Les plaisirs de la vie sont-ils les meilleurs raisons pour justifier, justement, le fait de rester en vie ? Probablement. C'est une philosophie que j'applique depuis que je suis gosse. Encore plus suite à ma radiation : étant à mon compte, mon argent tombe dans mes addictions les plus communes. Faire les courses, pour moi, cela revient à acheter le minimum syndicale pour garder de la vitalité. Soit le chocolat, les clopes, le café et un ticket de cinéma quand j'avais du temps. La bouffe, c'était un supplément que je me permettais de prendre en fonction de mes moyens. Mon principal intérêt, comme aujourd'hui en revenant de mes courses, c'est d'avoir suffisamment d'argent pour mon dernier pêché nocturne : Alaina White.
Énigmatique, manipulatrice, un vécu sans nul doute douloureux, souriante, réaliste... Autant d'éloge sur sa personne qui s'accouplent avec ses principaux atouts, du moins ceux que je préférais : souple, endurante, et humide.
Le sexe a toujours été un sujet délicat dans mon propre passé. Je n'ai aucun souvenir d'y avoir goûter avec une personne pour qui j'éprouvais des sentiments. Autrefois, cela fut une frustration. Mais maintenant, c'est une force dont je me délecte à chaque appels que je lui passe. Les mecs qui crient à tout va que le partage est au centre d'une relation sexuel sont des idiots. Nos entrejambes ne sont pour moi qu'une plomberie que chaque personne répare et dégorge selon ses propres manières. La mienne, c'est le factuelle : j'ai de l'argent, je le dépense directement pour une dame qui n'en a que faire des gestes de séductions quelconques. Au cumule, je pense que chaque parti y gagne dans une relation payée : les putes ont leurs argents et parfois un orgasme en bonus, et les hommes assouvissent leurs pulsions primaires.
Mais Al était différente pour moi dans ce ressenti là. J'aimais la nouveauté, sauf qu'elle m'a enlevée cette envie. Les pulsions animales qui m'animent sont puissantes quand elle est dans la pièce, plus qu'avec n'importe quelles prostituées de cette ville. Est-ce des sentiments amoureux ? Non, c'est un fantasme que j'assouvis à chacune de ses visites : paiement, banalités, baise, banalités, supplément, baise si je suis dans un bon jour, café, clope, à la prochaine.
Subjectivement, c'est ce rituel qui pimente mon colosse. Et il est temps de le commencer. Je compose son numéro de téléphone avec une envie que j'assouvie en allumant mon bang. Lorsque j'entendis sa voix de l'autre côté du combiné, je sais que cette soirée sera plus qu'agréable :
- Tu es libre ce soir ? j'ai une nouvelle saveur de chocolat à te faire goûter.
Je me suis installée sur mon vieux clique-clac pleins de tâches de thé collantes pour me reposer de cette dure journée. J'étais enfin démaquillée et en peignoir, redevenant la personne que j'étais et quittant mon rôle de pute, pour de courtes heures. Je suis restée allongée à me demander si je pouvais m'accorder des petites minutes, toutes petites rien qu'à moi. Je faisais payer des plaisirs pour pouvoir m'en offrir mais visiblement le plaisir des hommes est plus intense qu'une simple envie de frites ou de nouvelle déco. Le souci dans cette vente de soi, c'est qu'on s'y habitue, comme les clients d'ailleurs. Alors jamais on ne dit non, encore moins quand le soutif revient pleins de frique.
Je pensais sexe, je buvais sexe, je bouffais sexe, je respirais sexe bref ma vie me baise autant que je la baise.
Mon téléphone venait de sonner, c'est clair que j'aurais peut-être pas dû penser si fort. J'espérai que ce serait pas un gros lourd d'homme marié parce que c'était les pires et ça me faisait vraiment chier de me remaquiller etc...
C'est avec une voix qui pue la joie que je répondis au téléphone. Je reconnue la voix sans même demander qui était à l'appareil.
James... James c'était le genre de client à qui tu pardonnes tout, il te prends pendant que tu prends son frique mais il le fait si bien que c'est toujours un plaisir d'aller le retrouver. J'étais devenue sa drogue nocturne et quand il n'avait pas d'affaire en cours il faisait toujours appel à moi. Et j'aimais ça. J'ai toujours trouvé ça excitant de coucher avec un flic, un flic ça n'a pas peur d'être violent, il voit de la violence tous les jours, et ça la gère tellement bien ! Sauf que James n'était plus flic, il était devenu détective privé, c'est d'ailleurs à ce moment là que je suis devenue sa pute presque privée.
Un sourire se dessina sur mes lèvres, je n'ai même pas répondu, j'ai raccroché et je suis directement partie. Oui, oui en peignoir mais je m'en foutais complètement parce que si y'avait bien un truc qui nous lier tous les deux, c'est bel et bien notre envie d'originalité et de changement. Je lui devais bien ça puisqu'il m'avait choisi, moi, à temps pleins.
Je me suis précipitée chez lui, j'ai ouvert la porte sans même frapper, j'ai éteins la lumière, j'ai fermé les stores, j'ai allumé la petite lumière de son bureau que j'aime tant et je l'ai regardé droit dans les yeux en enlevant mon peignoir.
-Tu fumes où je te fume ?
Je poussa les cheveux qui s'étaient mis devant ma poitrine pour lui montrer qu'elle était sûrement mieux que ce bang, que j’espérai fumer plus tard.
Sacré entrée en matière. Pas de doute, ça va être une excellente soirée. Une vraie mise en scène de cinéma : traverser l'Eatside en peignoir, faut oser. Mais elle n'avait pas froid aux yeux, à défaut d'avoir froid au corps.
Instinctivement, je me lève et je fais le tour du bureau pour la rejoindre, le bang à la main. Chacun de mes pas mets en évidence les nombreuses craquelures qui composent mon plancher. Le rythme que j'impose avec le son de mes pas sonnent comme le glas de l'instant que j'attends irrémédiablement. Je m'amuse à penser que c'est également le cas pour cette sublime créature en face de moi. Une fois placé derrière elle, je la retourne d'une manière sèche et je pose délicatement l'embout du bang sur ses lèvres afin qu'elle en tire une bouffée. La métaphore phallique qui s'en dégage accélère considérablement mon rythme cardiaque.
C'est ce que je préfère dans ce genre de situation. Le feeling entre deux personne qui s'apprêtent à échanger mutuellement du plaisir. L'attente de l'instant provoque des sensations que je compare presque à l'orgasme en lui-même : afflux sanguin constant et démesuré, spasmes incontrôlés par des pulsions qui ne demandent qu'à être assouvis, et des regards qui valent mille mots.
Bon, savoir que l'argent dans cette situation est le moteur de cette condition peut parfois être un frein à l'excitation. Mais j'ai dépassé ce stade avec Alaina. L'argent était devenu anecdotique pour moi, et pour elle aussi, du moins je présume.
Je repose le bang sur une étagère, avant de la rejoindre à nouveau. Je repense constamment à sa phrase lors de son arrivée : j'éprouve une certaine difficulté à en comprendre le sens. Parlais-t-elle de me fumer sexuellement, ou bien de me fumer mon fric en se pointant pour ne rien pratiquer ?
Peu importe, je n'ai pas l'intention d'y répondre. J'ai toujours trouvé le silence frustrant. Même si je ne suis pas à sa place, je présume que ne rien dire et ne rien voir venir reste l'une des choses plus excitantes qui soit. c'est pas pour rien que bander les yeux d'une personne reste un acte qui augmente considérablement le plaisir sexuelle. Et je comptais bien lui en faire profiter. De l'argent durement gagné ? Non, de l'argent gagné dans le plaisir. La seule chose de dur dans cette situation, c'est mon attribut.
Je saisis un foulard qu'elle avait oublié lors de notre dernière entrevue et je l'attache autour de ses yeux. Je la soulève ensuite pour poser son postérieur sur mon bureau, renversant au passage une pile de dossier désorganisée. Qu'importe, l'heure n'est plus au rangement, mais au désordre charnelle. Pour la faire patienter, j'allume une cigarette, rapproche ma bouche de la sienne, et expire la fumée dans son visage, tout en descendant progressivement vers son entrejambe. Je stoppe mon visage près de sa culotte, avant de déclarer :
- C'est toi qui semble fumer de l'intérieur.
Je dépose un rapide bisous près de sa zone sensible.
Là où je m'étais rapprochée de James dans mon simple intérêt personnel et dans le but, ou plutôt l'espoir de lui servir un jour dans une affaire. Je m'étais fais prendre par mon propre jeu. Car si j'avais usé de mes charmes un maximum pour l'attirer dans mes filets, il est clair que j'y prenais un certain plaisir.
J'aimais l'observer me tourner autours comme il le faisait si bien. Il avait un air si imprévisible que j'en étais déjà éprise d'excitation. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. D'autant qu'il était l'un des rares clients à me faire part de nouveauté et qui ne me laissait pas tout diriger. Car là, ce n'était pas moi qui usait de lui mais bien l'inverse.
Quand est-ce qu'il me rendra plus utile encore ?
Présentement, il fallait que je mettes mes objectifs de côté pour laisser mon corps subir tout ce qui est bon pour lui.
J'entendis les craquements du parquet, à mesure qu'il se déplaçait ce qui me rappelait que ma sentence allait être des plus agréable. En effet, je n'avais pas tord de le penser car je me retrouva retournée brusquement, un bang sur les lèvres. J'ai aspiré profondément pour m'imprégner de cette défonce que j'aimais tant. James avait cette capacité à rendre ces moments d'égarement implicitement sexuels. Je sentis son cœur battre contre mon dos et son bas suffisamment consentant pour que je le sente, entre mes fesses. J'aimais sentir sa chaleur contre moi, elle était enivrante et agréable. Il était bien plus chaud que l'argent qui m'attendait dans un coin de la pièce. Je voulais l'embrasser, poser ma bouche sur la sienne, brûlante.
Mais je n'eus pas le temps.
Voilà qu'il était parti reposer son bang. Faut croire qu'il y tenait assez pour ne pas risquer de l'abîmer. Ça me fit décrocher un sourire tant la métaphore était là. Mais je fis moins la maline quand il s'éloigna à nouveau de moi. Qu'avait-il prévu pour moi cette fois ? Qu'allais-t-il délicieusement me faire subir ? Mon impatience me rongeait de l'intérieur à tel point que si je m'écoutais, je lui aurait sauté dessus depuis longtemps. Mais je devais le laisser me posséder. Je savais qu'il aimait sentir que j'étais à sa merci. Plus l'impatience creusait en moi et plus mon désir pour lui augmentait. Il était fort, ce con.
J'aurai dû me détester d'avoir oublier ce foulard, étant une règle de base à ne pas dépasser chez un client. Mais une fois les yeux bandés, je sentais ma respiration s'accélérer et mon corps se tendre vers lui. Je jouais à l'aveuglette, littéralement. Je me sentis soulevée et posée sur son bureau dont j'entendis les dossiers s'effondrer. Drôle de sens des priorités, on sauve le bang mais on se fiche des dossiers... Cet homme m'étonnera toujours.
Ma respiration se fit plus haletante lorsque je sentis sa bouche près de la mienne, la fumée s'était entichée de moi à m'en frustrer de ne pouvoir sentir sa bouche contre la mienne. Je frissonnais de plus en plus et voilà que je sentis ses lèvres non loin de mon entrecuisse.
Je ne pouvais plus attendre, je n'ai même pas répondu à ses paroles. Je l'ai saisis par le col de sa chemise et j'ai guidé sa bouche vers la mienne pour l'embrasser fougueusement.
C'est à moi de jouer désormais.
J'ai continué de l'embrasser avec fermeté tout en défaisant sa chemise pour pouvoir passer les bouts de mes doigts, le long de son torse. J'ai attrapé sa ceinture, ardente de désir pour la défaire et pouvoir attraper ce que j'avais sentis contre mon dos un peu plus tôt.
C'était à moi de lui donner satisfaction, c'était mon rôle, mon métier.
Oups, je n'avais pas anticipé ça. Un baiser ? Aussi fougueux ? Cela confirme mon intuition, le stade client a implosé depuis longtemps. Ce simple geste à la signification souvent douteuse a littéralement pimenté une soirée déjà trop ardente.
Les brûlures métaphoriques qui s'en dégagent continue de flamber à mesure qu'elle enlève ma chemise et ma ceinture. Une passion enivrante s'est emparée de mon pantalon qui me semble bien trop serré en cette instant troublant. Je sens qu'elle souhaite prendre les choses en main, elle l'a littéralement exprimé avec ce baiser des plus inattendus. Très bien, laissons l'illusion du contrôle s'emparée d'elle, pendant le temps ou j'en profiterai. Après les jours que je viens de passer, lui donner du plaisir équivalent au mien est mon seul remède. Surtout après le futur service que je compte lui demander.
Mais je ne dois pas y penser maintenant. Pour l'heure, elle me fait chaviré au rythme animant la hauteur de son désirs. Et du mien, dont les fluctuations s'alternent parfaitement à sa maîtrise inqualifiable : est-ce l'expérience ou l'envie qui agit ?
Après quelques minutes d'un partage n'allant que dans mon sens, je change radicalement de comportement : ses épaules saisit, son dos allongé, je descend rapidement au niveau de son entre-jambe et j'enlève sa culotte avec un regard qui suinte l'assurance, le degré de ce dernier étant visiblement équivalent à l’excitation actuelle d'Alaina. Durant les longues minutes qui suivirent,elle avait perdu le contrôle de ses réactions corporelles. Cette déduction venait de ses cuisses, collées contre mes joues, dont les spasmes hasardeux et incertains étaient évidemment liés à la gestuelle débordante de mes baisés fougueux.
Animé d'une forme de bestialité soudaine, je fis mon possible pour retenir cette dernière. Les battements de mon cœur et ma respiration me semble lourds. Je peux presque sentir mon sang tournant à bloc dans mes vaisseaux sanguins. Doucement mais surement, je me relève, saisit ses jambes, et les colle contre mes épaules. Mon attribut à l'air, collé à la sienne, je n'avais plus qu'une seule envie : profaner son temple.
Mon canapé aux tâches de thé était bien là ou il était. James m'en faisait voir et ressentir assez pour ne pas oublier la raison pour laquelle j'avais débarqué. Il m'apportait une partie de ce que je voulais et j'en espérai d'avantage.
L'heure était à son plaisir, je m'étais emparée de son bas que j'avais fait glisser entre mes doigts avisés. J'aimais soutenir son regard quand je prenais sa place, aussi vite. C'était un éternel jeu de passe passe de domination et c'était très agréable. Je le titillais du regard tout en lui donnant les réactions attendues. Je le sentais de plus en plus enviant, durcissant entre mes mains. Je m'amusais à jouer de la vitesse comme pour le défier d'autant plus. Quand allait-t-il ne plus tenir face à l'excitation qui s'entichait de nous.
Nul ne fut ma surprise de me retrouvée aussi vite, plaquée contre le bureau. Je savais lire à travers les respirations des hommes et plus particulièrement celles de James, à force d'être payée pour les entendre et d'en profiter par la même occasion. Quel plat allais-je manger ? Ou plutôt qu'allait-t-il manger à présent ? Je sentis son souffle sur mon entre-cuisse mise à nue. Un souffle chaud, faisant augmenter mon envie à me sure que mon corps brûlait. Il savait où laper et quand, nul doute que nous nous connaissions. Je ne pus empêcher mes cuisses de bouger au rythme de sa langue. J'étais sa proie et il me consumait. De petits cris s'échappèrent de ma bouche tant le plaisir monter sous les coups assaillants.
J'allais presque battre en retraite mais voilà qu'il s'était relevé me faisant face.
Je me redressa, face à lui un sourire aux lèvres. J'embrassais ses lèvres auparavant entre mes jambes. Je lui sauta dessus, mettant mes jambes autours de lui et jouant de mon bas contre le siens. J'aimais le titiller et qu'il en fasse de même, c'était un éternel combat. A mesure que j'observais ses réactions quant à la frustration que je devais lui faire sentir, je commença enfin à le faire entrer un peu en moi. Mais je voulais m'amuser. C'était à lui de mener désormais. Ou du moins, c'est ce que je voulais lui faire croire !
@ Billy Lighter
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