David dormait déjà… Du coup, j’étais déjà tout seul dans mon grand salon à siffler ma bouteille de vodka. Il s’endormait toujours très vite, David, parce qu’il prenait un tas de médocs… J’ai même failli lui en voler un comprimé ou deux hier tellement j’trouvais qu’il semblait bien dormir. Mais j’m’étais retenu. J’savais que si j’en prenais une fois, j’allais plus m’arrêter…

Pourtant, j’en avais envie… Mais j’devais garder les idées claires. Parce que, dans quelques jours, on allait partir pour Londres… Dans quelques jours, j’avais une course à faire. Et si j’prenais les médocs qui font dormir ben, j’allais dormir en faisant ma course et c’était pas vraiment une bonne idée…

Parce qu’il fallait que je la gagne, cette course, pour être quitte avec Luca Conti… Ou compter sur Sonny pour qu’il la gagne…

Mais la vodka… La vodka, ça me servait à… Ben vivre. C’était mon carburant et si j’arrêtais la vodka avant la course ben, j’allais trembler en faisant ma course et c’était pas vraiment une bonne idée non plus…

Du coup, j’avais pas cédé à l’appel des médocs mais j’avais continué la vodka. Mais, ce soir, même la vodka n’arrivait pas à me faire dormir… Sûrement parce qu’il était pas encore si tard… Bref, du coup, j’avais allumé la télévision. Mais après avoir fait trois fois le tour des chaines ben, j’avais conclu qu’il n’y avait rien d’intéressant à la télévision.

Soirée de merde…

Alors j’m’étais levé, prêt à sortir pour aller me trainer dans un bar ou l’autre et trouver autre chose à boire que de la vodka (du gin, par exemple). Mais alors que j’m’étais trainé jusque dans le hall, j’entendis la sonnette retentir.

Je levai un sourcil et m’avançai pour aller ouvrir mais la porte s’ouvrit avant même que je n’arrive à cette dernière. Et c’était Apolline qui entra. Ma bouche s’entrouvrit. Je ne pensais pas qu’Apolline viendrait… Enfin si… Parce qu’il y avait encore des affaires à elle ici mais… J’aurais pas cru qu’elle viendrait les récupérer si vite.

Elle me salua pour la forme et déclara qu’elle avait besoin de ses papiers qui étaient dans le bureau.

-Heu… Salut… Ouais… Je…

Je penchai un p’tit peu la tête sur le côté. Apolline, elle, fuyait mon regard. J’étais content de la revoir. En fait, elle me manquait à mort. J’l’aimais toujours et j’arrivais pas à me faire à l’idée qu’on vivait plus ensemble. Et… J’avais envie de l’embrasser… Là… Tout de suite… Mais c’était pas une bonne idée. Toujours surpris de la voir, je réussi quand même à articuler une phrase :

-Je suis content de te voir.

Et je ne voulais pas qu’elle parte mais elle venait chercher que des papiers… Pourquoi en plus ? Je sais pas.

-Heu… T’as besoin des papiers pourquoi ? Heu… Tu veux un verre ?

Je dis ça en levant la bouteille de vodka que j’avais en main.

@ Billy Lighter

Apolline se tenait devant moi… C’était assez rare ses derniers temps pour le noter… Mais entendre le son de sa voix me faisait du bien car c’était encore plus rare de l’entendre depuis notre rupture. Notre plus longue conversation depuis était au téléphone en pleine tournée quand j’avais essayé de m’excuser. Mais ça avait pas été très fructueux.

J’avais p’tètre une deuxième chance aujourd’hui. Même si la visite d’Apolline était complètement inattendue et que j’avais David qui dormait dans mon lit… Mais je saisis quand même ma chance en demandant pourquoi Apolline venait chercher des papiers. Elle déclara qu’elle avait trouvé un appartement à Downtown et qu’elle voulait l’acheter mais qu’il lui fallait ses papiers. J’fis une p’tite moue triste… Ça voulait dire qu’Apolline allait plus vivre ici du tout… Ça me fit un p’tit pincement au cœur. J’pensais pas qu’on en viendrait si vite à ça… J’pensais qu’Apolline attendrait la fin de la tournée et que, entre temps, j’aurais eu le temps de la récupérer. Ouais, j’avais toujours ce p’tit espoir là…

-Ah tu vas déménager… Ouais je… Ben j’comprends…

En fait, j’arrivais pas à imaginer ma villa sans Apolline même si ça faisait quelques jours que je vivais sans elle ici…

Et tant qu’elle était là, j’voulais en profiter pour lui parler p’tètre un peu. Pour amorcé ça, j’lui avais proposé un verre. Je savais qu’Apolline refusait jamais les verres alors, j’avais tenté le coup. Elle accepta et j’laissai transparaitre un p’tit sourire. Bon… C’était déjà ça. Un pas après l’autre…

Elle déclara qu’elle était contente de me voir même si elle était jamais motivée à venir ici.

-C’est cool… Enfin, j’comprends… Mais c’est cool que tu prennes un verre.

Je savais pas vraiment quoi dire… Enfin, si j’avais encore envie de lui dire que j’étais désolé mais j’savais que ça serait inutile. Apolline décalra qu’elle allait aller chercher ses papiers et j’approuvai de la tête.

-Ok.

J’approuvai encore une fois d’un signe de tête quand elle disait qu’on avait qu’à se rejoindre dans le salon. Alors qu’elle monta dans le bureau, je me dirigeai vers le salon. Je sortis une bouteille de whisky parce que je savais qu’Apolline préférait ça à la vodka. Je nous servis des verres avant de m’installer dans le fauteuil en attendant Apolline. Normalement, y’avait aucune chance qu’elle réveille David… Il dormait toujours trop bien quand il prenait ses médocs.

Je déposai les verres sur la table basse devant le divan avant qu’Apolline ne revienne dans la pièce. Elle s’installa à côté de moi et déclara sur un ton amusé que c’était plus rangé qu’à sa dernière visite.

-Ouais, j’ai rangé un peu. J’ai un peu laissé tout trainer le premier jour où j’suis revenu ici.... Tout seul… J’avais pas vraiment le courage de ranger avant qu’un pote ne se pointe. Y’a quelques jours…

A moins que ça ne soit David qui ait rangé… Enfin, on avait remis un peu d’ordre, quoi… Histoire d’avoir de la place pour deux. Par contre, j’savais pas qu’Apolline était passée ici… J’m’étais servi un verre de whisky mais j’continuais de boire la bouteille de vodka que j’avais reprise en main.

-Je savais pas que t’étais venue ici… T’es venue pour quoi ? Reprendre des affaires ? J’espère que t’as tout retrouvé dans le bordel…

Apolline avait toujours la clé de la villa… En fait, tant qu’elle me la rendait pas, j’avais encore espoir qu’elle s’installa pas ailleurs…

@ Billy Lighter

Apolline, ça lui faisait trop mal de rester ici parce que j’étais là. Du coup, elle avait pas fort attendu avant de déménager… Elle avait déjà trouvé un appartement à Downtown, apparemment et c’est pour ça qu’elle était ici. Pas pour me prévenir mais pour venir chercher mes papiers.

-Ouais, j’comprends… T’en fais pas…

C’est juste que ça allait vite… Mais j’suppose que du point de vue d’Apolline, c’était mieux d’aller vite. Ça n’empêchait que si ça lui faisait mal de me voir, moi, ça me faisait mal de plus la voir.

Mais elle accepta quand même un verre ce qui me rendit un p’tit peu le sourire. Elle disait que c’était un bon commencement pour une amitié et j’souris à nouveau. Elle disait que c’était mieux pour le groupe. Et, moi, j’préférais qu’on soit ami plutôt qu’on se déteste… Et qui sais ? Ouais qui sait ? P’tètre qu’on finira par se remettre ensemble, un jour. J’avais merdé mais j’continuais à croire que j’pouvais me rattraper.

-Ouais, une amitié c’est cool… T’sais, Apolline… J’crois que même si tu me détestais, j’arriverais pas à te détester.

Non, j’l’aimais trop pour ça. Et le pire, c’est que je l’aimais encore d’un vrai amour. J’savais que j’pourrais pas en aimer une autre pour l’instant. J’le savais à chaque fois que j’me faisais une autre fille. C’était jamais pareil avec les autres filles.

J’préparai l’alcool pendant qu’Apolline partit chercher ses papiers. Elle revint assez vite alors que j’avais sorti le whisky. On s’installa tous les deux dans le fauteuil. D’habitude, quand on faisait ça, c’était pour se détendre et tout pas pour vaguement prendre un verre sans trop savoir quoi se dire…

Mais Apolline tenta quand même l’humour sur l’état de la villa. Ça me fit un peu sourire et j’déclarai que j’avais un peu rangé entre temps. J’pris mon verre en même temps qu’elle et j’tardai pas à boire les premières gorgées. Avec le vodka que j’avais bu avant ça fit un drôle de goût pas forcément agréable mais c’était pas trop grave. Apolline demanda si j’avais vu du monde depuis qu’on était rentré. J’haussai les épaules.

-Boh, pas tant de monde… En fait, j’ai vu presque personne. Le pote qui est venu c’est David. Tu sais, l’ancien claviériste de The Burning Fire. L’avait prévenu qu’il venait alors j’ai eu le temps de rangé. On a juste un peu discuté ensemble ici. Mais sinon… Non, j’ai vu personne.

Ouais, j’venais de mentir alors que ça avait aucun intérêt… J’aurais très bien pu dire que David dormait dans ma chambre mais… J’sais pas… J’avais envie qu’Apolline croie qu’on était que nous deux ici sinon j’avais peur qu’elle prenne la fuite trop vite.

Mais ce qu’elle avait dit me faisait dire qu’elle était venue ici. Elle me cacha pas que c’était le cas, ni qu’elle était venue chercher des affaires qu’elle avait retrouvé dans tout le bordel. Elle marqua une pause ou je penchai légèrement la tête sur le côté pour la regarder. Elle reprit alors la parole pour dire qu’elle avait vu ma demi-sœur ici.

Oh… Elle avait vu Mackenzie alors… Ça faisait un moment que j’avais plus vu Mackenzie, moi.

-Ah…

J’savais pas comment prendre la chose en fait. Mackenzie rentrait chez moi comment ça ? Apparemment oui… Boh, j’lui en voulais pas, en fait. Enfin, elle serait capable de m’avoir piqué des trucs mais c’était pas trop grave.

Apolline rougissait avant de dire que Mackenzie me ressemblait au niveau du caractère. J’affichai un p’tit sourire.

-Ouais, il parait… Enfin, c’est ce que les gens autour de nous avaient l’habitude de dire… Elle est cool Mackenzie… C’est la seule de ma famille de qui j’suis proche. Enfin… Quand on se voit.

J’savais même pas ce qu’elle faisait pour l’instant. Elle avait un job, Mackenzie ?

J’achevai mon verre avant de regarder Apolline.

-Et ? Vous vous êtes parlé ? Elle a dit quoi ? Elle a parlé de moi ?

J’voulais savoir si Mackenzie m’avait enfoncé ou si c’était l’inverse. On pouvait s’attendre à tout avec Mackenzie justement parce qu’elle était comme moi.

-Elle a volé des trucs ?

Ouais, ça c’était possible aussi…

@ Billy Lighter

Apolline ne m’en voulait pas à moi mais à elle de ne pas m’avoir rendu heureux. Elle était p’tètre trop gentille Apolline… Surtout que :

-J’étais heureux…

Ouais, c’est juste moi qui avait merdé. J’étais heureux avec Apolline et j’avais pas pu m’empêcher d’succomber aux avances de deux autres. La première parce que j’flippais, la seconde parce que j’étais trop bourré pour me rendre compte de ce que je faisais. J’serais pas reparti plus tôt à ma chambre d’hôtel la deuxième fois, Apolline serait toujours avec moi à l’heure qu’il est…

Mais on pouvait pas revenir en arrière… C’est mon gros problème dans la vie…

Quand on s’installa dans l’divan pour boire un whisky, la conversation devint un peu plus vivable. Comme si on essayait de renouer quelques liens en évitant les sujets qui fâchent. Elle parla du bordel dans ma villa et des visites que j’avais eues. J’lui parlai un p’tit peu de David qui dormait à l’étage pour le moment ce que j’omis de dire. Du coup, Apolline trouvait ça bien que j’aie encore des contacts avec quelques anciens membres du groupe. Je baissai un p’tit peu les yeux.

-Bah… A part David que j’ai revu y’a peu… Ben… J’ai plus de contact avec aucun autre. J’crois qu’ils se sont tous barré à New York… De toute façon, on s’est jamais vraiment bien entendu…

J’préférais le groupe tel qu’il était maintenant même si… Bah avec ma rupture, les choses étaient un peu moins fun. Et avec David que je comptais faire revenir, bah, ça remettra un p’tit peu plus de piment encore.

Si j’avais revu David, Apolline, elle, avait vu ma demi-sœur ici même. Mackenzie était rentrée sans prévenir ce qui était pas fort étonnant. De toute ma famille, c’est elle qui me ressemblait le plus ce qui avait pas échappé à Apolline. Apparemment, les filles n’avaient pas parlé de moi… Apolline avait juste été surprise de la voir ici.

-C’est Mackenzie, quoi… Elle est comme ça. Elle aime s’incruster.

J’souris parce que j’trouvais pas que c’était un défaut parce que j’étais pareil. Tout ce que j’avais peur, c’est qu’elle me vole quelque chose, ce qu’elle était très bien capable de faire. Mais, apparemment, elle avait volé qu’un vieux joint. J’levai un sourcil.

-J’avais un vieux joint ici ?

Il devait être là depuis des années…

-Ça fait au moins 3 ans que j’en ai plus fumé…

Ouais, quand je me droguais, je préférais la coke aux joints.

-Il devait être dégueu…

J’disais ça en grimaçant. Mais ça avait pas eu l’air de déranger Mackenzie.

J’me resservi un verre que j’commençai à descendre tout aussi vite alors qu’Apolline changea encore de sujet pour parler de Bailey. J’hochai la tête négativement.

-Non, j’ai pas parlé à Bailey dernièrement mais à Hank…

J’imagine que si Apolline avait été voir Bailey, elle savait pour le bébé. J’souris.

-Alors, tu sais qu’elle est enceinte ? C’est cool, non ? J’suis content pour eux… Ils le méritent. Hank était tout heureux. Et…

Ils étaient plus heureux que nous, ça c’est sûr. Et l’idée qu’on pourrait p’tètre être au même stade qu’eux Apolline et moi m’effleura ce qui me fis faire une p’tite moue triste avant que je me reprenne.

-Et j’vais être le parrain de la p’tite… Tu savais ça ?

J’disais ça avec une certaine fierté.

@ Billy Lighter

J’savais pas qu’Apolline n’avait jamais été proche des membres de ses anciens groupe excepté Charlie, son ex, dont elle m’avait déjà parlé plusieurs fois. J’savais pas qu’on se ressemblait à ce niveau-là aussi. J’baissais les yeux un p’tit peu.

-On s’ressemble plus qu’on ne l’imagine.

Drôle de constat après notre rupture assez violente… J’regrettais toujours d’avoir été violent avec Apolline… Si j’pouvais efface ce jour-là, je le ferais.

J’fus surpris, par après, d’apprendre que Mackenzie s’était ramené ici quand j’étais pas là. Mackenzie avait l’art de pouvoir entrer partout. L’était douée pour ça et pour plein d’autres trucs. C’était mon alter-ego féminin… Un alter-ego qui m’avait volé un vieux joint que j’savais même pas que j’avais… Apolline déclara alors que j’devrais faire mes tiroirs de temps en temps comme elle me l’avait déjà dit par le passé. J’soupirais.

-Ou engager une femme de ménage pour faire les tiroirs à ma place…

En fait, j’l’aurais déjà fait si mon compte en banque n’était pas tout le temps dans le rouge j’sais pas trop comment… J’savais pas payer le salaire d’une femme de ménage avec des dettes sur le dos. C’est assez naze, ça.

En tout cas, le joint de Mackenzie avait foutu un mal de crâne à Apolline. J’souris.

-J’crois que ça aurait donné mal à la tête à tout le monde… Mackenzie elle peut fumer n’importe quoi, ça lui fait rien.

L’était immunisé j’sais pas trop comment.

On finit par parler d’Hank et Bailey et de la p’tite fille qu’ils allaient avoir. Si j’avais entendu Hank par téléphone, Apolline, elle, avait carrément vu Bailey. Elles avaient dû parlé de notre rupture en plus du bébé… J’me demandais bien ce que Bailey pensait de tout ça…

Bref, Apolline trouvait Bailey énorme et j’rigolai. Apolline mima le ventre de Bailey.

-J’arrive pas à l’imaginer aussi grosse.

Apolline disait que si ça lui arrivait, elle aurait peur. Mon sourire s’effaça un peu et je me raclai la gorge. Tout ce que j’réussi à dire c’est :

-Ouais, ça doit être flippant… J’suis content d’être sûr de jamais passer par là.

J’savais pas comment les filles faisaient pour vouloir être enceinte et devenir gosse pour finir par avoir un enfant qui va leur casser les oreilles pendant 18 ans… Moi, j’préférais être parrain que père, j’crois… Parrain, c’était le bon rôle et j’étais fier de l’être.

Apolline c’était de ça.

-Ouais, c’est vrai…

Et elle m’avoua qu’elle allait être marraine. J’souris.

-C’est cool ça !

Bailey et Hank avait dû choisir avant notre rupture… Puis, ils ont trouvé con de changé après. T’façon, changer pour qui ? On était tous les deux leurs amis et c’est là que ça prenait sens, j’suppose…

Apolline déclara que le gosse était mal barré avec nous comme parrain et marraine. J’rigolai.

-T’sais, il a Hank et Bailey comme parents. C’est pire, j’trouve.

J’rigolai. Je le pensais pas ce que je disais. Bailey et Hank feront sûrement de très bons parents.

-Mais, t’sais, on a le beau rôle… Tu pourras lui apprendre la guitare et le chant et moi la batterie et la beuverie. On en fera une rockstar comme ça elle aura pas une bête carrière d’actrice.

J’rigolai à mes réflexions avant de plonger mon regard dans celui d’Apolline. Puis j’tentais le coup… Pas celui de l’embrasser, j’étais pas encore con à ce point mais celui de lui demande ça :

-Tu veux rester pour la nuit…

Y’a pas de place, Stone… Y’a David dans ton lit. Mes lèvres se pincèrent. Ma langue avait été plus vite que mon cerveau…

-Y’a… Heu… De la place dans le divan…

P’taaain, ça fait pas vraiment le gars sympa là… Sans la donnée « David » à sa connaissance, elle va croire que j’lui propose une bête place dans le divan pendant que moi j’irais dormir dans un lit confortable…

@ Billy Lighter

Oui, si ça a tout de suite accroché entre nous, c’est parce qu’on était un p’tit peu les mêmes. On avait vu ça en Ecosse et c’est un peu grâce à ce voyage qu’on s’est mis ensemble même si on appelait pas ça comme ça au début.

Et ça me manquait un peu. Apolline me manquait… Ok, maintenant j’pouvais voir toutes les filles que j’voulais sans aucune pression mais c’était pas pareil…

On avait un p’tit peu parlé de ma sœur qui était passée ici pendant mon absence et qui était tombée sur Apolline… De fil en aiguille, on arrive sur le sujet de la femme de ménage que j’devrais p’tètre engager pour faire le ménage. Ouais… Non en fait, parce que j’ai pas les thunes pour m’en payer une. Faut avoir de quoi lui payer un salaire mensuel et un mois sur deux mes comptes sont dans le rouge et j’peux payer personne. Et Apolline déclara que j’devrais pas parce qu’elle risquait de tomber sur un truc que j’veux pas. J’haussai les épaules.

-J’ai rien à cacher…

J’me drogue même plus alors j’ai encore rien à cacher qu’avant. D’ailleurs, même la drogue je la cachais pas sauf quand je vivais ici avec Maria. Mais de toute façon, j’avais pas les thunes mais ça je ne le dis pas à Apolline. J’aimais pas parler de mes comptes avec les autres…

Heureusement, on passa à un autre sujet qui était Hank et Bailey et la p’tite fille qu’ils allaient avoir. Apparemment, Apolline, si elle avait eu la nouvelle par téléphone comme je l’avais eue, n’aurait pas cru à la chose. Bah, moi, j’avais eu du mal à y croire n’ayant pas vu Bailey de mes propres yeux. Mais mon ex l’avait vu et, apparemment, elle était bel et bien enceinte. J’souris.

-J’aurais voulu voir ça.

Moi, j’étais bien content que la nature faisait que j’aurais jamais à passer par ce que Bailey était entrain de passer. Sincèrement, ça devait à la fois faire mal et pas être pratique. Puis, quand c’est du jour au lendemain, ça doit faire flipper. Apolline était du même avis. Elle aurait eu peur si elle avait été dans la même situation que Bailey.

-Bah ouais, tu m’étonnes.

J’approuvai de la tête quand elle déclara que ça devait faire bizarre à Hank aussi. Ouais, il me l’avait dit… Mais l’était super heureux aussi.

Moi, j’voyais déjà tous les trucs cool qu’on pourrait apprendre à la p’tite. Je l’aimais déjà. Puis, même s’il était mal barré avec nous et ses parents ce que confirma avec humour Apolline, et ben j’étais sûr qu’elle aura une vie fun. On la lui rendra fun elle et moi… P’tètre séparément mais on la lui rendra fun. Et Apolline confirma déclarant que tout le monde l’enviera d’avoir un parrain et une marraine comme nous. J’rigolai.

-Ouais, c’est clair.

On rigola ensemble jusqu’à ce que je demande à Apolline si elle voulait rester pour la nuit. J’tentais le coup sans réfléchir. Et j’aurais p’tètre dû réfléchir un peu plus parce que j’savais que j’pouvais pas lui proposer mon lit parce qu’il y avait David dedans. Alors j’lui proposai maladroitement le divan. Mais elle refusa. Je me mordis la lèvre.

-Ouais, j’comprends.

Elle se leva alors… Avec ma proposition j’avais sûrement coupé court à sa visite. J’fis la moue avant qu’elle me remercie pour le verre.

-De rien…

Je me levai à me tour alors qu’elle prit ses papiers et déclara qu’on se verrait à l’aéroport. J’hochai un peu tristement la tête.

-Ouais… D’accord… On se verra à l’aéroport.

Je la raccompagnai quand même jusqu’à la porte et lui fis un signe de la main quand elle sortit. J’avais pas osé lui faire la bise…

-Salut Apolline…

Je la regardai partir et ne rentrai à l’intérieur que quand sa voiture fut hors de mon champ de vision. Après ça, je rentrai et soupirai me disant que j’avais encore bien fait merder les choses.

@ Billy Lighter