-Résidence Moriarty.

Je venais de décrocher le téléphone après que celui-ci venait de sonner alors que j’étais dans mon bureau où je travaillais un peu alors que Sonne était en train de coucher les enfants.

A l’autre bout du fil résonna une voix d’homme au ton monotone.

-C’est Ward Fleming… Le mari de Sky. C’est pour dire qu’elle ne viendra plus travailler. Elle est à l’hôpital. Elle s’est pris une balle…

J’écarquillai les yeux devant la nouvelle qui venait de m’être distillée comme ça… Sans aucun filtre. Comme une suite de fait tout à fait logique. Sky était la babysitter de nos enfants. Elle ne venait plus tous les jours depuis un moment parce qu’elle était enceinte de jumeaux. Mais voilà que j’apprenais, comme ça, qu’elle ne viendra plus du tout parce qu’elle s’était pris un balle.

-Une balle ? Mais que s’est-il passé ? Elle va s’en sortir ?

J’étais abasourdi n’ayant pas forcément l’habitude de ce genre de nouvelle hors du commun.

-Elle s’est pris une balle chez nous par un type qui voulait récupérer de l’argent de paris. Il lui a tiré dessus. Les flics l’ont arrêté.

Je n’en revenais pas… J’appréciais Sky. Elle était douée avec les enfants et ne faisait pas de vague. Et, c’était peut-être ignoble, mais la première chose que je me suis dit, c’était qu’on allait être privée d’elle pendant un moment, si elle s’en sortait.

-Va-t-elle s’en sortir ?

Il déclara qu’il ne savait pas avant de me saluer et de raccrocher sans que je puisse poser plus de questions. Je restai interdit un moment avant de repasser notre brève conversation. La voix de cet homme ne débordait pas d’émotion. Peut-être à cause du choc de ce qui était arrivé à sa femme.

Puis, quelque chose me tilta.

-Ward Fleming ?

Le mari de Sky ne s’appelait-il pas Sam Lesserre ? N’était-ce pas ça qu’elle nous avait dit ?

Je secouai la tête avant de me lever. Il fallait que je parle, tout de suite, à Sonne.

Je rejoignis, alors, le salon où Sonne était revenue après avoir couché les enfants.

-Sonne. Je viens d’avoir un appel d’un certain Ward Fleming. C’est le mari de Sky. Il vient de m’annoncer qu’elle s’est pris un balle et qu’elle est à l’hôpital.

Je laissai à ma femme le temps d’emmagasiner cette information troublante.

@ Billy Lighter

Dire que je suis fatiguée serait un euphémisme. Je rêverais de n’être que fatiguée ! Il me semble que ce serait chouette, une bonne nuit de sommeil et ce serait dossier réglé ! Mais là, non c’est un tout autre genre de fatigue. C’est celle qui s’installe de façon permanente et qui nous fais fonctionner sur le pilote automatique et qui occasionne des cernes sous les yeux qui rivalisent avec les ceintures de saturne.

Les triplés perçaient des dents, tous les trois et Alan avait décidé que c’était le bon moment pour découvrir sa phase anale. Attention ! Je parle ici du fait qu’il ne veut plus porter de couches mais qu’il ne veut pas non plus faire ses besoins dans la toilette ce qui fait qu’on passe notre temps à nettoyer des dégâts.

Ajouter à cela le fait que notre baby-sitter a cru le moment idéal pour tomber enceinte, de jumeaux qui plus est et que je sens que d’ici peu, nous devrons complètement la remplacer, me fait vivre un stress énorme.  Elle ne vient plus tous les jours ce qui nous forces Axel et moi à devoir alterner les jours de congés et de recourir a des baby-sitters sous qualifiées pour relayer les jours où Sky ne vient pas. N’aurait-elle pas pu attendre quelques années pour fonder sa propre famille ? Six ans, le temps que les miens soient à l’école et deviennent le problème de quelqu’un d’autre !

Je viens enfin de les mettre au lit ! Ils ressemblent à de vrais petits anges quand ils dorment à poings fermés, même James. Son comportement c’est améliorer au contact de Sky ce qui, évidemment, me fait craindre de revoir poindre en lui la graine démoniaque si elle devait nous quitter définitivement.

Avant de rejoindre Axel au salon et amorcer notre sempiternel débat à savoir qui de nous deux est le plus épuisés, je fais un passage rapide sous la douche, sans me laver les cheveux. Je n’aurai pas la patience de me les faire sécher et replacer ma mise en plis pour être prête pour le travail demain matin. Je ferai un saut au salon de coiffure demain ou après demain ou… je trouverai un moment !

Je m’en allais ensuite au salon croyant y trouver Axel mais il n’y était pas. Il devait être dans son bureau entrain de mettre en ordre des informations pour un article ou rêvasser à je ne sais quel nouvel artiste ou collègue de travail.  Penser que mon mari entretenait toujours ses pulsions déviantes me confortais dans ma relation extra conjugal avec Amon. Je rêvais de lui et de nos ébats torrides quand Axel entra dans le salon, j’en sursautais, comme s’il avait pu voir au-dessus de ma tête, une bulle de pensée dans laquelle je me trouvais dans les bras de mon amant.

Il avait son air grave que je détestais plus que tout au monde. Je l’écoutais, portant une main sur mon cœur, dramatique m’attendant au pire et c’était le pire puis…

- Oh ! Tu m’as fait peur l’espace d’une seconde ! Sky est mariée à Sam Lesserre ! Pas à Ward Fleming !

J’étais soulagée, il y avait erreur sur la personne mais le visage d’Axel, toujours grave et fermé commençait à me faire douter.

- Sam Lesserre… Pas Ward Fleming… Es-tu en train de me dire que Sky… j’allais dire es-tu entrain de me dire que Sky nous a mentis mais… il y avait plus grave encore… ne sera pas là lundi?

@ Billy Lighter

Le coup de fil du dénommé Ward Fleming, qui prétendait être le mari de Sky, m’avait troublé. C'était comme si l'information était trop irréelle pour y croire. En partie parce que je croyais que le mari de Sky se nommait Sam Lesserres.

Seulement, il semblait bien-être le mari de Sky et il semblait bien qu'elle soit à l'hôpital à la suite d'une sorte de règlement de compte pour des paris.

J'avais rejoint Sonne dont les cernes rivalisaient avec les miennes. S'occuper de nos quatre enfants était devenu bien plus fatiguant depuis que Sky venait moins souvent à cause de sa grossesse... Et elle n'allait plus venir du tout si ce que m'avait dit Ward Fleming était vrai.

Ainsi, je venais de dire à Sonne ce que je venais d'apprendre et elle sembla interdite pendant quelques secondes avant d'être soulagée parce que le mari de Sky s'appelait Sam Lesserres et pas Ward Fleming.

J'allais lui dire que Sky nous avait probablement menti mais Sonne me devança constatant, comme moi, ma pensée de tout à l'heure, que Sky ne pourra, dans ses condition, pas faire ses heures prévues.

Je n'avais rien dit. Notre fatigue était au point où on pensait plus à nous qu’au sort de Sky.

-Si ce que ce Fleming a dit est vrai alors il se peut même qu'elle ne reviendra jamais. Même s'il ne m'a pas donné beaucoup d'indications sur l'état actuel de Sky. Mais... Une balle c'est quand même quelque chose de grave. Apparemment, ça serait à cause d’une histoire de pari. Un pari impayé de Fleming. Le coupable serait déjà entre les mains de la police.

Je fixai sonne.

-Cette histoire me trouble. Pourquoi Sky nous aurait menti sur l'identité de son mari ? Tu connais un Ward Fleming, toi?

Je creusais mon cerveau cherchant où j'aurais pu entendre parler de Fleming. J’avais bien l’impression d’avoir déjà entendu ce nom quelque part mais j’imagine que je confondais avec l’écrivain de James Bond.

-Ce n’est pas courant de cacher ce genre d’information…

Il y avait anguille sous roche. Il me faudra enquêter là-dessus.

@ Billy Lighter

Pendant quelques secondes, je crus que mon cœur venait de cesser de battre avant de reprendre son rythme quasi normal mais quelque chose clochait, quelque chose m’empêchait de croire que tout irait bien. On aurait tiré sur Sky, notre, c’est ce qu’un homme prétendant être l’époux de notre baby-sitter venait d’annoncer à Axel.

Je demeurais sous le choc, autant pour la gravité de la situation que pour le pétrin dans lequel elle venait de nous placer. Ma première réaction, parce que je croyais dur comme fer que le mari de Sky se nommait Sam Lesserres, fut de demander si elle sera là lundi…

Lentement, je m’installais sur le divan, ramenant mes jambes sous moi et appuyais mon coude contre l’appuie-tête et mon menton, dans la paume de ma main. Quelque chose clochait là-dedans. Pourquoi Sky avait caché la véritable identité de son époux ?

Axel se posait la même question, évidement. Nous avions une totale confiance en elle, visiblement ce n’était pas réciproque. Je secouais la tête en réponse à la question de mon mari.

- Ce nom me dit quelque chose mais avant que je sache de où ou de qui… Des Fleming il y en a quelques un quand même.

Je répétais ce nom dans ma tête encore et encore sans arriver à attraper une ficelle qui me guiderait dans ma tête vers un souvenir. Non… le néant total.

- Une histoire de pari, tu dis ? Peut-être nous a-t-elle menti sur l’identité de son époux à cause de cela ? On ne vient pas chez les gens pour réclamer quelques stupides dollars. Il devait devoir une jolie somme.

Et il devait la devoir à des gens pas très net ce qui fait que le couple avait peut-être dû déménager et se cacher. Plus je cherchais à comprendre, moins je comprenais.

- S’ils avaient des problèmes d’argent, elle aurait pu nous en parler. Quand ils se sont disputés, elle a dormi ici. Je ne comprends pas, Axel !

Sky ne nous en aurait pas parlé. Elle était très discrète, à l’exception de cette seule fois. Nous ne savions pratiquement rien sur elle, je n’ai jamais vu de photo de son époux, je ne connais même pas son adresse.  

Lasse de tout cela, je fermais les yeux puis je soupirais en ouvrant les yeux pour fixer Axel.

- Non pas que je veuille être la sans cœur de l’histoire mais, comme nous ne savons rien de plus sur l’état de Sky, il faudra en attendant que nous trouvions encore une baby-sitter !

La vie nous en voulait, clairement !

- Je crains que nous allons devoir accepter l’aide de ta mère qui avait proposé de venir ici quelque temps avec sa troupe de super nanny.

Elle allait encore se targuer de savoir tenir maison mieux que moi, que c’était honteux de ne pas trouver mon épanouissement personnel à jouer la parfaite ménagère, me remettre sur le nez tous les petits défauts qu’elle allait trouver… J’allais finir par me prendre une balle, moi aussi !

- A-t-il dit qu’il allait nous redonner des nouvelles ?

Peut-être devrions nous téléphoner les différents hôpitaux et tenter de savoir s’ils n’auraient pas une Sky Fleming chez eux.

- Je songe de plus en plus à formuler une demande à Jimmy Reed pour que BSC installe une garderie pour les enfants de ses employés à même le building ! Tu devrais demander la même chose chez Guitar&Pen.

En attendant, Axel et moi allions devoir jouer à pile ou face pour savoir lequel de nous deux resterait à la maison, lundi matin !

@ Billy Lighter

Le mystère qui entourait Sky, que nous croyions connaître, était, d'un seul coup, bien épais. Elle nous avait, donc, menti sur l'identité de son mari. La question légitime était de savoir "pourquoi?". On ne cachait pas une information pareille sans aucune raison. Il devait il y en avoir une !

Ainsi la première chose que je cherchais à savoir, alors que Sonne s’était installée dans le fauteuil, fut de savoir si j'avais déjà entendu parlé de Fleming. Mais rien de concret ne me vint en tête... Sonne non plus, qui déclara que ce n'était pas les Fleming qui manquait. Je soupirai.

-C’est vrai. Il faudra que je me renseigne. Si les Fleming courent les rues, ce n'est pas le cas des Ward.

Sonne pensait bien que Sky aurait pu mentir justement parce que son mari devait de l'argent pour des paris. Je réfléchis quelques instants.

-Peut-être... Même si je ne vois pas, sur base d'un nom, comment on aurait pu savoir qu'il avait des dettes. Ni même ce que ça influençait sur le travail de Sky ici...

Peut-être avait-elle peur qu'on l'apprenne et qu'on se fasse une opinion négative d'elle. On ne sait pas ce qu'il se passe dans la tête des gens.

Sonne déclara que Sky aurait pu nous parler de ses problème d’argent. J’hochai de la tête d'accord avec ça... Elle me rappela aussi du jour où Sky avait dormi chez nous quand elle s'était disputée avec son mari. Mais toutes ses informations ne nous donnait pas la raison de son mensonge.

-Tout ça est bizarre…

Et ça n'annonçait rien de bon, hélas...

De toute façon, quoi qu'il  en soit, et comme le souligna Sonne, il nous faudra une autre baby-sitter. C’était évident. Sonne proposa même de s'en remettre à ma mère. J’hochai de la tête venant la rejoindre sur le fauteuil.

-Oui, je pense que nous n'avons pas vraiment le choix... Du moins le temps de trouver une autre baby-sitter compétente.

Et dieu sait que ça ne court pas les rues ! Surtout une qui aura un bon contact avec James ! Ce que tout ça pouvait être pénible !

Je passai une main sur mon visage. J'étais irrité par tout ça alors que Sonne revint à Sky.

-Non il n'a pas dit qu'il allait nous donner des nouvelles. Il a était très bref. Je ne sais même pas dans quel hôpital  elle se trouve mais je me renseignerais.

Sonne songea alors qu’il faudrait installer une garderie chez BSC ou Guitar&Pen. Je soupirai.

-Oui. Ou que l'un de nous reste à la maison !

J'avais dit ça sur un ton agacé. Sonne devrait rester ici mais elle renonçait toujours à cela. Pourtant, la place d’une mère est avec ses enfants ! Ça fait partie de son rôle.

-En tout cas, tu devrais demander congé à Ricci pour lundi. Ma mère ne pourra pas arriver dans un délais aussi court. Apres ça, elle s'occupera des enfants le temps qu'on trouve une solution.

Oui il n'était pas question que ça soit moi qui garde mes enfants lundi. C'était le rôle de Sonne.

@ Billy Lighter

Axel avait dit que le mari de Sky se nommerait Ward Fleming et non Sam Lesserres nous plongeant dans un mystère d’incompréhension le plus total. Pourquoi notre babysitter nous aurait-elle menti pour quelque chose d’aussi insipide qu’un prénom ? Et il fallait l’avouer ! Ward Fleming était de loin un plus beau prénom que Sam Lesserres dans lequel j’y avait toujours vu un jeu de mot plutôt douteux.

Nous allions devoir nous renseigner, Axel et moi, parce que ce nom, pour une raison que nous ignorions, ne nous était pas insignifiant mais comme je le supposais, il n’y avait pas qu’un seul Fleming dans le livre du téléphone ce qui fait que nous pourrions avoir l’impression de déjà vu uniquement parce que c’est commun.

- Effectivement, tu n’as pas tord !

Des Fleming il y en avait un et un autre mais… des Ward Fleming, ça en revanche, il n’en pleuvait pas des tonnes.

Je supposais que Sky ait pu avoir peur que l’on connaisse la réputation de gambler de son mari et que c’était pour cette raison qu’elle nous avait mentit mais pour Axel, cela ne faisait pas de sens. Pas pour des dettes.

- Tout dépend à qui il devait de l’argent. Suppose qu’il aurait dû une grosse somme à mon patron pour avoir parié contre lui, ou quelqu’un de connu puisque toi comme moi sommes en contact avec plein de gens. Elle avait peut-être honte…

Les maris c’est chouette pour un tas de chose comme ouvrir les pots de marmelades visés trop serrés, le matin ou pour aller voir quel est le bruit étrange qui nous a réveillé à 3heures du matin mais ils ont le don suprême de nous mettre dans l’embarras plus souvent qu’autrement !

- Effectivement… C’est très étrange. Peut-être que nous n’aurons jamais le fin mot de l’histoire !

J’espérais que non ! Je voulais savoir, je ne saurais jamais tourner la page sans savoir la vérité ! J’allais en parler avec Amon, peut-être qu’il saurait quelque chose, qui sait ? Et puis sinon, ça ne m’aura que fait du bien que de me retrouver dans les bras de mon amant pendant un petit moment.

Mais avant de penser à ma prochaine partie de jambe en l’air avec Amon, et pour qu’elle ait bien lieu, il nous fallait recourir aux services de ma belle-mère ! J’allais vivre dans un enfer de reproches et j’allais me faire épier du matin jusqu’au soir mais c’était un faible coût à payer pour conserver ma liberté de travailler.

Si le mari de Sky pouvait redonner des nouvelles, nous serions fixés ! Je n’avais pas envie plus que ça que de scruter la rubrique nécrologique tous les jours pour apprendre le pire !

- Croisons les doigts, alors !

Mais quelle idée avait-elle eu d’épouser un gambler.

La seule solution que je voyais, pour éviter que ma belle-mère ne demeure trop longtemps avec nous et qui serait le meilleur des deux mondes, hors de la planète Sly qui était pour le moment hors de notre système solaire, ce serait que BSC et Guitare&Pen ouvre un service de garderie pour leurs employés ! Avec Axel et moi, le service serait plus que rentable ! J’allais en parler avec Daniele pour qu’il mette la pression sur Jimmy Reed. Après-tout, il avait un fils déjà et il allait en avoir un second… ce n’était pas si bête que ça !

- Pardon ? Et de nous deux, j’imagine que tu es celui qui sacrifierait ta carrière ?

Parce que je n’en avais pas l’intention comme je n’avais pas l’intention de relancer le débat sur mon rôle de mère à la maison !

- Impossible lundi ! Daniele a signé un nouveau poulain et nous seront en rencontre avec l’équipe de marketing et les avocats et… et tu as une banque de congé payé dans laquelle tu n’as pratiquement pas pigé !

Nous les avions fait à deux ces enfants-là mais il semblait qu’Axel oubliait plus souvent qu’autrement ce détail là !

- Ou alors… j’amène avec moi les filles et toi tu prends les garçons avec toi. Ce serait une entente équitable et après ma réunion, je passerai chercher le garçon a ton bureau. Je suis certaine qu’il doit y avoir quelques secrétaires qui meurent d’envie de jouer a la nounou pour plaire à tes beaux yeux !

Une secrétaire ou un collègue !

@ Billy Lighter

Le mensonge de Sky restait un mystère pour nous. Mais c’était à supposer qu’elle n’avait pas voulu nous donner la véritable identité de son mari à cause, justement, des dettes de jeu de celui-ci. D’ailleurs, Sonne déclara qu’elle avait peut-être caché ça parce que Fleming devait de l’argent, par exemple, à son patron. Je levai un sourcil.

-Et ton patron aurait envoyé quelqu’un tiré sur la femme de Fleming ? Je doute qu’il soit capable d’une telle chose.

Daniele Ricci avait, déjà, beaucoup d’argent et ne risquerait pas d’aller en prison pour une somme d’argent. S’il avait fait cela, c’est stupide.

Sonne confirma, tout comme moi, que tout ça était étrange mais qu’on ne saura jamais le fin mot de l’histoire.

-Je compte bien mener ma petite enquête. Je suis journaliste. Je suis sûr que je peux trouver des choses.

En attendant, et vu que Sky était à l’hôpital, il nous faudra nous passer de ses services. Donc, on était obligé, le temps de trouver une autre baby-sitter, de nous en remettre, pour un temps, à ma mère. Sonne devra mordre sur sa chique mais nous n’avons pas le choix. Il fallait quelqu’un pour s’occuper de nos enfants. Tout ça en attendant d’avoir des nouvelles de Sky, en espérant qu’elles soient bonnes.

Sonne pensait bien qu’il serait temps de demander à nos patrons respectifs d’ouvrir une garderie. Si l’idée était bien, j’en avais une autre bien plus pratique et bien plus classique. Nous n’avions pas besoin de travailler tous les deux. Mon salaire suffisait à subvenir à tous nos besoins. J’avais l’un des plus hauts salaire de Guitar&Pen. C’était assez pour payer nos frais.

Evidemment, comme à chaque fois que je lançais la conversation là-dessus, Sonne s’emballait me demandant si, de nous deux, c’était moi qui allait sacrifier ma carrière. J’étais déjà agacé par la situation alors tout ça n’aida pas vraiment.

-Tu sais très bien que non ! Tu sais ce que je pense de tout ça. Pour moi, la place d’une mère est à la maison à élevé ses enfants. Je me suis assis sur ce principe parce qu’on avait trouvé une bonne baby-sitter et que tu souhaitais réellement travailler. Mais nous somme dans un cas de force majeur !

Mais avant de parler à plus long terme, on devait régler le problème de lundi. Et j’avais pensé que Sonne pouvait prendre un congé mais elle me fit bien comprendre que c’était impossible. Ricci avait recruté un nouveau poulain ! J’étais journaliste. Bien entendu que ça m’intéressait, mais j’étais, tout d’abord, focalisé sur notre problème « bébé ».

-Et mois, j’ai beaucoup de travail sur le feu, Sonne ! Ricci ne peut-il pas se débrouiller seul pour un jour ?

Non, c’était le genre d’homme à avoir besoin de constamment se faire materner ! Ainsi, Sonne préféré délaisser nos bébés pour materner Ricci !

J’ignorai la remarque sur les congés. Elle non plus n’en avait pas tellement pris. Même après son accouchement, elle n’avait pas daigné en prendre !

Elle proposa alors une autre idée. Elle prendra les filles et moi les garçon. Elle trouvait ça équitable ? Nous savions, tout le deux, que James en valait deux ! Je fronça les sourcils.

-Crois-tu vraiment que les secrétaire de Guitar&Pen n’ont que ça à faire ? J’accepte de prendre nos enfants au travail mais tu sais, comme moi, que James demande beaucoup d’attention contrairement aux autres alors c’est soit Alan, Nelly et Anna pour toi et James pour moi, soit l’inverse. Je veux bien prendre les trois autres et toi James. Peu importe. Mais deux et deux, non.

Je fixai à nouveau Sonne.

-Et aucune secrétaire n’a de vue sur moi. C’est toi qui en as sur Sørensen. Ne crois pas que toutes les secrétaires sont comme toi.

Quand nous étions énervé, on avait l’art de se lancer ce genre de chose que, d’habitude, on ne disait pas tout haut.

@ Billy Lighter

Je supposais que le mari de Sky devait devoir beaucoup d’argent à beaucoup de gens, probablement connu comme mon patron et que c’était pour cette raison qu’elle avait voulu cacher sa véritable identité en nous le présentant sous un autre nom. Bien évidemment, Axel avait sauté sur ma réflexion comme un lion affamé pour demander si mon patron serait allé jusqu’à engager un tireur pour tirer sur la femme de Ward Fleming.

- Bien sûr que non ! Daniele ne ferait jamais une telle chose ! Mais Sky devait craindre de façon paranoïaque, c’était ce que je voulais dire.

Mon patron ne ferait jamais de mal à une mouche ! Je le connaissais mieux que n’importe qui après Erik ! Je pensais même le connaître mieux qu’il ne se connaissait lui-même et ce, sans vouloir rien retirer à sa nouvelle fiancée.

Toute cette histoire était mystérieuse, une vraie intrigue digne de film ! Axel pensait pouvoir mener l’enquête puisqu’après tout, il était journaliste et je le regardais, surprise et un rien moqueur. J’ouvris la bouche pour parler mais je me ravisais. Il n’arrive même pas à trouver deux chaussettes identiques dans le tiroir de son bureau et il veut me faire croire qu’il sera en mesure de mener une enquête de ce genre ?

- Je pense que cette enquête est plus complexe et que de trouver les dates de la sortie du prochain album de Roadtramp mais si tu crois pouvoir le faire, je t’encourage !

Si cela pouvait nous mener à en apprendre davantage sur Sky, pourquoi pas ? Et puis si ça amusait Axel de se croire capable d’enquêter mieux qu’un enquêteur de la police, qui suis-je pour l’en empêcher ?

Tout ça était bien beau mais il nous fallait penser à la suite des choses concernant nos enfants et en attendant que BSC ou Guitare&Pen ouvre un service de garde à l’interne, et avant que belle-maman s’amène, il nous faudrait nous sacrifier.

Je m’offusquais rapidement quand Axel ramena sur le tapis cette vieille conversation selon laquelle ma place de mère était à la maison à moucher des nez et m’émerveiller devant un dessin plus abstrait que l’art abstrait lui-même !

- Pour info, c’est toi, mon cher et tendre, qui m’a amené chez Ricci pour passer cette entrevue !

Il me fallait un emploi convenable pour entrer dans son monde et maintenant que j’y excellais, il voulait m’en sortir pour que je renforcisse l’image de la petite famille modèle pendant que lui continuera d’avoir tout le loisir de butiner à gauche et à droite.

- Moi aussi, j’ai beaucoup de travail et, non ! Non, Ricci ne peut pas se passer de moi ! Il a frôlé la catastrophe en tournée quand je suis resté à la maison et si je reste enfermée ici, je vais devenir aussi cinglée que ton cher cousin !

Il pouvait prendre dans sa banque de congés, la mienne faisait pâle figure avec toutes mes escapades pendant lesquelles j’allais rejoindre mon amant, mais ça, je ne pouvais pas le lui dire.

Je proposais alors de trancher la poire en deux. J’amènerais les filles avec moi et il prendrait nos fils ainsi nous pourrions tous les deux travailler en demandant à des collègues de nous filer un coup de mains de temps en temps… pour un jour ou deux, nous pourrions certainement nous en sortir… Mais non ! Axel remaniait la division de nos enfants et j’allais m’objecter mais encore là, je me retenue.

- Vendu ! Je prendrai les filles et Alan et tu prendra James avec toi !

J’étais quand même certaine de mieux m’en tirer que lui alors que ce serait trois contre un. La jubilation de ma petite victoire allait attendre parce que mon mari se permit de me remettre sous le nez, indirectement, mon aventure avec Amon Sørensen en de défendant de n’être le coup de cœur d’aucune secrétaire de Guitare&Pen.

- Tu sous-entend quoi par ‘’Ne crois pas que toutes les secrétaires sont comme toi ? Je suis comment, Axel ? Infidèle ? C’est ce que tu sous entendais par cette petite phrase pas si anodine que ça ?

Je le regardais, en colère et insultée.

- Sache que tous les journalistes ne sont pas comme toi non plus ! Certains ne vont pas tromper leur fiancée avec un collègue dans une chambre d’hôtel à quelques heures de leurs mariages !

Je n’avais aucune preuve que mon mari continuait de vivre sa double vie avec d’autres hommes mais j’étais certaine que oui. Je le ressentais au plus profond de moi. Et puis j’étais certaine aussi qu’il continuait de prendre de la drogue. De ça non plus, je n’avais aucune preuve mais de le croire me confortais quand je retrouvais Amon et que je passais des heures à faire l’amour avec lui sans me soucier de ma conscience qui s’était tue depuis bien longtemps. Je donnais à Axel l’image de la famille parfaite qu’il souhaitait avoir en me tenant fièrement à son bras chaque fois que l’occasion s’y prêtait et je jouais mon rôle à la perfection et j’allais le faire tant et aussi longtemps qu’il me laisserait la liberté de travailler.

- Tu as la vie dont rêvent tes collègues. Une magnifique femme qui travail et qui sait tenir maison, des enfants bien élevés et assez de temps libre pour jouir de tous tes passe-temps préférés. Cette façade nous sert bien à tous les deux alors ne cherche pas à me faire sentir coupable de quoi que ce soit, tu n’y arriveras pas.

@ Billy Lighter

Bien sûr que Daniele Ricci n'était pas le genre d'homme à faire exécuter quelqu'un pour une histoire d'argent. Ça se saurait si c'était le cas. Mais Sonne pensait bien que Sky pourrait avoir des pensées un peu parano et croire ça. J'hochai de la tête. Peut-être bien.

En tout cas, je comptais bien éclaircir toute cette histoire et savoir qui était ce Ward Fleming. Le sourire moqueur de Sonne me fit, légèrement, froncer les sourcils. Elle pensait bien que tout ça est plus complexe qu'une simple recherche de scoops. Je lui servis un air vexé.

-Ne sous-estime pas les journalistes. Nous sommes parfois plus efficace qu'un enquêteur de police.

Dans mon cas, je n’allais pas freiner par un tas de procédure et règles contrairement à certains enquêteurs.

Mais tous ces événements allaient nous contraindre à devoir, pendant les prochaine jours, trouver une solution pour la garde des enfants. Je fis bien comprendre à Sonne que j'estimais que sa place était à la maison. Elle savait bien ce que je pensais mais je me permis de le dire encore une fois. Et à elle de me rappeler que c’était mon idée de me faire embaucher par Ricci. Je soutins son regard.

-Et bien chacun fait des erreurs!

Et elle déclara qu'elle avait beaucoup de travail et que Ricci ne pouvait pas se passer d'elle. Je roulais des yeux.

-Nos enfants aussi ne peuvent se passer de toi au cas où tu aurais oublié qu'ils n'ont même pas encore 3 ans.

Je ne relevai pas la référence à River. Visiblement, Sonne préférait torcher le cul de Ricci plutôt que de nos enfants. Bien que je savais, depuis longtemps, que la vie de famille n'est pas sa priorité. Il aurait fallu y penser avant de tomber deux fois enceintes par accident !

Et Sonne proposa qu'on prenne nos enfants au travail, ce que je finis par accepter en remaniant les sous-groupes. Sonne accepta alors d'en prendre trois alors que je m'occuperais de James.

-J’accepte de prendre James.

Ainsi soit-il ! Bien sûr j’allais faire en sorte que tout ça soit temporaire en engageant, bien vite, une nouvelle baby-sitter.

Bien sûr, tout ça m’agaçait au point où je ne tardai pas à faire des sous-entendus sur la relation extra-conjugale qu’avait eu Sonne avec Amon Sørensen. Elle demanda si elle ne s’était pas trompé de sous-entendu.

-Exactement !

Nous étions de plus en plus énervé à cause de ce nouveau problème de baby-sitter. Et ça s’entendait dans nos répliques.

Et elle me renvoya mes propres fautes en pleine figure ce qui me fit froncer les sourcils.

-Je n’ai plus eu ce genre d’escapade depuis cette nuit-là. Je suis même allé en cure pour que notre couple tienne. J’ai fait beaucoup d’efforts pour toi et les enfants.

En avait-elle fait ? Si peu ! Elle se réfugiait dans le travail et menait sa petite ville tranquille. Rien ne me prouvait, d’ailleurs, qu’elle ne voyait plus Amon ou bien quelqu’un d’autre. Rein.

Elle me brossa alors tous les points positifs de ma vie refusant de se faire sentir coupable.

-Si tu te sens coupable, Sonne, c’est que tu as quelque chose à te reprocher ! Si tu estime en faire assez pour nos enfants alors mes mots ne devraient pas t’atteindre.

Je ne voyais pas pourquoi je débattais. Sonne ne prendra jamais conscience que ses enfants avaient besoin d’elle. Alors, pour la cause, j’eus une idée.

-Bien ! Le travail est plus important pour toi que le reste ? Alors, je vais prendre un mois congés afin de rester avec les enfants en attendant de trouver une baby-sitter convenable. Ça me permettra de faire visiter à Alan différentes écoles afin de trouver la bonne pour sa rentrée prochaine.

Nous avions déjà quelques noms d’école. C’était le moment de passer à la vitesse supérieur.

-Ainsi, ça te laissera tout le loisir de torcher le cul de Ricci.

Elle ne voulait pas culpabiliser ? Elle voulait continuer à travailler malgré notre situation ? Et bien j’avais trouvé un bon moyen de me donner le bon rôle.

@ Billy Lighter

Mon patron n’était sans aucun doute pas mêlé à l’histoire de Sky, de son mensonge, mais peut-être que cette dernière avait imaginé que c’était mieux de cacher la véritable identité de son époux parce que, forcément, tout vient toujours à se savoir. Elle retardait le moment fatidique en lui ayant trouvé une nouvelle identité.

Axel se pensait capable d’enquêter et cela m’avait fait me moquer, légèrement et bien sûr, il se s’en vexa.

- Je ne doute pas de tes capacités à enquêter. Je dis simplement que cela pouvait être plus difficile que de couvrir le monde artistique.

Amon aurait beaucoup plus de facilité lui, à mener cette enquêter parce qu’il baigne dans les potins à longueur de journée, c’était un peu du journalisme d’enquête que de trouver les secrets des vedettes.  Mais ça, bien évidemment, je ne le dis pas à Axel…

De me faire remettre sous le nez que ma place était à la maison me faisait grincer des dents ! Je n’étais pas assez bien, avant, parce que je dansais au Golden Nipples Club et m’avait trouvé ce job plus que respectable pour le grand Daniele Ricci et maintenant qu’Axel m’avait moulé comme la petite bourgeoise parfaite que j’étais devenue, il voulait casser ce moule pour faire de moi une ménagère modèle. Eh bien non, les choses ne fonctionnaient pas comme ça ! Je me plaisais dans mon boulot, j’étais compétente et j’y trouvais beaucoup de satisfaction et d’Accomplissement personnel. Axel ne s’en plaignait pas, quand je lui rapportais des primeurs et que ça lui servait mais maintenant que nous étions devant une impasse de taille, c’était à moi de devoir renoncer à mon travail ?

NON !

- Je sais que nos enfants ne peuvent se passer de moi, tout comme je sais qu’ils ne peuvent se passer de toi ! Il y a moyen d’organiser quelque chose sans que ça ne devienne un débat sur le rôle de la femme à la maison !

Ce débat-là, nous l’avions eu plus souvent qu’autrement et je m’en lassais ! Ça devenait épuisant et pesant ! Quelle idée Sky avait eu de se prendre une balle ! Oui, j’allais jusqu’à penser que si elle n’avait pas mis son nez dans les affaires de son mari, ou qu’elle avait pu se planquer dans un placard ou courir plus vite ou je ne sais quoi, nous n’en serions pas là aujourd’hui !

Axel fini par accepter mon deal. Il allait prendre James et moi, les trois autres. J’étais certaine de gagner au change mais… Alan n’était pas si simple depuis quelques temps, il cherchait sa place au travers de la fratrie et les filles s’affirmaient de plus en plus alors, je risquais d’en baver mais j’étais trop fière et orgueilleuse pour l’admettre.

Seulement, Axel ajouta une petite phrase à laquelle je lui demandais d’être plus clair. Il voulait vraiment aller sur ce terrain-là, il verrait que je suis moi aussi capable de brasser de la merde et de déterrer de vieilles histoires.

- Comme si je ne faisais aucun effort ! Je n’ai jamais manqué de tenir ma place auprès de toi à toutes te soirées mondaines et la maison à toujours été impeccable, nos réceptions parfaites ! Le seul reproche que tu peux me faire c’est mon travail mais là-dessus, nous ne reviendrons pas !

Je ne me sentais aucunement coupable de mes activités secrètes, tout comme jamais je ne me sentirais coupable de m’épanouir dans le travail. Je détestais jouer avec mes enfants, dessiner avec eux, aller au par cet m’extasié devant leur tour de blocs qui ne tenaient pas plus que deux secondes. Cependant, je pouvais les encourager, les pousser à se dépasser, leur offrir la meilleure éducation possible, veiller à ce qu’ils mangent trois fois par jour des repas plus que parfait et qu’ils soient toujours bien mis devant les gens.

- Tes mots ne m’atteignent pas Axel. En revanche, je regrette de constater que malgré tout, tu ne sauras jamais être fier de moi ou de ce que je fais pour nous.

C’était une cause perdue d’avance !

Axel n’accepterait jamais de prendre du temps de bon cœur avec ses enfants sans me faire sentir coupable. Je ne demandais pas la lune ! Simplement quelques jours congés le temps que sa mère s’amène. Mais, bien évidemment, il fallait qu’il en fasse toute une scène et se victimise en disant qu’il prendrait un mois à ses frais et il ajouta que cela me faciliterait la tâche ce qui serait tout bénéfice pour mon patron… pas exactement dans ces termes mais c’est ce que cela voulait dire.

- Ça sort de où, un mois ? Ta mère pourra venir avec ses prétendues meilleures nounous au monde ! Il est question que de quelques jours, une semaine tout au plus ! Je peux très bien prendre trois jours de congés sur les cinq mais lundi c’est impossible ! Mon Dieu ! Axel ! Tu réagis comme un gamin alors que de couper la poire en deux pouvait être si simple ! Fais donc ce que tu veux, moi, je vais prendre ma douche et me coucher !

Je me penchais et déposais un baiser un peu froid sur sa joue, puis je me levais pour me diriger vers l’escalier menant à l’étage. Mais je revinsse sur les pas et regardais Axel. Notre petite querelle était terminée, pour moi, cette page était déjà tournée. Quelque chose me titillait l’esprit avec l’histoire de Sky et une information que j’avais obtenu par presque inadvertance.

- Samantha est venu hier pour voir Daniele. Elle était blanche comme du lait et… J’ai enclenché le bouton de l’intercom. Samantha a dit à Daniele que Fleming avait tiré sur Finan Quinn !

Je regardais Axel, muette de stupéfaction. Était-ce le même Fleming ? Et si c’était le même homme, est-ce que cela voudrait dire que Finan était celui qui avait tiré sur Sky ?

@ Billy Lighter

Je pensais bien que Sonne doutait quand même un peu de mes capacités. Mais je ne relevai pas. Je lui prouverais que je peux trouver, aussi bien qu’un enquêteur, les informations qu’il me fallait.

Mais on en vint vite aux enfants et aux difficultés qu’on aura, dans les jours qui suivent, de les faire garder. Je ne tardai pas à mettre en avant le fait que Sonne avait plus sa place à la maison, que nos enfants avaient besoin d’elle. Mais elle ne cessait de bien me montrer que son travail avait bien plus d’importance. Elle répliqua que nos enfants ne pouvaient pas se passer de moi. Je roulai des yeux mais ne dit rien pour en rajouter. Sur le sujet, Sonne et moi étions opposés.

On avait, finalement, réparti nos enfants entre nous pour les emmener au travail. Mais la dispute ne s’arrêta pas là alors que je rechéri sur les infidélités de Sonne. J’expliquai que, de mon côté, j’avais fait beaucoup d’efforts et elle réplique qu’elle aussi en avait fait du sien. Elle mis en avant ce qu’elle avait fait pour nos sorties et réceptions ainsi que pour le tenue de la maison.

-Je ne pensais pas qu’aller à des soirées avec moi t’étais aussi pénible !

Si ça demandait pour elle de faire un effort alors j’estimais qu’elle n’aimait pas nos sorties en couple aux soirées mondaines. Lorsqu’il s’agissait de sortie pour des réceptions organisées par Ricci ou BSC, je faisais le même effort, si on allait par là.

Elle finit par dire que mes mots ne l’atteignait pas et se plaignait que je n’étais jamais fier d’elle.

-Je suis fier de ce que tu accomplis. Mais je regrettes que tu hésites si souvent à rester des journées entière avec nos enfants.

Et pour montrer que je n’étais pas pareil, je décidai de prendre un mois complet de congés. Ainsi, Sonne ne pourra pas dire que je ne valais pas mieux qu’elle. Et elle déclara, en gros, que j’exagérais et que je réagissais comme un gamin. Elle conclut qu’elle allait prendre une douche et se coucher.

-Bien vas donc. Je ne changerais pas d’avis. Ainsi, ça évitera de faire bouger ma mère.

Sonne me donna un baiser froid avant de se diriger vers les escaliers. Moi, j’allais remonter dans mon bureau commencer mes recherche sur ce Fleming.

Mais, soudain, Sonne revint sur ses pas et déclara, comme ça, qu’elle avait surpris une conversation de Samantha Mancini et Daniele Ricci où Finan Quinn s’était fait tiré dessus par un certain Fleming.

Je me tus longuement les yeux écarquillé avant de dire sans réfléchir :

-Finan Quinn est mort ?

Nous l’aurions su si c’était le cas. Et je me repris revenant sur l’information vraiment important. Le nom « Fleming ».

-Et c’est maintenant que tu t’en rappelles ?

Je m’étais exclamé avant que me cerveau ne se mette, à nouveau, à réfléchir.

-Tu crois que c’est le même Fleming ? Et si c’est le cas, ça veut dire que c’est pire que ce qu’on imaginais et que ça expliquerais pourquoi Sky voulait absolument nous caché son identité. Et qu’est-ce que Finan Quinn fait avec un potentiel criminel ?

Il y avait beaucoup d’inconnues dans cette histoire.

@ Billy Lighter

Axel n’allait pas changer d’avis et préférais rester un mois à la maison plutôt que de faire venir ça mère. Je n’allais pas dépenser mes énergies à lui faire changer d’idée surtout que j’avais obtenu ce que je voulais : J’allais continuer de travailler et je verrais encore Amon sporadiquement.

J’espérais tout de même que Sky se remette et qu’elle puisse reprendre le travail. Ça demandait combien de temps de convalescence ce genre de blessure ? Je n’en savais trop rien. Il faudrait trouver l’hôpital où elle était, faire envoyer des fleurs, qu’elle sente qu’elle a du soutient et des gens qui tiennent à elle… je veux dire… qui tiennent VRAIMENT à elle.

Je décidais donc que cette conversation était terminée et qu’il valait mieux que j’aille prendre une douche avant qu’Axel et moi ne remettions ça pour un second round mais alors que j’avais la moitié de l’escalier de grimpé, me revînt en tête un détail pas si petit que ça, c’était même de la bombe !

Samantha Mancini était venue il y a peu retrouvé Ricci à son bureau et j’avais capter un bout de conversation comme quoi Finan Quinn s’était fait tirer dessus pas un dénommé Fleming ! Le même qui avait téléphoné à la maison pour nous dire que Sky s’était fait tirer dessus ? Permettez-moi de croire que oui !

Je revenu donc sur mes pas pour révéler cette information à mon mari qui s’insurgea presque que je ne m’en souvienne que maintenant ! Je n’avais pas pu lui dire pour Finan tant que l’information ne commençait pas à couler, Ricci pourrait avoir des soupçons sur la source qui coule chez BSC et perdre la confiance de mon patron serait la pire chose qui puisse m’arriver !

- S’il était mort, tu serais déjà au courant !

Et il prétendait pouvoir mener l’enquête !

- Samantha Mancini était dans la mafia avant non ? Peut-être que Quinn y est relié, comme son garde du corps ou je ne sais pas quoi. Peut-être que Fleming s’en est allé jouer dans les platebandes de cette mafia, s’est fait prendre par Quinn, il y a eu échange de coup de feu et voilà ! Ou peu importe, je pense que c’est relié, effectivement!

En y réfléchissant, le mois de congé d’Axel tombait plutôt bien.

- J’amènerai les enfant avec moi au bureau et toi, prends ton mois de congé pour enquêter ! Imagine un peu qu’on découvre une histoire absolument incroyable au sujet de Finan Quinn qui aurait tiré sur une pauvre femme enceinte !

Je pourrais laisser les filles et Alan a Monsieur Erik, je suis certaine que de façon temporaire, Daniele négocierait un truc de babysitting avec son majordome et je garderais James avec moi au bureau en espérant que son parrain passe de temps en temps lui faire coucou. J’exposais mon idée à Axel.

- Je pense que je vais aller directement me coucher et réfléchir à tout ça ! Oh comme c’est excitant, mener une enquête de ce genre ! Tu imagines ? Nous pourrions peut-être devenir un célèbre couple d’enquêteur comme Ed et Lorraine Warren sans ce… sans ce truc de super naturel, bien sûr !

Je souhaitais la bonne nuit à mon mari et allais me coucher. Il me fallait être en forme demain matin pour enligner le début de notre enquête !

@ Billy Lighter