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 You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]

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Samantha Mancini
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MessageSujet: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeMer 2 Jan - 20:33



You’re Dead For Me ! P.S. : I Will Always Love You(December 1962)
ft. Daniele Ricci





‘’ Pauvre petite… Perdre son père d’une si horrible façon… quelle tristesse… ‘’

‘’ Un bête accident… ’’

‘’ Un accident, tu en es certain ? Il parait que la boutique cumulait bien des dettes…’’

Je les entends tous.  Tous les commentaires hypocrites qu’on murmure derrière moi, je n’en rate pas un seul et je reste stoïque, comme si je n’en décodais pas un seul mot.  Je suis assise sur la même chaise depuis notre arrivé au salon funéraire.

Ma mère et moi, d’abord seule. Toutes les deux pour dire un dernier au revoir à l’homme qui fut son époux et mon père. Elle a choisit son habit de noce pour son dernier repos. Il a l’air d’avoir 20 ans c’est troublant.  Son visage est empreint d’une douce sérénité.

‘’ On dit que la petite serait fiancé au jeune Ricci !

‘’ Baliverne ! Un jeune homme comme lui n’épousera pas une Mancini surtout maintenant, ils n’ont plus rien. ’’

‘’ J’ai entendu dire qu’elle serait enceinte…’’

Oh ! J’ai oublié ça ! Je me suis effondrée à l’hôpital… une chute de pression toute bête qui a tôt fait de faire beaucoup de bruit. Ma mère m’a giflé. Elle a hurlée. Elle a dit ‘’ Je le savais ! Tu t’es donnée à lui !’’.

Et je lui ai dit… ‘’ Oui ! Et nous allons nous marier ! ’’

Nous allons nous marier.

Non pas parce que je suis enceinte. Je ne le suis pas, je vous rassure, le médecin l’a confirmé à ma mère mais ce ne fut pas suffisant. Elle ne m’a plus adressé la parole non plus. La mort de son mari et le déshonneur de sa fille dans la même soirée,  c’est trop pour elle.

J’ai perdu…

J’ai perdu ma boucle d’oreille. Dans le jardin Ricci, je crois, derrière l’une de ces horribles statues.  Ou peut-être est-elle dans le living…  Je ne suis plus certaine. Daniele m’a embrassé dans le cou, nous étions… oui nous étions dans le living, j’étais nue et il me tenait par les cuisses, sur la table de bois vernis. Dans le living. J’ai renversé ma tête vers l’arrière…

‘’ Elle est malade, tu crois ? Regarde comme elle semble perdue… Les mouvements de sa tête… son regard…’’

Je touche mon cou, là où je peux encore sentir les lèvres de Daniele. Ça me fait sourire. Mon cœur se réchauffe.

Puis j’ai mal. Mon cœur se brise.

Papa est mort…

‘’ Oh, regardez, là-bas… Monsieur Ricci… en personne !’’

Il y a comme un…  un trou noir.  Entre hier et maintenant.  Un énorme trou noir qui a engloutis tout ce qui s’est joué ces derniers temps.  Pourtant, je ressens encore certaines choses… comme… le goût des lèvres de Daniele sur les miennes alors que nous étions dans son lit.

C’était… après sa demande.

Nous avons refait l’amour tant de fois avant qu’Erik…

Je touche mon doigt, je fais tourner la bague, plaçant les pierres magnifiques sur le dessus pour qu’on puisse voir combien elle est superbe. Je ne l’ai pas retiré de mon doigt, bien que je sois consciente qu’il soit inapproprié dans les circonstances d’exhiber un tel bijou à mon doigt. Je m’étais contenté de la porter, les pierres vers l’intérieur de ma main, ne laissant que l’anneau tout simple mais pas moins riche, orner mon doigt.

Je ferme les yeux. Je nous revois, dans la voiture, Daniele et moi entrain de se caresser et de s’embrasser. Elle était garée non loin de la boutique.

J’avais très envie de lui.

J’ai toujours très envie de lui.

Il y a des murmures qui s’élèvent autour de moi alors qu’un homme se dresse devant moi. Je n’ai pas envie de relever les yeux. Je ne veux pas quitter Daniele. Nous vivons des instants de bonheur, là, dans ma tête.  Mais je fini quand même par le faire.

J’ai droit à ma première accolade de la part de celui qui deviendra officiellement mon beau-père. Ça fait jaser, les gens chuchotent mais tendent tout de même l’oreille pour ne pas manquer une seule de ses paroles en mon endroit.

Il peut dire ce qu’il veut, je ne l’entends pas, je ne suis… pas là.

- Merci…

Merci… est le seul mot qui réussit encore à se frayer un chemin d’entre mes lèvres.


@ Billy Lighter
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Daniele Ricci
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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeVen 4 Jan - 20:39



You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You
ft. Samantha Mancini


Tout devait changer – tout avait changé. Seulement, loin de la manière dont je l’avais imaginé.

Le père de Samantha avait trouvé la mort. Accident de voiture – c’est ce qu’il s’était dit. Ma petite amie avait été dévastée par la nouvelle – au point qu’elle n’était pas arrivée à empêcher sa mère de me renvoyer chez elle après que Samantha avait appris l’horrible nouvelle.

Quand j’étais rentré ce jour-là, mon père était là. Il buvait un verre avec Rizzo sur la table du living - celui où j’avais passé du bon temps avec Sammy quelques heures plus tôt. Ils ne fêtaient rien – ils discutaient. J’avais juste entendu Rizzo dire que Costa avait rempli sa mission avec succès.

Vous savez quoi ? Je n’avais pas eu besoin d’un dessin pour faire les liens comme un grand. L’accident n’était pas un accident. Mancini avait été supprimé par Rizzo – c’était aussi simple que ça. Ce que j’avais craint s’était produit – c’était la première fois que je détestais avoir raison.

Mon sang n’avait fait qu’un tour et j’étais entré dans la pièce sans y avoir été convié. Les deux hommes s’étaient tournés vers moi – Rizzo bien plus vite qu’Antonio.

-Je vais me marier !,
lâchais-je de but en blanc en regardant mon père.

Seulement, il s’était déjà désintéressé de mon discours et avait repris une bonne lampée de whisky – il ne me regardait déjà plus. J’avais, par contre, attiré l’attention de Rizzo.

-Félicitation, petit, dit-il avec un grand sourire. Qui est l’heureuse élue ?

Mon père savait – Rizzo allait savoir.

-Samantha Mancini,
dis-je avec un regard qui défiait Rizzo – parce que c’était lui, plus que mon père que je voulais défier.

Rizzo avait soutenu mon regard comme s’il essayait de chercher ce que j’avais derrière la tête. Le grand Daniele Ricci qui venait lui annoncer qu’il allait se marier avec la fille de celui qu’il venait d’éliminer – c’était presque le début d’un magnifique film à suspense. Ou sa fin….

Rizzo n’avait rien dit mais son regard avait été des plus éloquent – il voulait dire « fait attention à ce que tu fais, petit ». Je savais ce que je faisais – j’étais Daniele Ricci. Ce n’est pas Rizzo qui allait me faire peur. Je les avais abandonnés à leur whisky. J’avais pris le mien dans ma chambre et m’étais saoulé avant de m’endormir – chose que je n’avais encore jamais fait de cette façon.

***

Le silence avait régné entre moi et mon père sur le trajet qui nous menait à l’endroit prévu pour rendre le dernier au revoir au père de Sammy. Je ne savais pas pourquoi Antonio Ricci avait tenu à venir – sûrement pour aller voir l’un ou l’autre de ses amis de la mafia… Je n’avais jamais jugé les actions de mon père pour la mafia – ça avait toujours fait partie de ma vie après tout. Seulement, là – ça m’avait touché presque directement parce que ça avait touché Sammy.

Elle était certainement meurtrie – il fallait que je sois près d’elle pour l’aider à encaisser la sale nouvelle.

Notre entrée avait eu le don de provoquer de nombreux chuchotements.

« C’est Antonio Ricci ! », disaient certains.

« Regardez ! C’est le jeune Ricci ! Le futur mari de Samantha », disaient d’autres.

Les nouvelles vont vite à ce que je vois – Samantha devait avoir lâché le morceau aussi sûrement que je l’avais fait devant Rizzo la veille.

J’avais suivi mon père qui s’était approché de Samantha. Elle était triste – qui ne le serait pas dans ce genre de moment ?

-Sincère condoléance, Mademoiselle Mancini
, dit mon père avec son air grave. Votre père était un homme courageux.

Il l’avait gratifié d’une accolade et était passé à la suivante – la mère de Samantha. Je n’avais pas prêté attention à eux.

-Sammy, soufflais-je en affichant un air grave et inquiet pour elle. Je suis vraiment désolé, rajoutais-je en l’enlaçant avant de poser – furtivement – mes lèvres sur les siennes.

Mon père s’était éloigné pour aller s’installer près de Giancarlo Rosa – un sous-fifre de Rizzo.

-Qu’est-ce qu’il s’est passé ?,
demandais-je à l’oreille de Sammy d’un ton très bas.

Je savais que c’était un accident de voiture – seulement, je ne savais pas ce que Sammy en savait… Croyait-elle à la thèse de l’accident ? Putain – j’espérais qu’elle y croyait, sinon elle risquerait de vouloir vengeance.

Je l’enlaçais toujours – je n’arrivais pas à me résigner à la lâcher.

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeSam 5 Jan - 22:36



You’re Dead For Me ! P.S. : I Will Always Love You(December 1962)
ft. Daniele Ricci





J’ai envie de crier qu’on me laisse tranquille. Je ne veux pas des marques de sympathies des gens qui, de toute façon, ne sont pas pour la moitié sincères. Certains sont là pour voir qui ne s’est pas présenter et d’autres, pour profiter du banquet cuisiner par des amies de ma mère. Y en a-t-il seulement un ici qui peut vraiment comprendre ce que je ressens ?

Je me suis retrouvée debout quand le père de Daniele, mon beau-père autrement dit, s’est placé devant moi avant de m’enlacer dans une accolade que je trouve hautement déplacer pour un homme qui n’a jamais chercher à savoir qui je suis vraiment pour son fils. Je suis presque certaine que pour les rares fois où je l’ai vu, il a lorgné ma poitrine et m’a imaginé complètement nue.

Une fois. Oui je me souviens qu’une fois, je suis sortie de la chambre de Daniele tôt un matin, vêtue d’une de ses chemises. J’avais soif et je savais qu’Erik gardait un pichet de sa délicieuse limonade. Le père de mon petit ami rentrait. Oui, tôt le matin, il rentrait, probablement d’une fiesta généreusement arrosée. Il se tenait derrière moi, je ne l’ai vu qu’en me retournant et il s’est passé la langue sur ses lèvres c’était obscène.

Je le laisse m’étreindre avant que Daniele ne prenne son relais, murmurant qu’un simple merci en réponse à ses bons mots. L’étaient-ils ? Oui, je crois que oui…

- Ils… Ils ont dit qu’il avait dérapé dans la courbe et que la voiture avait chuté en bas de la falaise.

Je n’en crois pas un mot.

Mon père faisait se trajet plusieurs fois par semaine, pour ne pas dire par jour. Il faisait beau, pas de pluie, le soleil était à l’opposé, il ne peut donc pas l’avoir aveuglé… Peut-être a-t-il été bêtement distrait.

Sauf que…

Tant de choses me viennent en tête que je n’arrive plus à discerner le vrai du faux, ce qui a été vraiment dit et acté et ce qui ne fut qu’un songe ou une impression.

- Mon père…

Mon père est mort hier était-ce que nous étions dans le living ou quand nous avons remis ça dans la lit ? La première ou la seconde fois ?  Mon père est mort et moi je faisais l’amour avec mon petit ami. Cette pensée m’obsède et à elle, se joint un sentiment de culpabilité. Alors que ma mère apprenait l’horrible nouvelle,  je prenais du plaisir dans les bras de Daniele.

Il m’a fallu du temps pour le comprendre.

- J’ai besoin de prendre de l’air, s’il-te-plait.

Les voix bourdonnent et m’étourdissent. L’air, à l’intérieur, est vicié par l’hypocrisie des gens venus ici, s’abreuver de notre souffrance.

Je glisse ma main dans celle de Daniele, celle ornée du somptueux bijou qui nous uni aux yeux de tous, au-delà des mots qui sont encore plus important, pour moi. Les mots que nous échangeons Daniele et moi quand nous sommes que tous les deux. Des choses qu’on ne saurait dire à personne.

Comme à notre première soirée. Je l’ai malmené. Mais je voulais le connaitre lui et non pas lui qu’il croyait être.

Dehors, il y a une petite terrasse d’aménagée un peu en retrait. Probablement pour que les gens puissent se reprendre, quand l’émotion devient trop insupportable. Elle est garnie d’arbres, de lys et une fontaine en son centre offre  le sentiment d’apaisement que l’on recherche. C’est aussi parfait pour parler en toute discrétion.

- J’ai entendu ma mère parler à quelqu’un cette nuit. Elle disait que les dettes étaient trop importantes pour que nous puissions nous en sortir et que nous allions tout perdre.

Je me blottis dans les bras de Daniele, avide de retrouver tout le réconfort dont j’ai besoin. Toutes ces questions me torturent l’esprit cependant, je n’arrive pas à faire autrement.

Est-il possible que mon père ait mit fin à ses jours pour éviter le déshonneur ? Ce geste serait en contradiction avec l’homme qu’il a été, protecteur des siens, il n’aurait jamais laissé ma mère seule avec ce fardeau. Mais parfois, quand on ne sait plus y voir clair, et avec la peur au ventre, il aurait pu prendre une mauvaise décision sous l’impulsion.

À quoi pensent les gens quand ils sont acculés au pied du mur ?

Je suis perdue dans mes réflexions, à essayer de démêler le vrai du faux, à rassembler les choses qui me semblent le plus plausibles et qui formerait, au bout du compte, quelque chose de concret qui puisse ressembler à la vérité.

Mission impossible.

Il manque toujours ce petit je ne sais quoi qui fait que je ne peux adhérer ni à une théorie, ni à une autre.

Mais le résultat demeure le même.

Mon père est mort.

- Ma mère a cru que j’étais enceinte parce que je me suis sentie mal hier quand nous étions à l’hôpital pour signer… tu sais les papiers… Et j’ai dû lui dire pour nous deux, tout lui avouer.  Elle ne m’a plus parlé, plus un seul mot.

C’est les yeux bordés de larmes que je regarde Daniele.



@ Billy Lighter
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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeLun 7 Jan - 20:31



You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You
ft. Samantha Mancini


La version officielle faisait l’état d’un accident – c’est cette théorie que m’avait sortie Sammy. Un simple accident. Typique de la mafia de Rizzo de faire passer leur meurtre pour des accidents.

Je ne voulais pas lui dire que c’était faux – il fallait absolument que Sammy ne sache pas que tout ça était un meurtre. C’était beaucoup trop dangereux pour elle. Je connaissais Samantha. Elle serait capable de se venger.

Je voyais qu’elle était pensive et morte de chagrin – je ne savais pas ce que ça faisait de perdre un proche. Ma mère était morte quand j’avais deux ans. Je n’ai presque aucun souvenir d’elle alors on ne pouvait pas dire que je savais ce que c’était. Samantha – elle – était trop jeune pour perdre son père surtout de cette manière. Putain ! Pourquoi est-ce qu’ils avaient fait ça ? Qu’avait fait le père de Samantha pour que Rizzo ait décidé de l’éliminer de la sorte ? Il y avait bien des zones d’ombres que je ne pouvais pas éclaircir comme ça.

Pourtant – putain – je n’aimais pas ne pas savoir !

Elle allait commencer une phrase mais je voyais qu’elle était trop bouleversée pour l’achever. Elle avait besoin de prendre l’air.

-Oui. Allons-y
, dis-je en la regardant dans les yeux.

Nous avions pris la direction de l’extérieur – sur une belle terrasse parfaitement aménagée. Il n’y avait personne contrairement à l’intérieur. Nous étions parfaitement seuls. Samantha avait parlé de sa mère et d’une conversation qu’elle avait surprise. Des dettes – voilà ce que son père avait. Là était sans aucun doute le rapport avec la mafia. Soit il avait emprunté de l’argent sans arriver à les rembourser – d’où son élimination. Soit il avait voulu rendre service contre de l’argent et avait échoué. Il y avait certainement encore bien d’autres scénarios mais j’étais prêt à parier que les dettes étaient le point central.

-Tu crois que ça à un rapport avec sa mort ? Tu crois qu’il vivait une sorte de dépression ?, demandais-je en jouant la carte de l’ignorance. Tu ne crois pas que c’est un accident ?, rajoutais-je en caressant le dos de Sammy pour la réconforter.

Samantha n’y croyait sûrement pas – sinon, elle ne chercherait pas des raisons. Quant à moi, je préférais ne pas en dire trop et faire comme si j’étais autant dans le flou que Samantha. C’était mieux – beaucoup mieux – qu’elle adhère à la théorie officielle.

Samantha m’avait annoncé qu’elle avait tout dit à sa mère pour nos fiançailles. Seulement, le plus troublant dans sa phrase s’était que sa mère avait cru qu’elle était enceinte. Ça m’avait fait faire une tête plutôt inquiète. Je ne saurais pas quoi faire si jamais Samantha tombait enceinte.

-J’ai tout dit à mon père aussi… Il n’a rien dit. Qui ne dit mot, consent, dis-je avec un maigre sourire et en recueillant les larmes au bord des yeux de Sammy. Si ta mère ne veut plus que tu vives chez elle… Tu sais que tu peux venir vivre chez moi. Je peux aussi aller lui parler, si tu veux. Je peux peut-être arranger les choses. Peut-être qu’après son deuil elle sera plus prompte à t’écouter et te comprendre…

J’étais Daniele Ricci ! Je pouvais tout arranger !

-Mais tu n’es pas enceinte, n’est-ce pas ?, demandais-je en me mordant la lèvre.


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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeMar 8 Jan - 4:58



You’re Dead For Me ! P.S. : I Will Always Love You(December 1962)
ft. Daniele Ricci





La brise est fraîche, ici, dehors, loin du corps, loin des gens. Seule avec Daniele pour me protéger de ses bras, me réconforter avec les battements de son cœur. Sa présence me ravive, c’est comme si je n’avais plus respiré depuis que ma mère l’eu chassé de la maison. N’a-t-elle pas comprit que, si sa vie a elle s’est effondrée à la seconde même où elle apprenait le décès de l’homme de sa vie, il en allait de même loin du mien ?

Parce que…

…oui, Daniele est l’homme de ma vie.

Ensuite, ce fut l’hôpital. Elle devait signer des papiers de… d’autorisation, des trucs formels pour confirmer le décès. Son cœur ne bat plus, il faut vraiment la signature d’une veuve fraîchement endeuillée pour que ce soit confirmé ?

Puis, dans la foulée, je me suis écroulée au sol. Quand avais-je mangé pour la dernière fois ? Autre qu’une cerise volé entre les lèvres charnues de mon fiancé.

- Je… non. Je n’y crois pas. Mon père… il était plus fort que ça, plus droit que ça.

Il n’aurait pas laissé une histoire de dettes lui pourrir la vie. Et… et je voyais parfois les livres de comptes, quand ils les faisaient à la fin du mois, installé à la table de la cuisine. Ma mère avait un système pour voir en un coup d’œil. Elle me l’avait déjà expliqué pour me préparer à ma future vie de femme. Je devais savoir tenir la bourse qu’elle disait. Parce qu’elle ne pensait pas que j’étais destiné à m’unir avec un homme qui n’aurait pas besoin de se soucier de ses comptes à la fin du mois.

- Il n’était pas dépressif. Il n’était pas suicidaire mais je ne crois pas, non que c’était un accident !

Je regarde Daniele, dans ses beaux grands yeux bruns. Je sais que je délire, que j’imagine des choses, que mon esprit dérailles et va dans tous les sens. Mais de chercher une raison à la mort de mon père retarde le moment fatidique ou je devrai admettre que plus jamais il ne sera là.

Maintenant, il faut envisager l’avenir, savoir vers où et quoi ma mère et moi devrons nous diriger.  

Encore faut-il que ma mère accepte de me voir vivre encore avec elle. Parce qu’après mon malaise, elle s’est imaginé tous les scénarios possibles. Non, en fait elle s’en est imaginer qu’un seul mais suffisant pour me forcer à lui avouer que je m’étais donné à Daniele mais qu’en plus de cela, j’avais accepté de devenir sa femme.

Ça en fut trop pour elle. Je ressens encore l’onde de douleur provoqué par sa gifle sur ma joue droite. Ma tête fut projetée sur le côté et j’ai cru qu’elle m’avait éclaté la pommette tant ce fut douloureux.  Qu’elle le veuille ou non, le sang des Mancini coule dans mes veines et m’a empêché de lui montrer la douleur de son geste.

- Non, je ne suis pas enceinte. Tu n’as pas à t’en inquiéter, Daniele.

Serait-ce si horrible?

Fonder une famille avec la femme qu’il prétend aimer serait dramatique à ce point pour lui ? Je dois me dire qu’en fait, ce serait plutôt le moment qui serait mal choisit et non pas parce que l’idée de se reproduire le révulse. N’empêche que j’ai encore en tête le visage qu’il a affiché quand je lui ai confié vouloir au moins 8 gamins.

- Je ne peux pas laisser ma mère seule, Daniele.  Et ton père il en penserait quoi ?  Je… Oh ! J’ai perdu une boucle d’oreille !

En disant cela, je me lève, presque prise de panique en me touchant l’oreille. La droite. Non la gauche, mais je porte une boucle d’oreille. Oui parce que, j’en ai mis d’autres, pour l’occasion, pour rendre hommage à mon père je voulais être…parfaite…

- Celle que tu m’as offerte cet été. Daniele je suis désolée, je l’ai perdue… quand nous étions dans le living !

Je m’en veux d’avoir perdu un si beau bijou mais j’ignore pourquoi j’en fais une maladie en ce moment précis. J’enrage au point d’en pleurer, de m’effondrer, encore, dans les bras de Daniele, cachant mon visage contre son torse. Tout est confus dans ma tête, les évènements se tissent entre eux en des liens incongrus me ramenant à tel ou tel moment de ce jour fatidique.

- Il est mort, Daniele. Il est mort. Et pendant qu’il crevait, nous on baisait !

Je n’ai pas crié.

Peut-être un peu.

Ce n’est pas qu’une impression, mais une certitude. Je vais devenir folle.

- Pardon. Je ne comprends pas ce qui m’arrive.

Je relève le regard vers Daniele pour l’embrasser, longtemps.  Je l’aime tant, il est mon âme, mon cœur, je sais très bien qu’il en va de même pour lui. Le cœur ne peut pas mentir, je sens très bien son cœur battre plus rapidement dès que je le touche.

- Le pire, je n’aurais aucun problème à te faire l’amour là, maintenant, ici, pendant qu’à quelques mètres de nous, on pleure mon père.  Je suis un être abject et sans morale, j’ai déçue ma mère et mon père et je ne pourrai plus jamais savoir s’il n’aura jamais été fier de moi, qu’une seule fois.


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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeMer 9 Jan - 21:08



You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You
ft. Samantha Mancini


Samantha ne croyait pas à la thèse du suicide – pas plus qu’elle ne croyait à celle de l’accident. Elle soupçonnait autre chose. Putain ma pauvre Samantha était trop intelligente pour son propre bien. Je ne m’étais pas dérobé à son regard quand elle l’avait plongé dans le mien. Je l’aurais fait, elle aurait soupçonné que je savais des choses. C’était la dernière chose que je voulais. Dans les faits, je n’avais rien n’à voir dans l’histoire. C’était Rizzo le fautif – je n’avais rien n’à voir avec lui. Je n’étais pas Antonio Ricci.

Je n’osais rien ajouter. Lui dire qu’elle se fourvoyait et que c’était un accident ne ferait que la confirmer dans ses doutes – le silence était la meilleure solution.

Samantha était perdue pour tout. La réaction de sa mère par rapport à sa révélation l’avait touchée – sa mère n’était pas contente qu’elle se soit fiancée dans son dos. Putain, les choses auraient pu être bien plus facile si le père ne Sammy n’était pas mort de cette manière. Maintenant, tout était plus compliqué même si j’offrais des solutions. Vivre nous deux et basta cosi !

Seulement, dans l’histoire, un élément m’avait troublée. Samantha serait-elle enceinte ? Mon soulagement avait été grand quand elle avait dit qu’elle ne l’était pas.

-Ça fait un truc en moins à gérer, dis-je en n’arrivant pas à cacher mon soulagement. Ça n’aurait pas été le bon moment.

Il n’y avait pas de bons moments pour ça – je n’y serais jamais prêt.

Samantha ne pouvait pas abandonner sa mère. C’est vrai qu’elle venait d’être veuve – elle allait sûrement être effondrée pendant un moment. Je voyais mal Sammy l’abandonner. Mon père ce n’était pas un problème mais pas le temps de rassurer Samantha sur les états d’âme de mon père parce qu’elle avait craqué à cause d’une boucle d’oreille perdue.

-Sammy…, dis-je surpris parce qu’elle s’était effondrée d’un seul coup – elle pleurait dans ma bras déchirée qu’elle était par le chagrin. Sammy, ce n’est pas grave. Erik l’aura sûrement retrouvée et mise de côté. Au pire, je t’en rachèterais une autre paire. Shut, je suis là… Ça va aller, dis-je en l’enlaçant d’une main – l’autre qui caressait les cheveux – et en parlant d’une voix calme.

Seulement, ce n’était pas la boucle d’oreille la source réelle de son chagrin mais la mort de son père. Putain – elle était dévastée de se dire qu’on faisait l’amour pendant qu’il était assassiné par la mafia de Rizzo… Est-ce que ça aurait été différent si j’étais resté dans ma voiture pour espionner Costa de là ? Je l’aurais peut-être vu trafiquer la voiture du père de Sammy. Putain, je ne savais même pas comment ils s’y étaient pris pour provoquer cet accident.

-Sammy… Ce n’est pas ta faute. Tu n’aurais pas pu savoir, soufflais-je en continuant d’essayer de la rassurer.

Elle était déboussolée et m’avait embrassé après s’être rendu compte que le chagrin la troublait. Elle n’aurait aucun mal de me faire l’amour – moi non plus. Elle se trouvait abjecte pour ça.

-Samantha mia, dis-je en prenant son visage entre mes mains. Tu n’es pas abjecte. Et ton père… Il était fier de toi. J’en suis sûr. Tous les pères veulent que leur fille soit heureuse, rajoutais-je en plongeant mon regard dans le sien. Le tiens t’aimais. Le simple fait qu’il se méfiait de moi parce que je t’aime en est une preuve. Il avait peur pour toi.

Mon but était de la faire aller mieux. Seulement, je n’avais pas vraiment de bons mots pour essayer que Samantha ne culpabilise plus.

-Tu n’as rien à te reprocher. Ni pour ce que tu penses, ni pour ce que tu as fait,
dis-je avant de l’embrasser longuement et doucement. Je t’aime, Sammy… On traversera ça ensemble.

Le temps fera son affaire – il fallait qu’elle adhère à la thèse de l’accident pour ça. J’allais l’aider à ça.

-Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? Je peux aller en chercher. Ça te fera peut-être du bien
, dis-je en caressant son visage.



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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeMer 9 Jan - 23:31



You’re Dead For Me ! P.S. : I Will Always Love You(December 1962)
ft. Daniele Ricci






De toute évidence, ma logique s’est envolée quand on m’a apprit le décès de mon père.  J’avance au travers d’un épais brouillard depuis ce moment là, précisément, percevant de temps en temps certaines paroles, revivant à d’autre, des souvenirs des dernières heures. Il y a toujours ce même petit passage qui tourne en boucle dans ma tête, celui ou Daniele et moi étions dans le living.

Pourquoi ce moment en particulier ?  Je suis incapable de le dire mais ma tête me pousse à croire que c’est un sentiment de culpabilité, puisque c’est à peu près à ce moment là que mon père et mort et moi… j’étais entrain de m’envoyer en l’air avec mon petit ami.

Je voudrais tout expliquer à Daniele, en partant par le commencement pour me rendre à maintenant mais je n’y arrive tout simplement pas. Tout ce bouscule dans ma tête me faisant passer d’un truc à un autre pour finalement ne dire à peu près rien et m’enfoncer encore plus dans mon désarroi.

Je suis prisonnière de ma tête et d’avoir a rassurer Daniele sur mon état me gruge le peu d’énergie qui subsiste en moi. En d’autres circonstances, ça aurait fini en engueulade, ça ne fait aucun doute mais pas maintenant. Je ne saurais pas, de toute façon, argumenter et puis je connais les réticences de mon petit ami à ce sujet.

Un jour où l’autre, faudra quand même  en parler et pour le moment, lui comme moi, pouvons remercier  Eros, Freyr, Amon ou Baal, qu’importe le Dieu de la fertilité qui veille sur nous pour nous avoir exempté d’un mauvais pas.  Faut être honnête, Daniele et moi n’avons jamais fait attention, ni même observer une quelconque forme d’abstinence à partir du moment où nous avons commencé à nous grimper dessus.  Cette chance va finir par nous lâcher, je n’ai que ça à dire.

Je pleure dans ses bras, pour ma boucle d’oreille perdue, sans trop savoir pourquoi j’y accorde autant d’importance. Ce détail aussi, me revient en tête, sans cesse, alors que, comme Daniele le dit, je ne devrais pas m’en faire pour si peu. Erik l’aura certainement retrouvé ou tout simplement, mon fiancé m’en offrira de nouvelles.

Mais non, je m’en veux pour ce bijou perdu.

Plus horrible encore. Je m’en veux pour ce que nous faisions alors que mon père prenait la route pour y trouver la mort. Personne ne le savait, je veux dire, personne n’aurait prévenu mon père qui aurait prit le volant fou de rage pour venir me chercher et, perdre le contrôle de sa voiture.

Est-ce possible ?

Non, il avait autre chose en tête.

Ce jour là, mon père n’était pas dans son état habituel. Ça me revient. Il ne voulait pas qu’on s’approche de son bureau et ma mère, elle aussi, irritée et anxieuse, a préférée m’envoyer moi m’occuper de la boutique pendant qu’elle s’occupait de la maison. Jamais elle ne faisait ça. Et mon père disait que j’étais trop brusque avec les clients.

‘’ Ce n’est pas bon pour les affaires, Sammy ! Il faut sourire !’’

- Oui, je voudrais bien un thé.

Ça va m’aider, me calmer et peut-être que mes pensées aussi se calmeront.  Seulement, je n’arrive pas à cesser de cogiter. C’est comme si j’avais une flèche rouge qui allait et venait dans ma tête pointant différents moment des dernières heures.

Costa est entré et il s’est enfermé avec mon père dans le bureau.
Longtemps.

Puis Daniele est arrivé et nous sommes partit, dans la voiture.

- Dans la voiture ! Elle est dans la voiture, Daniele ! Ma boucle d’oreille, dans la voiture, quand je suis passé sur ton siège, quand tu m’as retiré mon haut, je me souviens je l’ai sentis mais je n’ai pas réagit…

Je m’appuie sur Daniele pour me relever afin que nous puissions retourner à l’intérieur du salon funéraire. L’office religieux va certainement débuter bientôt, je ne voudrais pas décevoir d’avantage ma mère en manquant en plus le début de l’éloge. Quand nous entrons, , mon bras autour de celui de Daniele, une question me brûle les lèvres et je ne peux m’empêcher de lui demander.

- Pourquoi… Daniele, pourquoi tu étais stationné si loin de la boutique si tu venais me voir ?

Je le regarde, confuse un peu.

- Pourquoi tu es entré par la boutique et non pas frappé à la porte de chez moi?

C’est surprenant, un peu quand même puisqu’il sait très bien que j’y traîne rarement à la boutique puisque ma mère à l’habituer de tout régenter.


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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeVen 11 Jan - 20:41



You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You
ft. Samantha Mancini


Rassurer Samantha n’était pas une mince affaire. Elle était complètement dévastée par les derniers évènements – comme tout être humain aurait été dévasté dans les mêmes conditions. Elle s’en voulait pour beaucoup de chose alors qu’elle était innocente. Elle n’aurait pas pu éviter la mort de son père – moi-même je n’aurais pas pu l’éviter parce que je n’étais pas au courant des manigances de Rizzo. La mafia, c’était les affaires de mon père – je n’avais rien n’à voir là-dedans.

Je l’avais rassurée sur le bijou et sur ses pensées par rapport à hier et à ce que nous faisions pendant que son père se tuait en voiture. Je savais que le temps allait être un facteur important pour que Sammy se remette du drame qu’elle avait subi.

Manger ou boire était – aussi ! – quelque chose qui pouvait aider. Samantha voulait un thé.

-On te trouvera ça, Samantha mia, dis-je en l’embrassant sur le front.

Pendant que nous marchions pour rentrer à l’intérieur Samantha s’était rappelée que sa boucle d’oreille devait être dans la voiture que j’avais utilisée pour venir la voir au magasin – plutôt, espionner Costa, en réalité. A la bonne heure – elle devrait être facile à retrouver ! Si récupérer sa boucle d’oreille pouvait aider Samantha, ça en valait largement d’en faire la recherche.

-Je chercherais en rentrant dans la voiture. Je devrais la retrouver, dis-je en lui souriant.

A l’intérieur, tout le monde avait tourné son regard vers nous quand nous étions rentrés – dans d’autres circonstances, j’aurais adoré ça ! L’éloge funèbre allait bientôt commencer seulement, Samantha avait des questions – relativement – dérangeant. Expliquer pourquoi je m’étais garé si loin n’était pas un problème – lui expliquer pourquoi j’étais entré dans le magasin et pas dans la maison en était une autre.

Putain – je n’avais pas vu venir de tels questionnements.

-Parce qu’il n’y avait pas de place sur le bas-côté plus proche du magasin que celle où je m’étais parqué, dis-je en parlant bas et en m’installant là où nous étions au départ – il faudra reporter le thé à plus tard parce que l’éloge funèbre allait commencer.

Putain, elle ne pouvait pas commencer plus vite ? Histoire que je n’aie pas à répondre à ces questions qui m’amèneront à devoir mentir à Sammy pour notre bien à tous les deux.

Je commençais à regretter d’avoir voulu jouer les détectives – surtout que ça n’avait rien donné au final et que le père de Samantha était maintenant mort.

-C’était un défi d’entrer par la boutique. Je savais que j’allais tomber sur tes parents en premier. C’est ce que je croyais… Je voulais leur montrer que tu comptais beaucoup pour moi mais c’est sur toi que je suis tombé. J’avoue que ce n’était pas très malin comme idée, dis-je pour expliquer tant bien que mal pourquoi j’étais passé par la mauvaise porte. Maintenant, je doute que ta mère me fasse encore entrer chez vous par n’importe quelle porte, rajoutais-je toujours tout bas et en lançant un regard en biais à la mère de Sammy qui ne nous regardait pas – pas au moment où j’avais tourné mon regard vers elle en tous cas.

L’éloge allait commencer – putain, j’espérais que ça allait finir vite parce que c’est le genre de moment qui m’ennuyait profondément.




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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeSam 12 Jan - 5:01



You’re Dead For Me ! P.S. : I Will Always Love You(December 1962)
ft. Daniele Ricci





Je voudrais trouver une façon de faire pour que mon cerveau cesse de fonctionner. Le mettre en veille quelques heures, le temps de passer les funérailles de mon père, d’absorber le choc, ensuite… on verra pour la suite.  Sauf que non, ça ne fonctionne pas ainsi. Plus j’essaie de ne pas penser, plus mon cerveau me renvoie ici et là dans mes derniers souvenirs, me forçant à faire des liens avec des moments vécues de mes dernières heures sans que je sache vraiment pourquoi.

Mon père m’a déjà dit un jour que le corps humain avait ses propres mécanismes de défenses quand il vivait des situations pénible ou stressante.  Ce que je vis en ce moment est hautement pénible et stressant.

Je me raccroche à Daniele pour retourner à l’intérieur du salon funéraire alors qu’à nouveau, me vient une question complètement hors propos mais à laquelle j’ai tout de même besoin d’avoir une réponse immédiate.

À savoir, pourquoi s’être stationné si loin alors que chaque fois qu’il est venu me chercher, il s’est directement placé dans l’allée  côté maison et, justement pourquoi être entré par la boutique plutôt que chez moi.

Peut-être que Costa était parqué devant la maison et bloquait le passage, je n’ai pas remarqué quand nous sommes sortit, nous avons littéralement fuis la maison… Et je sais que papa attendait une livraison plus tard dans la journée et qu’il a l’habitude de placer le camion de la boutique dans notre allée pour éviter justement que les livreurs accaparent tout l’espace.

Nous reprenons place sur les sièges que nous avions avant de sortir, aux côtés de ma mère et la famille proche de mon père. Les gens prennent aux aussi place puisque le prête est prêt à commencer pendant que Daniele me chuchote le reste de ses explications.

Je le regarde, mes yeux bordés de larmes et lui souris faiblement avant de poser ma tête contre son épaule et de glisser ma main dans la sienne.

- Je suis désolée amore mio. Je ne sais pas pourquoi je pose toutes ces questions sans importances.

Il régna ensuite un silence glacial, le temps que tout débute. Sauf pour quelques toussotements, nous aurions pu entendre voler une mouche.  Je sens, de temps en temps, le regard de ma mère se poser sur moi mais je n’ose pas le croiser. Pas avant de sentir sa main prendre la mienne et me sourire en me faisant un petit signe de la tête envers Daniele.

Viendrait-elle de me donner sa bénédiction ?

Aurait-elle enfin comprit que mon fiancé est l’homme qu’il me faut parce qu’il est présent pour moi au moment où j’en ai le plus besoin. J’ose le croire, tellement que  je redresse la tête pour à mon tour regarder Daniele. Je sais qu’il peut tout lire dans mes yeux, nous avons depuis longtemps dépassé le stade des mots pour nous comprendre.  Le geste de ma mère ne ramènera pas mon père, rien ne saurait le faire, mais au moins, il met un léger baume sur mon cœur meurtrit.

La suite, je la vis comme au travers d’un épais brouillard. Je me lève quand tout le monde se lève, je pris quand on demande de prier. Ça semble durer une éternité avant qu’on ne ferme le cercueil et qu’on nous invite à se rendre à l’extérieur pour porter mon père vers sa dernière demeure.  Même Dame Nature se met de la partie en déversant sur nous une fine pluie. L’épreuve du cimetière est pire encore que tout le reste. C’est la dernière image qu’il me restera de cette horrible journée.

Il n’y en a plus pour longtemps.

Un repas servit en toute modestie afin que tout le monde puisse échanger un peu, à la mémoire du défunt mais  ce n’est qu’un prétexte pour plusieurs de manger à l’œil et pour d’autres, de se tenir à l’affût des rumeurs, comme celles nous concernant, Daniele et moi.

- Je vais à la salle de bain, Daniele.

Je l’embrasse sur la joue avant de me lever et de me diriger vers la salle de bain, surtout pour me passer un peu d’eau sur la nuque et me reposer la tête du bourdonnement incessant qui persiste depuis que le moment est légèrement un peu moins solennel.  Je passe près d’emboutir Monsieur Ricci qui  excuse mon étourderie d’un sourire qui, plutôt que de me rassurer, me glace le sang, une perception que je chasse très vite de ma tête.

Aujourd’hui, toutes les perceptions que j’ai son faussées par le chagrin qui me ronge.

Cependant, en sortant de la salle de bain, je ne peux faire autrement que d’entendre mon futur beau-père, discuter avec l’homme avec qui il était avant la cérémonie. Chagrin ou non, ce que j’entends ne laisse aucun doute à l’interprétation.

- Ils croient tous à la thèse de l’accident. Je dois dire que sans Daniele, on aurait jamais pu faire ça aussi vite et bien.

Je sens que je vais vomir. Mon sang bat dans mes tempes et mes mains deviennent glacées. Je recule dans vraiment voir où je me dirige pour finir à l’extérieur, sous la pluie, tout près de la petite fontaine où je me suis réfugiée un peu plus tôt avec Daniele.  Mes bras se serrent autour de mon ventre tellement j’ai mal et je n’arrive plus à respirer. Les liens aveugles qui se tissaient dans ma tête depuis la veille prennent tout leur sens en me dévoilant un puzzle bien clair. Mes jambes cèdent et je me retrouve au sol, ravalant mes larmes jusqu’à pouvoir pousser un hurlement de douleur déchirant.

Peut-être quelqu’un m’a vu m’effondrer depuis une fenêtre où parce qu’il ou elle passait par là et à cru bon d’en informer Daniele, ou alors est-ce tout simplement lui qui s’est inquiéter du temps que je mettais à revenir et qui m’a chercher jusqu’à venir voir ici mais il est là.

- C’est toi !  Tu es venu pour ça, à cause de Costa ! Pour le dire à ton père. C’était ta mission, ce n’était pas pour me voir moi ! Tu as fait tuer mon père !


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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeDim 13 Jan - 19:39



You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You
ft. Samantha Mancini


Je n’étais pas satisfait des explications que je venais de donner à Sammy – certainement parce que c’était de très mauvais mensonges. Seulement, je n’avais pas vraiment eu le choix, ni le temps pour vraiment y réfléchir correctement.

Seulement, c’était assez pour que Samantha y croie et glisse sa main dans la mienne. La situation de stress et de désespoir qu’elle vivait la rendait – dangereusement – perspicace. Putain, j’espérais que c’était les dernières questions que j’aurais à répondre concernant ce jour noir qu’avait été la journée d’hier… Elle aurait pu être la meilleure journée pour nous deux – c’est bien ça le plus triste dans toute cette histoire.

-Ce n’est pas grave, Samantha mia, s
oufflais-je à son oreille.

Après, nous avions assisté à la cérémonie. C’était absolument morose – en même temps, il s’agissait de l’enterrement d’un homme qui était encore assez jeune que pour espérer encore avoir de bonnes années devant lui. Je regardais le prêtre sans voir les regards entre la femme de ma vie et sa mère.

Je m’ennuyais – fort heureusement, ça ne dura pas mille ans non plus… On avait été invité à prier et j’avais suivi le mouvement en même temps que Sammy. Ce n’était pas mon premier enterrement mais le dernier auquel j’avais participé était celui de ma mère et j’étais bien trop jeune pour m’en rappeler. Je n’avais que des flashs – je ne savais mêmes pas si s’était des constructions de mon esprit ou si s’était vraiment ce qu’il s’était passé.

Le cercueil avait été fermé et amené dans le trou où il reposera à jamais. Après on avait mangé tous ensemble à la mémoire du défunt – une tradition qui avait l’art de bien plaire aux pique-assiettes. Beaucoup de gens parlaient de nous – à défaut de nous parler à nous. Ça ne me dérangeait pas le moins du monde. J’aimais être le centre d’attention et notre futur mariage semblait être le potin du moment.

Samantha devait aller aux toilettes et j’avais acquiescé de la tête. Pendant son absence j’avais continué à manger et à discuter avec un homme de la famille de Samantha – je pense – et qui ne cessait de me parler pour chercher à savoir des détails sur ma relation avec Sammy. Je le faisais mariner ne répondant pas précisément à ses questions. J’y répondais parfois par d’autres questions ce qui le déstabilisait – au final, c’était plutôt drôle !

Seulement, je ne voyais pas revenir Samantha… Ça faisait de très longues minutes qu’elle était partie. Certaines personnes quittaient déjà la table pour discuter entre eux ailleurs. Je ne voyais pas non plus mon père – mais pour ce que j’en avais à faire…

L’attente devenait bien trop longue et j’étais parti à sa recherche. J’avais fait le tour de la salle avant d’aller dehors où la pluie tombait depuis un long moment. Samantha était à terre et hurlait de chagrin. C’était une scène déchirante – je ne savais pas ce qu’il lui arrivait.

-Samantha ! Qu’est-ce qu’il se passe ?, dis-je en me précipitant vers elle pour l’aider à se relever.

Seulement – avant que je n’arrive à sa hauteur – elle m’avait envoyé en pleine figure un discours qui n’avait aucun sens. Mon père ? Costa ? Une putain de mission ??? J’AI fait tuer son père ???????

-Quoi ?!,
demandais-je surpris par ses dires.

Je m’étais mis à sa hauteur – accroupi face à elle.

-Qu’est-ce que tu racontes ?! Je n’ai pas fait tuer ton père. Pourquoi j’aurais fait ça ? Je n’ai rien n’à voir avec Costa ! Je ne parle pas à mon père ! Tout ce que je sais de Costa, je te l’ai dit ! Je n’en sais pas plus. Qu’est-ce qui te fait dire ça ?, dis-je réellement touché et choqué parce ce que j’entendais. Sammy, dis-moi ce qu’il se passe…

Je ne savais plus sur quel pied danser. Je ne savais pas comment réagir face à ses accusations infondées – ni d’où elles venaient tout d’un coup.



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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeLun 14 Jan - 4:16



You’re Dead For Me ! P.S. : I Will Always Love You(December 1962)
ft. Daniele Ricci






Les paroles d’Antonio Ricci roulent en boucle dans ma tête comme une ritournelle du diable en personne.  Et, chaque fois, elle apporte un nouveau morceau du puzzle que je tentais de rassembler sans m’en rendre compte. Tout me semble pourtant si évident maintenant !

Les amitiés du père de mon petit ami avec la mafia est un secret de polichinelle, si ça en est vraiment un. Costa, Rizzo, Ricci, tous autant qu’ils sont ont joués un rôle dans la mort de mon père et c’est par Daniele qu’ils ont su où et quand frapper.

Tout s’explique.

Toutes ces questions qui m’ont triturées l’esprit durant les dernières heures ont trouvées réponses avec la confession involontaire de Ricci, père.

Il me faut respirer, j’ai besoin d’air !

Sur la terrasse extérieure, malgré la pluie, je m’effondre, hurlant de douleur, de chagrin et de colère. Comment ai-je pu être aussi naïve pour ne rien voir ! Et Daniele ? Son amour, sa demande en mariage, tout ça n’était qu’une mascarade ?  Depuis combien de temps se joue t-il de moi ?

Au travers de mon brouillard, Daniele apparait mais je stop son élan en lui crachant sans détour que je sais tout de son implication dans la mort de mon père.  Accroupi devant moi, il nie, bien évidement, que pouvait-il faire d’autre.

- Ne mens pas ! Daniele !  J’ai entendu ton père, il ne me voyait pas mais je l’ai entendu, parler à un homme et il a dit que sans toi, rien de tout ça n’aurait été aussi rapide et bien fait.

Mes mains, à plats sur le sol, je n’ai pas la force de le regarder, de me noyer dans son regard qui a eu si souvent raison de mes colères.  Jamais plus je ne pourrai lui faire confiance, tout ça pour un mensonge mal calibré, puisque ce mensonge en cachait un bien plus terrible.

- Ton père t’a utilisé, que tu le veuille ou non, tu as la mort de mon père sur tes mains !

Je ne pourrai jamais lui pardonner ça, ni même oublier que son nom est associé au meurtre de mon père, parce qu’il en est un, et non plus un bête accident, ou une tentative désespérée d’échapper  aux dettes que ma famille cumulait.

- Je t’en pris, vas t-en !

Est-ce normal que ça me fasse autant mal ? La réalité est que malgré la haine que je ressens en ce moment, je suis toujours éperdument amoureuse de lui. Nos rêves, nos projets, notre avenir, tout vient d’être réduit à néant.

- VAS T-EN !!! TU ES MORT POUR MOI TU ENTENDS ?

Et pire encore… une partie de moi voudrait le tuer de mes propres mains, même si ça ne ramènerait pas mon père et, une autre, voudrait le retenir, lui dire combien je l’aime et l’aimerai toujours.

Alea jacta est.

Daniele Ricci et tout ce qu’il représente, pour moi, est mort.


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MessageSujet: Re: You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé]   You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You (Decembre 1962)[PV Daniele Ricci][Terminé] I_icon_minitimeMar 15 Jan - 18:39



You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You
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Tout ce qu’elle disait n’avait aucun sens ! Je n’avais rien n’à voir avec la mort de son père ! Je n’avais rien n’à voir avec Costa et Rizzo – je n’avais même rien n’à voir avec Antonio hormis ce lien de sang qui nous unissait. Pourtant, d’un seul coup, Samantha m’avait remis sur le dos des crimes que je n’avais – absolument ! – pas commis.

Seulement, elle ne me croyait pas. J’avais beau me défendre – j’étais même prêt à confesser mon mensonge ! -, elle n’en croyait pas un mot. Son raisonnement n’avait pas de sens… Jusqu’à-ce qu’il en trouve un. Mon père a dit quoi ? J’étais bouche bée – choqué même ! – par cette déclaration. Mon père avait dit que sans moi, ça n’aurait pas été aussi rapide ? Je n’avais jamais rien dit à mon père sur le père de Sammy – je ne parlais jamais à Antonio ! Je n’avais pas non plus parlé à Rizzo ou même à Costa. A personne ! Pourquoi mon père voulait-il que je porte le chapeau ?! Pourquoi – putain ?!

Je n’arrivais plus à réfléchir parce que j’étais en état de choc. Le chagrin qui contrôlait les mots et la voix de Sammy empirait les choses – la voir tellement meurtrie était un spectacle horrible à mes yeux. La trahison de mon père était encore pire.

Le choc était grand mais il l’avait été encore plus quand Samantha avait dit que mon père m’avait utilisé et que j’avais la mort du sien sur les mains. Je n’étais pas le pantin d’Antonio !

-Non Samantha ! Je n’ai rien fait de tel !, dis-je les larmes aux yeux et l’incompréhension dans ma voix. Je ne sais pas ce que mon père a dit mais c’est totalement faux ! Je n’ai rien à voir là-dedans !

Elle voulait que je parte. Je n’avais pas bougé. Je ne voulais pas que ça finisse comme ça ! Ça ne pouvait pas finir comme ça !

-Sammy…, dis-je pour tenter un début d’explication.

Seulement, Samantha avait crié du plus profond de son âme que j’étais mort pour elle. Je l’avais regardé la bouche entrouvert. Mon cœur avait fait un bond tellement ça m’avait fait un choc.

-Samantha…, dis-je tellement triste que je ne trouvais pas les mots. Je te jure que je n’y suis pour rien… Chérie, je t’aime. Jamais je n’aurais tué ton père. Il faut que tu me croies. Je ne savais pas qu’ils allaient assassiner ton père… Tout ce que je savais c’était que…, rajoutais-je en me mordant la lèvre.

Tout ce que je savais c’était que je savais et c’était déjà bien trop. Seulement, le père de Samantha savait dans quoi il trainait. Même si je l’avais prévenu que c’était un jeu dangereux – je n’aurais rien pu éviter.

-Que ton père avait peut-être un lien avec la mafia de Rizzo… Mais c’est tout ! Je te jure que je n’ai jamais rien fait qui aurait pu conduire à sa mort !,
dis-je en ne lâchant rien tellement je l’aimais. S’il te plait… Crois-moi, Sammy… Je t’aime…, rajoutais-je désespéré ;

J’avais posé une main sur son épaule – je cherchais son regard. Je cherchais à ce qu’elle me pardonne.



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You’re Dead For Me ! P.S. : I Will Always Love You(December 1962)
ft. Daniele Ricci





Plus Daniele parle, moins je l’entends.  Ses mots flottent tout autour de nous sans vraiment m’atteindre puisque le mal causé par son père est beaucoup trop profond pour qu’il ne trouve qu’une seule parole qui viendrait recoudre mon cœur en miette.

Mais il continu, il persiste.

Il se débat pour une cause qui vient d’être déclarée perdue d’avance. Parce que l’affront demeure là, malgré tout. Qu’il ait été  implicitement lié à la mort de mon père ou non, il n’en demeure pas moins que son propre père lui, cautionnait le sinistre destin du mien.

Un Ricci en vaut un autre.

Daniele, suit les traces de son père, malgré tout ce qu’il dit, et la fougue qu’il met a prétendre le contraire, il est, à peu de chose près, la copie de son géniteur.

Posant une main sur mon épaule, il enchaîne, il se faufile au travers les brides de l’histoire révélant qu’il ne savait rien puis que très peu, autrement dit, il savait mais ne voulait pas me le dire.

- Oh, Daniele ! Arrête je t’en supplie ! Arrête !

Toujours accroupie, le regard vers le sol, je pleure de douleur, de chagrin, d’amertume.

Le constat demeure le même, tout est fini entre nous, je ne pourrai jamais oublier que  son père est impliqué dans cette histoire. Ce serait comme manquer de respect à sa mémoire, envoyer au visage de ma mère que je renie mon nom pour devenir une Ricci.  

Jamais je ne pourrai faire ça.

Lentement, je me redresse, me lève mais m’éloigne de lui. Je sais que je ne serai pas maître de mes pulsions s’il devait  me prendre dans ses bras, je ne saurais pas lui résister, comme à chaque fois où nous avons eu des querelles, j’ai toujours fini dans ses bras, puis dans son lit.

- Tu ne comprends pas… c’est terminé, Daniele ! Ton père, ce qu’il a dit, ce qu’il en est…  rien ne pourra jamais effacer ça de ma mémoire.

En dedans, je suis complètement déchirée.

Nous aurions  dû  partir, nous enfuir comme nous l’avions imaginé, une fois alors que nous regardions les étoiles, entrelacés après avoir fait l’amour sur son balcon, sans se soucier d’être surprit. Nous vivions notre amour, tous les jours, pleinement, sans jamais se poser de questions sans jamais craindre qui ou quoi que ce soit.

Aujourd’hui,  notre amour ne saurait plus jamais être le même.

Parce que je craindrai toujours d’être la cible de la perversité d’Anthony Ricci.  Je ne saurai jamais être tranquille, vivre sereinement dans les bras de Daniele, parce que je resterai toujours la fille de l’homme qu’ils ont supprimés.

Et je le sais.

- Si tu m’aimes, si tu es sincère, alors vas t-en ! Parce que nous deux, ça ne sera jamais possible et tu le sais. Nous le savons. Ne me fais pas hurler encore, s’il-te-plait, Daniele, pars !



@ Billy Lighter
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Daniele Ricci
Daniele Ricci


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You're Dead For Me... P.S.: I Will Always Love You
ft. Samantha Mancini


Tout avait basculé en très peu de temps. Hier nous avions des projets de mariage – aujourd’hui, j’essayais de me défendre d’une accusation de complicité de meurtre. J’étais innocent ! Samantha aurait pu m’accuser de mentir mais pas de ça ! C’était encore plus horrible que je savais que c’était du fait de mon père que ma vie venait – en quelques instants – de basculer.

J’avais des arguments mais c’était comme lancer des cailloux dans l’eau. Samantha était encore plus meurtrie que tout à l’heure. Elle me croyait coupable – sans me laisser la moindre présomption d’innocence. Elle voulait que j’arrête d’exposer ma défense alors que – putain ! – je n’avais pas tué son père !

Je m’étais arrêté de parler. J’avais senti un pincement au cœur quand elle s’était relevée pour s’éloigner.

-Sammy…, soufflais-je choqué et meurtri à mon tour.

Je ne m’étais jamais fait plaqué – c’était quelque chose qui n’allait que dans un sens pour moi. J’avais toujours décidé du début et de la fin de mes relations. Seulement – ici – ce n’est pas moi, ni même Samantha qui avait décidé de la fin. C’était Antonio Ricci qui l’avait décidé.

Ça faisait incroyablement mal. Je n’avais jamais ressenti pour une fille ce que j’avais ressenti pour Samantha. Elle avait dit que c’était fini. Putain – ça ne pouvait pas finir comme ça !

-Samantha ! Je te jure que je suis innocent !
, dis-je avec un tremolo dans la voix.

Je l’aimais – putain, j’aurais tellement aimé, là, qu’il en soit autrement. Seulement, c’était comme ça. Je l’aimais mais c’était terminé.

Si je l’aimais, je devais partir. Ça m’avait à nouveau fait mal au cœur – plus que toutes les autres choses que j’avais vécu jusqu’ici.

Nous deux, pas possible… C’était des mots durs pour un Ricci. Seulement, je ne pouvais pas me défendre à nouveau ou renchérir – elle me menaçait de crier.

Je l’avais longuement regardé. Mon visage était tordu par la tristesse. Je n’avais rien dit – je n’arrivais pas à dire quoi que ce soit.

J’avais reculé des quelques pas et j’avais tourné les talons pour retourner à l’intérieur d’un pas rapide. Je respirais plus vite – je voulais m’en aller de cet endroit ! Je ne voulais pas pleurer comme un môme ici !

Les gens me regardaient passer avec des airs surpris – moi, je ne leur accordais pas le moindre regard.

Je m’étais dirigé vers la sortie mais avant ça, je m’étais retrouvé face à mon père. J’avais levé mon regard sur lui. Il ne me parlait pas – pour changer… J’avais les poings serrés.

-Ça… Je ne te le pardonnerais jamais !,
dis-je d’une voix sourde – tout en soutenant son regard.

J’avais passé mon chemin pour m’enfuir à l’extérieur – mon cœur meurtri par la tristesse.




@ Billy Lighter

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