Je me suis accordé le droit d’être faible.  En rentrant de la plage où nous avons regardé le coucher du soleil, j’ai été prendre une douche, puis je me suis roulé en boule sur le divan d’Evan et j’ai pleuré silencieusement, longtemps.

Je ne suis pas le genre de personne qui va se briser comme un verre qu’on échappe sur le sol, je me fissure plutôt et le trop plein d’émotions passe au travers  tout doucement. J’aurais préféré qu’il ne me voit pas pleurer mais qui d’autre aurait pu passer sa main dans mes cheveux, sans dire un mot, parce que de toute façon il n’y avait rien à dire.

À force, j’arriverai à comprendre et, accepter, jusqu’à un certain point, ce que je n’ai pas pu changer.  Le résultat est quand même bien, pour une première fois. Un pas à la fois vers l’avant vaut mieux que de continuer à se mettre la tête dans le sable et prétendre que tout va bien.

Et ce soir là, nous avons essayé quelque chose de différent… s’endormir dans les bras l’un de l’autre sans faire l’amour. Simplement en se caressant les bras, les flancs, les épaules ou le visage, se souriant et s’embrassant doucement entre deux bâillements jusqu’à ce que le sommeil s’empare de nous. Ça n’a pas de prix à mes yeux, ce genre d’étreinte.

Cette nuit là m’a permis de décanter beaucoup de choses, d’en faire le tri et d’amorcer tranquillement un nouveau départ.

Et puis, après tout, la vie continue !

Tant et si bien que je n’ai pas vu le temps filer et je me suis levé un matin et c’était le jour du grand départ pour Vegas !

J’étais très excitée par le road trip qu’on s’offrait jusqu’à la ville du jeu et du vice, mais vous auriez dû me voir quand nous y avons mis les pieds…enfin, les roues plutôt ! Je n’avais jamais rien vu de tel, parce que non, je n’étais jamais allé à Vegas avant. Je pointais dans toutes les directions, ne prenant même pas garde que je puisse allonger mon bras sous le nez d’Evan.

J’avais envie qu’on abandonne la voiture là pour longer la strip, question de voir de plus près ce que la ville a à offrir. Je suis tout de même resté sage et attendis d’être dans notre chambre d’hôtel, aussi grande que nos appartements respectifs mis ensemble, pour exalter mon plaisir de me trouver à Las Vegas  en  allant  partout dans la chambre pour la découvrir puis, quand je trouvais le balcon et que j’y découvris notre vue…

- Evan ! Oh ! C’est magnifique, viens voir !

Bon, il a certainement déjà du voir ça, si ce n’est pas ici à Vegas, ailleurs dans le monde vu le nombre de chambre qu’il aura occupé dans sa vie et qu’à force, toutes les vues devaient finir par se valoir l’une l’autre.  

- J’ai presque hâte à ce soir pour  voir de quoi ça aura l’air avec toutes les lumières.

Une ville qui ne dort jamais, qui semble toujours être en plein jour dans les lumières des casinos et autres édifices illuminent  le ciel.

Quand nous avons prit nos clés, en précisant que nous comptions parmi les invités du mariage d’Howard Stone et de Peyton Davis, la réceptionniste nous a mentionnée que nous étions, pour le moment, les premiers invités arrivés. Je ne sais pas si cela veut dire que les futurs mariés sont déjà là mais je suis quand même soulagée d’être là avant… David.

Je sais bien que ça ne changera rien à ce que je ressentirai en le revoyant mais  on dirait que d’être là avant me permet de me détendre.  J’en profite pour accrocher les vêtements que nous avons apportés pour la cérémonie et que nous avons trimballés dans une housse pour éviter de les froisser, et de mettre quelques trucs que j’ai besoin  sur la vanité de la salle de bain puis, en fouillant dans ma valise, je trouve le sac contenant mon achat surprise que je réservais à Evan pour notre séjour ici.

- Dis, tu voudrais essayer le jacuzzi de notre chambre ou aller à la piscine de l’hôtel ?

@ Billy Lighter

Après notre balade sur la plage, à Santa Monica, Syd s'était enfin laissé aller. Il le fallait. Il fallait que ça sorte d'elle sinon ç allait la ronger aussi sûrement que la schizophrénie rongeait David. C'était un peu comme si il l'avait contaminée, en fait. Je sais plus où j'avais entendu dire ça, ni pourquoi je l'avais retenu, mais y avait un truc qui disait genre: "Quand quelqu'un est schizophrène, son entourage est malade aussi."... Je savais plus trop comment allait ce dicton bizarre exactement.

Et ce soir-là, Sydney avait relâché tout le mauvais. C'était pas parce qu'elle s'en voulait d'avoir laissé David derrière qu'elle était obligée de trimballer le poids de sa culpabilité. Selon moi, valait même mieux se retirer avant de faire pire, quand on se sentait pas à la hauteur. Et si pas pire pour David, parce que je pense pas qu'elle aurait pu lui faire un quelconque mal, rester avec lui aurait pu lui faire du mal à elle.

La rendre malade... Ou au moins malheureuse.

J'avais rien dit de tout ça... Tout ce que je pensais. Parce que c'était pas comme si j'étais objectif dans cette histoire. Par contre, j'étais resté près de Syd, la laissant faire, lui caressant les cheveux, la laissant mouiller mon jeans de ses larmes... Jusqu'à ce que ça finisse par s'arrêter, comme si ça allait mieux.

Et rien, après ça, ne me permis de douter que ça allait pas mieux.

On s'était mis au lit, on s'était endormi tranquillement en se chuchotant des mots d'amour et des conneries... Elle avait recommencé tout doucement à sourire, puis à rire... Puis on s'était endormi.

Et le lendemain, le soleil avait paru plus lumineux. C'est con à dire, mais c'est comme ça.

Donc, c'est avec bonne humeur et le sourire qu'on avait pris la route pour Vegas avec la voiture de Syd. J'avais gentiment demandé pour conduire un peu, à un moment donné, quand j'avais vu que sa concentration commençait à se faire la malle. Et j'avais été prudent, parce que moi, ça faisait longtemps que j'avais plus conduit et ma dernière tentative avait été un peu merdique.

Quoi que si ça avait pas été merdique, si j'étais pas rentré dans Howard Stone à cause de feux de signalisation mal réglés, on serait pas à Vegas, là tout de suite. Parce que c'était comme ça que j'avais rencontré le batteur.

J'étais donc au volant quand on avait pénétré dans Vegas. En plein jour, c'était déjà impressionnant, mais alors la nuit! Là, c'était dément! J'avais hâte d'y être parce qu'apparemment, Syd, elle, elle était jamais venue à Vegas. Elle arrêtait pas de pointer des trucs et me faisait marrer. On aurait dit une gosse. J'adorais ça, moi que j'étais un gosse aussi.

Dans la chambre d'hôtel, je m'étais laissé rituellement lamentablement tombé comme une merde sur le lit en soupirant bruyamment. Me demandez pas pourquoi je fais toujours ça, j'en sais que dalle.

Mais je me relevai vite pour aller rejoindre Syd sur le balcon qui hurlait d'émerveillement. Je me collai derrière elles, l'enlaçant de mes deux bras, les mains posées sur la rambarde... Et je l'embrassai dans le cou.

On avait quand même déjà été captés sur la plage de Santa Monica par L.A.People alors... Moi, je trouvais ça pas plus mal, en espérant que David aurait lu l'article. Ça lui fera peut-être moins un gros choc quand il nous verrait... Il aurait peut-être déjà eu le temps de digérer un peu.

-Ouais, tu verras, la nuit, c'est hallucinant. La dernière fois que je suis venu, avec The Army, on a dut se tailler en vitesse parce que j'avais embrassé la fiancée d'un fils de gérant d'un des casinos... Je sais plus lequel...

Boh, c'était peut-être celui-ci en fait...

Je pinçai les lèvres.

-On a du embarquer fissa Daniele qui se demandait ce qu'on branlait à fuir comme ça. Et on est reparti dans notre vieille carriole sans demander notre reste.

Je rigolai...

-Je te raconte même pas comme il était furax. Mais il adore m'engueuler...

Mon petit moment nostalgie passé, "J'aidai" Syd à défaire les valises... En fait, je foutais juste tout en dehors et c'était elle qui rangeait... Jusqu'à ce qu'elle prenne en vitesse un petit sac des mains, celui qu'elle avait lors de notre sortie à Santa Monica. Et je la regardai avec une moue parce qu'elle l'avait encore attrapé alors que j'étais à deux doigts de l'ouvrir pour ENFIN voir ce qu'il y avait dedans.

Puis je la regardai avec un regard interrogateur quand elle me demanda...piscine ou jacuzzi...

Je pointai le sac...

-Tout dépend de ce qu'il y a là-dedans... Ça va me donner des idées ou pas?

J'enlevai déjà mon t-shirt... Et n'attendis pas sa réponse.

-Jacuzzi... Parce que... J'ai déjà des idées en fait... Faut juste pas qu'on oublie le mariage quoi...

@ Billy Lighter

La vue est à couper le souffle, je ne saurais le dire autrement. En fixant devant moi, j’ai presque la sensation que je vol au dessus de la ville et c’est plus fort que moi, je deviens aussi excitée qu’une puce et interpelle Evan pour qu’il vienne voir. Bien entendu qu’il a déjà vu, il n’en est pas à sa première visite à Vegas, son anecdote en témoigne.  Il sait mettre les images dans ma tête, comme si je pouvais voir a travers ses yeux ce qu’il me raconte.

- Joli !

Je laissais même aller un sifflement impressionné. J’adorais toutes ses anecdotes de tournées, surtout celles en ce genre là. En fait je crois que c’est la façon avec laquelle il me les raconte que j’apprécie vraiment.  Sans censure, sans se filtrer. Il y pense, il raconte et je souris.  Et puis là, maintenant, comment il se tient derrière moi, ses lèvres effleurant mon cou et ses mains passées de chaque côté de mon corps pour se tenir à la rambarde. Il me fait frissonner, il ne se doute même pas comment j’adore ça.

À chaque fois qu’il me touche, en fait, c’est comme un transfert de d’énergie sensuelle qui voyage de lui à moi. J’ignore s’il ressent la même chose, s’il perçoit la même tension agréable qui ne s’estompe jamais vraiment.

Pour la suite des aventures trépidantes de The Army à Vegas, j’imagine qu’il faudrait que j’attende à ce soir, quand, à nouveau, je m’extasierais devant  la ville illuminée, cette fois.  Dans notre chambre, je défaisais nos valises, pour le peu que nous avions avec nous, de toute façon, nous ne passions que deux jours ici. J’eu juste le temps de prendre le sac de la boutique, en souriant malicieusement. Evan crève de curiosité pour le contenu que je lui réservais pour notre vacance ici.

Et des choix que je lui proposais, il choisit le jacuzzi.

- Parfait alors… attends moi j’en ai que pour une petite minute…

Je m’enfuyais joyeusement vers la salle de bain non sans semer des vêtements sur mon passage et je ressortis aussi rapidement de la salle de bain vêtue de mon nouveau bikini aux motifs army.  Mains sur mes hanches, je tournais sur moi-même pour lui faire admirer la marchandise.

- Ce n’est pas une robe, mais quand je l’ai vu, j’ai cru que tu aimerais me voir dedans.

Quand je fus certaine qu’Evan était bien hypnotisé, je passais à côté de lui lentement mais sans m’arrêté jusqu’à me rendre à notre jacuzzi et grimper dedans. C’est la première fois que je joue le rôle de la femme fatale et j’avoue que j’aime bien. C’est nouveau, c’est rigolo, même.

Je me laissais aller tout en douceur jusqu’à avoir de l’eau au niveau du buste. Les jets a remous massent déjà mon corps qui s’ajuste petit à petit à la température de l’eau, mais ce n’est rien à la température qu’il atteindra quand Evan me rejoindra.

@ Billy Lighter

J'ai pas besoin d'histoires compliquées pour me plaire en amour. J'ai eu ma dose d'histoires compliquées. Je me rendais bien évidemment compte maintenant que Babs y était pour rien, à l'époque... Que ça avait été moi et mon perpétuel état d'ébriété qui avions tout foutu en l'air. J'étais jeune, j'étais pas vraiment là, je pensais qu'au groupe, à la musique... Et à la gnôle.

Résultat... Bah Babs avait fait ce qui fallait. Elle s'était éloignée de moi et avait éloigné notre fille de moi aussi. Pour la protéger. Je voyais ça maintenant, même si pendant des années, j'avais maudit mon ex-épouse pour ça.

Alors aujourd'hui que j'étais sobre et que ça semblait vouloir durer, et aussi que j'étais en meilleure santé, mes otites chroniques me donnant la vague impression d'être un peu moins chroniques, je comptais bien profiter de tout le temps que j'avais perdu.

J'allais pas le rattraper, bien évidemment... Le temps, une fois qu'il est passé, il est passé, perdu pour toujours. Mais je voulais tout vivre à fond à partir de maintenant. Et il me semblait avoir trouvé en Syd la partenaire idéale pour ça.

Déjà, elle aimait que je lui raconte mes conneries... Même si j'étais sûr que des fois, je radotais comme un vieux con... Mais tenait qu'à moi de me forger de nouvelles histoires à raconter. Ma vie était pas finie et elle se limitait pas à ce que j'avais vécu avec The Army. Pourtant, j'en avais été persuadé pendant 11 ans.

Quant à ma culpabilité d'être toujours vivant et pas les autres... Bah elle s'était fait la malle. Je voyais les choses autrement. Mes potes auraient pas voulu que je me morfonde et que je les rejoigne prématurément, je crois. Non, que du contraire. Ils auraient voulu que je vive, pour que quand je les rejoindrais quand l'heure sera venue, je puisse leur raconter à eux, mes conneries à venir.

Et Syd était sur le point de m'en donner une et pas des moindre, alors qu'elle me vola sous le nez son achat mystère de Santa Monica en me laissant devant un choix.

Et mon choix fut pour le jacuzzi. Choix validé par mon amante qui ajouta encore un peu plus à mon excitation et à mon amusement en m'ordonnant de rester là où j'étais pendant qu'elle allait à la salle de bain. Je la regardai de mes grands yeux clairs avec un air suppliant.

-Mais ça va être compliqué de pas te suivre!

Comme mon regard qui la suivit d'ailleurs jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière la porte. Je pinçai les lèvres, assis par terre, me retenant. Elle voulait me faire une surprise, j'allais pas lui gâcher ce plaisir.

Et au final, quand elle réapparut, je me dis que j'avais vachement bien fait d'attendre. Parce que ça en valait le coup. Tellement que ma mâchoire faillit bien se décrocher devant le spectacle qu'elle m'offrit. Magnifique dans un bikini motifs army...

J'allais finir par baver sans m'en rendre compte. Et ce fut à mon tour de siffler en la regardant faire un tour sur elle-même.

-Bon sang...

Mon sang n'avait d'ailleurs fait qu'un tour...pour affluer là où mon désir explosa en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.

-Ah non...non, c'est pas une robe, non...non, c'est encore mieux que ça...

Et un peu que j'aimais ça! Ses formes étaient mises en valeur, sans compter cette lueur qu'elle avait dans les yeux et qui valait tout l'or du monde. Assis en tailleur à terre, je me tortillai un peu parce que mon jeans me dérangeait sérieusement là maintenant.

Elle s'avança vers moi, mais pour passer à côté de moi, pas pour se mettre à ma portée. Et je ne pus que tendre le bras pour effleurer sa cuisse nue du bout des doigts. Elle se dirigea vers le jacuzzi sur la terrasse extérieure de notre suite. Putain, ça faisait un bail que j'avais pas fait l'amour en plein air!

Je me levai donc d'un bond pour la suivre... Enfin, avec l'intention de la suivre. J'étais déjà torse nu et je baissai mon pantalon après avoir fait valsé mes baskets et retiré mes chaussettes. Puis je retirai mon boxer en manquant de trébucher parce que je ne regardais pas ce que je faisais, je regardais Syd qui s'installait dans le jacuzzi.

Putain, j'avais jamais vu des hanches aussi appétissantes. Enfin si, ces derniers temps, mais c'était toujours les siennes.

-Han, putain...

J'allais avoir un orgasme rien qu'à la regarder, si je continuais. Je cherchai du regard après mon maillot à moi... Mais j'étais trop pressé et de toute façon... Heu... Vu l'effet qu'elle me faisait déjà, ça ne servait strictement à rien.

Ce fut donc complètement à poils que je me pointai sur la terrasse extérieure... Je croyais pas que quelqu'un pouvait nous voir... Les chambres de l'hôtel le plus proche, en face, était un peu loin. Et puis même! Rien à foutre!

Je m'approchai du jacuzzi, mais ne rentrai pas dedans tout de suite, me penchant et m'accrochant de mes deux mains au bord pour embrasser Syd et lui laisser aussi le temps d'admirer tout ce qu'elle m'inspirait à l'instant T.

J'entrelaçai nos doigts, sa main était mouillée et douce. Et tout en l'embrassant, je la guidai pour qu'elle me caresse... Pour qu'elle sente à quel point j'avais envie d'elle.

@ Billy Lighter

J’ai besoin de tout mon courage pour enfiler mon nouveau bikini, sachant que j’allais déambuler devant Evan, dedans. N’étant pas exhibitionniste de nature, c’est un peu délicat pour moi de pavaner pour un homme, malgré même la complicité qu’il y a entre nous. Être nue au lit est une chose ‘’normale’’ avec laquelle je suis à l’aise… plutôt à l’aise mais  ce que je vais faire là, fait battre mon cœur vraiment très vite et me donne chaud.

Tranquillement, je m’habitue au regard qu’il me porte, à ses yeux affamés qui  me dévorent de la tête aux pieds. C’est agréable de voir qu’il puisse aimer me regarder, comme s’il ne s’en lassait jamais alors qu’avec David… je sais je ne peux pas comparer, et je ne devrais pas le faire mais je me demande quand même s’il a vraiment prit la peine de me regarder vraiment.

Je souffle un peu pour me donner du courage puis je sors de la salle de bain, lui révélant non sans une certaine fierté en découvrant que ma surprise a l’effet escomptée, l’intégralité de mon achat mystère fait lors de notre balade à Santa Monica. Si on devait mettre une photo sur l’expression ’’ une image vaut milles mots ’’, c’est celle d’Evan que nous trouverions à côté.

C’est dingue l’effet qu’il me fait sans même me toucher, ni parler, juste en étant lui-même et complètement bouche bée, assit en tailleur à même le sol de notre chambre d’hôtel.  J’improvise en tournant sur moi-même puis en avançant vers lui, pour lui donner l’espoir que je me dirige vers lui mais pour passer tout droit et me rendre jusque sur notre terrasse, là où un jacuzzi de compétition, façon de dire qu’il est immense, nous attend.  Je ne peux prétendre de rien mais je suis presque certaine que la fête suivant la réception pourrait y tenir !

J’adopte une posture et des gestes aguicheurs, voyant du coin de l’œil Evan se lever et se débattre avec le reste de ses fringues, puis j’enjambe le bord du jacuzzi pour m’y installer. Pas vraiment assise, debout sur mes genoux sur l’assise du banc. Mon amant me rejoint, nu et au garde à vous.

Tout de lui m’attire.

Ce n’est pas que physique, bien que ces derniers temps, cela pourrait sembler être purement sexuel, ce n’est pas le cas.  Evan me fait me sentir belle, forte et intelligente. Il me permet d’explorer des facettes de moi que je tardais visiblement à exploiter, j’apprends à oser comme là qu’il guide ma main sur son sexe. Je n’hésite pas à lui prodiguer les meilleures caresses, couvrant sa région intime en entier.  Ses couilles douces roulent sur la paume de ma main.

- Rejoins moi dans l’eau…

Que je puisse lui offrir encore plus, que je puisse plaquer mon corps au sien, le serrer tout contre moi.  Sauf que… tout est confus dans ma tête, tout ce dont j’ai envie de lui faire, tout ce que j’ai envie de ressentir.  J’avance mon visage sur son ventre, l’embrassant frénétiquement ici et là, plus bas, toujours plus bas, jusqu’à devoir lâcher l’emprise de ma main sur son sexe pour le remplacer par ma bouche et mes mains, toujours avides de le toucher, passent sur ses hanches pour finir sur ses fesses.

Je me laisse aller avec lui, comme je n’aurais jamais cru être capable de le faire. Il n’y a aucun obstacle à nos pulsions que nous pouvons vivre, libres et sans contraintes. Mes lèvres coulisses sur son membre fièrement dressé et dur, jusqu’à me faire saliver honteusement, mais avec les remous de l’eau, ça ne parait peut-être pas trop…  J’y vais avidement, avec tout le désir qui m’anime, jusqu’à en avoir les lèvres engourdies.

L’excitation ne cesse d’accroître autant pas le plaisir de la chose que par l’espèce de sentiment de risque, bien qu’il soit minime, mais d’entendre la ville animée plus bas, les éclats de rires, les klaxons, la musique, c’est grisant.

@ Billy Lighter

Sydney était délicieuse à regarder… Alors autant dire qu’il m’a pas fallu dix ans pour la rejoindre au bord du jacuzzi, et sans m’encombrer d’un maillot que (1) je ne trouvais pas et (2) aurait quand même été enlevé en moins de deux…

Le bikini The Army, c’était la goutte qui avait fait déborder le vase… Et dans le bon sens du terme. Juste la petite surprise qui rendait le tout amusant. Et j’avais pas envie de lui cacher l’effet qu’elle me faisait alors… Et puis on était que nous deux, presque au sommet de Vegas… Nos première vacances ensemble, en somme. Et même que j’espérais un peu qu’il y en aurait d’autres.

Alors pourquoi on se priverait.

Elle était debout sur ses genoux en le bain à bulles qui faisait un bruit monstre… Et je demandais qu’à la rejoindre dans l’eau alors qu’elle commençait à me caresser, faisant se contracter mes muscles et battre mon cœur et rendant mon souffle beaucoup plus court. Tellement court que je du briser le baiser pour respirer et gémir de plaisir…

Sydney… c’était une fille très timide… Un peu farouche même au début… Elle avait parfois envie d’oser mais sans arriver à franchir le pas… Moi, j’étais celui qui a prenait par la main et l’emmenait avec moi pour de nouveau trucs… Bon, ok, c’est peut-être pas ça qui fait un couple…

Mais c’est en partie ça quand même.

Et là qu’on était en plein air, j’avais pas besoin qu’elle me le dise pour deviner que c’était probablement une première fois. Surtout de me caresser de cette façon-là…

Quand elle me le demanda, je me redressai dans le but de la rejoindre dans l’eau mais…

J’ouvris la bouche en inspirant de surprise quand Syd me stoppa dans mon élan… De doux baisers picorés à même mon ventre alors que j’allais entrer à mon tour dans le jacuzzi… C’était bon… Rien que le contact de ses lèvres au niveau de mon nombril puis de mon bas-ventre puis de…

J’ouvris la bouche encore plus grande…

-Syd… Qu’est-ce que tu…. Han… Haaan… Nom de Dieu…

Je grognai de plaisir, mes yeux roulant sous mes paupières closes, ma tête se renversant légèrement en arrière. Syd n’avais jamais encore poussé l’exploration de nos petits jeux amoureux jusque-là… Et je lui avais jamais demandé de le faire non plus… Parce que je me disais que quand elle en aurait envie, si elle en avait envie, elle le ferait…

Ah ben j’étais pas déçu… je frissonnai et rigolai un peu quand elle empoigna carrément mes fesses pour donner encore plus de sensations divines. J’enfouis une main dans ses cheveux, la caressant doucement, l’encourageant à continuer, en lui faisant ressentir combien j’adorais ça.

-Syd…

Je me mordis la lèvre, sentant mon cœur battre dans sa bouche… Je soufflais, grognais, gémissais, selon les caresses qu’elle me prodiguait… je dégageais doucement, tendrement, ses cheveux de son visage, la regardant faire… Jusqu’à ce qu’un long frisson parcoure tout mon corps à m’en faire presque vaciller sur mes jambes.

-Aaaahaah Syd… Syd…

Je soufflai… Pour ne pas craquer…

-Stop… mon amour… Stop…

Quand elle s’arrêta, je grimpai dans le jacuzzi, la faisant reculer un peu pour m’agenouiller face à elle, debout sur mes genoux, son visage entre mes mains… Je l’embrassai tendrement, en souriant, approchant mon corps du sien, mon sexe frottant doucement contre le tissu de son tout nouveau bikini… Les remous autour de nous exacerbaient mes sens et mes mains descendirent de son visage sur ses épaules, dans son dos, sur ses fesses, jusqu’à faire descendre doucement le bas de son bikini.

@ Billy Lighter

Je suis nouvellement impulsives, n’écoutant que mon instinct, sans réfléchir, de toute façon, si je commence à me poser des questions je vais me mettre à peser le pour et le contre, à faire des listes dans ma tête et pour finir, l’envie m’aura quitté et j’aurais passé à côté d’une nouvelle expérience qui me fait envie, là tout de suite. Alors c’est ce que je fais…  emportée par mon désir, je l’embrasse jusqu’à prendre son sexe entre mes lèvres et lui donner de bonnes raisons de frissonner malgré la chaleur de Vegas qui nous lèche la peau.

Cet homme là me fait tourner la tête complètement.  Il m’apprend à vivre librement, sans contrainte…

Je ne dois pas m’y prendre trop mal, si j’en juge par ses gémissements de plus en plus francs, ma main dans mes cheveux et le mouvement de ses hanches qui  accompagne le glissement de mes lèvres. Ça ressemble à un tango sensuel; il avance d’un pas, je recule d’un pas, mais toujours en étant plaquée à lui. J’y suis à fond au point ou mes lèvres continuent de faire le mouvement alors même qu’il nous a désunis et qu’il m’a rejoint dans l’eau.

Stop…mon amour…Stop… , qu’il me dit mais moi je n’entend que mon amour…mon amour…mon amour… à répétition encore et encore jusqu’à faire faire s’emballer mes neurones qui tendent à analyser ce qui ne doit pas l’être. Je me pose trop de questions pour un moment qui n’en a pas besoin mais, alors qu’il prend mon visage délicatement entre ses mains, je souhaitais qu’il puisse voir dans mon regard qu’il était le mien.

Mon amour à moi.

Et c’est là que je compris.

Evan ne sera jamais (comme) David et les mots se doivent d’être prononcer. La complicité est une chose précieuse qui se développe mais avec Evan, il y a la dimension du temps réel, notre dimension, pas une White Room jalousement gardée et privée… des mots volatiles et libres.

Le pouvoir d’aimer libre et sans contrainte.

Ses mains glissèrent le long de mon dos pour finir sur mes fesses, le temps de plaquer d’avantage son bassin contre le mien, ajoutant aux caresses du remous de l’eau, celle de son sexe cherchant avidement le mien encore protégé par le fin tissu de ma culotte de bikini au motif army.  

Sous l’eau et de chaque côté de mon corps, le pince de mes index et majeurs, les cordes de ma culottes, tirant lentement pour en dénouer les boucles et, puisque mon amant en profitait justement pour me la retirer, ma culotte  quitte mon corps, emporté par  l’eau du jacuzzi.

Mon cœur bat à vive allure alors que je prends l’initiative de guider d’abord l’une des mains d’Evan dans mon dos pour qu’il puisse dénouer la boucle de mon haut de bikini et terminer de me dénuder complètement, et ensuite, sa seconde main, entre mes cuisses. Si je n’étais pas autant timide, je lui demanderais de me caresser jusqu’à me faire jouir une première fois.  Une barrière à la fois. Je ne peux pas toutes les faire tomber en même temps. Au lieu de ça, je reprends les caresses que j’avais pour lui un peu plus tôt, avec ma main, cependant, alors que l’autre passe sur sa nuque et que j’accroche bien mon regard au sien.

- Mon amour…

Je l’ai dit… dans un souffle. Et je me sens tout de suite plus légère, comme transporter par les ailes de cet amour naissant, encore tout fragile et si précieux.

@ Billy Lighter

Je rejoignis Syd dans l’eau avant de craquer… Parce qu’elle me faisait déjà de l’effet sans aucun artifice, rien qu’à la regarder dormir… ou quand elle commençait à faire des grimaces sans raison apparente… Ou quand elle réfléchissait, pensive, comme dans sa bulle… Mais là, c’était un jeu amoureux auquel on jouait à deux.

Et même si c’était osé, c’était pas vulgaire… C’était juste atrocement bon… Juste un nouveau jeu que notre complicité rendait… bon, j’irai pas jusqu’à dire « innocent » mais vous avez compris l’idée, quoi… Et sinon, c’est pas grave. Moi, je me comprends.  

Le visage de Syd entre mes mains, je me perdis, après un long baiser, dans ses yeux bleus. Je la laissai guider mes mains là où elle les voulait. Son ventre contre le mien, je ne savais plus quels battements de cœur étaient les miens et lesquels étaient les siens. Je ne m’étais même pas rendu compte de ma déclaration, en fait… Parce que les mots m’étaient venu comme ça et…

…et je voyais pas de raison de pas le dire, de toute façon. C’était déjà en ces termes là que je pensais à elle… pas toujours avec des mots, mais avec… ce sentiment viscéral qui me prenait aux tripes. J’avais toujours été comme ça… Vite amoureux… Toujours profondément amoureux… C’était un peu comme avec la musique… Quand j’écrivais une chanson, cette chanson passait pas par mon cerveau.

Sortait juste du moindre de mes atomes et… j’étais juste né avec la putain de chance que ça donne quelque chose qui faisait vibrer les gens.

Sauf que dans ce cas-ci… avec Syd… C’était un peu le chemin inverse. C’était elle qui me faisait vibrer. Qui me touchait droit au cœur, en plein dans le mille.

Je détachai la corde de son soutien-gorge lentement, en laissant mon regard trainer sur sa poitrine avant de revenir dans son regard. Je lui souris, penchai la tête pour l’embrasser juste là, à la naissance de ses seins, en ronronnant aussi fort que le jacuzzi lui-même.

Et je sentis avec un bonheur non dissimulé, que je manifestai dans un souffle, quand elle retira le bas de son bikini… Finies les entraves entre elle et moi… Mon sexe pouvait maintenant la caresser de la plus douce des façons… Mais Syd guida ma main entre ses cuisses pour faire durer le plaisir. Et je ne me privai pas de la toucher doucement, sentant clairement la différence entre son excitation et l’eau…

Je respirai plus fort, fermai les yeux, appréciant de sentir son bras se poser autour de mes épaules, contre ma nuque.

Et ce fut ses lèvres à quelques millimètres des siennes, son souffle mêlé au mien, que je reçus à mon tour le plus beau des surnoms… Je souris, rêveur et tuai la toute petite distance qui restait entre nos bouches pour l’embrasser.

Mes doigts jouaient sur elle, entre ses cuisses, mon sexe allant et venant dans sa main au rythme saccadé de ma respiration et je profitais de l’extase que je pouvais voir dans les yeux de mon amante. Je la touchais doucement, appuyais doucement, tournait, jouant avec ses sens… Je la sentais vibrer, trembler, frissonner et ses gémissements, même légèrement déformés par mes appareils auditifs (qu’il fallait pas que j’oublie de pas les mouiller dans l’aventure) étaient l’un des plus belles musiques que j’aie jamais entendue.

Et j’en voulais encore… Alors je la caressai plus sensuellement encore, sans vraiment y aller plus vite ou plus fort, mais sans jamais entrer en elle… Je l’embrassai juste avant qu’elle ne jouisse une première fois… Et je ramenai son bras qui était entre nous pour me caresser aussi, pour qu’elle le passe autour de mon cou, pour qu’elle s’accroche à moi. Je la regardai, complice, juste avant de la pénétrer en gémissant son prénom, me mettant à aller et venir en elle avec passion…

@ Billy Lighter

Je guide les mains d’Evan sur mon corps,  là où j’ai envie qu’il me caresse.  Entre mes cuisses, bien sûr mais, dans mon dos, pour qu’il puisse défaire la boucle de mon soutien-gorge et libérer mes seins. Je veux les sentir contre son torse, que sa peau caresse la mienne. Il n’y a rien de meilleure comme sensation que d’être peau contre peau avec l’homme qu’on aime. Je suis vite libérée de mon bikini qui aura été porté très brièvement mais qui n’aura pas eu besoin d’une longue exposition sur mon corps pour faire l’effet escompté.

Tous les deux sommes avide du corps de l’autre, s’offrant des caresses de plus en plus intimes et torride mais c’est quand même moi qui atteint la première le point de non retour, une première fois. Si j’ai eu le contrôle un temps, Evan, me guide maintenant, me faisant l’enlacer puis sans me quitter des yeux, il entra en moi.

Il me fait l’amour avec passion tout en conservant la douceur dont j’ai besoin, provoquant sans aucun doute les remous qui vont jusqu’à faire se déverser l’eau du jacuzzi, ou est-ce simplement parce que dans l’action, nous nous déplaçons sans vraiment nous en rendre compte.  J’ai passé mes jambes autour de la taille d’Evan et mes mains, derrière son cou, passe sur sa nuque puis dans ses cheveux.
 
Je l’embrasse,  sur la bouche, sur ses joues, au creux de son cou, partout où j’en ai envie.  Je le mords, même, comme si je n’arrivais plus à canaliser ce que j’ai envie de lui faire, le plaisir que je prends, la passion qui me dévore, que toutes ces sensations fusionnaient ensembles et cherchaient à s’exprimer tout à la fois par un seul et même geste qui demeure tendre bien que passionné.

C’est la première fois de ma vie que je fais l’amour à l’extérieur, comme ça, librement. Je peux sentir la brise chaude passer sur le haut de mon corps qui n’est pas dans l’eau, les gens en contrebas, les klaxons qui s’époumonent. Je peux entendre tout ça mais  il n’y a rien de plus beau que les gémissements d’Evan qui surfent sur les miens, jusqu’à l’orgasme, puis qui diminuent, lentement, jusqu’à n’être qu’un souffle à mon oreille.  

Je n’ose plus bouger, de toute façon je n’en ai pas envie, même si je suis prisonnière entre le rebord du jacuzzi et le corps d’Evan qui est toujours en moi. Je refuse de briser quoi que ce soit, tenant mes jambes et mes bras bien fermement autour de lui.  Ce serait déraisonnable de manquer la cérémonie, pour remettre ça, bien qu’on ait encore le temps avant de devoir se presser pour s’y préparer.

- À chaque fois…

Mon souffle se fait court, mes idées embrouillées.

- À chaque fois je me dis que ça ne peux pas être plus intense pourtant… on va toujours de plus en plus haut…

Et je tombe pour lui de plus en plus intensément.

Je ne fais que relever ma tête pour le regarder dans les yeux et approcher mon nez du sien pour le caresser puis l’embrasser par petite touche sur ses lèvres douces et charnues.

@ Billy Lighter

L’orgasme est aussi doux que puissant et même les remous du jacuzzi ne suffisent pas à couvrir ce que nous inspire le plaisir qu’on prend. Je gémis son prénom à son oreille, grogne au rythme des dernier coups de bassin que je donne créant des vagues plus grosses que la normale dans notre terrain de jeu privé. Je ris et grogne sous les agréables morsures de mon amante qui semble s’en donner à cœur joie autant que moi.

Jusqu’à ne plus pouvoir rien faire d’autre que de m’abandonner à elle, de me laisser aller en elle… De tout lui donner dans un grand gémissement de plaisir… Pour finalement me détendre entre ses bras, ses seins contre mon torse, mon front contre le sien… Toujours à genoux dans le fond du jacuzzi, elle contre la paroi…

Je me calmai doucement, appréciant ses baisers sur mon visage, essayant aussi de retrouver mon souffle… Je ronronnai, les yeux fermés, le sourire aux lèvres, complètement détendu par nos ébats.

Syd parla doucement, affirmant que chaque fois, c’était mieux, que chaque fois, on allait plus haut. Je l’embrassai langoureusement, attrapant ses lèvres au vol puis lui rendant une caresse douce de mon nez contre le sien.

-Ouais… Ouais mais je crois pas que c’est que physique…

Je vins caresser d’une main entre nous le petit espace entre ses seins.

-C’est là-dedans que ça se passe.

Pas dans sa tête… Je n’étais pas David. Dans son cœur. J’espérais bien que c’était là que j’avais mis dans le mille, dans son cœur.

L’enlaçant plus étroitement, je la soulevai un peu pour m’asseoir sur le siège intégré au jacuzzi, la gardant à califourchon sur moi, restant en elle, n’arrivant pas à me résoudre à nous séparer. Et puis, nous étions bien mieux installés comme ça… Je n’avais qu’à ouvrir les yeux pour plonger mon regard dans le sien et j’avais tout son dos, ses fesses et ses cuisses comme toboggan pour mes mains…

Je passai quelques minutes rien qu’à la regarder et lui sourire béatement, les yeux mi-clos… Puis alors seulement j’ouvris la bouche.

-Est-ce qu’une journaliste comme toi peut garder un secret…. ?

Je n’en doutais pas. Pas une seconde. Et c’est pourquoi je me redressai un peu pour lui glisser à l’oreille avant même qu’elle ne me réponde.

-Je suis le guitariste de Fireworks…

En tout cas, sur leur premier album. J’avais enregistré toutes leurs lignes de guitares, mais je refusais d’être crédité. Mon but n’était pas d’interférer ni de devenir un membre du groupe, loin de là… Pas plus que d’y gagner quelque chose. Non, Fireworks était juste un projet énorme et prometteur qui me parlait… Et ils avaient eu besoin d’un coup de main.

Ça avait été avec plaisir.

Mais avec Syd, j’avais décidé de tout partager.

@ Billy Lighter

Il n’y a plus que les remous, naturellement provoqué par les jets du jacuzzi qui brisent l’espèce de bulle de tranquillité qui s’est formée autour de nous.  La seule chose qui tourne en boucle dans ma tête, c’est la puissance sensuelle de nos ébats qui ne cesse de nous propulser de plus en plus haut chaque fois.

Ce n’est pas un truc que j’imagine, qui sort tout droit de ma tête.

Evan, en plaçant sa main au centre de ma poitrine, là où mon cœur bat encore rapidement, il me confit qu’en fait, c’est dans le cœur que ça se passe.  Je souris alors qu’il s’installe sur l’un des sièges du jacuzzi en me gardant tout contre lui. Assise à califourchon sur ses cuisses ma tête contre son torse, je pourrais m’y  endormir tant j’y suis bien. Cela dit, j’ai mieux à faire que de m’endormir. Le regarder et lui sourire, profitant des douces caresses de ses mains sur mon corps.

Tout ce qui passe de son regard au mien… tout ce que je n’arrive pas encore à lui dire mais qui prend de plus en plus de place dans mon cœur…

À sa question, je réponds par un hochement de tête, encore trop sous les effets de notre séance de détente dans le jacuzzi, puis, en l’écoutant, je sème quelques petits baisers sur son torse.

- Je ne le dirai pas, sois en certain.

Bien qu’un secret comme celui là soit une  denrée rechercher dans mon métier, je n’irai jamais jusqu’à dévoiler un secret que me confis mon petit ami, ou quiconque qui me demande de ne rien dire. Mais j’avoue que j’aimerais trop être celle par qui la nouvelle est annoncée.

- Fireworks est un très, très bon groupe qui pourrait jouir d’une belle carrière.

Et je ne dis pas ça parce que David en est le claviériste et qu’Evan le guitariste… mon opinion pourrait sembler être vendue d’avance mais leur talent parle et s’exprime librement au travers Fireworks. Je ne suis pas la seule qui espère voir le groupe durer au-delà d’un seul single, d’un seul album.

- Tu as le vent dans les voiles en ce moment.  Je suis heureuse de pouvoir vivre ça avec toi.

Je me souviens de sa période sombre, quand à la radio ou dans les revues de musique, on parlait de sa descente en enfer.  Je n’étais pas encore journaliste à l’époque, je suis arrivée dans le milieu, on entendait plus beaucoup parler de lui. Jamais je n’aurais imaginé me retrouver à l’interviewer  alors qu’il venait tout juste de sortir un album et, la suite, comme un conte de fée… Non pas un conte de fée, rien n’est aussi beau, ni même facile quoi que les étoiles y sont bel et bien présentes.

- Parlant de vent dans les voiles, il faudrait songer à sortir de l’eau si on veut se doucher puis se préparer avant que Peyton et Howard  ne se jettent à l’eau.

C’est à contre cœur que je me redresse et, loin de moi l’envie de nous désunir. Je l’embrasse plutôt, en passant mes bras autour de ton cou pour l’enlacer et sentir son cœur contre le miens.
Je regarde autour de nous sans voir flotter le haut et le bas de mon bikini. Ils ont dû couler à pique, emporté au fond par les tourbillons provoqués par nos étreintes passionnées.  Sauf que non. En allongeant le pied, je ne sens rien.

- Je crois que mon  bikini à passé par-dessus bord, mon capitaine !

Curieuse, je m’étire pour regarder par-dessus le bord du jacuzzi pour y trouver mon deux pièce placé comme s’il était placé en démonstration. Nous aurions voulu faire exprès que nous n’aurions pas réussis. Puis je reporte mon attention sur Evan en rigolant, l’éclaboussant juste un peu, juste pour  rire.

@ Billy Lighter

Confortablement installée sur moi et alors que mes propres paupières s’alourdissaient tellement j’étais bien au milieu des remous du jacuzzi, Syd affirma qu’elle ne dirait pas mon secret. Donc, je me lançai ni une ni deux et lui dit que j’étais le guitariste de Fireworks. Bon, c’était pas tout à fait vrai, mais plutôt une version exagérée de la vérité. Une hyperbole, je crois, qu’on appelait ça.

Et je souris à ma belle quand son visage s’illumina à cette nouvelle… Que, forcément, elle prit au pied de la lettre. Tout en laissant mes doigts glisser dans son dos, je rectifiai doucement.

-Ouais… ils méritent une belle carrière en tout cas… Et je serai content de les y avoir aidés un peu. Mais j’ai travaillé que sur cet album-ci… Enfin celui qui va sortir. Et je serai pas crédité… C’est pour ça que je voulais que tu le saches. Parce qu’en vrai, personne le saura jamais…

J’étais même pas sûr que David lui-même le savait. J’avais tout enregistré avec Howard. Voire même une partie tout seul en partant des bandes déjà enregistrées par le batteur. Je rigolai en la regardant dans les yeux.

-Daniele va me massacrer s’il l’apprend.

Syd était contente pour moi, dans tous les cas… Elle disait qu’elle était heureuse de vivre ça avec moi. Je lissai une mèche de ses cheveux blonds entre mes doigts.

-J’ai le vent dans les voiles parce que tu souffles dedans…

Je ris doucement avant de venir caresser son nez du bout du mien en ronronnant, lui volant quelques baisers au passage. Mais contrairement à moi, et c’était peut-être pour un mieux, Sydney ne perdait pas le Nord et me rappela qu’on devait aussi assister au mariage d’Howard… Et qu’avant ça, il fallait encore qu’on se prépare… Et ma réponse fut un puéril:

-Han non…

Moi, j’y étais déjà, dans l’eau. Tout nu et j’y étais bien et puis j’avais pas envie que Syd nous désunisse… On pouvait encore très bien remettre ça ou simplement discuter comme ça, avec en fond le brouhaha de Vegas…

Et puis on pouvait se ramener seulement pour la fête, non ? Ah non, merde, ce serait vraiment pas cool pour ce pauvre Howard... Haaaan… De toute façon, Syd se redressa, ne me laissant pas le choix et je soufflai de plaisir de la sentir me caresser au passage. Je passai ma langue sur mes lèvres. Elle cherchait après son bikini.

Je me penchai par-dessus bord. Le bikini était juste là mais Syd profita de la diversion pour m’éclabousser.

-Hey !

Je lui rendis la pareille. Non, je le lui rendis au centuple, qu’elle doive se protéger jusqu’à ce que je la rattrape dans mes bras pour l’empêcher encore de nuire et pour la neutraliser totalement, je l’embrassai passionnément.

-Dis… je me demandais… Et je te jure que c’est pas pour faire durer le plaisir dans le jacuzzi…

Bon, ok, un peu quand même…

-Je me demandais si ça te dirait de nous accompagner, moi et Jess?… on a prévu une journée au parc d’attraction à mon retour à L.A. je vous présenterai, comme ça...

@ Billy Lighter

Ainsi donc, Evan participe à l’aventure Fireworks, dans l’ombre et sans en retirer le moindre crédit. Il a fait ça pour le plaisir de la musique, parce que ça le rendait heureux de le faire, tout simplement. Ça me fait quand même un petit peu drôle quand je pense qu’Evan a bossé sur un projet auquel David participe également. Non pas que tout doit être méthodiquement séparé mais ça demeure un sujet sensible.

- Tu as ton style à toi. Je ne suis pas prête à jurer que personne ne s’en rendra pas compte, ceux qui ont l’oreille et qui reconnaitrons ton style.  Les vrais, les irréductibles de The Army sauront sans pouvoir jurer de rien.

Qu’en à savoir si Daniele Ricci voudra sa peau s’il apprenait qu’il a participé à un projet qui va rapporter à BSC, car, si je ne me trompe pas, le single est bel et bien sortit sous le label de Jimmy Reed,  l’Italien pourrait certes s’en étouffer mais la pilule risque tout de même de mieux passer que s’il avait enregistré pour The Burning Fire.

- Ce sera profitable pour BSC. Il t’a reproché lors de votre rencontre d’avoir fricoté avec l’ennemi. Cette fois, au moins, ton allégeance demeure avec la bonne maison de disque.

Je dis ça en rigolant et en lui caressant la joue.  Je sais bien que rien n’est toujours simple dans les corridors des maisons de disques alors que tout serait si simple si tout était fait que dans l’intérêt de la musique elle-même.

Quoi qu’il en soit, Evan à le vent dans les voile et je ne peux que trouver ça admirable ce à quoi il ajoute que je suis le vent qui souffle dans ses voiles. Que puis-je ajouter après une si beau et romantique aveux auquel il ajoute quelques petites caresses de son nez sur le miens et des baisers aussi doux que le miel.

Je me sens presque coupable de nous recentrer sur la raison qui nous a conduit ici, à Vegas. Le mariage de Peyton et Howard aura lieu dans quelques heures et nous devons nous y préparer, enfin moi plus que lui. Je ne suis pas douée pour me coiffer et me maquiller. Je n’ai pas prévu en faire des tonnes mais j’aimerais quand même être un petit peu plus… vous savez ? Sortir de l’ordinaire.

Le désespoir sur le visage d’Evan quand je nous désunis lui vaudrait presque l’Oscar du meilleur acteur. Ça me fit rigoler et décidais de l’arroser, sans vraiment le faire, juste pour l’éclabousser un peu mais lui, il me sortit le grand jeu me forçant à me tourner à moitié en riant à gorge déployé, enfin quand je ne me prenais pas la tasse.  Il fini par cesser et m’attrapa dans ses bras, me ramenant à lui, mon dos contre son torse.

- D’accord, vas-y je t’écoute.

De toute façon, je suis bien là dans ses bras et bien que l’heure tourne, je ne suis pas prête à quitter son étreinte.  Evan me propose de l’accompagner lors d’une sortie avec sa fille qu’il pense faire bientôt. Je m’en mords la lèvre inférieure, songeuse. Une rencontre officielle avec sa fille, ce n’est pas rien c’est… un pas de plus vers le statut  de couple. Ça serait menti que de prétendre que ça ne me fou pas un tout petit peu la trouille. Seulement, j’en ai vraiment très envie.

- J’en serais ravie. Il y a une éternité en plus que je n’ai pas mis les pieds dans un parc d’attraction.

Je tournais la tête pour capturer ses lèvres pour un long baiser passionné puis me levais lentement pour sortir du jacuzzi. Je me retournais qu’une fois hors de l’eau lui faisant signe de me suivre.

- On remet ça sous la douche ?

@ Billy Lighter