Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE]
Daniele Ricci
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Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
Sujet: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE] Mar 10 Juil - 19:36
Favored Guest ft. Vanessa Cartray
Magique – c’est comme ça que je définirais le premier concert de Roadtramp de cette tournée 83. Magique, merveilleux, fantastique ! Un régal pour les yeux et les oreilles. L’ambiance dans la Death Valley avait été sans pareille ! Je n’avais plus vu un tel engouement depuis The Amy – c’était exceptionnel !
Vous croyez que j’en rajoute ? Non – aucunement ! La première partie de la petite Cortez avait été très bien mais le concert de Roadtramp avait été au-delà de tout ce que j’attendais. Ils avaient largement assuré sur scène avec leur métal accessible à tous. Un cocktail parfait ! Les fans connaissaient même – déjà ! – une grande partie de leur répertoire par cœur.
Il faut dire que l’endroit était rêvé pour faire un concert de ce type. Un désert et une scène – rien d’autre ! La scène était entourée de barrières nadar pour séparer le public des artistes et des loges – qui n’étaient que des containers aménagés. La sécurité employée par BSC était nombreuse – plusieurs agents situées le long des barrières nadar et des entrées stratégiques. Je n’avais jamais vu ça – pourtant ce n’était pas mon premier rodéo. Jim Reed n’avait pas lésiné là-dessus – il avait peut-être peur que sa fille se fasse agressée par une horde de fans enragés, qui sait…
Après le concert, j’avais quitté Jim pour me diriger vers les loges. J’avais un container pour moi tout seul et complètement aménagé – c’était le strict minimum, de mon avis, pour deux jours de concerts. Je m’y étais rendu sans passer voir Eddy et compagnie parce que je mourrais d’envie de me faire une ligne de cocaïne – j’avais tenu sans tout le concert mais je ne pouvais plus me retenir. J’en étais – maintenant – à trois lignes par jour mais je comptais arrêter une fois arrivé à notre prochaine destination. J’avais sniffé cette ligne et j’avais tout rangé et caché dans un tiroir juste après. Personne – hormis le grand Daniele Ricci – ne pouvait entrer dans ce container alors il n’y avait strictement aucun risque que quelqu’un tombe sur ma poudre pendant que je n’étais pas là.
Maintenant que j’avais revigoré mon corps à coup de coke, j’étais ressorti de mon container pour me pavaner dehors où il aurait pu faire frisquet si je n’avais pas été réchauffé par la coke et l’alcool que j’avais bu pendant le concert. Je m’étais dirigé vers la partie où se trouvaient les photographes et journalistes qui étaient de l’autre côté des barrières nadar – ils n’avaient pas le droit d’entrer dans les coulisses pour ce concert de la Death Valley pour question d’organisation. Ils devaient se contenter du concert – et espérer avoir la chance que les artistes passent près d’eux pour obtenir deux ou trois mots de leur part. J’étais l’un de ses artistes – j’étais l’artisan de la réussite même de Roadtramp !
Les flashs m’avaient – agréablement – ébloui. J’avais fait le « v » de la victoire devant ce parterre de journaliste. Seul nous séparait les barrières et les agents de sécurités qui semblaient tous se ressembler – impassibles qu’ils étaient. La cocaïne renforçait ce sentiment de bien-être et d’énergie que je ressentais. J’avais l’impression de dominer le monde entier.
Entre deux flashs, j’avais remarqué Vanessa dans le parterre de journalistes. Ma belle Sicilienne que je n’avais plus vu depuis notre dernière interview ensemble – c’était il y a des siècles… Les moments passés avec elle avaient toujours été délicieux à leur façon. Elle méritait de voir ce que les autres journalistes ne verront – sans aucun doute – jamais : la loge du grand Daniele Ricci.
-Vanessa mia, dis-je avec un grand sourire aux lèvres en faisant signe à Vanessa.
Je m’étais approché d’un agent de sécurité et je lui avais tapé sur l’épaule.
-Tu pourrais faire passer cette femme de l’autre côté de la barrière ?, demandais-je en montrant Vanessa du doigt.
Il avait obtempéré – personne ne refuse une demande de Daniele Ricci. Il avait fait passer Vanessa de l’autre côté des barrières sous les regards jaloux des autres journalistes. Juste elle – personne d’autre.
-Vanessa mia, je suis content de te voir ici, dis-je en lui faisant la bise. Tu veux visiter ma loge ? J’ai la plus grand loge de toute la Death Valley, rajoutais-je avec exubérance tellement la coke me rendait surexcité.
Je l’avais emmené à ma loge-container. Sur la porte de celle-ci, il était affiché « Daniele Ricci Only ! » en lettres capitales. A l’intérieur, c’était un véritable mini-appartement. Il y avait absolument tout – un lit, un fauteuil, un bureau en chêne avec tiroirs et un minibar rempli de bouteilles de whisky. Les murs étaient décorés de cadres représentant des voitures de sports – c’était toujours le cas dans toutes les loges où je passais.
Je m’étais installé contre mon bureau – j’étais trop surexcité pour m’assoir comme le montrait mes gestes vifs.
-Qu’en dis-tu, Vanessa ? Ma loge est à ton goût ?, demandais-je avec un grand sourire aux lèvres. Tu m’as manqué, tu sais. Ça fait combien de temps qu’on ne s’est plus vu ?
J’avais eu une année 82 mouvementée et pas dans le bon sens du terme – elle l’avait tellement été que je ne savais même pas si j’avais vu Vanessa une seule fois au cours de l’année dernière.
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Sujet: Re: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE] Jeu 12 Juil - 17:29
Favored Guest ft. Daniele Ricci
La première date de la tournée mondiale de Roadtramp avec, en première partie, la jeune chanteuse Livia venait de commencer et ce premier grand concert était donné à plusieurs kilomètres de L.A. dans la fameuse Death Valley. Une première date que je couvrais avec mon collègue et photographe, Jimmy. Une scène au milieu du désert qui étaient entourées de barrières de sécurité hautement surveillées par des agents qui avaient l’œil sur tout, des fans survoltés et bien sûrs, des stars sur scène qui avaient fait le spectacle comme jamais ! Pour une première date, c’était réussi et cela apportait un avant-goût de ce qu’allait donner le reste de la tournée à travers le monde.
La BSC avait tout prévu et je n’avais eu aucun doute sur cela en connaissant celui qui œuvrait dans l’ombre : le grand et talentueux Daniele Ricci. Des loges installées dans des containers immenses avaient été mis à la disposition pour les stars et aussi son manager. Le seul inconvénient était qu’aucun journaliste n’avait reçu le droit d’entrer dans les coulisses pour cause de sécurité et d’organisation. Ainsi, nous avions dû nous contenter du concert et Jimmy avait flashé toute la scène et ses célébrités jusqu’à la fin. J’avais vraiment apprécié un tel concert et j’avais encore plein d’étoiles dans les yeux pour pouvoir m’en servir pour écrire mon article.
Nous, les médias, nous étions parqués à un endroit où nous pouvions apercevoir, avec un peu de chance, les membres de Roadtramp et la jeune et jolie Olivia Cortez. Certains jouaient le jeu de s’approcher des barrières pour répondre à quelques questions et poser pour les magazines et puis, ce fut le tour du manager de faire une entrée éblouissante devant les flashs des photographes. Jimmy n’avait pas manqué cela tandis que je souriais devant l’air heureux et victorieux de Monsieur Ricci. Un peu trop même en voyant son comportement très exubérant, mais bon, il y avait de quoi surtout pour un début et on pouvait parfaitement imaginer la suite des autres dates. Ce n’était peut-être que cela …
Il m’avait vue au milieu du parterre des journalistes en me faisant un petit signe que bien évidemment mes collègues n’avaient pas manqué eux aussi. Pendant de brèves secondes, les regards passèrent de Daniele à moi sans savoir quel comportement adopter. Je savais par contre que cela allait entrainer des jalousies, voire même un petit passage dans certains des articles de mes confrères. Mais, je m’en foutais royalement !
D’ailleurs, un des agents de la sécurité m’interpella en me demandant de m’approcher pour me faire passer de l’autre côté des barrières. Jimmy me lança un clin d’œil et sous les regards ébahis et curieux des autres journalistes, je passais la barrière qui me séparait de Daniele Ricci. La bise devant les journalistes entama une nouvelle rafale de flashs et je murmurai à son oreille tout sourire aux lèvres :
- Ok, demain, dans la presse, je suis cataloguée comme la nouvelle femme de ta vie. Tu m’excuseras auprès de Maria.
Je ne connaissais pas beaucoup Maria Watson, mais je l’avais interviewé elle aussi quelquefois et elle partageait la vie de Daniele depuis un moment déjà. Je secouai la tête à sa question.
- Bien sûr que je veux visiter ta loge et surtout fuir les photographes, je n’aime pas du tout être prise sous les feux de leurs flashs !
Il m’invita à le suivre jusqu’à sa loge-container qu’on ne pouvait pas louper puisque sur la porte une pancarte indiquait avec des grosses lettres que c’était la loge de Daniele Ricci uniquement ! A l’intérieur de celle-ci tout était aussi démesuré et à l’image du manager qui s’était installé contre son bureau. Ses gestes et sa posture n’avaient plus rien de ceux d’un homme qui savoure son succès … C’était bien autre chose et mes talents d’observatrice de journaliste commençaient à me mettre sur la voie … et cela ne me plaisait pas.
Je tournai sur moi-même pour redétailler de nouveau la loge et tout son mobilier.
- Au moins, il y a tout ce qu’il faut. Je dirais plutôt que c’est un décor d’homme pour un homme tel que toi. Elle est spacieuse.
Depuis combien de temps nous ne nous étions pas vus ? Bien trop longtemps, je pense même si je ne perdais pas sa trace même de loin.
- On s’est croisé l’année dernière vite fait, plusieurs fois, mais cela ne compte pas. Alors je dirais depuis un an.
Je m’approchai de lui, parce que je devais absolument voir ses yeux, son regard pour être certaine de ce qui me tirait souci en le voyant agir de cette manière-là.
- Et toi, comment vas-tu ? Je ne parle pas du manager qui doit être aux Anges avec cette tournée qui débute, je parle de l’homme. Hop, hop, hop. Avant qu’il ne dise des bêtises du genre « je vais très bien », je plaçai mon index sur ses lèvres. Evite de me dire n’importe quoi, tu sais qu’en tant que journaliste, j’ai un sixième sens concernant l’observation et que même si on ne s’est plus recroisé depuis un moment, il y a toujours eu entre nous comme une sorte de connexion. Qu’est-ce que tu fous Daniele ? Tu sais très bien que tu peux tout me dire, que ça ne sortira pas de cette loge.
Il le savait qu’il pouvait avoir une entière confiance en moi parce que depuis que l’on se connaissait, je ne l’avais jamais trahi.
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Dernière édition par Vanessa Cartray le Sam 14 Juil - 11:28, édité 1 fois
Daniele Ricci
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Sujet: Re: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE] Ven 13 Juil - 21:27
Favored Guest ft. Vanessa Cartray
Je n’avais pas résisté à l’idée de sortir ma belle Sicilienne de ce parterre de journaliste. J’aimais offrir des privilèges aux gens que j’appréciais – et j’aimais le montrer aux autres. Ainsi, Vanessa m’avait rejoint en rendant jaloux tous ses confrères journalistes. Un bise et une volée de flashs – tout un tas de choses qui exposait notre amitié à la vue du monde… Ou une relation extra-conjugale – c’est sûrement pour ça que Vanessa me demandait de s’excuser auprès de Maria.
-Je t’excuserais auprès d’elle. Mais tu n’as pas à t’en faire, elle sait que tu es une amie, soufflais-je à mon tour.
Maria savait que je n’allais pas la tromper – sinon, je l’aurais déjà fait depuis bien longtemps. Je n’avais plus envie des autres filles depuis que j’étais en couple avec mon ancienne secrétaire.
Ça n’empêchait que j’avais – quand même – l’intention de faire visiter ma loge à Vanessa. Elle avait accepté préférant l’ambiance cosy de ma loge aux flashs des photographes. Il semblerait que ma belle Sicilienne ne soit pas conçue pour apprécier les petits à-côtés de la célébrité. C’était – sûrement – pour ça qu’elle avait choisi d’être journaliste alors qu’elle aurait pu percer dans bien d’autres domaines.
- Tu n’aimes pas les flashs ? Moi, j’adore ça. Mais j’aime encore mieux ma loge, dis-je avec un petit sourire.
Nous avions – ainsi – pris la direction de ma loge-container. Un loge qui me paraissait bien modeste par rapport à ce que j’aurais dans bien d’autres villes – notamment à Rome ou une loge luxueuse et spacieuse comme jamais m’attendait déjà. Nous y étions entrés tous les deux et Vanessa avait pu voir que le grand Daniele Ricci avait le droit à ce qu’il voulait. Elle trouvait l’endroit spacieux et décoré à mon goût. -Et encore, cette loge-ci ne me satisfait pas entièrement, dis-je en continuant à ne pas savoir tenir en place. Si tu viens au concert de Rome, je te montrerais ce que c’est une vraie loge.
Vanessa m’avait grandement manqué – c’était à se demander depuis combien de temps on ne s’était plus vu. Hormis quelques brèves rencontres en 82, il semblerait que ça fasse plus d’un an. J’avais sifflé entre mes dents tellement je trouvais ça long. -Waw, ça fait un bail, constatais-je.
La faute à Bastardo… Sans lui dans les parages, j’aurais pu ouvrir ma villa toutes les semaines de cette putain d’année – mais avec lui dans les pieds, je n’avais plus fait de fêtes depuis une putain d’éternité.
Vanessa s’était rapprochée de moi pour me poser une question toute banale – à savoir, comment est-ce que j’allais. J’allais lui répondre de la plus banale des manières mais elle m’en avait empêché d’un index sur ma bouche. C’est – totalement – sans m’en rendre compte que j’avais – machinalement – posé ma main sur sa hanche. Vanessa ne voulait pas une banale réponse – elle voulait la putain de vérité. Elle savait que quelque chose clochait, je n’avais pas fait illusion très longtemps. Seulement, elle n’avait vraiment pas à s’alarmer.
-Qu’est-ce que je fous ? Rien d’inhabituel. On est en tournée et mon mantra en tournée c’est alcool, drogue et rock n’roll, dis-je tout simplement. Quelques verres de whisky, un rail de coke… C’est ça la vie de manager en tournée, rajoutais-je comme si tout ça été normal.
J’étais shooté et bourré à un point tellement atteint que je venais littéralement de dire à Vanessa que j’avais replongé. Il était de notoriété publique que j’avais arrêté la drogue en 72 et que depuis lors je n’en prenais plus.
-Donc, pour répondre à ta question, je vais bien. Tu as vu le concert ? C’était une véritable réussite ! Comment veux-tu que je me sente d’autre ?, rajoutais-je avec des gestes et une voix cassée qui trahissait toujours ma récente prise de coke et l’abus d’alcool. Et toi ? Tu vas bien ? Toujours chez Guitar&Pen ?, rajoutais-je pour changer brutalement de sujet – c’était vraiment pour ça car je savais très bien qu’elle travaillait toujours chez Guitar&Pen.
@ Billy Lighter
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Je n’aimais pas être prise sous les flashs parce que je connaissais les photographes et tout ce qui en découlait. J’étais journaliste, je bossais avec eux et même si je savais que certains étaient corrects comme mon ami Jimmy Albernaty, d’autres pouvaient vous faire tomber en Enfers qu’ils seraient les plus heureux rien qu’avec des clichés. Bien sûr que Maria n’avait pas à s’en faire, mais Daniele oubliait quelque chose, comme tous les hommes, au sujet des femmes. Je me laissais conduire à l’abri des curieux, dans sa loge pour enfin ajouter ce qui me paraissait important.
- Tu sais Daniele, le plus grand secret pour comprendre une femme, c’est d’être sincère avec elle. Maria sait qu’’elle peut nous faire confiance, mais il est toujours agréable de répéter à la femme que tu aimes et de lui expliquer pourquoi j’étais là et pourquoi tu m’as amenée dans ta loge. Parfois, des explications simples évitent de longues disputes inutiles, tu ne crois pas ?
Daniele avait bien ressenti mon aversion pour les flashs. Il ne pouvait pas comprendre mon monde qui était tant éloigné du sien.
- Toi, tu vis pour ça, pour les flashs, les journalistes, pour montrer tes succès, ta grandeur, te mettre en avant. Je ne suis pas ainsi. Toi, tu es devant les micros, les caméras et les objectifs, moi je suis derrière tout cela, dans l’ombre et je compte bien y rester. Tu sais le pouvoir que peuvent avoir les médias surtout ceux qui s’amusent à détourner la vérité.
Sa loge-container était bien agencée, à l’image du manager de BSC. Il y avait tout le confort nécessaire pour se reposer et prendre du bon temps. Pour moi, c’était déjà luxueux et même inutile tout ce débordement d’argent juste pour quelques heures de tranquillité.
- Je ne doute pas que lors de tes déplacements à travers le monde, tu auras tout le bien-être et l’aisance à ta disposition. Qui sait, si je viens à Rome, ce que j’aimerais beaucoup, tu me la feras visiter. Mais, pour le moment, je ne sais pas, j’attends de voir si je dois changer la date avec un autre collègue. Au départ, c’est bien moi qui dois couvrir ce concert, mais j’ai aussi pris d’autres engagements.
Mes autres engagements ? C’était une promesse que j’avais faite à un ami : celle de l’accompagner dans un voyage qui lui tenait à cœur et d’être là pour lui. Lorsque j’en avais parlé avec le patron de Guitar & Pen, celui-ci l’avait très mal pris, mais comme j’avais aussi trouvé un remplaçant, il avait ronchonné un peu puis c’était ravisé. Si la grandeur de ses loges était importante pour Daniele, pour moi c’était son comportement beaucoup trop excessif et trop emporté qui me tirait souci. Il avait toujours eu une attitude démesurée et il jouait très souvent avec ça devant les journalistes, mais là, il n’y avait plus que nous deux. Il n’arrivait pas à rester tranquille et ses gestes n’étaient pas naturels.
On n’avait fait que se croiser durant l’année dernière et cela lui apparut une éternité. Pendant un instant, il m’a éloigné de mes réflexions.
- Tu as eu beaucoup à gérer dernièrement. La vie nous mène quelque fois sur des routes plus longues et auxquelles nous n’étions pas prêts pour affronter ces situations-là. Tu as Maria auprès de toi, c’est le plus important.
Il s’était calé contre son bureau, toujours en gesticulant de manière étrange et cela commençait à m’inquiéter. Je ne l’avais jamais vu ainsi et pour éviter qu’il ne me fuie, je m’étais approchée de lui. Je voulais qu’il me regarde, les yeux dans les yeux. Il n’y avait plus le manager et la journaliste. Il y avait deux amis qui s’appréciaient beaucoup. Mais, Daniele avait décidé de me filer entre les doigts et de tout faire pour tromper et étouffer mes craintes. Sa main se posa sur ma hanche et là je compris qu’il ne savait plus où il en était.
Sa réponse définissait son état. Il ne se rendait plus compte que tout ce qu’il me disait me donnait raison sur mon appréhension. J’ouvris de très grands yeux parce que pour lui, tout paraissait normal. Je ne devais pas m’en faire. Et en plus, pour éviter que je ne me concentre sur ses paroles, il avait fait en sorte de détourner le sujet pour me demander si je bossais toujours chez Guitar & Pen.
- Ne joue pas avec moi Daniele et surtout ne change pas de sujet de conversation, surtout pas avec un truc aussi idiot. Bien sûr que je suis toujours chez Guitar & Pen, et tu le sais parfaitement. Et oui, le concert était génial !
Je pris son visage doucement, en coupe, entre mes mains et mes prunelles plongèrent dans les siennes.
- Arrête de faire comme s’il n’y avait rien. Est-ce que tu te rends-compte de ce que tu viens de me dire, de m’avouer ? Tu as recommencé avec la drogue alors que tu n’en as plus touché depuis des années. Tu as un fils et une femme. Ils comptent sur toi. Daniele, pourquoi est-ce que tu as replongé ? Et, il y a l’alcool. Tu as trop bu et tu es shooté … Ne me dit pas le contraire … Je suis ton amie, alors parle-moi, s’il te plait.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE] Mer 18 Juil - 22:50
Favored Guest ft. Vanessa Cartray
Était-ce des conseils que me donnait Vanessa en parlant de Maria ? Ça y ressemblait – mais c’était aussi, de toute évidence, pour m’éviter des ennuis de couple.
-Moui, j’y penserais, dis-je en lui faisant un clin d’œil.
Dire à Maria que je l’aimais et lui expliquer que j’avais invité Vanessa dans ma loge pour lui faire visiter, c’était dans mes cordes. Maria savait qu’elle n’avait pas à s’en faire. J’étais le plus fidèle des hommes depuis que nous étions ensemble – Maria ne trouvera pas plus fidèle ailleurs.
Vanessa n’était pas une adepte des photographes – ni de la célébrité en général. Elle était mon antithèse à ce niveau.
-Je sais que les médias peuvent faire n’importe quoi avec les informations qu’ils ont, dis-je avec le sourire. Mais j’aime les flashs et la célébrité, c’est plus fort que moi. Dommage que tu n’aimes pas ça. Je continue à penser que tu aurais fait une formidable star, dis-je sincèrement.
Nous étions installés dans ma loge – loin des flashs, du coup. Le lieu était cosy à défaut d’être à la hauteur de la loge que j’allais occuper à Rome. J’espérais – d’ailleurs – retrouver Vanessa dans ma ville natale pour pouvoir lui montrer. L’Italie était notre pays à tous les deux et j’aimerais lui montrer les plus beaux coins de Rome. Seulement, d’autres engagements risqueraient d’empêcher Vanessa de venir me rejoindre sur cette date. Je ne savais pas si Maria aura la force de venir m’y rejoindre – les médecins lui déconseillaient toujours les longs trajets. Alors ne pas avoir Vanessa, ça serait un coup dur…
-D’autres engagement ?, dis-je surpris et un peu déçu. Qu’est-ce qu’il y a de plus important dans le monde entier qu’un concert d’un de mes groupes à Rome ?
C’était vrai, rien ne valait mieux que ça, pas vrai ? Surtout qu’on ne s’était pas vu depuis longtemps moi et Vanessa – la faute à la sale vie de merde que j’avais vécu cette année. Tout ce que j’avais eu de bon, c’était Maria.
-Oui, c’est le plus important, dis-je en laissant apparaitre un sourire.
Je n’aurais pas imaginé qu’inviter Vanessa dans ma loge allait me mener à la conversation sur mon état de junkie camé. J’essayais de garder les apparences – de lui faire croire qu’il n’y avait rien de plus normal qu’un rail de coke en tournée, que c’était la routine. C’était un aveu en réalité que je lui faisais sans m’en rendre compte. Ses expressions avaient changées – elles étaient marquées par la surprise et l’inquiétude. J’avais changé de sujet pour passer à autre chose – au moins le tenter. Seulement, Vanessa en avait vu d’autres. Putain, ne pouvait-on pas parler d’autre chose ? J’avais sniffé quelques lignes – ce n’était pas la mort ! J’en avais conscience et j’allais arrêter sous peu.
Elle avait répondu à ma question dont je savais la réponse mais elle n’allait pas me laisser m’en tirer comme ça sur le sujet que j’avais voulu enfouir sous le tapis. Elle savait que j’avais replongé après des années de sobriété – au niveau de la drogue, entendons-nous bien. Ma petite amie, mon fils – c’était autant de raison, pour elle, qui devrait m’empêcher de sombrer dans mes vieilles habitudes. Elle avait mon visage entre ses mains, je ne pouvais plus détourner le regard. Seulement, rester en place était un vrai calvaire, c’est la raison pour laquelle ma main se promenait sur sa hanche.
-Tu veux savoir pourquoi j’ai replongé ?!, dis-je en haussant le ton d’un seul coup – parce que j’étais agacé par les questionnements sur ma consommation et aussi à cause de ma consommation elle-même. Parce que j’ai eu une année de merde, voilà pourquoi ! On a foutu un môme devant ma porte et je dois maintenant l’élevé parce que c’est le mien ! Ma petite amie se remet d’un cancer qui aurait bien pu la tuer ! J’ai passé la barre de la quarantaine ! J’ai plus de travail que d’heures dans une seule putain de journée ! C’est pas assez, selon toi, pour replonger ?!
Non – ça ne l’était pas. J’avais omis d’ajouter dans mes raisons les menaces de mon oncle qui étaient toujours bien présentes bien que Jim assuraient la sécurité de Tony et Maria. -Et ne t’en fais pas pour moi. Je compte arrêter après… Je compte arrêter maintenant, dis-je en réussissant à me défaire de l’emprise de Vanessa pour me diriger vers l’armoire à alcool.
J’avais sorti une bouteille de whisky.
-Quant à l’alcool, dis-je en montrant la bouteille. Il a toujours été là.
Pour le lui montré j’en avais bu une très longue lampée.
@ Billy Lighter
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Depuis que je connaissais Daniele, il n’avait jamais cessé de me répéter que j’aurais dû faire autre chose comme métier et que j’étais destinée à être sous les feux des flashs et des projecteurs. Lui, il était comme un poisson dans l’eau devant les médias et tout lui paraissait facile. Moi, je connaissais le revers de ce monde puisque j’y travaillais depuis des années.
- Une star ? Et tu aurais été mon manager ? Je t’aurais fait perde beaucoup d’argent, tu sais. Et actrice de cinéma, je laisse ça aux professionnels.
Cela me faisait penser à une conversation que j’avais eue avec Jake le soir où nous avions fuis des fous furieux qu’ils l’avaient tabassés. Il avait glissé un joli compliment dans notre échange comme quoi il avait l’impression avec mon petit accent, que je ne parlais pas, mais que je chantais. Non, non, je n’avais aucun talent et puis je n’aimais pas être scrutée par tous ces fans curieux. Chacun son job !
Ma réflexion personnelle ne m’avait pas fait perdre de vue que Daniele se comportait très bizarrement. Nous nous connaissions assez, je dirais même très bien, pour avoir été amants, pour die que sa façon de gesticuler n’était pas la même qu’à son habitude. Quelque chose clochait et je m’inquiétais de découvris la vérité, surtout qu’une petite voix dans ma tête commençait à me mener vers une voie qui ne me plaisait pas. Mon Italien préféré me fit visiter sa loge-container qui était déjà bien fournie et confortable, mais d’après lui celle de Rome serait encore plus fabuleuse.
Daniele fut très déçu par ma réponse. Je venais de lui expliquer que je n’étais pas certaine de pouvoir couvrir la date de Rome parce que j’avais d’autres engagements. Une promesse que j’avais faite à Jake pour l’accompagner en Allemagne. J’avais déjà tout arrangé à Guitar & Pen et même trouvé mon remplacement même si cela avait fait grincer un peu des dents mon patron.
- Je suis navrée Daniele. J’ai fait une promesse à un ami et je les tiens toujours. Si on ne se voit pas à Rome, il y a d’autres dates, mais je ferai tout pour y être. Comment ferais-je si je devais passer à côté de la visite de ta magnifique loge !! Ajoutai-je en lui offrant un clin d’œil mutin.
Nos métiers et nos obligations nous avaient éloigné l’un de l’autre, mais Daniele avait tout l’amour de sa femme auprès de lui et malgré les épreuves qu’il avait traversées, il avait son cocon familial qu’il avait créé avec Maria. Malgré cette conversation agréable, je ne pouvais m’empêcher de l’observer ni de lui demander ce qui se passait. Mais Monsieur Ricci était très malin et il me glissait entre les doigts sauf que ses réponses définissaient, sans qu’il ne s’en rende-compte, son état. Il était retombé dans la drogue et avec ça l’alcool ne l’avait jamais quitté. Les yeux dans les yeux, il ne pouvait pas continue à me mentir de la sorte.
Lorsque sa voix résonna plus fort que d’habitude, je fronçai mes sourcils, non pas de peur, mais bien de crainte.
- Daniele …
Il s’emporta en me racontant l’année de merde qu’il avait subie : son enfant qu’on lui avait mis sur le pas de sa porte, Maria qui luttait pour sa santé, un travail qui lui bouffait tout son temps. J’avais horreur quand il haussait le ton. Il se libéra de ma présence et je le suivis du regard. Il avait pris une bouteille de whisky et en but une grande gorgée au goulot.
- Tu crois vraiment qu’en haussant le ton, tu vas me faire peur ? Que je vais me taire ? Je ne suis pas ton ennemie, bon sang Daniele ! Je ne suis pas là pour te juger. Je suis là pour t’ouvrir les yeux.
Je m’approchai de lui et je lui pris d’un geste vif la bouteille qu’il tenait. Il avait de la chance que nous étions dans une loge, parce j’aurais jeté cette bouteille à terre pour la casser. Mais, j’avais encore la délicatesse de ne pas causer de dégâts. Une bouteille que je reposais sur l’étagère. Mes mains sur ses bras, face à lui, je tentais de retrouver mon ami, mon ancien amant. Il n’avait pas pu disparaitre ainsi derrière cet homme complètement défoncé par la drogue.
- Tu penses que le mélange de drogue et d’alcool allège ton quotidien ? Tu sais très bien que tout cela est éphémère. L’année qui est passée a été très compliquée pour toi. Tu as un petit garçon qui a besoin de son père. Tu as une femme qui se bat pour sa santé et qui a besoin de son homme. Ni ton fils, ni Maria n’ont besoin de Daniele Ricci complètement bourré et shooté.
Je savais mes mots extrêmement durs, mais c’était la seule façon qu’un déclic se produise en Daniele.
- Je suis là, je peux t’aider. Tu peux me faire confiance et tout me demander … mais tu dois arrêter de t’aveugler … Je ne veux pas te perdre, te voir te détruire. Pense aux personnes qui t’aiment.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE] Mar 24 Juil - 23:06
Favored Guest ft. Vanessa Cartray
Dommage que Vanessa ne pensait pas avoir le moindre talent artistique – j’aurais aimé pouvoir être son agent ou la mener à la gloire d’une façon ou d’une autre. Seulement, elle ne voulait pas de ça. Putain pourtant j’étais certain qu’elle pourrait aller très loin.
Seulement, je ne pouvais pas la forcer à ça – pas non plus à venir à Rome malgré les engagements qu’elle avait pris ailleurs. Non, je ne pouvais obliger Vanessa à rien mais je pouvais quand même marquer ma déception, ce que j’avais fait. J’aimerais pouvoir lui montrer ma loge mais, surtout, lui montrer la ville. En toute amitié, bien sûr – j’aimais Maria et je n’allais pas dépasser les limites bien tracées avec Vanessa. C’est juste que Maria ne pouvant pas faire de long voyage, elle ne pourra me suivre à Rome. Vanessa aurait pu me faire oublier – l’espace d’une visite de ma ville natale – l’absence de ma petite amie.
Seulement, une promesse avait été faite bien que Vanessa avait dit qu’elle allait tout faire pour être là à Rome. -Je n’ai plus qu’à espérer, dis-je toujours un rien déçu – bien que son clin d’œil et son sourire avait un peu atténué la déception.
Je savais que tout aurait pu finir en une conversation très conviviale mais le sujet de mon état était venu sur le tapis très vite et d’une façon qui m’avait mis dans une position où il m’était difficile de mentir. Vanessa m’avait cerné en quelques secondes – juste parce qu’elle ne me connaissait que trop bien. Ça m’avait agacé tout comme ses questions qui partaient d’une intention bonne mais que – dans mon état – je prenais comme des agressions. J’avais haussé le ton et j’avais expliqué pourquoi j’avais replongé. Putain, c’était si difficile à comprendre qu’un môme plus une petite amie malade ça pouvait foutre n’importe qui en vrac, hein ? Puis, putain, je faisais quand même ce je voulais.
J’étais énervé et j’avais trouvé une façon de soigner ce mal – en buvant du whisky. Je buvais la bouteille au goulot et je savais bien que Vanessa allait désapprouver. Seulement, j’avais une Sicilienne en face de moi et elle n’avait pas peur de mon changement de comportement. Elle avait dit être là pour m’ouvrir les yeux.
-J’ai les yeux ouvert !, lâchais-je sur le ton d’un adolescent qui se fiche des inquiétudes de ses parents.
Vanessa savait que j’essayerais de lui filer entre les doigts – mais elle savait comment faire pour que mon attention soit tout à elle. Elle m’avait pris la bouteille de whisky.
-Hey !!! Rends-moi ça !!, lâchais-je outré et irrité.
Si mon ton montait, je n’étais pas du genre à devenir violent. Surtout pas envers une femme et encore moins une amie.
Elle essayait de me résonner et de me montrer que j’avais une famille qui avait besoin de moi mais pas dans cet état. Pouvais-je lui dire que c’était moi leur plus grand danger ? Pas directement mais bien à cause de putain de choix que j’avais fait il y a des années… Vanessa était prête à me soutenir par tous les moyens – putain, si c’était aussi facile.
J’avais éclaté d’un rire nerveux et un rien moqueur.
-Tony et Maria n’ont peut-être pas besoin d’un Daniele Ricci shooté mais moi j’ai besoin de cette merde, ok, lâchais-je vraiment trop défoncé pour me rendre compte que je perdais complètement pied dans cette conversation – que je n’étais plus moi-même. Je ne vais pas mourir à cause de la came. Rien ne peut tuer le grand Daniele Ricci. De toute façon, en tournée, il n’y a ni Tony, ni Maria comme tu vois. Je suis tout seul et je fais ce que je veux. Tu veux m’aider ? Rends-moi la bouteille de whisky, lâchais-je sans cérémonie et d’une voix ferme tout en perçant Vanessa de mon regard.
J’allais regretter mes paroles – à la minute ou la drogue aura cessé ses effets, je le regretterais. Je respectais Vanessa à un tel point que jamais je n’aurais osé lui parler de cette façon dans mon état normal.
-Tu ne peux pas comprendre ce que c’est, de toute façon, d’avoir un gosse, un business et une petite amie malade… Toi, tu as une putain de vie facile, lâchais-je d’une façon tellement froide et avec un regard tellement dur que même Erik – mon majordome - ne m’aurait pas reconnu.
Au fond de moi, je sentais – déjà – les premiers regrets arrivés. Seulement, je savais qu’à la minute où les excuses allaient pleuvoir de mon côté, il sera bien trop tard.
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Sujet: Re: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE] Jeu 26 Juil - 12:22
Favored Guest ft. Daniele Ricci
Daniele comptait sur moi à Rome, je l’avais bien deviné à travers ses mots et sa déception quand je lui avais précisé qu’une promesse pourrait me tenir loin de cette date de la tournée de Roadtramp. Je savais que sa petite amie avait une santé fragile et que ma présence compenserait un peu sa solitude surtout qu’on sera en Italie, son pays. Je ne pouvais malheureusement rien prévoir pour le moment, mais je ferais tout pour être là-bas.
- Fais un vœu et qui sait s’il se réalisera.
La conversation dévia très rapidement sur le comportement de Daniele qui m’inquiétait. On se connaissait depuis des années pour que sa gestuelle et son attitude ne soient pas aussi naturelles qu’il désirait le montrer. Au contraire, cela éveilla mon questionnement et mes craintes, surtout que la tournée venait tout juste de commencer … Et j’avais visé dans le mille parce que dès j’avais commencé à le questionner, Daniele s’était barricadé derrière une attitude d’adolescent et surtout merdique face à moi. Je ne le reconnaissais plus. Il haussait le ton, se montrer irrespectueux envers moi, mais je savais que c’était l’alcool et la drogue qui le faisait réagir ainsi. Cela ne m’empêchait pas d’avoir un pincement au cœur à chaque fois qu’il m’envoyait des réflexions au visage.
Oui, j’étais bien là pour qu’il arrête de s’aveugler, pour l’aider et qu’il n’oublie pas qu’il avait une femme et un fils. Mais apparemment, je parlais dans le vide parce que rien de ce que je lui disais n’arrivait à le faire changer d’attitude. Daniele fanfaronna devant moi en buvant le whisky au goulot de la bouteille. Une bouteille que je venais de lui arracher facilement, car ses réflexes étaient entachés par les effets de la merde qu’il prenait.
- Non, je ne te rends pas la bouteille, quitte à les casser devant toi et j’en suis capable … Alors ne m’y pousse pas.
Si son ton était monté, le mien prenait la même voix. Nous n’étions pas des gens du Sud pour rien. Lui comme moi, nous avions un caractère aussi flamboyant que le soleil de Rome ou de Sicile. Pourtant, je ne fis pas cas de son ton moqueur voire même méprisable. Je savais que derrière ce masque hautain se dissimulait l’homme que j’appréciais et cela ne serait pas aussi facile de faire revenir le vrai Daniele devant moi, pas tant, qu’il s’aveuglait.
J’ouvris alors des yeux aussi grands que des soucoupes. Daniele s’enfonçait dans des explications complètement illogiques. Il se croyait invincible face à la came et qu’il avait besoin de cela pour avancer.
- Sei più forte di questa merda! E tu lo sai !!
Et voilà, dès que je commençais à me mettre en colère, je parlais dans ma langue natale. Son regard était si perçant qu’il aurait pu me lancer des lames pour m’atteindre. Mais je n’allais pas baisser le mien.
- Je ne te donnerais aucune bouteille !
Et je fermai à grand geste cette armoire qui contenait tout un ravitaillement pour un régiment militaire.
- Ta femme se remet tout doucement de son combat contre la maladie et tu l’accuses presque de ne pas être avec toi ! Tu te rends-compte de ce que tu dis ? ! Ton fils est trop petit pour faire toutes ces dates ! Tu écoutes un peu toutes les bêtises que tu me sors ? !
C’est alors qu’il m’infligea le coup de grâce. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me blesse autant et avec toute cette froideur. J’allais répliquer, mais ce fut ma tristesse qui l’emporta sur ma colère et ma déception. Je hochai la tête de gauche à droite comme si la vérité venait de me gifler.
- Tu es ignoble. Oui, c’est vrai ! J’ai une vie plus facile que la tienne. Moi, je n’ai pas d’enfants, je n’ai pas un homme qui m’attend tous les soirs quand je reviens du boulot ou bien qui puisse venir avec moi dans mes déplacements ! Tu crois vraiment que c’est une chance ? ! J’aimerais avoir ce que toi tu as : une famille ! Et la seule chose que tu me craches dans la gueule, c’est ça ? !
Je me reculai pour pouvoir mettre de l’espace entre Daniele et moi.
- Tu as gagné. Tu viens de me blesser. Encore un prix à décerner au grand Daniele Ricci !
@ Billy Lighter
Daniele Ricci
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Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
Sujet: Re: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE] Dim 29 Juil - 23:09
Favored Guest ft. Vanessa Cartray
Cette joie de retrouver Vanessa s’était – rapidement – transformer en un cauchemar. Il avait fallu qu’elle découvre que j’étais shooté à mort pour que les choses s’enveniment. Je crois que la frustration de ne – peut-être – par la voir venir à Rome avait augmenté mon amertume. Putain, nous qui étions si souvent sur la même longueur d’onde – ici, j’avais l’impression de me prendre un putain de leçon de morale.
J’étais dur dans mes réflexions – Vanessa était dur dans ses gestes. Elle avait été jusqu’à faire un crime de lèse-majesté en kidnappant ma bouteille de whisky. Je voulais qu’elle me la rende – elle avait refusé en bonne Sicilienne qu’elle était.
-Tu casses, tu payes, lâchais-je pour la mettre en garde.
Notre ton montait – l’un comme l’autre. Je devenais méprisant et méprisable sans que je ne m’en rende compte. Je me croyais invincible jusqu’à le dire à Vanessa. J’étais Daniele Ricci – la came ne pouvait pas me tuer. Mon corps se croyait lui-même invincible tellement j’étais drogué. J’étais – pourtant – bien contradictoire… J’avais affirmé être invincible mais aussi incapable de tenir sans la coke. Je ne faisais même pas attention aux illogismes de mon discours. Tout ce que je voulais, c’était que Vanessa me foute la paix – qu’elle ne me parle plus ni de Maria, ni de Tony. Elle avait changé de langue pour me dire que j’étais plus fort que la came.
-Nun è cosi simplice !, rétorquais-je en patois romain en la foudroyant du regard.
Vanessa ne pouvait pas savoir – elle ne se droguait pas. Là encore j’étais contradictoire – j’affirmais pouvoir me débarrasser de mon addiction en un clin d’œil et j’avais dit, en même temps, que ce n’était pas aussi facile.
La colère de Vanessa rivalisait avec la mienne. Elle n’allait pas me rendre ma bouteille et je m’étais retenu – difficilement – de lâcher une insulte. L’armoire était close mais pas ma bouche qui avait continué à déverser mes reproches – envers Maria d’une certaine façon.
-Je ne leur reproche rien. C’est aux médecins que je reproche d’avoir refusé d’autorisé Maria à voyager, dis-je toujours sur le ton de la colère. Je m’en fiche de Tony… Il peut rester à L.A., dis-je – ensuite – froidement.
Tout le monde en prenait pour son grade – tous les gens que j’aimais et qui tenaient à moi. Vanessa avait été la suivante sur la liste et je ne l’avais pas raté. Froidement, j’avais souligné l’aspect simple de sa vie. C’était injuste, sournois, stupide et méchant – un cocktail parfait pour viser en plein dans le mille.
Vanessa avait arrêté de crier – choquée par ma réplique. Elle avait comparé nos deux vies – la sienne était plus simple mais elle aspirait à avoir une famille comme moi. Putain, elle ne savait pas à quel point avoir une famille était le pire des fardeaux. J’aimais mieux ma vie d’avant.
J’étais incapable de ressentir – à cet instant – le moindre remord. Ils allaient venir plus tard… Quand Vanessa ne sera plus là pour que je puisse me confondre en excuses. J’avais continué – à la place de me repentir – à la regarder avec un air hautain et une froideur qui ne me ressemblait pas. -Je te crache la vérité à la gueule, lâchais-je pour ne pas arranger mon cas. Puis, si tu détestes tellement ta petite vie sans famille, tu ne devrais pas avoir de mal à te déplacer à Rome… Pourtant… Tu as d’autres choses à faire.
J’étais en train d’atteindre le sommet de l’ignobilité. Vanessa s’était reculée – elle était blessée et croyait que c’était une victoire pour moi. -Ce n’est qu’un en plus sur des centaines de milliers d’autres prix, dis-je en haussant les épaules.
Mon cœur semblait être le premier à se rendre compte que je dépassais les bornes – il battait plus vite. Il souffrait d’avance des remords qui n’allaient pas tarder à le malmener – il souffrait à cause de moi comme Vanessa était en train de souffrir à cause de moi. -Tu as fini ta leçon de morale ?, demandais-je en fixant Vanessa avec ce regard toujours très froid.
Si elle n’avait pas terminé – elle pouvait déguerpir.
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Vanessa Cartray
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Sujet: Re: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE] Mar 7 Aoû - 17:51
Favored Guest ft. Daniele Ricci
Cette joie de retrouver Daniele lors de la première date de Roadtramp s’était transformée en enfer. Je pensais que notre amitié pouvait déplacer des montagnes et surtout combattre n’importe quel obstacle … Je m’étais trompée sur toute la ligne. Je ne pouvais pas lui promettre que je serais à Rome puisque j’avais promis à Jake d’aller en Allemagne et je n’étais pour le moment certaine de rien, s’il voulait vraiment me suivre sur quelques dates après avoir affronté ses fantômes. Alors au lieu de devoir appeler Daniele et lui dire que finalement mon voyage était annulé, le mieux avait été de lui dire que je n’étais pas sûre d’être sur place. Et cette mauvaise nouvelle que je lui apportais avait été le déclic pour la suite de notre échange.
Il avait toujours eu un penchant pour l’alcool, mais il avait su toujours y mettre une limite … Là, avec la drogue, le whisky faisait un mélange très sarcastique. J’avais réussi à lui prendre la bouteille des mains, et j’étais capable de la casser, celle-ci et les suivantes.
- S’il n’y a que l’argent qui compte pour toi … Je ne devrais pas être étonnée …
Le ton montait entre nous et mon cœur se serrait. Je ne savais pas être odieuse avec les personnes que j’aimais et encore moins avec Daniele, mais il était si blessant … Ce mélange explosif le rendait à la fois irascible et épouvantable dans ses propos. Je tenais bon parce que dans mes veines coulaient le même sang fougueux que Daniele. Nous étions deux Latins et nous avions des caractères mordants et surtout nous étions têtus. Mais là, j’avais un ami cher à mon cœur qui était aveuglé par les effets néfastes de la drogue et de l’alcool. Je le voyais bien que ma morale ne lui plaisait guère et qu’il voulait que je lui foute la paix. Alors en essayant de faire appel à son cœur, je lui avais parlé en Italie. Malheureusement tout cela fut vain …
Bien sûr que j’étais incapable de me mettre à sa place, je n’avais jamais touché à ces merdes, mais rien qu’en observant Daniele, je voyais tous les ravages que cela lui causait. Je ne pouvais pas lui tourner le dos et partir comme ça, pas si je pouvais l’aider à lui faire ouvrir les yeux sur le carnage qu’il était en train de créer. La manière dont il parlait de son fils et des médecins qui s’occupaient de Maria en disait long sur le taux de came et d’alcool qu’il avait déjà ingurgité.
- Tu es sérieux ! ? Si les médecins ont interdit à Maria de voyager, c’est pour sa santé ! C’est pour qu’elle puisse se rétablir plus vite ! Je ne t’ai jamais connu aussi égoïste Daniele ! Quant à ton fils, c’est un Être innocent qui a besoin de son père ! Comment peux-tu être aussi froid ? Aussi distant avec lui ? !!
Et je m’emportai lorsqu’il souligna la simplicité de ma vie …
- Je n’ai pas d’enfants ! Pas d’hommes dans ma vie ! Oui ! OUI ! J’’aimerais pouvoir serrer mon enfant contre moi ! L’amener sur des dates, en voyages ! Bordel ! Partir en couple avec l’homme que j’aime et toi ! TOI ! LE GRAND DANIELE ! TU AS TOUT CELA, un enfant, une femme et tu n’es pas foutu d’en prendre soin !! TU NE REGARDES QUE TON NOMBRIL !
Je serrai mes poings, mon cœur battait à mille à l’heure et mes larmes commençaient à me brouiller la vue. Daniele ajouta encore des mots qui me blessèrent jusque dans ma chair et là, tout s‘arrêta comme si je venais de prendre une douche froide. Je me reculai de lui lentement, pas après pas sans le lâcher du regard. Je secouai la tête devant le dégout qu’il m’imposait.
- Venir à Rome … pour toi … Non murmurai-je doucement entre mes lèvres … Jamais plus …
J’essuyai mes larmes qui coulaient silencieusement le long de mes joues du bout de mes doigts.
- Reste dans ton enfer Daniele, dans ton délire, dans tes paradis artificiels. Finalement ta bouteille de whisky et ta came te tiennent plus chaud que l’amour et l’amitié … J’ai fini ma leçon de morale.
Je me retournai pour rejoindre la porte de sortie. Ma main sur la poignée, j’avais encore besoin de lui dire une dernière chose, sans le regarder.
- Quand tu seras à jeun … Quand tu penseras à notre conversation … Tu découvriras seulement que je voulais t’aider, que j’étais prête à te soutenir. Mais tu as préféré ton petit mélange qui te donne l’impression d’être le roi du monde. Tu as fait ton choix … Adieu Daniele.
Et j’ouvris la porte sans la refermer, me faufilant dans les ombres de la nuit pour éviter d’être surprise par des journalistes ou des photographes qui guetteraient la loge de Monsieur Ricci. J’allais devoir mettre cette blessure de côté parce qu’un ami avait besoin de moi, parce que j’avais fait une promesse à Jake d’être à ses côtés. Je savais aussi que le souvenir de tout cela, même si j’allais le murer au plus profond de moi, ressortirait tôt au tard et m’anéantirait.
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Sujet: Re: Favored Guest [PV Vanessa][DEATH VALLEY ][TERMINE]
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