.

Je me réfugiais uniquement dans la mécanique en travaillant sur mes voitures. Je ratais des jours d’école parce que, sans Livia, je n’y trouvais plus aucun intérêt. Mon père me faisait des mots pour justifier mes absences. Il n’y avait que quand j’étais chez ma mère que je ne ratais pas un seul jour de peur d’avoir encore plus de coups que d’habitude.

Mais, aujourd’hui, ma mère n’avait pas le choix. Je n’allais pas pouvoir aller à l’école. J’avais mal à la gorge et je faisais de la fièvre. J’étais cloué au lit depuis ce matin et ma mère téléphona à l’école pour dire que je ne viendrais pas aujourd’hui… Evidemment, de l’autre côté du fil, on s’inquiétait de mes nombreux jours d’absences. Ma mère n’était pas au courant que mon père m’offrait des jours de congé et elle l’apprit, très rapidement, au travers de la secrétaire en charge de la gestion des absences.

C’est quand elle monta dans ma chambre où je me reposais que ma mère vint me questionner à ce sujet.

-Tu peux me dire pourquoi tu as eu tant de jours d’absence, Julian ?


Sa voix était remplie de reproche et elle se tenait devant mon lit l’air sévère et les bras croisés. Je me redressais dans mon lit me raclant la gorge avant de tousser plus franchement.

-Je… Je me suis fait plusieurs fois mal en bricolant…

C’était une excuse bidon et ma mère ne croira jamais ça. Son air se fit plus sévère pendant que je me recroquevillai sur moi-même sentant que la sanction allait arrivée.

-Tu mens, Julian ! Dis-moi la vérité !


Je voyais ma mère se crispé et je me recroquevillai un peu plus me raclant la gorge et n’osant pas la regarder.

-Je n’avais pas envie d’aller en cours alors papa m’a aider à avoir des congés…


Je me recroquevillai et quand je vis ma mère s’approcher de moi je fermai d’un seul coup mes yeux. Et je sentis sa main frapper violemment ma joue. J’avais mal mais l’habitude faisait que ce n’était pas si horrible. C’était le temps qui précédait les coups qui étaient chaque fois les pire.

Ma mère se recula et haussa le ton.

-Comment as-tu osé ?! Tu dois aller en cours, que tu le veuilles ou non ! C’est important ! Je veux que tu réussisses à l’école, c’est bien compris ? Quant à ton père, il va m’entendre !


Elle était furieuse et tout ce que je fis, c’est hocher la tête pour confirmer tout ce qu’elle disait. Elle finit par quitter la chambre après m’avoir dit qu’elle allait prendre rendez-vous chez le Docteur Peterson. Quand la porte se referma me laissant seul dans ma chambre, j’enfuis ma figure entre mes genoux. Le Docteur Peterson était mon médecin traitant depuis ma naissance. Il faisait partie de ceux qui avait vu mes bleus mais qui n’avait rien dit. Il faisait partie de ceux qui m’avaient confirmé, par son silence, que ce que ma mère faisait était normal.

Et aujourd’hui, il allait faire la même chose.

Ma mère revint dans ma chambre quelques minutes plus tard. Elle déclara que Peterson était en vacances et qu’il ne rentrait pas avant demain. Elle ajouta qu’elle prendra rendez-vous demain chez lui. Après ça, elle disait qu’elle devait partie à un shooting et qu’elle ne voulait pas que je sorte d’ici avant son retour. Sa voix était toujours remplie de colère et je me contentai d’approuver tout ce qu’elle disait.

Je ne retrouvai un semblant de paix que quand elle claqua la porte d’entrer signalant qu’elle était partie. Je soupirai avant d’être pris d’une quinte de toux. Mes douleurs physiques liées à la maladie et aux coups n’étaient pas comparables à celle que je ressentais à l’intérieur de moi. Mon père allait-il avouer à ma mère que je prenais des congés parce que ma petite-amie était en tournée ? Il en serait bien capable pour se sauver lui-même. Et rien que cette idée me donnait la nausée.

Je ne pouvais pas rester ici… Je ne pouvais pas attendre demain pour aller voir un médecin… J’avais envie d’en voir un pour… Inconsciemment pour que les choses changent.

Alors, sans trop réfléchir, je pris l’annuaire afin de trouver le numéro d’un médecin. Je tombai sur celui du Docteur Moreno dont le cabinet était sur Downtown. Je téléphonai sans attendre pour avoir un rendez-vous que j’obtins. Je devais m’y rendre pour 14h. Je remerciai la femme au téléphone avant d’aller me changer.


J’arrivais dans la salle d’attendre avec deux minutes de retard. J’étais venu en bus mais j’avais pris tellement mes précautions en chemin pour ne me faire repérer par personne que j’avais pris un peu de retard. C’était le problème d’être célèbre… Tout le monde pouvait vous repérer dans la rue… Et je ne voulais pas que ma mère sache que je lui avais désobéi.

Dans la salle d’attente, j’étais seul mais ça ne m’empêchait pas d’être nerveux. J’avais peur que ma mère surgisse ici pour me ramener à la maison. Je toussai plusieurs fois sentant la fièvre augmenter encore.

Heureusement, je ne fus pas longtemps seul. Le Docteur m’appela et je sortis de la salle d’attente pour me rendre dans son cabinet. Je fermais la porte derrière moi.

-Bonjour Docteur Moreno…

Ma voix était rauque à cause de la toux. Et j’étais tendu à cause de tout ce qu’il venait de se passer avant d’arriver ici. Je n’avais jamais vu une Docteur Moreno. C’était une femme très jolie et qui avait l’air gentille.

@ Billy Lighter

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Gabrielle Moreno
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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeLun 2 Juil - 22:41



Finding The Strength To Speak
ft. Julian Hughes




- Docteur, je vous ai rajouté un patient pour 14h. Après le désistement de dernière minute de Madame Fontenay, j’ai pu caser un jeune et nouveau patient. Il m’a appelée dans la matinée.

Cathy, ma secrétaire,  venait d’entrer dans mon bureau et elle me présenta le listing remanié de mes consultations pour l’après-midi et le nom qui avait été ajouté ne m’était pas inconnu.

- Vous êtes certaine du nom ?

- Oui, je lui ai fait répéter deux fois et je ne pense pas que cela soit une blague d’un adolescent. Le jeune homme semblait vraiment malade au bout du fil. Il toussait beaucoup.

- D’accord, je verrai bien à qui j’ai à faire.

Ni Julian Hughes, ni sa famille n’étaient mes patients, pourtant je connaissais, comme toute la population, ici à Los Angeles et dans tout le pays, la vie très médiatisée de ce jeune homme. Même si je ne m’intéressais pas aux paparazzis et aux journaux peoples, on ne pouvait rarement éviter ce genre de publicités qui revenaient très souvent chaque semaine en gros titres. Pourquoi donc ce jeune homme avait-il demandé expressément un rendez-vous ? Venait-il avec sa mère ? Je n’allais pas tarder à le découvrir.

14h arriva et je remis ma blouse blanche après avoir fait ma petite pause déjeuner. Tout était en place dans mon bureau et j’appelai mon nouveau patient. Debout, prêt de la porte d’entrée, j’attendais le jeune homme qui arriva, mal en point, de la salle d’attente. Il ne faisait aucun doute que c’était bien lui. Je cherchais une présence adulte avec lui, mais il était bien seul.

- Je t’en prie, installes-toi.

J’avais comme principe de me comporter avec tout le monde de la même façon, célébrité ou pas. Je donnais des soins à toutes les personnes qui avaient besoin de moi, quel que soit leur statut dans la société, la population moyenne comme les plus riches. Mes soins étaient les mêmes sans distinction et je m’occupais de chaque cas avec la plus grande attention, car c’était pour venir en aide aux autres que j’avais fait ce métier-là, par pour leur fortune ou leur nom. Certains de mes collègues faisaient des ronds de jambe. Ce n’était pas dans ma nature de faire cela même face à un adolescent. J’étais une professionnelle de la santé et j’agissais en tant que telle.

N’ayant aucune information sur le jeune homme, j’allais devoir lui poser plusieurs questions avant de l’ausculter pour établir son dossier.

- Tu es mineur Julian et malgré le fait que tu ne sois accompagné par aucun adulte, tout ce que tu diras dans mon bureau restera d’ordre privé. Je suis tenue par le secret professionnel.

En disant cela, je savais pertinemment que sa famille ne verrait pas cela d’un très bon œil, mais c’était ainsi que fonctionnait la loi par rapport au secret entre médecin et patient.

Je l’avais laissé s’asseoir sur l’un des sièges face à mon bureau et moi j’avais récupéré immédiatement mon appareil pour lui prendre la tension. Je positionnai le brassard autour de son bras et je mis les embouts du stéthoscope dans mes oreilles. J’actionnai la pompe pour gonfler le brassard tout en écoutant les pulsations de son cœur grâce au pavillon métallique que j’avais appliqué sur son bras. Puis, je dégonflai lentement le brassard à l’aide de la vis de déflation jusqu’au premier bruit audible qui me servirait de première mesure de sa tension. Les bruits dans le stéthoscope disparaissaient au fur et à mesure puis totalement et là, ça serait la seconde mesure de sa tension. Une tension que je n’aimais pas beaucoup.

- Tu as une tension assez haute et un pouls irrégulier.

Je pris le thermomètre tympanique et je plaçais un embout stérile dans on oreille pour prendre sa température.

- 38°6. Ta tension est élevée parce que tu as une forte fièvre. D’après ce que je peux entendre avec ta toux et ta voix rauque, tu as une belle angine.

Je regagnai mon fauteuil pour m’installer face à lui, derrière mon bureau et je notai toutes les données sur son dossier. Mais je n’étais pas dupe … d’une part parce que j’étais une mère de famille bien avant d’être un médecin et ma première spécialité avait été pédiatrie et j’avais rencontré de nombreux cas chez les enfants. Je posai mon stylo et je plongeai mon regard dans le sien. Ma voix se fit rassurante et sincère.

- Raconte-moi pourquoi tu es là, tout seul ? Tu as un médecin traitant, mais tu as préféré venir me voir. Si tu veux que je t’aide Julian, je dois en savoir au moins un tout petit peu plus sur ton histoire. Je te donnerai de quoi soigner ton angine et faire descendre ta fièvre, tu n’auras pas à passer par une pharmacie, j’ai tout ce qu’il faut ici.





@ Billy Lighter
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Julian Hughes
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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeMer 4 Juil - 15:25



Finding The Strength To Speak
ft. Gabrielle Moreno


J’entrai dans le cabinet du Docteur Moreno… Je savais que c’était une femme… C’était écrit dans l’annuaire. Mais je ne me l’étais imaginé plus vieille. Peut-être parce que les médecins, pour moi, était tous vieux ce qui était une idée reçue.

Elle me donna l’autorisation de m’assoir et c’est ce que je fis. Je me raclai sans cesse la gorge pris en proie à un soudain stress. Je n’aurais pas dû venir ici… Si ma mère l’apprenait… Et si le Docteur voyait quelque chose sur mon corps, est-ce qu’elle allait appeler la police ? Est-ce que ma mère va avoir des ennuis ? C’était toujours les mêmes questions qui revenaient… Et je voyais toujours les pires scénarios en guise de réponses.

Je me tortillais les doits en proie à différents tics que je n’arrivais pas à contrôler. Je regardais, tout de même, le médecin en essayant que mon regard ne parte pas vers le sol pour me dérober au sien. Elle déclara que j’étais mineur et que tout ce qui se dira ici sera d’ordre privé. Au moins, j’étais un peu rassuré là-dessus. Le Docteur Moreno n’avait pas allé dire partout ce qu’elle verrait sur moi ou ce qu’elle entendrait de ma bouche. Je me raclai nerveusement la gorge mais approuvai quand même.

-D’accord…

Le Docteur prit alors son appareil pour prendre la tension. Je me laissai faire regardant l’appareil en silence. La seule chose qu’on pouvait entendre c’était moi qui toussais de temps en temps. Elle déclara, après un moment, que ma tension était haute. Elle prit, ensuite, ma température et finit par faire le constat que j’avais une angine. Je me grattai très nerveusement le bras droit. Elle avait fait ce constat sans avoir besoin de m’ausculter… Donc, sans avoir besoin de lever mon t-shirt… Inconsciemment, j’espérais qu’elle voit mes coups pour me questionner. Parce que je ne savais si j’aurais la force de dire les choses sans qu’elle ne les amènes sur le tapis… C’était bête parce que je savais que je devais le dire… Livia m’avait dit que c’était une solution pour faire tout arrêter…

-Je vais devoir prendre des médicaments alors…

Ce n’était pas vraiment une question. Juste un constat... Je n'aimais pas prendre des médicaments... Le Docteur Moreno rejoignis alors son bureau pour noter ce qu’elle venait de constater pendant quand je me grattai nerveusement l’arrière de la tête.

Soudain, le Docteur Moreno reprit la parole pour me questionner… Elle me demanda, d’une voix très rassurante, pourquoi j’étais venu seul. Elle disait que si je voulais qu’elle m’aide, elle devait en savoir plus. Ma nervosité augmenta… Je respirais un peu plus vite et je me raclai encore la gorge. Je cherchais le regard du Docteur Moreno tout en essayant de me dérober à lui. C’était comme si elle avait senti que quelque chose n’allait pas…

Je dû paraitre un peu déstabilisé… Mais je savais que si je repartais avec mes médicaments, c’est ma mère qui allait me questionner en rentrant et je n’en avais pas envie… Pas sans que quelqu’un d’autre sache le fond de ma démarche.

-Je… Ma mère… Je suis venu parce que…

Je me raclai la gorge.

-Je suis venu parce que…

La phrase se répétait mais le reste ne sortait pas. L’angoisse de la potentielle suite me rongeait. Je me mordis la lèvre très fort pour me concentrer avant de trouver la parade à mon problème momentané d’élocution. Je levai alors mon t-shirt, mes yeux se mouillant un peu alors que je retenais mes larmes. Mon torse était rempli d’hématomes de toutes les couleurs. C’était la même chose pour mon dos. Je tremblai en montrant ça à une parfaite inconnue.

Je lâchai mon t-shirt pour qu’il retombe pour cacher les dégâts… Je m’affolai un peu ensuite.

-S’il vous plait… Vous avez dit que ça restera entre nous. Je veux que ça reste entre nous. Si ma mère apprend que je suis venu ici, elle va faire pire… Je veux que ça s’arrête… Je ne sais pas comment mais je veux que ça s’arrête parce que c’est chaque fois pire…

Depuis qu’Hank n’était plus là, tout était pire… Et j’étais conscient que demander que ça s’arrête tout en demandant de ne rien dire était incompatible.


@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeVen 6 Juil - 19:18



Finding The Strength To Speak
ft. Julian Hughes




C’était la première fois qu’un mineur venait me voir seul dans mon cabinet. J’avais très souvent eu affaire à ce genre de cas à l’hôpital, mais pas ici. Julian Hughes était un jeune adolescent dont la vie était très médiatisée par rapport à ses parents, mais pour moi, il restait un jeune garçon qui s’était déplacé jusqu’à moi pour me demander de l’aide alors qu’il devait très certainement et à n’en pas douter être suivi par les meilleurs médecins. Pourquoi était-il là ? Je n’allais pas tarder à le découvrir. Ce que je pouvais observer, c’était qu’il était très fatigué et ses yeux gonflés et sa toux m’aiguillaient sur une angine. Ses constantes me donnèrent raison : il avait une tension assez haute, un pouls irrégulier et bien sûr une température qui définissait l’infection dont il était atteint. Mais devoir prendre des médicaments le tracassait.

- Oui, tu vas devoir prendre des médicaments si tu veux que ta fièvre et ta toux disparaissent. Une angine est une infection qui peut être virale ou causée par une bactérie. Donc, il vaut mieux durant quelques jours prendre un traitement. Tu n’auras pas besoin d’antibiotiques, juste d’un antalgique pour la fièvre et les courbatures et un sirop antitussif. Il faut que tu commences à prendre tout ça le plus rapidement. Tu es très fatigué, Julian.

Mon expérience professionnelle me disait clairement qu’il n’était pas venu seulement pour son angine, que quelque chose de plus important le préoccupait. Et je ne pouvais l’aider sans avoir des informations. Pour qu’il se confie, il devait avoir confiance en moi, une totale inconnue qu’il voyait pour la première fois et ce n’était pas gagné, mais je devais tenter de le faire parler, parce que je voyais bien qu’il était très mal en point et que cela ne venait pas que de sa fièvre et sa toux.

Je ressentis sa peur, sa gêne et son désarroi. Il cherchait le courage de me parler et toute sa gestuelle et toute l’attitude de son corps reflétaient ce mal-être qui le rongeait. Son regard tantôt me fixait, tantôt se dérobait au mien. Sa douleur émotionnelle était tellement palpable que mon cœur s’affola de le voir ainsi. Julian trouva alors le courage de me dévoiler ce qui le tourmentait. Il releva fébrilement le  pan de son tee-shirt  tout en maitrisant ses larmes que je voyais naitre. Je découvris alors toute l’horreur de ce qu’il vivait. Je me redressai de mon fauteuil pour contourner mon bureau et m’approcher de lui. Il avait beaucoup de mal à mettre des mots sur sa douleur … Pourtant, il n’eut pas besoin de m’en dire beaucoup pour comprendre qui était l’auteur de ces hématomes qui parsemaient son corps.

J’étais Maman avant tout avant d’être médecin et femme et voir un adolescent en proie à une telle frayeur envers sa mère m’était inconcevable et tellement horrible. Il avait peur des  conséquences de sa visite ici. Je m’agenouillai alors devant lui  et je lui pris sa main dans la mienne.

- Ecoute-moi bien Julian, je comprends que tu ne veuilles pas que ta mère soit au courant de ta venue dans mon cabinet, mais si tu veux que cela s’arrête, je vais devoir le signaler à la police. Je ne peux pas fermer les yeux sur ce que je vois, c’est impossible. Je suis Maman d’un petit garçon de 10 ans et ce que tu vis me touche beaucoup.

Je ne voulais pas qu’il prenne peur ni qu’il s’enfuie de mon cabinet. Il devait m’écouter jusqu’au bout.

- Si je dépose une plainte à la police, tu ne dormiras pas chez ta mère ce soir ni les autres jours puisqu’un dossier sera ouvert. Ta mère ne pourra rien faire contre cela. Une assistante sociale entamera une procédure et elle te demandera si tu connais un adulte de confiance chez lequel dormir ou bien, si tu n’en as pas, puisque c’est moi qui dépose la plainte, tu pourras venir dormir chez moi.
Avant d’aller au commissariat, je devrais t’amener à l’hôpital et te faire passer des examens, comme des radios et demander à un de mes collègues médecins d’être témoin et donc d’appuyer mes dires. Puis, on déposera plainte. Julian, ça peut être très long, je ne te le cache pas, mais tu ne peux pas continuer ainsi à recevoir des coups de la part de ta Maman. Est-ce qu’il y a des adultes autour de toi qui ont été témoins de la violence de ta mère et qui pourraient corroborer tout ce que tu me dis ? Moi, je n’ai pas besoin de tout ça, mais la justice va en avoir besoin.


Je venais de lui citer de très nombreuses informations et Julian devait être conscient de toutes les démarches.

- Depuis combien de temps est-ce que cela dure ? Pourquoi ta maman était-elle si violente ? A-t-elle des problèmes avec l’alcool, par exemple ?






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Julian Hughes
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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeMar 10 Juil - 13:55



Finding The Strength To Speak
ft. Gabrielle Moreno


Je n’aimais pas prendre des médicaments… Je ne savais pas vraiment pourquoi. Déjà parce que le goût n’était pas très bon mais aussi parce que j’avais l’impression qu’ils me rendaient encore plus malade. Mais le Docteur Moreno m’expliqua pourquoi je devais en prendre et l’utilité qu’ils auraient. Elle insistait disant que j’étais fatigué. J’approuvai alors de la tête…

-D’accord… Je suivrais le traitement…

Mais le discours du Docteur Moreno ne s’arrêta pas là. Elle avait senti que quelque chose n’allait pas et je cherchais le courage de lui expliquer la vraie raison de ma venue ici. Je tremblais et mes tics s’amplifièrent alors que je trouvai la force de parler et de montrer mon torse au Docteur. Je cherchais désespérément à ne pas pleurer. Je n’aimais pas pleurer devant des adultes que je ne connaissais pas. Je ne voulais pas qu’on me croit aussi faible que mon père. Mais là, c’était dur… Tout comme c’était dur de montrer tout ça et de parler au Docteur Moreno même si elle me semblait vraiment très gentille.

Je vis le Docteur se lever et s’approcher de moi alors que j’avais lâché le pan de mon t-shirt. Je tremblais toujours alors qu’elle prit mes mains dans les siennes pour me réconforter. J’avais tout dis. Je voulais ne pas que ça se sache et, en même temps, pouvoir vivre sans avoir peur que ma mère me frappe encore et encore sans plus aucune raison.

Je regardai le Docteur droit dans les yeux. Je voyais qu’elle était concernée par l’histoire et qu’elle n’allait pas fermer les yeux et me dire de partir. Non… Elle alla droit au but et m’expliqua ce qu’elle pouvait faire.

Si j’étais déjà angoissé, mon angoisse s’étendit encore quand j’entendis le Docteur dire qu’elle allait devoir en parler à la police… Elle disait qu’elle ne pouvait pas fermer les yeux parce qu’elle était mère d’un petit garçon… Mes lèvres tremblaient et je ne sus plus retenir mes larmes qui coulèrent le long de mes joues. Je venais d’ouvrir la boîte de Pandore et les conséquences allaient être désastreuses… Je ne voulais pas que ma mère ait des ennuis avec la police… J’aimais ma mère. Je voulais juste que quelqu’un l’aide. Mais je ne voulais pas que tout se sache et que la police soit impliquée. Je ne voulais pas ne plus jamais la voir ou qu’elle me déteste pour ça. Je soufflai :

-La… Police ?

Les mots s’étranglèrent dans ma gorge. Le Docteur, toutefois, continua à m’expliquer posément les choses. Si elle portait plainte, je ne dormirais pas chez ma mère ce soir… Ce soir ? Ce changement radical me déstabilisa… Je serais placé chez un adulte de confiance ou, à défaut, chez le Docteur Moreno. C’était beaucoup d’information et de stress. Je me raclai la gorge cherchant à arrêter mes tremblant en vain.

Le Docteur Moreno acheva ses explications avec des questions qui seront… Utile à la justice. Je ravalai ma salive ne sachant plus ce qui était bon à faire ou pas. J’analysais toutes les questions mais j’avais beaucoup de mal à y répondre. L’angoisse rendait ma voix incertaine et rauque sans compter mes larmes qui brouillaient un peu ma vue.

-Elle… Ça dure depuis toujours… Elle… Je ne sais pas pourquoi elle fait ça. Elle l’a toujours fait c’est juste que…

Je me raclai la gorge toujours en proie à une incalculable angoisse.

-Que je me suis rendu compte que maintenant que ce n’est pas normal… Puis, c’est pire qu’avant. Avant, elle ne le faisait que quand j’avais des mauvaises notes ou que je faisais une connerie. Elle n’est pas alcoolique… Je ne sais pas ce qu’elle a.

J’essayais de répondre correctement aux questions mais l’angoisses des démarches énumérées par le Docteur Moreno était bien présentes. Mes muscles étaient crispées.

-Mon père sait ce qu’il se passe… Mon ex-beau-père aussi… Ils savent tout. Ils savent tout…

Répéter deux fois les phrases était inutile mais je l’avais fait sans m’en rendre compte. Je secouai la tête montrant mon regard de détresse au Docteur Moreno.

-Mais… Si vous en parler à la police, ma mère va aller en prison. Je ne veux pas qu’elle aille en prison. Je veux juste que quelqu’un l’aide. Je ne veux pas être séparé d’elle. Je veux juste qu’elle…

Soit comme toutes les autres mamans. Je veux qu’elle soit comme elle est quand elle ne me frappe pas. Parce que ma mère pouvait aussi être douce et gentille avec moi.

-Je veux juste qu’elle soit normale. J’aime ma mère. Elle est gentille parfois, je vous le jure. Elle a juste… Quelque chose qui ne va pas. Si vous appeler la police je ne la verrais plus jamais. Et elle… Elle va me détester.

J’étais pris entre deux solutions : ne rien dire et continuer ou dire quelque chose et entrainer un raz-de-marée que je ne pourrais plus arrêter.

-Puis les médias vont tout savoir… Je ne veux pas qu’elle vive ça…

Je ne savais pas quoi faire. J’étais perdu mais assez intelligent que pour savoir que le Docteur Moreno n’avait pas le choix et qu’elle allait appeler la police quoi qu’il arrive. Parce que je voyais pas dans son regard qu’elle n’allait pas me laisser rentrer chez moi comme ça.

-Je veux que ça s’arrête… Mais je ne veux pas ne plus jamais la voir…

Je pleurais toujours comme un petit enfant. Mes poings étaient serrés très fort dans les mains sur Docteur Moreno.



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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeJeu 12 Juil - 11:14



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Il devait à tout prix prendre son traitement pour faire descendre sa fièvre et soigner sa toux. Je supposais que ses parents seraient derrière lui pour qu’il fasse attention, mais le fait qu’il soit venu tout seul pousser la porte de mon cabinet me disait que sa situation était complexe. En tant que maman, je n’aurais pas laissé mon fils, même adolescent, se rendre tout seul chez un médecin sans être là, auprès de lui et c’était aussi pourquoi, au lieu de lui faire une ordonnance, j’allais lui donner tout ce qu’il fallait puisque j’avais une pharmacie de réserve pour des urgences.

Ancienne pédiatre, j’avais toujours eu de bons contacts avec les enfants et les adolescents ainsi que leurs parents et je devinais parfaitement que je jeune Julian Hughes, de famille renommée, n’était pas venu jusqu’ici, juste pour fuguer et faire comme « un adulte ». Rien que son nom était synonyme d’une famille très médiatisée et peut-être mêle influençable. Mais, quoi qu’il en soit, moi, j’étais médecin et j’avais en face de moi, un jeune garçon en proie à un mal bien plus profond qu’une angine. Alors, j’avais ouvert une brèche en lui parlant de la façon la plus calme et sereine pour qu’il se dévoile et me confie sa douleur.

Son courage fut énorme bien plus grand que son angoisse et sa peur que je pouvais lire dans ses yeux et à travers l’émotion qu’il dégageait dans chacun de ses mots. Lorsqu’il me monta les hématomes dont son corps était recouvert, je sus alors que je serais incapable de lui die de sortir d’ici et de fermer les yeux. Je comprenais parfaitement sa crainte et son tourment de voir sa mère le frapper encore bien plus et les médias mettre leur nez dans cette histoire sordide pour faire la une de chaque magazine.

Je le rejoignis, m’agenouillant devant lui et en lui prenant ses mains dans les miennes. J’allais devoir être claire dans tout ce que j’allais énoncer même si je savais pertinemment que cela ne ferait qu’augmenter son anxiété, mais je ne pouvais pas faire autrement. Alors, avec des mots bien choisis et tout en gardant un ton empli de confiance et de bienveillance, je commençais à lui expliquer le processus et le choix qu’il devrait faire concernant un adulte avec qui il serait en sécurité.

- Oui, la police. Il faut qu’elle soit au courant, c’est le processus normal pour te protéger des représailles de ta maman.

Je venais de lui citer de nombreuses informations importantes sur les démarches à entreprendre et qu’il ne serait pas tout seul face à cela. Il devait prendre conscience de tout cela et moi, je devais lui poser quelques questions pour en savoir davantage sur le calvaire qu’il vivait. Ce qui me choqua le plus, mais sans lui montrer, c’était que des adultes de son entourage savaient pour les coups qu’il recevait, mais que personne n’avait fait en sorte de le protéger.

- Ta Maman a besoin d’aide, Julian. Ta démarche est aussi une façon de lui apporter le soutien dont elle a besoin pour se soigne et guérir.

Un enfant aimera toujours ses parents et bien plus encore sa maman même dans les pires drames de la vie et je ne désirais pas monter Julian contre sa mère, ce n’était pas mon but.

- Non, ta maman n’ira pas en prison, si elle décide de se faire suivre par un médecin et de se soigner. C’est elle seule qui décidera de tout cela. Toi, tu lui tends la main pour qu’elle guérisse parce que tu veux que ta maman soit une maman normale et tu en as le droit. Pour cela, tu devras être séparé d’elle un moment parce que si elle accepte de se faire soigner, ça sera dans une clinique spécialisée. C’est pour cela que je te demandais si tu connaissais un adulte en qui tu avais confiance.

Julian avait fait le plus gros effort de toute sa vie : dénoncer sa maman et il pensait maintenant à tout ce que cela allait engendrer.

- Si elle t’aime et elle t’aime, je n’en doute pas, elle prendra conscience qu’elle ne peut pas t’infliger toute cette violence. Elle n’ira pas en prison, je te le promets, mais tu ne pourras pas vivre avec elle pendant un moment. Il faut te protéger et elle aussi.

Je hochai la tête négativement en serrant un peu plus ses mains dans les miennes lorsqu’il me parla des médias et tout le raz de marée que cela provoquerait :

- Il n’y aura pas de fuites parmi les médecins qui t’ausculteront, ni par moi, ni par la police. Nous sommes tous tenus au secret professionnel. Et je ne crois pas que ta maman veuille que cette histoire s’étale dans tous les journaux et à la télévision. Et puis, Julian, je dois t’avouer que je ne lis jamais les magazines peoples ou très rarement et je ne suis pas la seule dans ce cas. Il y aura peut-être des fuites, je ne peux pas te promettre, là, qu’il n’y en aura pas, et c’est là qu’il faudra prouver que ta mère et toi vous êtes forts et que vous vous aimez.

Il se mit à pleurer et je lâchai ses mains pour le prendre dans mes bras.

- C’est très dur Julian, mais tu as fait le bon choix pour vous aider ta maman et toi. Si tu veux, on peut commencer par avertir un adulte de confiance, qu’il vienne ici et qu’on puisse en discuter. Si pour le moment, tu ne le souhaites pas, on va aller aux urgences pour qu’un collègue à moi puisse d’ausculter et te faire passer tous les examens et ensuite on ira à la police. Comme je te l’ai dit, si tu veux venir chez moi et réfléchir, tu seras le bienvenu.







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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeVen 13 Juil - 15:47



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La boîte de Pandore était ouverte avec toutes les conséquences qui allaient en découler. J’avais peur, maintenant, de toutes les conséquences de ce que je venais de faire en allant parler au Docteur Moreno. J’avais peur que ma mère finisse en prison et que je ne la voie plus jamais. J’avais peur que ma vie change du tout au tout et j’avais peur de ne plus voir aucun de mes proches.

Heureusement qu’il y avait le Docteur Moreno… Elle était rassurante… Et elle me donnait vraiment toutes les informations sans rien me cacher. Elle confirma qu’il faudra bien aller en parler à la police. Que c’était le processus normal. J’approuvai de la tête toujours ébranlé par tout ce que je venais d’entendre et pas forcément rassuré de la suite des évènements. Je tremblais... Et je n’aimais pas montrer ça au Docteur Moreno. J’avais l’impression d’être aussi lâche que mon propre père. Et je m’en voulais pour ça.

Mais je ne pouvais rien faire. Parce que j’avais réellement peur.

Tout ce que je voulais c’était qu’on soigne ma mère. Je ne voulais pas forcément être séparé d’elle. Et je voulais encore moins qu’elle aille en prison. Je voulais juste que tout s’arrête sans conséquence pour ma mère hormis le fait que quelqu’un vienne pour l’aider. Il y avait quelque chose qui n’allait pas avec elle… Je voulais juste qu’on l’aide… Qu’on a répare comme on pourrait réparer une voiture en panne.

Et le Docteur Moreno déclara que la dénoncer comme je l’avais fait était le premier pas pour aider à la guérir. Mon regard se planta de celui du Docteur. Elle disait que ma mère n’allait pas aller en prison mais qu’elle sera suivie par un médecin pour la soigner. Mes lèvres ne coulèrent plus alors que ces mots rassurant virent à mes oreilles. J’étais soulagé d’entendre que ma mère n’ira pas en prison même si je serais, tout de même, séparé d’elle pendant un moment. Le temps de la soigner. J’approuvai encore de la tête séchant mes larmes d’un revers de la main.

J’écoutais le Docteur Moreno jusqu’au bout. Elle essaya de me rassurer sur les médias… Mais elle ne pouvait pas être certaine à 100% que rien n’y paraitra. Ma mère n’aura plus de carrière si ça parait… Ma mère perdra tout. Et même si le Docteur Moreno avait les bons mots, ça ne m’empêcha pas de craquer et de pleurer. Elle me serra dans ses bras et j’enfuis ma figure dans son cou en serrant son t-shirt dans mes mains dans son dos.

J’avais encore beaucoup de craintes surtout concernant la presse… Mais le Docteur Moreno me ramena à la réalité en parlant d’une seule chose à la fois. La première chose c’était d’appeler un adulte de confiance. Puis, ça sera la case de l’hôpital celle qui me faisait le plus peur. Et puis ça sera la police… Je relevai la tête arrêtant de pleurer pour réfléchir.

-Je… Mon père n’est pas à L.A., aujourd’hui… Il est parti pour un voyage d’affaire. J’ai… Il y a bien mon ex-beau-père, Hank North mais il ne peut pas m’approcher à moins de 100 mètres parce qu’il a une ordonnance restrictive à cause de sa condamnation pour violence conjugale…

Et mon faux témoignage… Je me raclai la gorge à ce souvenir. Mon témoignage avait été pour beaucoup dans la condamnation de mon ex-beau-père.

-Il n’a rien fait mais… La justice croit que si… Du coup, je suppose que je ne peux pas l’appeler ?


C’était sous forme de question parce que je cherchais un espoir de l’avoir à mes côtés. Mais ils étaient limités. Je séchais encore mes larmes d’un geste bref cherchant d’autres personnes de confiance. Il y avait Victoria Hunter, ma marraine, mais j’avais peu qu’elle prévienne ma mère et qu’elle débarque. J’ai aussi pensé à Jack et Livia mais ils étaient en tournée. Je n’avais plus personne.

-Je… Je n’ai personne si Hank ne peut pas venir… Je vais devoir accepter de venir chez vous.

J’étais mal à l’aise et fatigué émotionnellement. Et il y avait encore plein de chose à faire comme aller à l’hôpital et à la police.

-Il faudra aller discrètement à l’hôpital… Je veux vraiment éviter les paparazzis… Je ne veux pas que la carrière de ma mère prenne fin à cause de moi. Elle ne me le pardonnera pas.

Et il restait une petite question avant qu’on ne se mette en route. Une dernière inquiétude. J’en fis part au Docteur en la fixant droit dans les yeux.

-Vous croyez que ma mère va guérir vite ?

J’étais assez intelligent et mature pour répondre à la question moi-même mais mon état émotionnel m’empêchait de réfléchir d’une façon cartésienne.




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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeSam 14 Juil - 13:56



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Julian avait été très courageux de venir ici et de tout m’avouer, à moi qui n’était qu’un médecin parmi tant d’autres. Il avait eu cette force de se confier du mal dont sa mère l’infligeait et de toute cette douleur qu’il n’arrivait plus à contenir. C’était un appel à l’aide et je ne pouvais pas fermer les yeux sur la situation, ni le laisser repartir comme s’il ne m’avait rien dit. Sa peine et son angoisse me touchaient réellement, d’abord en tant que maman moi-même parce que mon fils était tout pour moi, ma chair, mon sang, mon trésor et que je ne pouvais pas concevoir qu’une ère puisse être aussi violente envers son enfant. Julian et sa maman avaient besoin d’être épaulés, différemment, mais ils ne pourraient pas s’en sortir tous seuls. Il venait de briser ce cycle infernal et j’allais le soutenir jusqu’au bout de sa démarche.

Il se laissa aller à pleurer, à enfin extérioriser toute sa crainte et je le pris dans mes bras comme s’il avait été mon propre fils. Je le sentis se serrer contre moi et passer ses bras et ses mains dans mon dos pour y empoigner mon tee-shirt. Je lui avais dit toute la vérité. Il était préférable qu’il connaisse toutes les conséquences et ce qu’il allait affronter, mais que tout ce qu’il faisait c’était aussi pour aider sa Maman à aller beaucoup mieux. Je savais aussi qu’il devait enregistrer et réfléchir à toutes ces informations et qu’il ne pourrait pas le faire maintenant. Dans quelques heures, ou bien demain, il aurait un peu le recul nécessaire pour faire le tri dans tout cela et au fur et à mesure des jours passés, il y verrait un peu plus clair.

Avant toute chose, je devais savoir s’il avait dans son entourage un adulte de confiance que l’on pourrait mettre dans la confidence et appeler. Ce qu’il m’avoua me démontra toute la complexité de son histoire. Même les adultes s’entre-déchiraient.

- Tu peux l’appeler, rien ne te l’interdit. C’est lui qui n’a pas le droit de t’approcher … mais rien ne précise dans cette ordonnance de la justice que vous n’avez pas le droit de vous parler par téléphone. Peut-être qu’en faisant toutes ces démarches, Julian, ton ex beau-père pourra peut-être aussi faire retirer cette ordonnance restrictive. Maintenant, que tu as fait en sorte de crever l’abcès, la justice peut réviser son dossier. Si tu veux l’appeler, tu peux te servir de mon téléphone et le mettre au courant de tout.  Si la police demande des explications sur le fait que tu aies appelé ton ex beau-père, je serais ton témoin.  

Puis, Julian me confessa que j’étais la seule personne adulte vers laquelle il pouvait se tourner et qu’il n’avait plus que la solution que je lui avais proposée. Son père n’était pour le moment pas à L.A.

- J’ai une chambre d’amis et ou bien, une petite indépendance de deux pièces au fond du jardin. C’est petit, mais il y a tout. C’est comme un petit studio.  Je le garde pour mes parents quand ils viennent me voir, en vacances. Mais pour le moment, tu pourras le prendre si tu veux. A toi te voir, quand on y sera. Et puis, quand ton papa reviendra, tu retrouveras ton chez-toi.

Je comprenais que la discrétion était quelque chose de sacrée pour lui et encore là, il pensait à sa maman et à sa carrière.

- Il n’y a qu’une entrée des urgences, mais on va faire en sorte d’être discrets pour y entrer. J’avertirai avant de partir, un de mes collègues médecins comme ça, il te prendra en charge tout de suite dès ton arrivée.

Je me relevai parce que depuis tout ce temps, j’étais agenouillée près de lui et je l’avais tenu dans mes bras. Je me dirigeai vers le frigo pour y prendre une petite bouteille d’eau que je lui présentais et deux petits comprimés ronds et blancs

- Tu vas commencer par prendre ça, c’est pour faire descendre ta fièvre. Cela va te faire du bien. Pour ta toux, j’ai du sirop. Quant à ta Maman, je ne vais pas te mentir Julian, ça peut être assez long, mais plus vite, elle se fait soigner et plus vite vous vous retrouverez.

J’ouvris ma pharmacie pour saisir un flacon d’un sirop antitussif que je versai sur la petite cuillère qui était présente.

- Et tu bois ceci pour ta toux. Je prendrai tous les médicaments avec toi. Il faut au moins un traitement sur 5 à 7 jours pour que ton angine passe.

Une fois que Julian avait avalé tous ses médicaments, je décrochai le combiné de mon téléphone.

- C’est le moment de téléphoner à ton ex beau-père. Si tu ne veux pas pour le moment, on va aller à l’hôpital. Je te laisse deux minutes tout seul, je suis à côté, je vais avertir ma secrétaire qu’elle annule le reste de mes consultations pour l’après-midi.

Je sortis du bureau un instant en le laissant réfléchir s’il voulait ou pas appeler Hank North.

- Cathy, il faut m’annuler tous mes rendez-vous de cet après-midi. Je ferai une heure supplémentaire demain soir. Si certains patients veulent me voir demain, vous leur donnerez le créneau entre 18h et 19h.

- C’est noté Docteur Moreno, je vais les appeler et leur proposer d’autres rendez-vous.

- Vous pourrez partir après cela, je ne repasserai plus à mon cabinet.

- Bien Docteur, merci et bon après-midi.

- Merci, à vous aussi Cathy.

Et je revins dans mon bureau …







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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeMer 18 Juil - 15:50



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Je ne savais pas si je pouvais voir Hank… Théoriquement non puisque qu’il ne pouvait pas m’approcher à autant de mètres… Mais le Docteur Moreno déclara que rien ne m’interdisait de l’appeler. Elle ajouta que ma démarche pourrait même faire en sorte que cette ordonnance soit annulée. Quelque part, cette phrase me faisait du bien… Depuis qu’Hank avait été condamné, je me sentais coupable de cette condamnation. Ça n’aurait pas été pareil si je n’avais pas témoigné contre lui… Il n’aurait peut-être pas été condamné. Et si les paroles du Docteur me rassurait, d’autres pensées négatives en angoissantes me venaient en tête. Dont celle du parjure… Je me mordis la lèvre et les yeux encore remplis des larmes que j’avais laissés coulées, je répondis :

-Je l’appellerais… Et j’aimerais vraiment qu’il n’ait plus d’ennuis mais… Au tribunal, j’ai témoigné en disant qu’il avait frappé ma mère mais… Ce n’était pas vrai. Qu’est-ce qu’il va m’arriver si on apprend que j’ai menti ? Je sais qu’on ne peut pas mentir au tribunal… Que c’est un crime…

Mes lèvres tremblaient toujours. Mais je devais aller de l’avant et je déclarai n’avoir personne chez qui aller à part le Docteur Moreno. Elle avait de la place chez elle pour m’accueillir avant que je ne retourne chez mon père quand il sera, à nouveau, à L.A. J’approuvai de la tête me raclant la gorge.

-D’accord…


Mais avant d’aller chez le Docteur Moreno, je savais que je devrais passer par la case hôpital… Et au-delà de tout ce qui me faisait peur à l’intérieur de l’hôpital, j’avais aussi peur des médias. Le Docteur tenta, encore de me rassurer en disant qu’on allait faire ça très discrètement. Je n’avais pas vraiment le choix de toute façon. J’hochai un peu la tête.

-D’accord… J’espère que personne ne nous verra.

Je ne pouvais rien faire d’autre que d’espérer… Et rien que l’idée que tout ne soit pas sous mon contrôle m’angoissait beaucoup. Je n’arrivais pas à réprimer mes tics qui m’envahissaient.

Le Docteur Moreno s’éloigna un peu le temps de prendre de l’eau et les médicaments. Elle m’expliqua à quoi ils servaient et je les pris en ayant un peu de mal à les avaler. En même temps, elle répondit à ma question sur ma mère. Elle allait guérir… Mais ça prendra du temps. Je me raclai la gorge.

-Le principal, c’est qu’elle guérisse…

Le Docteur Moreno sortit alors du sirop et je grimaçai d’avance. Je n’aimais pas les médicaments mais surtout les sirops. Ce n’était pas bon. Mais le Docteur me tendit la cuillère que je pris fébrilement alors qu’elle déclara que je devrais prendre ce traitement pendant à peu près une semaine. Je dis non sans grimacer :

-Merci…


Et je bus le sirop d’une traite sentant un frisson de dégout me traverser. Ce n’était pas bon du tout mais je l’avais pressenti… Je bus un coup d’eau pour faire passer le goût ce qui n’était pas vraiment efficace.

Le Docteur Moreno décrocha alors le téléphone pour me permettre d’appeler Hank. Je pris le combiné en main. J’avais envie d’appeler Hank pour lui expliquer parce que je voulais que quelqu’un que je connaissais soit au courant… Je savais que je devais l’appeler lui et pas mon père parce que j’étais sûr que lui approuverai. Je me raclai la gorge.

-Merci, je vais lui téléphoner.

Et j’hochai la tête quand le Docteur déclara qu’elle allait aller voir sa secrétaire pour annuler les rendez-vous. Pendant ce temps, je composai le numéro de téléphone d’Hank… Ça sonna plusieurs fois mais je finis par tomber sur le répondeur. Et c’est d’une voix encore cassée que je laissai un message :

-Hank, c’est Julian… Je suis chez le Docteur Moreno… Je lui ai dit pour maman… Je ne savais plus quoi faire. Je vais aller dormir chez le Docteur Moreno parce que papa est à New York. Fait attention à maman… Quand elle va savoir ce que j’ai fait, je ne sais pas ce qu’elle va faire.


Et en disant ça ma voix se brisa un peu plus. Je ne savais plus quoi dire alors je raccrochai au moment où le docteur Moreno revint dans la pièce. Je me tournai vers elle.

-Mon ex-beau-père n’était pas chez lui. Il doit sûrement travailler… J’ai laissé un message.

Et, pour un raison irrationnelle, j’eus l’angoisse que mon appel avait peut-être était écouté… Une pensée subite et irrépressible.

-J’espère que… Il n’y a pas de micro dans les téléphones… Sinon, ma mère va savoir que j’ai téléphoné à Hank et que je suis ici.

Je me mordis la lèvre d’angoisse avant de dire :

-Il faut vite partir à l’hôpital…


Pour ne plus être ici où ma mère risquerais de me chercher si jamais elle avait intercepté l'appel que je venais de donner à Hank. Je pensais à ça toujours sur base de cette pensée irrationnelle. Je secouais la tête pour faire partir l’idée que j’avais dite tout haute.

-Enfin, je veux dire : il faut aller à l’hôpital parce que c’est la seconde étape. On n’est pas obliger d’aller vite, personne ne va nous suivre.


Je me raclai la gorge prêt à suivre le Docteur Moreno à l’étape 2.




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MessageSujet: Re: Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE]   Finding The Strength To Speak [PV Gabrielle][TERMINE] I_icon_minitimeMer 18 Juil - 19:34



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L’histoire de Julian était terrible pour lui, mais toute cette situation et ce cocon familial dans lequel il vivait, l’avait amené à mentir contre son ex beau-père. Tout ceci était un grand puzzle très complexe et peu à peu j’en apprenais davantage. Je ne voulais pas et je ne pouvais pas le juger, ni lui ni son entourage. Chaque famille avait ses propres histoires. Mon travail à moi, c’était de le protéger et de le rendre confiant sur l’avenir et sur les démarches qu’il avait entrepris. Il avait menti devant le tribunal et il avait peur d’aller en prison pour cela.

- On ne met pas de mineurs en prison pour cela. Tu as toute une palette de circonstances qui jouent en ta faveur Julian. Même si c’est mal, et tu l’as bien compris, le juge sera certainement clément quand il apprendra tout le reste de ton histoire. Ce que tu dois faire, c’est de rétablir la vérité et de faire en sorte que ton ex beau-père n’ait plus cette ordonnance restrictive dans son dossier. Tu sais, on fait tous des erreurs, et quand on peut les arranger, alors, il ne faut pas hésiter.

Puisque son père n’était pas présent à L.A. et qu’il ne pouvait pas séjourner chez son ex beau-père à cause de toute cette histoire, je ne voyais qu’une solution : l’accueillir chez moi pour un moment jusqu’à ce que son papa revienne. Il avait eu le courage de raconter tout son enfer, je ne pouvais pas le laisser dans un centre pour adolescent.  Il accepta donc la proposition. Le premier objectif, c’était d’aller lui faire passer des examens médicaux. Si j’étais compétente, il fallait le témoignage de deux médecins et je connaissais un ami à l’hôpital qui se chargerait de cela sans problème. Encore une fois, Julian était tétanisé en pensant aux médias et à toutes les histoires qui en découleraient si tout cela se savait.

- Est-ce que tu as une casquette ? Des lunettes de soleil avec toi ?

Ça pourrait toujours servir à camoufler son identité. Il ne serait qu’un adolescent parmi tant d’autres. Mais avant tout, il fallait que sa température baisse et soigner sa toux. Julian fut un peu retissant, mais il savait que c’était pour sa santé. De nouveau, j’étais franche avec lui en lui expliquant que cela prendrait du temps pour que sa maman guérisse, mais plus vite elle suivrait un traitement et plus vite, elle sera de retour auprès de lui.
Je le laissai un petit moment seul dans mon bureau, pour qu’il puisse téléphoner à son ex beau-père et moi pour avertir ma secrétaire d’annuler mes prochaines consultations pour l’après-midi.

Quand je revins dans mon bureau, Julian m’apprit qu’il n’avait pas pu avoir son ex beau-père et qu’il lui avait laissé un message sur le répondeur. Son angoisse refit surface et tout son côté irrationnel aussi. Je posai ma main dans son dos pour le frictionner doucement et pour l’apaiser.

- Tu peux me croire, il n’y a aucun micro ici et je pense que ton ex beau-père prend aussi des précautions de sécurité pour cela. Ne t’inquiète pas, ta maman ne peut pas savoir où tu te trouves. Maintenant, tu inspires et expires lentement, et on va y aller.

Je lui tendis la bouteille d’eau pour qu’il en prenne une nouvelle gorgée.

- Voilà, tu as raison, personne ne peut nous suivre, car personne ne sait que tu es avec moi. Tout va bien se passer.

Je passai un coup de téléphone avant de partir de mon cabinet.

- Sébastian, c’est Gabrielle, j’aurais besoin de tes services. C’est une urgence. Je ne peux pas t’en dire plus.

- Je ne bouge pas de mon bureau.

- Je serai là dans une quinzaine de minutes et je t’expliquerai tout.

- Je t’attends.

Je raccrochai et je me tournai vers Julian.

-  Dès que tu te sens prêt, on prend ma voiture et on file à l’hôpital.


[FIN DU RP
J'ouvre la suite au plus vite Wink]




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