Et voilà !

Mon meilleur ami vient de s’unir pour le meilleur et pour le pire avec une femme qui, je l’espère, le rendra heureux à la hauteur de ce qu’il mérite. Howard n’est pas parfait, il a des défauts en quantités et même en double mais si quelqu’un mérite de vivre heureux sur son petit fleuve tranquille, c’est bien lui.

Je n’ai pas sauté de joie quand j’ai su qu’il allait se marier avec Lola, Peyton David pour les intime, mais comme je ne me considère pas comme tel, je préfère encore Lola à Peyton. N’empêche que de les voir danser ensemble, yeux dans les yeux quand ils ne s’embrassent pas, je me rends bien compte qu’ils sont fait l’un pour l’autre. Forcément, je me dis que certains ont dû avoir envers moi le même genre de ressentiment.  Je n’étais qu’une prostituée junkie de l’Eastside quand j’ai rencontré Hank, personne n’aurait misé une cacahuète sur moi !

Aujourd’hui, j’ai gravi la montagne, mètre par mètre et je suis devenue quelqu’un. La femme d’Hank North mais aussi la maman d’Hope. Je suis heureuse et comblée, plus que je n’aurais cru que cela pouvait être possible de l’être.  Mon fleuve tranquille, parfois quelques petites vagues mais c’est mon fleuve à moi et j’y suis bien.

Je me colle d’avantage à Hank  quand la danse prend fin. Je crois que je revivais mon propre mariage en contemplant le couple.  Ce fut une journée exceptionnelle et mémorable qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. C’est aussi le jour ou Howard à balancé une bouteille vide à la tête de Kate Julian venue faire son show, alors, heu ben c’est ce que je disais… une journée exceptionnelle et mémorable !

La danse prit fin et je me disais que ce serais le moment d’aller rejoindre Howard pour le féliciter, lui dire que, malgré ce que je ressens pour Peyton, je suis prête à les accueillir, à faire du place au petit couple, apprendre à connaître Madame Stone bien que je sais que cela ne sera pas facile, surtout avec ce qu’elle a osé dire à Hank. D’un autre côté, je me dis qu’elle a pu agir maladroitement, qu’elle ne savait pas et qu’elle n’a donc pas pu bien mesurer l’ampleur de ses paroles.

Quand les gens recommencèrent à bouger, je glissais ma main dans celle de Hank dans l’idée d’aller rejoindre Howard mais l’animateur de foule annonça le moment venu pour le lancer du bouquet.  Hors de question que je me lance dans l’arène ! Je suis mariée, alors la superstition du bouquet, non merci. Et puis je n’ai pas plus envie que ça de conserver en souvenir un bouquet sécher, parce que s’il est composer de fleur magnifiques et fraîches, il fanera avec le temps et je devrai le suspendre, tête vers le bas pour qu’il sèche enfin, bref, je n’en ai pas envie !

Les femmes se massèrent donc en plein centre de la piste de danse et dans leur euphorie, je lâchais la main de Hank involontairement. Je décidais donc de me placer le plus à droite possible, à l’écart du lot et d’attendre que ça passe pour rejoindre mon mari puis, Howard ensuite. Au passage, j’attrapais un verre de champagne et, à peine l’ai-je levé à mes lèvres que je  réceptionnais de mon autre main, et sans même savoir comment j’ai pu réussir un tel exploit sans toutefois m’empêcher de me renverser le contenu de mon verre dans mon décolleté.  

Trempée et surprise, je renvoyais le bouquet à qui le voulait bien.

- Au moins, je ne porte pas une robe blanche !

Parce que sans soutien-gorge, j’aurai offert un joli spectacle, sans le vouloir ! Cela dit, la tradition continua, comme il se devait, avec le jeu de la jarretière.  Je me déplaçais comme un crabe, au fond de la salle, cherchant Hank du regard avant de me rendre compte que mon mari compétitionnait contre les autres hommes pour l’obtention du précieux morceau de tissu. Ça me fait sourire et  penser que je devrais recommencer à porter la mienne, juste pour le plaisir. Ça avait un bel effet sur mon mari, d’ailleurs.

Il ne fut pas l’heureux vainqueur, mais ça ne fait rien. J’aime le voir s’amuser, lâcher prise et juste profiter du moment.  Je m’approchais de lui et attrapais au passage le bras d’Howard. Le hasard fait bien les choses, j’ai réussis à attraper les deux hommes de ma vie d’un coup !

J’embrassais un tendrement pour sa contre performance avec le jeu de la jarretière,  puis embrassais l’autre sur la joue avant de le féliciter pour son nouveau statut d’homme rangé.

- J’espère que tu vas développer ta technique avec les couches avant de nous faire un p’tit cousin pour Hope, Howard !

Petit clin d’œil à l’épopée de la couche ! Qu’est-ce qu’on avait bien rigolé ce jour-là !

@ Billy Lighter

Bon Nathan avait rien eu… Et Kenzie non plus… J’trouverais un moyen de me faire pardonner autrement. J’savais pas encore… Mais j’allais trouver. Mais j’étais quand même content pour Snip’ et Sydney. C’était une belle coïncidence que ça soit eu deux qui aient tous les deux rattrapé au vol ce qu’on avait envoyé pour la tradition Peyton et moi.

Maintenant qu’on avait tout envoyé et que notre danse était faite, j’allais peut-être un p’tit peu aller m’amuser aux machines à sous et autres jeux. Parce que si j’avais voulu que la fête se passe dans le casino, c’était pas pour rien. C’était aussi pour pouvoir profiter de toutes les possibilités que m’offrait le casino. C’était pas tous les jours que j’venais à Vegas alors il fallait que j’en profite à fond.

Du coup, que le p’tit jeu de la jarretière fut fini, je glissai à l’oreille de Peyton que j’allais aller jouer un peu. J’posai un baiser sur ses lèvres, lui fis un clin d’œil avant de m’éloigner direction les machines à sous… J’pris une vodka au passage que j’bus une traite avec de la reposer sur un plateau. La vodka était vraiment bonne ici… Elle doit coûter super cher aussi… Bref, l’était bonne, c’est tout ce qui comptait au final.

Et alors que j’allais vers les machines à sous, j’passai à côté d’Hank et j’sentis un bras s’enrouler autour du mien m’arrêtant dans mon élan. C’était Bailey. Elle venait de m’attraper au vol et Hank aussi. J’pris un air surpris avant qu’elle n’embrasse son mari et puis moi mais sur la joue, moi. Elle me félicita et j’souris.

-Merci.

Elle avait l’air vraiment contente pour moi. J’savais pourtant qu’elle devait pas porter Peyton dans son cœur vu ce qu’il s’était passé à l’enterrement de vie de garçon d’Hank à Vegas justement. Hank m’avait bien fait comprendre qu’il encaissait pas Peyton en tout cas. Mais c’est parce qu’il connaissait pas comme j’la connaissais. Il avait vu que le pire de Peyton. Moi, j’avais vu le pire et le meilleur. Ce qui changeait totalement tout.

Bailey, toute souriante, espérait que j’allais développer ma technique avec les couches au cas où j’ferais un p’tit cousin pour Hope. Décidément, ma descendance, c’était le sujet du jour… Déjà avec le p’tit Jesse… J’me mordis un peu la lèvre avant d’hausser nonchalamment des épaules.

-Oh t’sais… J’compte pas lui faire un p’tit cousin. Avec Peyton, on veut pas d’enfants. Mais c’est bien comme ça j’pourrais avoir toute mon attention pour Hope.

Et Jesse, apparemment. Mais bon, c’était un autre sujet. Même si j’comptais pas trop changer les couches d’Hope.

-Du coup, j’crois que j’serais jamais doué pour changer les couches. Ça tombe bien, j’aime pas trop ça.

Ouais, ça sent super mauvais en plus. J’souris.

-Et elle va comment la p’tite Hope ? C’est dommage qu’elle soit pas là…

Ouais, et j’pris un air triste pour la cause.

@ Billy Lighter

Maintenant que le mariage était prononcé, nous pouvions passer aux choses sérieuses : la fête dans le casino. Pas que je n’étais pas content pour Howard, pas plus que je n’en étais ravi non plus. Le choix de mon meilleur ami avait été fait, ce n’était pas à moi de décider de la femme avec qui il devait partager son lit et sa vie. Et puis, comme je l’ai déjà pensé au moins un million de fois depuis le début : quelqu’un avait eu la merveilleuse idée d’inventer le divorce !

Et en plus, c’était pas à moi de dire quoi que ce soit en la matière, il m’avait fallu trois fois avant de trouver la femme de ma vie et personne aurait jamais misé sur une prostituée de l’Eastside. Je regardai Bailey dans les yeux alors que nous avions rejoint le couple de mariés dans la danse, admirant tout ce qu’elle était devenue aujourd’hui…

Et en moi-même, les critiques que j’avais pour Peyton Davis tombèrent, finirent par s’éteindre, comme si on avait coupé le son. D’entre nous, finalement, qui pouvait mieux connaître Peyton qu’Howard lui-même ? Peut-être arrivera-t-il à la métamorphoser comme Bailey m’avait métamorphosé et vice-versa.

Après la danse, Bailey glissa sa main dans la mienne et nous nous apprêtâmes à aller saluer Howard et sa femme et les féliciter comme il se devait. Mais le maître de cérémonie en décida autrement. C’était apparemment l’heure du lancement de bouquet et je me mis à l’écart avec mon épouse. Elle lâcha ma main et on regarda toutes ces femmes avides de mariage. Putain, on voyait bien qu’elles n’avaient pas encore vu ce que c’était. Pas que j’avais à me plaindre de Bailey, loin de là. Mais j’étais passé par deux mariages foireux avant ça. Et si ça avait été clairement la faute de Kate Julian, ça n’avait pas été celle d’Helen Grant, ma toute première femme. Avec elle, ça avait été moi, le problème. Enfin soit…

Par contre, par pur esprit de compétition, je finis pas abandonner Bailey pour me joindre à la mêlée des hommes qui pouvaient attraper la jarretière que balança Howard, dos à tous les hommes en lice. Mais il y en avait un qui était encore plus compétitif que moi : Sniper. Et ce fut à lui que revint de brandir le trophée alors que je m’étais déjà imaginé victorieux à les pointer tous du doigt en leur gueulant : « Hey ! Je vous ai tous sauvés, bandes de nazes ! »

Ben ouais, puisque j’étais déjà marié donc ça aurait pas compté. Mais je comprenais pas comment, après le mariage qu’il avait vécu avec Barbara, Evan puisse encore avoir envie de se marier. Bien qu’il formait un très joli couple avec la journaliste SydG. Ça m’avait étonné au début sachant par L.A.People qu’elle était censée être avec David McAvoy mais au final… Mc Avoy était juste dans son coin à regarder le monde comme s’il n’y était pas vraiment alors…

Mais quand je revins près de Bailey, je constatai qu’elle était toute mouillée et que je n’y étais probablement pour rien. Je lui souris bien qu’un peu perplexe avant de lui murmurer.

-Heu… Je veux bien jouer à ce jeu-là dans notre chambre, mon amour mais ici ça ne vas pas être très discret.

Je ricanai et Bailey m’embrassa. Je me rendis compte alors qu’elle avait réussi à attraper Howard également. Elle commença par le féliciter et…

Et évidemment, Bailey qui avait l’habitude de brûler les étapes se mit à parler Bébé avant même que j’aie pu échanger une accolade amicale avec mon meilleur ami. Après tout, elle m’avait fait un bébé en trois mois, hein, je vous rappelle !

-Bailey…. Si tu les laissais profiter du moment présent avant de passer à la suite, ce serait pas mal…

Une chose à la fois, surtout avec Howard qui me surprit tout de même en affirmant que lui et Peyton ne voulaient pas d’enfant. Et que ça tombait bien comme ça il pourrait se concentrer sur Hope.

-Elle va être pourrie gâtée, cette gamine. Et je suis le premier fautif.

Pour le reste, c’était leur choix. Je fis la moue pour répondre à la moue triste d’Howard. Tout en attrapant au passage un serveur qui avait justement des serviettes pour pouvoir éponger un peu et moi-même le décolleté de ma femme.

-Hope va super bien… On l’a laissée avec Robin. Je suis désolé qu’elle ne soit pas là, Howard mais…

Je me rapprochai de lui pour lui glisser à l’oreille.

-J’avais absolument besoin de me retrouver seul avec Bailey…

Puis, tout haut :

-Sans les pleurs, les hurlements, sans les couches à changer… Si tu vois ce que je veux dire… Et avec un peu plus que dix minutes d’intervalles entre chaque. Mais tu sais bien que tu es le bienvenu à la maison quand tu veux. Et…

Je souris.

-Peyton peut venir. Je sais pas pour qui je me suis pris de te dire qu’elle était pas la fille pour toi… mais ça venait pas d’une mauvaise intention… T’es mon pote, je veux te protéger.

@ Billy Lighter

Je roule des yeux en rigolant alors que mon mari me dit que pour jouer à ce genre de jeu, je pouvais attendre que nous soyons tous les deux seuls dans notre chambre. Si au moins ça avait été voulu ! J’aurais donné tout un spectacle mais hélas, non. J’ai été la victime d’un bouquet de fleurs volants. Je préférais répliquer d’un baiser, c’était surtout mon meilleur argument pour l’instant.

Très contente d’avoir réunis Hank et Howard après les jeux pour lesquels nous n’avons rien remporté, enfin, presque rien parce que le bouquet, je l’ai envoyé à la suivante, je demande à Howard s’il compte développer une meilleure technique avec les couches ce à quoi mon époux rétorque que je devrais les laisser profiter du moment présent avant de penser au suivant.

- Il n’y a rien qui presse, c’était pour taquiner, chéri.

Ce n’était qu’une entrée en matière, pour rigoler. À moins que Peyton nous fasse le coup de la brioche au four, ils auront bien tout le temps de s’amuser avant de songer à procréer à leur tour.  D’ailleurs, et allez savoir pourquoi, j’ai plutôt la certitude que j’aurai un deuxième bébé avant que Peyton n’annonce porter son premier.

Je ne m’attendais pas cependant à ce qu’il nous dise, presque sur le ton de la résignation, que sa femme et lui avaient déjà décidés de ne pas en avoir. Il y a un truc dans le ton ou dans la façon qu’il le mentionne, comme si ça ne faisait pas son affaire, du moins pas en totalité.

- L’important c’est que vous vouliez tous les deux la même chose.

Je passais ma main sur son bras, en souriant doucement.  Ce n’est pas une mince affaire que de prendre ce genre de décision. Si je n’avais pas voulu d’enfant mais que Hank en aurait désiré, l’un comme l’autre aurait brimé l’envie de l’autre. On ne parle pas de changer la décoration d’une pièce ou de voiture. Enfin, ça demeure privé entre Howard et sa femme et ça ne nous regarde pas.

Hope vint immanquablement sur le sujet, ça tombe plutôt bien, j’adore parler de ma fille et, pendant que j’y songe, se serait peut-être le bon moment pour m’éclipser en douce pour sonner Robin question de voir si tout va bien… Enfin, pas tout de suite mais plus tard… un tout petit peu plus tard.

- Elle fait de plus en plus de mimique selon ce qu’elle veut ou ne veut pas c’est dingue ! Et elle réussit à argumenter avec Hank quand ils regardent le sport à la télé, tu verrais ça, tu rirais à en pleurer !

Je comprends le parrain de ma fille d’être un peu déçu par notre décision de ne pas avoir amené Hope avec nous pour cette virée à Vegas mais, Hank et moi jugions avoir mérité un premier week end pour nous deux, depuis la naissance de Hope.

La façon dont le présente Hank, ça peut limite ressemble à un week end de permission hors prison ! J’exagère, ce n’est pas si terrible mais Hope forcément prend beaucoup de place dans nos vies ce qui fait que nous avons tendance à nous oublier, à moins profiter l’un de l’autre ce qui est fort dommage.  Et comme le dit si bien mon mari, Howard est le bienvenu quand il veut à la maison…  seul ou accompagné de sa femme.

- Je n’ai pas eu la chance de la rencontrer encore. Je vais essayer de la trouver pour bavarder avec elle mais, ouais, passez à la maison tous les deux, ça serait chouette.

Hank montre qu’il a énormément cheminé dans son opinion avec Peyton mais ça ne m’étonne pas. Hank se donne des airs, projette une image mais au fond, c’est l’homme avec la plus grande ouverture d’esprit que je connaisse. La preuve étant notre relation. Il aurait pu faire comme les autres, s’amuser avec moi, mais il a su regarder plus loin que mon image pour faire ressortir la femme que je suis vraiment.

- Au fait, je me demandais, Howard… il n’y avait pas beaucoup de gens  du côté de la mariée… Peyton, elle a de la famille ? Des frères, des sœurs ?

Là-dessus, je ne peux que la comprendre et compatir. Je sais ce que sais que de se retrouver dans racines.  

@ Billy Lighter

Je m’étais fait alpaguer par Bailey. Y’avait Hank aussi. Il s’était fait embarqué aussi. J’remettrai à plus tard mon p’tit tour aux machines à sous. Après, tout, j’avais toute la soirée. J’comptais bien en profiter avant, d’ensuite, profiter de la suite avec Peyton et de notre lit surtout. Ce que semblait aussi vouloir faire Hank et Bailey quand ils seront, eux aussi, dans leur chambre.

Bref, Bailey parla de bébés… Enfin, du p’tit cousin que j’pouvais faire à Hope. Et si Hank sembla lui dire que c’était pas le moment pour cette conversation, ça m’embêtait pas vraiment. C’était une conversation comme une autre… Enfin, une conversation qui revenait beaucoup aujourd’hui mais c’était une conversation quoi… Et j’répondis qu’il y aura pas de petit cousin parce que Peyton et moi on voulait pas d’enfants… Enfin, y’avait Jesse alors p’t-être que Hope avait déjà une sorte de cousin.

C’était compliqué tout ça…

Bailey sourit disant que l’important c’est qu’on veuille la même chose Peyton et moi. J’hochai la tête en répondant à son sourire.

-Ouais, c’est sûr…

Et c’est vrai. On était d’accord… J’me voyais quand même mal élever un gosse alors que j’étais souvent en tournée. Sans compter que Peyton aussi avait sa carrière. Bref, l’avantage, comme j’le disais à Hank et Bailey, c’était que j’aurais du temps pour Hope. Hank disait qu’elle allait être pourrie gâtée et qu’il est le premier fautif. J’souris.

-Ça m’étonne pas.

Moi, j’avais toujours l’idée de lui apprendre plein de trucs. Surtout que comme la décrivait Bailey elle faisait de plus en plus de trucs en fonction de ce qu’elle voulait ou non. Moi, je l’avais encore vu qu’une seule fois… Mais j’allais ma rattraper après ce p’tit voyage à Vegas.

-J’viendrais la voir un jour de match. J’veux voir ça !

J’regrettais d’ailleurs un p’tit peu qu’elle soit pas là alors qu’Hank épongeait un p’tit peu la robe de sa femme qui avait était mouillée à cause du bouquet. Et il m’expliqua qu’il avait pas pris Hope parce qu’il voulait se faire un p’tit week-end avec sa femme. Juste tous les deux. Il m’énuméra un p’tit peu les différences entre être à trois et être seulement eux deux. J’hochai la tête montrant que j’comprenais même si j’faisais quand même toujours une moue pour montrer que j’aurais voulu quand même la voir ici. Elle serait passée de bras en bras. Elle se serait bien amusée et Peyton aurait pu la voir… Parce que j’étais pas sûr qu’elle puisse la voir un jour du coup parce qu’Hank aimait pas trop Peyton.

Mais si en fait… Elle pourra la voire. Parce que Hank était revenu sur sa décision. Peyton pouvait venir avec moi chez Hank et Bailey. J’retrouvais le sourire.

-T’es sérieux ? Cool ! J’viendrais ! Enfin, on viendra. Elle va être contente de voir Hope, Peyton. Parce qu’en photo, c’est pas pareil qu’en vrai.

Hank disait qu’il avait fait ça pour me protéger. J’hochai la tête.

-J’sais… Mais j’sais ce que j’fais. J’en ai pas l’air comme ça mais j’sais que c’est la bonne.

Y’avait une drôle d’histoire entre Peyton et moi. Un truc que seul le destin peut faire. Alors, rien que pour ça, j’étais sûr que c’était la bonne.

Et Bailey était aussi d’accord que Peyton vienne chez eux. J’souris à elle aussi alors qu’elle voulait pouvoir parler à Peyton pendant la soirée pour faire connaissance.

-Ouais, elle sera contente si tu vas lui parler.

Enfin… J’espérais qu’elles allaient s’entendre sinon, ça allait être galère. Et entre deux filles, on pouvait jamais savoir comment les choses allaient tourner. Comme quand Carolyn avait rencontré Apolline… J’croyais que les deux filles allaient se sauter à la gorge mais à la place c’était limite si elles se faisaient pas des avances l’une et l’autre… Bref, c’est imprévisible une fille…

J’pensai à ça avant que Bailey ne me sorte de mes pensées pour parler du nombre d’invités qu’avait Peyton. Ouais, l’en avait pas beaucoup… Mais c’était pas la quantité qui comptait.

-Non… Enfin, si elle a de la famille. Mais c’est un peu comme moi. Elle a plus de contact avec et…

Et j’jettai un regard autour de nous pour repérer un p’tit peu plus loin, les parents de Peyton. Je savais à quoi ils ressemblaient parce que j’les avais déjà vus quand j’croisai Peyton en tournée. J’levai un sourcil et pris un air un p’tit peu pris de cours.

-Ah ben… Si… Y’a ses parents en fait. J’viens de le remarquer. Elle a dû les inviter pour la forme. Et ils sont sûrement venus pour la forme aussi. J’crois. Enfin, bref, c’est pas la joie dans sa famille comme dans la mienne. Et elle est fille unique… Moi j’ai au moins ma p’tite sœur…

J’haussai les épaules.

-Mais ce qui compte, c’est lse amis, non ? La famille on la choisi pas mais les amis on peut. Peyton en a quelques-uns… Et moi, j’en ai plein. Mais j’lui partage mes amis. Enfin, ceux qui veulent bien quoi…

J’fis une p’tite moue. Sonny il sera pas contre d’être ami avec Peyton…

@ Billy Lighter

Il n’y aura apparemment pas de bébé Stone, ce qui avait l’air d’un peu trop attrister mon meilleur pote… Je pouvais comprendre… Et je trouvais leur choix assez singulier. J’avais beau dire que je voyais pas Howard être père. C’était à dire que je ne le voyais pas être père pour le moment, comme je le disais à Bailey… Chaque chose en son temps.

-T’inquiète, vieux, vous aurez encore tout le temps de changer d’avis.

Bailey qui avait lancé la conversation comme une taquinerie et sans aucune mauvaise intention, je ressentais bien que ça faisait un peu mal à Howard. Mais bon, qui aurait pu savoir. Et puis comme je disais, c’était leur décision à l’instant T…

C’était pour taquiner Howard… Mais moi, je savais déjà que j’avais une épée de Damoclès au-dessus de la tête parce que Bailey n’avait même pas encore fini de nourrir Hope à même ses seins qu’elle parlait déjà d’en faire d’autre. Hey… ho… Une putain de chose à la fois. C’était seulement notre premier week-end en amoureux. Et j’étais déjà mort de trouille pour Hope qu’on avait laissée à L.A. Alors de stress-là, fois deux ?! Non merci.

Pour en revenir à Howard et Peyton, mon épouse déclara que l’important était qu’ils soient d’accord tous les deux là-dessus. Elle avait tout à fait raison Mais pour le savoir, il faudrait déjà savoir ce qu’était vraiment le désir d’Howard.

Hope fit magnifiquement diversion ou presque puisqu’Howard regrettait son absence ici. Mais je nous aurait mal vus en plein casino avec Hope sur les bras, avec la musique à fond, l’alcool qui coulait à flot et tout le reste.

Et j’arborai un sourire fier quand Bailey parla des matches qu’on regardait Hope et moi.

-Ouais, faudra que tu viennes au prochain derby ! Je veux que tu la voies crier victoire quand les Angels en prennent plein la tronche. C’est une véritable fan des Dodgers !

Je tapai dans le dos d’Howard, impatient rien qu’à l’idée, avant de dire que Peyton elle aussi était la bienvenue, tout réfléchis. Bailey était on ne pouvait plus d’accord et je vis alors le visage de notre ami s’illuminer comme un putain de sapin de noël. Je savais que je m’étais mal comporté le jour où je l’avais découverte chez lui alors que je pensais passer une après-midi entre hommes… Mais je savais aussi que ce n’était pas entièrement de ma faute. Peyton s’était amusée à chercher où ça faisait mal, et elle avait appuyé dessus.

Et Howard de dire qu’il pensait que Peyton était la femme pour lui. Je la cherchai du regard, sans la trouver avant de revenir à Howard. Puis pris la main de Bailey pour entrelacer nos doigts.

-Ça, si tu en es sûr, faut pas laisser les autres te faire flancher. Même si c’est des gens très proches et que t’apprécies. Crois-moi, si un jour tu te rends comptes qu’elle n’est pas celle que tu croyais, ce que je ne te souhaite pas, tu le sauras vite. Idem pour elle, c’est valable dans les deux sens.

Helen avait découvert que je n’étais pas l’homme pour elle… Et j’avais découvert que Kate n’était pas la femme pour moi. C’était presque aussi simple que ça… si Kate ne m’avait pas englué dans un putain de cercle vicieux.

Bailey se posa alors la question de savoir si Peyton avait beaucoup de famille. Bailey elle-même n’avait plus grand monde de son côté, niveau relation familiale, mais ça ne nous avait pas empêché de créer notre petit cocon familial personnel… Et le clan North valait bien deux familles alors…

Je suivis le regard d’Howard qui nous désigna finalement les parents de Peyton. En nous expliquant qu’ils étaient certainement là juste pour la forme et qu’ils avaient été invités pour la même raison. Je fis la moue.

-Ça, c’est triste.

Je ne m’imaginais pas, jamais, en mauvais termes avec mes parents ou mon frère, c’était quelque chose d’impossible, nous étions trop unis pour ça. Mais de fait, les parents de Peyton semblaient tendus comme des strings et pas du tout à leur place. En même temps, personne ne les connaissait… Même Howard les captaient que maintenant en disant que lui avait au moins sa petite sœur.

-Ils étaient à la cérémonie ?

Je regardai alternativement Bailey et Howard, les interrogeant du regard. Parce que moi, je ne les avais même pas calculé à la chapelle… En plus, c’était Timmy Evans qui avait conduit la chanteuse le long de l’allée.

Je haussai les épaules à la conclusion d’Howard.

-Moi, je veux bien être son ami, si elle va pas titiller ce qui me fait exploser…

Bon, on est d’accord que c’était pas simple ce que je demandais parce qu’un rien me faisait exploser, hein… Mais au moins, j’étais de bonne volonté.

-Ah et au fait, en parlant de photo…

Je sortis une photo d’Hope, un peu plus récente que celle qu’avait déjà Howard et la lui donnai.

-C’est pour toi. C’est un maigre lot de consolation, mais bon. Quand on sera à L.A., comme je te dis, tu viens quand tu veux. Vous venez quand vous voulez.

Je souris en coin.

-Enfin… Téléphone avant quand même.

Spoiler:

@ Billy Lighter

Je trouve cela dommage que déjà, Howard et sa femme aient pu décider qu’ils n’auraient pas d’enfants. C’est comme s’ils fermaient une porte vers l’avenir. Quand j’ai engagé une relation amoureuse avec Hank, j’étais loin d’être assez solide sur mes pieds pour pouvoir croire que je pourrais un jour fonder une famille. Surtout que ma première tentative à échouée lamentablement, hein, je ne me mettrai pas la tête dans le sable. Seulement, je n’aurais pas été capable de mettre un cadenas de façon définitive sur ce genre de projet. En tous les cas, pas avec Hank, l’homme de ma vie.

Qui suis-je pour juger d’une décision qui ne me concerne pas de toute manière ?  L’important c’est qu’Howard et Peyton soient tous les deux du même avis à ce sujet, que l’un ne contraint pas l’autre avec ses peurs et ses restrictions.

La consolation pour Howard, s’il en est une, c’est qu’il pourra venir à la maison voir Hope aussi souvent qu’il le voudra, et avec Peyton, pourquoi pas ?   Je l’avoue, je n’ai pas eu de bons mots pour elle suite à la virée à Vegas d’Hank avant notre mariage mais faut dire qu’elle n’avait pas été très solidaire de la gente féminine.  Je n’ai pas non plus apprécié, et ça ce fut bien pire que tout le reste, le fait qu’elle ait été à ce point odieuse avec mon époux pour qu’il entre dans un état lamentable à la maison.

Je me pressais plus contre Hank alors que ce dernier entrelaçait nos doigts et qu’Howard disait que Peyton était la sienne, la bonne pour lui.

- Elle est ta chacune. Comme dans l’expression à chacun sa chacune. Vous vous êtes trouvé et c’est tout ce qui doit compter.

Les choses vont se passer entre Howard et Peyton et ça ne regarde strictement personne d’autres qu’eux deux. C’est pour ça qu’on parle d’un couple, et non d’une tribu. Ensuite,  les autres qui gravitent autour d’eux feront emboîteront peut-être le même chemin qu’Hank et moi qui laissons sa chance à Peyton. Tout le monde change, j’en suis la preuve vivante.

Ma nature curieuse me fit demander à Howard si Peyton avait de la famille parce que son côté de la chapelle était plutôt… déserté a quelques têtes près.  Ce n’est pas pour critiquer ou pour trouver une faille mais peut-être un truc en commun entre elle et moi puisque je n’ai pas eu beaucoup de gens qui se sont déplacés pour moi à l’occasion de mon mariage. Cela dit, il y en avait beaucoup qui était là pour Hank et moi mais je veux dire, des gens que pour moi et dont j’aurais fait les présentations, il n’y en a pas eu. C’était le jour le plus important dans la vie d’une femme et même si  je sais qu’il vaut mieux que je n’ai plus de contact avec ma famille, j’aurais quand même aimé que mes parents se présentent et que nous placions de côtés nos différents le temps d’une journée.

Les parents de la mariée étaient présents, ce qui semble surprendre Howard.

- Ça c’est totalement vrai, Howard ! Les ami sont la famille qu’on se choisit ! Et puis ouais, moi aussi je veux bien être son amie.  

J’allais ajouter qu’en plus, je n’ai plus du tout de nouvelle d’Apolline qui a visiblement couper les ponts avec tout ce qu’elle aura vécu à Los Angeles, les amitiés y comprises. Ça me fait encore beaucoup de peine quand j’y pense parce qu’elle était ma meilleure amie, celle qui, autre que mon époux, me connaissait mieux que moi-même.  Je ne peux qu’accepter son choix, de toute façon, elle me l’impose. Elle a renoncé à son amitié, à son rôle dans la vie de ma fille et d’ailleurs, je crois que Grâce aurait dû être nommée marraine dès le départ.  Nous en ferions des choses, avec des si …

- On se fera un barbecue à la maison si vous voulez, quand vous aurez passé au travers de l’effervescence des premiers moments.

Je regardais Hank d’un air entendu, parce que nous avons très bien occupés nos premières journées en tant que jeunes mariés.

Après quoi, Hank sortit une photo récente de notre plus belle création et l’offrit à Howard.

- Elle porte une petite robe que je lui ai faite et, oh, regarde ? Tu vois comme ses cheveux ont poussés ?  

Hope grandit un petit peu trop vite à mon goût. Elle peut se tenir assise si elle a un appuie pour la maintenir en cette position. Sinon, lorsqu’elle est sur ton tapis de sol, elle passe maintenant facilement du dos au ventre, du ventre au dos ce qui fait que je dois la surveiller pour pas qu’elle roule au travers de la maison. Elle découvre son environnement avec une curiosité magnifique a observer. Elle commence à avoir pleinement conscience de ce qui se passe autour d’elle et de la voir attraper ses pieds pour se bouffer les orteils, je trouve ça absolument adorable, autant que lorsqu’elle attrape mon visage entre ses petites mains baveuse pour me sucer le bout du nez ou la joue. Elle rit et pousse des sons en voyant son père pour attirer son attention et lui tend systématiquement les bras dès qu’elle est près de lui, peut importe qu’elle soit dans mes bras ou ceux de sa grand-mère, Hope tend ses bras à son père tout-le-temps !

Oui, Hope grandit vraiment trop vite et l’envie de replonger se fait déjà ressentir, du moins, en moi parce que je doute qu’Hank soit prêt à le refaire. Je pense qu’il serait bien de fonder notre famille là, maintenant, tant dis qu’on est dedans pour qu’ensuite, on puisse penser à partir en vacances avec notre petite tribu, se faire notre propre équipe de foot, pourquoi pas ?

- Elle fera une magnifique grande sœur !

Cette phrase que je pense avoir pensée mais qu’il a finalement été dite à haute voix.

- Enfin, quand on s’y remettra…  pas tout de suite…  un jour… pas si lointain.

@ Billy Lighter

Changer d’avis ? Non, j’crois pas qu’on changera d’avis… Alors j’haussai simplement nonchalamment des épaules. La carrière de Peyton sera encore longue et la mienne aussi alors j’crois pas qu’on aura le temps pour des bébés. Nos carrières, c’était nos bébés…

Hank et Bailey, eux, avaient déjà un bébé. Ma p’tite filleule, Hope. J’avais hâte de la revoir surtout qu’il parait qu’il fallait la voir quand il y avait un match à la télé. Même si, d’après Hank, c’était une grande fan des Dodgers… Han… Faudra que je la convertisse aux Angels, alors… J’fis une p’tite moue.

-T’en as fait une fan des Dodgers ? La pauvre… Elle saura jamais ce que c’est de supporter une vraie équipe. C’est triste. Mais rien n’est perdu. J’crois que p’t-être que j’arriverais à la convertir.

Ouais, j’allais venir un jour de derby, tiens ! Comme ça, je montrerais à Hope qu’il faut pas toujours penser comme ses parents mais qu’il fallait penser par soi-même. C’est ce que j’faisais depuis que j’étais tout p’tit.

Et j’étais content d’apprendre qu’Hank et Bailey voulait bien que Peyton m’accompagne quand je viendrais chez eux. Hank semblait vouloir enterrer la hache de guerre et Bailey essayer de se faire l’amie de Peyton. J’les remerciai pour ça avant de leur dire que j’étais sûr que c’était la bonne. Bailey confirma que c’était ma chacune et j’hochai la tête en souriant. Ouais, j’étais sûr de ça aussi.

Hank lui avait carrément changé de discours par rapport à la dernière fois. Qu’il fallait pas laisser les autres me faire flancher sur ce que je ressentais pour Peyton. Que si on était pas fait pour aller ensemble, on s’en rendra compte nous deux sans l’aide de personne.

-Ouais, j’le crois aussi. Et puis, c’est pas vraiment mon genre, t’façon, d’écouter les conseils des autres.

J’affichai d’ailleurs un p’tit sourire. Les gens savaient bien que ce que rentrait par une de mes oreilles sortaient tout aussi vite par l’autre.

On parla ensuite des invités et de la famille de Peyton. Elle et moi, on avait un peu le même genre de famille. Enfin, j’veux dire, on avait le même genre de relation avec eux, c’est-à-dire pas grand-chose. C’est ce que j’expliquai à Hank et Bailey alors que mon ami trouvait ça triste. J’haussai les épaules.

-T’sais, on s’y fait…

Moi, je m’y étais fait. J’avais fait un trait sur ma famille excepté Kenzie. Ils m’avaient jamais vraiment porté dans leur cœur alors… Surtout ma mère sans que je sache vraiment pourquoi. Ok, j’étais pas du tout comme Roger qui avait toujours été la fierté de mes parents mais c’est quand même pas une raison…

Et j’finis, en regard autour de nous, pas capter les parents de Peyton qui étaient quand même là… Juste pour la forme j’imagine… Bref, Hank demanda s’ils étaient à la cérémonie. J’haussai des épaules.

-J’en sais rien… J’ai pas fait attention.

Et j’conclu que de toute façon, tout ce qui comptait c’était pas vraiment la famille mais ceux qu’on choisissait comme amis. Bailey était d’accord. Et Hank tout comme Bailey voulait bien devenir les amis de Peyton. Mon sourire s’élargit.

-Vous êtes cool. Elle sera contente. Et j’lui dirais qu’elle t’énerve pas trop, Hank.

Même si c’était pas toujours facile de pas énerver Hank. Même moi, parfois, j’y arrivais, c’est dire…

Bailey proposa même de faire un barbecue chez eux un de ses jours. J’souriais toujours.

-Ouais, on pourra se faire ça. On se trouvera une date.

Hank sortit alors une photo d’Hope de sa poche. Il me la tendit et je la pris dans ma main pour la regarder tout en écoutant Hank me dire que j’pouvais venir quand j’voulais voir Hope mais que j’devais téléphoner avant. J’répondis sans vraiment réfléchir tellement j’étais attendris par la p’tite bouille d’Hope.

-Ouais, j’téléphonerais, c’est promis… Elle a vraiment une bouille toute mignonne. Elle a grandi super vite en plus.

Ouais, elle était beaucoup plus grande que quand je l’avais vu. Elle ressemblait autant à Hank qu’à Bailey, c’était super drôle. C’est même Baley qui avait fait sa p’tite robe.

-Waw, j’savais pas que tu savais faire des vêtements comme ça. T’as du talent.

Parce que sa robe on dirait une vraie d’un magasin. Quant aux cheveux d’Hope, ils avaient, en effet, beaucoup poussés.

-Ouais, et ils sont plus clairs aussi. Elle vous ressemble beaucoup à tous les deux.

Je regardai encore un p’tit peu la photo avant de la mettre dans ma poche arrière, celle où il y avait pas mon paquet de clope… Ni l’ecsta qui était dans une des poches avant de mon jeans. J’ai des poches bien remplies…

Bailey disait qu’Hope fera une magnifique grande sœur avant de dire que c’était pas pour tout de suite mais pas pour dans un jour lointain non plus. J’affichai un p’tit sourire étonné.

-Vous allez en faire un autre ? J’veux dire… Vous avez prévu un deuxième ? C’est cool ! On ira le déclarer Hank et moi, encore une fois. C’était cool… Et j’promets qu’on l’appellera pas Howard, cette fois…

Ouais parce que, maintenant, Hope, elle avait mon nom… Enfin comme deuxième prénom, elle avait le nom Howard. Ce qui était… Bah cool, en fait.

@ Billy Lighter

-Mais ouais, ma fille est une fan des Dodgers ! Qu’est-ce que tu crois ?!

Je pointai furieusement mon pote du doigt.

-Et interdiction de la convertir ! Elle a un trop fort caractère, de toute façon, pour que tu arrives à la faire changer d’avis !

Mais à part ça, j’avais un peu dit à mon pote de se foutre de l’avis des autres concernant sa femme, le mien y compris. Un conseil que je savais lancer un peu dans le vide parce que, comme l’expliqua Howard lui-même, il n’était pas du genre à écouter les autres. Parce que plus j’observais les choses, plus je remarquais des points communs entre ce que nous avions vécu Bailey et moi (les critiques, les regards en biais ou tout simplement ceux qui n’y croyaient pas) et le couple que formaient le batteur et la chanteuse.

Bailey souligna que, comme pour elle, il y avait eu peu de gens du côté de Peyton pour assister à son mariage.

Du coup, ils furent tout deux invités à venir chez nous quand ils le voulaient, à condition de téléphoner avant, hein… Et à un barbecue en prime.

-Excellente idée, Bailey !

Faire un barbecue, ça, c’était un truc qui me bottait vraiment ! Faudra que je tonde la pelouse avant, ça, c’était une autre histoire. Mais avec un peu de chance et beaucoup d’espoir, peut-être que Whisky serait aussi de sortie ce jour-là et que je passerai malencontreusement dessus avec la tondeuse.

J’avais aussi donné à mon ami une photo plus récente de sa filleule qui grandissait à vue d’œil, voire même un peu trop vite. Même Howard le remarqua !

-Ouais, à ce train-là, elle me fera sa crise d’adolescence que j’aurai rien vu. Quoi que des fois, je me demande si elle a pas déjà commencé, tu devrais l’entendre gueuler quand il y a quelque chose qui la contrarie…

Bailey, elle, fit remarquer à Howard qu’elle avait elle-même fabriqué la robe qu’Hope portait.

-Et elle l’a dessinée aussi. Donc, elle a tout fait du début à la fin. Une véritable artiste.

Je tournai mon regard vers Bailey.

-Tu devrais peut-être penser à te lancer là-dedans.

Ouais parce que je voyais bien qu’elle aimait vraiment ça. Et avec ma mère qui était couturière pour la MGM, elle avait appris avec une facilité déconcertante. D’ailleurs, la plupart des vêtements d’Hope avaient été faits par Bailey. Bailey qui affirma qu’Hope ferait une magnifique grande sœur et je faillis m’étouffer en avalant mon champagne par le mauvais trou.

Et Howard de poser la question à 100 000$ qui me fit presque m’étrangler avec ma coupe de champagne : est-ce qu’on allait en avoir d’autres ? Cherchant ainsi à m’achever et à ce que je crève raide mort étouffé.

Je les regardai tour à tour après que j’eus terminé de tousser.

-Wow, hey… les gars… On se calme. J’arrive à peine à réaliser que je suis papa. Je vis ici nos premières vacances en amoureux et j’aimerais bien passer quelques mois sans devoir changer de couche…

Je souris en coin… Puis hochai la tête.

-Mais ouais… On en aura d’autres. Faut bien que je remplisse la Dodge maintenant que je l’ai…

Ce qui voulait dire, au moins trois. Et puis je savais ce que c’était que d’avoir un frangin… Et je ne voulais pas priver Hope de ce plaisir-là en en faisant une enfant unique.

Je reposai ma coupe vide sur un plateau qui passait et allumai une clope.

-Bon, t’as sûrement encore plein de monde à voir, mon vieux. Alors on va te lâcher la grappe. Mais je t’attends pour le prochain derby, hein !

@ Billy Lighter

Hope devient rapidement le centre de la conversation.  C’est un truc de nouveaux parents ça et c’est incontrôlable. Parlez nous de politique et, voyez comment nous allons dériver jusqu’à notre fille.  Alors c’est le plus naturellement du monde que, de Howard et sa femme, nous en venons à parler d’Hope et de son admiration pour les Dodgers. S’en suivi une légère divergence d’allégeance entre Howard, pro Angels et mon mari qui a les Dodgers tatoués sur le cœur, et même, dans l’âme !

Et moi, je n’ai pas d’opinion sur le sujet.  J’adore regarder des matchs mais je n’y comprends pas grand-chose. C’est plutôt pour le plaisir de partager un truc avec mon mari et de le voir rager quand ça ne va pas comme il veut… je trouve ça quand même drôle et Hope de le ramener à l’ordre.

- Oublie le projet de la convertir, Howard, ça n’arrivera pas ! Sauf si tu convertis le père, d’abord !

Howard pourra passer à la maison, quand il veut, à condition de prévenir d’abord, et en compagnie de Peyton, pourquoi pas. Je propose même de se faire un barbecue, histoire de faire vraiment connaissance et de repartir sur une nouvelle base. Ça semble vraiment faire plaisir à Howard qui s’en trouve le visage illuminé.  Je crois que c’est la moindre des choses que de faire un effort et puis au moins, si ça ne fonctionne vraiment pas,  on pourra se dire qu’on aura au moins essayé le coup.  Hank trouve même que j’ai eu une super idée.

- Merci mon amour !

Il est le King des barbecues !  Il adore être devant le grill, à jouer de la spatule tout en buvant sa bière.

- Discute en avec ta femme et ensuite nous fixeront une date. dis-je à Howard.

Je trouve ça un peu étrange de dire ‘’ ta femme’’ mais étrange dans le bon sens.  Tout le monde fini par trouver son chacun, sa chacune.  S’il est heureux, je suis heureuse. Je ne lui souhaite que du bonheur, c’est ce que font les amis, non ?

Hank sort de sa poche, une photo récente de notre fille, quand je disais que nous en revenons toujours à elle ? Je suis comme Hank, cela dit. Je ne rate jamais une occasion de mentionner la dernière découverte de notre bébé, sa nouvelle trouvaille, ce qu’elle arrive maintenant à faire.

J’éclate de rire à la remarque d’Hank sur le caractère de notre fille. Là, tout de suite, je voudrais lui placer un miroir devant le visage et le laisser en tirer ses propres conclusions. Notre fille n’est pas entrain de nous faire sa crise d’adolescence précocement, elle a simplement trop de North dans le sang ! Enfin, la branche de son père…

- Ouais ben je n’ai pas vraiment hâte d’être rendue à cette période de sa vie, si elle continue comme ça ! Ça promet d’être intense !

Ou alors ce sera une période qui passera comme un charme. Parfois,  faut pas trop se faire de scénarios d’avance parce qu’il n’y a jamais rien de coulé dans le béton.

Sur la photo, Hope porte une petite robe que j’ai moi-même dessiné puis que j’ai rapporté sur des modèles pour ensuite tailler le tissu et les coudre ensemble pour lui fabriquer sa robe. Je me suis découvert cette passion, en passant du temps avec ma belle-mère. J’adore dessiner et coudre et plus encore quand il s’agit de vêtement pour Hope.

- Merci !  J’ai eu un très bon professeur pour m’apprendre. La maman d’Hank a des doigts de fées et une patience d’ange. Elle m’a tout apprit.

Puis quand mon mari me dit que je devrais me lancer là dedans, j’en ai des frissons… vous savez, quand un déclic se fait et que l’effet est galvanisant ?

- Je devrai… tu m’aiderais ?

M’installer une chambre de couture et tout ce qu’il faut pour que ça fonctionne et… je ne sais pas vers qui me diriger, par où commencer. C’est un truc que moi je sais pas gérer mais pour lequel mon mari a plus de tête que moi, parce qu’il connait un peu de monde. Il saurait peut-être me mettre en contact avec des gens qui voudraient m’aider.

Il a semé en moi une graine d’idée… mon mari, il est génial !

Et puis je pourrais travailler à partir de la maison, avec Hope, mon petit mannequin. Hope qui, un jour fera une magnifique grande sœur.  Je n’ai jamais caché mon désir d’avoir plusieurs enfants, depuis ma dernière grossesse. J’ai adoré être enceinte de ma fille, bien que je juge que je ne l’ai pas été assez longtemps pour vraiment bien vivre l’expérience. Et puis je suis d’avis que de faire nos enfants rapprochés est la façon la plus facile, si on peut le dire ainsi. Nous donnons un coup dans les couches, les biberons et les nuits blanches et ensuite, nous passons à la phase action ! Notre fratrie sera plus grande, plus autonome, nous pourrons vivre les matchs de baseball des enfants, les réunions parents-professeurs, les fêtes anniversaire démesurées.

Hank, cependant, aimerait mettre quelques années entre nos enfants, question de se payer un moment sans couches.  

- J’en veux au moins quatre, ça en fait des années de couches !Et oui, si possible, qu’ils ne se somment pas tous Howard… Quoi que ça ferait limite un running gag de leur mettre tous Howard comme second prénom !

Quatre Baby North ! Faut bien rentabiliser la Dodge, comme il le dit si bien.  Mais bon, ceci est un débat qui ne regarde pas Howard, même si ça doit l’amuser, surtout de les imaginer tous se nommer Howard. Je ne suis pas prête de l’oublier, au cas où vous en doutiez, je m’amuse encore à appeler notre fille Howard, quand elle pleure trop… quand elle sent trop fort… quand elle fait des moues un petit peu trop étrange… dans ce temps là, elle tient forcément de son parrain !

- Ouais ! Vas  voir ton monde et nous on va jouer votre cadeau dans les machines. Merci c’est généreux de votre part !

J’enlaçais puis embrassais Howard sur la joue, le félicitant une dernière fois.

@ Billy Lighter

 Bon, j’crois que c’était raté pour convertir Hope aux Angels… Pourtant, c’était une bien meilleure équipe que les Dodgers n’en déplaise à Hank… L’avait toujours des goûts de merde en matière de sport, Hank… Il aimait toujours les équipes rivales à la mienne. L’avait pas de goût.

Bref, c’est pas grave… Moi ce qui me réjouissait c’était qu’Hank et Bailey voulaient bien essayer de faire connaissance avec Peyton jusqu’à nous inviter à un barbecue chez eux. Moi, j’aimais bien les barbecues alors j’étais d’accord. Bailey me disait d’en parler à Peyton. J’hochai de la tête en souriant.

-Ouais, j’lui en parlerais et on fixera une date.

Puis, Hank me donna une super belle photo d’Hope et fit une p’tite remarque sur quand sa fille sera ado. Même s’il croyait, lui, qu’elle avait déjà commencé sa crise d’adolescence. Ça fit rigoler un p’tit peu alors que Bailey disait qu’elle était pas vraiment pressé d’être à cette période de la vie d’Hope.

-Moi, j’suis sûr qu’elle sera cool. Elle aura du caractère, ça c’est sûr, mais ça l’aidera justement à s’en sortir super bien.

Et elle sera une super batteuse. Ouais, j’y croyais moi. J’pourrais peut-être pas la convertir aux Angels mais j’la convertirais à la batterie, ça c’est sûr.

J’appris aussi que Bailey avait un super talent de stylistes. Hank en était super fier même si Bailey disait que c’était la mère d’Hank qui lui avait tout appris. J’adorais la mère d’Hank. Chaque fois que j’la voyais elle agissait comme une mère avec moi. Pas comme la mienne, hein… Comme une vraie mère, j’ai dit.

-Ouais, elle est cool la mère d’Hank. Mais j’crois que t’as quand même un talent inné pour ça.

Et Hank disait qu’elle devrait se lancer là-dedans. J’souris alors que Bailey semblait séduite par l’idée.

-L’a raison. Tu devrais.

Et j’étais sûr qu’Hank allait l’aider. L’aidait tout le monde Hank. M’avait déjà aidé plein de fois. Plein de gens m’avaient déjà aidé plein de fois. Ils étaient tous ici, ces gens-là.

Après ça, c’est Bailey qui laissa entendre qu’elle voulait d’autres enfants ce que je trouvais cool. Ouais, j’trouvais ça cool parce que moi j’pourrais m’amuser avec eux. Maintenant, Hank, l’avait l’air un peu plus choqué au point que j’crus qu’il allait s’tuer avec son champagne. Ça aurait été con comme mort.

Il voulait bien d’autres gosses… Mais un à la fois. Bah ouais, c’est mieux. Enfin, ouais, j’voyais ce qu’Hank voulait dire.

-Ouais, j’te comprends pour les couches.

Mais Bailey en voulait au moins quatre ce qui me fit sourire. Quatre c’était beaucoup… Moi, j’saurais pas m’occuper de quatre gosses. En fait, j’ai déjà beaucoup de mal de m’occuper de moi, alors. Mais Bailey voulait pas qu’ils s’appellent tous Howard avant de s’dire que ça ferait un running gag.

-Han ouais, ça serait cool. Tous Howard en second prénom.

Moi j’voulais bien.

Après ça, Hank déclara que j’avais sûrement du monde à voir. Ouais ! Les machines à sous ! J’devais voir les machines à sous ! J’souris en hochant la tête.

-T’en fais pas. J’viendrais pour le derby !

Et j’essayerais quand même de convertir sa fille, pour bien faire… Même si c’est une cause perdue. Moi, j’aime les causes perdues. Parait que j’en suis une.

Bailey nous remercia pour le cadeau. Celui d’avoir donné des crédits à tout le monde pour le casino. J’souris.

-De rien. C’est normal. Fallait que tout le monde puisse en profiter.

J’souris quand Bailey m’embrassa sur la joue en me félicitant encore. J’lui soufflai un « merci » avant de sourire à Hank.

-On se revoit plus tard. Amusez-vous bien.

J’tournai ensuite les talons pour les laisser s’amuser prenant, moi, la direction des machines à sous.

@ Billy Lighter