J’avais quitté mon appartement au moment même où j’allais ouvrir la télévision pour regarder les news internationaux. J’avais envie de voir si on parlait de ce qu’il était arrivé à Alice Conti. J’avais envie de savoir où en était l’enquête de la police. Je savais que les chances pour qu’il sache que j’étais le coupable étaient quasi nulles. Déjà, il leur faudra mettre de côté la thèse du meurtre-suicide en passant par la case autopsie et, ensuite, ils devront enquêter et remarquer à quel point cette pauvre Alice avait presque plus d’ennemis que moi.

Et ce n’est pas peu dire…

Elle avait des ennemis en Italie. Des autres mafias qui détestaient les Conti. Sans compter que la police va certainement croire que celui qui a tué les Conti ici même était juste venu achever le travail. Ça sera sûrement leur théorie la plus plausible.

Bref, je voulais voir. Je voulais savoir. Pour tout ça mais aussi parce que il y avait quelque chose de grisant à voir le résultat de ce que j’avais fait. D’entendre les proches qu’il restait à Alice en larme à la télévision.

Mais je n’eus même pas le temps d’ouvrir la télé que je reçu un coup de fil du garage Robson qui me prévint que ma voiture était enfin réparée. C’était pas trop tôt…

J’avais dit que j’arrivais tout de suite et j’avais donc reporté à plus tard mon petit moment télé. J’avais envie de récupérer ma bagnole. Je n’aimais pas utilisé une bagnole qui n’était pas la mienne. Et puis… Je voulais aussi voir si le garagiste, le fameux Abel de MTI, avait réussi à obtenir l’autographe de Samantha que je lui avais demandé. Parce que recevoir ça sera aussi grisant que de regarder un reportage sur le massacre des Conti. Le deuxième, pas le premier. Le premier, je l’aimais beaucoup moins.

J’embarquai dans la voiture de remplacement après avoir prévenu Carolyn que je partais chercher ma bagnole et que je revenais après. Je roulais, ensuite, jusque dans l’Eastside pour arriver au garage du vieux Robson. Avant de sortie, j’avais regardé autour de moi pour vérifier s’il n’y avait personne qui ressemblait de près ou de loin à un Los Diablos. Mais non… Il n’y avait pas grand monde au garage à cette heure-ci.

J’ouvris la boîte à gants pour en reprendre mon flingue que je dissimulai dans la poche intérieur de ma veste en cuir. Je vérifiai que je n’avais rien laissé d’autre et je sortis, enfin, de la voiture.

J’entrai, ensuite, dans le garage voyant un peu plus loin Abel. Ça tombait bien. C’était lui que je voulais voir.

-Salut, Abel…

Je m’appelais comment ? Ah ouais… Ted. Pourquoi Ted ? Parce que ce n’était ni Ed, ni Ward. Mais c’était presque Ed. Alors Ted. Je sais, je manque cruellement d’imagination.

Je souris.

-Je viens chercher la voiture. On m’a appelé pour dire qu’elle était réparée.

Enfin réparée, dois-je le répéter…

@ Billy Lighter

J’étais en train de finir de passer une dernière couche de finitions sur la magnifique Mustang de Ted. En espérant qu’elle ne subirait plus les assauts des bandes urbaines qui n’avait de respect pour rien, même pas pour la beauté de ce genre de véhicule.  

Elle avait l’air comme neuve et le tout même si j’avais fait en sorte de réduire au maximum le coût à payer par le propriétaire du véhicule. Je ne le faisais pas pour tous les clients, mais cette histoire de vandalisme ne m’avait pas laissé de marbre, alors j’avais fait plus que de mon mieux. Et à vrai dire, je l’avais fait plus pour la voiture que pour son propriétaire.

Bien que pour lui aussi, j’avais de quoi faire sa journée ! Les autres en étaient pas revenus quand j’avais rapporté ça ici, et j’avais découvert que mon employeur, Randy Robson, était lui-même très attiré par la beauté de la manager à mi-temps de The Lightening. Il aurait bien piqué l’autographe, d’ailleurs, mais comme il était nominatif, ça avait tout de suite moins d’attrait.

Les autres mécanos, par contre, c’était devant le disc dédicacé de The Lightening qu’ils bavaient. Tous trouvaient que Bitch ! était un album criant de vérité. Et bien ce n’était pas ce sentiment que j’avais eu en me retrouvant devant la dame qui partageait son boulot avec l’angoissé Lenny Knowles. Certes, j’avais vu une femme droite et digne… Mais elle ne me semblait rien à voir d’une salope. Bien au contraire, elle avait fait preuve de gentillesse et de générosité.

J’entendis alors mon nom derrière moi, d’une voix qui ne m’était pas familière. Pas étonnant puisque je ne l’avais entendue qu’une fois et il y avait déjà deux semaines de ça. Mais quand je me redressai de sa voiture sur laquelle j’appliquais la dernière touche, je souris à Ted.

-Ted ! C’est un plaisir de vous voir…

Je m’approchai de lui puis m’excusai…

-Je ne vous serre pas la main, elle son pleine de produit… Je suis en train de finir de vous la faire briller, votre caisse.

Je la désignai de la main.

-Tout es réparée, elle est comme neuve. Ça a été un plaisir de travailler dessus. J’en ai profiter pour regarder si elle avait un autre problème, mais non, tout roule, si je puis dire.

Je souris à mon client.

-Mais ce n’est pas la seule chose que j’ai pour vous, venez voir.

J’ouvris la portière conducteur de la voiture pour qu’il puisse voir, sur le siège, le disque et la dédicace personnalisée de Samantha Mancini.  

@ Billy Lighter

Abel s’était retourné au son de ma voix. Il était tout près de ma Mustang qui, vue d’ici, avait l’air comme neuve. Ça allait me faire du bien de retrouver ma propre voiture. J’étais bien plus à l’aise dans ma voiture.

Je m’approchai de lui les mains dans les poches alors qu’il me salua à son tour employant le nom que je m’étais donné la première fois où on s’était rencontré. Je lui souris alors qu’il s’excusa de ne pas pouvoir me serrer la main. Tant mieux… Ça m’évitera de devoir sortir la mienne de ma poche.

-Je vois ça. Elle a plutôt belle allure.

Je parlais de la voiture, bien sûr. C’est vers elle que je me tournai entièrement quand il me la désigna. Je m’en approchai en faisant le tour. Il n’y avait plus une seule gratte… Plus une seule trace du passage de ces petits enfoirés de Pequeñas Manos.

Abel confirma qu’elle était comme neuve. Je l’espérais bien… Je ne dépensais pas toutes ces thunes pour un travail bâclé. Mais apparemment, la voiture avait plutôt eu un traitement de choix entre les mains d’Abel qui s’était même assurer qu’il n’y avait aucun autre problème en dehors des bosses. Je lui souris après avoir analysé la voiture dans presque tous les angles.

-Merci. En tout cas, c’est du super beau travail. Elle est comme neuve on dirait.

Mais je n’étais pas venu que pour ça… Et avant que je ne demande d’une manière pas vraiment subtile s’il avait réussi à voir Samantha, il m’avait anticipé en ouvrant la portière côté conducteur.

-Ah ouais ?

J’avais dit ça en faisant mine de ne pas savoir ce qu’il avait pour moi. En réalité, je crois que j’avais plus qu’une petite idée sur ce que c’était.

Je le rejoignis de ce côté-là et sifflai de surprise et d’admiration quand je vis l’autographe mais, aussi, un album dédicacé. Je pris les deux dans mes mains.

-Waw ! Il y a même un album dédicacé !

Je jouais au petit gosse qui venait de recevoir son cadeau de Noël. Je regardai l’autographe en premier le lisant et le relisant. Je pouvais entendre la voix de Samantha dans ma tête qui me disait exactement ce qu’il était marqué sur le petit papier. Je reconnaissais son écriture aussi que j’avais déjà vue auparavant.

-C’est génial !

Quant à l’album, c’était un joli plus. Me dire que Samantha, sans le savoir, venait de m’offrir un album de son propre groupe était grisant. Elle avait écrit un mot pour moi, l’homme qu’elle détestait le plus sur Terre.

Mon cœur battait plus vite mais d’une bonne façon. Je redressai ma tête souriant à Abel.

-Alors, vous avez parlé à Samanatha Mancini ? Vous lui avez dit quoi sur moi ? Qu’est-ce qu’elle vous a dit ? Elle est comment, en vrai ?

Je voulais tout savoir !

@ Billy Lighter

Ted semblait ravi du travail accompli, ce qui me fit sourire. Qui ne serait pas content d’entendre des compliments.

L’homme avait l’air d’une bien meilleure humeur que la dernière fois ce qui allait aider au dialogue.

-Oui, j’ai même atténué quelques marques d’usure mais je n’ai pas compté ces heures de travail. Je vous ai facturé tout ça au minimum parce que c’était vraiment pas de chance pour vous.

Et qui plus était, j’avais dans la voiture quelque chose pour lui qui allait lui faire au moins autant plaisir, si pas plus, que de revoir sa voiture sans aucune égratignure. Et la surprise eut l’effet escompté, tant la dédicace que l’album, ce qui illumina encore plus mon visage.

J’étais ravi de faire sa journée, à ce Ted. Il était comme un petit garçon le matin de Noël et qui découvrait ses cadeaux sous le sapin.

Ted semblait vraiment ému. Pas aux larmes mais plutôt… Carrément excité et il me fit rire quand il me bombarda de questions sur Samantha Mancini.

-Et bien, elle est très belle. Je lui ai donné votre prénom pour l’autographe et je lui ai dit que vous étiez un de mes client malchanceux.

Je grattai ma tête et fis une moue.

-Je lui ai peut-être dit aussi que vous étiez électricien, je ne sais plus. Mais la demande l’avait surprise et elle était d’autant plus contente de signer ce qui devait être son tout premier autographe.

Je souris et désignai l’album.

-C’est pour ça qu’elle a donné l’album en plus. Elle avait l’air de penser que sa signature ne suffirait pas à votre bonheur. Elle m’a semblé très humble.

Je haussai les épaules et ris.

-En vrai, c’est une femme comme toutes les autres… Plus belle que la moyenne et très sympathique, mais elle reste quelqu’un de très humain.

Oh et avant que je n’oublie…

-Elle m’a proposé de vous emmener avec moi, un jour, pour que vous puissiez la voir en vrai, par vous-même… ça vous tenterait ?

@ Billy Lighter

Vous savez quoi ? Le monde se porterait mieux s’il n’y avait que des gens comme Abel. Mais il n’y a pas que des gens comme Abel… Il y avait aussi des gens comme moi, des gens comme Reed, des gens comme Ricci, des gens comme Angelo et j’en passe. Tout ça pour dire que des gens comme Abel, il y en avait quelques-uns mais ils se faisaient souvent bouffer par les autres parce que la gentillesse était quelque chose dont les gens comme je viens de citer profite.

Abel s’était donc bien éclaté à réparer ma bagnole et le mieux c’est qu’il me facturait tout ça au minimum. J’avais tout gagné en jouer presque les martyrs. Je lui souris.

-Merci. C’est sympa.

Ce n’était pas la seule « surprise » que m’avait réservé Abel. Il y avait encore bien mieux que ça sur le siège avant de ma voiture. Un autographe de Samantha et un album dédicacé de The Lightening. Un double trophée que je n’aurais sans doute pas eu si jamais les Pequeñas Manos n’avaient pas esquinté ma bagnole. Peut-être que je devrais les remercier… Même si c’est peut-être trop tard. J’avais envoyé mes hommes en tuer un… Tant pis.

Je montrai à Abel tout mon enthousiasme (c’était bien de l’enthousiasme je crois…) devant l’autographe. Et je ne pus pas m’empêcher de poser un tas de questions sur leur rencontre, sur ce qu’elle avait dit de moi, surtout. Je voulais savoir. Il fallait que je sache.

Abel déclara que Samantha était très belle. Oui, je l’avais vu de très près. Et elle était très belle. Je sais… C’est sans doute une des données qui avait fait que j’étais tombé amoureux d’elle. Je souris un peu alors qu’il continua expliquant qu’il avait donné mon nom et dit que j’étais un de ses clients. Mon nom… Celui que j’avais inventé pour la cause.

-C’est vrai qu’elle est belle. En photo, en tout cas.

Elle l’était même en vrai...

Ressaisis-toi, Ward. Cette fille ne t’aime pas. Elle t’a trahi…

Abel déclara que la demande d’autographe avait surpris Samantha. Ça ne sera pas la première fois que je la surprenais. Je l’avais déjà fait en m’introduisant chez elle l’attendant avant qu’elle ne rentre. Elle avait été surprise même si elle l’avait caché. Mais savoir que j’étais le premier à lui avoir demandé un autographe me fit presque frissonner.

-Le premier ? Pas possible… Il n’y a que moi qui suis fan ? C’est étonnant.

Abel disait qu’elle était très humble. Je ne sais pas si c’est vraiment le cas. Elle aimait se cacher derrière un masque un peu snob. C’est souvent ce qu’elle avait fait avec moi. Mais c’était peut-être juste avec moi. Samantha avait toujours aimé  souligner notre différence de classe sociale alors que, finalement, la sienne n’était pas meilleure que la mienne quand on était tous les deux sous le joug d’Angelo. Elle croyait qu’elle avait une meilleure place parce qu’elle était la veuve du fils d’Angelo… Alors que je crois que, finalement, j’étais bien mieux traité par Angelo qu’elle. Parce qu’Angelo pouvait très bien se passer de Samantha… Par contre, il n’aurait jamais pu se passer de moi. Il voulait sa vengeance contre Ricci et le seul moyen de l’avoir était d’éliminer le petit Tony.

Et il n’y avait que moi pour faire ce job. Angelo le savait.

Tout ça pour dire que j’étais dubitatif sur le terme « humble ». Bien que tout ce que m’avait montré Samantha était sans doute une belle façade. Je souris à Abel.

-Pourtant, l’autographe m’aurait suffi. C’est déjà beaucoup pour moi.

Mais je ne crachais pas sur l’album. J’étais le genre de type à ne cracher sur rien.

Pour Abel, Samantha était une femme comme les autres. Pour lui, elle était tout ce qu’il y a de plus humain. Il avait raison. Elle était humaine… Elle avait peur comme tous les autres. Peur de moi… Peur même d’Alice d’après ce que j’en savais. J’hochai la tête lui montrant que je le croyais sur parole.

Il me rapporta ensuite la proposition de Samantha. L’idée même de me retrouver face à elle m’intéressait… Mais je ne voulais pas la revoir dans les locaux de MTI devant plein de gens. Non… La prochaine fois que je verrais Samantha, ça sera pour achever entièrement ma vengeance. Quand la façon dont je le ferais sera claire dans ma tête, je le ferais… Je devais donc décliner la proposition d’Abel… Sans la décliner. Un jeu d’enfants.

-Et comment que ça me tenterait !

Je gardais le sourire si bien que j’en avais mal aux zygomatiques. Ça faisait bien longtemps que mes sourires forcés ne ressemblaient plus à des sourires forcés.

Je pris ensuite un air pensif.

-Le problème c’est que je travaille souvent pendant les heures de bureau. Mais dès que j’ai un créneau, je vous appellerais. On se fixera ça.

Je ne lui téléphonerais jamais. Mais qu’importe. Je reverrai Samantha quand le moment sera venu. Pour l’instant, j’allais simplement savourer la satisfaction qu’elle m’avait faite sans le savoir.

-Vous pourrez lui dire que j’ai vraiment aimé son cadeau. Ça a fait plus que ma journée. Et que je lui souhaite le meilleur avec The Lightening.

Je pris ensuite le ton de l’humour :

-Surtout que je sais que c’est à peu près tout ce que je pourrais avoir d’une fille aussi jolie et distinguée qu’elle. Elle sort avec le grand Daniele Ricci. Lui et moi on ne joue pas vraiment dans la même cour.

C’était ce que Samantha m’avait déjà dit. Plusieurs fois. Pour elle, je n’étais qu’un rat d’égout de l’Eastside.

Je souris à Abel.

-Merci, en tout cas. Pour ça et pour la voiture. Je crois que vous avez gagné ma fidélité à vie à ce garage. Votre patron sera content.

J’esquissai un sourire en coin.

-En espérant que les gamins de l’Eastside ne vont pas encore la dégrader. Je crois que je devrais simplement déménager… C’est un trou à rats, l’Eastside…

Ceux qui diront le contraire, se font des illusions.

@ Billy Lighter

Nous étions d’accord sur une chose : la beauté de Samantha Mancini faisait l’unanimité. Je me demandais d’ailleurs bien comment j’avais fait pour ne pas la remarquer plus tôt, pour ne pas avoir assimilé son nom avant. Peut-être parce que je croisais tout un tas de gens tout aussi intéressants dans le staff de MTI.

-En vrai, elle est encore mieux qu’en photo.

L’homme semblait ému de recevoir ce cadeau mais je n’avais pas fini, il y avait aussi l’album dédicacé de The Lightening. Mon client, Ted, lui, était surtout impressionné d’être le premier à avoir demandé son autographe à la manager.

-Faut croire que si… Et je ne pense pas qu’elle soit une femme portée sur le mensonge par pure flatterie. C’est l’effet qu’elle m’a fait, en tout cas…

Je ne tarissais pas d’éloge sur la manager préférée de Ted. Mais tous ces compliments étaient largement mérités, selon moi. Rien que d’avoir pensé que sa seule signature ne suffirait pas au bonheur de Ted, un homme qu’elle n’avait jamais vu, et de lui offrir généreusement un album en prime. Si on n’appelait pas ça de l’humilité, je ne savais pas ce que c’était.

Et Ted d’affirmer que l’autographe lui aurait largement suffit. D’ailleurs, il ne le quittait pas des yeux.

-C’est ce que je lui ai dit, mais elle ne semblait pas de cet avis. Comme je vous le dit, elle est très humble.

Mais j’avais encore dans ma poche quelque chose à lui offrir ! Une rencontre face à face avec cette manager qu’il adorait. C’était elle-même qui avait proposé cette rencontre et le sourire de Ted s’allongea encore. Et forcément, il accepta.

Le seul bémol étaient ses horaires mais il affirma qu’il m’appellerait… Alors je pris un carnet et notai mon numéro de téléphone.

-Voilà mon numéro privé. Si ça ne réponds pas, essayer le numéro du garage. Sinon, c’est que je suis en déplacement pour MTI.

Et j’assimilai ce que Ted tenait à faire passer à la manager, le regardant avec amusement. Nous étions bien loin de l’homme que j’avais vu la première fois et qui semblait prêt à écharper une bande de gosses.

-Très bien, je lui ferai passer le message.

Et j’avais gagné un client fidèle pour le garage.

-Merci beaucoup. C’est vous qui faites ma journée.

Je pris la clé de la voiture de ma poche et la lui tendis.

-Tenez, elle est à vous à nouveau. Et si vous déménagez, choisissez une habitation avec un garage, ça réduira les risques.

@ Billy Lighter