Who Am I? Age: 38 Date de naissance: 25/09/48 Localisation: Beverly Hills Birth place: Los Angeles Je suis: Schizophrène Song: Brain Damage - Pink Floyd
Sujet: Keep Talking [PV Syd][Terminé] Mer 3 Avr - 20:51
-Je suis ravi de vous voir aussi, Mademoiselle Grey, cela fait longtemps. Vous pouvez attendre ici ou vous rendre à l'accueil, si vous le souhaitez, on vous servira du café en attendant. Nous en avons pour une heure.
Je secouai la tête.
Pas trop fort.
Me lançai...
-N-non... J'ai besoin...j'ai besoin que Syd soit là... S'il vous plait? Si je peux...
Le Dr Storm.
Regarda Syd...
Puis moi.
Puis souris encore.
-C'est ta séance, David. C'est toi qui décide. Venez, Mademoiselle Grey.
Il fit un geste.
Pour qu'on entre.
Et c'est parti!
Showtime!
Le début de la fin...
Il s'installa...
A son fauteuil.
Et nous...
Dans le divan.
Mon coeur battait trop vite.
-Comment ça va, David?
Je haussai les épaules.
-Je vais bien.
Je tentai un coup d'oeil.
Vers lui.
Vers Syd.
Puis par terre.
Tu as juste essayé de te tirer une balle.
Mais sinon, tout roule.
-Il me semble en effet que tu as toutes les raisons d'aller bien... Tu as une petite-amie, tu as enchaîné les concerts... Tu as voyagé, vu du monde...
Il fit un regard...
Comme...
Complice à Syd.
Tu es entrain de te faire piéger!
JE ME SUIS PIEGE TOUT SEUL!
C'est moi qui ai voulu venir!
C'est moi qui ai décidé.
-Mais tu m'as l'air un peu pâle quand même. Tu n'as pas mélangé alcool et médicament? Pris des drogues?
Je secouai la tête...
Je commençais à...
A transpirer.
Je serrai la main de Syd.
Honteux.
Effrayé aussi.
-N-non je... J'aurais pas su mmmélanger parce que...
Ma gorge se noua.
Je pouvais plus parler.
Une larme coula de mon œil droit.
Storm fit un signe d'apaisement.
Parce que je me crispais.
Et il savait toujours.
Quand je me crispais.
-Tu n'aurais pas su mélanger parce que...tu as arrêté ton traîtement tout seul, pas vrai?
Je pinçai les lèvres...
Hochai la tête.
-D'accord, David. On va essayer de comprendre ensemble pourquoi et de voir ce qu'on peut faire. Tous les trois. Toi, Mademoiselle Grey et moi.
Il regarda vers Syd.
Il parlait toujours...
Très gentiment.
Très calmement...
Et toi, tu es mal barré, Davey!!!
-Et pour vous, Mademoiselle Grey, tout se passe bien? Ce n'est pas de la curiosité malsaine, ce qui se dit ici, que ce soit vous ou David, ne sortira jamais d'ici. Je sais que David a du mal à s'exprimer, je suis là comme un appui pour lui, mais aussi pour vous. Et éventuellement vous aider, tous les deux, à recalibrer certaines choses. Si vous avez des choses à dire à David ou des questions à me poser, c'est le moment puisque le souhait de votre présence vient de lui. C'est un premier point positif, selon moi. Et un premier pas vers la résolution des problèmes. Qu'en pensez-vous?
J’ai pris de très mauvaises décisions nous concernant, David et moi, parce que j’ai été égoïste et que j’ai cru qu’avec tout mon amour et ma bonne volonté, tout irait bien. Le fait est que l’amour ne suffit pas toujours à faire en sorte qu’une situation soit gagnante et que ma volonté s’essouffle déjà passablement.
David c’est renfermé sur lui-même depuis son moment passé chez Howard et le peu d’information que j’ai eu au sujet de cette soirée, tenant des explications de la chanteuse Peyton Davis ne m’a pas convaincue que ce que je faisais était la bonne chose à faire.
Timmy Evans avait raison et ça me tue de le penser.
Je ne suis pas apte à prendre soin de David, malgré que je l’aime à en mourir.
J’ai respecté son silence, sans pour autant me distancer de lui. Je voulais qu’il sente que j’étais là pour lui, qu’il pouvait me parler en tout temps et que je le soutenais, malgré tout. Puis, forcément, je me questionne à savoir si c’est la bonne attitude à adopter. Peut-être que je devrais forcer la discussion, ne pas le laisser se renfermer sur lui-même. Lui dire que ça me fais mal de le voir ainsi et qu’il doit m’aider à l’aider.
Pour l’instant, je me convaincs que le mieux que je puisse faire est d’accéder à la requête que m’a formulé David chez Howard et de prendre rendez-vous avec le Dr. Storm, ce que je fais dès que nous somme rentrés chez nous.
Le moment venu, je crois que je suis autant nerveuse que David. Il n’a pas besoin de me le dire, pour que je le sache, Son attitude, sa gestuelle, ses tics parlent pour lui. Et la façon dont il serre ma main dans la salle d’attente. Je ne me formalise plus de ses mots, ses bouts de phrases qu’il balance comme ça, comme s’il parlait à quelqu’un. J’ai appris à laisser aller, sachant très bien que de lui dire qu’il n’y a personne ne servirait à rien. Il le sait aussi bien que moi.
‘’Tout va bien… tout va bien… tout va bien aller !’’
J’essais de me convaincre.
Mais en réalité, j’ai la trouille de voir David amené de force, contre son gré, contre le mien, pour son bien ce qui ne lui ferait pas de bien du tout en fait.
Et à moi non plus !
David se lève et lâche ma main pour enfouir les siennes dans ses poches, quand la porte s’ouvre et que le Dr. Storm nous salut. Je suis un peu décontenancée quand il m’enjoint de me rendre à l’accueil pour boire un petit café en attendant. Je fronce des sourcils, alors que je cherche à formuler une phrase pour m’objecter. Je n’ai pas du tout envie d’aller attendre à l’accueil, moi aussi j’ai besoin de poser des questions !
David parle pour nous deux, d’une seule voix et je suis soulagé que, malgré tout, il y parvienne. Je suis donc autorisée à entrer et c’est sur le divan devant le fauteuil dans lequel s’installe Storm que David et moi prenons place, le dos droit comme des ‘’I’’ et mes mains sagement placées sur mes genoux. J’écoute d’abord, alternant du regard, trois points précis, soit, le torse du Dr. Storm, l’épaule de David puis, mes propres mains, toujours sagement placées sur mes genoux.
Ça saute aux yeux, que je ne me sens pas à ma place, même si je tenais à y être ?
C’est un peu comme une douche glaciale que d’entendre de la bouche du Dr. que mon petit ami a cessé de lui même son traitement. Traitement que je respect à la lettre, n’oubliant pas un seul comprimé, une seule dose, et courant d’une pharmacie à une autre pour être certaine de tout avoir.
Ben j’ai eu tout faux !
J’ai rien vue, comme une débutante, me disant que tout résultait d’une charge de stress beaucoup trop grande et que tout irait mieux après une période d’ajustement.
Je me sens trahie.
- Ben je…
Dans le discours édulcoré du Dr. Storm, j’y vois une forme de ‘’ Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous devant une cour de justice. ’’, je sais, c’est bête.
Mais le fait est que je me sens coupable de n’avoir rien vu du manège de David.
Je me sens coupable d’avoir chercher au mauvais endroit, la solution pour l’aider.
Et je me sens d’autant plus coupable parce que j’ai cru que j’y arriverais toute seule.
Alors, puisqu’il m’en donne l’occasion, je tourne la tête pour regarder David. Je sais que mes larmes bordent mes yeux mais je lutte très fort pour ne pas qu’elles coulent, sinon, elles ne finiront jamais de noyer les joues.
- Je t’aime, toi, et toutes les facettes de toi. Mais ce que je vois là, ce n’est pas toi. Et tu me manques.
Il me manque, lui, qui il est vraiment.
Et je ne sais pas comment il s'est perdu, à moins que ce soit moi.
- Peut-être que le problème n'émane pas de lui en fait, mais de moi.
J'en ai la certitude, au plus profond de moi.
Le problème n'est pas dans sa tête.
Le problème, c'est moi.
@ Billy Lighter
David McAvoy
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Je t’aime, toi, et toutes les facettes de toi. Mais ce que je vois là, ce n’est pas toi. Et tu me manques.
Je tremblais…
Le Dr Storm notait.
Syd pleurait.
Je soufflai…
En secouant la tête.
-Mais je ne sais pas qui… qui je suis.
Ce que je suis.
Décris ton caractère, David.
Je ne sais pas.
Je ne saurais pas.
Je pris les mains de Syd.
Dans les miennes.
Me tournai vers elle.
Même si mon regard.
Fuyait le sien.
-Tu le sais, t-toi ?
Je suis pianiste.
Je suis…
Dans The Burning Fire.
Dans Fireworks.
Je vis chez…
Howard.
Syd.
Au Hollywood Mental Health Center.
Dans la White Room ?
Je suis David McAvoy.
Ouais.
Non.
Je suis David.
Mais je n’ai pas de nom.
Je suis tout.
Je ne suis rien.
Peut-être que le problème n'émane pas de lui en fait, mais de moi.
Elle ne me parlait plus.
Il y a de la friture sur la ligne, Davey !
Storm, lui sait tenir une conversation.
Pas toi.
Le Dr Storm…
Leva les yeux de son carnet.
Pour regarder Syd.
Avec un sourire gentil.
-Vous vous sentez coupable, Mademoiselle Grey ? Parce que le problème, je sais où il est, David sait où il est et vous savez probablement où il est. La différence entre vous et David, c’est que lui a appris à l’accepter et vous n’en n’êtes pas encore à ce stade.
Il y eu une pause…
Je caressais les mains de Syd.
Les regardais…
Storm continua.
-Le problème n’est ni lui, ni vous. Le problème est diagnostiqué depuis bien avant votre entrée dans sa vie, si cela peut vous rassurer.
Il sourit…
Je hochai la tête.
-Le problème se nomme « schizophrénie »… Prenez le comme…
Il tapota trois fois…
Avec son bic…
Sur sa lèvre.
En réfléchissant.
-Comme une sorte de parasite avec lequel vous devez apprendre à vivre… tous les deux.
Il se tourna vers moi…
-Je ne t’oublie pas, David. Je vais te parler aussi mais d’abord…
Il se tourna vers Syd.
Moi je hochai juste la tête.
Pinçant mes lèvres.
-Pourquoi, Mademoiselle Grey – je peux vous appeler Sydney ? – Pourquoi culpabilisez-vous ?
Je ne me sens pas vraiment mieux après m’être exprimée, surtout qu’en fait, je n’ai pas dit grand-chose de pertinent. Je n’ai que mentionné que je ne pensais pas que le problème venait de David mais plutôt de moi. J’ai été prétentieuse de croire que je pouvais tout prendre sur moi, veiller sur lui mieux que quiconque alors qu’en fait, je n’avais aucune idée de ce que je faisais.
David encaisse, ou alors c’est qu’il ne saisi pas bien, quoi qu’il en soit, il confesse ne pas savoir lui-même très bien qui il est puis me demande si moi, je le sais. Je voudrais lui répondre qu’il est l’homme que j’aime, qu’il est un claviériste de talent, un homme formidable qui compte pour beaucoup de personnes.
Je n’y arrive tout simplement pas.
J’essuie une larme, portant mon attention sur le Dr Storm, hochant la tête par l’affirmative à la première partie de sa phrase puis, mon visage se décompose lentement quand, de son ton le plus sûr, m’explique que le problème ne vient pas de moi, ni même de David, mais du fait que je n’aurais pas assimilé ou accepté sa maladie.
Vraiment ?
Je me contente d’hocher de la tête, au point ou je dois ressembler à ces horribles figurines à grosses têtes qui se la balancent d’un côté comme de l’autre.
J’ai beau continuer de hocher de la tête, ça ne fait pas en sorte de replacer mes idées, bien au contraire.
- Oui, appelez moi Sydney… Je culpabilise parce que…
Je croise et décroise mes doigts puis je joue avec le pli de mon jeans avant de croiser mes jambes puis de replacer mes cheveux et de poursuivre avec mon ébauche d’explication de ce qui pourrait potentiellement être la raison de tout ce qui se passe en ce moment.
- J’ai appris en février 82 que David était schizophrène. C’est vous qui me l’avez dit avant de me permettre de lui rendre visite. Est-ce que je l’ai accepté ? Oui. Est-ce que je le comprends ? Je ne sais pas.
Peut-être qu’en fait je n’ai jamais vraiment compris l’ampleur de ce diagnostique et tout ce qu’il impliquait. J’ai cru qu’il allait mieux, quand il est sortit du Hollywood Mental Health Center et qu’en suivant son traitement tout irait bien.
Aussi simple que cela.
- Je culpabilise parce que justement, je n’ai pas compris tout ce que ça impliquait et ce à quoi je l’exposais, involontairement.
Cette rencontre prend de plus en plus l’allure d’une thérapie conjugale ou je me trompe ?
- Je me suis accroché au fait que notre amour pouvait tout vaincre. C’est aussi de ça dont je me sens coupable. J’aurais dû l’anticiper, ou du moins le comprendre. Et pas simplement m’imaginer que tout irait mieux après un moment.
De me dire que la tournée avait été une trop grosse source de stress pour lui avec tout ce qui s’est passé, Ben Master, la maladie d’Howard, les huées de la foule puis les nombreux voyages et le décalage horaire. Il y a de quoi épuiser d’importe qui, qui est déjà en pleine possession de ses moyens.
- Et pour son traitement…
C’est pire encore.
Je me sens trahie pour ça, parce que je me suis fait un point d’honneur de toujours faire en sorte qu’il le suive alors qu’en fait, non. Je me tourne alors vers David, prenant à nouveau sa main dans la mienne. Je ne veux pas qu’il ressente toutes les émotions que je vis en ce moment, bien que je sache très bien qu’il doit déjà les avoir toutes décodées.
- Pourquoi ne pas me l’avoir dit ?
Je passe du coq à l’âne, là non ?
Possible !
Et je sais aussi que ce doit être Storm qui mène la danse. Je ne sais plus où je suis au travers tout ça, où me placer. Comme victime ou comme coupable ? Je suis ni l’une, ni l’autre en fait, je constate, tout simplement, que j’ai été maladroite et naïve.
@ Billy Lighter
David McAvoy
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Est-ce que je l’ai accepté ? Oui. Est-ce que je le comprends ? Je ne sais pas.
Le Dr Storm a bien dit.
C'est un parasite.
Mais ouais...
C'est pas ta faute, Davey..
TU ES UN PARASITE!
Je tiquai.
En hurlant dans ma tête.
Une goutte de sueur coula...
Sur ma tempe.
Parce que je sentais Syd...
Vraiment triste.
Perdue.
Tu es un boulet pour elle.
Une charge.
Elle veut être ton amante.
Pas ton infirmière!
Je portai la main à mon front.
Sanglotai.
-Je suis... Désolé.
Je suis désolé mais...
Mais je ne peux pas te laisser partir.
Je ne veux pas.
Je t'aime.
Je me suis accroché au fait que notre amour pouvait tout vaincre.
Je tentai...
Un pauvre sourire.
Mais Syd...
Syd ne me regardait plus.
Elle regardait Storm.
Parce que c'était lui qui...
Qui avait les réponses.
Et pour son traitement…
Le regard de Syd croisa le mien.
Elle prit ma main dans la sienne.
Les larmes coulèrent de mes joues quand...
Pourquoi ne pas me l’avoir dit ?
Je frottai mes yeux.
De mon avant-bras.
-Parce que... Parce que tu mérites d'être ai-aimée... Et je... Les...
Je rougis.
Un peu comme chez Howard.
En pire.
-Parce que j'ai p-peur que tu.. Partes... Mais je... Quand je prends du Leponex je n'arrive pas à... T'aimer avec mon... Corps... Quand je t'aime de t-toute mon âme et quand... Quand je les prends pas, c'est mon... âme qui foire.
Storm n'avait pas parlé.
Il observait.
Il se taisait.
Il nous laissait faire.
Parce qu'il devait savoir...
Il devait savoir qu'on...
Qu'on arrivait pas vraiment à…
A communiquer...
D'habitude…
Et moi...
Moi je regardais les grosses larmes.
Qui tombaient au sol.
Entre Syd et moi.
Et ma voix était...
Déformée par la tristesse.
Et la peur...
-Je voulais juste... T'aimer comme tu mérites de l'être.
Spoiler:
Storm reviendra sur ce qu'a dit Syd, mais il n'allait pas les arrêter en si bon chemin d'autant que Syd passe de lui à David sans qu'il y ait vraiment de transition Et puis je trouvais qu'il y avait déjà pas mal que pour rajouter son analyse dans le même post Ce sera pour el prochain... ou le suivant, selon ce que Syd répondra Mais pour signaler qu'il n'ignore pas Syd
Est-ce que je dois m’adresser à Storm ou directement à David puis qu’il s’agit quand même de nous deux ? Ou alors je continue d’alterner encore les deux, répondant à la fois à l’un puis à l’autre dans un même souffle ce qui a le don de m’étourdir alors je n’imagine même pas ce que doit ressentir David.
J’ai conscience que tout ce que je dirai pourrait être mal interprété du fait que la situation est sensible autant pour David que pour moi et qu’il ressent déjà bien assez de mes émotions que pour lui décharger en plus un faux ressentis.
David est l’être le plus sensible que je connaisse et, bien sûr, la dernière chose que je souhaite et de lui faire du mal avec mes propres émotions.
Tout ce que je veux, c’est retrouver le David des premiers jours.
Celui qui prenait sa médication et qui s’ouvrait tout doucement à moi.
- Ne sois pas désolée, mon amour ! C’est moi qui te demande pardon.
Je me suis accroché, peut-être trop fort, à une illusion que je voulais réelle sans voir qu’au-delà de cette parfaite image idyllique, David s’enfonçait.
Puis je suis choquée.
Ou plutôt, troublée, d’apprendre qu’il a cessé son traitement.
Et pourquoi Storm le sait alors même que David n’a pas dit un seul mot à ce sujet et que moi qui suis avec lui h24, enfin, pratiquement, je n’ai même pas vu cette évidence qui m’a pourtant sauté sur le bout du nez.
Je viens d’entrer en collision avec un mur.
Et j’ai besoin de savoir.
De l’entendre de la bouche de David lui-même. Qu’il me dise pourquoi il a cessé son traitement pourtant si important pour lui, pour son équilibre et, parallèlement, le notre.
La vérité fait encore plus mal que l’impression de trahison.
Parce que je me rends compte que ce n’est pas le cas. David n’a pas cherché à me faire du mal ni même à me blesser.
Bien au contraire.
- Mon amour…
Sa confession me donne le vertige puis qu’elle a pour effet d’accroitre mon sentiment de culpabilité de façon exponentielle.
Tout ça pour du sexe !
Le pire c’est que je sais que j’ai pu lui faire sentir que parfois, quand on n’y arriverait pas, je pouvais être déçue. Tout ce qu’il a voulu, c’est me donner l’amour et l’affection que je réclamais sans vraiment m’en rendre compte.
J’hésite vraiment à m’enfuir du bureau du Dr. Storm, honteuse que je suis.
Mais ça n’arrangera pas les choses, mais les empirer.
- David… le sexe c’est un bonus. C’est…
… difficile de bien faire la part des choses.
Une chose est certaine, je ne pourrai pas vivre sainement ma relation avec lui s’il ne prend pas son traitement.
- Tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse c’est que tu sois en paix avec ce qui se passe dans ta tête.
@ Billy Lighter
David McAvoy
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Who Am I? Age: 38 Date de naissance: 25/09/48 Localisation: Beverly Hills Birth place: Los Angeles Je suis: Schizophrène Song: Brain Damage - Pink Floyd
Tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse c’est que tu sois en paix avec ce qui se passe dans ta tête.
Je baissai les yeux…
Face à Syd.
Je lâchai une de ses mains.
Pour essuyer mes yeux.
On est sauvé !
MOUHAHAHAHAH !!!!!
Tu peux lui dire au revoir, Davey !
C’est juste une question de temps.
Je posai ma main sur ma tempe.
Grimaçai.
Grommelai.
Et mon cœur ne voulait pas…
Pas ralentir.
-Il y a… il y a beaucoup trop… Je croyais que je…
Je pris une bonne inspiration.
Pour essayer de faire une phrase…
En entier….
-J’ai vraiment cru que je pouvais… y arriver… avec toi… Je me sentais bien et…
J’y serais jamais arrivé.
Avec The Burning Fire.
Fireworks.
Si elle n’avait pas été là.
Pour chasser les monstres la nuit…
Pour couvrir les voix de la sienne…
En me parlant doucement.
-J’ai cru qu’on pourrait… qu’on méritait ce bonus… Un peu plus souvent.
Il y eut une seconde.
Deux secondes.
Trois secondes…
De silence…
Avant que Storm ne décide…
Que c’était le bon moment pour…
Pour parler à nouveau.
Moi je posai mon front…
Brûlant…
Contre l’épaule de Syd.
Fatigué.
-Vous culpabilisez tous les deux, si je comprends bien. Vous voulez chacun le bonheur de l’autre mais vous êtes encore légèrement… décalés… l’un par rapport à l’autre.
Il sourit à Syd…
Je le sentis…
Quand il parla à nouveau.
-Vous, Sydney, si vous me permettez cette réflexion, vous n’êtes pas juste envers vous-même. Pensez-vous vraiment que vous devez vous en vouloir d’avoir accepté David tel qu’il était en nourrissant l’espoir de pouvoir l’aider ? Pensez-vous qu’il est juste de vous penser naïve ? Il y a une différence entre être naïf et être amoureux, Sydney.
Je redressai un peu la tête…
Sans vraiment le regarder.
Quand il s’adressa à moi.
-Quant à toi, David, stopper ta médication n’était peut-être pas l’idée du siècle, mais ça peut se comprendre. Comme Sydney, tu as fait ce que tu as fait par amour. Personne ne peut t’en vouloir pour cela et tu ne dois pas t’en vouloir non plus.
Son regard voyagea…
De Syd à moi…
De moi à Syd.
-Cela ne doit pas faire longtemps que vous êtes ensemble je me trompe ?
Je secouai la tête.
Non…
Si…
Je ne sais pas vraiment.
J’ai le jet lag.
-Vous devez vous laisser le temps d’apprendre à vivre ensemble, si c’est réellement ce que vous voulez. Cependant, ni l’un ni l’autre, vous ne devez oublier que vous êtes installés dans un ménage à trois : Sydney, David et la schizophrénie. Les médicaments stabiliseront les choses, au moins en partie, votre amour fera le reste, dans les moments les plus difficiles. Vous aurez des hauts et des bas, comme tous les couples, à ceci près que la seule chose à faire durant les « bas » sera d’attendre que cela passe.
Il rit gentiment.
-Sauf évidemment lorsque vous vous engueulerez comme un couple tout à fait normal, pour ce genre de chose, le psy que je suis ne pourra pas vous aider.
Il reprit son sérieux.
Et un air désolé.
-Nous ne pourrons malheureusement rien faire contre les effets secondaires de la médication. C’est un traitement lourd, David ayant une schizophrénie persistante qui résiste à tous les antipsychotiques plus légers. Le seul conseil que je peux vous donner, c’est de les accepter, tous les deux. Cela vous prendra certainement du temps mais dans ces cas-là, dans les moments de doute et de frustration, ne vous en voulez ni à vous-même, ni l’un à l’autre. Installez un punching-ball quelque part chez vous et écrivez « schizophrénie » dessus… Parce que c’est à elle qui faut en vouloir.
Je souris…
Amusé par l’image.
Qui n’en était…
Peut-être pas une.
-On devrait faire ça…
Storm sourit.
-Mais surtout, quand le ciel s’éclaircit pour vous, dans les bons jours et les bonnes phases, profitez-en à fond ! Et sachez aussi que mon cabinet vous sera toujours ouvert, à tous les deux, ensemble ou séparément, quand le besoin de parler à quelqu’un de neutre se fera sentir.
J’ai du mal à ne pas culpabiliser d’avantage en comprenant que David a cessé ses traitements pour être en mesure de me faire l’amour. Il a joué avec sa santé mentale que pour me donner ce qu’il me croyait être indispensable.
Bien sur que j’ai envie de lui !
Évidemment que j’ai envie de le toucher, de le sentir en sueur contre mon corps, aller et venir. Qu’il me prenne sans crier gare contre le comptoir de la cuisine pendant que je lui mitonne un bon petit plat !
Je suis une femme, avec des besoins et des envies mais je ne suis pas égoïste au point de les faire passer avant quelque chose de bien plus important à mes yeux : Lui !
J’essuie mes yeux, un peu en vain puisqu’une larme effacée est tout de suite remplacée par une nouvelle.
C’est surréaliste quand on y pense.
Chacun de notre côté, nous voulions combler l’autre. Tout partait d’une bonne intention et on se l’est prit en pleine gueule.
Il se pensait capable de le faire, parce qu’il était bien avec moi.
Il l’a dit.
Il était bien avec moi.
Il ne l’est plus ?
Et il croyait que nous pourrions bonifier notre relation en s’envoyant en l’air comme tout couple normal mais le fait est que nous ne sommes pas un couple normal et que nous ne le serons jamais.
Comme le fait remarquer le Dr. Storm, c’est un ménage à trois avec la schizophrénie.
Je passe ma main dans les cheveux de David qui sont front contre mon épaule en écoutant ce que le Dr. Storm retire comme analyse de notre situation chaotique.
Ce que David m’a dit, ce que j’ai compris, comment j’ai réagit, comment il l’a interprété, ce qu’il en était vraiment, autant de distorsion causé par la même source.
Quelques mois à peine de relation et tout un tas de remises en questions.
‘’ Est-ce que l’amour suffit à tout ? ’’
Il n’y a pas de réponse à cette question.
Ou plutôt, je n’ai pas envie d’y répondre.
Je suis à bout de souffle à peine ai-je commencé à gravir la montagne.
Comme le dit si bien le Dr. Storm, nous vivons et vivrons des hauts et des bas comme n’importe quel autre couple à la différence près que pour nous, les bas ne seront pas dû à du rouge sur un col de chemise et durerons possiblement plus longtemps et s’imposeront sans qu’on s’y attendent.
- Et s’il suit assidûment son traitement ?
Est-ce que je peux espérer que les bas, du moins ‘’ces bas là’’ soient de moins en moins fréquents avec le temps et plus ou moins stabilisés ? Je sais, je ne suis pas stupide, qu’ils planeront toujours au dessus de nos têtes comme une ombre machiavélique mais est-ce tout de même possible ?
Un tout petit espoir auquel me raccrocher…
Storm image notre situation de brillante façon. Je pense même le prendre aux mots et installer dans notre salon un punching-ball ! Si ça se trouve, ce sera aussi un moyen de faire comprendre à l’autre sans parler, plus facile que d’y aller verbalement, parfois.
Cela dit, je serais peut-être tentée de coller la photo d’Evan sur le punching-ball, parce que je ne me suis jamais autant sentie confuse de toute ma vie !
Storm met fin à la consultation, du moins c’est ce qui semble être en nous disant que sa porte sera toujours ouverte pour des rencontres de couple ou individuelle. Je me contente de lui sourire faiblement puis je me lève pour lui tendre la main.
- Je vous remercie pour votre temps.
Pour le reste, l’avenir nous dira si ses conseils portent fruits.
@ Billy Lighter
David McAvoy
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-Cela aidera pour beaucoup de choses. Vous ne vivrai normalement plus de crises psychotiques et suicidaires aussi impressionnantes que celle que vous m’avez décrite au téléphone. La Clozapine va aussi aider sa fluidité verbale et réduire son impulsivité.
Storm appuya son…
Son regard sur Syd.
Je la serrai un peu plus fort.
-Mais ce n’est pas non plus une solution miracle. David vient d’exposer l’un des problèmes de cette médication. Mais sa maladie en soi provoquerait le même dérèglement ou tout simplement une… absence de motivation pour l’acte sexuel. Et c’est cela que vous ne devez pas prendre pour vous, Sydney.
Je m’écartai un peu…
Pour poser mon front.
Contre le sien.
Plutôt que contre son épaule.
Murmurai…
-Mais j’ai envie de toi…
Là maintenant oui.
On devrait rentrer à la maison.
En espérant que…
Que ça ne s’en aille pas entre temps.
Mouhaha…
Bonne chance, Davey.
-Je ne vais plus vous retenir longtemps.
Il sourit.
Reprit où il en était.
-Sachez, tous les deux, même si toi tu le sais déjà, David, que la Clozapine (la molécule du Leponex), a énormément d’effets secondaires notamment une baisse du système immunitaire, l’hypersalivation ou une possible prise de poids. Si vous surveillez tout ça et si vous venez me voir conformément à ce que nous avons décidé avec David lorsqu’il a été déclaré apte à sortir d’ici, vous devriez pouvoir vivre une vie relativement normale.
Je hochai la tête.
Doucement.
-Ok…
J’embrassai Syd…
-Je vais… les reprendre et… Enfin si ça ne te dérange pas, Syd.
On pouvait venir quand…
Quand on voulait.
Ensemble.
Ou tout seul.
C’était ce que Storm disait.
Syd se leva.
Je fis la même chose.
Et serrai aussi la main de…
De mon psy.
-Merci…
Storm sourit.
-Amusez-vous bien en Australie. Tous les deux. Profitez bien.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Keep Talking [PV Syd][Terminé]
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Keep Talking [PV Syd][Terminé]
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