-Bien joué, mon gars !

Vern avait pris mon visage entre ses grosses mains rugueuses et il souriait de toutes ses dents, me laissant voir les quelques-unes en or qui brillaient sous les éclairages des spots.

-Ouais… ouais…

Je voyais un peu flou, j’avais le sang qui cognait dans mes tempes. Je titubais légèrement… mais rien que je n’avais déjà ressentis… Rien qui ne se remettrait une fois le contrecoup des assauts de Ward passés.

Ward qui avait repris conscience quelques secondes à peine après la fin du décompte et qui avait eu juste besoin de soutien de deux ou trois personnes pour descendre du ring et aller voir le médecin qui était là à tous les matches. Un vrai médecin, mais aussi un vrai parieur habitué de la salle… Sa façon à lui de se défouler, mais qui tenait cependant son serment à la lettre et aidait les combattants, qu’ils l’aient fait gagner ou perdre, à se remettre de leurs blessures.

Vern continuait de me frapper les joues, fier qu’il était et un réflexe me fit secouer la tête pour me dégager de son emprise. Pas que je lui en voulais ou quoi, mais putain, il me faisait mal, dans sa grande joie de m’avoir vu étaler cette crapule de Ward.

Il dût le comprendre parce que ce fut sur le haut de mon dos qu’il se mit à taper et je marmonnai, le visage en sang avant de m’écrouler, assis dans mon coin, en rigolant…

-‘Tain, tu crois pas que j’ai pris assez de coups pour le moment ?

J’avais gagné mais j’étais pas frais comme un gardon pour autant.

L’effervescence autour de moi finit par diminuer un peu. Je pus boire, on me débarbouilla la figure sans aucune douceur puis je dus descendre du ring, sous de nouvelles acclamations, levant le poing au passage pour saluer une dernière fois mon public, avant qu’un autre combat ne commence.

Vern m’affirma que je pouvais boire gratos le reste de la soirée… je le remerciai, l’informant que j’allais faire un tour aux vestiaires d’abord.

Et y entrer fut une véritable bénédiction. Les sons venaient de la salle, les cris, les acclamations, la musique, n’arrivaient ici qu’en sourdine une fois la porte fermée et j’étais le seul combattant à y être pour l’instant. Ward et moi avions combattu les premiers et les suivants étaient certainement dans la salle à profiter du spectacle ou à s’échauffer en attendant leur tour.

Je pouvais bénéficier d’un moment de solitude et c’était pas pour me déplaire, après un tel match.

J’enlevai mes gants, puis les bandages, en prenant bien mon temps… Je posai tout à côté de mon sac avant de me diriger vers une des lavabos pour voir un peu l’étendue des dégâts : nez gonflé, un œil qui, demain, serait bleu et contusionné, la lèvre ouverte et sur le torse, quelques marque rouge qui finiraient par devenir bleues aussi…

Rien de plus, rien de moins que les contusions que je prenais à chaque fois qu’il y avait un match un peu intense quoi. Pas de quoi s’inquiéter… J’allais juste carburer au paracétamol demain… Puis ça passerait… Et mes collègues de travail savaient que je faisais de la boxe… La seule chose qu’ils ne savaient pas, c’était que je participais à des matches illégaux.

Pourquoi ? Juste parce que c’était justement plus intense. Je me serais ennuyé dans une compétition légale.

Je rinçai mon visage à l’eau froide, avant de revenir vers mon sac pour achever de me dévêtir et, une fois nu, pris un essuie et du gel douche et fis couler l’eau. C’étaient des douches ouvertes et communes… Des douches de salle de sport, quoi… J’étais quand même tout seul alors pour ce que ça importait.

Je fermai les yeux, laissant couler l’eau sur mon corps en appuyant mes deux mains sur la paroi carrelée.

@ Billy Lighter

Samedi soir et je m’ennuie à mort !

J’ai tourné en rond dans les rue de l’Eastside à bord de ma comet 1963 sans trouver quelque chose pour me divertir. J’ai la haine, j’ai le sang chaud. J’ai envie d’un homme et un vrai. Pas un espèce de couille molle comme Ward qui ne bande plus qu’à l’idée de se faire une belle Italienne.

Pourtant,  il n’y a pas mieux comme plan de secours que de tourner autour de mon ex petit copain, histoire de s’envoyer en l’air, se faire mal un petit peu puis de retourner chacun de son côté, en se promettant de plus jamais recommencer.

Samedi soir et je crois savoir où le trouver.

Parce qu’en plus d’être insipide et de m’ennuyer, il est d’un prévisible, c’est à crever de rire. Je fais demi tour sur un feu rouge me faisant klaxonner par ceux à qui je viens de couper le chemin puis roule jusqu’à la salle de sport, là où je suis presque certaine que je vais le trouver.

- C’est là que tout le monde ce cache, on dirait bien !

- Vous me parlez, Mademoiselle ?

- Ta gueule connard et continu de sucer tes bouchons de bouteilles de bière, c’est pas à toi que je parlais de toute manière !

Je me parlais à moi-même. C’était une réflexion à haute vois qui ne nécessitait pas qu’on y réponde et ça me met en colère quand on se croit obliger de me fournir une réponse. C’est surtout qu’ensuite, les mecs comme ce type qui s’est visiblement pas douché depuis trop longtemps, croient que c’est une porte ouverte à la discussion.

J’aurais dû miser que je trouverais Ward ici.

C’est lui, sur le ring, qui affronte un colosse plutôt bien foutu. Je me fraie un chemin jusqu’à arrivé au premier rang, au travers des parieurs qui brandisse leur conviction haut et fort, encourageant leur champion.

- J’espère que vous avez parié sur le blondinet parce que l’autre, il a une faiblesse !

L’ivrogne qui encourageait jusque là m on ex petit copain me regarde, l’air soudain inquiet. Je me doutais bien ouais qu’il avait misé sur Ward.

- Il lui manque un testicule, ça va le désorienté, vous allez voir il va s’en prendre plein la gueule.

Mais non, je vous rassure, il a toujours ses deux testicules. Il s’en est même très bien remit, après que je l’ai mordu sauvagement.  Les deux pugilistes sont plutôt du même niveau, le combat ne tend pas d’un côté plus que de l’autre c’est presque croire qu’il va durer un bon moment.

Après quelques rounds, à savoir que je ne suis pas arrivé au tout début, le combat prend fin en faveur du blondinet et ça me fait sourire.  Je crois que j’ai trouvé comment occuper mon samedi soir.  Je tourne alors sur mes talons et retrace mon chemin mais en bifurquant vers les vestiaires.  J’attends un moment, le temps qu’il faut pour que le perdant soit rapatrié dans ses quartiers et au vainqueur de triomphé jusqu’à pouvoir aller se reposer.

Si j’avais voulu, j’aurais pu aller faire un petit coucou à Edward, question de lui faire comprendre que c’est exactement pour ça qu’on ne peut pas être ensemble. J’ai besoin d’un gagnant, pas d’un second, un perdant, un moins que rien sans ambition qui croit pouvoir culbuter Madame de la haute pour se faire croire qu’il a réussit dans la vie.

Le blondinet entre dans son vestiaire duquel je m’approche encore.

J’attends le bon moment, celui qui me permettra d’y entrer en toute tranquillité et sans qu’on vienne m’y en sortir. C’est quand le prochain combat est annoncé et que tout le monde se rue vers la table des mises que j’entre discrètement dans le vestiaire.

Le son de l’eau qui coule de la douche me fait sourire.  J’avance au travers des casiers vides, sauf un contenant les affaires du vainqueur.  Un peu plus loin, je le vois en réflexion dans le miroir. Il est face au mur, il ne me verra donc pas approcher.

Je me déshabille avant puis m’approche jusqu’à entrer sous la douche, derrière lui.

- Tu as besoin d’aide pour laver ton dos ?

@ Billy Lighter

Quand j’ouvrais les yeux, je voyais l’eau rosée qui coulait de mon visage sur le carrelage blanc au sol. Et je regardais ce sang mêlé d’eau qui dessinait des arabesques abstraites… J’allais probablement rester là, comme ça, sans bouger, jusqu’à ce que l’eau devienne claire. L’avantage de l’eau chaude, c’était que ça allait faire du bien à mes muscles qui venaient d’être mis à rude épreuve.

Ça avait été court, mais intense, c’était le moins qu’on puisse dire.

Mes cheveux étaient trempés et j’augmentai encore un rien la température de l’eau. Pas assez pour que ça me brûle ou me fasse mal. Mais parce que je commençais à me refroidir, à être envahi par les endorphines créées dans l’effort et que du coup, je ressentais plus fort l’air ambiant pourtant caniculaire.

Un peu comme si mon corps était agréablement désorienté.

Avec le bruit de l’eau, le léger sifflement dans mes oreilles dont une, la droite, n’entendait plus qu’à moitié depuis bien des années, je n’entendis pas qu’on approchait derrière moi. Je crois que j’aurais entendu quelque chose que je n’aurais quand même pas réagit. Je n’étais pas le seul à utiliser ces vestiaires, après tout.

Mais ce à quoi je m’attendais encore moins que la présence de quelqu’un, c’était la présence d’une femme, et nue qui plus était. Et comme je ne l’avais pas entendue arrivée, mon premier réflexe fut de me retourner vivement en sursautant et soufflai :

-Putain…

Pas que je me sentais en danger, non… Le seul danger potentiel pour moi, c’était un Ward furieux d’avoir perdu… Mais il était encore un peu tôt pour que Ward puisse être en état d’être furieux après la raclée que je venais de lui mettre.

Je soupirai et renversai ma tête en arrière en voyant la jeune femme qui se tenait là, nue devant moi maintenant que je m’étais retourné… Je passai une main sur mon visage en faisant face au jet d’eau avant de secouer ma tête et mes cheveux mouillés.

Puis je rigolai…

-D’où tu sors toi… ? C’est Vern qui t’envoie ?

Ça aurait été bien le genre de la maison. Après tout, je n’avais aucune relation officielle et Vern pensait que toute victoire méritait récompense. J’avais gagné le droit de boire gratuitement ce soir et là, je croyais clairement au bonus.

Je passai ma langue sur mes lèvres en la regardant sans aucune pudeur, restant sous mon jet d’eau mais ne cachant aucune partie de mon corps et la laissant regarder tout autant. Parce que…

Pourquoi je me priverais ? Qu’est-ce qui pouvait me retenir ? Les sentiments que je pensais avoir pour Sonne ?

Et bien voilà, c’était le moment de me rassurer un peu.

Je souris en coin…

-Ok… approche…

Et je me retournai contre la paroi, dérobant à sa vue le désir qui commençait à naître en moi rien qu’à la voir ainsi venir s’offrir à moi, me replaçant dans ma position initiale...

Attendant ma récompense.

@ Billy Lighter

Un sourire en coin s’affiche sur mes lèvres alors que le bel étalon, croyez moi c’est bien ce qu’il est, se retourne et me regarde d’abord surpris puis amusé avant de me demander si c’est Vern qui m’envoie.

- Non, je me suis bêtement perdue, toute seule, comme une grande fille.

Ça m’amuse de jouer les petites filles en détresses, même si ça sonne terriblement faut, Il faut dire aussi que c’est voulu, autrement, c’est beaucoup moins drôle.  Je le regarde de la tête aux pieds, ou plutôt de la tête à la taille parce que mon regard gourmand y demeure un long moment, matant la marchandise.  Il ne se gêne pas non plus. Son regard se porte sur les points stratégiques de mon anatomie.

De toutes les décisions que j’ai prises sur un coup de tête dans ma vie, celle-là est de loin la meilleure !  Juste pour le coup d’œil, ça valait la peine !

Je n’ai pas besoin qu’il insiste quand il me dit d’approcher, même s’il se retourne. J’attrape le gel douche et en verse un peu dans ma main puis je le fais mousser en frottant mes mains l’une contre l’autre pour ensuite, les lui passer dans le dos lentement, sensuellement, comme si je le massais.  Je presse délicatement mes paumes contre son dos, descendant depuis ses épaules jusqu’à ses fesses en tournant légèrement sur ses hanches puis je remonte en me pressant moi contre lui, me levant sur la pointe des pieds pour arriver jusque sur ses épaules.

Mon amant du soir est un géant.

La pointe de mes seins durcie contre sont dos mousseux de gel, je ne me gêne pas pour le lui faire ressentir jusqu’à ce que, mes mains revenu au niveau de ses fesses, je replace un léger espace entre nous, un court moment. Le temps de lui masser les fesses ensuite, je me rapproche à nouveau pour passer une main par devant et venir chercher l’objet de mes désirs.

Il semblerait d’ailleurs que  mon petit lavage de dos lui a procuré de quoi le stimuler si j’en juge par la verge d’acier que je caresse d’un bout à l’autre avec une poigne qui ne laisse aucun doute sur mes intentions. Son sexe palpite entre mes doigts savonneux.

L’eau gicle sur nous deux, plaquant mes cheveux sur ma tête et mon dos alors que je l’enlace, autant que je peux, une main le branlant et l’autre, cherchant à lui caresser le torse, ma joue pressée contre son dos.  J’en ai vite assez  de ce petit jeu qui devient de plus en plus frustrant tant l’envie  de plus me tenaille.

- Tourne-toi grand gaillard !

Je suis beaucoup plus petite que lui, le tiers de sa personne, ça ne m’empêche pourtant pas de le faire se retourner et le plaquer contre la paroi de la douche

- Tu crois que beaucoup ont eu ta chance ?

Ward, en tous les cas, ne l’aura pas ce soir, ou , du moins, pas de moi, ça revient au même non ?

Je descends en plantant mes ongles dans le torse de l’Apollon, laissant des marque rouge au travers des nombreuses autres dû à son combat, jusqu’à me retrouver, mains sur ses hanches et son sexe en bouche, le suçant avec un plaisir à peine dissimuler. Je force sur mes lèvres pour l’englober en entier, jusqu’à en avoir l’impression de l’avaler.

@ Billy Lighter

Elle me faisait rire avec ses faux airs innocents. Perdue, peut-être, mais nue, ça m’étonnerait. Mais je comprenais le jeu, je comprenais ce qu’elle voulait ou ce qu’on lui avait demandé de faire. En fait, je croyais que c’était une prostituée, ni plus, ni moins. Je savais que ça se faisait après les matches même si je ne m’en étais jamais payé moi-même et que jusqu’à aujourd’hui, personne ne l’avait fait pour moi.

Qu’est-ce qui avait changé ici ? Peut-être que quelqu’un haïssait à ce point Ward et avait été tellement ravi de le voir K.O. sur le ring que ce quelqu’un m’envoyait un cadeau.

J’en savais rien, en réalité, et à tout de suite, je m’en foutais un peu. La femme nue tout près de moi était magnifique, avec ses longs cheveux blonds qui cachaient délicieusement les pointes de ses seins.

Et  je n’avais aucune raison de me priver. Mieux encore, j’avais gagné et droit à une récompense.

Et à la voir me regarder, j’étais pratiquement certain qu’elle y prendrait autant de plaisir que moi.

Alors je lui dis d’approcher, me retournant vers le mur. Je n’eus pas à attendre longtemps avant de sentir ses mains mousseuses contre ma peau. Je posai doucement mon front contre la paroi en soupirant d’aise. Mes muscles roulèrent sous la pression de ses mains.

Je frissonnai en fermant les yeux pour augmenter les sensations des pointes de ses seins qui me chatouillaient et la douce caresse de son intimité qui frôla ma fesse quand elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre mes épaules.

Mon désir déjà fièrement dressé, mon cœur battait plus vite et plus fort, mais je me retenais encore de me retourner pour prendre mon dû comme il se devait. Et ce fut elle qui vint me chercher, passant ses mains par devant moi, ces bras autour de ma taille…

Je grognai d’un plaisir non dissimulé, accompagnant légèrement ses mouvements vigoureux qui ne faisait qu’amplifier mon désir, ma fièvre et achevait de faire parvenir mon corps dans un état d’extase que j’avais très rarement atteint… Mais je n’avais jamais couché avec Sonne juste après une victoire.

Et puis les circonstances, la surprise, le fait de le faire dans un endroit où n’importe qui, n’importe quand, pouvait entrer et nous surprendre était excitant. Et mon cerveau, lui, venait de démissionner. Ne me tenant plus que d’une main à la paroi, je vins caresser sa main qui s’occupait de ma virilité avec fougue. Je l’enjoignais silencieusement d’y aller plus vite, plus fort.

Mais j’avais beau être le gagnant de la soirée, lorsqu’elle me dit de me retourner, j’obéis à ce petit bout de femme qui savait très bien ce qu’elle voulait.

Et quand je vis son regard alors que je me retrouvai face à elle, je ne fus plus si sûr que quelqu’un l’avait envoyée. D’ailleurs, elle me l’avait dit d’entrée de jeu : elle avait fait ça toute seule, comme une grande.

Elle me poussa et mon dos percuta doucement la paroi parce que je ne m’y étais pas attendu. Elle me demanda si je croyais que beaucoup avaient eu ma chance.

-Je m’en fous… Et en plus tu n’as pas encore fait tes preuves.

Je ris et l’attrapai par l’épaule pour la coller à moi en la regardant dans les yeux. Je la caressai en partant de son épaule, jusqu’à son visage… Mon sexe dressé pressait contre son bas-ventre doux et chaud, trempé par l’eau qui nous dégoulinait dessus… Mais au moment où je penchai la tête pour l’embrasser à pleine bouche, elle se déroba à moi pour s’agenouiller devant moi, non sans laisser à son tour des marques rouges sous mon torse. Je grognai d’un étrange mélange de douleur et d’excitation, respirant plus vite et plus fort sous le coup de la surprise… Puis une fois qu’elle fut à genoux devant moi, j’empoignai ses cheveux fermement et fis pression sur sa tête alors qu’elle me prenait en bouche avec avidité.

Je fermai les yeux, laissai tomber ma tête en avant, gémissant et grognant de plaisir, en demandant plus et plus fort. Mes hanches étaient de plus en plus prises de mouvements réflexes et je me disais que ce n’était finalement qu’un juste retour des choses pour m’avoir griffé.

Et je n’avais pas finis de me venger… Le plaisir que je ressentais à avoir l’impression de grossir encore dans sa bouche me rendait complètement cinglé. Et je fis quelque chose que je ne ferais jamais avec Sonne ou une femme pour qui j’aurais un minimum de respect. Je tirai sur ses cheveux pour qu’elle se redresse et l’embrassai à pleine bouche, ma langue combattant la sienne avant de la plaquer face au mur… Pas suffisamment violemment pour qu’elle risque de se prendre le mur en plein poire, mais pour lui faire comprendre qu’elle n’aurait pas le contrôle de nos ébats jusqu’à la fin.

Je me plaquai contre elle, mon sexe dressé et mouillé contre ses fesses. Je la tenais toujours par les cheveux mais sans plus tirer. Et de mon autre main, je me guidai en elle pour la prendre avec toute la puissance et l’énergie qui me restait.

@ Billy Lighter

J’exerce une avidité assumée sur le sexe musclé de mon amant d’un soir, faisant coulisser mes lèvres jusqu’à m’enfoncer le bout du nez dans son bas ventre. Il me guide, autoritaire, en tirant sur mes cheveux quand il n’appuie pas tout simplement sur ma tête.  J’aime ce petit côté de lui qui veut dicter tout en se gardant une certaine retenue.

C’est mignon, pour un coup d’un soir.

Pour lui offrir un maximum de sensation, j’alterne entre les lèvres puis ma main avec lequel je le branle frénétiquement, jouant de ma langue sur son extrémité turgescente. Je sais qu’il prend son pied uniquement en y pressant mes lèvres et en ressentant son plaisir palpité.

Il n’abdique pas facilement, au contraire, amplifiant même la cadence en donnant quelques coups de bassins bien dosé, le faisant s’enfoncer profondément dans ma gorge jusqu’à me donner limite envie de vomir tant il appuie sur le fond de ma langue.

Mais ça n’arrivera pas.

Je suis déterminé à le rendre K.O. mais il en décide autrement, me faisant me relever en tirant sur mes cheveux puis, il me fait pivoter pour me plaquer contre la paroi jaunit de la douche de vestiaire.  Le geste, bien que  brusque, ne l’est pas assez pour moi. Je ne dis rien, jouant le jeu et le laissant presser son sexe contre mes fesses puis glisser entre mes cuisses jusqu’à entrer en moi. Plus il presse, plus je dois me hisser sur la pointes des pieds, courbant l’échine et poussant contre lui de mes fesses.

Il est aussi dur qu’une verge d’acier.

Tel le champion qu’il est, il va et vient de puissant coup de bassin, m’obligeant à basculer sur la pointe de mes orteils chaque fois qu’il se retrouver au plus profond de mon intimité.  Je me retiens tant bien que mal d’une main à plat sur la porcelaine et l’autre, le bras étiré vers l’arrière pour me retenir au sien.

Il y a quelque chose d’excitant à me sentir en perte d’équilibre, cela me force à contracter mes muscles qui deviennent endoloris, ceux de mes cuisses surtout.  Ils sont tellement tendus que mes jambes commencent à trembler et lentement, à me faire vaciller.

D’un bon coup de postérieur,  je me dégage de lui pour me retourner et lui faire face.  Je reste un moment à le toiser, l’analyser, l’eau ruisselant sur nos deux corps puis je le prends par la main et nous fait sortir de la douche et me hisse sur le lavabo, mes cuisses écartées et lui fait signe d’approcher.

Nous sommes directement dans l’axe de la porte du vestiaire mais je n’en ai rien à foutre.  Au contraire, c’est encore mieux. Surtout si c’est mon ex petit-copain qui vient qu’à entrer. Imaginer sa tête me fait presque jouir.

Je ferme puis rouvre mes cuisses pour l’inciter à revenir s’y loger, j’y glisse même les doigts pour le tenter un peu plus, ajoutant quelques gémissements  assumés au geste.

- Je veux savoir ce qu’un champion à dans le ventre !

@ Billy Lighter

J’avais dû perdre quelques neurones pour ne pas réfléchir plus que ça et prendre simplement ce que bizarrement, j’estimais m’être dû. Ça devait être un truc consécutif à l’adrénaline ou au frisson de la victoire, une façon de faire durer le plaisir.

Et quel plaisir ! Aucun doute que cette fille n’en était pas à son premier rodéo, ce qui me confortait dans l’idée que quelqu’un là dehors, avait trouvé sympa de me payer une prostituée qui traînait là. Et sincèrement, je n’allais pas m’en plaindre : j’avais le souffle court, j’avais l’impression que mon corps diffusait plus de chaleur que l’eau de la douche qui fumait pourtant autour de nous et je m’en donnais à cœur joie avec des gestes brusques, avides…

Et elle ne bronchait pas… Ça avait même plutôt l’air de l’éclater autant que moi ou presque. Je la pris en la retournant contre la paroi carrelée de la douche. Je le fis sans ménagement, sans réelle sensualité et… sans amour, forcément puisque je ne savais même plus si cette fille m’avait dit son nom ou pas.

Je gémissais et grognais de plaisir en allant et venant en elle, puissamment et en ne nous laissant ni l’un ni l’autre respirer. Je la sentais perdre l’équilibre et ça m’arracha quelques éclats de rire complice. Je restais un amant gentil, cependant, la retenant presque d’une main sur son bas-ventre quand je la sentais vaciller.

Elle fut moins gentille et me repoussa brutalement, me prenant par surprise et nous séparant au moment même où je me sentais entamer la dernière ligne droite. Je la regardai les yeux brillant de plaisir autant que de surprise et m’apprêtai à la reprendre avec plus de fougue, mais elle s’éloigna de moi…

Avec un regard qui cependant ne trompait pas sur ses intentions. Elle en voulait plus et elle le voulait autrement encore. J’étais là, debout à la regarder s’installer sur le lavabo, mon sexe palpitant et dressé dans le vide avec une tension dans le bas-ventre qui ne fit qu’empirer quand elle me provoqua encore, d’une main entre ses cuisses, de ses gémissements excitants et d’une phrase dite dans un râle de plaisir.

Autant dire que mes neurones ne repoussèrent pas à ce moment-là.

Je me jetai presque littéralement sur elle, l’empoignant par les cuisses pour la tirer vers moi tout en mordant son épaule pour qu’elle vire sa main de là où elle était et me bloquait le passage.

-C’est ma place. C’est ma place et tu vas me la rendre.

Je ne voulais pas mordre plus fort alors je finis par attraper fermement son poignet pour reprendre mes droits et entrai à nouveau en elle, commençant à la pilonner en me regardant d’abord dans le miroir avant de m’écarter pour pouvoir la regarder jouir alors que le plaisir m’envahissait dangereusement.

@ Billy Lighter

Je ne suis ai pas laissé le choix en le repoussant pour m’éloigner de lui en roulant des hanches jusqu’à prendre place sur l’évier rouillé et crasseux du vestiaire. Il chambranle même quand je grimpe dessus, prenant une position qui ne laisse aucune place à l’imagination du boxeur vainqueur. J’y ajoute même une touche de provocation en lui gémissant une petite provocation qui atteint sa cible sans effort.

Il sort alors de la douche et franchit l’espace entre nous deux en moins de temps que j’en ai mis, chassant ma main et s’enfonçant en moi sans broder de dentelle. Je me retiens au rebord du lavabo, jouissant presque uniquement quand il me mord l’épaule.

Putain c’que c’est bon !

Ça l’est encore plus quand la prote s’ouvre à la volé sur deux types qui, de toute évidence, ne s’attendaient pas à tomber sur nous, en tous les cas, pas en cette position. Ils  s’excusent en rigolant et sortent comme ils sont entrés.

Je rigole comme ça encore longtemps  avant de pousser de plus puissant gémissement jusqu’à ce que l’orgasme me prenne en traître et implose dans mon bas ventre. Sans y penser, je plante mes ongles dans les biceps aux muscles tendus de mon amant et le lacère superficiellement.  Je veux le pousser à réagir plus violement, qu’il me montre qu’il n’est pas un usurpateur au titre de gagnant de ce match.

Il me donne de puissants coups de bassins jusqu’à la toute fin, jusqu’à ce qu’il vienne en moi et que, dans  le feu de l’action, nous faisons se décrocher du mur l’évier qui penche maintenant dangereusement et me force à l’enlacer de mes bras et jambes pour m’éviter une chute.

- Ça c’était intense !

Je reste accrocher à l’homme un moment, profitant de la chaleur de son sexe encore en moi avant  de me dégager, tout en douceur cette fois et de retomber sur mes pieds pour partir à la recherche de mes fringues que j’ai balancés au sol jusqu’à entrer sous la douche, un peu plus tôt.

- Je me doutais bien que je n’entrais pas ici pour rien.

Je suis à demie penchée chez l’avant en remontant ma culotte puis c’est mon jeans troués aux genoux que j’enfile avant de m’assoir sur le banc au centre du vestiaire pour m’allumer une clope, ne me souciant pas le moins du monde d’avoir les seins complètement libres.

J’aspire sur ma cigarette avant de souffler ma fumée en l’air puis de replacer mes cheveux de ma main libre sans cesser de le regarder. Il a le nez en chou-fleur, l’arcade sourcilière enflée à cause des coups qu’il a reçu, il est quand même un très bel homme.

Pas mon type, mais assez pour mettre dans mon lit.

- Au fait, moi c’est A.J. et toi?

J’arque mon dos vers l’arrière pour attraper mon soutient gorge puis lui fait signe de bien vouloir venir me l’agrafer, si ses gros doigts ne sont pas trop sensible après les efforts du combat.  Je ne compte pas m’attarder ici plus longtemps, ce n’était rien de plus qu’une baise d’un soir, un truc  excitant à faire et qui aurait pu mal finir si Ward était entrer dans le vestiaire au mauvais moment, tant pis, je m’y prendrai autrement pour lui faire péter un plomb.

Et bien qu’on ne soit plus ensemble officiellement, je demande à son adversaire :

- Tu le connaissais bien mon petit-ami avant de lui défaire le portrait sur le ring ?

@ Billy Lighter

Quand nous avions été surpris par des gars qui étaient entrés dans le vestiaire, j’avais juste grogné, contrarié, mais ils ne s’étaient pas attardés. Et quand le lavabo avait fini par rendre l’âme, se pliant légèrement et se détachant du mur sous mes assauts de plus en plus fougueux en elle, je rigolai dans le creux de son cou avant de continuer à la mordiller, à la pilonner. J’étais proche de l’orgasme, ce truc n’avait qu’à tenir encore un peu !

La fille, elle, avait failli jouir une fois quand les types étaient entré, une deuxième quand le lavabo avait cédé et elle criait son plaisir de plus en plus fort alors que je lâchais de longs râles qui n’avaient plus rien de contrôlés et presque plus rien d’humain.

Putain, que c’était bon !

Même si elle me griffait au sang, nom de dieu ! Je donnai des coups de bassins vengeurs qui achevèrent de desceller le lavabo au moment même où je venais en elle, à bout de souffle et trempé de sueur du à ce nouvel effort et aussi à l’eau chaude de la douche qui continuait de couler dans le vide.

Mon dos saignait, mes biceps saignaient… Et je laissai tomber mon menton contre son épaule, restant en elle pour reprendre mon souffle alors qu’elle se hissait sur moi… Mais on ne resta vraiment pas longtemps dans les bras l’un de l’autre. Elle nous sépara, fit un commentaire comme qui c’était intense alors que je frissonnais de me retrouver soudain à l’air libre…

Planté au milieu du vestiaire, un peu hébété par les coups que Ward m’avait donnés à la tête et l’effort combiné au plaisir, je la regardai récupérer ses vêtements et les remettre un à un. Mon sexe n’avait pas encore eu le temps de se détendre et je me sentais… A la fois étrangement détendu mais aussi extrêmement con…

Et j’étais encore essoufflé.

Elle s’alluma une cigarette avant de se présenter. Me demandant de faire de même, ce que je fis entre deux inspirations saccadées.

-Amon…

Elle ramassa son soutien-gorge et me fis signe d’approcher pour le lui agrafer. J’allais le faire, docile mais m’arrêtai net quand elle me parla de son petit-ami.

Ward.

A qui je venais de mettre sa raclée sur le ring. Ward que je savais dangereux.

Et mon visage se décomposa. Cette gonzesse venait de me mettre dans la merde, si elle racontait à Ward ce qui s’était passé. Ma première surprise passée, je m’avançai vers elle, nu comme un ver mais ce fut comme si j’avais oublié cet état de fait.

Je l’attrapai d’une main sous son menton pour la forcer violemment à se lever avant de la balancer dos contre l’un des casiers.

-T’es cinglée ou quoi ?! C’est pas à toi que Ward va mettre sa raclée ! C’est à moi !

Elle avait pas encore remis son soutien-gorge, ni son haut, mais je la poussai vers la sortie.

-Dégage !

Petite salope de merde…

Je fis ni une ni deux, moi aussi et m’essuyai en vitesse pour remettre quelques vêtements. Fallait pas que je traîne ici.

-T’es vraiment qu’une garce.

Et moi, j’étais potentiellement mal barré. Ça m’apprendra à baiser n’importe qui.

@ Billy Lighter

La baise était phénoménale bien qu’un peu trop douce à mon goût.  J’y ai pris mon pied parce que c’était risqué de se faire prendre par Edward qui devait traîner toujours quelque part dans la place.  Nous ne sommes plus officiellement ensemble, pour de vrai cette fois, parce qu’il flash sur une gonzesse dont il refuse de me révéler l’identité. Je la trouverai et ce jour là, possible que je me fasse une nouvelle collection de dents.

Je m’allume une cigarette tout en commençant à me rhabiller. Je ne compte pas m’attarder ici  j’ai eu ce que je voulais, il est temps de passer à un autre appel. Le temps de sympathiser en se présentant dans les formes, je sais donc maintenant que je me suis fait Amon dans le vestiaire miteux d’une salle de sport encore plus miteuse.  

Ça aurait pu être une fin de soirée des plus agréables. Je ne suis pas le genre de femme à s’attacher, j’ai envie d’aller voir ailleurs, repartir à la chasse, quoi que nous aurions pu remettre ça ailleurs. Chez lui ou chez moi. Dans sa bagnole pourquoi pas ou direct sur ce banc sauf que non. Quand il tilt que je suis la petite (ex) amie de Ward, il se fait violence, enfin!, me prend pour le menton m’obligeant à me lever avant de me projeté brutalement contre les casiers qui me réceptionnent  férocement.  La douleur du bord métallique d’une des portes de casier qui s’est enfoncé dans mon dos irradie le long de ma colonne vertébrale.

J’affiche une mine faussement triste avant d’éclater de rire parce que la panique s’emparant d’Amon a de quoi de vraiment hilare !

- Tu n’as rien à craindre, visiblement tu es plus fort que lui !

Ne venons nous pas de célébrer sa victoire, d’ailleurs ?

Malgré ce bon moment que nous venons de partager, il me saisi de nouveau et me pousse vers la sortie.

- Du calme ! Du calme ! Je ne comptais pas  demande un second round ! Je voulais juste savoir ce que c’était que de se taper le winner pour une fois !

Il est vraiment sur les nerfs, ce n’est pas bon après autant d’effort, un truc à le faire péter du cœur !

- Ward ne va pas analyser le sperme  qu’il va trouver en moi pour savoir que c’est le tient. Je ne vois vraiment pas pourquoi tu paniques ! Mais merci, j’aime bien être la garce de service.

Puisqu’il en fait une de toute façon, aussi bien que je me dévoue pour la cause ! Et puisqu’Amon réagit comme la victime, alors qu’il n’y a pas de ça 10 minutes encore, il y était à fond dans tous les sens du terme, je le trouve vraiment comme un petit gamin pleurnichard qui viendrait de se faire dire que le Bonhomme 7heures va venir lui chatouiller les orteils.

- T’sais, commençais-je en revêtant mon t-shirt et en enfonçant mon soutient gorge dans ma poche de jeans, tu n’as vraiment aucune raison de t’en faire. Avec Ward, c’est liberté total et si ça se trouve, il est entrain de faire jouir une de ces putes qui se promenaient avec les affiches des rounds.

J’ouvris la porte, la tenant bien grande ouvert avec la pleine extension de mon bras.

- On remet ça quand tu veux, chéri !

@ Billy Lighter

La fille que je venais de me… Raaah ! Bref, elle était complètement folle ! Et pour cause ! C’était la petite-amie de Ward ! Pour être en couple avec ce taré, il fallait aussi pas être toute nette ! Et moi, je savais maintenant que j’étais bien mal barré !

Je connaissais peu Edward Fleming… Mais suffisamment pour savoir que s’il y avait une gonzesse à ne pas se faire, c’était bien la sienne !

Et elle qui disait que j’avais rien à craindre !

-Sur un ring, avec un staff et des règles, peut-être bien ! Mais pas dans une putain de petite ruelle sombre de l’Eastside où il pourra me prendre en traitre !

Je la poussai encore vers la sortie, lui disant de dégager, avant d’enfiler en vitesse mon boxer et un short, me sentant soudainement en insécurité, totalement nu que j’étais. Avant de la traiter de garce tout simplement parce que c’était exactement ce qu’elle était !

Tromper son mec était une chose, je n’allais pas la blâmer pour ça quand j’étais l’amant de Sonne Moriarty, mais tromper un psychopathe pour le fun, c’était autre chose !

Mais elle ne lâchait pas l’affaire ! Elle ne me foutait pas la paix. Et moi, tout ce que j’avais envie maintenant, c’était de me tirer d’ici. Mais quand elle affirma que Ward n’allait chercher à savoir qui elle avait baisé ce soir, je m’approchai d’elle, la regardant dans les yeux et crachant entre mes dents.

-Ça, c’est si on considère que tu vas la boucler ! Et rien n’est moins sûr !

Je ne la connaissais pas, je ne l’avais jamais vue avant ! Nom de Dieu ! Je croyais que c’était une pute ! Je n’avais aucune idée de si je pouvais lui faire confiance ou non.

Elle enfila son t-shirt en même temps que j’enfilai le mien avant de fourrer mes affaires dans mon sac. Si elle ne dégageait pas, de toute façon, c’était moi qui allais le faire. Et elle continuait son baratin en disant qu’entre elle et Ward, c’était liberté total. Tant mieux pour moi si ça l’était, mais j’étais quand même pas fier et surtout, pas du tout près à croire cette tarée sur parole.

Finalement, elle fut quand même la première à être prête à sortir des vestiaires, ce qu’elle fit non sans me lancer un dernier : « On remet ça quand tu veux, chéri ! » auquel je répliquai du tac au tac :

-Jamais.

Et quand elle fut sortie, je fourrai le reste de mes affaires dans mon sac, remballai le tout et sorti à mon tour.

En surveillant mes arrières tout le trajet du retour.

@ Billy Lighter