C’était au Westfield Century City, le plus grand et le plus beau centre commercial de la ville, que ma mère et Bailey avaient décidé de faire leur première petite expo de modèles de prêt à porter pour bébé dessinés par mon épouse.

Il y avait là quelques modèles déjà à vendre, d’autre sous forme de croquis bien encadrés et ma mère et Bailey travaillaient en direct, sur leurs machines à coudre, pour que les gens puissent les voir au sommet de leur art.

Du coup, c’était à moi de jouer les pères au foyer puisque Bailey était « coincée » là toute la journée. Un métier auquel je prenais beaucoup de plaisir. Hope et moi développions une complicité sans faille et j’avais l’impression que plus elle grandirait, plus ce lien qui se tissait entre nous serait fort.

Mais je ne pouvais me résoudre à abandonner mon épouse seule au centre commercial. Même si elle était bien entourée et protégée avec ma mère à ses côtés. Ces deux-là aussi avaient un lien qui ne faisait que se fortifier avec le temps. Pas étonnant vu qu’elles partageaient désormais une véritable passion commune pour la couture.

J’avais donc habillé Hope avec justement l’un des modèles dessinés par Bailey et puis était venu avec la Dodge familiale jusqu’au centre-commercial où je les avait trouvée, bien installée dans un stand qui trônait au milieu du vaste couloir.

J’étais directement allé embrasser Bailey sous les regards avides mais non moins respectueux des gens qui regardaient les modèles et n’avaient pas manqué de me reconnaître. Mais au moins, ce n’était pas l’émeute pour un autographe ou une photo…  

-Hey mon amour… Comment ça se passe jusqu’ici ?

Je tendis Hope à bout de bras pour la faire tenir debout sur une table.

-Je t’ai apporté ton mannequin tout désigné… On pourrait la faire défiler dans quelques modèles, qu’est-ce que tu en dis.

Ma mère se racla la gorge. Et je ricanai… avant d’aller l’embrasser à son tour.

-Salut M’an.

Elle se releva un peu pour embrasser Hope qui se frotta ensuite la joue en ronchonnant.

@ Billy Lighter

C’est aujourd’hui le grand jour. Je dirais le plus beau jour de ma vie, bien évidement, après mon mariage avec Hank et la naissance de notre fille. C’est un jour riche en .motion puisque j’expose mes modèles de vêtements pour bébés au centre commercial et que ça me rend nerveuse d’une agréable façon.

Ma nouvelle carrière, puisque je peux désormais en parler ainsi, m’est venue alors que, enceinte de ma fille, je me suis découvert une passion pour le dessin. Je gribouillais tout le temps, tout ce qui me passais par la tête et partout où je trouvais un espace pour le faire.  Dans le livre du téléphone, dans le journal du matin à la section sport, sur les listes de courses puis, quand est venu le temps de décorer la chambre de notre petite merveille, j’y ai peins des animaux plus grand que grand pour égayer l’ambiance.

Seulement, ça ne suffisait pas.  Je ne trouvais jamais de petites robes mignonnes comme je le voulais. Toutes trop rose ou trop de crinoline.  Je savais exactement comment je voulais habiller Miss North et ce n’était pas avec une overdose de froufrous et paillettes que j’allais le faire. Je me suis donc mise à dessiner les vêtements et ma belle-mère m’a montré comment faire des patrons à reporter sur les tissus et comment les assembler.  De fils en aiguilles, nous en sommes venues à penser au-delà de la garde-robe d’Hope.

Puis avec Hank on s’est dit : Et pourquoi pas ?

Et pourquoi pas est devenu une réalité.

Je suis donc installé dans un emplacement correct en plein centre du hall, des supports avec mes créations autour de Diana et moi.  Les gens peuvent aller et venir, observer comment nous travaillions et regarder les modèles existant et encore mieux et le plus important : en acheter !

Je suis tellement concentrer sur le modèle style petit matelot que je suis entrain de terminer que je ne me rends presque pas compte tout de suite qu’Hank et Hope sont là. Quand je relève les yeux et que je les vois, je souris avant de me lever de mon siège et d’embrasser Hank puis ensuite Hope qui  en profite pour me mettre plein de bave sur le visage.

- Ça va plutôt bien mon amour. Regarde j’ai presque terminé celui là et j’ai mes premières commandes !!!

Je dis ça, je suis toute excitée !  C’est incroyable de penser que des bébés de Los Angeles vont porter mes créations !  Diana n’a cessé de me répéter que c’est le début d’une belle et longue aventure. Il y aura toujours de la demande puisqu’il y aura toujours des bébés… et je me suis mise à rêver.

- Oh, super idée ! Tu veux défiler dans les créations de maman, mon poussin ?

Bien évidement, pour Hope, ça ne veut pas dire grand-chose mais pour moi, il n’y a pas un seul visage mieux que celui de ma propre fille pour être le visage de la marque BNorth…  Je trouvais ça beau et stylé comme nom pour la marque.

Je me remis ensuite au travail en rigolant alors que ma belle-mère faisait comprendre à mon mari qu’elle aussi, voulait son deux minutes d’attention. Il ne faut jamais oublier de saluer sa mère, c’est une règle d’or.

Mon petit habit terminé, je le levais pour le retourner et l’analyser sous toutes ses coutures, c’est le cas de le dire puis, satisfaite, je le levais pour qu’Hank puisse le regarder.

- Tu en pense quoi mon amour ?

@ Billy Lighter

C’est avec un bonheur immense que Daniele et moi attendons la venue de notre enfant, notre premier ensemble et si c’est une fille, probablement notre dernier. À force de prier qu’il veut avoir une fille, je me dis que si son souhait n’était pas exhaussé, mon fiancé avec l’orgueil qu’il a serait bien capable de  m’en demander un autre uniquement pour avoir ce qu’il veut.

L’envie de l’annoncer à la terre entière se fait de plus en plus ressentir malgré que je désire garder ça pour nous, un tout petit peu, le temps de nous assurer que ma grossesse est assez avancée et que le bébé s’accroche bien. Ça ne nous empêche pas de nous permettre une petite virée dans les boutiques de temps en temps pour se donner une idée de ce que nous voulons comme décoration pour la nursery de Daniela.  

Je sais, je ne devrais pas me mettre trop en tête que c’est une fille comme le fait Daniele mais justement, à force de l’entendre parler de sa fille, j’ai fini par me laisser prendre au jeu et rêver au risque d’être un peu déçue, quoi que je ne pourrai jamais être déçue en mettant au monde le fruit de notre amour.  N’empêche que je me prends à l’imaginer bercer notre petite princesse, à lui lire des histoires, à l’avoir dans ses bras fièrement et parader avec elle devant les invités.

Aujourd’hui, parce que Tony à besoin de nouveaux vêtements et que nous avons tous les deux du temps de libre, j’ai convaincue Daniele de faire du shopping, encore aujourd’hui.  Tony était lui, simplement heureux de faire une sortie et si tout se passe bien, nous pourrions finir ça au restaurant, question de faire plaisir à tout le monde.

Daniele nous a donc conduit jusqu’au centre commercial et, une fois à l’intérieur, il n’avait pas fallu plus de deux minutes à Tony pour se mettre à vouloir nous tirer dans tous les sens parce qu’il voyait d’un côté des ballons et de l’autre, le magasin de jouets… Ce n’était peut-être pas la meilleure idée que de l’amener avec nous mais comme la dernière fois il avait fallu à Erik de rapporter au magasin plusieurs pantalons soit trop grands ou trop petits, j’avais cru qu’il serait plus simple que le petit les essaie sur place.

- Tony, s’il-te-plaît, si tu es gentil, nous irons au magasin de jouet mais pour tout de suite, il faut te trouver des vêtements.

Je commençais déjà avoir mal aux pieds et à avoir envie d’une pause. Je regardais Daniele d’un air un petit peu désespéré m’attendant bien à ce qu’il me rétorque un truc du genre Je te l’avais bien dit que ce n’était pas une bonne idée, parce qu’il ne se gênera pas pour me le mettre sur le nez, que c’était mon idée.

- Regarde, là-bas il semble y avoir un stand pour les tous petits, on va y jeter un œil ?

Et comme il y a des ballons tout près, ça fera peut-être tenir Tony tranquille le temps que nous regardions les vêtements  qui y sont proposés.  Seulement ce stand n’est pas comme les autres. Ce sont des modèles uniques qui y sont en exposition. Deux femmes sont entrain d’en faire sur place. La justesse du travail est à couper le souffle. Les tissus, les couleurs, les motifs et l’agencement des thèmes sont bien pensé. Ce sont des vêtements adaptés pour les tous petits qui bougent, parfait pour Tony !

- Daniele, il faut se renseigner, si elles font du sur mesure et comment commander ses modèles. Regarde cet ensemble pantalon-chemise ! Tony serait si beau là-dedans !

@ Billy Lighter

Aujourd'hui, c'était jour de sortie au centre commercial - le genre de sortie que je n'avais plus fait depuis les années 60. C'est souvent Erik qui venait ici quand il y avait des choses à  aller chercher même si, pour mes vêtements, j'allais chez mon tailleur personnel qui avait son atelier sur Beverly Hills. Seulement, mon tailleur ne faisait rien pour les gosses et Tony avait besoin de refaire sa garde-robe très souvent étant donné que ces petites bestioles grandissent très vite - en plus d'être d'ignobles petites pompes à fric...

Alors, Sammy avait eu l'idée de prendre le gosse avec nous. Ce n'était vraiment pas une bonne idée - il n'allait pas arrêter de nous promener à  gauche et à droite. Ce gamin n'arrêtait pas de bouger depuis qu'il avait acquis la marche. Putain - je crois que si on n’était pas ici aussi pour regarder ce qu'on allait acheter pour Daniela et ensuite aller au restaurant, je crois que j'aurais réfléchi à deux fois avant de venir.

Preuve que j’avais complètement raison, Tony avait commencé à courir de gauche à droite pour essayer de nous attendrir avec ses petits regards pour qu’on rentre dans tel ou tel magasin. Putain – il avait bien assez de jouets et de ballons comme ça ! On était ici pour lui acheter des putains de vêtements et rien d’autre !

On aurait dû prendre la poussette – c’est ce que je m’étais dit en voyant le môme marcher tellement vite qu’on avait du mal à le suivre. Au moins, dans une putain de poussette, il aurait été où on voulait ! Samantha essayait de calmer ses ardeurs mais c’était comme pisser dans un violon… Seulement, ça me donnait l’occasion de placer une petite réplique alors qu’elle me regardait avec l’air le plus désespéré qu’il soit.

-Je t’avais bien dit qu’on n’aurait pas dû le prendre avec, dis-je avec un petit sourire en coin. Il faudra des heures avant qu’il ne soit fatigué de courir partout…

Il n’était pas question que je le porte – je préférais encore qu’il court très loin et se rende compte qu’il est perdu, ça lui fera une leçon. Je savais que j’y allais un peu fort mais c’est ce que vous penseriez aussi si vous aviez un gamin comme Tony !

Seulement, Samantha ne s’était pas découragée pour autant et avait – apparemment – repéré un stand où on devrait trouver de quoi rhabiller notre vile créature de l’Enfer. C’était la seule chose que je voulais bien partager avec Sammy – en dehors de notre amour, ma maison, notre petite Daniela,… En réalité, je partageais quasi tout avec elle.

-Je te suis, dis-je en la suivant jusqu’au stand.

Seulement, au moment où on était arrivé à hauteur du stand et que Tony s’était arrêté – lui – devant la vitrine d’un autre magasin d’équipements sportifs, j’avais reconnu Hank North et Bailey North… C’était eux qui tenaient le putain de stand. Si notre dernière rencontre s’était bien passée – quand Bailey était venue voir Tony – je ne savais pas vraiment comment le courant allait passer entre elle et Sammy.

Samantha était déjà en train de regarder les petits vêtements – elle n’avait pas reconnu Hank North…

-Moui, c’est très beau, chérie, dis-je sincèrement. Et je crois qu’il ne sera pas difficile de se renseigner, n’est-ce pas, Bailey ? Bonjour, au fait… Et salut, Hank…, dis-je avec un sourire un peu forcé – ne m’attendant pas à ce genre de rencontre aujourd’hui. Bonjour, Madame, dis-je en saluant la femme qui les accompagnait.

J’avais mis mon bras en arrière pour atteindre le col de Tony qui se trouvait derrière moi, les yeux rivés sur la vitrine. J’avais tiré un peu pour qu’il se retourne et je l’avais pris dans mes bras. C’était le genre de réflexe que j’avais quand je me retrouvais près de Bailey North – ce qui était complètement irrationnel et stupide.

-Samantha… Je te présente Hank North et Bailey North, dont je t’ai déjà parlé, dis-je pour compléter les présentations.

@ Billy Lighter

Je saluai donc ma mère qui réclamait un rien d’attention avant de se rasseoir et de continuer à coudre. Bailey, elle, avait la joue toute brillante de la bave de notre petite Hope qui l’avait embrassée ou plutôt, avait tenté d’imité un baiser qui qui avait finalement été plus un effet ventouse qu’autre chose. Ça me fit rire et, avec un mouchoir propre, j’essuyai la joue de mon épouse qui était enthousiaste à l’idée qu’Hope parade dans les tenues qu’elle avait confectionnées.

-Alors on va faire ça… Fais-moi une petite sélection de modèle et je m’occuperai de l’habiller, la faire défiler, la rhabiller autrement et ainsi de suite.

Mais avant, Bailey voulu me montrer la tenue qu’elle venait de terminer… Enfin, je pensais qu’elle était terminée. Je n’avais pas, en couture, autant de connaissance que n’en avaient ma mère et Bailey…

-C’est superbe, ma belle. Il faudrait qu’on fasse un garçon pour qu’il puisse le porter celui-là.

Et je l’embrassai puis lui fit un clin d’œil. Un tout petit baiser chaste. Je savais que si Bailey avait pu tomber enceinte tout de suite, elle aurait sauté dans l’aventure sans hésiter. Mais moi, j’étais plus réticent. Voire même très réticent. Je commençais en effet seulement à trouver ma place dans notre toute nouvelle famille, tant en tant que père, qu’en tant que mari et amant. Ça n’avait peut-être pas l’air comme ça, mais c’était toute une affaire, presque une crise identitaire que j’avais vécu dans les premiers mois de vie d’Hope.

Cela dit, comme maintenant, je n’étais pas tout à fait fermé à l’idée. Tout ce que je demandais, c’était un peu de temps en plus.

J’allais m’occuper de passer à Hope l’une des tenues choisies par Bailey quand mon attention fut attirée par nul autre que Daniele Ricci qui était accompagné de la magnifique Samantha Mancini. J’avais suivi leurs péripéties dans L.A.People mais c’était la première fois que je les voyais ensemble de mes propres yeux.

Mieux encore, avec eux se trouvait le petit Tony, le fils biologique de Bailey.  Normalement, il n’y avait plus à nous tracasser de ce genre de rencontre, nous connaissions tous deux la condition de Daniele qui était que leur filiation, à Bailey et Anthony, reste secrète… Mais au moins Bailey pouvait-elle le voir.

-Salut Daniele.

Je lui serrai la main avant qu’il ne prenne le petit dans ses bras puis tendis la main à sa compagne.

-Samantha, ravi de vous rencontrer.

Puis, j’approchai Hope qui était dans mes bras, d’Anthony qui était dans ceux de Ricci.

-Hey Hope… Tu te rappelles de Tony ?

Hope fit un beau sourire à son demi-frère…

-Oooh mettez une croix au calendrier… Quel beau sourire, Hope !

Daniele, lui, fit les présentations et je les complétai :

-Ma mère, Diana…

Je leur souris, habitué maintenant à Daniele qui, quand il n’était pas producteur d’un de mes films, était le père du premier né de mon épouse.

-Il vous faut des vêtements pour Tony ? Si oui, vous êtes au bon endroit.

@ Billy Lighter

Ce qu’il y a de bien avec Hank, c’est que non seulement il me donne les moyens de réaliser mes rêves en me supportant et en m’encourageant, mais en plus, il m’apporte toujours de bonne idée comme celle de faire parader notre fille dans quelques uns de mes modèles afin que les gens voient comment ils rendent bien sur mon bébé fille.

- J’en ai justement plusieurs juste là. Je les ai fait avec les mesures d’Hope !

J’ai hâte de la voir là dedans et d’entendre, je l’espère, les bons commentaires des gens, un peu comme le fait Hank quand je lui montre le dernier modèle que je viens de terminer.

- Je n’attends que tu me donne le feu vert pour ça, mon amour !

Je rêve de devenir à nouveau enceinte. J’aurais aimé l’être avant la fin de l’année mais vu comment ça roule, je crois que ça sera pour un peu plus tard.  Dans ma tête, il me semble que ce serait mieux que nos enfants soient  collés en âge, cela faciliterait les choses. Nous ferions tout d’un coup et ensuite, il n’y aurait plus qu’à prendre du bon temps en famille. Hank ne ferme pas la porte, mais il ne veut pas tout de suite. Mais quand il me dit des choses comme ce qu’il vient de formuler à voix haute, je ne sais pas s’il sait à quel point il me fait rêver haut.

Après un petit baiser, je me remis au travail alors que Hank attrapa  un duo chemisier-pantalon que j’avais sélectionné pour Hope quand je l’entendis saluer… Daniele. Je relevais la tête et passais prêt de me piquer le doigt avec l’aiguille de ma machine à coudre. Ma belle-mère posa sa main sur mon bras et d’un sourire  chaleureux, me réconforta.

C’est toujours stressant pour moi de revoir Daniele, surtout quand il est avec Tony, encore plus quand il est accompagné de la femme du mois qui tient mon rôle auprès de mon fils.  Je ne sais pas s’il a conscience qu’il fait vivre à Tony exactement ce qu’il me reproche de vouloir faire ? Qui suis-je pour exprimer sur le sujet… je ne suis que sa mère biologique après tout…

- Bonjour Daniele, dis-je en me levant et en m’approchant. Je n’aurai jamais été autant contente d’avoir un tas de vêtement pliés sur une table pour me séparer du père de mon fils qu’en ce moment. Enchantée, Mademoiselle Mancini.

J’étais aussi sincère que possible.  Puis Hope, elle m’aidait vraiment à reste zen à la voir sourire comme jamais elle n’a l’habitude de le faire. Je rigolais même quand Hank  s’exclama qu’il fallait vite reporter l’événement sur un calendrier.

- Oui… voilà… Comme le dit Hank, vous êtes au bon endroit j’ai beaucoup de modèles pour fille et garçon. Je n’ai pas encore toutes les tailles, comprenez que je fais tout moi-même donc… mais si des modèles vous intéresses en particulier, je peux les refaire en prenant les mesures de votre fils.

Ça a comme un goût de vinaigre sur ma langue. Mais l’entente veut qu’en aucun cas, je ne révèle être la mère de Tony. Il me faut donc rester bien centrer dans mon rôle. C’est le mieux que je puisse faire.

- Il a beaucoup grandit… il aime toujours autant le foot ?

Je questionnais tout en bougeant derrière ma table à la recherche de ce que j’ai de plus grand et susceptible de faire à Tony et de plaire à son père. Qu’en à l’opinion de la Dame, je m’en fou un peu bien que je me doute que ce soit son avis a elle qui primera sur celui de Daniele.

- J’ai ces habits-là, ils sont parfaits pour bouger. J’ai même la petite veste qui va avec.

@ Billy Lighter

Il fallait bien l’avouer,  sortir Tony au centre commercial est loin d’être simple.  Le petit veut aller partout et n’importe où sauf là où nous voulons aller ce qui complique les choses et le rend de plus en plus irritable.  Je vois poindre sur le visage de Daniele un semblant de fierté alors qu’il me sourit en coin pour me dire que ce n’était pas une bonne idée que de l’amener avec nous. Je suis bien prête à lui accorder le point pour cette fois mais il ne peut pas nier non plus que ça devient lassant de devoir faire des allers-retours chaque fois parce que la taille n’est pas la bonne tandis que nous pouvons avoir le modèle sous la main.

Avant de m’avouer vaincue, mon regard était tombé sur ce qui me semblait être un stand temporaire de vente de vêtements pour petits. Ça tombe plutôt bien, puisque c’est exactement ce que je cherche et que ce genre de kiosques sont pour la plupart unique et donc, nous ne risquons pas de tomber sur 5 gamins vêtues de la même manière.

Je repérais rapidement un modèle absolument adorable qui serait parfait pour Tony et pour lequel Daniele semble partager mon avis. Je le regardais un peu confuse puis je tournais le regard vers la femme que venait de saluer mon fiancé. Je l’avoue, j’aurais préféré ne pas rencontrer la mère de Tony, ou du moins, pas de cette manière, mais ainsi va la vie, alors aussi bien prendre le train en marche.

Daniele fit les présentations en bonne et due forme et moi, je saluais poliment l’ancienne prostituée et son époux.  Loin de moi l’idée de la dévisager mais je ne comprends pas comment elle a pu se séparer de son fils. Tony n’est pas toujours simple, il demande beaucoup d’attention, c’est un Ricci après tout, mais c’est un enfant qui a besoin d’amour et qui est si attachant. C’est à peine si elle le regarde, peut-être parce qu’elle a honte ?

- Enchantée de faire votre connaissance, puis me tournant sur l’acteur de grande renommée, cela peut sembler cliché mais j’adore vos films, Factory War en particulier. Vous auriez mérité un Oscar pour votre rôle !

Heureusement que l’acteur est plus dégourdie que sa femme et qu’il  prend les devant  en s’approchant avec sa fille qui semble plus sociable que sa mère.  Elle est mignonne avec son beau grand sourire  et Tony qui s’avance pour lui flatter la joue. J’ai hâte de le voir, quand sa sœur sera née…enfin, si c’est une fille, bien entendue.

- Et bien… nous regardons… Vous avez de beaux modèles.

Ce n’est pas le choix qui manque, c’est le moins que l’on puisse dire. Si tout ceci sort de la tête de celle qui a portée Tony,  je me dois de dire qu’elle a beaucoup de talent et que ses modèles sont tous extrêmement  beaux et bien pensés.

-  C’est sa passion !, répondis-je à Bailey avec un sourire fière.

Elle le saurait si elle s’intéressait un petit peu plus à son fils, non ? Depuis que je me suis remise avec Daniele, je n’ai jamais vu cette femme venir à la maison ou passer un coup de fil pour avoir des nouvelles de son fils.

- Tu en penses quoi Daniele ?  Plusieurs vêtements me plaisent mais comme elle le mentionne, peut-être  ne sont-ils pas de la bonne grandeur. Peut-être devrions-nous choisir et madame North viendrait à la maison prendre les mesures de Tony pour ensuite lui confectionner sa nouvelle garde-robe ?

@ Billy Lighter

Le hasard avait fait que nous étions tombés sur Hank et Bailey – qui tenaient un stand de vêtements pour mômes. C’était inattendu mais j’étais Daniele Ricci et je n’allais pas me déstabiliser pour si peu. C’est ainsi que j’avais salué Hank, sa femme et une autre femme qui les accompagnait. Mon réflexe premier – après ces présentations – avait été de prendre Tony dans mes bras. La vile créature de l’Enfer était aussi surprise que moi de mon propre geste.

J’avais présenté Samantha à Hank et elle n’avait pas caché aimer le film Factory War – celui où Hank tenait le rôle principal avec son neveu.

-Moi, je préfère Homerun, dis-je avec un petit sourire.

Homerun était de loin le meilleur film de North pour la seule raison qu’Homerun était produit par le meilleur producteur qui soi !

Hank avait approché sa gamine de Tony et elle avait souri – ce qui semblait plaire à Tony qui avait, pour la cause, recommencé à parler bébé pour se mettre au niveau de la gamine North. Tony est officiellement trilingue…

Hank avait présenté sa mère après avoir noté que sa fille souriait – ce qui semblait être un grand événement. Bailey, elle, était beaucoup plus timide et avait présenté ses modèles qu’elle faisait à la main. Putain, je ne savais pas qu’elle était capable de faire des vêtements sur mesure… Il fallait avouer qu’elle faisait ça plutôt bien ! Samantha aimait bien les quelques modèles présentés.

-Moui, ils sont assez beaux. Je ne savais pas que tu avais des talents de styliste, Bailey, dis-je en lui souriant.

Il fallait quand même rendre à César ce qui était à César. Les vêtements avaient un certain style.

Bailey s’était intéressée à Tony après tout ça. Tony et sa passion pour le football – Samantha semblait être fier de ça.

-Il dort même avec son ballon, c’est dire s’il est accro, dis-je alors que Tony était repassé à l’Italien pour dire « calcio » plusieurs fois de suite.

Putain – c’était maintenant clair qu’on ne pourra jamais en faire autre chose qu’un footballeur.

Bailey s’était penchée sur quelques modèles. Pour le moment, ça semblait aller entre les deux filles. Pourvu que ça dure. Elle nous avait présenté un modèle que j’aimais bien.

-C’est pas mal !, dis-je satisfait et pour répondre à Samantha sur ce que j’en pensais.

Plusieurs modèles plaisaient à Samantha mais, pour les tailles, elle voyait d’un bon œil que Bailey vienne prendre les mesures chez nous.

-Je n’y vois pas d’inconvénient. C’est même une bonne idée, dis-je en souriant à Samantha avant de revenir sur le couple. Bailey sait que ma villa lui est toujours ouverte. Il lui suffit de passer un coup de fil. Toi aussi, Hank, tu es le bienvenu.

C’était le deal – Bailey avait un droit de visite sur Tony. Il ne tenait qu’à elle de l’utiliser ou non. Je ne forçais à rien.

-Tu comptes faire du stylisme ton métier, Bailey ? Parce que si c’est le cas, on aura peut-être besoin de vêtements d’ici neuf mois. Des modèles pour fille, dis-je mine de rien.

J’aimais répandre la nouvelle – c’était plus fort que moi.

@ Billy Lighter

Je savais à quel point il était difficile pour Bailey de faire face à Daniele, et ce même si notre première visite à Tony au sien de la villa Ricci s’était plus que bien passée. Mais il y avait cette close dans notre entente qui la mettait un peu mauvaise à Bailey : elle ne devait, en aucun cas, révéler à quiconque, même à Tony, qu’elle était sa mère biologique.

Je ne pouvais qu’imaginer à quel point c’était dur pour elle et c’était pour ça que je faisais bonne figure, allant en première ligne à la rencontre du couple et de l’enfant. Comme pour lui montrer, à Bailey, que je n’avais pas peur. Qu’il n’y avait pas de raison d’avoir peur et que tout allait bien se passer.

Je fis les présentations et Bailey les salua avec un peu d’hésitation mais une mine plutôt avenante, disant qu’il y aurait certainement de quoi habiller le petit Tony.

Samantha Mancini, elle, y alla de quelques compliment sur mes films, disant qu’elle avait fort apprécié Factory War. Je lui souris, Hope toujours dans mes bras qui cherchait à toucher Tony et vice-versa, comme s’ils se reconnaissaient naturellement entre demi-frère et sœur.

-Merci pour vos compliments, j’apprécie vraiment. Mais j’ai eu, en la personne de mon filleul, un grand acteur à qui donner la réplique. Du coup, ça n’a pas été le film le plus compliqué que j’aie eu à faire.

Non, le plus compliqué en date, ça avait été Homerun, que Daniele disait préférer, pour plusieurs raisons : la première était la présence de Ricci, de temps à autres, qui venait se montrer et bien rappeler qu’il était le producteur du film tout ça parce que je n’avais pas su retenir mes poings, à l’époque. Et la deuxième était que j’avais appris que l’enfant à qui je donnais la réplique, Ian Hunter, était mon fils… Vraiment et pas seulement dans le script du film.

Nous en revînmes vite aux vêtements que mon épouse proposait et Samantha de proposer que Bailey vienne un jour prendre les mesures de Tony à la villa Ricci afin de lui faire du sur mesure. Daniele accepta avec un enthousiasme qui m’étonna, disant que nous étions les bienvenus.

-Nous n’y manquerons pas alors. Il faudra revenir souvent parce que quand je vois à quelle allure grandi Hope… il lui faut presque de nouvelles tenues toutes les deux semaines…

Moi, j’avais toujours en main la petite tenue dans laquelle je comptais faire défiler Hope en improvisation totale. Et les compliments y allaient sur les créations de mon épouse.

Au moins n’étaient-ils pas de mauvaise foi et reconnaissaient-il vraiment le talent de Bailey. Ça m’aurait fait aussi mal qu’elle qu’ils déprécient la valeur de son travail. Parce que Bailey y mettait toute son âme, dans ces petites créations.

-On doit bien trouver, dans tout ça, une tenue qui ira à Tony.

Je souris à Daniele.

-Je comptais justement faire défiler Hope ! Pourquoi ne pas faire défiler Tony avec des tenues pour garçon, puisque vous êtes là. Et puis comme ça, vous pourrez voir en direct quelles tenues lui vont le mieux. Qu’est-ce que t’en dis, Daniele ?

Mais alors que je lui faisais cette proposition, Daniele lâcha une véritable bombe ! Et mon regard bifurqua directement sur le ventre de Samantha Mancini alors qu’il disait que dans 9 mois, ils auraient besoin de modèle pour fille.

-Waw ! Félicitation… En voilà une annonce.

Je libérai une main, soutenant toujours Hope, pour serrer celle du futur papa pour le féliciter…

-Bailey sera ravie de pouvoir habiller votre petite fille… pas vrai Bailey ?

Avoir un client tel que Daniele Ricci ne pouvais qu’aider à lancer la carrière de Bailey, et pas qu’un peu !

-Mais… Il n’est pas un peu tôt pour pouvoir dire qu’il s’agit d’une fille ?

@ Billy Lighter

Ça me faisait vraiment tout drôle de voir Daniele prendre Tony et le garder tout contre lui comme si j’avais pu avoir l’idée de sauter par-dessus la table sur laquelle étaient exposés mes modèles, pour le kidnapper.  Il me semblait que les choses s’étaient bien déroulées quand nous leur avions rendu visite avec Hope et que je respectais à la lettre notre entente, même si chaque fois je m’en arrachais le cœur, alors pourquoi en rajouter ? Et puis l’autre avec ses grands airs complimenter Hank comme si elle cherchait à le mettre dans sa petite pochette hors de prix.

Je gardais mon sang froid et un sourire sur mes lèvres, pliant des vêtements et les écoutants discuter cinéma puis la nouvelle flamme de Daniele complimenta mon travail ce qui me valu de la part du père de mon fils, plusieurs bons mots.  Venant de lui, c’était abasourdissant. Disons que je n’aurais jamais cru qu’il puisse dire quelque chose de bien à propos de ce que je fais.

- Merci !

J’aurais voulu dire plus que ça mais les mots me manquaient, tant par la surprise que par la peur de paraître trop émotive.  Et puis quand  la petite amie de Daniele proposa que je passe moi-même chez eux pour pouvoir prendre les mesures exactes de Tony, je sentis mon cœur faire un bond. Bien évidement que je vais y aller, tout pour passer un peu de temps avec Tony ! Et
de répondre que nous allions certainement devoir passer souvent vu à quelle vitesse les gamins grandissent !

- C’est dingue, on a presque pas le temps d’en profiter… vivement qu’on recommence. !

Hank eu alors une super idée : faire défiler Hope et Tony dans les modèles que j’avais de disponible et ainsi, montrer aux gens présents au centre commercial, l’étendu de mon talent.

- Oh ! Si vous acceptez, j’en serais vraiment ravie !

Tony semble vraiment apprécier Hope et, ma fille qui lui a sourit ce qui n’est pas négligeable, l’adore tout autant, ça me semble évident.

Je fus ensuite surprise d’apprendre que Samantha et Daniele attendaient la venue de la cigogne pour la seconde fois, enfin, la première fois ensemble. Mon regard lorgna vers Hank qui félicita le couple pour l’excellent nouveau non sans souligner qu’il était peut-être tôt pour prévoir des vêtements de filles.

-  Je serai ravie, sincèrement, de vous confectionner pleins de beaux habits pour votre future petite fille, pour autant que ça en soit bien une, mais je peux confectionner des vêtements  qui feraient aussi bien à l’un comme à l’autre. Les premiers mois, ils sont plus souvent en pyjama et bien emmitouflés dans leurs couvertures.

Je voulais ce contrat, sachant très bien que d’habiller les enfants de Daniele Ricci ferait circuler mon nom au travers tout un tas de personnes bien en vu et que ce serait profiter d’une vitrine incroyable.  Je ne voulais pas prendre de risque, cependant, en disant que personne n’avait encore trouvé la façon de s’assurer du sexe de son enfant, c’était un coup du sort mais s’ils voulaient vraiment une fille, tous les deux, je leur en souhaitais une, et en bonne santé.

- Cela dit,  quand vous aurez eu votre première échographie, j’aurai assez de temps pour vous présenter ensuite des modèles et vous les confectionner.

C’est surtout que ça me laisserais assez de temps pour me bâtir une liste de prix… Des vêtements confectionnés par la femme d'un acteur digne d'un oscar, ça vaut son pesant d'or !

@ Billy Lighter

À peine me suis-je approchée du stand que je tombe en amour avec les créations que j’y vois. La vie étant joueuse, il fallait que ce soit la mère biologique de Tony, autrement dit la prostituée que s’est tapé Daniele, qui possède les doigts de fée responsable de ces magnifiques habits. Il m’est difficile de me l’expliquer mais je n’aime pas cette femme, où plutôt est-ce ce qu’elle représente que je n’aime pas.  Je garde cependant la tête froide, loin de moi l’idée de faire une scène même si j’aurais très bien pu suggérer que nous avions à faire ailleurs.

Cela dit, c’est un plaisir que de pouvoir faire la connaissance d’Hank North, un acteur pour qui j’ai beaucoup d’admiration. J’ai adoré Factory War pour la complexité du jeu des acteurs, l’histoire n’étant pas si simple.  Puis je souris, laissant aller un petit rire quand Daniele lui affirme avoir préféré Homerun, bien évidement, parce qu’il y est associé.

Il semble émaner de Madame North, un certain malaise, ou de la gêne, ce que je trouve plutôt cocasse, pour une femme ayant vendue son corps, elle ne devrait pas se sentir intimider par notre simple présence. Je la regarde bouger les vêtements, les trier ou les replacer puis, rougir un tout petit peu quand Daniele complimente son travail. Il a pourtant raison, ses confections sont  originales, comme nous n’en voyons pas vraiment dans les boutiques.  Elle pourrait créer une tendance avec ses idées novatrices.  Le seul petit bémol c’est que Bailey ne possède pas tous ses modèles en plusieurs grandeurs, ce que je peux comprendre, puisque de toute évidence, elle et celle que j’ai compris être sa belle-mère selon les présentations qu’en a fait Hank, font tout à la main, un vrai travail de moine. Il me vient donc en tête de lui proposer devenir à la maison prendre les mesures de Tony ce qui lui permettrait de pouvoir confectionner exactement ce que nous voulons et dans la bonne taille.

Mon regard alla de Daniele qui était on ne peut plus en accord avec ma suggestion, puis à North qui supposa qu’ils devraient venir plus d’une fois vu la vitesse à laquelle nos petits grandissent et Bailey qui se disait ravie.

- Parfait ! Alors voilà qui est réglé !

Bien évidement, je n’ai aucune arrière pensée derrière cette invitation déguiser en relation d’affaire mais il n’est pas faux de croire que je me sentirai mieux de pouvoir observer moi-même ce qui se passe entre Bailey et Tony.

- En voilà une belle idée ! Je suis certaine que Tony adorerait parader !, lui qui aime être le centre de l’attention, encore une preuve que la pomme n’est pas tombée loin de l’arbre. Et puis nous avons tout notre temps.

Et puis Daniele, qui ne semblait pas en revenir du talent de sa conquête d’un soir et qui ne cessait de la complimenter, annonça sans prendre le temps de repasser la dentelle, que nous attendions un heureux évènement.  J’éclatais de rire en posant la main sur mon ventre sur lequel je sentis le regard des époux North, un rien interrogateur.

- Oui en effet, nous ne pouvons pas encore savoir le sexe du bébé puisqu’il est beaucoup trop tôt mais Daniele et moi désirons une petite fille, et puis j’ai ce petit sentiment que ce sera une fille. Oh, ça vaut ce que ça vaut, bien sûr mais… Vous n’aviez pas ce sentiment, Bailey, lors de vos… de votre précédente grossesse ?

J’ai bien failli commettre un impair en conjuguant grossesse au pluriel mais je me suis rattrapé, je l’espère, à temps.  Lors de ma première grossesse, j’étais persuadé attendre un garçon et, en ce moment, j’ai le pressentiment que je porte une fille… seul l’avenir nous le dira mais mon petit doigt me dit que même la génétique n’oserait pas contredire Daniele Ricci !

Bailey semblait avoir des suggestions pour tout, ce qui est une bonne chose. Commencer à confectionner des vêtements unisexes est une bonne idée.

- Tout ceci me va parfaitement.  Je vous remercie d’avance Bailey.

Puis je me tournais vers Daniele pour prendre Tony qui me tendait les bras, peut-être pour se rapprocher de la petite Hope. Puis je me tournais vers Hank en souriant.

- Par quel habit commençons-nous ?

@ Billy Lighter

Hank North semblait de très bonne humeur aujourd’hui – c’était assez rare que pour être souligné. Il avait apprécié les compliments bien qu’il en avait partagés un peu avec Robin North.

Comme nous étions en train de distiller les compliments aux uns et aux autres, j’en avais fait un à Bailey dont les créations étaient – je devais l’avouer – magnifiques. Elle m’avait remercié mais je voyais bien que mes compliments l’avaient surpris. Tant mieux ! Daniele Ricci aime beaucoup surprendre !

Nous avions parlé vêtements parce que c’était bien pour ça qu’on était devant le stand – pour trouver des vêtements à Tony. Samantha avait invité Bailey à venir prendre les mesures de Tony chez nous ce qui était une bonne idée. Ça nous permettra d’avoir des vêtements sur-mesure ce qui était bien plus pratique vu à quelle vitesse ma vile créature de l’Enfer grandissait – ce qui était aussi le cas de Hope d’après son père.

-Ne m’en parle pas… C’est un véritable enfer, dis-je en soupirant et en me rappelant le nombre de vêtements que Tony n’avait su mettre que deux semaines parce qu’il grandissait comme un très mauvaise herbe.

Bailey était d’accord avec son mari et elle en avait profité pour demander encore un enfant à North – c’est ce que je comprenais entre les lignes.

Bien nous étions tous d’accord et ravis de l’idée de Sammy et Hank en avait une autre qui était que Tony joue au mannequin. J’allais refuser – je n’avais pas envie de rester des heures ici à voir Tony jouer les petites stars. Seulement, Sammy avait accepté avant que je ne puisse émettre mon avis. Moui, nous avions le temps mais en avions-nous vraiment l’envie ? Sammy l’avait – elle.

-Bon et bien, si Samantha est d’accord, ainsi soit-il, dis-je non sans faire une moue.

Je voulais bien lui concéder ça - elle me concédera quelque chose plus tard, j’en suis certain !

Seulement, je voulais encore être la vedette un petit moment et j’avais annoncé à Bailey et Hank qu’on attendait un enfant. Hank avait été surpris – j’aime surprendre, je le répète – et m’avait souhaité ses félicitations.

-Merci, dis-je avec un grand sourire et en serrant la main de North.

Bailey était prête à faire des vêtements pour notre petite fille. Elle avait déjà des idées.

-Ça sera parfait !, dis-je en souriant. J’aime tes modèles et je suis certain que tu feras de belles choses pour notre fille.

Seulement, Hank s’était dit qu’il était un peu tôt pour dire que c’était une fille. J’avais commandé une fille – je voulais une fille ! Personne ne peut contredire Daniele Ricci – pas même le putain de destin. Samantha avait concédé que c’était un peu tôt mais avait le sentiment que c’était une fille.

-Ça sera une fille !, dis-je convaincu.

Samantha avait demandé à Bailey si elle avait ressenti la même chose qu’elle pour sa précédente grossesse – elle avait failli, sans le faire exprès, cracher le morceau. Elle s’était reprise à temps. Il fallait faire attention parce que les putains de murs – et les paparazzis – avaient des oreilles ici…

Bailey voulait attendre la première échographie avant de présenter des modèles ce que j’appréciais beaucoup et Sammy aussi.

Il était maintenant temps de faire défiler nos créatures de l’Enfer. Sammy avait pris Tony – qui ne semblait plus vouloir de moi, le vilain ingrat et j’allais laisser Hank choisir quelle sera la première tenue portera le gamin.

-Choisi bien, North… N’oublie pas que ce gosse est un Ricci et que la tenue doit coller avec le nom, dis-je avec un sourire en coin. Et toi, dis-je en regardant Tony. Parade comme il faut !

Tony ne devait pas avoir compris ce que j’attendais de lui mais il finira par comprendre vite – c’est un Ricci, après tout.

@ Billy Lighter

Tout se passait relativement bien jusqu’à maintenant… Bailey recevait les compliments tant de Samantha Mancini que de Daniele et elle ne semblait pas trop trouvée de se retrouver devant le petit Anthony… je savais combien c’était dur pour elle de respecter surtout la condition que lui avait imposée Daniele… Mais jusqu’ici, ça allait.

Et Bailey de me lancer un « vivement qu’on recommence ! »… elle avait vraiment envie de retomber enceinte… Je lui souris, un sourire qui voulait dire « ok mais pas maintenant ». Je voulais d’abord profiter d’Hope, pouvoir la gâter à mort avant d’accueillir pour elle un petit frère ou une petite sœur.

Je proposai alors à Daniele de faire parader Anthony et Hope dans les vêtements confectionnés par Bailey et il accepta… Un peu beaucoup parce que Samantha avait trouvé que c’était une bonne idée sinon, je ne crois pas que Daniele se serait réellement attardé ici. Après tout, ils avaient accepté que Bailey passe chez eux pour prendre les mesures du petit, ce qui leur aurait évité l’essayage sur place.

Et dans tous les cas, Bailey venait de gagner une super vitrine !

Bref, tout ça pour dire qu’avant que je n’allonge Hope sur la table pour la changer, Daniele et Samantha nous firent une annonce des plus étonnantes ! Samantha était enceinte et ils voulaient une fille. Non. Ils étaient persuadés que c’était une fille ! Je demandai à Daniele si ce n’était pas un peu tôt pour autant de certitudes mais le couple répondit presque d’une même voix qu’ils en étaient sûrs.

-Ah ben super alors ! Une fille ! Beiley a justement plein de beaux petits modèles inspirés par Hope.

J’allais pas les contredire. Seul le bébé pourrait le faire quand il naîtra ou quand il sera assez formé pour qu’on puisse voir son sexe à l’échographie. Mais moi, j’allais sûrement pas les fâcher là-dessus. Et puis qui sait, peut-être qu’à force d’y penser plus fort, ça allait fonctionner, leur truc.

Et Bailey d’annoncer que ce serait un honneur pour elle de faire les vêtements de leur future fille…

En attendant, on avait un petit gars et une petite fille à faire parader. Daniele me prévins que j’avais intérêt à bien choisir la tenue du petit Ricci. Une tenue qui allait avec le nom. Je lui pointai une tenue repliée sur la table de Bailey.

-Tiens, regarde… Là, il y a un costume pour enfant si tu veux… Tu pourrais lui mettre ça au prochain gala.

Moi, pour Hope, je choisi une belle robe turquoise et un petit nœud pour mettre dans ses cheveux et m’attelai à l’habiller pendant que Daniele ou Samantha faisaient de même avec un Anthony particulièrement gigotant.

-Je suis près le premier !

Alors, au milieu des gens, je pris Hope par ses deux petites mains pour la faire tenir debout et avancer doucement. Les gens autour s’exclamèrent ou applaudirent la petite qui avançait de son pas incertain de bébé… J’allais jusqu’au bout de l’allée puis revint en arrière… Je ne savais pas si les gens s’exclamaient sur la tenue ou sur le fait de voir une star de cinéma passer un moment avec sa fille au milieu de tous.

En revenant vers Bailey, je souris à cette dernière. Puis au couple Ricci.

-A toi, Tony…

@ Billy Lighter

Apparemment,  Tony grandit aussi vite que sa demi-sœur ce qui oblige Daniele à devoir renouveler sa garde-robe trop souvent à son goût. Je regarde Hope et comment elle a grandit et je n’ai pas l’impression d’en avoir profité autant que je ne l’aurais voulu tant le temps passe beaucoup trop rapidement.  Ma petite fille a déjà six mois, elle est dégourdie comme pas possible, curieuse et affirme son caractère bien trempé !

J’irai donc chez Daniele et Samantha pour prendre les mesures exactes de Tony avant de leur proposer  des croquis que je n’ai pas encore réalisé. Je peux bien leur réserver l’exclusivité, après tout, il s’agit de mon fils, même si je n’ai pas le droit de le dire, rien ne m’empêche de le penser.

Puis Hank proposa de le faire défiler avec Hope ce qui ravie Samantha et Daniele, lui, trouva le moment opportun pour nous annoncer la grossesse récente de sa nouvelle flamme et, qui plus est, que ce sera une fille pour la seule et bonne raison qu’il désire une fille. Samantha a le pressentiment que ce sera effectivement une fille et me demande si j’ai ressentis la même chose pendant mes, pardon ma grossesse.

- Je n’ai pas eu le temps d’avoir ce genre de pressentiment. J’ai appris être enceinte le même jour que j’ai su que j’attendais une fille…  J’étais très avancée dans ma grossesse quand  mon médecin me l’a annoncé.

Un déni de grossesse. N’allez pas croire que c’était voulu, je veux dire, que je niais être enceinte, au contraire, je voulais vraiment fonder une famille avec l’homme de ma vie, seulement, avec mon parcours qui a connu beaucoup plus de bas que de haut, mon corps et mon cerveau, de toute évidence, n’ont pas cru bon de me faire parvenir l’info comme quoi j’étais enceinte.

J’acceptais donc volontiers la proposition de confectionner aussi une garde-robe pour la nouvelle adition à la famille Ricci, proposant d’attendre le premier échographie pour être certaine que je confectionne dans les bons coloris puis Hank  montra à Daniele un habit qui devrait faire à Tony, question de le changer en même temps que Hope afin qu’ils puissent les faire parader.  Mon mari, fidèle à lui-même, trouva le moyen de faire la course en réussissant l’exploit d’habiller Hope en un clin d’œil bien avant que Tonny soit lui prêt. Mais le petit, lui, entre temps, avait passé des bras de son père à ceux de sa …  seconde mère.

Je me reculais pour admirer Hank qui, tenant Hope, la faisait marcher sous le regard charmés des passants.  Je ne peux m’empêcher  d’être émue par les exclamations de la foule. Les Aaaaaah ! et les Oooooh ! n’en finissaient plus de résonner.  Et que dire de la fierté dans le regard de mon époux.

Tony regardait lui aussi le spectacle et se laissait faire par Samantha. À la regarder faire, je vois bien qu’elle est attentionnée et qu’elle aime Tony, je veux dire, on ne peut pas faire semblant d’être à ce point douce et aimante, et puis ça se verrait. Surtout que, lorsqu’elle termine en ajustant sa veste, le petit lui plaque un gros bisou sur la joue.  Ce que je donnerais, moi, pour que Tony me porte une attention comme celle là !

- Ça lui va comme un gant !, dis-je simplement en voyant le résultat. On pourrait dire que je l’ai fait exprès pour lui.  

Et Tony de passer ses mains sur son ventre comme s’il se pavanait fièrement.

- Il semble l’aimer en tous les cas ! Je vous l’offre.

Je peux bien offrir un cadeau à Tony, que je sache, Daniele n’a mit aucune restriction sur les cadeaux !

@ Billy Lighter

La nouvelle fit son effet et ne manqua pas d’ajouter un grade à la fierté de Daniele, et à la mienne en même temps pour tout dire.  Je déborde de bonheur et de fierté à porter l’enfant légitime de Daniele Ricci.  Le couple North semble sincère quand ils nous félicitent bien que tous deux émettent des doutes qu’en au sexe de mon bébé à naître. Bien sûr que je sais que ni Daniele ni moi ne pouvons influencer quoi que ce soit là-dessus mais mon intuition de femme me dicte que ce sera une fille.

- Oh ! vraiment ?  Vous n’auriez pas fait un… comment cela s’appel, déjà. J’ai  entendu quelqu’un une fois en parler… vous étiez enceinte sans le savoir ?

Franchement, venant d’elle, je ne suis pas surprise d’apprendre ce genre d’histoire. Déjà, une prostituée qui tombe enceinte avec un client, ça ne vole pas très haut mais de concevoir un enfant avec son mari sans le savoir, c’est la cerise sur le gâteau.

- Votre fille semble  en parfaite santé en tous les cas, c’est tout ce qui compte. Vous pourrez profiter de votre prochaine grossesse et en apprécier toutes ces facettes.

Toutefois, l’actuelle Madame North semble on ne peut plus enthousiaste à l’idée de confectionner la garde-robe de notre future petite princesse.  Je trouve cela admirable de sa part, puisque je me dis, enfin cela est mon impression personnelle, que cela ne doit pas être simple pour elle que de faire semblant d’être une inconnue quand elle est en présence de Tony. Et puis moi, je compte bien jouer mon rôle de mère, puisque c’est ce que Tony attend de moi avec son amour et ses câlins à profusion.  Ce n’est pas de la méchanceté de ma part, je ne fais que délimiter ce qui m’appartient.

Puis Tony passa des bras de son père aux miens alors que ce dernier suggérait à Hank North de bien choisir la tenue que portera Tony pour défiler.  Un Ricci ne peut parader n’importe comment et les habits de Bailey sont certainement magnifiques, n’en demeure pas moins que notre fils doit se démarquer !

Je laissais Daniele récupérer l’habit que nous désignait Hank et qui me semblait parfait pour l’occasion alors que je commençais à dévêtir Tony qui ne semblait pas apprécier, ni même comprendre pourquoi je lui retirais ses vêtements en publique.  Il chignait même un petit peu quand je lui enfilais la chemise puis la veste qui allait par-dessus.

Hank eu le temps de faire parader sa fille avant que j’ai eu terminé de changer complètement Tony mais lorsqu’il fut prêt, il m’embrassa sur la joue sous le regard de sa mère biologique qui  le complimenta sur son allure dans ses nouveaux vêtements qu’elle s’empressa  de nous offrir.

- C’est gentil de votre part, Bailey.

Je ne doutais pas de sa bonne volonté, c’est moi qui suis réticente à la laisser prendre trop de place, ou plutôt la place qu’elle s’est elle-même refusé en cédant tous ses droits sur Tony, à Daniele.  Tony  s’éloigna de quelques mètres en flattant ses bras et son ventre, comme s’il voulait montrer la qualité de ses nouveaux vêtements. Puis, quand il eu lui aussi son gain d’attention, il revînt rapidement vers nous, tendant les bras à son père, cette fois.

- Bon et bien je crois que Tony est satisfait ! Il ne reste qu’à fixer une date pour que nous puissions parler affaire.

@ Billy Lighter

J’avais cru que Samantha serait bien plus rude avec Bailey mais ma future femme avait préféré jouer la carte de la diplomatie – ce qui m’arrangeait énormément. Je ne voulais pas de relation houleuse avec le couple North et nous n’en n’auront pas tant que les conditions imposées seront respectées ce qui était le cas pour l’instant.

Les deux femmes avaient parlé grossesse – maintenant que j’avais fait part de la nouvelle comme quoi Sammy était enceinte. Bailey avait parlé de son déni qui l’avait empêché d’apprécier pleinement sa grossesse. Putain, quand je pense que certaines femmes adoraient être enceintes – c’est quelque chose que je n’arrivais pas à comprendre. C’était une période où elles étaient tout le temps malade et qu’elles grossissaient à vue d’œil – je ne voyais pas comment on pouvait apprécier tout ça !

-Un déni, ça s’appelle un déni, dis-je en regardant Sammy et histoire de déballer toute ma science – j’aimais montrer que je savais des choses.

Samantha avait dit que le principal restait que Hope North était en bonne santé. Moui – c’était sûrement le principal et l’autre principal était que Bailey pourra nous faire des vêtements pour notre future fille.

-Excellent !, dis-je en souriant à Hank.

Samantha avait décidé que Tony défilerait – en réalité, elle n’avait fait qu’accepter la proposition d’Hank. Je m’étais ainsi résigné à ce que Tony joue aux stars le temps d’un petit défilé improvisé. L’acteur avait intérêt – cela dit – à trouver une bonne tenue pour Tony car s’était quand même un Ricci ! Il avait opté pour un petit costume assez classe, je devais bien l’avouer.

-Moui ! Ça sera parfait !, dis-je assez satisfait.

J’avais passé Tony à Sammy pour qu’elle l’habille. Après tout, c’était elle qui avait voulu qu’il défile – alors c’était à elle de subir les gigotements incessants de Tony qui ne semblait pas ravi qu’on le déshabille et l’habille sans raison apparentes.

Hank avait eu plus vite terminé et avait fait défiler sa fille de long en large devant le regard intéressé des gens qui passaient. Je savais déjà que Tony allait largement lui voler la vedette – sans le dire parce que je suis sûr que ma vile créature de l’Enfer le montrera bien par lui-même.

Samantha, elle, en avait enfin terminé d’habiller Tony et il semblait lui en être reconnaissant en lui offrant un bisou sur la joue – petit charmeur… Bailey trouvait que la tenue de Tony lui allait très bien – c’est vrai que ça changeait de ce qu’on pouvait trouver en magasin. Elle voulait même l’offrir à son fils biologique. Une économie était une économie – il ne fallait jamais renoncer à une économie.

-Merci Bailey !, dis-je après les remerciements de Samantha et en faisant un clin d’œil à la femme de North.

Tony avait commencé à parader devant les gens qui semblaient attendris et rigolaient devant l’air fier de ma vile créature de l’Enfer. Moui – c’était pas mal ! Il avait le sens de la parade.

-Pas mal…, dis-je d’un œil très critique.

Seulement, sa petite parade n’avait guère durée et c’est vers moi qu’il était revenu, le petit futur footballeur. Je l’avais pris dans mes bras – ça ne l’aurait pas fait, devant tant de gens, de dire à Tony qu’il savait marcher.

Samantha avait dit qu’il ne nous restait plus qu’à fixer une date pour que Bailey puisse prendre les mesures de Tony.

-Pour moi, c’est quand vous voulez. Après les fêtes, peut-être ? J’aurais cuvé d’ici là, dis-je avec un petit sourire. Vous pouvez tous venir bien sûr, rajoutais-je en regardant Hank et Hope. On se boira du whisky.

J’avais regardé Samantha.

-Tu es prête à y aller ? On a un resto à se faire, dis-je avec un petit sourire.

Tony était d’accord étant donné qu’il avait dit « resto ».

@ Billy Lighter

La conquête de Daniele, la belle Samantha Mancini, me sembla plus froide avec Bailey qu’elle ne l’était avec moi. Ce qui me mit la puce à l’oreille quant au fait que le manager italien ait pu révéler à sa promise qui était la mère de son petit Tony… D’un autre côté, ce n’était pas étonnant, puisqu’elle venait d’annoncer sa grossesse, qu’il l’ait fait. Si elle était enceinte et toujours au bras de l’Italien, c’était que c’était plus que du sérieux entre eux. Etonnant que ce ne soit pas encore en première page des magazines people.

En attendant, ouais, cette femme devait savoir qu’elle était à l’instant T face à celle dont elle dérobait quelque peu la place auprès de Tony… Je vis la tristesse dans les yeux de mon épouse, mais celle-ci était contenue. Et chaque fois que je voyais ça dans les yeux de Bailey, et que je voyais comment elle gérait ses émotions, j’étais on ne pouvait plus fier d’elle.

Ce ne fut que lorsque Mancini buta sur le mot « déni » et que Daniele le souligna deux fois que mon visage se fit un peu plus crispé et que j’eus le réflexe instinctif de me place légèrement entre eux et Bailey, dans un geste protecteur probablement trop subtil que pour être réellement pris comme tel… Mais pourtant, l’intention était là.

Et Samantha conclut que notre fille était, malgré tout, en bonne santé.

-En effet, un déni n’est pas focément l’apanage des femmes en difficulté. Un simple stress peut le causer.

Et si le stress qui avait mené Bailey à cela avait été de ne pas penser être à la hauteur du rôle de mère, elle pouvait maintenant laisser cette inquiétude derrière elle. Elle était parfaite dans son rôle de maman. Elle gérait à mort.

Après ça, nous nous étions attelés à faire défiler nos tout petit, le petit Ricci dans un beau costume et ma propre fille dans une belle robe. Je fus quand même hilare de voir Tony Ricci faire son show et Hope, dans mes bras, faire une moue boudeuse à la North en regardant parader son demi-frère.

Je l’embrassai sur la joue.

-Ne t’en fais pas, ma puce. C’est toi la plus belle.

Les gens autour s’étaient agglutinés un peu et poussaient des petits cris ou des petits rires attendris…

Bailey, elle, fut tellement charmée qu’elle offrit l’ensemble aux Ricci et je la rejoignis, pour faire passer Hope de mes bras dans les sien… Et je serrai la main de Daniele qui demandait si Bailey pourrait venir chez eux après les fêtes.

-Merci pour votre intérêt, en tout cas… Cela fera une belle vitrine à Bailey.

Je m’avançai pour serrer aussi la main à Samantha Mancini.

-J’ai été ravi de vous rencontrer…

@ Billy Lighter

Elle commence à me taper un petit peu sur les nerfs, la nouvelle saveur du mois de Daniele, avec ses airs supérieurs et la façon dont elle semble trouver ça inusité ou je ne sais comment le dire, le fait que j’ai pu faire un déni de grossesse et Daniele de renfoncer le clou en le répétant deux fois plutôt qu’une.  Parce que le moment serait mal choisit et que la dernière chose que je veux c’est de froisser l’égo surdimensionné du manager Italien se qui risquerait de me faire éjecter encore plus de la vie de mon fils, je me garde bien de leur expliquer que ce phénomène peu arriver à la plus saine des femmes et même, arrive un peu plus souvent qu’on pourrait le croire.  Puis de toute façon, Hank remet bien les pendules à l’heure et je lui en suis vraiment reconnaissante.

Vient le moment de faire défiler nos petits amours qui font ça comme des professionnels ! Hope, aidé par son papa et Tony, ensuite, qui se permet une petite balade en solo avant de revenir à la charge pour se faire prendre par son père. C’est vraiment adorable et je ne résiste pas à lui offrir les vêtements qu’il porte.

Je ne pouvais que me réjouir de l’attention envers mon kiosque d’avaient suscités mes enfants, parce que oui, malgré tout, Tony demeure mon fils, en mon cœur et secrètement dans ma tête. La période des fêtes de fin d’années idéales puisque les gens pouvaient décider d’offrir de beaux habits pour Noël à leur enfants ou petits-enfants ou alors cherchaient-ils seulement à leur trouver LA tenue parfaite pour les soirs de fête.  

Samantha, satisfaite des vêtements, réitéra sa demande pour conclure une date afin que je puisse me déplacer chez elle et Daniele. Après le congé des fêtes me semblait être un bon moment, comme le proposa Daniele ce à quoi j’acquiesçais.

- Je viendrai début janvier et nous pourrons discuter de tout ça tout en laissant Tony et Hope s’amuser, ils s’entendent bien après tout.

Je ne les retenais pas, puisque de toute façon Daniele semblait pressé de se rendre avec sa douce au restaurant.  Je le remerciais lui, cependant, autant pour les compliments qu’il m’avait gratifié un peu plus tôt que pour la chance qu’il m’offrait en me prenant moi pour confectionner la garde-robe de leur future petite (peut-être) fille.

Et quand ils s’en allèrent, j’allais me serrer contre Hank, Hope dans mes bras. Notre petite famille parfaitement imparfaite vaudra toujours mieux que le paraître.  Je relevais les yeux sur Hank en lui souriant.

- Est-ce que tu sais à quel point je t’aime, toi ?

@ Billy Lighter

Mon intention n’était pas de me moquer de ce qu’avait vécu Bailey North au moment d’apprendre qu’elle était enceinte mais je vois la situation comme inusité et, avec son parcours  peu orthodoxe, il me semble que ce genre de chose ne pouvait que lui arriver.  Ma question semble quand même faire grincer des dents le couple.  Je ne sourcillais pas sous la rectification de l’acteur qui  affirmait que le stress pouvait engendrer ce genre de… d’anomalie, si je peux le dire ainsi.

Niveau stress, je m’y connais ! J’ai vécu une charge incroyable de stress et je n’ai pas réfuté le fait d’être enceinte, au contraire mais bon, personne ne vit les choses de la même manière, c’est ce qui fait que nous  sommes tous fondamentalement différent.

Quoi qu’il en soit, leur fille est mignonne comme tout et bien en santé, au bout du compte, c’est tout ce qui importe, non ? Et je sais que notre fille sera absolument magnifique elle aussi, avec un papa comme Daniele, il serait difficile d’en être autrement.

La petite Hope ravie les cœurs en paradant dans la jolie robe confectionnée par sa mère et Tony, ensuite,  rafle lui aussi son lot d’acclamation ce qui ne manque pas de l’impressionner puisqu’il revient sur ses pas une fois être allé au bout de l’allée et ces dans les bras de son père qu’il choisit de se réfugier. Je trouve cela absolument charmant.

- Bravo Tony ! u as fait ça comme une star !

Bien évidement, il ne pouvait en être autrement, avec ses gênes paternelles !

Ne restais plus qu’à se décider d’un moment opportun pour discuter affaire. J’aime que les choses soient bien établies, ça évite les mal entendu et surtout, je veux que l’épouse d’Hank North ne s’attende pas à une visite de courtoisie. Elle viendra pour travailler, ensuite, quand son boulot sera fait, j’envisagerai de la laisser s’amuser avec Tony, mais sous supervision.

La mienne.

Daniele suggéra de laisser passer le temps des fêtes ce que je trouvais  acceptable comme délais et puisque la jeune designer venait de nous offrir un bel habit pour notre fils, je n’avais pas besoin de chercher dans d’autres boutiques pour l’habiller pour les réceptions du temps des fêtes. Je me débrouillerais avec ce que nous avions à la maison pour compléter le reste.

- Oui, je suis prête amore mio.

Je pliais les vêtements que portais initialement Tony puis  je remerciais encore une fois la jeune femme pour son cadeau et saluais l’acteur en lui rendant la politesse.

- Le plaisir fus partagé !

La boucle bouclée, je pris le bras que m’offrait Daniele en gardant en tête tout ce dont j’avais l’intention de discuter avec lui, une fois que nous serions installé à notre table, au restaurant.

@ Billy Lighter