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 - Rafaela Torres -

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MessageSujet: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 11:43


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Rafaela Torres

ft. Daniela Bobadilla



Surnoms : Raf (collègues, amis), Lala (famille)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Date de naissance : 03 Mars 1959
Age : 24 ans
Origine : Mexico
Orientation sexuelle : Lesbienne (c'est un secret)
Style de musique : Punk, rock alternatif
Profession : Flic
Groupes favoris: The Burning Fire, Fireworks, Dead Kennedys et les Ramones
Particularités : Ambidextre / Bilingue (anglais et espagnol) / Allergique au cacao



Description physiqueCaractère

Je suis une latina comme les autres, relativement banale : des cheveux sombres, la peau bronzée et de grands yeux noirs. J’ai longtemps eu du mal à me regarder dans un miroir sans me trouver laide, ne voyant que mes défauts – ma petite taille, ma relative absence de formes, le simple fait que je n’avais rien de remarquable. Mon petit mètre cinquante-deux, que j’assume parfaitement aujourd’hui, me permet de me dérober facilement au regard des autres pour devenir comme invisible, ce qui se montre plus utile qu’on pourrait le penser, particulièrement dans ma profession.

Et lorsque je dois passer à l’action, il ne faut que très peu de temps à mon cerveau pour ordonner à mes jambes de se mettre en mouvement – j’ai l’habitude de l’effort. Je sais que je n’en ai pas forcément l’air, mais je suis très sportive. Je cours une demi-heure chaque matin, et je fais aussi de la boxe durant mon temps libre, depuis une dizaine d’années. C’est une véritable passion et de toute façon il est de mon devoir de flic d’être toujours en forme et parée à toute éventualité.
   
Mon style de vie actif se voit dans mes choix vestimentaires – j’aime les vêtements confortables et pratiques. J'ai un style plutôt simple ; tons neutres, hauts un peu amples, survêtements ou jeans. On ne me voit en jupe ou en robe que pour de rares occasions, tout comme je ne laisse mes cheveux détachés que pour dormir ou lorsqu’il fait trop chaud, pour les laisser respirer. Aussi, je ne me maquille que très peu, tout juste un trait noir sous mes yeux et un rouge à lèvres discret pour les grandes occasions. En fait, je n’accorde pas tellement d’importance à ma façon de m’habiller et de paraître, tant que je reste présentable et que je suis à l’aise ; je ne suis pas le genre de femme à collectionner les chaussures ou à avoir un dressing rempli de frusques que je ne mets jamais.

Il y a quelques années, j’avais beaucoup de complexes. Mes petits seins, notamment, ont longtemps été mon obsession – je suis plutôt plate mais je le vis plutôt bien maintenant que j’ai compris qu’il n’y a pas que le physique qui compte. Je ne suis pas parfaite, et de toute façon la perfection n’existe pas, mais je m’aime comme je suis. Et c’est tout ce qui compte, non ?
 

Sérieuse. Froide. Coincée, même. Ce sont quelques mots qu’on utilise pour me décrire et comme ils reviennent souvent j’imagine qu’ils me correspondent bien, même si ce n’est jamais aussi simple. On a tous plusieurs facettes, plusieurs visages qui sont autant de masques qu’on met et qu’on enlève à loisir pour montrer aux autres ce que nous voulons bien qu’ils voient de nous – la flic qui ne sourit jamais, qui est réfléchie et calculée, respectueuse des protocoles et des règlements, ce n’est qu’un de mes masques. Et ce n’est pas toujours le plus simple à porter, c’est parfois difficile de se retenir de pleurer lorsqu’on doit annoncer la mort de quelqu’un à ses proches, de se retenir de s’enfuir quand notre vie est menacée, de rester impassible devant un cadavre.

J’y arrive pourtant, parce que je veux être irréprochable et parfaite même si c’est impossible. Je me mets la pression sans cesse, je cherche à m’améliorer pour me conforter aux attentes que les autres ont de moi, que j’ai de moi-même, pour être à la hauteur du héros que fut mon père, punir ceux qui le méritent et protéger ceux qui doivent l’être. L’intégrité, la loyauté, la justice, ce sont des valeurs essentielles pour moi. Tout comme aller au bout des choses ; je ne renonce jamais. Renoncer, c’est échouer et je déteste échouer. C’est sans doute pour cela d’ailleurs que je suis mauvaise perdante.

Et puis il y a un autre masque, celui que j’évite de porter en public – parce que j’ai honte de qui je suis. Je suis lesbienne. Seuls quelques amis de confiance le savent. C’est un secret que je garde depuis si longtemps en moi qu’il commence à me faire souffrir, mais je n’ai pas le choix car j’ai peur des réactions de ma mère, de mon frère, des autres : et car j’ai peur, aussi, de parler de moi-même et de ce que je ressens. Je n’aime pas ça – je n’ai jamais aimé ça. Parce que j’ai honte de ce que je suis ? Je ne sais pas. Angela, ma petite amie depuis deux ans qui « officiellement » n’est que ma colocataire, ne veut plus qu’on ait à se cacher. Elle veut pouvoir m’embrasser, me tenir la main en public, ne plus être que mon amie aux yeux du monde. Elle, elle s’en moque du regard des gens.

Moi, c’est différent. J’ai toujours l’impression que l’on me juge, alors je fais en sorte que personne ne puisse rien me reprocher. J’essaie de cacher la moindre émotion qui pourrait être perçue comme une faiblesse, j’essaie de faire mon boulot sans me laisser distraire ni perdre mon temps en futilités - j’ai du mal avec l’humour et le second degré, même si cela ne m’a jamais vraiment empêchée de sociabiliser. C’est mon principal défaut, je crois ; je me prends toujours trop au sérieux. J’imagine que c’est ainsi que je me protège de mes propres pensées, de mes insécurités, de mes doutes quant à mon secret que je sais qu’un jour je devrais révéler pour que je sois enfin pleinement heureuse.



Histoire

Je suis née le 03 Mars 1959 dans un petit hôpital de Mexico, au sein d’une famille suffisamment aisée pour pouvoir se payer un piano à queue avec lequel ma mère Carmelita, née Reyes, enseignait. Mon père, Fernando, était quant à lui un membre haut-placé de la police qui songeait à s’engager en politique dans l’idée de lutter contre la corruption qui déjà à l’époque gangrénait les institutions du pays – il avait vu de ses propres yeux certains de ses collègues accepter de généreux pots-de-vin pour « perdre » des preuves qui pouvaient mener le chef d’un cartel à vingt ans de prison, d’autres fournir des informations secrètes à des criminels en échange d’argent, de drogue ou de filles faciles.

C’est peu après mon premier anniversaire qu’il entra officiellement dans le monde de la politique.

Dès lors, nos vies à tous changèrent drastiquement. Les cartels et criminels de tout poil mirent la tête de mon père à prix et les flics corrompus dont il avait exposé les actions au public réclamèrent vengeance. Rapidement, ma mère et moi devinrent également des cibles. Les nombreux ennemis de mon père tentèrent de l’atteindre à travers nous ; on me kidnappa à plusieurs reprises, une première fois quand je n’avais que deux ans, une autre lorsque j’en avais quatre - aujourd’hui encore, je me réveille parfois en sursaut au milieu de la nuit par peur qu’on me prenne de force pour m’emmener quelque part. On envoya des tueurs chez nous, on fit exploser notre voiture, puis notre maison – mais mon père était là à chaque fois pour nous sauver la mise, tel un héros. Mon héros, que je voyais comme un surhomme invincible et courageux qui nous garderait à jamais à l’abri des dangers.

Evidemment, ce n’était pas aussi simple. Il était de plus en plus affecté par ce qui se passait, par le fait que ses ennemis s’en prenaient davantage à celles qu’il aimait le plus qu’à lui directement – il ne pouvait pas l’accepter. On pouvait s’en prendre à lui, il était capable de faire face ; mais il ne voulait pas perdre sa femme ou sa fille à cause de lui, de ses actions, de ses idées que jamais il ne renia.

C’est ainsi qu’un jour il décida que nous ne pouvions plus rester au Mexique.

Nous partîmes une nuit d’Octobre 1963, presque sans bagages, en direction du Nord, en direction des Etats-Unis. Là, nous pourrions être protégés, n’aurions plus à sans cesse craindre pour nos vies. Le voyage s’annonçait long, il allait certainement être éprouvant, mais mes parents savaient que c’était la seule solution. L’angoisse permanente et la sensation que nous pouvions mourir à tout instant ne constituaient pas vraiment un environnement idéal pour élever une fillette de quatre ans.

Je ne me souviens que très peu du voyage en lui-même. J’ai en mémoire quelques images du désert, de villages où nous ne restions qu’une ou deux nuits ; je me souviens de la faim et de la soif qui me tiraillait souvent, de la voix rassurante de ma mère qui me disait que nous allions y arriver et que tout serait bientôt fini. Je me souviens de la frontière, et d’El Paso, au Texas, la fin de notre voyage.

El Paso … ma mère y avait des relations. Son cousin Juan Torres s’y était installé depuis treize ans. C’est là qu’il s’était marié, que ses enfants étaient nés. Il connaissait les bonnes personnes et c’est en grande partie à lui que nous devons notre salut. Il nous hébergea chez lui, dans sa maison de taille modeste mais où rien ne manquait, se porta garant de nous auprès des autorités locales et de l’immigration en leur assurant que nous n’allions pas causer de problèmes. Il nous aida à nous familiariser avec les Etats-Unis, alors que nous étions arrivés en pleine période de préparation de Thanksgiving. Je l’aimais beaucoup. Je me souviens encore de son éternel sourire, du chapeau de paille qu’il ne quittait jamais, de l’odeur du tabac qu’il fumait.

Nous restâmes quelques mois au Texas. Nous n’avions pas le droit de quitter El Paso, par précaution. Cela ne me gênait pas vraiment ; je m’y étais fait beaucoup d’amis et pour la première fois depuis longtemps je me sentais enfin en sécurité. Mes parents, eux, commençaient à se lasser de cette ville qui ressemblait encore trop à Mexico que nous avions fui éperdus. Mon père, particulièrement, trépignait d’impatience à l’idée d’être enfin autorisé à aller où bon lui semblait. Il avait quitté le Mexique avec des informations dont il savait que le gouvernement américain avait besoin ; sur des grands criminels recherchés à la fois par le Mexique et par les Etats-Unis, sur les différents cartels actifs dans les deux pays. Il s’attendait à ce que cela nous permette d’accélérer les procédures qui nous autoriseraient à enfin aller où bon nous semblait, voire à devenir des citoyens américains.

Il sembla qu’il avait en partie raison ; les autorités nous laissèrent quitter El Paso, à défaut de pouvoir nous naturaliser américains tout de suite – pour cela, il fallait demeurer sur le territoire plus longtemps, trouver un travail, ce genre de choses. S’intégrer, ce que nous ne pourrions faire réellement que lorsque nous aurions trouvé une ville qui nous plaisait vraiment.
 
Cette ville, ce fut Phoenix, en Arizona. Au début, nous voulions rallier la côte atlantique et New York, mais n’avions pas le cœur à entreprendre un tel voyage alors que nous avions déjà traversé ce que nous avions ressenti comme la moitié de l’Amérique du Nord. Alors nous partîmes vers l’Ouest. Le Nouveau-Mexique fut une première étape mais on ne s’y attarda pas – rien que le nom de l’état nous rappelait de trop mauvais souvenirs. Nous avons donc continué jusqu’en Arizona, jusque Phoenix.

Ce fut là-bas que naquit mon petit frère, Ryan, le 13 Novembre 1965. C’est certainement l’évènement de mon enfance qui me rendit le plus heureuse ; parce que j’avais toujours rêvé d’un petit frère ou d’une petite sœur mais aussi parce que sa venue au monde montrait que tout allait bien pour nous désormais. C’était un symbole de notre bonheur et de notre stabilité retrouvés, un symbole que tout pourrait être à nouveau comme lorsque j’avais un an, quand nos vies n’étaient pas menacées. Et comme Ryan était un prénom américain, cela symbolisait aussi notre attachement à notre nouveau pays ; ce pays qui nous avait sauvé la vie et auquel nous devions tant.

Nous sommes restés à Phoenix deux ans. C’est là que nous sommes officiellement devenus des citoyens américains, en partie grâce à Ryan qui l’était depuis sa naissance et parce que mon père avait servi aux intérêts du pays avec les informations qu’il avait données au gouvernement. Pour continuer dans cette lancée, il intégra la police de la ville, le PPD - comme simple flic alors qu’il avait été inspecteur au Mexique, ce qui ne le gêna pas outre mesure puisque cela lui « rappelait ses débuts », comme il nous le disait parfois en riant. Mais à bientôt quarante ans il allait rapidement devoir faire ses preuves s’il voulait un jour faire autre chose que de remplir de la paperasse ou s’occuper de la circulation. Ma mère, quant à elle, put reprendre l’enseignement du piano et je devins rapidement son élève la plus assidue. J’avais toujours aimé le piano, et la musique en général. On m’a raconté que quand j’étais tout bébé ma mère déplaçait mon berceau jusqu’au salon et jouait jusqu’à ce que je m’endorme – il paraît aussi que je pleurais lorsque je n’avais pas ma traditionnelle berceuse avant de dormir, mais je doute que ce soit vrai. En tout cas, j’avais développé très tôt ma sensibilité à la musique et lorsque la possibilité d’en faire me fut donnée, je n’avais pas hésité.

Bref, j’étais une petite fille heureuse ; et comme les autres. J’allais à l’école, j’avais de nombreux amis, je prenais des cours particuliers d’anglais pour être au niveau de mes petits camarades, et je jouais du piano. Je crois que j’étais plutôt douée – je le suis sans doute un peu moins maintenant car je ne peux pas jouer autant que je le voudrais mais j’essaie de pratiquer au moins quelques heures par semaine, c’est aussi important pour moi que le sport.

C’est un peu par hasard que nous avons déménagé pour Los Angeles en 1967. Mes parents avaient envie de vivre près de l’océan et ils ont, essentiellement, choisi la grande ville côtière la plus proche – L.A donc, même s’ils auraient très bien pu choisir San Diego ou Santa Barbara et encore aujourd’hui j’ignore pourquoi ils ont finalement opté pour la cités des anges. J’imagine qu’ils voulaient peut-être nous voir aller à l’UCLA quand on serait plus grands.

Quoiqu’il en soit, nous sommes donc partis pour la Californie. J’étais triste de laisser derrière moi Phoenix et tous les amis que je m’y étais fait. J’adorais cette ville, et c’est encore le cas aujourd’hui d’ailleurs - je m’y sens bien, et plus à ma place qu’au Mexique. J’ai retrouvé le sourire en découvrant Los Angeles et tout ce qu’elle avait à offrir. Mes parents rayonnaient. Ils pouvaient aller se promener tous les jours au bord de la plage et ils avaient la certitude que, ça y est, c’était ici qu’ils voulaient passer le reste de leur vie. Nous étions enfin arrivés au bout de notre voyage, de notre exil.

Les années passèrent et je finis par devenir une femme ; ou plutôt c’était ce que j’étais destinée à devenir un jour car pour le moment je n’étais qu’une adolescente boutonneuse complexée par mes seins trop petits, par mon petite taille et par mon acné. En plus, je jouais du piano alors que tout le monde faisait ou voulait faire de ma guitare ou de la batterie, et j’étais dans la fanfare de l’école alors en plus d’être laide j’étais ringarde. On était en 1973, j’avais quatorze ans et je ne m’aimais pas beaucoup – comme pas mal de jeunes de mon âge j’imagine, mais j’avais l’impression que personne n’était autant affecté que moi. Alors je me faisais discrète, je ne restais qu’avec mes plus proches amis, j’abusais du fond de teint pour tenter de cacher mes boutons, je rembourrais mon soutien-gorge avec ce que je pouvais pour faire croire que j’avais une grosse poitrine, ce qui ne trompait personne. Puis j’allais voir mes amis pour leur demander si j’étais mieux comme ça. Ils me disaient que oui. Sans doute pour me faire plaisir, mais ça me suffisait, la plupart du temps.

Puis à un moment, les choses ont commencé à changer pour moi, un peu par hasard.

Cela commença un jour où mes hormones faisaient que je ne pouvais même plus supporter qu’on me parle (surtout qu’en plus j’étais dans cette fameuse période du mois). Mes amis l’avaient bien compris et me laissaient tranquille. J’avais mal un peu partout pour les raisons citées plus haut et j’attendais la fin des cours pour pouvoir rentrer chez moi et dormir un peu.

C’était sans compter cette pimbêche, là, Melissa machin qui passait son temps à se moquer de moi. Elle avait de quoi – c’était une déesse par rapport à moi, physiquement parlant. Elle était parfaite, avec sa peau lisse, sa poitrine généreuse pour son âge, sa grande taille et ses yeux bleus. C’était d’ailleurs pour cela que je la détestais, car moi j’avais de l’acné, j’étais plate et petite et j’avais les yeux noirs. Elle me détestait aussi, par principe et parce que j’étais une cible facile.

Bref, ce jour-là elle est allée trop loin. Elle est venue me parler comme si de rien n’était pendant une pause entre deux cours pour me demander pourquoi je ne parlais à personne et pourquoi je n’avais pas d’amis. Comme ça, gratuitement. Quelle pétasse. Bien sûr, je ne l’ai pas très bien pris.

C’est un confus ce qu’il s’est passé ensuite. Je me souviens que mon poing droit a fini au milieu de sa figure (son nez n’a plus jamais été le même), qu’elle a poussé un cri, que j’étais tellement enragée que je ne voyais plus rien et que je lui ai donné un coup de genou dans son entrejambe.

Mr Peterson, le professeur de sport, nous sépara nous sans difficulté – ma colère et ma frustration accumulées, relâchées en une seconde, me rendaient pareil à un animal enragé. Il fallut quelques minutes pour me calmer, pendant que Melissa gémissait qu’elle était désolée tout en tenant son nez que je venais de casser, et qui saignait abondamment. Mr Peterson me regardait d’un air choqué en disant qu’il ne se serait jamais attendu à une telle violence de ma part, moi qui était si discrète d’ordinaire. J’étais encore trop sur les nerfs pour répondre quoi que ce soit, alors il m’a demandé si je ne voulais pas « exprimer ma colère autrement ». J’ai relevé les yeux vers lui, un peu surprise. Je savais qu’il donnait des cours de boxe après les cours et il venait en substance de me proposer d’y participer – ce que j’eus du mal à comprendre, au début. Un sport de combat ne pouvait que me rendre plus violente, non ? Une fois que j’eus repris mon souffle, je lui demandai s’il pensait réellement que c’était une bonne idée. Avec un sourire, il m’a répondu que cela pourrait m’apprendre à maîtriser ma force, à transformer ma colère en motivation, à être plus sereine, paradoxalement. Il ajouta aussi, sur un ton amusé, que « j’avais un sacré direct ».

Eh bien, pourquoi pas, après tout. Ça ne me coûterait rien d’essayer.

Je suis donc allée aux cours de boxe de Mr Peterson, une fois revenue de mes deux jours d’exclusion temporaire. Et j’y ai rapidement prit goût – j’étais plutôt douée, cela me défoulait, m’apprenait à maîtriser ma force. La boxe me permit de m’ouvrir un peu plus aux autres aussi, de rencontrer d’autres élèves vers lesquels je ne serais jamais allée autrement. Et parmi ces élèves il y avait Ethan.

L’amour était une chose très simple pour moi à l’époque : les garçons sortaient avec les filles, les filles sortaient avec les garçons, point. Je n’avais aucune raison de penser qu’il en serait autrement pour moi un jour puisque j’étais tombée amoureuse d’Ethan, un garçon donc.

Les choses sont allées très vite entre nous. Trop vite même. On est très vite sortis ensemble, on s’est très vite dit qu’on s’aimait alors qu’à quatorze ans on ne connaissait presque rien de l’amour – puis on a fini par coucher ensemble, au bout de mois de relation seulement. C’était prématuré, c’est vrai, mais j’imagine qu’on voulait faire comme les autres. A cet âge-là, garçon ou fille on était tous un peu obsédés par ça, tout le monde voulait le faire pour être « cool » et pour « ne plus être un enfant ». Alors on l’a fait, Ethan et moi. Cela dura deux minutes et ce ne fut pas aussi bien que ce que l’on m’avait dit, mais je mis cela sur le compte de notre inexpérience. Le plaisir viendrait après, mes amies me disaient que plus on le faisait, plus c’était bon. Alors Ethan et moi l’avons refait.

Le temps passa. Ethan et moi rompîmes mais on resta en bons termes. Le lycée approchait, et je vis avec plaisir que la puberté avait enfin fait son œuvre ; j’étais devenue plutôt jolie et je me sentais beaucoup mieux dans ma peau. Enfin, j’étais toujours petite et plate mais cette fois-ci je l’assumais. Je me mettais en valeur, je m’habillai un peu sexy qu’à l’accoutumée. Quand je suis entrée au lycée, j’ai eu l’impression que tous les garçons voulaient me baiser – alors j’en ai profité. J’ai brisé des cœurs, on me l’a brisé plusieurs fois aussi, j’étais comme les autres et j’imaginais qu’il en serait toujours ainsi. C’était faux.

J’avais dans ma classe une amie très proche, Megan, qui avait toujours été tactile avec moi – sans aucune ambiguïté cependant, c’était juste sa manière d’exprimer son affection et son attachement. Nous étions très souvent ensemble et il m’arrivait de passer la soirée ou la nuit chez elle, ou le contraire, comme des adolescentes normales de quinze ans. Puis un soir, notre relation a pris un tout nouveau tournant sans qu’on ne sache vraiment comment ni pourquoi cela s’était passé.

C’était le Vendredi 08 Novembre 1974, je m’en souviens encore parfaitement. J’étais chez Megan ce soir-là, comme souvent. Je comptais passer le week-end chez elle, surtout que nous avions la maison pour nous toutes seules parce que ses parents étaient partis voir de la famille en Oregon – mais peu importe. Nous étions toutes les deux sur le canapé à regarder la télé et à discuter, quand elle a complètement changé de sujet pour me demander si je « voulait essayer un truc ». J’ai répondu en riant que ça dépendait de ce qu’elle voulait dire par là, elle m’a reposé la même question, j’ai accepté. Et c’est là qu’elle m’a embrassée. Cela ne dura qu’une seconde mais ce fut la plus agréable des sensations – je lui rendis aussitôt son baiser, sans vraiment réaliser ce qu’il venait de se passer.

Et c’est là qu’on … perdit le contrôle, à défaut d’un meilleur terme. Tout à coup on a oublié que nous n’étions censées être que des amies et on s’est embrassées de nouveau. Je me sentais si bien, si satisfaite, et en même temps si coupable. Qu’est-ce que cela signifiait ? J’aimais les hommes, moi ! Ce n’était pas bien, ce que l’on faisait – mais c’était pourtant si bon ! Je me sentais comme si j’avais toujours voulu ça et pourtant je ne pouvais m’empêcher de trouver cela dégoûtant … toutes ces pensées, toutes ces questions, se bousculaient dans ma tête alors que Megan commençait à me caresser et que je la laissais faire. L’une de ses mains était descendue jusqu’à mon bas-ventre, l’autre me caressais les cheveux ; quant à moi, je ne savais même plus ce que je faisais. Des petits gémissements me faisaient comprendre que je caressais ses seins. Bon sang … qu’est-ce qu’on avait fait pour en arriver là ? J’étais en train de peloter ma meilleure amie, et j’adorais cela … mais quand elle a pris ma main pour la guider sous sa culotte, j’ai enfin réalisé ce que nous étions en train de faire et je l’ai repoussée d’un coup de hanche. Elle m’a regardée, interloquée, avant de balbutier : « Je – je crois que je suis amoureuse de toi, Lala. » Moi, je me suis emportée d’un seul coup. J’ai crié que moi non, que je n’étais pas lesbienne, que je ne savais même pas pourquoi je m’étais laissé faire et que je rentrais chez moi. Je me suis levée, j’ai remis ma jupe (je ne m’étais même pas rendue compte que je l’avais retirée), ai pris mes affaires et suis rentrée chez moi.

Le reste du week-end, je n’ai pas cessé de repenser à ce qu’il s’était passé. Mes parents furent surpris de me voir rentrer à la maison si tôt alors que je devais passer la fin de la semaine chez Megan mais je trouvai comme prétexte que nous nous étions disputées et que je ne me sentais pas bien. Je suis allée dans ma chambre, et j’ai pleuré. J’avais tellement de questions en tête – pourquoi Megan m’avait-elle embrassée, pourquoi l’avais-je embrassée en retour, pourquoi est-ce qu’on avait fait toutes ces choses et surtout pourquoi j’y avais pris autant de plaisir ? Je ne comprenais pas alors que ces questions ne trouveraient jamais de réponse – que c’était comme ça, tout simplement.

Alors pendant quelques temps, j’ai fait semblant, prétendu que rien ne s’était passé. Je me suis persuadée que ce n’était qu’un « accident », que cela ne voulait rien dire, que ce n’était qu’une expérience comme il est normal d’en faire à quinze ans. J’ai continué à sortir avec des garçons comme si de rien n’était, mais ce n’était plus comme avant. Je me forçais. Je ne ressentais pas grand-chose quand on m’embrassait, quand on faisait l’amour – parfois, j’en ai était même incapable, ressentant comme un blocage. Souvent je prétextai que je ne me sentais pas bien, d’autres fois que je n’avais plus envie. Mais la vérité était que ce n’était simplement pas ce que je voulais.

Ce que je voulais, c’était Megan et rien d’autre. Je m’étais rendue compte que je l’aimais.

Alors je suis allée la voir. Je lui ai avoué que je n’arrivais pas à me sortir ce fameux Vendredi soir de la tête, et que cela devait bien signifier quelque chose. Elle m’a répondu qu’elle ressentait la même chose, on s’est embrassées et on a commencé à sortir ensemble en secret. Je me sentais très heureuse, mais je ne voulais pas révéler aux autres mon inclination pour les femmes, ma vraie nature. Et surtout pas à mes parents ; ils étaient très croyants, surtout ma mère, du genre conservateur, valeurs familiales traditionnelles et tout ça. Ils ne voudraient pas d’une homosexuelle au sein de leur famille. Impossible pour moi de l’avouer à ma mère ou à mon frère, c’est au-dessus de mes forces. Et à l’époque, c’était encore plus hors de question – qu’est-ce que je ferais si j’avouais mon penchant et que ma famille me jetait dehors pour ça ? Je connaissais quelques jeunes gens qui avaient été reniés par leurs proches, ou pire. Parce qu’ils étaient différents, parce qu’ils étaient eux-mêmes.

Alors Megan et moi nous cachions. On s’embrassait en cachette, on faisait l’amour quand on savait qu’il n’y aurait personne chez moi ou chez elle, on ne se tenait même pas la main en public. Cela a duré quelques mois, puis elle a fini par se lasser de nos rendez-vous secrets et elle m’a quittée pour une autre qui elle s’assumait pleinement. Je fus triste quelques temps, puis j’ai oublié.

De toute façon, j’avais d’autres soucis en tête. Je pensais à mon avenir après le lycée. Je ne me voyais pas aller quatre ans à l’université pour finir par travailler dans un bureau. Je ne voulais pas non plus tenter ma chance en boxe professionnelle, même si j’aimais toujours autant ce sport, et je n’avais jamais eu l’ambition de percer dans la musique non plus. Non, ce que je voulais … c’était devenir une héroïne, quelqu’un d’extraordinaire comme l’était mon père. C’était un vieux rêve de gosse … et sans doute puéril de vouloir en faire mon métier, mais je ne voyais pas comment il pouvait en être autrement. Depuis que j’étais toute jeune j’admirais mon père, l’homme qui nous avait sauvées ma mère et moi de tous ceux qui voulaient nous faire du mal au Mexique, même si c’était à cause de lui.

Pendant quelques années, j’ai multiplié les petits boulots en attendant de pouvoir entrer dans la police quand j’aurais vingt-et-un ans. J’ai été serveuse, barmaid, j’ai distribué le journal, j’ai donné des cours particuliers d’espagnol, j’ai fait la baby-sitter. Je profitais aussi de mon temps pour m’entretenir physiquement et pour m’entraîner au tir avec mon père.

Mon père qui devint inspecteur au LAPD en 1978, à force de travail acharné, de nombreuses vies sauvées et de sa volonté de ne jamais basculer du mauvais côté ou d’abuser de son pouvoir. Il fut si fier de moi lorsque je suis ressorti de l’école de police parmi les meilleurs !

Et puis un jour, il est mort.

C’était le 23 Juin 1981. Il faisait chaud, la journée s’annonçait des plus agréables. J’étais au commissariat sur le point de prendre mon service quand un supérieur est venu me voir avec un air sinistre et m’a dit qu’il voulait me parler en privé. Je l’ai suivi dans son bureau, l’estomac noué. Je me doutais qu’il y avait un problème, mais j’essayai de ne rien laisser paraître de ma nervosité. Et puis il a dit ce que je redoutais le plus : que l’Inspecteur Fernando Torres venait de trouver la mort. Poignardé en plein cœur par un homme qui s’en était pris à une jeune femme dans une ruelle.

Je me suis effondrée en larmes dans le bureau, sans aucune pudeur. C’était comme un cauchemar devenu réel ; je m’étais toujours dit qu’un homme tel que mon père ne pouvait pas mourir, qu’il n’en avait pas le droit. Parce qu’il était un héros pour moi et pour tant d’autres gens qu’il avait aidés ou dont il avait sauvé la vie. Je m’étais toujours dit qu’il mourrait de sa belle mort à un âge avancé entouré de sa famille et de ses amis, pas brutalement tué par un type qui voulait violer une femme.

Le choc provoqué par la mort de mon père fut plus violent encore pour ma mère et pour mon frère.

Ma mère tomba en dépression, presque du jour au lendemain. Sans mon père, elle disait ne plus avoir de raison de vivre – même si nous étions encore là pour elle, Ryan et moi. Quand il n’était pas empêtré dans des combines louches, dans des histoires de gangs et dans la drogue – complètement déboussolé, il avait perdu pied et comme il avait toujours été très influençable il a mal tourné. Il a commencé à traîner avec les Los Diablos, il s’est fait tabasser plusieurs fois et il a fait une overdose qui a failli le tuer il y a six mois. Mais j’étais là pour lui la plupart du temps, pour le protéger, et parce que je l’aime ce petit con et que je ne veux pas qu’il finisse en taule. J’ai dû faire en sorte qu’il ne se fasse pas arrêter, quitte à faire des entorses au règlement et à risquer mon poste.

J’en suis encore là aujourd’hui, en 1983. J’ai beaucoup de responsabilités pour une jeune femme de vingt-quatre ans ; je dois veiller sur ma mère, ne pas la laisser s’enfoncer plus profondément dans la dépression et la tristesse. Sur mon frère, en le remettant sur le droit chemin et en essayant de le tenir loin des problèmes ; sur moi-même aussi, sur ma carrière et parce que suis à deux doigts du burn out. Et sur ma petite amie qui supporte de moins en moins le fait que l’on doive se cacher pour nous aimer.

J’ai rencontré Angela Baker il y a deux ans, quelques temps après la mort de mon père, un soir d’été à un concert des Dead Kennedys. J’étais dans la fosse, en train de danser, un peu saoule (j’étais en congés) quand elle m’a littéralement fait du rentre-dedans – en fait, elle m’avait repérée depuis un petit moment et comme elle n’avait pas beaucoup de moyens pour attirer mon attention, elle est venue me bousculer en prétendant que c’était un accident, puis elle a commencé à danser près de moi presque en se frottant à mon corps. Je lui ai dit que je n’étais pas intéressée, elle m’a répondu qu’elle savait que si, que ça se voyait dans mes yeux ou je ne sais pas trop quoi. Et comme j’étais trop ivre pour réfléchir au sens de ses propos, on a sympathisé et puis je l’ai ramenée à mon hôtel.

Je passai une formidable nuit cette fois-là. Angela était douée pour les amours saphiques. Une véritable artiste – d’ailleurs c’est son métier. Elle peint, dessine, prend des photos, elle fait également du mannequinat et du théâtre. Elle sait faire beaucoup de choses et je crois que c’est la femme de ma vie ; en tout cas, c’est celle qui est restée le plus longtemps. Après notre première nuit ensemble, on s’est revues. C’était une simple histoire de sexe au début, puis l’amour est venu.

Et maintenant, où est-ce que j’en suis ? Mon père est mort, ma mère le sera peut-être bientôt si elle ne remonte pas la pente, mon petit frère attire les emmerdes et ma copine commence à me faire la gueule parce qu’elle se lasse que je la présente comme une simple amie chaque fois que nous sortons ensemble. Les choses pourraient aller mieux, je dirais … mais j’ai connu bien pire.



Relations

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Prénom/Surnom: T.J
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D'où viens-tu: De France.
Comment as-tu connu le forum: Je suis un ancien.
Niveau RP: Un peu rouillé, mais pas trop mal je crois.
Quelques petits trucs sur toi: J'adore le chocolat blanc.
Quelques mots sur le forum: Ben je l'aime bien. Promis je vous quitte plus jamais !
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Dernière édition par Rafaela Torres le Mer 24 Avr - 19:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 13:16

Hey rebienvenue parmi nous Smile
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 14:41

Merci Luke, ça faisait longtemps ! Smile
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Edward Fleming
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 18:23

Re-bienvenue Wink

Bonne rédaction Very Happy!

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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 18:28

Merci Billy, j'ai presque terminé Very Happy
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Edward Fleming
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 18:29

Super Very Happy!

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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 19:16

Bon, eh bien ma fiche est terminée !
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Edward Fleming
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 19:19

Ok, on va lire ça et on reviendra vers toi quand ça sera fait Very Happy!

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Billy Lighter
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Localisation: Dans la mer avec les dauphins
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Je suis: Instable, possessif, sensible, perfectionniste
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 20:11


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Welcome To Los Angeles !

Félicitations ! Tu es validé(e) !



Avant de commencer, nous te conseillons de faire un petit détour
par ces liens qui te permettront de faciliter l’intégration de ton personnage. Wink


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Hank North
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 20:51

Rebienvenue Wink

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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeMer 24 Avr - 20:59

Merci !
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Timmy Evans
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeDim 28 Avr - 17:22

Re-Bienvenue - Rafaela Torres -  1221103079

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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitimeDim 28 Avr - 18:11

Merci Smile
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MessageSujet: Re: - Rafaela Torres -    - Rafaela Torres -  I_icon_minitime

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