L.A. People s’était pris un revers de la part des deux hôtels abritant les groupes phares de Los Angeles pour le temps des dates belges de leurs tournées. C’était donc au Crowne Plaza que je logeais… Un très bel hôtel également sauf que… Sauf que la place Rogier juste à côté était en plein travaux car ils y installaient un parement en pierres bleues…

De toute façon… Cette ville avait l’air presque entièrement en travaux, pour le peu que j’en avais vu depuis mon arrivée la veille au soir.

Et si j’étais là pour faire le plein d’article de haute littérature, j’étais aussi ici pour y retrouver Sonne. Elle avait tout laissé derrière elle à Los Angeles pour aller materner Ricci plutôt que ses triplés… Mais ça, c’était le problème d’Axel, pas le mien.

Moi, j’étais celui qui allait profiter derrière… Leur vie de famille ne me regardait pas et je n’avais certainement pas la place qui convenait pour dire quoi que ce soit à Sonne sur ses propres décisions. Tout ce que je pensais, c’était que j’allais pouvoir la revoir…

Ce ne fut donc que le lendemain en fin de matinée que je me lançai en quête de Sonne, quittant mon hôtel à pied pour me diriger vers The Hotel. En chemin, je me disais que ce début de tournée avait déjà donné quelques articles qui valaient de l’or, surtout du côté de The Burning Fire alors que quelques années plus tôt, jamais je n’aurais misé sur Kayden et sa bande pour gagner ma croûte, mis à part sur Howard (à propos duquel je ne sortais pas tous les articles que je pourrais, parfois simplement pour le protéger… et parfois parce que Timmy ne voulait pas que je publie certaines choses).

Comme à propos de McAvoy… J’avais téléphoné à Timmy quand j’avais appris que l’ancien claviériste était de retour et mes questions avaient fusé… D’autant plus que… pour dire vrai… Je m’étais jamais rendu compte qu’ils avaient changé de claviériste à un moment donné.

Et ce que Timmy m’avait dit, ça avait été : « David était en dépression. Mais il est guéri désormais. Il va très bien… »

Ok, Timmy…

Et je n’avais reçu à Los Angeles la photo d’un de mes paparazzi qui était à Londres à ce moment-là qu’après ce coup de fil.

J’avais écrit que tout allait bien… Sans y croire moi-même au vu de la tronche de McAvoy sur la photo… Et c’était sans compter qu’en plus, Mclagan avait fait un malaise sur scène, suivi d’un petit tour à l’hôpital.

Et puis c’était quoi, ce môme que Jimmy Reed avait trimbalé dans son jet avec lui ? On savait toujours pas non plus clairement s’il était ou non avec la femme qui se pavanait à ses côtés ou s’il se la tapait juste le temps de la tournée !

C’était donc pas le boulot qui manquait et en plus, j’avais déjà une interview qui m’attendait avec Bailey North à mon retour à Los Angeles. J’avais pourtant envoyé ma demande en m’attendant à essuyer un refus… Ben j’avais été agréablement surpris.

Mes pensées m’accompagnèrent jusqu’à une grande tour qui avait l’air austère et froide de l’extérieur mais d’une modernité et d’un confort à en rester bouche bée à l’intérieur. Je me dirigeai vers la réception à une heure où les roadies envahissaient littéralement le hall d’entrée, près à charger les derniers détails dans les camions et les cars pour Werchter, là où le festival proprement dit allait se dérouler. Et autant dire que ceux qui me reconnurent se mirent à chuchoter dans mon dos… Ouais, ben j’avais l’habitude, depuis le temps…

Moi aussi, j’allais devoir m’y rendre, mais j’espérais pouvoir profiter d’un peu de temps avec mon amante avant ça…

Entre deux biberons de whisky…

-Bonjour… Sonne Moriarty, s’il vous plait…

La jeune femme de la réception parcourut son registre du doigt et me répondit avec un sourire, me donnant le numéro de la chambre. Je la remerciai et pris donc la direction de ladite chambre à laquelle je frappai.

L’avantage, c’était que je n’avais pas à regarder autour de moi si un journaliste people n’allait pas écrire un sale article mettant en avant que la secrétaire de Ricci et belle-fille d’un sénateur de l’Illinois avait un amant…

Et non, je ne pousserais pas le vice jusqu’à écrire un article sur moi-même…

Quand Sonne ouvrit, je pris juste le temps de lui sourire, avant de m’engouffrer dans sa chambre en la soulevant pour l’embrasser avant de la déposer à nouveau.

-Salut… Merde... j’ai même pas fait attention de regarder si il n’y avait pas quelqu’un dans ta chambre…

Un jour, j’allais finir par avoir des emmerdes avec ça…  

@ Billy Lighter

Daniele vient de quitter ma chambre et j’en profite pour aller prendre une douche. C’est la seule chose encore qui peut me faire du bien. Après l’avoir débarbouillé et fait de mon mieux pour le rendre moindrement présentable, nous n’avons pas vraiment continué de nous creuser la tête au sujet de notre nuit ensemble.

Il reste de grand trou à combler mais ce qui semble le plus probable, c’est qu’après m’avoir fait chercher par un roadie, je l’ai retrouvé et qu’à un moment, nous nous sommes rendus à ma chambre dans laquelle je lui ai appliqué des pansements et que son visage, couvert de sang, à taché ma robe que j’ai dû retirer pour l’envoyer au pressing puisqu’elle ne se trouve même plus dans la chambre !

On voit mon ordre de priorité !

Et faut croire aussi que j’ai donné ma robe en sous vêtements puisque je me suis réveillé en culotte de dentelle et soutien-gorge assorti alors que Daniele lui, était complètement nu ! C’est surtout ça qui me chicotte dans toute l’histoire.

Sauf que… je m’en souviendrais !

Je suis certaine que si j’avais couché avec Daniele j’en aurais un souvenir ou un semblant de souvenir. En plus, je n’aurais pas prit la peine d’enfiler mes dessous pour m’endormir à ses côtés ensuite !

Nous n’avons pas couché ensemble, point final !

Enroulé dans un essuie de bain, mes cheveux encore trempés collant à mes épaules, je fixe mon reflet dans la glace. Ou plutôt, je me fixe sans me voir. Je suis bien trop loin perdu dans mes pensées pour avoir vraiment conscience de ce que je fixe.

’’ Qu’est-ce que je suis venue faire dans cette galère ?!’’

J’en ai les mains qui tremblent. J’échappe même ma brosse à cheveux deux fois avant de finalement la laisser sur le sol et de me lever pour  me laisser tomber sur mon lit et de ramener l’oreiller contre moi.

Ma jauge d’énergie est complètement vide. Il me faudra plus qu’un petit café pour me remettre sur pieds.

Quand on frappe à la porte,  je repousse le coussin presque rageusement.

Je n’ai pas envie de voir personne, et encore moins Daniele. Pas que je lui en veuille, bien au contraire. Mais je sens que mon patron sera rapidement sur pied, contrairement à moi, probablement revigorer par la drogue.  Et je n’ai pas la patience, immédiatement, pour répondre à tous ses caprices.

Je me lève, renvoyant mes cheveux vers l’arrière d’un coup de tête vif qui me rappel  mon mal de crâne.

Il semble s’envoler immédiatement quand, en ouvra la porte, je me retrouve dans les bras d’Amon et qu’il m’embrasse avant de me déposer.

- Et bien tu as ratés de peu Daniele.

Ça n’aurait pas été bien grave mais vu ce qu’en pense Daniele, la réciproque doit être vrai. Je préfère ne pas me retrouver entre personne pendant un bout de temps.

- Tu m’as manqué, si tu savais !

Et au moins, avec lui, si je me réveil nue, c’est parce que je l’aurai voulu !

@ Billy Lighter

J’avais soulevé Sonne du sol à peine passé la porte pour l’embrasser à pleine bouche, oubliant encore une fois tout précaution… Peut-être du fait qu’on était loin de L.A., loin de Moriarty… Irrationnel. Moriarty pouvait avoir accompagné Sonne et en plus, la dernière fois que nous nous étions vu, chez elle, et que nous avions fait l’amour sur le sol en plein milieu de leur salon, je n’avais pas pris plus de précaution.

Je jouais avec le feu et ce qui était dangereux, c’était que j’en avais de moins en moins conscience.

Quelque chose noyait littéralement mon esprit stratégique.

Du coup, je soulignai ma connerie une fois la porte refermée derrière nous et quand les pieds de Sonne touchèrent à nouveau terre.

Elle affirma que j’avais raté de peu Daniele Ricci. Je lui souris, penchant la tête pour poser mon front contre le sien.

-Si ce n’est que lui… je pense que ton boss a assez de casseroles à son actif que pour venir me casser les couilles avec mes propres frasques…

Parce que Daniele Ricci était après tout un bon pourcentage de mon gagne-pain, il fallait rendre à César ce qui était à César.

Je passai mes mains sous le haut de Sonne et l’embrassai encore… Je lui avais manqué ? Elle m’avait manqué aussi.

Quand nos lèvres se séparèrent, je la regardai vraiment dans les yeux et pus y voir la fatigue, la lassitude et une pointe d’inquiétude…

Elle était peut-être inquiète pour ses enfants laissés à Los Angeles, qu’est-ce que j’en savais ?

-Tu es sûre que ça va ?

Elle n’avait pas l’air plus en forme que la fois où je m’étais introduit, de l’exacte même façon, dans sa villa de Beverly Hills…

Je fronçai les sourcils, la regardant plus attentivement…

-On dirait que tu as la gueule de bois…

@ Billy Lighter

Je frissonne au contact d’Amon. Son corps se plaque au mien alors qu’il pose son front contre le mien, non sans égratigner mon patron au passage.  Axel aussi, m’avait mit en garde vis-à-vis le déséquilibrage de Daniele.  J’ai dû le voir par moi-même pour en comprendre l’ampleur. De l’entendre de la bouche d’Amon c’est comme si l’écho d’Axel venait résonner jusqu’ici.

- Daniele ne le ferait pas…

Parce que ça lui fait trop plaisir de savoir que j’ai pu rendre la pareil à mon mari question infidélité et parce que, justement, il a d’autres chats à fouetter que pour s’occuper de mes propres frasques, qu’importe avec qui je les fais.

C’est si bon de pouvoir le retrouver, sans me soucier qu’on puisse nous surprendre où même du temps que nous disposons. En toute quiétude, je peux l’embrasser, le caresser. L’avoir pour moi et moi seule.

Ses mains passent sous mon essuie de bain, le faisant tranquillement  glisser un peu sur ma poitrine qui se soulève comme si j’étais essoufflée. Je le suis, par la force des émotions.

- Ça va c’est… que le décalage je crois.

C’est surtout la pire excuse pour expliquer une nuit qui se résume au néant total.

Amon me scrute de son regard pénétrant, j’ai même l’impression qu’il sonde mon âme.

- Ouais… ouais… c’est exactement ça. J’ai beaucoup trop bu hier et je le paye un petit peu trop cher ce matin.

Je souffle d’un petit rire en passant la main dans mes cheveux. Je dois avoir l’air d’une belle épave. Sauf pour la douche que j’ai prise en vitesse, je ne me suis pas vraiment regarder dans un miroir. J’avais peur de le fracasser avec ma tête de déterrée !

- Mais toi ?

Je crois que je ne l’ai jamais vu aussi beau qu’aujourd’hui. La petite lueur dans ses yeux, un truc à me faire chavirer le cœur.

- Tu es arrivé quand ?

Inutile d’ajouter que je l’ai attendu, il le sait, il le sent.

Et si toutefois il ne s’en doutait pas, mes mains ouvrant rageusement son pantalon avant de remonter sous son pull pour caresser chaque parcelle de son torse pourraient lui en donner une assez bonne idée.

Les phéromones que dégagent nos  corps sont le meilleur remède à  n’importe quelle gueule de bois.  J’ai envie de lui autant pour le plaisir de me retrouver dans ses bras que pour le besoin criant d’effacer toutes traces possibles de la veille.

Il me faut me hisser sur la pointe des pieds pour retrouver les lèvres de mon  Viking,  jusqu’à ce que, dans l’élan, je parvienne à me hisser à lui sans me rendre compte que mon essuie de bain a fini par glisser de mon corps, peut-être même depuis un moment, je n’en sais rien.

Mes lèvres affamées passent de son cou à sa bouche puis sur son nez et son front pour revenir à ses lèvres.  Si je frissonne, ce n’est pas parce que j’ai froid, mais bien parce que je suis excitée et avide  d’encore plus de caresses.

@ Billy Lighter

Daniele ne le ferait pas… évidemment qu’il ne le ferait pas… Elle comme moi étions beaucoup trop insignifiants pour le grand Daniele Ricci... Moi tout du moins. Parce que Sonne devait avoir un tant soit peu d’importance pour lui… En bonne mère de substitution qu’elle était pour lui. Mais soit, ça servait mes intérêts.

Et de toute façon, le problème ne se posait même pas vu que l’Italien n’était pas là.

Après un autre baiser, aventurant mes mains sur sa peau douce et chaude sous l’essuie de bain qu’elle portait pour seul vêtement, je m’inquiétai de la voir fatiguée, presque perturbée… Comme tracassée par quelque chose. Mais apparemment, j’exagérais, parce que Sonne affirma qu’il ne s’agissait que du décalage horaire…

… Sans compter qu’elle avait donné la vie à trois bébés et pas le plus facilement du monde, il y avait trois mois seulement…

Et je m’en rappelais comme si c’était hier !

Elle m’avait foutu une trouille bleue, en même temps. Et elle avait légèrement perdu les eaux sur moi… Si c’était pas traumatisant, ça…

Et pourtant, même fatiguée, même avec le décalage horaire et… la gueule de bois ?

Je rigolai avec elle, dégageant une mèche de ses cheveux de son visage…

-Moi ? Même avec la gueule de bois, j’ai envie de toi… Je suis arrivé hier soir. Ouh !

Je m’y attendais, mais pas si brusquement. Et j’adorais ça. Je passai ma langue sur mes lèvres, respirant plus vite dès que ses mains passèrent sous mon pull… J’avais vu beaucoup d’Anglenos qui suivaient la tournée habillés comme si on avait été en plein hiver…

Mais je n’étais pas un Angelenos, pas vrai ?

Je penchai la tête pour accueillir ses lèvres dans un baiser sulfureux avant de la sentir m’escalader littéralement. Je sentis, les yeux fermés, sa peau nue sous mes paumes et mes doigts. Je n’avais pas vu l’essuie tomber, mais je l’avais senti.

Je frissonnai au contact de ses lèvres sur mon cou, puis eu le plaisir de pouvoir y goûter encore avant qu’elle n’embrasse mon nez, mon front, me faisant rire avant de m’embrasser encore la bouche.

Je m’avançai un peu à l’aveuglette dans la chambre d’hôtel de mon amante, jusqu’à nous faire tomber tous les deux sur le lit. Je l’embrassai encore et encore, avant de m’arrêter, de me redresser, debout sur mes genoux, la surplombant entre ses cuisses déjà écartée, son sexe n’attendant que mes bon soins.

Et je me débarrassai de tout ce que je portais au-dessus de ma ceinture, pour, torse nu, pouvoir me jeter goulument sur ses lèvres intimes pour les embrasser, les sucer, jouer de ma langue sur ses points les plus sensibles et guidant de mes mains, en la caressant doucement et alors que mon désir grimpait en flèche, ses cuisses pour que les pose sur chacune de mes épaules.

Mon menton fut bien vite mouillé de son excitation et mon jeans trop étroit de la mienne.

@ Billy Lighter

Je n’ai pas besoin qu’Amon m’y invite pour me hisser sur lui et venir refermer mes jambes autour de ses hanches et mes bras autour de son cou. Il m’a manqué, troublant constat, trop pour que ça soit innocent.  De toute façon, gueule de bois ou non, dès qu’il est apparu dans mon champ de vision je n’avais qu’une seule idée en tête et c’était de me retrouver dans ses bras et de lui faire l’amour jusqu’à l’épuisement total.

Loin de chez moi, de mes enfants, de mon mari.

Pas de contrainte d’heure, de raison de craindre d’être surpris ou de devoir quitter en douce le lit, sur la pointe des pieds.

Que lui et moi.

Mon amant  se déplace dans la chambre et, bien que j’ai les yeux fermés, trop occupée à l’embrasser au gré de mes envies, je le sens un peu hésitant, probablement parce qu’il cherche ses repères et surtout, à ne pas nous renverser  contre une table ou un fauteuil mal placé.

Mais c’est finalement sur le lit qu’il nous installe, lui au dessus de moi et son regard de braise embrassant mon corps maintenant nu, abandonné par l’essuie de bain qui a dû tomber quelque part.

Aucune importance.

Magnifique, il se redresse pour retirer ses vêtements, du moins ceux du haut. Je contemple chaque millimètre de peau qu’il me dévoile comme si son geste avait été au ralenti  alors qu’il ne lui a fallut qu’une fraction de seconde pour se d.nudé à moitié.

J’en tremble d’excitation, comme si j’en étais à ma première expérience.

Puis Amon se penche de nouveau sur moi, embrasse mon corps tout en descendant jusqu’à trouver mon intimité et  l’embrasser avec une passion peu commune.

Les lèvres de sa bouche contre mes lèvres intimes.

Je trouve même à m’exciter d’avantage des picotements que sa barbes du jour me procure.
Je viens perdre mes mains dans ses cheveux, appuyant innocemment sur ta tête quand il trouve sans effort mes points les plus sensibles, comme pour lui faire comprendre que j’en veux encore plus, toujours plus.

- Amon…. Oh ! Amon !

Mes cuises reposent sur ses épaules et se soulèvent selon des propres mouvements.

Je délaisse d’une main ses cheveux et la laisse glisser en remontant jusqu’à ma poitrine que je caresse tout en l’observant. Parfois, nos regards se croisent, parfois, je ferme les yeux, comme pour trouver la force d’étouffer un gémissement trop puissant qui fini tout de même pas s’échapper d’entre mes lèvres entre ouvertes.

C’est bon, tellement bon !

Que je fini par jouir une première fois.

J’ai dû relever mes jambes pour appuyer mes talons sur tes épaules pendant l’orgasme pour éviter de battre des jambes et de frapper alors que je vivais intensément  les effusions de plaisirs.

Mon cœur, mon corps, mon âme.

En ce moment, tout lui appartient.

Il saurait en faire des confettis que je ne pourrais rien dire. Je suis complètement envoûtée par on amant.

Ou amoureuse.  

@ Billy Lighter

Je n’avais pas tardé à plonger entre ses cuisses pour goûter au fruit le plus juteux de son corps avec une gourmandise inégalée. Seulement torse nu, je jouais de ma langue sur ses points les plus chauds et les plus sensibles.

Elle m’avait manqué. Beaucoup trop pour que ce soit raisonnable.

Mais j’avais tout sauf envie de réfléchir. Je voulais juste profiter de l’effet que je lui faisais, de celui que ses gémissements de plus en plus fort me faisaient. Mon jeans beaucoup trop étroit me faisait à la fois un peu mal et… comme si ça concentrait toute mon excitation.

J’étais déjà en train de luire de sueur et fis valser mes baskets que j’avais à peine attachée avec un nœud lâche, sachant que si je trouvais Sonne, je ne les garderais pas longtemps. Car elle et moi, nous étions les représentant d’un amour pur, égoïste et sans contrainte.

D’une main, je détachai mon pantalon, me libérant, y enfouissant une main pour me faire de la place… Le tout alors que Sonne me faisait gémir contre ses lèvres intimes parce qu’elle était en train de jouir.

Elle jouit longtemps.

Et quand elle se calma un peu, ses talons sur mes épaules, j’en voulus encore.

Alors je remontai vers elle, l’embrassant avidement et la laissant baisser mon pantalon. Dès que mon sexe fut vraiment libre, j’en cassai les lèvres intimes et chaudes de mon amante, me lubrifiant à son contact, soufflant fort et lui souriant quand je croisai son regard.

Je m’appuyai de mes deux mains sur le matelas de chaque côté de sa tête, me soulevai au-dessus d’elle, sauf pour ce qui était de nos hanches, et la pénétrai d’un puissant mouvement de bassin, grognant son prénom en même temps. Jusqu’à la toucher au plus profond…

Et de me mettre à lui faire l’amour aussi fort que tendrement… A rendre honneur à son corps magnifique et à son visage si doux qui était maintenant sublimé par le plaisir que je faisais en sorte de lui offrir, le seul son emplissant la chambre étant la musique de nos corps, la mélodie de nos gémissements.

La sueur me dégoulinant sur le front, au bord de l’orgasme, j’enfouis mon visage dans son cou, cherchant à faire durer le plaisir… Et entre deux souffles, je murmurai :

-Sonne… han c’est bon…

Je l’embrassai allant et venant plus fort.

@ Billy Lighter

Pendant qu’Amon, entre mes cuisses, me fait la démonstration qu’il a bien tous les talents ou l’imagination nécessaire pour  vite me faire atteindre les plus hauts sommets du plaisir. Je me plais à croire que nous entretenons une parfaite symbiose sur le plan sexuel.

Je me retiens aux draps au moment où l’orgasme me fait me tortiller de plaisir, maintenant mes talons contre les épaules de mon amant tant bien que mal. Je n’ai à peine le temps de reprendre le contrôle de mes pensées que déjà Amon me surplombe et entre en moi avec autant de force que de douceur.

Je suis prisonnière, volontaire, sous son corps téméraire.

L’entendre soupirer/ grogner me fait sourire et m’excite. Je suis sous le charme de chacune de ses expressions faciales alors qu’il prend autant de plaisir qu’il m’en offre.  Son regard qui fait l’amour au mien, autant que nos corps se dévouent l’un à l’autre.

Par moment, mes mains glissent le long de ses flancs jusqu’à ses fesses et a d’autres, elles remontent tout le long de son dos pour se perdre sur sa nuque et entremêler mes doigts dans ses cheveux.

Il ne s’est pas passé beaucoup de temps que la dernière fois où nous avons fait l’amour et aujourd’hui, nous avons connu plus longue attente, mais la force viscérale avec laquelle nos corps s’appellent parle d’elle-même.

Amon est de plus en plus fougueux et, quand il vient  chercher son souffle au creux de mon cou, je cambre des hanches pour recevoir les derniers assauts, ceux qui nous ferons basculer tous les deux dans les profondeurs du plaisir le plus pure et authentique qui soit.

J’enserre ses biceps de mes doigts, y enfonce mes ongles alors même que mes orteils s’écarquillent en tous sens pendant que je cris mon nom et qu’il me répond en écho avec le mien.

- AMOOON !!!!

Si quelqu’un doutait encore de la présence du journaliste ici, il a la confirmation maintenant qu’il est bien parmi nous…et en moi !

Mon petit corps a probablement fendu en deux tant ce fus intense. Ou alors est-ce que dans ma tête mais quoi qu’il en soit, mon cœur palpite, ma poitrine se soulève rapidement et mon corps, en sueur colle à celui de mon amant comme si nous faisons plus qu’un.

Ma capacité à réfléchir, déjà bien affaibli par le black out de la nuit dernière, s’est définitivement volatilisé.

- Je t’aime !

Et puis y’a comme ce bruit de freins dans ma tête qui fait réagir ma conscience moralisatrice…
‘’ T’as vraiment dit ça Sonne ? Ouais… tu l’as vraiment dit…. Fuck !

- J’veux dire… j’ai aimé ça… tout ça c’était…. Bon j’ai aimé ça c’est ce que j’ai dis.

Je me dis que le fait d’être en sueur et à bout de souffle camouffle probablement plutôt bien le fait que je sois entrain de rougir de la tête aux pieds et que pour une fraction de seconde, je voudrais me retrouver n’importe où sauf ici ! Puis la seconde suivante, je finisse par rigoler en couvrant mon visage de mes mains avant de regarder Amon au travers de mes doigts écartés et de déclaré :

- J'en ai pas l'air mais je l'assume...

@ Billy Lighter

Ça avait été bon, intense, magnifique et j’étais complètement essoufflé, en sueur… Mes mouvements en elle se calmèrent doucement alors que je reprenais ma respiration au creux de son cou. Elle était aussi trempée que moi et à bout de souffle. Elle inspirait quand j’expirais et vice versa, nos corps se répondant encore l’un l’autre même après l’orgasme.

Je redressai brusquement la tête pour la regarder dans les yeux quand elle me dit…

Quand elle me dit qu’elle m’aimait.

Je restai quelques secondes interdit, bouche bée, sans savoir quoi dire. Est-ce que je dois lui dire que je l’aime aussi ? Est-ce que c’est justement la chose à ne pas faire, que ce soit vrai ou non ? Est-ce que je vais détruire une famille si je le fais, aussi étrange puisse-t-elle être, cette famille ?

Sonne se reprit avant que j’aie pu dire quoi que ce soit. Et une main perdue dans ses cheveux, je me détendis presque, pensant que ce jeu dangereux se terminait aussi rapidement qu’il avait commencé.

Ah ouais… penses-tu !

Elle cacha son visage entre ses mains alors que j’étais toujours en elle… Puis quand elle écarta les doigts pour pouvoir me regarder, ce fut pour me dire à demi-mot qu’elle assumait finalement ce qu’elle venait de dire.

Une femme dans toute sa splendeur…

Je me mordis la lèvre.

Puis l’embrassai fougueusement à nouveau… plus pour me donner le temps de la réflexion qu’autre chose, en fait.

Est-ce que j’aimais Sonne ? Assurément, ce n’était pas une question. Si ce n’était qu’une histoire de sexe, je n’aurais pas des réactions de psychopathe à patienter devant chez elle pour que la voie soit libre pour la voir comme la dernière fois… Ou alors, j’avais vraiment un problème.

Mais est-ce que j’étais prêt à tout pour cet amour ? A sacrifier, finalement, tout ce qu’il y avait de vraiment bon dans cette relation que nous avions actuellement ? Avoir ce plaisir intense de nous retrouver à chaque fois, parce que séparés trop longtemps…

Est-ce que lui dire « je t’aime » serait prendre le risque de la voir débarquer chez moi, ses valises et ses enfants sous le bras ?

Potentiellement. Et c’était un risque que j’étais très loin d’être prêt à prendre.

Sauf que la formule « je t’aime, mais… » n’existe pas.

Conclusion… Je n’aimais pas vraiment Sonne ? Ou c’était la vie de couple que je n’aimais pas ? Après tout, ma dernière expérience, je l’avais très mal vécue. Et je n’avais foutrement aucune envie de me relancer là-dedans.

Encore moins avec quatre enfants impliqués dans l’histoire.

Alors dans le doute, abstiens-toi, Amon et personne ne sera blessé.

Je brisai le baiser et regardai Sonne dans les yeux.

-J’aime ce qu’on a.

C’était probablement ce qu’il y avait de plus juste à dire.

@ Billy Lighter

Je l’ai dit.

C’est sortit comme ça, sans que je le sente venir. Les mots ont franchit mes lèvres le plus naturellement du monde sauf qu’une fois qu’ils ont fait écho, impossible de les ravaler. Pas de marche arrière possible et je dois assumer mes paroles. Plus facile à penser qu’à faire… pas parce que j’ai peur de leur signification. Mais plutôt de ce qu’Amon pourrait en déduire.

Des mots lourds de sens que je pensais exclusif à mon mari.

Je voudrais qu’il ne soit ainsi mais… la vie a des petits tours de passe-passe qu’on ne soupçonne pas toujours et qui nous amène loin du chemin que l’on croyait tracer.
Oui, j’aime Amon.

C’est sincère et doux et beau et…étourdissant.

C’est un amour que je ne saurais pas assumer au quotidien. Que je ne veux pas non plus assumer à tous les jours. Il est beau, au cœur du jour prêt à me visiter et  disponible pour répondre à tous mes (nos) caprices.  Toujours d’humeur pour me faire du bien, pour nous transporter  vers les plus hauts sommets du plaisir.

Mais ça s’arrête là.

Le Amon du lundi matin, je ne suis pas certaine que j’ai envie de le connaître. Celui qui est bien dans ses baskets d’amant ne ferait pas forcément un complice de la vie de tous les jours.

Si je devais quitter Axel, ce serait pour me retrouver seule avec mes enfants, penser qu’à nous et rien d’autre que nous. Mais je n’ai pas l’intention de quitter mon mari, même pas si Amon me le demandait.

Alors quand il m’embrasse avec une passion soutenue, j’en profite pour l’enlacer et laisser mes pensées se calmer avant qu’elles ne me rendent dingues encore. Je regrette presque mon trou noir de la nuit dernière qui me semble  maintenant bien plus facile à gérer émotionnellement que mon aveu involontaire à mon amant.

Et quand il brise le baiser pour répondre qu’il aime ce que nous avons, je me sens déjà beaucoup mieux. Je crois que je n’aurais pas du encaissé un ’’ Je t’aime [‘’, en retour. Ça aurait été lourd à porter de vivre avec tous ces sentiments superflus qui n’auraient jamais dû naître de toute façon !

- C’est tout ce qui compte pour moi, Amon !

Le reste, je n’en ai rien à faire !

Tout ce que je veux c’est bien de ne pas avoir à me poser de questions. J’en ai suffisamment à répondre à tous les jours à la maison et au boulot sans m’en créer ailleurs.

Je nous fais rouler sur le lit, jusqu’à me retrouver au dessus d’Amon et de pouvoir reposer ma tête contre son torse. Juste comme ça, tout en douceur, écouter son cœur battre et relaxer.

Ensuite… je sais pas…

On verra  quand on y sera !

@ Billy Lighter