Louise avait encore fugué ! Chaque fois qu’il y avait un tout petit truc de rien du tout qui ne lui plaisait pas, elle fuguait, ma grosse noire !  Mais toutes les fois, je l’avais retrouvé dans notre ancien chez nous, au parc, sur Hollywood. Elle y retournait toutes les fois parce qu’elle refusait encore de considérer notre nouveau chez nous comme son chez elle ! Pourtant, Nathan et Kenzie nous avaient installés une belle tente et un cercle de pierre pour allumer des feux de camps, et même une bécosse dans le fond de la cour pour que je puisse me soulager avec aisance. Je n’aimais pas entrer chez eux pour faire mes petits besoins odorant dans leur maison et Kenzie m’avait expliqué que je ne pouvais pas continuer de faire ça dans le rhododendron. Je pensais que les belles fleurs mauves allaient couvrir le parfum de mon fondement.

Louise avait fugué cette fois parce qu’elle n’avait pas aimé la nouvelle machine de l’enfer, une brouteuse de gazon à gaz que Nathan conduisait pour raser le tapis vert. Moi, je trouvais que ça faisait joli, un gazon plus court mais Louise elle, préférait quand le gazon montait plus haut que les chevilles.

Donc, Louise avait fugué !

FUGUÉ !!

J’avais dû trainer toute ma graisse imposante jusqu’au parc pour la retrouver et je la soupçonnais, cette petite friponne, d’être allée patauger dans la fontaine entre les deux sœurs jumelles pareilles pas pareil parce que je ne sentais pas l’odeur printanière de ses aisselles !

- LOUIIIIIIISE ! MA NOIRE !!!! T’ES ALLER DANS LA FONTAINE ?

JE l’entendis caqueter, et ça venait du buisson !

- Oh petite friponne ! Attend que je t’attrape !

Et je fonçais en ramassant toute ma prestance à deux mains, vers le buisson, fière de ma prise, aussi fière qu’était beau le policier Keller mais jamais aussi beau que le policier Greenly. Mais j’étais fière, parce que j’étais certaine d’avoir capturer Louise et je m’exclamais de toute mes forces, digne de Bianca Castaphiore, ouais monsieur, rien de moins !

- AAAAAAAAAAAAAH-AH !

Mais non.

Le canard avait été surprit et moi aussi !

Mais j’entendis, oui, ma grosse noire coasser ! Et moi, je blasphémais, frustrée de ne pas avoir retrouver ma moitié, ma sœur d’âme.

- LOUIIIIIIIIIIIIIISE !

Je soupirais, triste parce que je commençais à avoir peur, comme quand nous avions monter dans l’immense oiseau de fer, l’avion qui nous avait porté jusqu’à Nathan en tournée et que le chauffeur de taxi l’avait kidnappé !
Si elle avait été kidnapper !

- Oh non ! Ma grosse noire, mais ou t’es ?

Je laissais aller mon bourrelet de graisse que je tenais toujours pour m’accroupir jusqu’à m’assoir au sol bougonne, je jouais avec les petites pierres, j’en lançais de temps en temps et j’écoutais leur ricochet sur le petit sentier piétonnier asphalter.

- Si tu reviens, ma grosse noire, je te laisserai la dernière nuggets que nous a rapporté Kenzie ce midi ! Mais reviens !

Et vite car il commence à faire nuit et sans Finan ou sans la chenille poilue ou sans Cash ou sans Nathan… et je n’avais même pas vu la patrouille de Keller et Greenly… Je me sentais bien triste et bien seule.

@ Billy Lighter

Nathan m’avait téléphoné… L’avait dit que Betty s’était échappée alors qu’il tondait le gazon avec son foutu nouveau tracteur tondeuse… Le genre de truc qui fait méga du bruit. Je l’avais entendu tondre parce que l’habitait juste à côté de chez moi. Et, moi, cet après-midi, j’avais super envie de dormir parce que j’avais pris froid et que j’toussais comme un con.

Bref, Nathan, l’était stressé parce que Betty s’était enfuie… L’avait peur qu’elle se soit fait enlevée par des aliens polymorphes et il disait qu’il fallait être tout une équipe pour trouver Betty parce qu’elle pouvait être, j’le cite, « n’importe où sur la terre ou dans l’espace ». Du coup, il m’avait demandé si j’pouvais pas aller vérifier au parc si elle était pendant que, lui, il allait chercher sur la plage avec Kenzie. M’avait dit que j’devrais aussi retrouver Louise…

J’avais pas envie de m’lever de mon fauteuil alors j’lui demandai ce qu’il me donnait en échange pour ça. L’avait l’air choqué que j’demande un dédommagement. Il m’a traité de mercenaire avant de me proposer trois cents dollars.

J’voulais bien aller au parc pour trois cents dollars.

Alors, j’suis allé au parc. Peyton était pas à la maison… J’sais plus si elle est allée faire du shopping ou si elle était partie courir comme elle le faisait souvent… Ou alors, elle pouvait très bien avoir un rendez-vous. J’sais plus… On allait pas tardé à être le soir, donc, j’suppose qu’elle coure… Bref, j’sais pas parce que j’ai pas vraiment écouté ce qu’elle m’a dit.

Donc, j’suis allé seul au parc. Enfin, pas seul… J’ai pris Dexter avec moi. C’est pas un chien pisteur mais j’préférais l’avoir avec moi pour aller au parc à la presque nuit. Depuis mon agression dans l’Eastside, j’suis un peu parano… Dexter est pas non plus un chien de combat mais il est quand même impressionnant. Donc, ça aide.

Donc, une fois au parc… Bah, j’dû attendre un peu dans la voiture parce que j’toussais à mort. J’passai ma main sur mon front pour constater que j’avais encore de la fièvre. Han… Faudra que j’retourne voir Lizzie pour des médocs demain… J’pourrais, en même temps, lui demander si Jesse était déjà passé ou non.

Quand j’fus prêt, j’sortis de la voiture avec Dexter en laisse. Il semblait tout heureux de pouvoir se promener ailleurs qu’à Beverly Hills. J’me laissai, donc, promener par Dexter avant d’entendre la voix reconnaissable de Betty. J’avançai vers la voix. Elle parlait toute seule… Enfin, elle parlait à Lousie, j’suppose.

J’m’avançai vers elle et j’la trouvai assise à terre avec une mine maussade. Elle semblait triste et un peu contrarié, la pauvre Betty.

-Salut, Betty… Qu’est-ce que tu fais ici ? Nathan m’a dit que tu avais fuit la tondeuse à gazon… J’avoue qu’elle fait beaucoup de bruit… Ça m’a fait chier tout l’après-midi…

Dexter sembla tout heureux de voir Betty et lui faisait déjà la fête. J’me mis à accroupi à la hauteur de Betty.

-Louise est avec toi ? T’as pas l’air dans ton assiette…

Han… Pourvu que Louise soit avec elle qu’on puisse rentrer. Sinon, j’sentais que j’allais devoir chercher l’amie imaginaire de Betty et ça allait pas être du gâteau ça vu que Louise existe pas.

@ Billy Lighter

Louise !

Ma grosse noire !

Mon amie que personne n’a jamais vue a disparue et je suis désespérée !

Désemparée !

Comment vais-je faire pour qu’on m’aide à la retrouver si personne d’autre que moi ne l’a jamais vu ?  

Ah non !  Cash l’a vue lui ! Et Nathan aussi ! Et Kenzie, je pense aussi que Kenzie l’a vu et peut-être même l’affreuse chenille poilue mais personne d’autre ne semble jamais voir ma grosse noire et je suis complétement catastrophée !

Je cris son nom !  

Je l’acclame, je la proclame !

- LOUIIIIIIIIISE !!! Reviens !

Je gueule, je hurle !

Mais Louise reste introuvable, je vais presque commencer à croire que j’ai eu une amie imaginaire toutes ces années ! Ma grosse noire, ma folichonne, ma fofolle amusante, ma complice !

- LOUIIIIIIIIIIIIIISE ! Tu n’es plus drôle ! Je vais le manger ce nugget !

Un nugget que je sortie de ma poche pour brandir fièrement tout au bout de ma menotte toute potelée.

Il y eu tout un vacarme, comme un chuintement dans les feuilles, comme si on soupirait dans les buissons, un canard cancane et passe au-dessus de ma tête, tel une fusée emplumée, un de mes pigeon, Victor ou Hector ? Mais les deux sont en désaccord.

- Louise ? C’est toi ma noire ?

Je passais mes deux mains sous mon gros ventre, ça va plus vite pour marcher quand j’ai du support et mes vieilles jambes savent mieux suivre ! Mais comment elle fait, Louise pour toujours se sauver si loin si vite, elle qui a deux fois mon âge, deux fois mon poids !  Si, si ! Je vous le dis ! Louise est une belle créature dodue mais personne ne saurait la reconnaitre, parce que Louise est unique.

J’écartais les buissons mais je n’y vis pas ma Louise à moi ! Ou alors Louise avait fondue, comme un glaçon au soleil, et en prime, elle s’était embellie ! Et elle avait prit la forme d’un magnifique pigeon bleu argenté. Je secouais de la tête en me disant que je perdais la carte ! Ce pigeon n’était pas ma dodue amie ! Alors je m’asseyais au sol, piteuse et boudeuse en me demandant où pouvait bien être partie ma grosse noire à moi !

Au travers de mes songes, une voix connue me fit relever la tête et ma bouche forma un ‘’O’’ de surprise ! La chenille poilue devenu beau papillon était là et voulait savoir pourquoi je m’étais sauvée de la machine qui bouffe out le gazon. Je haussais des épaules puis je tapais sur mes cuisses avant d’exposer la situation.

- Oh bah ! Moi j’ai juste voulu suivre Louise ! C’est elle qui en a eu le plus peur, t’sais ! Elle a soulevé ses jupons et elle s’est enfuie, je ne pouvais pas la laisser s’en aller au Dieu du vent, tu comprends ?

Je soupirais avant qu’une boule de poil vienne me lécher le bout du nez et me fit rigoler.

- Tu es beeeeeaaaaaauuuu toi ! Tu veux un nuggets ?

Je fouillais dans ma poche et en sortit le nuggets que je conservais pour mon amie disparue et, si elle devait se pointer le bout du nez, que j’ai donné sont nugget à une belle petite boule de poil qui venait de me marquer du bout de son museau. Je ricanais en cachant mes yeux de mes mains puis même, je tirais mon chapeau sur mon visage en rigolant encore plus fort !

- Peut-être que Louise s’est fait un amoureux et qu’elle batifole quelque part, c’est pour ça qu’elle ne m’entend pas l’appeler ! Ce serait gênant de la trouver dans un buisson à califourchon !

Je relevais mon chapeau et je regardais Howard, la chenille devenu papillon et ensuite, je rassemblais ma force pour soulever ma graisse et me mettre sur mes deux pieds. Puis je regardais à gauche et à droite et fit non de la tête.

- Non, elle n’est pas là, je ne sais plus où elle est et personne ne l’a vu, tout ceux à qui j’ai demandé, même Hector, le pigeon le plus curieux qui sait et voie toujours tout avant tout le monde, tu te rends compte !

Quelque chose était différent cette fois ! Oui cette fois car ce n’était pas la première fois que ma grosse noire prenait ses jambes à son cou et disparaissait parce qu’elle avait eu peur avant d’avoir une raison d’avoir peur.

- Elle est partie sans me prévenir ! C’est pas sympa, mais parfois, elle fait ça ma Louise ! Tu l’as vu ? Elle est grosse comme ça si tu t’en souviens pas, je passais mes mains circulairement autour de moi pour exagérément tracer le périmètre de mon amie, et grande comme ça si tu t’en souviens pas, j’étirais ma main droite au-dessus de ma tête, haut, aussi haut que je pouvais parce que Louise est bien plus grande que moi, et elle se dandine comme ça et aussi comme ça, dis-je en me dandinant comme Louise sait si bien le faire. Tu l’as vu ? Oh pitié, il faut que tu l’aies vu !!

@ Billy Lighter

J’avais retrouvé Betty ce qui était une bonne chose. Faisait froid… J’savais pas qu’il faisait aussi froid alors j’avais pas mis de veste ce qui était très con. Peyton allait me tuer, c’était certain… Alors, fallait que j’essaye de rentrer avant qu’elle ne revienne.

L’avait l’air surprise de me voir, la vieille Betty. J’lui parlai de ce que Nathan m’avait dit et du fait qu’elle s’était enfuie devant le tracteur tondeuse chiant de Nathan. L’avait dit que c’était pas elle qui avait fuit mais Louise et que, elle, elle a simplement poursuivi Louise… L’avait quand même une grande imagination, Betty.

-Ah ouais, je vois… Faudra lui dire que ça bouffe que l’herbe, ce truc et pas les Louise.

Dexter commença à lécher le nez de Betty et elle semblait adorer ça. Elle le trouvait beau ce qui m’arracha un p’tit sourire avant qu’elle ne lui donne un nuggets qu’elle gardait dans sa poche ce qui me fit grimacer un p’tit peu. C’est vraiment dégueulasse… Heureusement que Dexter en avait rien n’à foutre des trucs dégueulasse. Lui, il bouffe tout ce qu’on lui donne.

Elle disait que Louise avait p’t-être un amoureux et que c’était pour ça qu’elle l’entendait pas. J’levai un sourcil avant de tousser un p’tit peu et de regarder autour de nous. Y’avait personne dans ce parc pour l’instant. Alors j’haussai des épaules.

-P’t-être bien. T’sais, c’est normal, si elle a un amoureux de vouloir être un peu seul avec lui, non ?

J’disais n’importe quoi… C’était toujours super bizarre de parler de Louise alors qu’elle existe pas. Nathan, il faisait ça facilement comme s’il la voyait aussi… Faut dire que Nathan voit un tas de truc qui existe pas. Lui et Betty ont plus d’imagination que le reste de la Terre.

Bref, elle trouvait pas Louise et ça semblait l’angoisser alors qu’elle disait que même le pigeon Hector l’avait pas vu. J’fis une p’tite moue.

-J’suis sûr qu’elle va bientôt se ramener. T’en fais pas.

Elle demanda, si, moi, j’l’avais pas vu… Elle me décrit un p’tit peu Louise et j’savais pas trop quoi faire. Lui mentir pour qu’elle me suive ? P’tain, elle va p’t-être croire que j’me fous de sa gueule si j’fais ça et elle voudra pas me suivre… Du coup, j’pris un air triste.

-Non, j’l’ai pas vu… Mais p’t-être qu’elle a déjà pris le chemin du retour chez Nathan. T’sais… L’a p’t-être eu froid. Il fait méga froid…

Ouais, j’en avais des frissons… J’crevais de froid malgré que j’étais super chaud et j’savais que c’était pas forcément bon signe. Fallait pas vraiment que j’traine ici. J’avais aucune envie de devoir aller à l’hosto encore.

-On devrait aller vérifier, tu crois pas ? Tu veux grimper dans ma caisse et j’te ramène chez Nathan ? Il s’inquiète méga beaucoup, tu sais… C’est lui qui m’a envoyé te chercher.

J’me mis alors à tousser avant de me reprendre et de fixer Betty.

-Si elle est pas chez Nathan, j’reviendrais chercher ici, j’te promet. Mais faut d’abord aller rassurer Nathan et Kenzie. Eux aussi c’est tes amis et ils voudraient te revoir vite.

Ouais, ça serait cool qu’elle veille bien me suivre… Moi, j’allais crever de froid, sinon…

@ Billy Lighter

Je ne m’attendais pas à avoir de l’aide de la chenille devenue papillon pour retrouver ma grosse amie, disparue depuis qu’elle avait eu peur du truc qui bouffe le gazon. Il disait que Louise ne devait pas avoir peur parce que justement, ce truc là ne bouffait rien d’autre que le gazon mais pour le lui dire, il faudrait déjà qu’on la retrouve, hein !

Le petit chien, pas si petit que ça en fait, me léchait le nez et je lui offris le nuggets que je conservais pour Louise. Tant pis pour elle ! Il était beau et gentil et tout fou et tout baveux ce chien ! Je l’aimais déjà beaucoup, même !

J’avançais une hypothèse voulant que Louise avait peut-être un amoureux et qu’elle avait décidé de le suivre et le papillon aux yeux bruns disait que c’était normal de vouloir être seul avec son amoureux. J’en savais trop rien, je n’en avais jamais… J’en avais eu un et j’aurais out donné pour qu’il ne soit qu’à moi. C’était comme une histoire écrite dans un autre livre que le mien mais qui en faisait tout de même partie. Je secourais la tête parce que j’avais peur que les chapitres se mélangent.

- M…M…M…Mais on ne laisse pas tomber ses amis pour une amourette, n’est-ce pas ?

J’avais abandonné un enfant pour une histoire qui n’était allé nulle part !

Personne n’avait vu Louise, même pas Hector le pigeon avec la meilleure vue en ville ! Howard ne voulait pas que je m’en fasse avec sa disparition et comme personne ne l’avait vu ici, c’était parce qu’elle n’y était pas, logique et que si elle n’était pas ici c’est qu’elle était ailleurs et possiblement que ce ailleurs était chez Nathan ! Elle y serait retournée qu’on en serait pas surprit personne !

- Oh la petite friponne ! Elle pourrait bien avoir fait ça, oui !

Parce qu’il faisait méga froid, comme disait le papillon. Je soufflais et je croisais les yeux pour voir si mon souffle fumait mais sauf sentir les nuggets, il ne faisait pas grand-chose, mon souffle alors je dodelinais de la tête avant de hausser des épaules.

- C’est parce que tu n’es pas bien vêtu, petit papillon ! Moi, je n’ai pas froid, tu sais !

Je devais me rendre à l’évidence que je ne retrouverais pas Louise ici et que le mieux que je pouvais faire, était d’accepter de rentrer à bord de la caisse du petit paillon. Je trainais donc ma graisse sur quelques pas en sa direction puis je regardais derrière lui, de là où il était venu et je ricanais, puis rigolais.

- Ça ne sera pas rapide de rentrer à bord d’une caisse de bois ! Tu vas nous faire voler ?

Ce serait chouette, je n’avais jamais volé dans une caisse de bois ! Dans un oiseau de fer oui mais pas dans une caisse de bois !

Puis je levais un regard remplis de reconnaissance sur mon nouvel ami qui disait que si Louise n’était pas rentrée, il reviendrait lui-même ici pour la retrouver. Il n’y avait pas beaucoup de gens qui étaient gentil comme ça avec moi. Kenzie, Nathan, Cash et Louise, bien sûr ! C’était une richesse que d’avoir de si belles amitiés. En ce sens, j’étais donc une femme très, vraiment très riche.

- Tu es un gentil papillon ! Je suis très heureuse que tu veuille bien revenir chercher Louise, si elle n’est pas rentrée ! Donc je veux bien monter dans ta caisse, mais tu ne dois pas aller trop vite, d’accord ?

Ouais parce que si nous allions trop vite, nous ne verrions pas les beaux rideaux à l’intérieur des maisons que nous allions croiser en chemin !

@ Billy Lighter

Betty avait perdu Louise et ça semblait être une super drame. L’avait soupçonnée son amie imaginaire de s’être enfuie avec sa nouvelle amourette alors que, moi, j’me demandais, intérieurement, comment on pouvait faire pour perdre son amie imaginaire… P’tain, c’était trop bizarre mais, tout, en général, avec Betty, était bizarre. Pas étonnant qu’elle s’entendait bien avec Nathan…

Elle semblait mega triste et disait qu’on abandonnait pas ses amis pour une amourette. J’haussai des épaules avant de la rassurer.

-Bah, elle t’a pas abandonner. Elle a juste besoin d’un p’tit peu de temps seul avec son amoureux. Tu crois pas ? T’aurais un amoureux, tu voudrais pas que Louise soit collée à toi, si ?

Han… J’ai l’impression de dire complètement n’importe quoi et j’avais aucune idée de si ça allait régler les choses…

Du coup, pour avoir une chance que Betty revienne chez Nathan et que j’puisse rentrer chez moi, j’supposais que Louise était p’t-être revenue chez Nathan. Elle avait réfléchi avant de se dire que c’était tout à fait possible.

Amen à ça. J’souris.

-Ouais… Moi c’est ce que j’ferais en tout cas.

Parce qu’il faisait froid… Moi, j’crevais de froid à cause qu’il faisait froid mais à cause de la fièvre aussi et du fait que j’m’étais pas mega bien habillé. D’ailleurs, c’est ce que Betty disait parce que, elle, l’avait pas trop froid. J’soupirai.

-Ouais… J’sais… Mais j’pensais pas qu’il faisait si froid et j’avais la flemme de faire marche-arrière pour me changer.

J’proposai, donc, de retourner chez Nathan. J’avais une voiture et j’avais pas trop envie de trainer au parc. Si Peyton revenait et me voyait pas à la maison, elle allait se demander où j’suis parce que j’avais oublié de laisser un mot. Han… David va p’t-être se demander où j’suis aussi. Bref, personne savait où j’étais et j’me sentais mal alors j’voulais rentrer.

Betty déclara que ça prendra du temps de revenir en caisse en bois. J’levai un sourcil.

-L’est pas en bois. C’est en métal ma caisse, Betty… Et elle a des roues.

Et elle peut aller vite, ma Mustang.

Pour convaincre Betty, j’disais que j’reviendrais rechercher ici si jamais Louise était pas encore revenue chez Nathan. Elle semblait heureuse de ma proposition et continuait de m’appeler pour le surnom qu’elle m’avait donné même si j’avais strictement rien d’un papillon.

-Cool ! Ok, j’irais pas trop vite. C’est promis.

J’ferais de mon mieux…

On retourna, donc, à ma voiture et, une fois à l’intérieur et assis, j’mis le chauffage à fond avant de me mettre à tousse un bon coup. J’dû prendre mon inhalateur pour pas m’étouffer et quand la quinte fut calmée j’me tournai vers Betty.

-Maintenant, on peut y aller…

J’avais démarré ne remarquant pas que j’étais déjà en excès de vitesse. J’faisais jamais vraiment attention à ça. J’conduisais au feeling. Ce qui me valait, souvent, des amendes pour excès de vitesse. Mais j’comptais ça dans mon budget, en général.

-C’est vrai que tu dors encore dans le jardin, chez Nathan ? Tu préfères pas avoir un chambre ? C’est cool, les chambres, tu sais ? Moi, à ta place, j’me la coulerais douce en profitant des chambres et de la piscine.

Ouais… Elle pouvait avoir la belle vie mais elle semblait encore vivre comme une mendiante même si elle vivait dans une villa de luxe.

@ Billy Lighter

Heureusement que la petite cheville à poils devenue papillon était venue me prêter main forte, avec son gentil toutou ! Autrement, je me serais certainement roulée en boule dans un buisson à attendre que Louise réapparaisse ! Comment avait-elle fait pour disparaître de la sorte ? Les gens, ça ne disparait pas comme ça, POUF !

Peut-être que Louise avait eu envie d’aller vivre une petite aventure avec un amoureux de passage, ça se pouvait hein ! Mais ça aussi, je ne comprenais pas ! Comment pouvions nous abandonner des gens pour suivre un amour de passage ?

Pour le petit papillon, elle ne m’avait pas abandonné. Elle avait simplement eu besoin de passer un petit moment toute seule avec son amoureux.

Bastien.

Je soupirais en chassant un nom que je n’avais plus prononcé depuis des années. Il faisait partie d’une vie que je ne vivais plus, que je ne voulais plus. Il avait tout brisé, tout saccagé, tout ruiné.

- Je préfère vivre avec une amie toute ma vie qu’avec un amoureux quelques instants.


Louise était peut-être de retour chez Nathan donc, j’acceptais de grimper à bord de la caisse de bois-pas-en-bois-avec-roues d’Howard le papillon qui promit de ne pas aller trop vite et puis il fallait bien rentrer avant qu’il ne meurt de froid, le pauvre idiot ! Il n’avait pas mis assez de vêtements pour se tenir au chaud !

- Mais tu devrais faire comme moi et tous mettre tous tes habits en une seule fois comme ça jamais tu n’as froid et toujours tu as tout ce qu’il te faut !

Je tapotais ma tête de mon index pour lui montrer combien intelligente était mon idée ! J’avais développé cette technique après des nuits à grelotté dans le parc parce qu’on a beau être à Los Angeles, parfois, la nuit et des journées comme aujourd’hui, il fait pas si chaud que ça !

- Pourquoi tu dis que c’est une caisse si c’est une voi-tu-rEEEEEE ?
Ça n’avait rien d’une caisse ! Elle n’était pas rectangulaire, ni en bois et il ne fallait pas un pied de biche pour l’ouvrir ! C’était une voiture, en métal, avec des roues, un moteur, des portes, le genre de truc qui roule super vite et qui ne fait pas attention de m’écraser quand je traverse la rue lentement parce que Louise est trop préoccupée à ne pas marcher sur les lignes crevassées de l’asphalte !

Je haussais des épaules et, avant de grimper à bord, je regardais une dernière fois vers le par cet je criais fort :

- LOUISE!!!! LOUIIIIIIIIIISE !!! , mais elle re réapparu toujours pas, ma grosse noire ! Allons-y donc !

Je passais la ceinture en tirant le plus possible dessus pour qu’elle ceintre bien sous mon gros ventre puis je me tins a la poignée de la porte parce que déjà, le petit papillon allait très vite !

- Les rideaux ! Les rideaux ! Si tu vas trop vite je ne verrai pas les rideaux des maisons !

Il n’y avait que des commerces mais il y aurait des maisons bientôt et je voulais les admirer !  Le papillon champion de course me demanda pourquoi je vivais dans le jardin chez Nathan plutôt que de profiter de sa demeure et je ricanais.

- Parce que j’y suis bien ! Parce que dehors, je suis libre. Il y a tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse et tu sais, je ne fais plus mes besoins dehors, je vais dans la maison et je vais même prendre une douche de temps en temps parce que Kenzie veut laver mes vêtements. Je sens bon, tu ne trouve pas ? Un petit peu plus bon qu’avant ? C’est parfum de pluie printanière que Kenzie appel-ça !

Et vivre dans une villa ouvrirait un livre comme celui que je lisais avant, le livre de mon ancienne vie.

- Il y a trop d’histoire tristes qui se vivent entre les murs des maison, petit papillon. Moi, je n’ai pas de murs, mes histoires s’envolent et ne reviennent plus… Comme Louise !

@ Billy Lighter

Betty, elle préférait vivre tout sa vie avec une amie plutôt qu’un instant avec un amoureux. Ouais… Dans cette optique-là, c’était clair.

-On peut vivre avec les deux, Betty, j’pense.

Je vivais avec Peyton mais j’avais des amis aussi… Même s’ils aimaient pas tous Peyton, ce qui était dommage. L’était cool Peyton. Enfin, sauf quand elle jouait les fille mega stricte. Ça lui arrivait. Mais l’était comme ça.

Mais bon, j’voulais pas tellement débattre. Juste ramener Betty chez Nathan et puis aller me refoutre dans mon fauteuil pour dormir un peu le temps que cette toux passe. Parce qu’en plus, j’avais froid alors j’avais préféré dire que Louise était certainement revenue chez Nathan, maintenant. Ça sembla convaincre Betty qui me fit une p’tite leçon d’habillage pour pas avoir froid. Pour elle, fallait simplement que j’mette tous les vêtements d’un coup. J’levai un sourcil.

-Han, ça va pas être simple… J’en ai beaucoup.

Du coup, j’comptais ramener Betty chez Nathan avec ma caisse mais Betty avait pas compris que j’parlais de ma voiture jusqu’à-ce que je précise. J’levai un sourire.

-C’est un expression, Betty…

On marcha jusqu’à ma voiture et j’fis monter Dexter à l’arrière avant de prendre place à l’avant. Betty s’installa elle aussi après avoir appelé encore une derrière fois Louise, sans succès.

J’avais démarré et Betty voulait pas que j’aille trop vite pour voir les rideaux dans les maisons. J’levai un sourcil. Pourquoi elle voulait voir les rideaux ? C’était mega bizarre.

-Ok, j’vais pas trop vite, j’te le promet.

Pourtant, j’allais vite quand même mais j’voulais rentrer vite. Et pour qu’elle oublie les rideaux j’fis un p’tit peu la conversation notamment sur le fait qu’elle vivait toujours dans l’jardin de Nathan et Kenzie. Elle disait que, dehors, l’était libre et que pour pisser et se laver elle rentrait quand même ce qu’elle semblait pas faire avant apparemment. J’fis une p’tite grimace.

-Ouais, c’est quand même mieux de s’laver de temps en temps. Et ouais, tu sens bon…

Normal, Kenzie savait choisir de bon parfum. Elle sentait toujours bon ma p’tite sœur.

Elle disait que, à l’intérieur, il y avait trop d’histoire tristes. Et que, comme elle avait pas de murs, les histoires s’envolaient. J’savais pas si ce que disait Betty avait un sens profond… Mais la connaissant c’était sûrement l’cas. Elle m’avait déjà parlé de son passé et d’un bébé qu’elle avait dû abandonné. J’trouvais ça triste.

-J’suis sûr que Louise reviendra, Betty. T’as pas à t’en faire. C’est ton amie. Et si t’aime vivre dehors alors c’est cool. Le principal c’est que tu sois bien.

Ouais, j’imaginais que c’était le principal. Après ça, j’dis plus rien jusqu’à notre arrivée devant la villa de Nathan. J’arrêtai le moteur avant de me tourner vers Betty.

-Voilà. On y est… Tu peux aller voir si Louise est là. Si c’est pas le cas, tu auras qu’à venir sonner à ma porte, ok ? J’retournerais au parc.

En espérant que Louise soit là… Sinon, j’allais devoir faire semblant d’aller au parc.

J’laissai Betty descendre avant de retourner chez moi en espérant ne plus avoir à sortir aujourd’hui.

@ Billy Lighter

Valait mieux rentrer, parce que Louise ne semblait pas avoir l’intention de se pointer le bout du nez ici. Ce que me proposait Howard le papillon avait beaucoup de sens et puis j’avais quand même hâte de retrouver mon coin de jardin. Donc, je le suivis lui et son petit chien jusqu’à ce qu’il surnommait affectueusement sa caisse. C’était une drôle de façon d’appeler sa voiture, parce qu’elle avait des roues et des portes et des fenêtres et une caisse c’est en bois, ça ne roule pas, ça se soulève.

- Oh ! J’adore les expressions ! J’en connais aussi mais là, je n’en ai pas qui me viennent en tête.

C’est bête, quand on a besoin de dire quelque chose, on oublie toujours ! Quand Howard sera rentré chez lui, j’en aurai qui me viendront tellement que je pourrais en pelleter ! Tant pis, ainsi va la vie !

Il roulait vite, mon papillon de formule un et ça m’angoissais parce que je n’avais pas le temps de regarder les rideaux des maisons ! Je trouvais ça beau et intéressant d’observer les rideaux des maisons ! Plus ils sont beaux, raffinés et épais, plus les gens gardaient de lourds secrets en leur demeure !

Oui, oui !!

Observez et vous comprendrez !

Il disait qu’il irait moins vite mais il n’allait pas moins vite. Les gens, ils disent toujours qu’ils vont faire attention mais ils n’en font pas vraiment l’effort. Quand ils disent qu’ils feront attention, c’est pour acheter la paix le temps que ça va durer.

Alors je fis comme s’il avait ralenti et nous parlons de ma façon de vivre à l’extérieur de la maison de Nathan et Kenzie. Moi, je m’y trouvais très bien dans le jardin et ce n’était pas qu’il fallait blâmer Nathan et Kenzie de me laisser faire parce qu’ils avaient souvent essayer de me convaincre de m’installer dans une chambre mais je ne m’y sentais pas bien, coincé entre les murs. Je préférais rester dehors et utiliser les lieux d’aisances à ma guise.

- Oh c’est gentil ça ! Tout tu sens la sueur et tu as une haleine de cigarette mais sinon, tu sembles propre !

Je me balançais sur mon siège jusqu’à ce qu’il se gare dans l’allée de Nathan et qu’il me dise que Louise allait sans doute revenir.

- Les gens vont et viennent, c’est ainsi.

Il était gentil de m’offrir son aide si plus tard, je cherchais toujours mon amie mais pendant le trajet, en fait non c’était arrivé bien avant même que je ne grimpe dans la caisse à roues d’Howard le papillon, que Louise ne reviendrait pas. Elle m’avait accompagnée pendant assez longtemps pour que ça se termine.

- Si un jour tu as besoin de parler, tu peux venir me trouver dans le jardin. Je n’ai pas de sonnette mais c’est pas grave ! J’aime les surprises.

@ Billy Lighter