Fallait que je récupère mes galons chez MTI… C’était vital si j’voulais que la suite de la tournée se passe plutôt bien malgré tout. Puis, fallait que j’fasse oublier définitivement Masters à Timmy. Pourquoi ? Parce que j’allais bientôt sortir un album avec Fireworks et que j’avais un p’tit peu peur que ça ne conduise l’Anglais à me bouter dehors.

Parce qu’il savait pas pour le contrat définitif… Et tant qu’il savait pas ben j’étais protéger mais dès qu’il le saura, il va fulminer.

Alors j’pensais que c’était le bon moment pour lui parler de notre projet à Peyton et moi. La chanson qu’on avait enregistré tous les deux dans les studios. Ça officialisera notre relation, en quelques sorte mais c’était pas trop grave… Surtout que j’savais pas si on était exclusif l’un à l’autre ou pas… C’était le flou et j’aimais ce flou. J’crois que Peyton s’en accommodais aussi.

Le rendez-vous était à 9h… J’crois que Timmy avait fait exprès de le foutre à cette heure-là pour m’emmerder. Il savait pas que je venais avec Peyton, j’lui avais juste dit que j’avais une super nouvelle à lui annoncer et qu’il allait aimer. J’crois que c’est ça qui l’avait poussé à me donner rendez-vous sinon, j’crois qu’il m’aurait nié la gueule.

Je dormais avec Peyton elle collée contre moi et moi l’enlaçant de mes bras. J’étais super bien malgré la chaleur insoutenable qu’il faisait en ce mois d’août. Tant que Peyton était là même la chaleur était supportable et il n’y avait qu’un fin drap de lit qui nous couvrait à moitié alors que j’étais vêtu que d’un boxer… J’crois…

Mais le réveil finit par nous tiré de notre sommeil. Ouais… J’avais mis un réveil. C’est rare assez que pour le souligné. J’ouvris les yeux doucement protestant un p’tit peu en gémissant. Et quand j’tournai la tête vers le réveil ça marquait 8h30…

-Hein ?

Bah… Je l’avais mis à 7h30, non ? Bah… Apparemment… Non…

-Et merde…

J’disais ça en soupirant un peu dépité. On allait être en retard chez MTI. Han… Tant pis…

Loin de bondir hors du lit, j’réveillai doucement Peyton.

-Peyton… J’me suis trompé dans l’heure du réveil. On a plus que 30 minutes pour aller chez MTI.

Bah, on y arrivera jamais… Même si on avait plus besoin de taxi vu que j’avais reçu ma nouvelle Mustang pas plus tard qu’hier. L’exacte même modèle que l’ancienne que j’avais déclassée… Enfin, que River avait déclassée.

Je passai mes doigts sur sa joue avant de l’embrasser dans son cou.

-Timmy va nous tuer... L’es à cheval sur la ponctualité… Mais… Bah, on sera en retard de tout façon alors ça sert plus à rien de se presser.

Ouais… Faisons les choses en douceur comme se réveiller et prendre une douche et tout ça…

@ Billy Lighter

Je n’ai pas besoin qu’on me le dise pour savoir que j’ai eu une nuit agitée. Il faut dire que les derniers jours, pour ne pas dire semaines n’ont pas été de tout repos.  La réaction de David à ce que je pensais être une petite blague de rien du tout  me hante. Je me sens extrêmement coupable, mais je ne pouvais pas savoir ! Et puis, je n’arrête pas de rêver à River, malgré moi. Dans mes rêves, je me réveille pour le voir se tenir dans la pénombre de la chambre et nous regarde, Howard et moi avec un sourire machiavélique sur les lèvres avant de se jeter sur nous et de nous tuer d’autant de façon possible qu’il est fou. Cette nuit, il nous a immolés.

Tout ça pour dire que je sursaute presque, quand Howard me réveille parce que ce n’est pas dans ses habitudes de me réveiller, du moins, pas en parlant et encore moins pour me dire que c’est parce que nous sommes en retard à un rendez-vous.

Mes yeux papillonnent sous mes paupières closent alors que je m’étire tout en grognant d’aise avant de murmurer à Howard entre deux bâillements que, je ne suis jamais en retard de toute façon, ce sont les autres qui sont toujours trop en avance.

Je me détache de Howard uniquement pour terminer de m’étirer paresseusement avant d’enfin ouvrir les yeux et de le regarder.  Comment ça se fait que j’ai mis tout ce temps à me rendre compte combien il est beau ? Plus encore quand il a encore son coussin imprimé sur le visage et les cheveux en pétard. Je ne dois pas être d’avantage sexy mais on s’en fiche. En ce moment, il n’y a que les yeux du cœur qui comptent.

Howard me fait frissonner en caressant ma joue avant de m’embrasser dans le cou. C’est comme un signal de départ pour remettre ce que nous avons fait cette nuit.

- Quel rabat joie tu fais ce matin !

Je le repousse en rigolant, il n’y avait rien de méchant dans mes paroles.  

- Timmy doit savoir depuis le temps que si un rendez-vous avez toi est prévu à 9h, c’est qu’en fait, ça veut dire 10h, peut-être même 11.  Si ça se trouve, il sera lui-même en retard et ça lui ferait trop plaisir de savoir que pour une fois, c’est toi qui l’a attendu alors…

Alors pourquoi se presser quand nous avons encore quelques heures à notre disposition ?

- Alors tu as raison, rien ne sert de se presser !

Prenons tout notre temps pour sortir du lit, effort qui ne se fera pas  sans une partie de jambes en l’air matinal.  Je ne connais aucune autre meilleure façon qui puisse faire en sorte que la journée commence en beauté.  Howard a sa façon à lui de me faire l’amour.  Avec fougue et douceur, c’est déconcertant, chaque fois au point où je ne pense qu’à ça, tout le temps. Il n’y a rien de brusque dans ses gestes mais il sait faire preuve de… d’autorité, je suis incapable de bien l’expliquer mais c’est lui, c’est Howard et c’est  surtout parfaitement imparfait. Il me fait jouir deux fois, puis encore une fois sous la douche.

J’aurais bien remis ça dans le garage, baptisé sa nouvelle bagnole mais là, c’est vraiment vrai que nous sommes en retard et pas qu’un peu.  Mon pilote préféré nous fait prendre la route, fenêtres levées, malgré la chaleur mais je n’y arrive toujours pas. Le bourdonnement du vent me ferait éclater la tête de douleur, déjà que le soleil, très vif pour l’heure (plus tout à fait) matinale.  Je n’ai pas envie de dire à Howard que mes migraines, bien qu’un peu moins fréquentent, sont tout de même plus forte qu’avant.

- Non, mais je rêve ! Regarde ! Il y a des photographes devant l’édifice !  

J’avoue que le retour de tournée du groupe phare de MTI, tout comme c’est le cas chez la concurrence, ça donne envie d’ameuter tout ce petit monde dans le but d’avoir LA photo payante du jour.  Ça risque fort bien d’être nous deux, mais tant qu’à faire, autant bien le faire, alors quand Howard coupe le moteur et que nous descendons de sa Mustang,  je lui prends la main pour entrer chez MTI, gardant la tête bien haute malgré mes lunettes de soleil et mon chapeau surdimensionné très fashion ! Je me fais de l’ombre comme je peux, ne cherchez pas plus loin.

Entrer chez MTI me fais toujours un peu étrange. Tant d’année ma maison était Black Horse à New York.  Je dois tout recommencer ici, à Los Angeles. Tout recommencer ?  Pas vraiment mais vous savez ce que je veux dire, au fond.

- Tu crois qu’il va commencer par dire quoi, en te voyant arriver presque deux heures plus tard ?

Nous ne tarderons pas à le savoir maintenant que nous sommes face à la porte de notre manager.

- Au pire, on dira que c’est ma faute, que j’avais la migraine. , dis-je avant de laisser Howard toquer à la porte et l’ouvrir.

@ Billy Lighter

Nous étions revenus de tournée. La partie asiatique avait été fatigante avec les événements qui avaient touchés le groupe. Masters avait assuré jusqu’à la fin et avec brio. Les critiques étaient en demi-teintes surtout celles qui provenaient de Los Angeles bien que le public asiatique avait été ravi de pouvoir voir le groupe malgré tout.

Nous avions pu sauver les meubles et limiter les dégâts. Désormais j’attendais de Stone de belles performances en Australie car je savais, désormais, grâce à Amon qu’il serait pris non pas uniquement pas The Burning Fire mais par Fireworks aussi. Ceci ne me plaisait guère. Cependant, je verrais sur la longueur comment les choses évolueront. Si je vois que Fireworks et l’implication de Stone et McAvoy dans celui-ci prend trop le pas sur The Burning Fire alors, il sera encore temps de sévir en temps voulu. Si je vois que Fireworks devient la principale activité des deux artistes alors je serais dans l’obligation de les mettre dehors ou de mettre Stone devant un choix : Fireworks ou The Burning Fire.

Pour l’instant, je me devais d’attendre et de voir. Il ne fallait point prendre des décisions hâtives.

Tant que nous sommes à parler de Stone, celui-ci m’avait proposé une entrevue. J’étais surpris. D’habitude c’est moi qui devais courir après Stone afin d’obtenir une entrevue avec lui. Mais là, il semblerait qu’il ait des choses agréables et importantes à me dire. Si j’avais bien envie qu’il me dise que Fireworks était mort et enterré, je savais qu’il y avait peu de chance que cela soit le cas. Ceci m’intriguait et j’avais fixé le rendez-vous à 9h bien que je savais d’avance que Stone allait être en retard.

Ce fut le cas… A 9h, il n’y avait point de traces de Stone. Je l’attendais, pourtant, dans mon bureau. C’est sans émotion aucune que j’avais, ainsi, continué mon travail sans plus me préoccuper de l’heure. Il finira par venir. Cependant, je n’allais point m’arrêter pour l’attendre. J’avais des choses à faire.

J’étais à un moment donné allé passer plusieurs documents à l’une des secrétaires et, en revenant vers mon bureau, j’avais retrouvé Stone et Peyton devant la porte. Je n’étais évidemment point surpris de voir Stone, par contre, Peyton, là c’était plus surprenant. Je savais qu’elle se remettait toujours de sa commotion. Il semblerait qu’elle ait repris ses petites « entrevues » avec Stone comme avant l’Asie. Leur amitié ou quoi que ce soit d’autre m’importait peu bien que cela me facilitait grandement la tâche qu’ils s’entendent bien.

-Cela ne sert à rien de toquer, Stone. Je suis ici.

Je m’étais approché d’eux.

-Bonjour Peyton. Je suis content de te voir en dehors de ta chambre d’hôtel.

Elle sortait peu, c’est ce que l’on m’avait rapporté. La voir dehors était un bon signe.  J’avais ouvert la porte de mon bureau et j’avais invité les deux musiciens à entrer. La nouvelle de Stone impliquait-elle Davis ? Nous le saurons bien vite.

-Installez-vous.

J’avais pris place derrière mon bureau alors que les deux artistes avaient des sièges en suffisances pour prendre place face à moi.

-Tu es largement en retard, Stone. Mais je pense que tu le sais déjà…

Il y avait, bien entendu, des reproches dans ma voix mais aussi une certaine forme de résignation par rapport au comportement du batteur.

-Alors, qu’en est-il de cette bonne nouvelle dont tu voulais me faire part ? Cela te concerne-t-il aussi Peyton ?

Mon regard s’était posé sur la jeune femme.

@ Billy Lighter

J’rigolai un p’tit peu quand elle me traita de rabat-joie. Faut bien quelqu’un pour vaguement s’inquiéter du retard même si, en réalité, je m’inquiétais plus pour la forme qu’autre chose. Timmy, l’avait l’habitude que je sois en retard. C’est ce que Peyton disait, d’ailleurs.

-Ouais c’est vrai…

Bon, ben, vu qu’on était déjà en retard alors ça servait du coup plus du tout à rien de se presser. Qu’on soit en retard de vingt minutes ou de trois heures, c’était pareil pour Timmy. Il sera quand même pas content ou alors il sera tellement blasé qu’il ne dira même rien.

Ça voulait dire qu’on pouvait encore trainer au lit. Et c’est ce qu’on fit faisant l’amour histoire de se réveiller un peu. Y’avait rien de mieux pour commencer une journée et depuis que Peyton avait emménagé chez moi c’était ce qu’on faisait chaque matin. J’commençais à trop bien la connaitre que pour savoir comment m’y prendre à chaque fois avec elle. Et quand une fille en redemandait, c’était toujours bon signe. D’ailleurs, on le fit à nouveau dans la douche ce qui fit qu’on était sérieusement en retard même si, à partir de là, on en avait plus rien n’à faire si tant était qu’on en avait eu à faire avant.

Une fois prêt, on prit ma toute nouvelle Mustang direction chez MTI. Peyton mourrait de chaud malgré les fenêtres grandes ouvertes. Elle était habituée au climat de New York qui était très différent de celui de Los Angeles. Mais j’suppose que ça viendra…

On arriva devant chez MTI et y’avait là plein de photographe… Je levai un sourcil et Peyton, elle s’exclama.

-Ouais… Y’a dû avoir une fuite comme quoi j’ai rendez-vous… Ça arrive souvent et comme on est entre deux tournées, ils attendent qu’à pouvoir avoir une photo surtout après tout ce qu’il s’est passé en Asie…

Boh, ils pouvaient bien nous photographier, si ça leur faisait plaisir. Moi, ça changeait rien. On allait quand même sortir un single Peyton et moi alors qu’ils spéculent avant ça changeait pas grand-chose.

On sortit de ma Mustang et Peyton me prit par la main ce qui me fit sourire. Les flashs tardèrent pas à nous éblouir. Demain, on fera sûrement les Unes des tabloïds et ça sera bien drôle.

On entra dans la tour suivant les couloirs qui allaient nous mener au bureau de Timmy. J’pourrais y aller les yeux fermés tellement j’étais passé par ici. En fait, j’l’avais déjà fait presque les yeux fermés. Une fois j’étais tellement bourré que ça comptait presque pour « le faire les yeux fermés ». Sur le chemin, Peyton me demanda ce que Timmy allait commencer par dire. J’haussai les épaules avant de prendre un ton snob et en imitant l’accent Anglais de Timmy :

-Il dire sûrement : Tu es en retard, Stone, pour changer… Un truc dans le genre.

On arriva devant la porte alors que Peyton disait qu’au pire on pourra dire que c’était sa faute parce qu’elle avait la migraine. J’souris à Peyton.

-Oh t’sais, j’pourrais trouver un bon mensonge qui fera qu’aucun d’entre nous deux ne seras fautif. Du genre qu’on a eu un pneu crevé ou un truc dans ce genre. Il nous croira pas mais il pourra jamais rien prouver.

Y’avait tellement d’excuses valables que c’était presque trop simple…

J’allais toquer à la porte quand j’entendis la voix de Timmy juste derrière moi. J’me retournai vers mon manager prêt à lui dire qu’il était en retard. Mais j’ai pas poussé le vice jusque-là même si c’était trop tentant.

Il salua Peyton mais pas moi. J’fis une petite moue alors qu’on entra dans son bureau qui puait l’Angleterre. Je m’installai dans un des sièges, celui juste à côté de Peyton alors que mon manager me balança que j’étais en retard.

-Ouais, j’le sais… Mais c’est un truc de stars… Et on est deux stars alors on devait être méga en retard. C’est le protocole…

C’était pas un excuse ça… J’assumais juste pleinement notre retard parce que j’trouvais ça encore plus drôle que de mentir, sur le coup.

Après ça, Timmy en vint au fait sans même nous servir à boire ou quoi que ce soit. C’était pas cool… Il manquait un p’tit peu d’hospitalité, là, le Timmy. Mais j’souris quand même.

-La bonne nouvelle c’est que Peyton et moi, on a écrit une chanson ensemble… Et on a décidé qu’on la sortirait en single.

Ah ouais il vaut mieux que j’précise un truc :

-Chez MTI qu’on va le sortir, ce single… Voilà pourquoi on est là.

C’était Peyton qui avait la cassette. J’lui avais donné parce que moi, j’aurais été capable de la perdre quelque part dans la baraque.

@ Billy Lighter

Je ne m’attendais pas à ce que nous soyons accueillis par une horde de journaliste à notre arrivée chez MTI.  Je souris en coin parce que je trouve ça mignon la façon dont Howard explique leurs présences.  À croire que  la ruche journalistique en n’a que pour lui. Cela dit,  il est vrai que le retour des enfants prodigues à de quoi attirer les vautours à lentilles. Ils n’auraient cependant pas penser avoir un truc aussi croustillant immortaliser sur pellicules et, tant qu’à y être, aussi bien leur en donner pour la peine, ce que je fais en glissant ma main dans celle d’Howard alors que nous franchissons les quelques mètres qui nous séparent de l’entrée principale.

J’ai toujours aimé faire des entrées remarquées !

Devant la porte de Timmy, j’ai soudainement un peu moins confiance en moi pour ne pas m’en faire avec ce que pourrais penser Timmy du retard d’Howard.  Peut-être aurions nous dû téléphoner, au moins, question de le prévenir  et je suis prête à prendre le blâme, si ça peut dégager Howard d’un fardeau qu’il n’a sans doute pas besoin.  D’un autre côté. Il s’en fou plutôt pas mal, de ce que peut penser notre manager alors aussi bien chasser cette culpabilité inutile !

Je sursaute en entendant Timmy arriver par derrière alors qu’Howard allait toquer à sa porte.

- Oh ! Bonjour, Timmy ! Oui je… en fait je ne loge plus à l’hôtel depuis un petit moment.  Je me suis installée chez Howard.

Inutile d’en dire d’avantage pour qu’il comprenne le comment et le pourquoi de ce changement de logis.  Nous entrons tous dans le bureau et je prends place sur l’un des deux fauteuils placés devant le bureau du manager qui ne tarde pas à signaler qu’Howard est très en retard.  Je dois me mordre la lèvre pour ne pas m’esclaffer quand il explique que c’est un truc de star que d’être en retard et que nous ne pouvions donc pas déroger à la règle.

- On peut dire ça, que ça rapport avec moi, cette rencontre.

Je souris à Howard en le regardant puis en allongeant le bras pour lui prendre la main. Je suis fière de notre chanson et je suis certaine qu’elle rencontrera beaucoup de succès.  Et si ça peut réjouir Timmy et lui faire lâcher un peu Howard, ça sera une bonne chose de plus !  L’honneur de la nouvelle revient à Howard.

- Nous aurions pu demander chez Black Horse mais une troisième maison de disque pour Howard ça devenait un gros cas de gestion.

Moi, je trouvais ça très drôle !

Quoi qu’il en soit, je sors l’enregistrement de mon soutien-gorge.  Il n’y a pas meilleur endroit pour ne pas perdre quelque chose, puis je m’avance pour le déposer sur le bureau de Timmy en le regardant, l’air plus que fière.

- Je pourrais avoir un verre d’eau pendant que tu écoute ce petit bijou qui va te faire sourire d’une oreille à l’autre ?

Je ne souffre pas d’un excès de confiance, je sais très bien que notre single est génial et qu’il réjouira d’abord notre manager trop sévère ainsi que tous nos fans réunis en plus d’être un joli coup de marketing.

@ Billy Lighter

Ma surprise bien masquée venait de la présence de Peyton. Personne ne m’avait signalé qu’elle était sortie de sa chambre d’hôtel. Aux dernières nouvelles, elle y passait encore le plus clair de son temps. Cela sonnait comme une bonne nouvelle.

Cependant, ses paroles m’avaient appris qu’elle logeait chez Stone. Cette nouvelle me réjouissait dans le sens où je n’aurais point à gérer un conflit entre les deux comme cela s’annonçait aux primes abords quand j’avais engagé Peyton. Tout du moins, je n’aurais pas à en gérer un tout de suite car je savais que Stone avait l’art de ne pas savoir gérer des relations longues comme ça avait été le cas avec Apolline.

Malgré tout, cette relation pouvait être à double tranchant. Peyton pouvait influencer positivement Stone et le rapprocher de MTI tout comme cela pouvait être l’inverse et Peyton et Stone pourraient aller se réfugier en couple chez BSC. Nous ne pouvions point prévoir ce qu’allaient faire ces deux rockstars dans l’avenir. Il me fallait les garder à l’œil.

-Je suis content de te voir un peu mieux installé à Los Angeles.

Nous étions entrés dans mon bureau et après y avoir pris place j’avais signalé le retard de Stone. A ceci, Stone m’avait apporté sa désinvolture et sa répartie. Il ne grandira donc jamais.

-Le protocole… Tu m’en diras tant.

Je pouvais constater que Stone avait retrouvé sa meilleure forme. Cela était positif car nous allions bientôt embarquer pour l’Australie. J’avais toujours Masters dans ma manche. Il sera mon atout jusqu’au bout de la tournée maintenant que je savais que Fireworks n’était point qu’un projet de single mais un projet en tant que tel.

Cependant, loin de moi l’idée de menacer Stone aujourd’hui car cela n’aurait aucun sens surtout qu’il avait une bonne nouvelle à m’annoncer. Ceci concernait Peyton. Viendrait-il m’annoncer leur mariage ? J’avais bien cru un moment que cela était le cas mais il n’en fut rien fort heureusement. Car j’aurais été bien déçu que cela ne soit que pour cela. La nouvelle était qu’ils avaient fait une chanson ensemble et qu’ils désiraient en faire un single. Stone et Davis venaient de réussir à me faire sourire si bien que j’avais bien pris la touche humoristique de Peyton sur une troisième maison de disque.

-C’est une agréable nouvelle. Je suis content que vous ayez profité de votre convalescence pour faire quelque chose de constructif. Tu as fait le bon choix, cette fois, Stone.

Produire ce single allait me permettre de pouvoir aplanir les tensions entre moi et Stone et ainsi calmer la presse à notre sujet. Cela pouvait être très profitable pour The Burning Fire. Car je comptais, à long terme, occuper beaucoup Stone avec The Burning Fire afin qu’il ne puisse plus avoir une once n’énergie pour Fireworks.

Peyton avait déposé la cassette sur mon bureau et m’avait demandé de l’eau.

-Bien sûr.

Peyton me paraissait être certaine que ce qu’ils avaient fait valait la peine. Je connaissais leur talent respectif et je n’en doutais point.

Je m’étais levé pour mettre la cassette dans le lecteur pour ensuite servir un verre d’eau et sortir une bouteille de vodka d’un placard. Stone avait fait le bon choix et semblait revenir à de bonnes intentions. Il me fallait le récompenser comme on récompensait un enfant qui s’était bien conduit.

Les notes du premier single du couple avaient vite fait de me convenir. Cela ressemblait à du The Bruning Fire et c’était un plaisir à entendre. Cela fera un beau coup de publicité pour MTI et pour les deux artistes.

J’avais déposé le verre de Peyton et la bouteille de vodka devant le couple. C’est dans le silence que j’avais écouté tout jusqu’au bout. Nous avions une très bonne chanson à publier.

-Cette chanson devrait faire fureur autant que le single de Fireworks. Vos deux talents se marient parfaitement bien. C’est du beau travail.

Il me fallait les complimenter. C’est ceci que j’avais retenu de la conversation que j’avais eue avec Amon en Asie. Stone deviendra plus docile si je l’encourageais et bien c’est ce que je faisais aujourd’hui.

-Nous pourrons sortir cela très vite. Je vous mettrais en contact avec quelqu’un pour la pochette. Mais avez-vous pensé à une face B ?

Je me refusais de sortir un single sans face B. Il fallait sortir quelque chose qui ne laissera pas les fans sur leur faim.

@ Billy Lighter

Timmy fit pas de commentaire sur notre couple totalement pas caché. Peyton venait même de lui dire qu’on vivait ensemble. Enfin, qu’elle logeait chez moi… Enfin, c’est la même chose en fait.

Bref, on entra dans son bureau au style qui le représentait p’t-être un peu trop bien même s’il avait un p’tit peu oublié ses manières parce qu’il nous servit pas à boire. C’était ce qu’il faisait d’habitude mais l’avait peut-être pas encore encaissé le single de Fireworks. Les Anglais, c’est vraiment des rancuniers… J’suis sûr qu’ils nous en veulent encore d’avoir pris note indépendance…

J’avais assumé le retard à ma manière et vu le ton de Timmy, l’avait pas spécialement aimé ma réplique. T’façon, il aimait pas ma répartie. Un peu comme mes parents. Ils aimaient pas ma répartie non plus. Tellement pas, qu’ils ont coupé les ponts avec moi.

Bon, fallait pas trop tergiverser. Autant lâcher la bonne nouvelle tout de suite comme ça Timmy arrêtera de me faire la gueule. C’est comme ça que je lui expliquai pour notre single à Peyton et à moi alors que ma p’tite-amie y alla de sa p’tite blague sur les maisons de disques qui m’arracha un p’tit sourire pas discret du tout.

-Ouais…

Puis, plus bas.

-Même si j’en aurais été probablement capable…

Ouais, rien de telle qu’une troisième maison de disques pour calmer tout le monde (ou faire pire que mieux). Mais bon, Timmy avait bien compris que c’était une blague et même s’il n’en avait pas ri, il avait quand même souri grâce à la nouvelle.

-J’fais souvent des trucs constructifs.

C’est juste qu’il ne les voie pas.

Et Peyton en profita pour essayer d’avoir un verre d’eau avant de donner la cassette à Timmy pour qu’il l’écoute. L’Anglais se leva de son siège pour mettre la cassette de son lecteur cassette avant d’aller chercher de l’eau et… De la vodka. C’est cool qu’il retrouve ses manières. Je me mordis la lèvre ne regardant plus que la bouteille de vodka qui arriva sur la table. Et dès qu’elle fut là, je la pris pour en boire plusieurs gorgées alors que Timmy écoutait notre super chanson.

J’avais déjà bu un bon quart quand la chanson prit fin et que Timmy nous félicita. J’souris.

-Merci, vieux.

Il aimait pas que je l’appelle vieux mais ça m’avait échappé.

J’fis un clin d’œil à Peyton posant ma main libre sur sa cuisse. J’adorais notre chanson et j’savais que les gens allaient aimer.

Mais j’fis ensuite une drôle de tête quand Timmy parla de la face B. Han… J’ai encore oublié la face B… J’fis la moue.

-Heu…

Nan… Pas de face B.

-Non, on n’en a pas… Mais ça peut se faire… J’crois… Heu…

J’regardai vers Peyton.

-On pourra faire ça, tu crois ?

Il y avait sûrement moyen.

@ Billy Lighter

Ce n’est pas mon genre de broder inutilement de la dentelle donc j’annonce sans mettre de gant blanc à Timmy que je me suis installée chez Howard.  C’est plus simple qu’à l’hôtel et  je peux y recevoir mon traitement préféré à n’importe quel moment du jour ou de la nuit, comment joindre l’utile au très agréable ! Qui plus est, nous lui apportons sur un plateau d’argent, un petit quelque chose qui le rendra vraiment très heureux.

- Oh, pas que constructifs ! Imaginatifs, aussi !

Mais ça, ça ne regarde qu’Howard et moi !

Le visage de Timmy traduit sa satisfaction alors qu’il écoute, tout en nous offrant à boire, ce petit chef d’œuvre que nous lui avons concocté. Je suis fière de notre chanson, elle me touche, elle m’émeut même et croyez moi, il m’en faut beaucoup pour être émue !  Sauf que cette fois, c’est personnel et c’est de moi et Howard dont il s’agit.

Je me jette sur mon verre d’eau aussi sûrement qu’Howard se saisit de la bouteille de vodka. En ce qui me concerne. J’avais vraiment très soif, Howard, lui, il est juste très alcoolique. Mais comme il est sexy, c’est pas vraiment grave.

Bref, Timmy nous félicite pour notre création non sans quand même  nous amener sur Fireworks par la bande.  Mais ça non plus, ce n’est vraiment pas grave. L’important c’est que nous tenons une perle et que nous pourrons la lancer très rapidement… avec une face B.

Je serre la main d’Howard sur ma cuisse quand il dit qu’en fait, nous n’avons pas de face B pour notre single. Je déteste être prise au dépourvu surtout pour quelque chose que je sais faire mieux que quiconque.  Mais ce n’est pas ça qui va me faire perdre la face devant notre manager.

- Oh ! Howard, je t’en pris chéri ce n’est plus un secret et puis pourquoi faire languir Timmy ! dis-je d’abord en regardant Howard l’air de dire ‘’ laisse moi faire, chéri !’’ puis en tournant mon regard vers l’Anglais.

Ouais, je mène le bateau, faut bien que quelqu’un le fasse, non ?  J’opte pour un ton moqueur, bien que j’affiche un air sûr de moi en déclarant :

-  En fait, ce qu’Howard veut dire, Timmy, c’est que notre face B n’est pas encore mixée. Nous n’avons pas eu le temps De l’enregistré, avec mes migraines et tout mais tu n’as pas à t’en faire ! Elle sera sur ton bureau au plus tard demain matin, avec ton thé !

La première chose que j’ai appris, c’est qu’il faut toujours avoir l’air sûr de soit et aviser ensuite. J’ai plusieurs écrits  chez Howard et avec son géni et mon imagination, il ne fait aucun doute que nous pourrons  pondre une chanson digne de ce nom avant la fin de la journée. Suffit de pas trop perdre de vue notre objectif et nous y arriverons.

Je l’espère !

- Au fait, Timmy, j’aimerais savoir si, avec l’accord de mon médecin, je pourrais  suivre Howard en Australie ?  J’aimerais mieux ne pas entrer dans les détails mais je ne me sens pas capable de rester seule, même avec un bagage de sécurité, je préférerais  le suivre.

Ce n’est pas parce qu’on n’a pas entendu parler de Rover Moriarty depuis l’article dans le L.A.People qu’il ne me fait plus peur.  Et puis de toute façon, le temps serait beaucoup trop long toute seule à Los Angeles pendant qu’Howard travail.  Il y a longtemps que je n’ai pas été en Australie qui plus est et…

… le temps que Timmy réponde à ma question, il ne pense pas à revenir sur la face B.

@ Billy Lighter

Nous pouvions dire que cette nouvelle avait eu pour résultat d’améliorer mon humeur mais aussi de me dire que ma collaboration avec Stone avait peut-être encore un avenir ce qui n’avait point semblé être le cas ces derniers temps.

C’était vers MTI qu’ils s’étaient tous les deux tournés pour produire ce single. J’avais l’impression qu’il s’agissait de l’influence de Peyton mais quoi que soit réellement la cause, l’important était que Stone se tourne vers nous et point BSC ou même Black Horse bien que pour cette dernière proposition il ne s’agissait que d’une boutade lancée par Davis afin de détendre l’atmosphère bien qu’il n’y avait aucune tension hormis celles causées par les derniers événements entre Stone et moi. Stone s’était tout de même dit qu’il en aurait été capable ce dont je ne doutais point bien que je m’étais retenu de le lui dire.

Il nous fallait garder cette bonne humeur et notre ton courtois. C’était la meilleure chose à faire afin d’aplanir les choses. C’est ainsi que j’avais dit qu’ils avaient été constructifs. Si Stone se prétendait l’être tout le temps, Peyton, elle, avait dit qu’ils avaient en plus été imaginatifs.

-Je n’en doute pas…

Bien que je ne voulais point de détails car il y avait bien trop de sous-entendus dans ce que disait Davis.

J’avais pu entendre la chanson qui était superbe. Je n’avais point de doute sur le succès de celle-ci car en plus rien que les noms de Stone et Davis ensemble ferait vendre et fera un beau coup de pub pour MTI. Cependant, il fallait une face B afin d’en faire un single. Nous ne pouvions pas nous contenter d’une seule chanson. Ce n’était point conventionnel et j’aimais le conventionnel.

Stone avait hésité à ma question et ne semblait point avoir de face B… Je crois que j’étais arrivé à la limite des bonnes intentions de Stone. Il avait oublié une chose fondamentale dans un single. Ceci ne m’étonnait guère en réalité.

Cependant, il semblerait que cela ne soit pas vraiment cela. La chanson qui faisait office de face B n’était point mixée. C’était ce que Peyton prétendait. Cela ressemblait à un rattrapage de dernière minute mais je lui laissais le bénéfice du doute. J’allais ainsi pouvoir écouter cette face B demain.

-Bien ! J’ai hâte de pouvoir entendre cela en espérant que cela soit dans la même veine que ce que vous m’avez présenté aujourd’hui. Je suis largement satisfait. Vous ferez plaisir à vos fans respectifs qui doivent se faire un sang d’encre étant donné que tu n’apparais plus dans les médias et que toi, Stone, tu n’y es plus apparu non plus depuis les événements de Tokyo. Vous n’imaginez pas les rumeurs qui courent à votre sujet.

Je lisais de nombreux magazines de divers pays et j’écoutais les bruits de couloirs. Beaucoup de gens voyait déjà la fin de The Burning Fire quant à d’autres ils pensaient que Davis était morte et que son entourage cachait sa mort ce qui était tout à fait stupide mais les rumeurs peuvent parfois avoir ce genre de résultats.

Davis avait envie de se joindre à Stone pour la tournée. Ils étaient à ce point amoureux que l’on pourrait se demander comment cela est possible alors qu’ils semblaient tant se détester avant.

-Je n’y vois aucun inconvénient. Si le médecin est d’accord, tu pourras nous accompagner. Si tu t’en sens capable peut-être que tu pourras monter sur scène avec The Burning Fire afin de faire votre single en live. Cela pourrait faire taire absolument toutes les rumeurs et donner à vos carrières respectives un second souffle.

Je ne voyais que des avantages à ce que Davis nous accompagne. Je n’allais point l’en empêcher mais l’encourager à le faire. C’est de cette façon que je pourrais les garder tous les deux au plus près de moi et profiter de ce qu’ils ont à donner. De plus, la présence de Peyton pourrait peut-être empêcher Stone de repartir dans ses travers habituels.

@ Billy Lighter

Y’avait pas de face B… En fait, ça m’étais un p’tit peu sorti de l’esprit, ça… Du coup, j’étais un peu pris de court et tout ce que je trouvais à dire c’était qu’on n’en avait pas. Bah, c’était vrai en même temps… Mais je savais que ça allait pas plaire à Timmy si on avait qu’une moitié de single alors j’déclarai qu’on pourrait en faire un en regardant Peyton.

Je la sentis serrer ma main alors qu’elle disait que j’devais pas faire languir Timmy. J’levai un sourcil me demandant où elle voulait en venir alors que son regard me disait que la laisser faire. Bon, ok… Elle avait l’air sûre d’elle alors je la laissais gérer ce qui était, en réalité, un parfait mensonge.

P’tain, je l’aimais encore plus !

J’essayais de pas trop sourire alors que Peyton déclara qu’on n’avait simplement pas encore mixé la face B mais qu’elle sera faite demain. J’hochai la tête approuvant tout ce que disait Peyton.

-Ouais demain elle sera mixée.

Heu… Ouais… Ce qui voulait dire qu’après notre passage ici on devra filer au studio pour enregistrer toute une chanson. Ça va pas être simple du tout mais à nous deux j’pense qu’on pourra faire quelque chose de cool.

Et ça semblait satisfaire Timmy qui voyait plein de côtés positifs à ce nouveau single dont celui que toutes les rumeurs me concernant et concernant Peyton seront étouffées. Ah ouais ? Y’avait des rumeurs ? J’avais bien envie de savoir quoi. Suffira que je tende un peu l’oreille ou que j’lise des journaux un peu débiles qui parlent de stars du genre de L.A.People. Ça peut être drôle…

J’haussai les épaules regardant Timmy après avoir bus encore une gorgée de vodka.

-Les rumeurs, suffit de pas les écouter… C’est ça le secret, Timmy.

Nous on savait ce qui était vrai et faux, c’était le principal. Les gens allaient quand même bien se rendre compte que ce qui se passe pour moi et pour Peyton est très loin d’être dramatique. Enfin, ça l’a été à un moment donné avec River et ma pneumonie mais maintenant tout allait pour le mieux.

Le public allait le savoir avant même que le single ne sorte vu tous les journalistes qui nous ont photographiés quand on est entré ici.

Je bus encore quelques gorgées de vodka alors que Peyton déclara qu’elle voulait me suivre en tournée. Je posai mon regard vers elle en souriant. C’était dans mes plans de lui demander de m’accompagner mais elle me devançait ce qui était pas plus mal. En fait, partir en Australie sans elle ça serait beaucoup moins bien. J’pouvais plus me passer d’elle…

Puis, on sait jamais que cet enfoiré de River arriverait à se sortir de là où il était…

-Ah ouais ça serait bien si elle pouvait venir !

Et Timmy n’objecta pas ce qui m’arracha un grand sourire même s’il voyait déjà tout le côté marketing du truc. Son idée était cool. J’me voyais bien faire la chanson sur scène avec Peyton. Même si j’étais sûr que ça allait pas trop plaire à Apolline…

-Ouais, on pourrait la faire sur scène si Peyton est assez en forme pour ça. Parce que s’il elle l’est pas c’est pas la peine.

Je regardai Peyton.

-Hein, chérie ? On fera ça que si tu es en forme. Crois-moi, faut pas essayer si t’es pas en forme sinon tu risques de te retrouver dans un hôpital bizarre dans un pays inconnu.

Ouais, j’ai vécu ça récemment et j’voulais pas vraiment que Peyton se tape les mêmes inconvénients.

J’regardai vers Timmy.

-Et t’en fais pas pour les rumeurs… Ils seront trop focalisés sur notre couple que pour inventer d’autres trucs… Le seul moyen d’arrêter les rumeurs c’est de leur donner ce qu’ils veulent.

C’était aussi simple que ça.

@ Billy Lighter

Notre composition était une véritable petite bombe qui ne manquerait pas de faire jaser au travers de la colonie artistique mais aussi, chez nos fans respectifs.  Cette chanson a tout pour plaire, même ceux pour qui le genre plait moins, je n’en avais aucun doute !  Et vu l’air qu’à Timmy en l’écoutant, je sais que j’ai raison à deux cent pourcent.

Je déchante un petit peu quand il est question de la face B de notre single, encore plus quand Howard admet que nous n’en avons pas. Je tente de rattraper le coup en faisant passer ça pour une petite blague et en assurant à notre manager que nous en avons bel et bien une mais que la chanson n’est pas encore mixée.

En fait, elle n’est même pas écrite ni même un air qui serait accrocheur.

Rien.

Mais ça ne m’empêche pas d’être convaincante puisque je hais me faire prendre au dépourvu et que la face B du single aurait pourtant été quelque chose à laquelle j’aurais pensé, avant.

J’ai beaucoup de truc d’écrit, et même quelques compositions qui pourraient être remaniées  et puis j’ai confiance en Howard et moi. Nos deux têtes ensembles ne viennent t-elles pas de faire la preuve que justement nous pouvons créer de bonnes chansons ?

- Demain, tu verras que tu as de quoi être fière de nous.

De l’espère !

- J’adore quand les rumeurs pleuvent à mon sujet, ça fait parler de moi. Suffit de savoir les manipuler !

C’était ce que nous faisons chez Black Horse. Laisser courir des rumeurs pour attiser la curiosité des gens.  Il faut cependant faire preuve de vigilance puisque cela peut être un couteau à double tranchant.

- En tous les cas, je suis certaine qu’il y en a déjà une à notre sujet qui court en ce moment vu qu’on nous a vus entrer ici, main dans la main.

Et puis, me tournant vers Howard pour le regarder amoureusement j’ajoute que je compte bien faire encadrer cette page là, si toutefois elle devait faire mention d’un article, ce que je ne doute aucunement puisqu’il s’agit de nous deux.

Je change de sujet, ne voulant pas faire revenir Timmy sur le sujet de la face B de notre single en lui demandant s’il m’est possible d’accompagner Howard en tournée puisque je ne saurais plus me passer de lui. La simple idée de rester seule dans sa villa sans lui me fait plus mal que le coup qu’il m’a assené. Et… sait-on jamais que River ressurgisse de son centre de dingo et vienne terminer ce qu’il a commencé !

L’idée emballe et mon manager qui y voit même une occasion de pouvoir offrir notre duo sur scène et mon petit ami qui, cependant, s’inquiète de mon état de santé.

- Si tu continu de me soigner avec autant de passion, je serai très vite remise, chéri !

Je trouve  cela extrême ment mignon de sa part de prendre autant soin de moi ce qui a pour effet de gonfler encore plus mon cœur d’amour pour lui.

- Si je ne me sens pas bien, on ne le fera pas mais  ce n’est qu’une chanson, je peux déjà sortir à l’extérieur avec des lunettes de soleil et…  ça ira j’en suis certaine.

Je ne supporte toujours pas bien le bruit mais l’envie de faire cette chanson avec Howard sur scène, la même scène que son ex petite-copine me séduit grandement.  Je suis gentille avec Howard et je fais de mon mieux pour être aimable en général mais ce n’est pas dit que je ne prends plus plaisir à emmerder ceux qui ne représentent rien pour moi…

L’entretien tire à sa fin, du moins, je crois. Mais avant de partir, Howard revient sur les rumeurs en disant ce que je me doute déjà. Le fait qu’ils nous auront vu ensemble, adoptant un comportement amoureux suffira a alimenter la machine à rumeur et à rassurer nos fans. Ensuite, moi je n’ai rien contre le fait de leur donner ce qu’ils veulent. Je commence même tout de suite en me levant pour venir prendre place sur les cuisses d’Howard.

- Si on se payait une virer à Vegas juste avant de partir question de s’amuser un peu à leur dépend ? On loue une chambre à proximité d’une petite chapelle, on s’y rend, moi en robe toi en costard et ensuite on sort  en rigolant et en leur envoyant la main !

Bien sûr que je ne suis pas sérieuse et que je rigole.

Quoi que…

Je tourne la tête pour venir enfouir mon visage au creux du cou d’Howard pour l’embrasser puis lui murmurer :

- C’est trop long, 10 ans!

@ Billy Lighter

Les rumeurs ne semblaient point déranger ni Peyton, ni Stone. Ceci n’était point étonnant vu les caractères des deux individus. L’un avait dit qu’il suffisait de ne point les écouter et l’autre semblait voir cela comme de la publicité. Je savais que le simple fait de parler de quelqu’un lui faisait de la publicité mais avoir des nouvelles rassurantes des principaux intéressés était encore une meilleure publicité. C’était aussi bien plus intéressant quand les rumeurs étaient contrôlées.

-En attendant, rien ne vaut des bonnes nouvelles.

Nous aurons la nouvelle de leurs couples prochainement, dans tous les cas, car il semblerait que les journalistes n’avaient pas raté leur entrée ici. Bien, ceci m’arrangeait pour bien des raisons. Peyton faisait partie de chez MTI, cela pourrait permettre de calmer les médias concernant la soi-disant guerre qu’il y aurait entre Stone et moi et entre Stone et MTI.

-Bien, les rumeurs stupides vont ainsi cessées très vite.

Peyton et Stone était de bonnes volontés aujourd’hui et m’offraient bonnes nouvelles sur bonnes nouvelles. La chanteuse voulait venir avec nous en Australie ce que je n’avais point refusé y voyant une opportunité de faire leur chanson en live. Tout cela dépendra de la forme de Peyton, Stone s’inquiétant pour sa nouvelle petite-amie. Stone se montrait raisonnable pour la première fois de sa vie et cela ne m’arrangeait point pour une fois. Cependant, Peyton était positive concernant ses capacités à pouvoir le faire.

-Nous évaluerons cela ensemble avant chaque concert. Mais cela ferait beaucoup de bien à vos carrières si jamais vous monter ensemble sur scène.

Nous verrons. Peyton allait être de la partie, c’était déjà cela. Je savais que sa fierté d’artiste la fera mordre sur sa chique au moment venu. Si elle n’était pas tout à fait comme les médias l’avaient décrite depuis son accident, il n’en était pas moins qu’elle restait une artiste avec la fierté qui allait avec.

Stone voulait me rassurer sur les rumeurs et avait sa propre technique pour les contrer. Il était vrai que leur couple fera couler suffisamment d’encre que pour qu’ils inventent d’autres choses absurdes. Cependant, Peyton voulait pousser le vice jusqu’à aller à Vega faire une blague d’un très mauvais goût.

-Partez où vous voulez. Cependant, je veux te voir en forme pour la reprise, Stone. Ne me refais pas le coup que tu m’as fait en Asie. Tu sais comment ça s’est fini la dernière fois.

Il s’agissait bien d’une menace. Stone le comprendra ainsi, j’en étais plus que certain.

@ Billy Lighter

Moi et Peyton, on jouait avec les rumeurs… Mais Timmy, il préférait quand c’était des bonnes nouvelles. L’aime bien quand tout va bien dans le meilleur des mondes. Enfin, pour nous… Les autres groupes, il s’en balançant. J’crois même qu’il adore quand ils se plantaient. L’était manager… Ils étaient comme ça, les managers.

Peyton disait que, de toute façon, y’aura bientôt une toute autre rumeur à notre sujet qui allait courir. J’lui fis un clin d’œil pour répondre à son regard amoureux. Timmy trouvait ça bien alors tout le monde était content.

Puis, on parla de Peyton qui voulait me rejoindre en tournée. Elle était sûre que si j’continuais à la soigner comme je le faisais, elle irait sûrement mieux. J’rigolai un peu avant de dire qu’elle devra faire attention quand même parce que j’voulais pas trop qu’elle finisse à l’hôpital à cause d’une chanson… Mais elle était certaine que ça ira.

-Ok, chérie.

Timmy était d’accord avec tout même si j’entendais bien qu’il serait super content si elle pouvait monter sur scène. Moi, j’étais pas sûr qu’Apolline soit du même avis. Mais on est plus ensemble, non ? Alors, j’pouvais quand même amener Peyton sur scène, non ? Han… J’suis sûr que ça sera pas aussi facile. Les filles, c’est toujours compliqué… J’crois même qu’elles aiment se mettre sur la gueule…

Je reparlai des rumeurs et Peyton vint s’installer sur mes cuisses. Je mis mes bras autour de sa taille en lui souriant alors qu’elle proposait d’aller à Vegas pour jouer les enfoirés de services en faisant croire à un mariage avant de se barrer. Moi, j’adorais cette idée ! D’ailleurs, j’affichai un sourire plus large. Y’avait un sous-entendu dans le discours de Peyton mais j’étais Howard Stone… Du coup, j’passai un peu à côté…

-Oh ouais, c’est cool comme idée !

Mais Timmy en bon rabat-joie déclara que j’devais entre en forme pour l’Australie. J’entendais bien les p’tites menaces qu’il y avait dans ce qu’il disait. J’fis la moue regardant mon manager.

-T’en fais pas, j’sais ce que j’fais.

J’sais ce que j’fais ? Mouais, on va dire que j’le sais… J’savais qu’aller à Vegas, c’était cool !

Peyton enfouis alors son visage dans le creux de mon cou me faisant frissonner quand elle y posa ses lèvres. Et ce qu’elle me murmura me fit comprendre le sous-entendu que j’avais raté…

Elle pouvait pas attendre 10 ans… Elle avait envie de conclure. Qu’est-ce que j’pensais de tout ça ? Bah, j’étais Howard Stone… Et, du coup, j’réfléchis pas plus loin que ça.

-J’sais…

J’lui soufflai ça à l’oreille posant mes lèvres sur sa joue avant de murmurer à nouveau.

-Après la tournée, on ira à Vegas, chérie. On ira à la chapelle et on y restera sans s’barrer en courant.

J’venais de la demander en mariage. Comme ça… Dans le bureau de mon manager. C’était un endroit comme un autre, faut dire.

Se marier à Vegas… J’crois que c’était l’endroit idéal pour nous. On invitera nos potes et on fera la fête une semaine entière.

J’souris à Peyton oubliant complètement que mon manager entendait tout…

@ Billy Lighter

Timmy est satisfait de notre chanson et enthousiaste d’entendre la face B. Ai-je besoin de rappeler que la face B est pour le moment inexistante alors que j’ai prétendue le contraire ? C’est légèrement embêtant mais pas impossible. Je suis certaine qu’Howard doit avoir quelques mélodies en réserves qui colleraient parfaitement bien avec des bouts de chansons que j’ai commencées sans jamais vraiment les approfondir ou les terminer. Et si nous jumelons nos talents, il est fort à parier que nous parviendrons à lui faire une magnifique face B en un clin d’œil ! Après tout, c’est exactement comme cela que nous avons fait notre single !

Qui plus est. Notre soudaine et inattendue collaboration permettra de mettre un terme aux rumeurs qui semblent tant déranger notre manager. Je ne vois pas en quoi c’est grave qu’on parle de nous, qu’importe la raison tant que ça attire l’attention et l’attention médiatique fait vendre, quoi qu’on l’en pense!

Et tant qu’à y être, je propose, bien sûr sur le ton de la rigolade, bien qu’il y est un fond de désir là dedans, que ce serait marrant que de se payer une virée à Vegas, chapelle et robe inclus. Si ça fait rigoler mon petit-ami, ça ne semble pas être le cas de Timmy qui reste stoïque et, qui plus est, s’en sort comme tremplin pour servir un avertissement à Howard, sur qui je suis venue m’installer.

- Ça fini que tu l’as remplacé par un profiteur et que pendant ce temps là, Howard prenait du mieux pour te pondre un nouveau tube qui va t’enrichir un petit peu plus.

Voilà comment ça s’est terminé !

Et ça me fait penser qu’Howard devrait demander une révision de son contrat. J’y songe, tout bonnement, mais il est l’un des piliers ce The Burning Fire

Cela dit, ce n’est pas moi qui vais se plaindre parce qu’avant son retour, je vivais un véritable enfer en fuyant ma chambre d’hôtel en passant mes journées en roulant en taxi, morte de trouille que j’étais de tomber à nouveau sur River Moriarty puis… l’avortement.

C’est derrière nous, maintenant !

Tellement derrière nous que je n’hésite même pas à murmurer  à Howard que 10ans, c’est beaucoup trop long. J’ai envie d’officialiser la chose, que tout le monde sache que ce n’est pas qu’une simple idylle entre personnalités connues qui va se solder par une énième rupture. Ce la dit, je ne pensais pas que ça puisse aussi être le désir de mon homme qui me surprend en me disant que ça sera chose faite à la fin de la tournée.

Mon front contre le sien, je lui murmure que je l’aime avant de me lever et de lui prendre la main pour l’inciter à faire de même.

- Vient mon ange, nous avons une chanson à mixer !

C’est surtout que j’ai très, très envie de lui. Tellement qu’il y a de fortes chances que nous utilisions l’arrêt d’urgence de l’ascenseur.

Merci Timmy pour cette rencontre ! Nous t’enverrons un faire-part… je veux dire, l’enregistrement demain dès que possible.

Quand nous sommes hors du bureau de notre manager,  je ne peu x m’empêcher de demander à Howard, toujours sur le ton de la confidence puisque tout le monde sait que les oreilles ont des murs.

- Est-ce que tu crois qu’il a une vie sexuelle active ?

@ Billy Lighter

Vegas, c’était cool… Même si Timmy en profita pour m’envoyer ses menaces à la gueule que je reçus avec ma nonchalance habituelle. J’savais qu’il serait capable de me remplacer encore si jamais il voit l’occasion s’pointer à l’horizon.

Mais c’est Peyton qui pris ma défense traitant Masters de profiteur. Ouais, c’est qu’un sale p’tit con de profiteur. Mais elle tacla Timmy aussi ce qui me fit sourire.

J’l’aimais encore plus maintenant et j’lui prouvai à l’embrassant au bord des lèvres avant qu’elle se blottisse encore plus pour me faire capter le sous-entendus qu’elle voulait que j’comprenne. Elle voulait se marier. Elle voulait pas attendre 10 ans. Est-ce que j’étais prêt au mariage ? J’sais pas… En fait, j’me posais pas trop la question. J’voyais que Vegas, une fête, de l’alcool et tout… Alors j’acceptai disant qu’on fera ça après la tournée. On aura tout l’temps d’en profiter comme ça.

Puis, y’avait personne qui croyait que j’puisse être stable… Alors c’était peut-être une façon de prouver le contraire. Au fond de moi, c’était peut-être pour ça que j’avais accepté sans trop réfléchir.

Ou alors c’est juste parce que j’réfléchis jamais trop parce que j’suis Howard Stone.

Peyton me murmura qu’elle m’aimait et se leva. Je pris sa main me levant aussi alors qu’elle déclara qu’on avait une chanson à mixer.

-Ouais, on a du boulot, nous…

Parce que Timmy il foutait quoi en fait, tous les jours, dans son bureau ? J’savais pas trop en fait… J’savais pas vraiment ce que foutais un manager…

Peyton remercia Timmy et j’rigolai quand elle parla de faire-part.

-A plus Timmy !

Et on sortit de son bureau et à peine on avait fait quelque pas que Peyton me murmura une question qui me fit éclater de rire avant que je n’hausse les épaules.

-J’en sais rien… Depuis qu’il s’est fait plaqué, j’crois pas…

En fait, j’en savais rien… Et j’pris un air mystérieux tout d’un coup avant de murmurer à l’oreille de Peyton tout en appelant l’ascenseur.

-Peut-être qu’il a une double vie qui sait… T’sais ce genre de gens qui vont au bureau la journée et que, la nuit, ils vont s’amuser dans des bordels…

J’imaginais pas trop Timmy dans un bordel en fait… Mais ça pourrait être drôle tellement que j’rigolai de ma propre idée.

Quand l’ascenseur s’ouvrit, on monta dedans et après avoir appuyé sur le bouton du rez-de-chaussée de la tour et que les portes se fermèrent, j’commençai à embrasser d’un seul coup Peyton passionnément. Un baiser qui fut court parce que je l’écoutai pour demander :

-On devrait peut-être l’arrêter, cet ascenseur.

Ouais tant qu’à faire parler de nous, autant le faire jusqu’au bout.

@ Billy Lighter