Spoiler:

La p’tite d’Hank et Bailey était née hier et j’étais vraiment content. J’étais parrain pour la première fois d’une toute p’tite fille. Depuis qu’Hank m’avait téléphoné pour m’annoncer la nouvelle, j’avais commencé à imaginer tous les trucs à la con que j’allais lui apprendre quand elle sera plus grande. P’tètre qu’elle sera batteuse. Ça sera cool.

Bref, malgré la fièvre et tout, j’étais heureux. Le problème c’est que j’aurais bien aimé pouvoir aller voir la p’tite mais que Bailey était encore à l’hôpital pour se reposer. Et que j’avais pas envie de refiler ce que j’avais à un tout p’tit bébé et à Bailey. Sans compter que j’avais peur qu’on m’y fasse rester à l’hôpital à cause de ce que j’avais et j’pouvais pas. C’était dans mes conditions qu’avait fixé Perry.

J’avais dit tout ça à Hank par téléphone. Que j’voulais pas venir à l’hôpital parce que j’avais un gros rhume et que je voulais pas contaminé sa femme et son bébé. Mais que s’il voulait prendre un verre quelque part et que j’lui file les cadeaux et ben j’étais partant. Et, justement, Hank devait aller déclarer la p’tite à la mairie il fera d’une pierre deux coups en venant me voir avant d’aller déclarer la p’tite.

J’crois qu’Hank avait dit qu’il viendra à 13h, un truc comme ça. Mais j’étais à la terrasse d’un café situé devant le City Hall depuis 11h à boire de la vodka. J’avais un sachet avec des cadeaux que j’avais pas pris la peine d’emballer. J’avais pris à la p’tite North un body The Burning Fire mais aussi une tétine rose et blanche avec marqué dessus « I Love My Godfather ». Pour Bailey, j’avais acheté une bouteille de vin parce qu’elle pouvait boire à nouveau maintenant et, qu’à sa place, ça aurait été la première chose que j’voudrais. Et, pour Hank, un pack des meilleures bières du monde.

Ce que je trouvais dommage c’est que je pourrais p’tètre pas la voire avant de partir en Asie. J’espère qu’Hank aura une photo pour que je puisse voir à quoi elle ressemble la p’tite.

Bref, j’attendais à la terrasse. J’en étais à mon énième verre de vodka et à ma quatrième demi-cigarette. Ouais… J’arrivais plus à les fumer entièrement avant de faire une p’tite pause. Respirer c’était déjà dur sans cigarette mais avec c’était pire. Pendant que j’buvais, j’écrivais une chanson dans un p’tit carnet que j’avais pris avec. En l’écrivant, je pensais à Peyton. Ouais… J’pense de plus en plus à Lola… Et j’vois de plus en plus Lola. Tous les jours maintenant. C’était avec elle que je me sentais le mieux, pour le moment, sans que j’arrive vraiment à m’expliquer comment on était passé d’une relation de haine pure à ce qu’on vivait maintenant.

Mais ça m’inspirait, apparemment, vu que j’écrivais sans m’arrêter les paroles d’une chanson destinée à Fireworks. Même si… Bah j’écrivais pas très droit et que mon esprit partait parfois dans tous les sens parce que j’étais pas mal bourré, déjà…

@ Billy Lighter

J’aurais jamais cru que j’aurais eu autant de mal à quitter l’hôpital pour aller voir Howard ! Pourtant, j’avais eu énormément de mal ! Non seulement, je n’avais pas envie de quitter ma femme et ma petite, mais en plus…

Ben en plus, maintenant, Hope dormait… Alors qu’elle s’était réveillée, pour sa première nuit, 11 fois en hurlant à pleins poumons ! Et pas toujours pour réclamer de la bouffe ! Parfois juste pour le fun ! 11 fois !

Alors forcément ben… moi aussi je dormais maintenant.

Il pouvait pas trouver un autre moment pour choper un rhume, Howard ?! Sincèrement ! Ça m’aurait permis de rester là ! Et puis j’aurais voulu aussi entendre tous les compliments du batteur pour notre petite œuvre d’art ! Et puis j’étais sûr qu’Howard manquait au moins un peu à Bailey !

Mouais enfin… là, Bailey, elle dormait aussi comme une bien-heureuse, maintenant qu’Hope nous offrait une petite pause… Et le pire, c’était que je ne pouvais même pas me permettre de critiquer la petite tout haut…

Mais non, fallait que monsieur se tape un rhume ! Quelle idée d’aller se taper en Belgique aussi !

Bref… j’avais quand même fini par ouvrir complètement les yeux, me lever, prendre une douche dans la salle de bain de la chambre de Bailey et sortir en disant à mon épouse que j’avais une petit merveille insomniaque à aller déclarer officiellement… Et que je passerais voir Howard dans le même temps… j’avais déjà expliqué à Bailey la veille ce que le batteur m’avait dit au téléphone, soit qu’il était malade et que donc, il préférait ne pas les approcher, elle et Hope.

J’avais roulé jusqu’à Downtown où Howard m’avait donné le nom d’un bar. A croire qu’il connaissait tous les débits de boissons de L.A., ce qui ne m’étonnerait pas. Je parquai la Lotus sur le parking du City Hall et sortis de la bagnole, clope entre les lèvres, avant de me diriger vers le bar en question…

…où je trouvai le batteur installé à la terrasse, tranquille, au soleil, en train de griffonner sur un carnet, un verre de ce que je devinais être de la vodka devant lui. Autour, quelques personnes avaient les yeux rivés sur lui et chuchotaient et ce fut doublement pire quand je m’amenai pour saluer mon ami.

-Hey ! Howard ! Je savais pas que tu savais écrire, vieux !

Je lui fis une brève accolade avant de m’installer face à lui. En deux secondes, en serveur était là pour me demander ce que je souhaitais boire.

-Mmm une bière pour moi, merci.

Je soupirai et passai une main sur mon visage mais loin d’avoir l’air complètement à bout, j’étais en train de rire rien qu’à repenser à cette nuit.

-Je viens de passer ma première nuit en tant que père et ça promet…

Je regardai plus attentivement Howard.

-Dis donc ! C’est vrai que t’as une sale gueule. T’as attrapé quoi ? T’aurais peut-être dû venir à l’hôpital, finalement, ils auraient peut-être pu faire quelque chose pour toi.

Ma bière arriva et j’en pris une première gorgée non sans lorgner sur le carnet d’Howard et sourit.

-Ce matin, je berçais la petite dans la chambre et la radio fonctionnait… Ben elle a arrêté de pleurer quand un certain groupe du nom de Fireworks est passé à l’antenne…

@ Billy Lighter

J’relevai les yeux de mon carnet quand j’entendis la voix d’Hank. Mais je ne lui souris pas. J’fis plutôt la moue à cause de ce qu’il venait de dire. Il m’avait vu plein de fois écrire… Ma voix était déjà pâteuse et mon regard pas très vif.

-Salut, vieux… Ouais, j’sais écrire. Mais, ces derniers temps, ça à l’air d’étonner plein de monde.

Qui ça avait déjà étonné ? J’sais plus. Mais je savais que ce n’est pas la première fois que j’entendais ce genre de réflexion. Depuis que j’avais sortis le single de Fireworks, les gens apprenaient, à leur très grande surprise, apparemment, que j’savais non seulement écrire mais chanter aussi.

Bah ouais, j’suis plein de ressources…

Je refermai mon carnet pendant qu’Hank se commandait une bière. Je repris une vodka aussi même si mon verre n’était pas encore terminé. Autant anticiper… Il allait être bientôt vide de toute façon.

J’regardai plus attentivement Hank. L’avait l’air vraiment très fatigué. L’avait des cernes énorme en dessous des yeux. Pourtant, c’était pas lui qui avait accouché… J’me demandais dans quel état était Bailey. C’est vraiment naze que j’puisse pas la voir, d’ailleurs. J’espère qu’elle m’en voudra pas trop mais j’osais vraiment pas risquer le coup d’aller à l’hôpital et de m’y faire enfermé après avoir contaminé Bailey et la p’tite.

Mais Hank avait quand même l’air vraiment heureux malgré son air fatigué. Il en riait même et disait qu’il venait de passer sa première nuit en tant que père.

-P’tain, vu ta tête ça à l’air rock n’roll… Parait que les bébés sa pleure beaucoup et, à voir ta tronche, c’est vrai.

J’souris. Mais de sa sale gueule, il passa à la mienne. Ouais, je m’étais vu, ce matin, dans le miroir et j’savais que c’était pas beau à voir. J’avais plus été aussi malade que ça depuis… Je sais plus mais j’devais avoir 15 ans, un truc comme ça. Hank disait que j’aurais dû, peut-être, venir à l’hôpital… J’fis la moue et haussai les épaules.

-J’ai un gros rhume… Pas besoin d’hôpital pour ça, j’ai été chez le médecin, déjà… J’ai un traitement à suivre et tout pour être prêt pour l’Asie. Je voulais pas que ta p’tite fille commence sa vie avec une merde de rhume.

En réalité, j’attendais patiemment que ça passe. J’sortais pas trop sauf pour aller à l’hôtel voir Peyton. Et la voir, c’était mieux que des antibiotiques.

Mon pote regard vers mon carnet que j’avais refermé. Il disait que la p’tite avait entendu mon single et s’était arrêté de pleurer. Mon visage s’illumina. Elle venait de naitre et elle avait déjà du goût, la p’tite.

-C’est vrai ? Bah, c’est cool ! Si jamais tu me la laisse, un jour, me suffira de chanter pour qu’elle pleure plus. Puis, c’est cool qu’elle aime le single. Elle a une bonne oreille musicale. Elle sera une super batteuse.

Ouais, moi, je la voyais bien à la batterie.

J’achevai ma vodka au moment où le serveur apporta la bière d’Hank et une nouvelle vodka pour moi. Ça faisait du bien la vodka. J’sentais moins la douleur avec la vodka. J’en bus déjà une gorgée avant de sourire à Hank.

-Et toi ? Tu l’as aimé, ce single ? Ah et t’as une photo de ta fille ? J’aurais pas l’occasion de la voir avant de partir, si ça tombe…

J’avais pas encore montré les cadeaux. Le sachet était toujours à côté de moi mais j’crois que j’étais déjà un peu trop plein et que j’avais oublié que j’avais des cadeaux.

@ Billy Lighter

Bien sûr que je savais qu’Howard savait écrire… Il était d’ailleurs à l’origine de plusieurs chansons du premier album de The Burning Fire. Et c’était mes préférées en plus. Mais ça m’empêchait pas de le charrier. Mais apparemment, le batteur était déjà bourré en plus d’être malade comme un chien alors le temps que la feinte fasse tilt…

Je m’étais installé face à lui. Rien ne pressait, le City Hall était juste en face et on était encore bien du genre à se pointer juste avant que cette bande de fonctionnaire ferme leur bureau… juste pour bien emmerder le monde, tiens !

-Oh me regarde pas avec ces yeux de chien battu. Je sais que tu sais écrire…

J’en avais encore eu la preuve ce matin en entendant, à ma grande surprise, le titre de Fireworks à la radio. Et j’étais tombé des nues quand l’animateur avait annoncé le nom du groupe. Puis le nom des membres.

Mais Fireworks, c’était pas la première chose dont j’avais envie de parler à mon pote là tout de suite. Il avait peut-être mis au monde son petit bébé, Fireworks, mais moi, j’avais aussi une petite fille, maintenant ! Et le parrain, c’était cette espèce de baril de vodka sur pattes que j’adorais.

Alors je lui racontai brièvement ma première nuit en tant que père.

-Une peu que c’est rock’n’roll… Et on ne peut plus vrai. Quand c’est pas Hope qui se réveille, c’est le staff médical qui vient l’emmerder… Et niveau volume, elle peut faire de l’ombre à Eddy Cort.

Je pris une bonne gorgée de bière avant de prendre mon plus bel air innocent.

-Elle tient de sa mère, qu’est-ce que tu veux…

Howard avait vraiment une sale tronche, ce que je manquai pas de lui dire. Je le regardai en faisant la moue et en fronçant les sourcils.

-Mec… T’es sûr que c’est qu’un rhume ? Quand je chope un rhume, je fais pas une tête comme si j’allais mourir…

Je ronchonne, je suis de mauvaise humeur… Mais j’ai pas l’air mourant.

Ouais enfin… Il était majeur et vacciné et… j’imaginais qu’il savait ce qu’il faisait… Peut-être… avec de la chance… De toute façon, quoi que je dise, il allait quand même faire foutrement ce qu’il voulait.

Alors plutôt que de causer du négatif, je lui déclarai que Fireworks avait sauvé mes tympans ce matin parce que Hope s’était arrêtée de pleurer en les écoutant. Et ça illumina le visage de mon ami.

-Ouais ben voilà ! Tu pourras faire du babysitting comme ça !

Je rigolais parce que Stone la voyait déjà jouer de la batterie et tout.

-Fait gaffe que ce ne soit sur ta tête qu’elle tape avec ses baguettes, Stone…

Howard me demanda alors ce que j’avais pensé du single et puis si j’avais une photo de sa filleule…

Je fouillai dans la poche de ma veste tout en répondant.

-Bien sûr que j’ai aimé ce single. Le type de la radio a dit que Fireworks ne vivrait que le temps de ce single. C’est con, je trouve. Tu gère au chant comme j’aurais jamais cru que tu pourrais le faire. Tu joues vraiment de la batterie en même temps ?

Aucune idée de comment il arrivait à faire les deux en même temps, si c’était le cas. Moi, j’arrivais déjà pas à causer et à sortir cette foutue photo de ma poche.

-Ah, voilà, regarde…

Je tendis la photo au batteur…

Spoiler:

-Ma mère la trouve drôlement souriante… Elle dit qu’elle doit tenir ça de moi…

@ Billy Lighter

Hank me charriait et c’est tout… Mais j’étais plein alors parfois j’comprenais pas quand c’était une blague ou non. Puis, j’ai pas hausser le ton, j’ai juste fait le malheureux.

Bref, la vie rock n’roll d’Hank avait commencé hier avec la naissance de sa p’tite fille. C’était pas du tout la même vie rock n’roll que moi mais je suppose que le résultat, à la fin d’une journée, sera la même avec un gosse. Les gosses, ça pleure beaucoup. Et apparemment, la p’tite d’Hank avait de bonnes cordes vocales.

-Waw, j’espère que t’as des boules quies.

Les pleurs d’un bébé, ça fait mal aux oreilles. J’crois que ça peut même rendre sourd. Enfin, j’crois… C’est pour ça que Sniper est devenu sourd… Ah non. C’est autre chose. J’regardai mon verre de vodka. C’était mon quantième ?

Mon regard se posa sur Hank quand il déclara que la p’tite tenait de sa mère parce qu’elle pleurait et tout. J’levai un sourcil.

-De sa mère ? Nan… J’crois qu’elle tient de toi pour ça. T’es un pleurnichard, vieux. Bailey elle est parfaite.

Elle tient pas ses promesses mais c’est pas un défaut. Alors, elle est parfaite. Hank, lui, il grogne et pleure pour rien, en général. Moi, j’ai plein de défauts aussi mais on parle pas de moi, ici.

Ah si… On parla de moi et de mon rhume en fait… J’déclarai que j’avais été chez le médecin et que j’avais un traitement ce qui était pas un mensonge. Mais Hank était sceptique sur la détermination de la maladie. J’haussai les épaules.

-Bah moi j’en sais rien si c’est un rhume. Mais le médecin, j’pense que si c’était autre chose, il me l’aurait dit, non ?

Il me l’a dit… Mais j’aimais pas alarmer les gens. Puis, j’peux pas aller à l’hôpital. Bref, je mentais pour tout ça.

Alors Hank changea de sujet et parla de Fireworks. Hope avait déjà de très bons goûts et ça me mis de bonne humeur. Quand elle viendra chez moi, j’pourrais lui chanter des chansons pour qu’elle arrête de pleurer. Du coup, Hank déclara que j’pourrais faire du baby-sitting.

-Bah ouais, j’pourrais. J’suis doué pour ça.

J’ai jamais gardé un gosse de ma vie mais ça doit pas être trop compliqué tout ça. Puis, si elle aimait la batterie, elle pourra devenir batteuse et tout et j’pourrais l’entrainer. Même si Hank disait que j’devais faire attention à ce qu’elle me tape pas sur la tête. J’haussai les épaules.

-Bah j’lui apprendrais à taper sur la tienne en rythme, t’en fais pas.

Mais j’voulais savoir ce qu’Hank avait pensé de mon single… Ah et j’voulais voir une photo de sa fille aussi. J’bus mon verre de vodka d’une traite alors qu’il déclara avoir adoré mon single. Il trouvait que je gérais au chant et j’souris. Par contre, l’avait vraiment aucune idée de comment on enregistrait un album, lui… J’levai un sourcil.

-Bah non… J’ai enregistré la ligne de batterie… Puis le chant… Et puis on emboîte le tout. T’sais, c’est comme ça qu’on fait. Maintenant, ouais, en live, j’vais faire les deux en même temps. C’est pas simple mais c’est de mon niveau.

Hank cherchait sa photo et ça avait l’air dur… Mais il finit par y arrivé alors que j’avais eu le temps de recommander une autre vodka. J’pris la photo qu’il me tendit. C’était un joli bébé même si elle tirait vraiment beaucoup la tronche comme Hank le faisait souvent. D’ailleurs, il fit la remarque. Enfin, sa mère avait fait la remarque.

-Ouais, la pour le coup, ta mère a pas tort. C’est un joli bébé. Vous avez bien fait ça.

J’souris et regardai un long moment la photo pour bien me rappeler des traits de la p’tite. J’trouvais qu’elle avait pas mal de trait de Bailey. Les cheveux notamment, ils étaient foncés comme ceux de Bailey.

-On dirait Bailey avec tes expressions. C’est drôle.

J’rendis la photo à Hank quand le serveur revint avec ma vodka. Je bus une gorgée, toussai longtemps avant de sourire à Hank.

-T’sais… Si elle pleure trop, t’auras pas à t’en faire. J’ferais plein d’autres chansons avec Fireworks. J’ai signé un vrai contrat et tout avec le frère de mon ex…

J’souris et bus le reste de ma vodka. J’me mis à rire pour rien avant que mon regard ne tombe sur mon sachet.

-Ah !

Je pris le sachet et le tendis à Hank. P’tain, c’était lourd quand même.

-J’ai des cadeaux.

Plein de beaux cadeaux.

@ Billy Lighter

Je pointai Howard du doigt quand il demanda si j’avais des boules Quies.

-Ouais. Voilà. Fais-moi penser d’acheter ça avant de retourner à l’hôpital.

Parce que c’était bien nécessaire… J’avais de la concurrence maintenant. C’était peut-être surtout Bailey qui allait avoir besoin d’un casque anti-bruit. Et en parlant de Bailey, pour moi, c’était d’elle que Hope tenait cette faculté à pleurer tout le temps. Bon, ok, je savais bien que si elle avait un sale caractère, je ne pourrais m’en vouloir qu’à moi-même.

Et Howard était pas dupe non plus, disant que j’étais un pleurnichard. Et pendant ce temps-là, nos verres se vidaient à une vitesse hallucinante et on recommandait tout aussi vite. Je crois que le patron du café nous avait assigné un serveur pour répondre au moindre de nos caprices… De temps en temps, y avait des flashes qui se perdaient aussi mais avec le temps, c’était le truc auquel je faisais même plus attention…

Si j’avais voulu me planquer, je me serais planqué, je ne serais pas venu ici.

-Hey, je suis pas un pleurnichard. Y a qu’un truc sur lequel t’as raison : Bailey est parfaite.

Howard était malade mais d’après lui, si c’était plus qu’un rhume, son médecin lui aurait dit. Je le regardai en faisant la moue. Je connaissais assez Howard que pour savoir que tout ce qu’il affirmait avec certitude était à prendre avec des pincettes. Et le pire, c’était que j’étais sûr qu’il le faisait pas exprès. C’était juste un mytho, le Howard.

-Déjà, dans tous les cas, Howard, ton médecin ne t’aurais pas dit que c’était « un gros rhume ». Il aurait utilisé un de ces mots bizarres qui appartiennent qu’à eux. Un gros rhume, c’est pas un diagnostic, petit génie.

Mais bon, Howard préférait parler de son nouveau groupe, Fireworks, qu’il avait fait avec McAvoy, le revenant de The Burning Fire. Et de la petite qu’il voyait bien devenir batteuse. Bah tiens… en même temps, pour Howard, y a pas d’autre métier qui existe.

Mais du coup, je savais pas comment il faisait pour chanter et faire de la batterie en même temps. Mais d’après lui, ils enregistraient l’un puis l’autre puis collaient le tout ensemble. Ouais enfin bon, comme il le dit dans la foulée, en live, faudra bien qu’il fasse les deux en même temps.

J’arrivai à sortir la photo de ma poche et la montrai à Howard, arborant un sourire fier quand le batteur déclara qu’on avait bien fait ça.

-Hey qu’est-ce que tu crois. Quand je fais quelque chose, je le fais bien, sinon je le fais pas.

Je regardai à nouveau la photo quand il dit qu’on aurait dit Bailey avec mes expressions et rigolai.

-Ouais, c’est pas faux…

Howard me rendis la photo. Je la repris avant de me raviser et de la lui rendre.

-Tiens, garde-la. Ma mère en a fait plein, des polaroïds, et mon père l’a même déjà filmée en train de hurler. Puis moi, je peux voir la petite en vrai. Elle t’accompagnera en Asie comme ça.

Et moi, je trouvais que c’était con que Fireworks ne fasse qu’une chanson. Mais Howard eut bien vite fait de me dire que, contrairement à ce que j’avais entendu à la radio, il y aurait d’autres chansons de Fireworks !

Je nous recommandai de quoi boire, les yeux écarquillés et le sourire aux lèvres.

-T’as signé chez BSC ?! Tu veux créer un incident diplomatique ou quoi ?

Je rigolai…

-Et de laquelle de tes exs on parle ?

Howard me tendis alors un gros sac avec des trucs dedans.

-Hey !!! Merci, il fallait pas !

J’ouvris le sac, clope au bec, pour découvrir le petit body The Burning Fire, les bières et la bouteille de vin… Puis me levai pour une brève accolade avec mon ami.

@ Billy Lighter

Ouais, lui faudra des boules quies… Et, non, j’suis sûr que la p’tite tenait ses pleurs d’Hank et pas de Bailey. Même s’il disait qu’il était pas un pleurnichard. J’levai un sourcil, lui montrant que j’étais pas vraiment convaincu de ça. Il n’arrêtait pas de s’énerver pour un oui ou pour un non. Moi, j’appelais ça pleurnicher.

Mais Bailey était parfaite et ça on était d’accord.

-Si, t’es un pleurnichard.

Hank était perplexe quand j’expliquais que c’était le médecin qui m’avait dit que ce que j’avais c’était un gros rhume. Mais il trouva une faille à mon mensonge. D’habitude, les gens ne trouvaient pas les failles à mes mensonges. Enfin, si parfois… Mais pas aussi vite et d’une façon aussi bête. Même ma capacité à mentir avait une pneumonie, on dirait… J’haussai les épaules.

-Bah, j’ai pas retenu le nom… T’façon, le principal c’est les médocs. Pas comment ça s’appelle.

On parla de Fireworks et de comment j’avais enregistré ma voix et la batterie. Mais le plus important, pour le moment, pour moi, c’était de voir la p’tite bouille de la fille d’Hank et Bailey. Et Hank me montra une photo où j’pus voir qu’elle ressemblait autant à Hank qu’à Bailey. J’trouvais qu’ils avaient bien fait ça. Et Hank était fier. J’souris quand il rigola et constata que j’avais raison en disant qu’elle ressemblait à sa mère avec les expressions de son père. J’souris tout en lui rendant la photo. Mais il me la rendit tout de suite en disant que j’pouvais la garder. Mon sourire s’agrandit.

-Merci, vieux.

J’regardais encore la photo avant de sortir mon portefeuille et de la mettre délicatement dedans. Au moins, j’oublierais pas à quoi elle ressemble pendant toute la tournée asiatique.

Et je parlai à nouveau de Fireworks pour dire à Hank que j’avais signé un contrat avec BSC. Hank n’en revenait pas et me parla d’incident diplomatique. J’fis la moue.

-Ben, c’était pas le but… J’ai négocié pas mal de thunes en échange de ça. J’pouvais pas cracher sur autant de thunes.

Je me mordis la lèvre.

-Et j’aime beaucoup bosser quasi tout seul… Ça me laisse plein de liberté. Mais ça veut pas dire que j’abandonne The Burning Fire. J’continue avec les deux.

Et quand il me demanda de laquelle de mes exs je parlais, j’pris quelques secondes de réflexion. Avec l’alcool, je m’emmêlais les pinceaux.

-Maria.

Nan…

-Heu… Non… Nat’… C’est Natacha. Tu sais, Natacha Perry. C’est la sœur de Jack Perry, le manager d’Olivia Re… Cortez. Enfin, Olivia Cortez, quoi. La chanteuse, t’sais.

Je secouais la tête et bu un coup de vodka comme si ça allait me permettre de m’aider à trouver le chemin dans mon cerveau anesthésié par l’alcool. Et j’finis par tomber sur mes cadeaux que je donnai à Hank. Il les ouvrit. Enfin, il regarda ce que c’était parce que je les avais pas emballés. J’souris parce qu’il avait l’air content.

Il me fit une accolade et on continua à boire et discuter de tout et de rien pendant un p’tit temps. Une bonne heure, j’crois. Un truc comme ça. Mais après, l’était temps d’aller au City Hall déclarer la p’tite. J’tenais à venir avec lui avant de filer à l’hôtel voir Peyton.

On marcha jusque-là… Enfin, j’crois. Je voyais plus très bien et la Terre tournait à nouveau. Ça lui arrivait souvent, à la Terre, de tourner de la sorte.

-P’tain… Y’a des moments dans la vie où la Terre tourne plus que d’habitude et où la gravité est vraiment méchante.

Les observations d’Howard Stone. Bon, on entra jusqu’à arriver à l’accueil ou j’sais pas trop quoi… Fallait qu’on déclare la p’tite… Le type nous regarda l’un et l’autre. Il souriait pas… J’sais pas pourquoi. J’avais les yeux dans le vide et l’air… Pas là. Mais j’étais là.

-Je m’appelle Howard Stone… Je viens pour…

On vient pourquoi ?

-Demander la nationalité Hollywoodienne… J’suis Eastsidien et j’aimerais changer… J’peux ?

Je type leva un sourcil, perplexe.

-Il est 15h55… Et vous me déranger vraiment pour ça ?!

J’pris un air triste. Il était pas aimable ce fonctionnaire… Sont tous pareils… Puis, j’suis une rockstar, j’viens quand je veux. Oh merde… C’est Peyton qui réagit comme ça d’habitude. Enfin, Peyton avant.

@ Billy Lighter

-Non, je ne suis pas un pleurnichard. Pas plus que tu n’as qu’un foutu rhume.

Howard disait ne pas avoir retenu le nom de ce qu’il avait. Bon, c’était déjà plus crédible que sa première version de l’histoire mais à savoir si c’était vrai, ça, personne le saurait jamais.

Howard nous félicita pour la petite bouille d’Hope qui de l’avis unanime, était un bon mélange de nous deux. Je lui offris la photo polaroïd et on parla aussi du bébé d’Howard, Fireworks. Fireworks qui n’était pas un groupe éphémère mais que Howard comptait bien faire sortir un album. Chez BSC, putain.

J’étais prêt à lui demander s’il avait des problèmes avec MTI mais il me devança en disant qu’il avait négocié pas mal d’argent pour ça. Et puis qu’il aimait travailler tout seul.

-Ouais, ça c’est un truc que je peux comprendre. Mais vous êtes deux, non ? Et deux de chez The Burning Fire en plus ! Vous vous êtes engueulés avec Evans ou quoi ?

Puis il voulait continuer avec ses deux groupes donc je pigeais pas trop.

-Putain, chapeau si t’y arrives, mon vieux…

J’écarquillai les yeux quand il affirma que son ex avec qui il avait signé… Non… Attend… Il avait signé avec le frère de l’ex en question. Maria Watson avait un frère ? Je repris une gorgée de bière. Peut-être que si je me mettais dans le même état qu’Howard, je pourrais le comprendre.

Mais non, en fait, il s’était juste gouré de gonzesse. C’était avec le frère de son ex Natacha qu’il avait signé. Le manager de Cortez.

-Ouais, je sais… Mais j’y comprends encore moins que rien. Je croyais que vous pouviez pas vous piffer, son frangin et toi…

Bon, à force de causer et de boire, et après qu’Howard nous ait offert des cadeaux pour chacun, un geste qui me toucha beaucoup, je finis par plus ou moins capter la nouvelle situation d’Howard et de ses deux groupes.

Et quand j’eus plus ou moins capté l’histoire, on se rappela qu’il fallait aller déclarer la petite. Heureusement, on avait qu’à traverser la rue. Parce que comme le disait Howard :

-Cette planète est une foutue salope… Mais faut qu’on fasse avec…

Il était tard mais il était pas encore l’heure de fermeture, que je sache. Alors l’autre fonctionnaire avait pas à tirer la tronche, juste à faire son job.

Howard se présenta le premier et j’éclatai de rire, légèrement en retrait derrière lui, à la demande qu’il fit. Les quelques dernières personnes qui allaient quitter le bureau nous regardèrent comme si on débarquait de Mars et le type à l’accueil, lui, râla plein sa pense. Mec, c’était pas pour 10 petites minutes.

Je tirai doucement Howard en arrière et sortis de ma poche de certificat d’acte de naissance de ma fille.

-Non, on vient pour…

Putain, j’en avais encore les larmes aux yeux à force de rire et je les essuyai du revers de ma manche.

-On vient pour déclarer notre fille… Heu… Ma fille. Que j’ai eu avec mon épouse. Pas avec Howard.

Le type soupira et se retourna pour aller chercher le registre des naissances dans un tiroir.

-Et avec le sourire, c’est bien aussi.

Je sais, je suis un hypocrite.

Il déposa l’énorme livre sur son bureau et l’ouvrit à la bonne page…

-Nom et prénom…

Je grattai ma tête.

-Henry North…

Il soupira encore, le visage caché dans ses deux mains.

-Celui du bébé pas le vôtre…

Je pinçai les lèvres pour ne pas éclater de rire.

-Hope… Hope North. Avec un « H » comme « Hank ».

Il écrivit soigneusement le prénom…

-Deuxième prénom… ?

Je fronçai les sourcils et me tournai vers Howard.

-Deuxième prénom ? Bailey t’a parlé d’un deuxième prénom à toi ?

@ Billy Lighter

Bon… L’était pas un pleurnichard. Ok... J’insistai pas là-dessus même si j’pensais qu’il l’était. Sinon, il risquait d’insister sur mon rhume parce qu’il me croyait pas sur ce chapitre-là.

Donc, on parla de la p’tite et puis de Fireworks. J’avouai un p’tit peu comme ça que Fireworks n’était pas qu’un groupe éphémère. Ça sembla un p’tit peu choquer Hank. En fait, ça choquait tout le monde. Enfin, j’sais que ça choquera tout le monde parce qu’à part Perry et Reed, personne le savait. Même pas David, en fait… Oh merde, faudra p’tètre que je lui dise quand je le reverrais.

Et les questions sortirent de la bouche d’Hank. Il se demandait si on s’était engueulé avec Timmy. J’haussai les épaules nonchalamment.

-Ouais, on est deux. Moi et David… Mais, non on s’est pas engueulé avec Timmy. Enfin, il va sûrement m’engueuler bientôt… Mais… En fait, j’ai signé chez BSC pour emmerder Timmy parce qu’il a fait signé Peyton et que…

J’aimais pas Peyton… Mais maintenant, je l’aime bien. J’fis un p’tite pause dans mon récit pour faire une drôle de moue avant de reprendre. Mon regard était un peu brumeux et ma voix pâteuse.

-Enfin que Timmy même si j’étais pas content continuait à dire que j’avais de toute façon rien à dire… Moi, j’voulais lui prouver qu’il était pas intouchable et que j’pouvais très bien allé voir ailleurs si j’le voulais. Alors, j’ai fait ce single pour BSC. Mais on veut me donner plein d’argent si jamais je continue alors j’ai accepté. Enfin, voilà…

Ouais, du coup, j’me suis engueulé avec Timmy d’une certaine manière. En tout cas, maintenant, j’avais deux managers et le second, c’était Jack Perry, ce que je cachai pas à Hank. Mais il comprenait pas parce que Jack et moi, on pouvait pas se piffer. J’haussai encore une fois les épaules.

-Ouais… Mais c’était avant. Enfin, j’crois. Mais quand j’ai réfléchi à un manager pour Fireworks, j’ai pensé à lui ou Ricci. Alors je l’ai choisi lui parce que Ricci est un connard. Je préfère un coincé à un connard.

Voilà, j’crois que j’avais bien tout expliqué à Hank. Et, du coup, on commença à boire en discutant jusqu’à ce qu’il soit l’heure d’aller déclarer la p’tite au City Hall.

On se leva et la Terre tourna comme elle avait l’habitude de le faire. Hank disait que c’était une salope… Ouais, un peu quand même.

On se présenta à l’accueil de la marie mais le temps de faire le trajet, je ne savais plus vraiment pourquoi on était là… Alors, après avoir réfléchi un p’tit peu je demandai à changer de nationalité. J’en avais marre d’être Eastsidien… C’est pas flatteur comme nationalité… Surtout que j’passais tout mon temps ailleurs que dans l’Eastside alors j’avais plus rien n’à voir avec l’Eastside. Hank éclata de rire alors que j’continuais à regarder le fonctionnaire avec un regard vitreux que j’voulais sérieux. Mais c’était pas facile d’être sérieux avec Hank qui riait autant.

Mais on était pas ici pour changer de nationalité. Ah… Hank sortit un papier et j’me rappelai qu’on était là pour déclarer la p’tite Hope. Hank s’en mêla un p’tit peu les pinceaux en disant qu’on venait déclarer notre fille alors que j’avais pas de fille avec lui. J’en avais avec personne, d’ailleurs, que j’sache… Bref, il expliqua au type grincheux pourquoi on était là et le type alla sortir un registre mais sans sourire même si Hank lui demandait de sourire. J’levai un sourcil en regardant Hank parce que c’était un p’tit peu hypocrite ce qu’il avait dit. Mais je fis pas de réflexion parce que le type demanda le nom et le prénom de… De qui ?

De Hank ?

Non… De la p’tite en fait.

Ah…

Et il expliqua qu’elle s’appelait Hope avec un « H » comme Howard. Et le type écrivit le prénom mais en demanda un deuxième. Pourquoi un deuxième ? J’avais pas de deuxième prénom, moi. Je m’appellais juste Howard... Roger avait plusieurs prénoms mais, pour moi, ils se sont pas foulé et ils ont juste mis « Howard ».

Hank me regarda et demanda si Bailey m’avait parlé d’un deuxième prénom. Heu… Non… Elle m’avait rien dit de ça. J’fis une petite moue de réflexion avant de regarder le fonctionnaire. Je pris alors l’air et le ton le plus sérieux du monde pour dire :

-Howard.

Le type me regarda en levant un sourcil avant d’hausser les épaules et d’écrire « Howard » dans son registre.

Je me tournais vers Hank.

-Voilà.

Et je me tournai encore vers le type.

-C’est tout ?

Il hocha la tête avec toujours son air bougon.

-Oui… C’est tout… Vous pouvez filer, maintenant.

J’souris et me tournai vers Hank.

-Super ! J’vais pouvoir retourner à l’hôtel et tout maintenant.

J’fis une moue. Merde, ça je pouvais pas le dire par contre.

-Enfin, chez moi… Pas à l’hôtel… Chez moi qui est devenu un hôtel parce que j’héberge plein des gens. Enfin deux personnes, quoi… Bon, on y va ?

J’souriais toujours et tapai amicalement sur le dos d’Hank. Mais pas vraiment très fort parce que mes gestes étaient ralentis.

@ Billy Lighter

Je crois que j’avais eu l’air ultra perplexe à partir du moment où Howard avait commencé à me raconter l’histoire de Fireworks, qu’il s’était engueulé avec Timmy Evans, oui, mais non… Enfin bref, en plus avec le taux d’alcool qui montait dans notre sang à tous les deux, tout ça avait fini par avoir l’air tellement compliqué qu’on se décida à quitter la terrasse du café pour aller emmerder les fonctionnaires d’en face.

Mission accomplie, à ce niveau-là. On était à cinq minutes de la fermeture de l’accueil… Et moi qui déteste d’habitude aller voir ces gens-là, pour de la paperasse en plus, je me pris un des meilleurs fous rires de toute ma putain de vie en entendant Howard qui déclarait vouloir changer de nationalité.

L’un dans l’autre, j’arrivai quand même à expliquer ce pour quoi on était vraiment là et à donner les informations qu’il fallait.

Enfin toute sauf une. Bailey et moi, on avait jamais parlé de deuxième prénom. On n’était pas obligé d’en mettre un non plus… je crois… Alors je m’étais retourné vers Howard pour être sûr mais il ne savait pas non plus.

Puis le batteur s’était adressé au gars.

« Howard ».

-Ouais… mettez ça… C’est bon…

Si c’était juste pour boucher un trou dans son putain de registre, qu’est-ce que ça peut foutre ?

-« Howard » c’est bien.

Howard me regarda, déclara qu’on avait plus rien à foutre ici, en quelque sorte, et je souris de toutes mes dents en ricanant. Le fonctionnaire confirma qu’on pouvait foutre le camp et Howard de se réjouir de pouvoir retourner à l’hôtel.

Je fis une tronche avec un million de questions dans les yeux et Howard se rattrapa en disant que l’hôtel, c’était chez lui parce qu’il hébergeait des gens… Je lui donnai  une grande tape amicale dans le dos.

-Tu me prends vraiment pour un con… Allez, on est parti…

@ Billy Lighter