L.A., 1979. Le premier album de The Lightening est dans les bacs. Affalé sur le lit de Sean, dans son appart minable mais où on se sentait particulièrement bien, j'admire la prochette de l'exemplaire 33 tours que j'ai entre les mains. Et j'ai encore du mal à réaliser! C'est pourtant bien nous, à l'arrière de la pochette cartonnée.

Billy doit encore être chez MTI à l'heure qu'il est en traind de parler de droits, de futurs concerts, de dates. Mais Sean et moi, on étaient bien trop excités à l'idée de rester là et de les écouter parler de choses juridique qu'on ne comprenait qu'à moitié. Tout ce qu'on voulait, c'était faire la fête. Et on avait une façon bien à nous de faire la fête.

On était dans l'appart en train de regarder la pochette de l'album comme si elle venait de tomber du ciel. Alors qu'on avait travaillé dur pour l'enregistrer. Enfin, travailler, on s'était surtout amusés. La plupart des chansons de l'album, on les avait écrite plus ou moins tous ensemble. Il suffisait que l'un de nous lance un thème, un riff, une phrase pour qu'une chanson apparaisse comme par magie. On avait l'impression d'être des Dieux et on créait notre propre monde à coupe de tonnerre et d'éclairs!

Juste avant, on était allés se fournir chez notre petite chérie Angie DeVine qui vendait soit depuis un un bar, soit depuis son propre appart. Elle avait pas froid aux yeux. On lui avait pris 20 grammes d'héro, dilapidant du même coup tout le cash qu'on avait. Une fois rentrés, on avait pris une première dose, assez light, assis l'un en face de l'autre et s'envoyant en même temps l'héro dans les veines. Orgasme instantané, c'était ce que j'aimais dans l'héro: on était jamais déçu. On se laissa tous les eux aller en arrière ensemble et somme resté un bon quart d'heure à apprécier l'effet de la drogue sur nous.

Puis une fois le plus gros de l'effet passé, on se sentait juste bien, sur un nuage. Et on avait mis tourner notre disque. C'était vraiment bizarre de s'entendre sans être en train de jouer. Et on s'était tous les deux affalé sur le lit pour s'écouter.

-Le monde est à nous, mec... Les filles vont nous tomber dans les bras sans qu'on ait plus rien à leur demander.

Je parlais, les yeux mi-clos. Torse nu, couché sur le côté, mon dos était collé contre celui du guitariste rythmique lui aussi complètement shooté, qui était affalé dans le sans inverse du mien.

1979, une des plus belles années de ma vie. C'est cette année que j'ai réalisé la plupart de mes rêves. Je me souviens d'un soir, on était dans mon appart avec Cash. C'était un petit appart minable de banlieue mais j'avais tellement galéré à l'avoir que je le préférais mille fois à toutes ses grandes villas pavillonnaires et on y passait de si bons moments.

Cette soirée était comme la plupart de nos soirées, on profitait simplement du moment présent en nous défonçant à l'héro comme on adorait si bien le faire. Cash et moi étions assis sur mon lit, on essayait tant bien que mal de se parler mais avec la dose d'héro qu'on s'était envoyé, les mots n'arrivaient déjà plus à suivre nos pensées. Avec Cash je me sentais toujours bien, c'est comme si je l'avais toujours connu, il suffisait qu'on se regarde pour qu'on comprenne ce que l'autre pensait.

Vers 22h je lui ai proposé de sortir, je voulais qu'on ramène des filles. Lui complètement défoncé préférait rester mais j'ai quand même réussi à le convaincre après avoir insister de longues minutes. Pour nous, trouver des filles était plus qu'un jeu d'enfant. La plupart nous reconnaissaient directement dans la rue et nous abordaient d'elles-même. Ce soir là trois jeunes filles d'une vingtaine d'année se jetèrent littéralement sur nous , je compris directement qu'avec ces filles là, on allait passer une nuit d'enfer.

Il n'a pas fallu longtemps avant que Sean ne propose de sortir. Je n'avais pas envie, au début, l'effet de l'héro était encore trop bon pour penser à autre chose qu'à l'héro. Mais il n'arrêtait pas d'insister et mes molles protestations ne menaient à rien. Putain, si on sortait comme ça, j'allais jamais arriver à rien! C'était le revers de la médaille avec l'héro: se piquer ou baiser... Fallait choisir... Surtout avec la dose que je venais de m'envoyer.

Mais finalement, après avoir retardé l'échéance au maximum, j'abdiquai et enfilai ma veste en cuir. D'abord à l'envers, avant de la remettre à l'endroit avec l'aide de mon pote. Puis on alla parader dans les rues de L.A., rockstars nouveaux-né avec toute une ville à nos pieds. Les filles venaient vers nous comme si on était couverts d'aimants et que leurs sang était du métal liquide et brûlant! J'avais du mal à le croire alors qu'il n'y avait encore qu'un ou deux ans, j'avais essayé de dragué une fille sur laquelle je fantasmais, mais qui était plus âgée que moi. Et que le jour où elle m'avais emmené jusqu'à sa chambre, j'avais rien fait, trop hypnotisé par la musique qu'elle avait mis.

Enfin soit... Tout ça pour dire que ce n'était plus d'actualité ces conneries. Enfin pour ce qui était de la drague parce que être dans l'idée de baiser puis complètement oublier parce qu'on passe un bon disque pouvait encore m'arriver.

On avait fini par dénicher trois fills. Enfin c'était plutôt l'inverse. Et on les avait ramenées à l'appart. Elles étaient complètement folles et probablement un peu bourrées. Juste ce qu'il nous fallait. On était rentré et le disque avait fini de tourner. Je le remis au début pendant que les filles étaient toutes après Sean. J'allumai ensuite une clope. Avec ça, la musique et le reste d'héro qui me coulait dans les veine, juste assez pour que je me sente parfaitement bien, j'étais prêt pour cette soirée d'enfer.

Une des filles me sauta dessus et je la rattrapai par les cuisses, mais elle y était allé tellement fort et j'avais tellement peu d'équilibre que je tombai en arrière sur le sol, beaucoup trop shooté pour sentir la douleur. Elle m'arracha ma veste et je l'envoyai sur Sean. J'étais mort de rire d'être tombé à terre!

-SEAN! VIENT ME SAUVER! ELLE ME LAISSERA JAMAIS ALLER JUSQU'AU...

Mais je ne sus pas achever ma phrase parce que la fille m'embrassa à pleine bouche. Et je regardais Sean, le regard suppliant. En fait, il y avait une bouteille de bière en dessous de mon dos que je commençais à sentir sérieusement malgré la drogue.

Quand elle mit fin au baisé, je l'attrappai par le cou et la maintins à distance sans pour autant l'étrangler, d'ailleurs, elle rigolait.

-Allez, merde! Viens m'aider!

J'ai finalement eu ce que je voulais et je savais que malgré l'état dans lequel se trouvait Cash, il était pas mécontent d'être sorti et surtout d'être revenu avec trois filles comme celles-là. En même temps qui pourrait résister à l'envie de passer une nuit en compagnie de 3 filles, qui plus est vraiment pas dégueulasse.

Arrivé à l'appart, j'ai même pas eu le temps d'enlever ma veste que deux des filles étaient déjà sur moi. Sur les trois, j'avais eu les 2 moins folles. Je regardai en direction de Cash et je voyai que lui avait à faire à une furie et qu'il avait tout de même un peu de mal à gérer la situation. J'étais mort de rire, il criait et me demandait de l'aide mais je ne pouvais malheureusement rien faire pour lui car j'étais un peu coincé dans le divan par les deux autres qui s'amusaient à m'embrasser l'une après l'autre en s'embrassant entre elles de temps en temps, je dois dire que la scène ne me déplaisait pas du tout. Après cinq minutes, j'ai quand même écarté les deux filles pour aller aider Cash parce que je voyais qu'il commençait à avoir mal.

-Désolé mec, j'ai pas pu t'aider plus vite !

Je compris la douleur qu'il devait ressentir au moment où j'ai retiré la bouteille de bière de dessous son dos. La fille qui était sur lui ne me prêtait même pas attention et continuait à embrasser, fin j'aurais plutôt dit à aspirer le visage de Cash. Après avoir aidé Cash, je retournai auprès des deux filles qui avaient l'air de bien s'amuser sans moi , elles continuaient à s'embrasser entre-elles, je les regardai deux minutes avant de me remettre entre les deux et elles se remirent à faire une tournante avec ma bouche.

Je voyais bien que mon pote Sean prenait son pieds pendant que j'étais en train de crever sous les assauts de cette folles. Qui était tout de même vachement bien foutue, je devais bien l'avouer. Sean, lui, s'en tapait carrément deux qui étaient pas contre de se donner en spectacle. C'était cool, mais avec ce genre de jeu, j'avais souvent peur que les filles ne m'oublient, trop occupées à jouer entre elle. Mais Sean, ça avait vraiment pas l'air de lui déplaire.

Il finit quand même par venir vers moi, se libérant des deux autres, et réussi à enlever la bouteille qui était sous mon dos. Je n'eus pas le temps de le remercier ou quoi que ce soit que la fille au dessus de moi m'empêchait déjà de respirer en m'embrassant goulument. Il ne m'en fallait pas plus pour déjà me donner une trique d'enfer...

Mais j'avais surtout envie d'un nouveau fix.

Je repoussai alors brusquement la fille qui protesta en tombant sur son cul par terre. Je me levai et allai dans le tiroir de la table de nuit où on avait planqué l'héro. La folle me suivit et se colla à moi, mais elle avait bien compris qu'elle avait tout intéret à me laisser faire mon truc. Je revins au salon avec tout le matériel nécessaire.

-Hey Sean! On s'en refait un petit?

J'avançai vers lui et tirai doucement sur le col du t-shirt de la fille qui était en train de l'embrasser.

-Hey, tu vois pas que je cause à mon pote?

La fille rigola bêtement avant de commencer à caresser mes jambes par dessus mon pantalon de cuir, passant aussi sur mon entrejambe. Ca me donnait des frissons, mais je ne perdais pas le nord.

-Allez Sean! On se les fera après!

Je tirai Sean pour le secouer un peu. J'étais déjà un peu plus obsédé par l'héro que lui... Mais on était loin de savoir qu'avec le temps, ça allait encore empirer. Pendant ce temps-là, un énorme bleu dû à la bouteille de bière, naissait dans mon dos. Mais je sentais rien, encore sous l'effet de notre premier fix de la soirée.

Je prenais vraiment mon pied avec ses deux filles et mon pantalon commençait à devenir de plus en plus serrant. Fallait dire qu'elle savait y faire les deux là, elle jouait entre-elles sans pour autant me laisser de coté. Elles me donnaient l'impression de savoir exactement ce qu'elles voulaient et d'avoir une maîtrise et un dosage proche de la perfection pour ce qui était de donner du plaisir à un mec.
Rien au monde n'aurait pu m'éloigner ne serait-ce qu'une secondes de ce que j'aurais pu appeler "paroxysme sexuel" pas mal comme titre de musique au passage "sexual climax" ...

Pour Cash l'héro passait avant tout. Même si il adorait le sexe, une fois qu'il avait envie de se faire un fix, rien ne pouvait l'arrêter. Je l'ai vu se lever et se diriger vers moi sans pour autant me détacher de l'action à laquelle je prenais part. Il me demanda, fin j'aurais plutôt dit il m'obligea à me lever pour qu'on se fasse un fix. Le problème c'est que moi je n'avais envie de rien d'autre à part de continuer ce que j'étais occupé de faire.

Mec ! On s'en fera un après , j'ai jamais vécu un truc aussi dingue de toute ma vie !

Il me quémanda une dizaine de fois de me lever et faut dire qu'il sait se montrer extrêmement lourd mais également très convainquant quand il veut absolument quelque chose. Je savais que si je n'acceptais pas ça requête, il ne me lâcherait pas et que la soirée n'aurait pas été aussi parfaite que je l'aurais voulu . J'acceptai donc après 10 minutes de suppliques de sa part et vu sa réaction j'avais l'impression que je venais de lui dire que je lui donnais 10M de dollars. Il y a pas à dire l'héro et Cash c'est une grande histoire d'amour.

T'abuses Cash ! On se le fait vite ce fix ! J'ai un truc plus important à terminer moi...

Je dis aux filles de m'attendre là et j'allai me faire un fix avec Cash. J'avais un sentiment bizarre, d'un côté j'étais vraiment bien avec la dose d'héro que je venais de m'injecter et de l'autre  je devenais complètement fou de voir les filles continuer sans moi, comme si je n'avais jamais été entre elles deux. Quand j’eus fini, je retournai auprès des filles mais Cash préféra rester là et profiter au maximum de l'héro.

Cash, si tu viens pas je prends les 3..  

Il avait l'air de s'en foutre totalement, je me privai donc pas et fis venir la troisième. Elle avait l'air dingue de Cash car elle me dit qu'elle voulait bien mais qu'elle retournerait avec Cash dès qu'il aurait fini. Moi ça me dérangeais pas, je prenais déjà assez mon pied avec les deux et en avoir une troisième même pendant dix minutes ça me suffisait amplement.

Il avait fallu que j'insiste pendant 10 PUTAINS de LONGUES HEURES, avant que Sean ne se DECIDE à se lever de son PUTAIN de fauteuil de MERDE! Mais quand finalement il accepta, je sentis toute la tension qui était montée en moi redescendre. Et je souris de toutes mes dents à mon guitariste préféré.

-Cool Cool ouais vite fait c'est cooooool!! Allezvientgrouille!

Je plânais toujours. J'étais pas encore redescendu et je voulais encore monter plus haut. Je voulais toucher ce putain de septième ciel et allez baiser toutes les anges du paradis. Rien à battre de ces mortelles qui nous sautaient dessus. The Lightening était un éclair tombé sur terre qui, à coups de riffs, essayait à tout prix d'y retrouver sa place.

Je parlais beaucoup trop vite, je pensais beaucoup trop vite. J'étais dans la deuxième phase. En première phase, on était anesthésiés, calmes, on bougeait plus. La deuxième phase, c'était la pente descendante où on se disait que, bordel, si on trouvait pas un truc pour amortir le choc, on allait s'étaler comme une merde sur le sol.

Je tirai Sean par le bras et le forçai presque à s'assoir par terre. On se fit le fix, vite fait. Pas parce qu'il l'avait demandé, mais parce que moi, j'étais pressé. Les deux filles qui étaient toujours sur le divan nous regardaient en rigolant. Quand elles tentèrent une approche en demandant si elles pouvaient en avoir aussi, je les fusillai littéralement du regard.

-NAN!

Je pouvais être un vrai Billy Lighter quand il s'agissait d'héro. Hors de question qu'elles nous piquent ne serait-ce qu'un microgramme de la précieuse poudre que j'étais en train de faire fondre dans une cuillère en argent. On s'injecta la dope tous les deux en même temps. Sauf que j'avais réduit la dose de Sean de moitié, la prenant pour moi. Il pensait beaucoup trop à baiser pour s'en rendre compte de toute façon.

Je partit directement en arrière et entendis Sean me dire de loin que si je me grouillais pas ou un truc du genre, il prendrait les trois filles. Je levai le bras, l'envoyant bouler.

-Pfff prend-les si tu veux! Je saurais même pas la lever.

Ouais... L'héro avait un tas d'effets sympas mais ne stimulait pas vraiment la libido... Je laissai Sean à ses petites touristes et profitai à mort des effet relaxant de l'héro. Je fermai les yeux et gémis... Ben voilà... même pas besoin de filles, pourquoi je me compliquerais la vie?

Je respirait de plus en plus lentement. Et je n'entendais même plus les filles. Juste les battement de mon coeur. BOUM... BOUM... BOUM.......BOUM.........BOUM........................BOUM.........................BOUM........
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Blackout.

C'était vraiment une soirée d'anthologie, une soirée qui, je le savais, resterait gravée dans ma mémoire à tout jamais. Je m'amusais tellement qu'à partir d'un moment j'en étais presque arrivé à oublier que Cash était à quelques mètres de moi vidant une grande partie de notre précieux stock d'héro. En même temps, si il préférait ça, tant mieux pour lui, moi je préférais de loin les filles.
Après à peu près 10 minutes, je vis que Cash ne bougeait toujours pas de sa chaise.

Cash ! Tu saoules, viens t'amuser putain !

Mais je connaissais Cash depuis le temps et je remarquai directement que quelque chose n'allait pas . Il était avachi et n'avait aucune réaction, il avait laissé tombé la cuillère par terre. C'est comme si il était endormi mais je savais que ce n'étais pas ça. Il avait encore fait un blackout ce con..

Les filles, faut que j'aille aider mon pote, il a encore abusé des bonnes choses.. Comme à chaque fois..

Je me levai tant bien que mal, malgré mon irrésistible envie de rester avec les filles et de laisser Cash dans sa merde mais je ne pouvais pas lui faire ça, pas après tout ce qu'il avait fait pour moi. Je me dirigeai vers lui et essayai tant bien que mal de le soulever de sa chaise. Ce qui n'était vraiment pas une mince affaire car mine de rien l'héro que j'avais prise diminuait pas mal mes aptitudes physiques. Je le trainai dans mon lit et je le couchai sur le côté. Il ne faut jamais coucher un mec shooté sur le dos, il pourrait faire une fausse déglutition et ça, ça craint. Je savais que ma nuit serait longue car il fallait que je reste à côté de lui à veiller pour qu'il reste bien dans cette position et n'ait aucune complication.

Vous pouvez rentrer les filles ou rester dormir ici si vous voulez mais la fête est finie.

C'était la première fois que je plânais autant. Pas d'image cette fois-ci. J'étais confortablement en train de tomber doucement dans les lymbes. Je n'avais plus de bras, plus de jambes, plus de tête, plus rien. J'avais l'impression d'être de la fumée, d'être impalpable. Il faisait juste bon et je faisais partie de l'air ambiant. J'étais... J'étais de la musique, un bon riff de guitare joué par personne. J'étais toujours Cash Izbel, mais réduit à sa plus simple expression. J'étais à la fois simple et complexe, fluide et doux, présent mais intouchable.

Libéré du rythme constant de mon coeur, j'étais totalement libre, libre de glisser, de passer d'un rythme lent à un brusque crescendo. Et j'avais juste envie de rester là. Jusqu'au moment où je me sentis soulevé. Et quand je touchai le matelas du lit, mon coeur repartit. NON! NON! Je voulais qu'il se taise! Je voulais être libéré à jamais de ce rythme de batterie si peu original!

J'ouvris brusquement les yeux et vit un visage au dessus de moi, avec de longs cheveux blond, mais l'image était complètement floue. Je m'assis aussi brusquement que j'avais ouvert les yeux et envoyai mon poing dans la figure du trouble fête juste avant d'attraper mon bras gauche et de le serrer.

-Argh! PUTAIN!

Mon bras m'envoyait des éclairs de douleur insupportable et je transpirait à mort. Mon coeur ne battait plus du tout régulièrement et avait des absences inquiétantes... Je réussi quand même à articuler quelques mots.

-Putain, Sean! Mais tu fous quoi?

Je distinguai juste derrière lui qui se frottait la joue, les trois filles, sans me rappeler d'où elles sortaient. Je devais avouer que je flippait à mort.

-Fait les sortir! Tout de suite!

Bizarrement, ma voix était une imitation parfaite de celle de Billy en cet instant, sauf que je ne m'en rendis pas compte, mais je devais avoir l'air clairement possédé. Mes pupilles devaient être dilaté, le blanc de mes yeux, rouge, tellement tous les vaisseaux sanguins de mon corps trimaient.

J'avais tellement mal au bras que je me laissai retomber en arrière sur le lit. Je n'avais aucune conscience que j'étais en train de subir la première d'une longue liste de crises cardiaques.

Putain Cash ! Je veux juste t'aider. Tu viens de me péter le nez sale con !

J'eus à peine le temps de finir ma phrase que Cash s'écroula dans le lit avec des gémissements de douleur. Je connaissais ces symptômes pour y avoir déjà assisté et je savais que c'était une crise cardiaque.

Appelez les urgences ! Il fait une crise cardiaque là !

Je lui donnai immédiatement une aspirine qui a pour effet de liquéfier le sang avant d'entamer les techniques de réanimations. Du moins le peu que je connaissais. Je sentais qu'il s’essoufflait et qu'il avait de plus en plus de mal à respirer. Je voyais aux crispations de son visage la douleur à laquelle il devait faire face. « Trois coup de massage cardiaques , deux coups de bouche-à-bouche », c'est le peu que j'avais retenu des soins d'urgences en cas de crise cardiaque.

Cash me lâche pas ! Regarde ce que je fais pour toi là , tu peux pas me faire ça !

Le temps paraissait si long, j'avais l'impression que les urgences avait été appelé des heures auparavant. Je commençais à perdre mon calme mais je ne pouvais pas le perdre, je devais garder tout mon sang-froid pour Cash. J'avais le sentiment d'avoir sa vie entre mes mains.

Putain c'est quand qu'ils arrivent ?!

Je m'énervais sur les filles qui restaient là ne sachant pas du tout quoi faire et encore un peu perdue à cause de la soirée qu'elles venaient de passer. Les voir comme ça me rendait complètement fou, elles étaient complètement innutiles.

Apportez moi un verre d'eau. Faites quelque chose merde !!

C'est à ce moment là que j'entendis les sirènes de l'ambulance, je commençai à me rassurer. Ils montèrent avec tout leur matériel, prirent en charge Cash et l'emmenèrent d'urgence à l'hôpital. Je montai avec dans l'ambulance pour l'accompagner . Dès que le médecin me dit que son état était stabilisé mais qu'il devait se reposer, je fus soulagé comme je ne l'avais jamais été, c'est que je tenais à ce con là. Je restai, ensuite, à côté de lui dans la chambre en attendant qu'il se réveille.

La voix de Sean me parvint seulement de très loin, comme s'il était au bout d'un tunnel... Au bout de ce tunnel sombre dont, au loin, je voyais la lumière. Il fallait que j'aille jusque là pour retrouver mon ami Sean, pour comprendre ce qu'il me disait comme connerie que soi-disant je lui avait éclaté son nez. Fallait que je lui explique que je l'avais jamais frappé et que s'il avait mal au nez, c'était peut-être parce qu'il avait un rhume.

J'allais arriver à hauteur de mon ami, j'allais entrer dans la lumière du soleil où cet enfoiré était tranquille en train de se faire bronzer, quand je sentis comme un énorme vertige. Et le tunnel se renversa à la verticale devenant un énorme cylindre en plein milieu du néant. Et je me mis à tomber.

La chute dans mon propre corps fut rude et j'ouvrai les yeux, le souffle coupé. Ma main se serra, mais sur quelque chose de chaud, la main de Sean. C'était comme se réveiller après un cauchermar. J'étais en sueur, j'avais peur, je n'avais aucune idée d'où j'étais et j'avais mal au côtes. Ma seule bouée de secours. Le seul truc auquel mon esprit pouvait se raccrocher, c'était la présence de Sean, juste à côté et qui s'était rapproché quand je m'étais brusquement réveillé. Je n'avais pas assez de force pour avoir le réflexe de me mettre assis.

-Oh putain... Sean...

Mes yeux plongèrent dans les sien à la recherche de réconfort... Je mis quelques minutes à me calmer, reprenant une respiration normal. J'aurais pu alors lui demander où j'étais, qu'est-ce qui m'étais arrivé, et s'il n'avait pas opublié d'aller cehrcher du Jack Daniel's au magasin parce qu'on n'en avait plus. Mais non. Quelque chose me perturbait beaucoup plus: le pansement qu'il avait sur le nez.

-Qu'est-ce que t'a foutu à ton nez?

Je le regardais d'un air perplexe... Et des plus sérieux. Il me semblait que c'était la chose la plus importante au monde, l'état du nez du guitariste rythmique de The Lightening... Puis, seulement après, regardant autour de moi, je réalisai doucement que j'étais à l'hopital...

-Ah ben maintenant qu'ils ont réparé ton nez, on va pouvoir y aller...

Je me soulevai. Si j'avais pris conscience de où j'étais, je n'avais pas encore assimilé qu'à la base, on était ici pour moi et pas pour l'appendice facial de Sean.