Le couloir qui menait à ma loge était long – putain, il me semblait faire trois kilomètres. J’entendais toujours The Burning Fire faire son show sur la scène de la plaine de Werchter mais ça n’avait plus aucun intérêt pour moi. The Burning Fire ne m’intéressait pas. J’avais l’impression qu’il y avait quelque chose de plus intéressant à aller voir dans ma loge.

J’avais marché longtemps dans les coulisses vides – tout le monde devait être scotché devant le concert… C’était à se demander ce qui les intéressait tous dans le chant inégal de Nathan J. Williams – je ne vous parle même pas de Stone et Mclagan qui étaient tellement nuls ce soir. J’entendais le son et d’ici je pouvais constater que The Burning Fire ne faisait rien de bon. J’étais très objectif ! J’étais l’objectivité incarné !

J’étais Daniele Ricci – putain ! Le grand, le seul, l’unique !

Où suis-je ? Dans le couloir qui menait à ma loge. J’avais bus, je m’étais drogué – la routine. Il faisait affreusement froid. Non, en réalité il faisait affreusement chaud – le froid n’était qu’une vision de mon esprit. Je manquais d’air et il fallait que je rejoigne ma loge où il faisait bien plus frais et où je pourrais boire un bon verre.

Le couloir était encore long – pourtant, ça ne me troublait aucunement. J’avais avancé les mains dans les poches. Je n’entendais presque plus le son du concert. C’était pas trop tôt ! Mamma mia qu’ils étaient nuls !

Au bout du couloir – avant la porte de ma loge – se trouvait Maritza Cortez. Elle était seule et semblait perdue. La lumière aménagée dans la coulisse illuminait ses très beaux cheveux bruns. Je l’avais déjà vu une fois mais, aujourd’hui, je la voyais sous un autre jour… Elle me paraissait magnifique et séduisante. Je voyais en elle ce que Jim avait dû voir en elle. Je voyais ce qui l’avait fait tomber amoureux d’elle.

Putain – à cet instant – je regrettais amèrement qu’elle soit à Jim. Il ne la méritait pas… Je ne la méritais pas. Je la méritais plus que lui – putain c’était clair !

-Bonsoir Maritza, dis-je avec mon plus beau sourire. Vous me paraissez bien seul. Cela me n’étonne pas. Jim est sûrement en train de compter les bénéfices que je lui fais avec cette merveilleuse tournée. Car pour lui, il n’y a que le business qui compte.

Je ne savais pas où était Jim – je ne savais pas pourquoi je disais ça.

-Venez, dis-je en prenant Maritza par la main pour l’emmener dans ma loge.

Il y faisait plus frais et j’avais montré la bouteille de whisky que j’avais dans la main.

-Vous en voulez ?, demandais-je en me servant un verre.

J’avais envie de whisky mais aussi de Martiza – une envie subite que je devais combler car j’étais Daniele Ricci.

@ Billy Lighter   

J’ai la tête qui tourne ce soir. Un peu comme si j’étais saoule alors que je n’ai pas bu une seule goutte.  Cette nouvelle absolument terrible que m’a annoncé Jimmy m’affecte beaucoup plus qu’elle ne le devrait. Cette union ne compte pas, elle est illogique et avec de bons avocats et un peu de gros bon sens, nous pourrons sans aucun doute faire annuler ce mariage.

À force de trop penser, j’en viens à me foutre un mal de tête plutôt incroyable. Faut dire que le tintamarre venant de la scène n’aide en rien et je cherche à m’en éloigner le plus possible. Pourquoi ne suis-je pas resté à l’hôtel ce soir alors que j’en avais la possibilité ?  Au lieu de ça, j’ai choisis d’accompagner Jimmy qui tenait à venir ici mais, dès notre arrivé, il s’est éclipsé ayant très certainement mieux à faire ailleurs.

Une nouvelle magouille à ficeler ?  

Peu importe.

Il n’a pas besoin de rester à mes côtés en tout temps et puis je commence à connaître un peu tout le monde à force de traîner en coulisse. Sauf que ce soir, la majorité des gens viennent de chez MTI et n’ont rien à voir avec ceux de BSC. Le manque professionnalisme est ce qui saute le plus rapidement aux yeux.

Je cherche un endroit  plus calme, un visage familier.  Plus je cherche, moins je trouve ou alors plus je m’éloigne, c’est troublant. Ces putains de coulisses ne sont rien de plus qu’un maudit labyrinthe dans lequel je me suis engouffré, laissant mon sens de l’orientation avant d’y entrer.

Je m’appuie contre un paravent, ou serait-ce plutôt un mur, entre eux portes, pour reprendre mes esprit et masser mes tempes douloureuses tout en fermant les yeux et inspirant profondément.

Une voix familière me fait sourire. Même les yeux fermés, je sais très bien qui vient de s’approcher de moi.

- Bonsoir, Daniele !

J’ouvre les yeux pour le regarder.   Bien qu’il me paraisse plus qu’évident qu’il n’est pas sobre, ce qu’il dégage ce soir est tout autre. Puis il me fait sourire avec sa remarque sur Jimmy. Il est vrai qu’il a les intérêts de la tournée à cœur, peut-être même un petit peu trop que pour bien voir ce qui se passe vraiment autour de lui.

Je suis Daniele dans sa loge dans laquelle nous sommes beaucoup plus confortables qu’en coulisse.  

- Oui, j’adorerais un verre de whisky.

Et pas que.  

Ce verre risque de me faire perdre la tête alors même que je dévore le manager des yeux. Je peux détailler, sous ses vêtements, les muscles de ses bras, de son torse. Entendre son cœur battre même à distance et sentir son odeur sensuellement viril.

Est-ce que je me sens mal de le regarder ainsi ?

Non, pas le moins du monde.

Mon verre servit et en main, je viens le cogner doucement contre le sien sans le quitter des yeux.

@ Billy Lighter

Maritza était comme un éclair de lumière dans une brume épaisse. Je voyais – pour la première fois – son incroyable beauté. C’était pourtant si flagrant ! Comment n’avais-je pas remarqué ça avant ?

J’avais envie d’elle et l’inviter dans ma loge avait été tout naturel. La dernière fois, nous avions parlé affaire – aujourd’hui, je voulais que les choses tournent tout autrement ! Surtout après avoir passé une soirée à entendre les horribles mélodies de The Burning Fire. Putain, MTI devrait très sérieusement penser à se trouver un autre groupe phare.

On était entré dans la loge – elle était magnifique, ma loge. J’avais une bouteille de whisky en main. Je n’avais plus qu’à proposer un verre à Maritza. J’avais envie d’alcool et d’elle. Je n’avais envie de rien d’autre… Elle avait accepté le verre et je m’étais avancé vers un meuble où trônaient deux verres de whisky vides. Je les avais remplis généreusement sans y ajouter des glaçons – c’était inutile et superflu.

Je lui avais donné son verre et nous les avions entrechoqués. J’avais bu sans jamais quitter Maritza du regard. Elle avait des yeux bleus – avec ses cheveux bruns, ça donnait un effet tout à fait unique. C’était une latina comme on en voyait peu. Je jalousais Jim d’avoir une petite amie aussi merveilleuse.

-Vous êtes splendide, dis-je sans me cacher. Jim devrait vous dire plus souvent à quel point vous êtes belle. J’aurais une petite amie comme vous, je serais près de vous au lieu de compter des malheureux bénéfices.

Je l’avais détaillé du regard. Le whisky avait un drôle de saveur mais ça ne me dérangeait pas. Ce qui comptait c’était de partager ce verre avec Maritza.

-Vous savez, dis-je en abandonnant mon verre sur le meuble et en faisant quelques pas vers Maritza. Je crois que Jim ne vous mérite pas. C’est un calculateur... Il ne vous rendra jamais heureuse alors que vous méritez le bonheur, dis-je en posant – sans aucune hésitation – mes mains sur ses hanches. Jim ne sais pas ce que c’est l’amour.

Je pensais savoir – moi – ce que c’était. Je ne me posais aucune question et je ne réfléchissais pas. J’étais dirigé par l’attirance que j’avais pour Maritza.

-Moi… Je sais ce que c’est, dis-je mon regard plongé dans le sien.

J’avais posé mes lèvres sur celles de Maritza. Putain, j’attendais ça depuis… Euh… Peu importe depuis quand !

@ Billy Lighter   

Depuis mon retour à Los Angeles, j’ai vu et vécu assez pour que plus rien ne puisse m’étonner. Même mes propres actions ne me surprennent plus. J’agis par instinct, refusant catégoriquement de me faire complètement assimiler même si… et j’ai peur de l’admettre, je suis sur la ligne et sur le point de la traverser.

La seule personne qui ne m’a pas déçue encore se trouve en ma compagnie. Daniele Ricci m’a montré d’entré de jeu sa personnalité coloré et ses vices les plus sombres. Il n’a pas essayé de m’amadoué pour ensuite me faire mal, me faire peur pour mieux me contrôler, tirer mes guides vers lui  jusqu’à faire de moi sa captive volontaire.

Alors que nous dégustons notre verre de whisky, je me prends à le regarder de la même intensité qu’il me regarde. Il possède un charme incommensurable qui opère sans qu’il n’ait besoin de produire le moindre petit effort.

De toute ma vie, je n’ai connu que deux hommes. L’homme m’a blessé au point ou j’ai cru en mourir et j’ai fait pareil au second. Et ce soir, je me sens désirée.

Et alors qu’il conjugue son verbe séducteur en s’approchant de moi et en posant ses mains sur mes hanches,  je termine mon verre et le laisse tomber sur le sol.

- Jim ne sait rien. Il ne saura jamais rien.

Je viens tirer sur sa cravate pour approcher son visage du miens. Son haleine embaume le whisky. J’ai toujours aimé qu’un homme dégage ce genre d’odeur que je trouve hautement sexy et viril. Et quand il m’embrasse, il me prouve ce dont je me doutais.

Jimmy ne sait vraiment rien…

Il est temps de passer aux choses sérieuses.

D’un geste vif, je viens tirer sur sa chemise, l’ouvrant en faisant voler les boutons qui ricochent aux 4 coins de la luxueuse loge comme de petits projectiles. Je caresse son torse de mes paumes avant de refermer mes mains et d’y planter mes ongles pour le griffer.

Je me sens… féline ce soir.

Exit la Maritza docile.

Qui veut d’elle de toute façon ? Je ne suis qu’un pion dans un échiquier beaucoup trop grand pour moi et sur le point d’en être éjectée.

Je le sens, je le sais.

Mais Jimmy, il ne sait rien.

En pressant de nouveau contre son torse, je le pousse  assez fort pour qu’il tombe assit sur le fauteuil et m’installe sur ses cuisses, mes jambes pendantes de chaque côté des siennes.

Sa lèvre inférieure, charnue, me fait envie.  J’y passe ma langue, la suçote puis la mordille doucement. Je peux sentir combien je l’excite, malgré son pantalon et fort probablement qu’il peut sentir la chaleur qui émane de mon antre féminine.

- Montre-moi ce que c’est !

Je passe un bras vers l’arrière pour en attraper le curseur de la fermeture éclair de ma robe que je fais descendre lentement jusqu’à voir le haut de ma robe devenir lâche et glisser lentement pour dévoiler ma poitrine encore dissimulée dans mon soutien-gorge en dentelle blanche.

@ Billy Lighter

Jim ne savait pas quelle perle il détenait – Maritza était horriblement belle et avait un aura des plus envoutante. Elle m’avait poussé sans rien faire et sans rien dire au jeu de séduction. J’aimais la dévorer du regard. Surtout que le jeu était tellement facile. Un petit rapprochement et elle avait lâché son verre vide.

Jim ne savait rien ! Il ne saurait jamais que Daniele Ricci est venu – ce soir – lui faucher son bien le plus précieux sans aucune vergogne. Il avait fait cette erreur parce qu’il ne prêtait pas assez attention à Maritza. Il l’aurait un peu plus chéri, elle ne serait pas ici – dans cette loge – à se donner aussi facilement à moi.

-Jim n’a jamais rien su, affirmais-je.

Jim croyait qu’il savait – ce n’était pas la même chose. Il croyait qu’il détenait L.A. dans sa main et qu’il était totalement maitre de cet échiquier. Ce qu’il ne semblait pas savoir, c’était qu’il était un pion comme un autre. Un pion puissant – certes – mais pas omniscient et immortel. Il n’y a qu’un seul maitre – qu’un seul joueur -, c’était L.A. et ce joueur faisait croire à tout le monde qu’il était le plateau de jeu. Nous, nous étions des pions. Jim était le Roi et savait se faire protéger par ses pions mais il avait tendance à oublier que j’étais son pion le plus fort – la Dame d’un jeu dont nous faisions tous partie. J’étais son meilleur atout et j’avais plus de latitude que lui.

Seulement, les échecs ne m’intéressaient pas maintenant. C’était Maritza qui m’intéressait. Elle me devait une chemise mais je savais déjà qu’elle allait me rembourser d’une façon bien plus sexy qu’en argent liquide – de l’argent, j’en avais bien assez. Ses doigts s’étaient plantés dans la peau de mon torse et m’avaient fait frémir. Pas une once de douleur – c’était juste incroyablement excitant.

Elle m’avait poussé sur le fauteuil. C’était un vrai félin en quête de sa proie. Elle était déjà chaude – je le sentais à travers mon pantalon. Ça avait réveillé mon ego et bien d’autres parties de mon anatomie.

Je pouvais lui montrer ce que c’était l’amour tel que je le concevais – j’allais le lui montrer vu qu’elle le demandait.

-Tu ne vas pas être déçue, soufflais-je pendant qu’elle détachait sa robe.

Ses seins avaient une forme parfaite – je les avais libérés du soutien-gorge. Ma langue et ma bouche étaient venues jouer avec ses tétons. Je les avais léchés et sucés – ils étaient désormais durs et fermes. J’avais mis son seins en bouche et je jouais avec l’autre d’une main – l’autre main caressait son entrejambe mouillée en faisant des allée et venue. J’avais alterné de temps en temps. Elle n’avait plus de robe et je n’avais plus de vêtements.

En un clin d’œil, nous étions couchés sur le lit de ma loge. Martiza ondulait sur moi pendant que je poussais des soupirs de plaisir. Son sexe dansait sur le mien. Pendant ce temps Jim ne se doutait de rien – il ne savait rien ! C’était encore plus excitant !

-Maritza, soupirais-je de plaisir les yeux fermé et mes mains sur ses seins.

C’était une excitation sans fin que j’avais mené plus loin en nous unissant en douceur.

@ Billy Lighter   

Je n’ai jamais ressentis une attraction aussi forte pour quelqu’un avant ce soir avec Daniele alors que, assise sur ses cuisses, je peux ressentir son corps désirer le mien. Même avec Jimmy, je me rends compte qu’il m’a simplement enfermé dans une enveloppe sécurisante. Pour qui ? Pour lui ! Mais qu’en est-il de moi et de ce que je désire moi ?

Daniele sait me le donner avant même encore avoir posé un geste trop entreprenant.

Il transpire l’assurance, le sex-appeal il incarne la virilité même.

Comme si je n’étais rien de plus qu’une plume, il nous souffle jusqu’au lit sur lequel je le chevauche, frottant ma féminité à son érection turgescente.  Il ne lui faut aucun effort pour entrer en moi et me faire bondir à un rythme effréné. Mes cheveux volent en tout sens pendant que je danse le plus sensuellement du monde sur lui.

Nos corps ne font qu’un, nos souffles s’essoufflent.

Et quand je le sens sur le point de jouir, quand je le sens à ma merci, j’allonge le bras vers l’arrière, effleurant sa cuisse au passage jusqu’à pouvoir me saisir d’un ouvre bouteille laisser sur le lit…par inadvertance.

Mes yeux plongés dans les siens je lui souris  quand je vois combien il savoir le moment présent.
Mon bras s’élève au dessus de lui avant de s’abattre pour le lui planter dans la jugulaire externe faisant le sang giclé instantanément. Le visage de Daniele prend une toute autre expression quand il réalise qu’il est entrain de se noyer dans son propre sang.

- Il n’y a pas que Jimmy, qui ne sait rien.

Je pousse un long soupire, toujours installée sur les cuisses de Daniele qui se débat pour retrouver son souffle mais, il est déjà trop tard. Le spectacle est autant ennuyant qu’il salit tout à bouger comme ça.

- Tu te fais souffrir inutilement à bouger ainsi et… Oh ! Tu es un mauvais garçon ! Regard, j’ai du sang sur les doigts !

Je porte ma main à ma bouche pour sucer sensuellement le sens sur chacun  de mes doigts avant de me lever et d’enfiler à nouveau ma robe.

- Même ça, tu ne sais le faire dignement. Crève sale ordure ! CRÈVE !!!

Puis je m’installe sur le divan, bouteille à la main pour observer les derniers mouvements de Daniele.

- Je bois à ta mémoire !

Et, quand son regard devient vitreux et que son dernier souffle l’eu quitté,  je m’approche à nouveau de lui pour le couvrir une dernière fois de son seul et unique amour : le whisky qu’il affectionnait tant que je vide sur lui avant de craquer une allumette et de la laisser tomber sur son corps qui s’embrasse rapidement. Il ne suffit que de quelques secondes pour que le corps soit entièrement embrasé.

@ Billy Lighter

Nos corps étaient unis. Maritza bougeait, se cambrait, me faisait gémir – c’était exaltant. Elle était la partenaire qu’il me fallait pour ce soir. J’étais heureux que Jim n’en fasse rien – je pouvais en profiter comme ça.

Je la laissais faire. Elle faisait les allées et venues qu’il fallait pour que le plaisir dur. Elle était l’amante parfaite – celle que Jim m’avait donné sur un plateau. Je regardais ses seins bondir – je les prenais en mains parfois.

J’allais jouir – j’allais vraiment le faire quand la main de Maritza avait frôlé ma cuisse. J’étais aux portes du septième ciel quand j’avais vu le regard de Maritza tourner au rouge et sa main brandir un ouvre bouteille.

-Non !, lâchais-je mais bien trop tard – elle venait de planter l’ouvre bouteille dans mon cou.

J’avais mal et je ne pouvais plus parler. J’avais les yeux grands ouverts dans une expression de peur et d’incompréhension. Je n’arrivais plus qu’à lâcher quelques bruits gutturaux. J’étais entrain de mourir pendant que j’entendais Maritza dire qu’il n’y avait pas que Jim qui ne savait rien.

J’avais une main portée sur ma blessure – mes gestes étaient saccadées. J’essayais de respirer. L’air n’entrait plus. Maritza parlait encore de moi et du sang. J’avais peur – putain ! Pourtant, je n’avais même plus mal. J’agonisais devant Maritza qui m’avait incité à crever.

Je n’ai pas mérité ça ! Je n’ai rien fait à cette femme ! Putain, c’est le prix à payer pour s’être fait la petite amie de Jim ?

Je ne voyais plus rien – juste une dernière image de Maritza qui buvait dans le divan. Je ne bougeais plus – je ne pensais même plus. S’en était fini de Daniele Ricci…

-NON !, criais-je d’un coup en me redressant sans le divan où je m’étais assoupi.

Putain ! Qu’est-ce qui se passe ?! J’avais chaud – putain ma chemise était trempée. On entendait les sons qui venaient de loin – du The Burning Fire. Je respirais très fort et j’avais regardé sur le côté où se trouvait…

-PUTAIN !!!, dis-je en me mettant d’un coup debout sur le divan.

Maritza était présente dans la pièce. Elle me regardait d’un air bizarre.

-Ne me tues pas !!! Ne me tues pas !!!, dis-je les yeux grand ouvert et en regardant Maritza. Je ne t’ai rien fait !!!

Je m’étais calmé d’un coup devant la tête que tirait Maritza – en plus, j’avais porté ma main à mon cou qui était intacte. Il n’y avait pas une trace de sang.

-Euh…, dis-je en la regardant toujours debout. Qu’est-ce… Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Je crois que j’étais un peu désorienté là. Putain, qu’est-ce que c’était que ce trip ?!

@ Billy Lighter   

Daniele sursaute me faisant moi-même reculer sur mon siège. Il n’a vraiment pas l’air bien depuis plusieurs semaines mais ce soir, c’est pire que pire. Il est en sueur, c’est tout juste si je ne vois pas son cœur battre dans sa poitrine.

J’hésite entre le mutisme que je dicte ma stupéfaction puis à courir hors de la loge chercher de l’aide ou a carrément éclater de rire.

J’allais rire, en fais, jusqu’à ce qu’il m’implore de ne pas le tuer.

- Que je ne… quoi ?

Mais pourquoi voudrais-je le tuer ?

Je peux être offusquée qu’il se soit endormi alors qu’il me ventait, encore une fois, les talents de ma fille et à quel point il est dommage de la voir sous l’aile de Perry, mais pas au point de le tuer ! Qui tuerait pour si peu ?

- Vous êtes… Écoutez Daniele, vous n’allez vraiment pas bien !

Je me sens impuissante vis-à-vis son état plus que lamentable de camé-alcoolique. Il est à ce point au fond du gouffre qu’il hallucine son propre assassinat.

Daniele n’a pas non plus de souvenir sur ce qui s’est passé.

- Vous m’avez invité à boire un verre et vous vous êtes bêtement endormis au milieu de votre phrase, et vous avez renversé votre whisky sur votre chemise et votre pantalon. Je suis resté de peur que vous ne vous étouffiez dans vos vomissures !

Mais même s’il est maintenant réveillé, je ne suis aucunement rassurée sur ton état.  Il est visiblement nerveux, semble être sous le choc et, qu’en sais-je de ce qu’il pourrait faire ?

- Respirez calmement…, tout va… bien

Relativement bien…

Je me lève et cherche ce que je croyais ne jamais trouver ici : de l’eau embouteillé. Faut croire que des âmes charitables veillent encore à en cacher quelques une dans le mini réfrigérateur de la loge de Daniele.

J’en prends une, dévisse le bouchon et viens la lui déposer sur la table a côté de lui.

-  Buvez un peu d’eau, ça aidera à vous hydrater. L’alcool vous désaltère certes mais vous avez quand même besoin d’eau de temps en temps… je crois que c’est le bon moment d’en boire !

Je vais rester encore un moment avec lui, question de m’assurer qu’il ne sombre pas encore dans un espèce de délire psychédélique et qu’il  s’en prenne a quelqu’un… ou à lui-même ! Et probablement que Jimmy passera dans le coin et prendra le relais.

@ Billy Lighter

Putain – Maritza était là ! Elle me faisait face et j’avais eu la peur de ma vie en la voyant après ce qu’il venait de se passer… Je lui avais interdit de me tuer. J’étais en proie à un peu monstre et j’étais complètement désorienté.

J’avais pris le temps avant de me rendre compte que j’étais toujours bel et bien vivant. Putain – c’était quoi se délire ?!! J’étais tellement en sueur que mes cheveux étaient trempés et ma coiffure complètement en bataille. Maritza semblait ne pas comprendre ce qu’il m’arrivait. Je ne comprenais pas moi-même – putain !!!

J’étais debout sur le fauteuil. Maritza m’avait dit que je n’allais vraiment pas bien.

-Si ! Si ! Je vais bien, dis-je complètement essoufflé. Je suis vivant…

Je m’étais un peu calmé. Je n’avais aucun souvenir de ce qu’il s’était passé hormis ce qu’il semblait être un cauchemar. Putain – je ne pouvais pas cauchemarder éveillé ! C’était impossible !! Seulement, je n’étais pas resté éveillé… Je m’étais endormi en parlant. Putain…

-Quoi ?, dis-je complètement interdit devant le récit de Maritza. C’est… Sérieux ? J’ai dormi ? Putain, dis-je en passant ma main sur ma chemise – elle était trempée de sueur et de whisky.

Alors cette histoire – ce n’était qu’un putain de cauchemar. C’était rassurant en quelque sorte.

La petite amie de Jim voulait que je respire. J’avais essayé de respirer plus profondément en m’asseyant sur le fauteuil. Je mourrais de chaud – c’était insupportable.

Maritza s’était levée et j’avais frémi quand elle avait sorti une bouteille d’eau. J’avais peur de chacun de ses mouvements alors que je savais bien – maintenant – que cette histoire de meurtre n’était qu’un cauchemar.

Elle avait posé la bouteille près de moi – l’eau allait me faire du bien.

-Merci, dis-je en me calmant et en prenant la bouteille. Je… Désolé pour tout à l’heure, dis-je avant de moire une grosse gorgée d’eau. Je crois que j’ai fait un cauchemar où… Où vous étiez entrain de me tuer.

J’étais passé sur les détails – c’était inutile. J’avais passé ma main dans mes cheveux mouillés de transpirations. Ils collaient tout seul en arrière sur mon crâne.

-Je sais c’est du délire, dis-je avant de déposer la bouteille d’eau et de me frotter les yeux. Je suis désolé de m’être endormi en plein conversation… Je ne me rappelle même plus de quoi on parlait.

J’espérais ne pas m’être endormi avant de – enfin, vous voyez, il ne vous faut pas un dessin…

@ Billy Lighter   

C’est qu’il est partit vraiment très loin au pays des rêves le séduisant manager ! Alors que nous parlions platoniquement, il s’est endormit, laissant son verre tomber sur le sol et  le voilà maintenant éveillé et complètement paniqué.

On dirait Bambi effrayé par le chasseur, en l’occurrence, moi puisqu’il me confit qu’il a rêvé que je l’assassinais.

- Ah ! Bon ? Et je m’y prenais comment pour vous assassiner ? , demandais-je sur un ton hilare.

Il n’a plus 5 ans pour se faire réconforter après un mauvais rêve pourtant il réagit pire que mon dernier né, c’est peut dire ! Mais au fond, n’est-ce pas ce qu’il est ? Un gros bébé de 40 ans ? Au moins, il se calme un peu en buvant de l’eau.  Je doute le sevrer d’alcool et de drogue avec une seule bouteille d’eau mais au moins, ça va l’hydrater. Vu comment il est rouge, ça ne peut pas lui faire de tord.

- Ce n’est rien, je vous assure ! Vous êtes… légèrement surmené avec la tournée et tout.

Pour ne pas mentionner ses excès qui visiblement le rattrape.

- Vous me parliez d’Olivia et de son talent qui stagne à demeurer sous l’aile de Jack.

De quoi d’autre voudrait-il m’entretenir de toute façon ? De mes beaux yeux ?  

J’en doute !

- Ça vous a prit d’un coup. Un instant vous étiez éveillé et la seconde d’ensuite, j’ai eu un sublime ronflement pour ponctuer votre phrase.

Le seul réconfort que j’y ai trouvé c’est qu’il s’est lui-même trouvé à ce point redondant que pour s’endormir lui-même. J’aurais mal prit qu’il s’endorme alors que je lui parlais. J’aurais pu croire être endormante ou  à ce point inintéressante qu’il n’ai su tenir bon  le temps de notre conversation.

Daniele reprend tranquillement mais sûrement un peu de couleur et sa respiration se fait moins sifflante.  

Je crois qu’il va s’en sortir, du moins il devrait… jusqu’à sa prochaine collation poudreuse.  Alors là, je ne garantis pas les effets qu’il expérimentera. C’est inquiétant tout de même de voir quelqu’un se prendre un délire psychédélique aussi intense alors qu’il s’est endormit instantanément sous mes yeux !

- Si vous allez mieux, je vais vous laisser vous reposer. Vous en avez grand besoin !

Affichant un sourire sincère, je me lève et me dirige vers la porte. Mais avant de sortir de la loge, je regarde le manager une dernière fois non sans m’interroger finalement sur ses capacités psychologiques pour gérer ma talentueuse adolescente.

@ Billy Lighter

Putain – j’avais rêvé que Maritza me tuait et le raconter à la principale concernée était bizarre mais salvateur. Seulement, sa question m’avait fait frémir.

-Vous m’avez tué avec un ouvre bouteille, dis-je encore secoué par ce putain de cauchemar.

Elle ça la faisait rire… C’est vrai que de l’extérieur ça devait être drôle – surtout quand on n’avait pas été au cœur de l’action de ce putain de cauchemar.

Elle m’avait donné de l’eau que je n’avais pas rechigné à boire. Putain c’était quand la dernière fois que j’avais bu de l’eau ? Une trop grande éternité – très certainement.

Je m’étais excusé de m’être endormi en pleine conversation avec la mère de la petite Cortez. Seulement, elle était compréhensive. C’est vrai – la tournée est épuisante. Putain, c’était la plus épuisante de ma carrière – même la dernière tournée mondial de The Army ne m’avait pas autant pesé physiquement.

Je ne savais plus de quoi je parlais avec Maritza avant de m’endormir et elle m’avait rafraichi la mémoire.

-Ah oui… C’est un bon résumé de ma pensée, dis-je avec un léger sourire – je reprenais contenance petit à petit.

La petite amie de Jim m’avait dit que je m’étais endormi d’un seul coup pendant ma propre phrase – putain, j’arrivais à m’ennuyer moi-même en parlant ?

-Je devais être vraiment fatigué pour m’endormir en parlant. D’habitude je suis mon plus grand fan, dis-je avec un sourire en coin.

J’avais repris mon souffle – les effets du cauchemar étaient passé à l’instar de ceux de la coke que j’avais pris il y a un temps. Je ressentais déjà le besoin d’en reprendre mais – avant ça – il allait falloir que je rentre à l’hôtel… En réalité, il était peut-être trop tôt pour ça ? Quelle heure est-il ? C’est bien The Burning Fire qu’on entend ou bien est-ce simplement la sono qui diffuse du The Burning Fire ? Aucune putain d’idée…

Maritza s’était levée – prête à partir maintenant que je semblais aller mieux.

-Oui… Je ne vous retiens pas, dis-je en lui faisant un sourire franc. Merci… Pour ça, rajoutais-je en levant ma bouteille d’eau.

Maritza était sortie de la pièce et je m’étais recouché dans le fauteuil… Seulement, le cauchemar avait été tellement terrifiant que j’allais avoir beaucoup de mal à trouver le sommeil ce soir.

@ Billy Lighter