J’avais en mains les toutes premières photos d’Eden et Heaven Fleming. Mon fils et ma fille qui se développaient parfaitement bien selon ce qu’en avait dit le médecin. Il avait aussi dit que ses recommandations avaient portées fruit et que je pouvais reprendre mes activités mais tout en étant raisonnable.  Je ne l’avais pas contredis mais j’eu envie de lui dire que je n’avais jamais autant subit de stress en étant au repos que lorsque je travaillais tous les jours. J’avais bon espoir que le couple Moriarty accepte de me reprendre même si je devrais à nouveau arrêter, quand viendrait le temps de mettre au monde mes bébés mais… nous avions le temps de voir venir, ce n’était plus aussi soudain que ça ne l’avait été quand le médecin avait décrété le repos forcé.

Je ne pouvais rien faire d’autre que de regarder ces deux petites photos sur lesquelles il me semblait n’y avoir que des formes abstraites, sauf sur celle d’Heaven où j’avais tout de suite remarquer son pied mais c’était tout. Le reste… c’était noir et gris et blanc et je n’aurais su dire s’il s’agissait d’une tête ou d’une paire de fesses.

Je m’étais présenté seule à ce rendez-vous, je n’avais même pas prit la peine d’en informer Ward puisqu’il m’avait bien fait comprendre que nos enfants ne l’intéressaient pas plus que ça, malgré qu’il avait sortie le grand jeu, après notre dispute chez les Moriarty. J’avais comprit que ce n’était que du vent, pour m’endormir.

Alors je savourais seule mon bonheur, debout devant l’hôpital depuis je ne saurais dire combien de temps. Mais je n’étais pas pressée de rentrer, de montrer les photos à Ward qui ne ferait probablement qu’y jeter un œil distrait avant de me dire de les ranger et de ne pas l’attendre pour le reste de la journée, qu’il avait des trucs tellement plus important à faire. Comme de chercher comment tuer Leia sans que Jordan ne puisse faire le lien entre son meurtre et mon mari.

D’ailleurs, je n’avais pas eu de nouvelle de Jordan, non plus de Grant, alors je ne savais pas si c’était bon signe ou si je devais au contraire, comprendre que Leia avait révélé va véritable identité et que ma présence n’était plus souhaitable auprès du jeune garçon.

Je devrais un jour ou l’autre crever l’abcès et tenter de vendre à Jordan l’idée que je n’étais pas un danger pour Grant et que jamais, au péril de ma vie je laisserais quelqu’un lui faire du mal. Ward m’avait promit de toute façon qu’il ne toucherait jamais à son fils… j’aurais aimé qu’il me promette la même chose pour Leia.

Mes jambes commençaient à ramollir, je devrais peut-être songer à bouger de là, les gens allaient commencer à se demander si je n’étais pas une statue ou si je n’avais pas été figé sur place parce que je ne bougeais.  Je me dirigeais vers le stationnement tout en cherchant mes clés dans mon sac à main, sans regarder où je m’e n allais. Au aurait dit que la panique s’emparait de moi, petit à petit, comme si je savais que bientôt je rentrerais chez moi et ça me tuais, ça me faisais vraiment mal de ne pas me sentir bien à cette idée.  Je ne comprenais pas comment mon amour pour Ward, toujours aussi fort, était tout de même devenu comme un poison qui coulait dans mes veines.

- Oh ! Hey !

J’avais foncé dans quelqu’un qui ne s’était pas tassé en voyant que je me dirigeais droit dessus, et je m’étais exclamé, d’abord confuse puis complètement amusée.

- Ben tu parles d’un hasard ! Si je  m’attendais à te croiser ici ! Comment tu vas, depuis le temps ?

Puis mon bonheur d’être tombé par hasard sur Finan s’embruma parce ce que le souvenir du chagrin que j’ai ressentit quand Finan a quitté l’orphelinat sans jamais ensuite revenir me voir comme il me l’avait promis remonta a la surface.

- Tu dois avoir mieux à faire que de parler avec moi, en fait, je suis bête, je ne sais pas à quoi j’ai pensée.

Alors, je le contournais tout simplement pour continuer mon chemin sans me rendre compte que, lorsque je lui avais foncé dedans, j’avais laissé tomber mes précieuses photos.

@ Billy Lighter

Dormir était devenu une activité optionnelle dans ma nouvelle petite vie. Hier, alors que j'avais réussi à vider mon petit stock avant minuit pour pouvoir aller dormir tôt et être en forme aux studios le lendemain, j’avais été réveillé en pleine nuit par Guillermo...

Il m’avait appelé d'une cabine téléphonique de South L.A. pour me dire qu’Alvaro avait fait un malaise et qu'il ne savait pas quoi faire. Si vous imaginer que "ne pas savoir quoi faire" version Guillermo voulait dire qu'il paniquait parce que son meilleur ami était tombé dans les pommes, vous vous foutez le doigt dans l’oeil. Non, Guillermo était très calme, il ne savait juste pas ce qu'il devait faire avec le pauvre petit Alvaro. Il disait que l'hôpital c'était dangereux et qu’Alvaro était trop lourd pour lui en énumérant tout ça sur un ton affreusement détaché. Pourtant, Dieu sait que je savais qu'il tenait à Alvaro.

Je lui avais dit de ne pas bouger et j'étais allé là-bas. Entre temps, Alvaro s'était relevé mais était pâle comme un mort. La première chose que j'ai fait fût de leur demander ce qu'ils foutaient à South L.A.. Ils n'avaient rien n'à foutre là et ils le savaient. Et vous savez ce que Guillermo a dit? Qu'ils espionnaient les New Soldados parce qu'on n’était pas, nous adulte, foutus de le faire parce qu'on avait, dans nos rang, des loosers comme Carlos. Tout ça avec son air détaché.

Vous savez ce que j'ai fait?

Je lui ai retourné une baffe en pleine figure. Déjà parce qu'il n'avait pas à aller en territoire ennemi sans ordre d'un adulte, de deux, parce qu'il n'avait pas, non plus, à emmener Alvaro dans ses conneries et, de trois, parce que je détestais quand il se la jouait Fleming.

Il m'a foudroyé du regard avant de dire qu'il voulait simplement aider et j'ai embarqué tout ce beau monde dans ma voiture.

Comme Alvaro n'allait pas mieux, j'ai pensé qu'un tour chez Carlotta, un médecin de l’Eastside, était approprié et j’ai, avant ça, débarqué Guillermo chez Alonso pour qu'il reçoive une seconde branlée.

Carlotta avait examiné Alvaro… Elle était quasi certaine qu’il avait fait une crise d’épilepsie et me conseillait, par précaution, de l’emmener à l’hôpital pour des examens et voir si tout allait bien.

J’ai, donc emmené Alvaro à l’hôpital, me faisant passé pour son père… Je n’avais pas vraiment le choix. Ils l’avaient, donc, embarqué et m’avaient dit qu’ils allaient faire des examens et le garder toute la journée de demain en observation.

J’avais, donc, laissé le gamin là pour la nuit lui promettant de passer le lendemain, dans la journée. Le pauvre gamin crevait tellement de trouille de ne jamais sortir de l’hôpital que j’avais dû lui faire cette même promesse plusieurs fois.

Après, j’étais rentré dormir… Enfin, deux heures quoi… Avant de partir aux studios le matin enregistrer un peu avec Ivar, pour, ensuite, repartir un peu après midi à l’hôpital où m’attendait le gamin dans le seul but de tenir ma promesse et, peut-être, de pouvoir le ramener chez moi avant de repartir aux studios…

C’était ça le plan… Mais alors que j’étais sorti de ma voiture pour me diriger vers l’entrée de l’hôpital, j’étais tellement crevé que je n’arrêtai pas de me frotter les yeux…

Si bien que je ne vis pas qu’une fille me fonçait droit dessus. Je ne le sentais vraiment que quand il y eu collision.

Quand je me rendis compte que la fille en questions n’était autre que Sky, mon visage s’illumina.

Ça faisait des années que je n’avais plus vu Sky… On était à l’orphelinat ensemble. Elle était plus jeune que moi de quelques années et je l’avais considéré, comme presque tous les autres enfants de l’orphelinat à l’époque, comme ma petite sœur. Une petite sœur que je protégeais…

Puis, nos chemins se sont séparés… J’ai rejoint les Los Diablos… J’ai eu une toute autre vie qui a fait que je n’avais plus jamais croisé le chemin de Sky. Et… Je me sentais un rien mal à l’aise, du coup, me rappelant que je lui avais promis de venir la voir juste avant mon départ. Je n’étais jamais venu… Pourquoi ? Parce que j’ai dû m’adapter à ma nouvelle vie hors de l’orphelinat et ça n’a pas été de tout repos. Le temps que tout se stabilise, Sky avait, elle-même, quitté l’orphelinat pour vivre sa nouvelle vie…

Une vie, bien entamée, comme je pouvais le voir à la rondeur de son ventre. Et si je ressentais un léger malaise, je ressentais, aussi, une certaine joie de la voir en forme et enceinte.

Elle s’exclama et je souris pendant, dans un premier temps, qu’elle ne me tenait aucune rancune.

-Je vais bien… Et…

J’allais continuer ma phrase mais le visage de Sky changea du tout au tout alors qu’elle disait que j’avais bien mieux à faire.

La voilà, la rancune… Et je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir pour ça…

Elle passa son chemin et je me tournai vers elle.

-Attends, Sky ! Je…

Je voulais m’excuser mais je remarquai qu’elle avait égaré deux photos en chemin. Je me penchai pour les ramasser.

-Attends ! T’as laissé tomber tes photos de…

Ton bébé… C’est ce que je voulais dire avant de remarquer qu’il y en avait pas un mais deux… Mais ce n’était pas ça qui me fit m’arrêter dans ma phrase mais le nom écrit sur la photo.

Sky Fleming ???

J’étais resté interdit deux secondes alors que ma bouche s’était entreouvert. Mon regard passa des photos à Sky.

-Tu… Est enceinte de jumeaux ?

Tu les as faits avec Ward ?

J’aurais dû lui dire « félicitation » si je n’étais pas aussi troublé… Mais j’étais très troublé !

Je secouai la tête avant de lui tendre les photos. Peut-être que ce n’était pas Ward. Il ne peut pas être le seule foutu Fleming de L.A., si ? Non… Il devait il y en avoir d’autres.

-Tu es mariée ? Je… Félicitation… Enfin…

Je devais le dire, c’était vital.

-Ne me dis pas que tu es mariée à Ward Fleming, hein, Sky ??

Si c’était bien le cas, alors, Sky était dans la merde.

@ Billy Lighter

Si je m’attendais à tomber par hasard sur Finan en sortant de mon échographie ! Il était bien l’une des dernières personnes que je m’attendais à croiser ici. Comme Ward, en fait, je savais que mon mari ne viendrait pas, parce que si je ne lui avais pas implicitement dit que c’était aujourd’hui le grand jour, j’avais out de même pris la peine de l’inscrire sur le calendrier aimanté sur la porte de notre réfrigérateur.  Espérer sa présence ici me rappelait les nuit de déception à l’orphelinat quand j’espérais que le père noël viendrait nous porter des cadeaux pour nous et non pas à partager avec tout le monde et qui devraient rester dans la salle de jeu.

C’était donc seule que j’avais vécu ce moment, le plus beau de ma vie, il surclassait même mon mariage, c’est dire ! Je venais de faire la connaissance des deux êtres les plus chers à mon cœur, deux petits bouts d’humain que j’aimerais plus que tout, inconditionnellement.

Je n’étais pas vraiment pressée de rentrer, seulement distraite je crois, perdue dans ma tête, à songer à comment allait réagir Ward, quand je lui annoncerais que nous attentions une fille et un garçon. Peut-être que de le savoir apporterait quelque chose de plus défini, de moins abstrait, qu’il parviendrait enfin à se projeter et… non en fait, je rêvais en couleur.

Je ne remarquais donc par la pièce d’homme qui marchait en ma direction avant de lui rentrer dedans. Cette pièce d’homme que je connaissais pourtant très bien parce que nous avions été élevé ensemble, dans le même orphelinat, jusqu’à ce qu’il en sorte, bien avant moi.  Il avait eu cette chance, pas moi.

Le plaisir de le retrouver s’éclipsa aussi rapidement que je ne lui avais foncé dedans. Je lui en voulais de n’être jamais revenu comme il me l’avait pourtant promis. Il avait fait comme les autres : Il m’avait abandonné !

Amère, je décidais que la conversation n’irait pas au-delà et continuais mon chemin mais je stoppais net quand il me fit remarqué que j’avais échappé mes photos.  Je me retournais pour le regarder s’avancer vers moi, mes photos en main alors qu’il déduisait l’évidente réalité.

- Des jumeaux oui… et oui, je suis mariée maintenant.

Seulement, il n’en avait pas terminé avec son enquête ! Je lui repris mes photos des mains et fronçais des sourcils par ce que sa question, telle qu’il la formulait, ne laissait pas de doute sur l’opinion qu’il avait, lui aussi, de mon mari. À croire qu'il n'y avait qu'un seul Fleming dans tout le continent !

- En quoi ça te regarde, Finan ?  Ward est un excellent mari, il me comble de bonheur et il fera un très bon père pour nos bébés.

Si on passe sous silence que dernièrement, il y a plus que d’eau que de gaz dans notre réservoir et qu’il ne s’intéresse pas le moins du monde à nos bébés.

- Je t’arrête tout de suite ! Tu n’as aucun droit de me mettre en garde, dis-je en levant mes doigts pour mettre mes mots entre guillemets tu ne connais absolument rien de lui contrairement à moi, moi qui suis la seule à le connaître réellement.

Oh ça oui ! Pour le connaitre, je le connaissais vraiment bien !  Plus que personne ne pourrait jamais le prétendre.  Le seul petit problème, c’est que je ne connaissais pas tout, pas encore du moins.

- Et puis ce n’est quand même pas un Los Diablos sous contrat avec une ex épouse de la Casa Nuova qui va juger mon mari, quand même !

Là, j’avais peut-être parlé un petit peu trop fort, oubliant que nous étions dans un stationnement d’hôpital… et que certaines personnes avaient tournées le regard vers nous.

@ Billy Lighter

Sky me parlait sur un ton amer et ne comptait pas rester là plus longtemps pour la simple et bonne raison qu’elle devait certainement m’en vouloir de ne jamais être revenu la voir. J’étais sincèrement désolé pour ça… J’appréciais vraiment Sky qui, quand elle était plus jeune et moi aussi, était une fille gentille mais qui avait cruellement besoin d’être protéger… Alors, à l’époque, c’est ce que je faisais : je la rassurais et je la protégeais comme aurait pu le faire un grand frère.

Maintenant, c’était une femme… Une femme enceinte de jumeaux comme en témoignait les deux photos qu’elle avait dû laisser échapper sans le faire exprès. J’aurais pu trouver ça beau, la féliciter, être content pour elle et essayer de trouver un moyen de me faire pardonner si je n’avais pas été choqué par l’information que j’avais lue sur les deux photos.

Sky ne s’appelait plus Sky Carter mais Sky Fleming… Ce qui signifiait qu’elle était mariée… Et probablement mariée à Edward Fleming. La pire raclure de tous Los Angeles.

A moins que ça ne soit un autre Fleming… Alors, choqué, je ne réussis qu’à bafouillée qu’elle était mariée… Elle confirma… Autant pour les jumeaux que pour son mariage.

Elle me reprit alors les photos des mains alors que mon regard était sur elle et que je lui demandais, sans passer par quatre chemins, si elle était mariée à Ward Fleming.

Elle confirma… Disait que ça ne me regardait pas… Et m’envoya en pleine figure la phrase la plus insensée que je n’avais jamais entendue de ma vie.

Ward était, pour elle, un excellent mari et il fera un bon père pour leurs bébés.

Non… Je pouvais bien croire beaucoup de choses. Mais pas ça. Je secouai la tête.

-Non mais… Tu viens vraiment de dire cette phrase ?

Ward n’était sûrement pas un bon mari. Vous voulez une preuve ? Il est où là ? Sa femme ne venait-elle pas de passer une visite pour leurs bébés ? Ce n’est pas un truc qui se vit à deux, ça ? J’avoue n’avoir aucune expérience en termes de mariage mais ça me semblait aller de soi. Pourtant, il n’était pas là.

Quant à être un bon père… Je vous raconte à nouveau ma nuit avec Guillermo ? Ward a habité avec Guillermo pendant une longue période… Pendant tout ce temps-là il l’a « élevé » en quelque sorte. Voyez le résultat…

Et j’allais dire ce que j’en pensais mais Sky ne voulait rien n’entendre. Preuve que… Ben que soit quelqu’un l’avait déjà mis en garde… Soit elle savait réellement qui était Ward. Et si c’était la solution deux alors, je me pose une autre question : « pourquoi ? ».

Elle disait le connaitre réellement. Comme s’il avait un bon fond. Il n’en a pas. Ce qu’elle connait, c’est ce qu’il veut qu’elle connaisse. Je savais comment il fonctionnait… Je soupirai…

-Sky…

J’allais en dire plus mais Sky m’attaqua. Elle disait qu’un Los Diablos, qui plus est sous contrat avec une ex-épouse de la Casa Nuova, ne pouvait pas les juger elle et Ward.

Elle avait dit ça fort. Assez fort pour que des passants se retourne. Je fronçais les sourcils et mis mon index devant ma bouche.

-Hey… Shut… Parle moins fort… C’est pas vraiment des trucs qui se disent sur le parking d’un foutu hôpital, Sky.

Je retirai mon index mon regard toujours un peu dur. Je venais ici pour voir Alvaro et je n’avais aucune envie d’attirer l’attention sur moi et encore moins sur lui. Je ne voulais pas qu’il finisse à l’orphelinat. Je ne souhaitais à personne de finir là-bas.

Quant à savoir comment Sky savait ça… Par Ward ? C’est possible. Peu importe, elle le savait, visiblement.

-C’est vrai… Je suis mal placé pour te juger… C’est juste que…

Je pris un regard moins dur et plutôt inquiet. Je baissai, par contre, d’un ton pour éviter les oreilles indiscrètes.

-Tu dis le connaitre… Alors je ne t’apprends rien en disant qu’il est chef des New Soldados, que tuer est sa passion et que la manipulation est son hobby ? Si tu le sais et que tu aimes ça, alors, ouais, je n’ai pas à te juger… Tu fais ce que tu veux…

Je disais ça mais, en réalité, ça me faisait mal de savoir Sky entre mes mains de Ward. Sky n’était pas une méchante fille. Je doutais qu’elle aime la violence… J’en doutais réellement.

Je soupirai.

-Tu dis que c’est un excellent mari… Et qu’il sera un bon père.

Je regardai autour de nous.

-Alors pourquoi il n’est pas là, avec toi ? Il préfère s’occuper de son autre bébé qui est son gang ? Sky… Je ne te juge pas mais jamais tu me feras avaler que Ward excelle dans l’art d’être un bon mari et un future bon père…

Je plaignais d’avance les jumeaux Fleming… J’espère que Sky allait se réveiller avant qu’ils ne viennent au monde.

@ Billy Lighter

Le bonheur de revoir Finan fut éclipsé en une fraction de seconde par l’amertume de sa promesse brisée et du chagrin d’avoir vécu une rupture amical bien malgré moi.  Je réalisais en le revoyant que je n’étais pas du tout guéris de ça et que la douleur de l’abandon était encore bien présente. J’avais donc tourné les talons avec la ferme intention de m’en aller chez moi, loin de lui mais dans la collision, j’avais échappé un fragment de mon nouveau bonheur et c’est entre les mains de Finan qu’il se trouvait maintenant.

De quel droit se permettait-il de juger ma nouvelle vie ? Et pourquoi fallait-il toujours qu’on devine qu’il s’agissait bien de Ward Fleming. N’y avait-il que lui dans cette ville ? Dans ce pays ? Dans ce monde ?  Alors tout de suite, je me défendis, je NOUS défendis  et clamant haut et fort que Ward était un excellent mari et qu’il ferait un merveilleux père pour nos bébés.

Je le dévisageais d’un air mauvais.

Depuis tout ce temps qu’il était disparu de mon paysage et il se permettait de relever mes affirmations, de les remettre en doute, comme s’il avait le moindre droit sur moi !

J’explosais en lui remettant sur le nez qu’un Los Diablos sous contrat avec Samantha Mancini n’avait vraiment pas de moral à faire à qui que ce soit !  Tout de suite, je vis son visage blêmir et il voulu me faire taire en plaçant son index contre mes lèvres. Je savais me défendre maintenant, il avait dû s’en rendre compte en tous les cas, il descendit de ses grands chevaux et je me calmais aussi, l’écoutant me dire que c’était vrai, il était mal placé pour me faire la morale.

- C’est juste que quoi ?

Il me brossa un tableau rapide de la réputation de mon mari en disant que di malgré tout ça je l’aimais, il ne pouvait pas me juger, tant que je faisais ce que je veux. La vérité c’est que je n’aimais pas du tout ce que faisais Ward mais je l’aimais lui et que dès la première fois où mes yeux se sont posés sur lui, j’ai su que c’était lui, qu’il était le bon, l’homme de ma vie et que je saurais l’aimer inconditionnellement.

C’est ce que j’allais lui dire mais il me questionna en prenant presque un air fier, comme si sa question était un piège et qu’il pourrait me prouver ensuite avec ma réponse à quel  point je m’étais foutu dans les emmerdes.

- Tu fait bien de réorienter ta carrière dans la musique, parce que comme stratège, tu es à chier !

Je rangeais les photos dans mon sac, et en sortie mes clés de voiture.

- Je suis tombé sur toi, un Los Diablos, complètement par hasard… Ça aurait pu être n’importe quel autre Los Diablos qui aurait vu Ward en compagnie d’une jeune femme enceinte. La pièce tombe ou je continue ?

Ward n’était pas avec moi parce qu’effectivement il avait mieux à faire que de passer du temps avec moi, surtout si de passer du temps avec moi impliquais d’entendre parler de nos enfants.

- Je vais continuer, parce que ca m’amuse.  Ward m’aime et me protège jusqu’à s’empêcher de vivre ce genre de moment unique avec moi pour me protéger, pour éviter au possible que je devienne une cible parce que New Solados ou non, tes Los Diablos adorés ne laisseront jamais mon mari tranquille !

Je haussais des épaules attendant la suite, presque certaine que Finan rejetterait la faute sur Ward, en disant que c’est lui qui les provoque sans cesse alors qu’en fait, tout irait tellement mieux si les Los Diablos et les New Soldados cessaient leur activités, si Ward se prenait un boulot de 9h à 5h, si nous pouvions vivre notre vie comme n’importe qui.  

Ça n’arrivera jamais, je l’avais bien assimilé.

- Alors oui, Ward sera un excellent père, crois-le ou non de toute façon, ton opinion m’importe peu. Je suis heureuse et ce n’est certainement pas à cause de mes amis qui n’ont pas tenu leur promesse.

@ Billy Lighter

Je n'aurais jamais imaginé que revoir Sky me vaudrait autant de découverte alarmante de ma part que de reproches de la sienne. Elle me dévisageait d'un regard tellement mauvais après que j'ai commencé à juger sa relation actuelle avec Ward que j'avais cru, pendant une seconde, qu'elle allait me foutre une baffe en retour.

Le fait était que ce qu'elle disait par rapport à Ward me semblait insensé parce que c'était insensé. Et ce, même si je voyais parfaitement bien Ward jouer les bons mari et futur bon père pour jouer avec Sky... Parce que le comportement de Fleming se résumait à ça avec les filles qu'il fréquentait... Un mensonge, un peu de jeu jusqu'à ce qu'il n'y trouve plus son compte.

Mais avec Sky il semblait avoir était loin... Mariage et bébés... Ça faisait beaucoup.

Et Sky défendait son couple en m'attaquant sur ma propre réputation ce qui eut le don de m'énerver un peu. Je l’incitai à baisser d'un ton avant de faire l'étalage de ce qu'était Ward...

Et vous savez ce qui me choqua le plus dans le comportement de Sky ? C'est qu’aucune de mes affirmations sur Ward ne semblait la surprendre... Ce qui signifiait qu'elle en était totalement consciente... Elle savait que Ward était un tueur... Elle savait que c'était un manipulateur... Mais rien de tout ça ne l'empêchait de l'aimer.

Alors j’abattis quelques cartes pour montrer que, si elle, elle l'aimait, lui n'était même pas là pour la soutenir dans sa grossesse...

Sa réflexion sur mes talents de stratèges me fit alors faire une moue et quand elle m'expliqua le fond de sa réflexion, je devais me rendre à l'évidence qu'elle marquait un point. Je soupirai.

-Tu marque un point... Alonso rêverait d’avoir l'information...

Et je l’avais cette information... Mais loin de moi l'idée d'en faire une arme. Je n'avais pas envie que Sky et ses bébés deviennent un dégât collatéral d'une guerre de gang.

Sky continua alors disant que Ward la protégerait au point de se priver de vivre ce genre de moment. J'étais certain que ça l'arrangeait, cela dit, mais je ne dis rien. Elle me fit alors soupirer sur sa dernière réflexion concernant le fait que je n'avais pas tenu ma promesse.

-Je sais, Sky... Je ne suis pas revenu te voir. Je n'ai pas d'excuses et j'en suis sincèrement désolé. A ma sortie de l'orphelinat, tout n'a pas été facile... Mais j’aurais dû venir te voir.

J'étais sincère. Je ne voulais pas lui service d'excuses à la con... Mais si je n’avais pas été la voir ne voulait pas dire que je ne tenais pas à elle et que sa situation actuelle ne m’interpellait pas.

-Et, non, les Los Diablos ne laisseront jamais Ward tranquille… Qu’il soit chef de gang ou non… Tu as raison. Mais, inutile de te dire qu’il l’a plus que cherché. Après tout, tu le connais…

J’avais bien compris que de faire celui qui connait mieux Ward qu’elle ne faisait que la braquer encore plus. Alors, ça ne servait à rien.

-J’espère juste qu’il ne te fait pas de mal… Et qu’il n’en fera pas à tes enfants. J’espère que, sachant tout ce qu’il est, tu n’as jamais prévu de le laisser seul avec tes bébés, quand ils seront né, parce que, Ward, je l’ai déjà vu tuer des gosses.

C’était des gamins de gangs… Mais des gamins quand même… Il l’avait fait sans remord.

-Je ne suis peut-être pas revenu te voir à l’orphelinat… Mais si tu as besoin d’un refuge, mon adresse et mon numéro est dans le bottin… Je t’accueillerais, s’il le faut. En espérant que tu ne te réveilles pas trop tard.

Au cas où…

@ Billy Lighter

Depuis combien d’année je n’avais pas revu Finan ? Elles étaient trop nombreuses pour qu’il puisse encore avoir le droit de juger ma vie et de passer librement un quelconque commentaire. Il ne connaissait Ward que parce qu’il avait entendu dans la rue, il ne le connaissait donc pas comme moi je le connaissais, la preuve étant qu’il n’avait même pas été capable de comprendre que si Ward n’était pas avec moi pour l’échographie de nos bébés, c’était parce que justement il nous protégeait du mieux qu’il le pouvait.

Je m’accrochais de toute mes forces à cette éclatante révélation pour que moi-même j’avale mieux l’absence de mon mari. D’un autre côté, ce n’était pas plus mal… je n’osais même pas imaginer comment les choses se seraient déroulées si  Ward m’avait accompagné et que nous étions tombés sur Finan…

- Et tu vas lui dire, à Alonso ?

Tout était possible, plus rien ne me surprenait.

Finan pouvait bien  aller tout de suite retrouver Alonso et lui dire que Ward Fleming était non seulement marié mais sur le point de devenir papa et, donc, obtenir le badge de l’employé du mois… ok non il ne doit pas y avoir ce genre de badge mais pour ce que vaut ce genre d’information, Finan serait vénéré par son supérieur, ça c’est certain.

Cette conversation me saoulait et je voulais m’en aller. De toute façon peu importe ce que je pouvais dire, jamais Finan ne voudrait accorder me moindre petit bénéfice du doute à mes paroles alors à quoi bon argumenter plus longtemps ? Alors je décidais de l’attaquer, en me servant du seul et assez gros reproche que j’avais à lui servir pour  lui faire fermer son clapet mais Finan s’en défendit en m’expliquant  qu’à sa sortit de l’orphelinat, rien n’avait été simple, qu’il regrettait et tout…  J’étais moi aussi passé par là, je savais très bien qu’en sortant de là, sans avoir été adopté ou sans point de chute, c’était effrayant, troublant, déstabilisant.

Finan avait dû tout réorganiser dans sa vie et un truc en entraînant un autre, je suis passée à la trappe dans ses préoccupations.  Je ne savais que répondre alors qu’il continuait, revenant sur ce que j’avais dit au sujet de la haine que vouait les Los Diablos pour Ward et la réciprocité qui était tout aussi vraie. Je ne voulais pas e prononcer sur ce que je ne connaissais pas… Ward m’en avait dévoilé pas mal déjà mais si je continuais sur cette voix avec Finan, je risquais d’en dire trop et ça, je ne le voulais pas.

Puis Finan formula un souhait. D’abord, c’était attendrissant… je reconnaissais mon ami qui m’avait si souvent réconforté et protégé mais je fus choquée par la suite des choses, parce qu’il ajouta. Ma respiration s’emballa aussi sûrement que mes joues devinrent brulantes de colère. J’avais envie de lui sauter à la gorge, de lui arracher les yeux même !

- Mais comment tu oses ME dire quelque chose d’aussi horrible ? De quel droit tu te permets de tenter de me faire peur, d’assombrir mon bonheur ? Ta vie est à ce point misérable pour que tu te sentes mieux qu’après avoir ruiner la joie des autres ?

J’étais blessée et je le dévisageais avec tant de colère que je crois bien l’avoir assassinée trois fois dans ma tête. Puis quand il ajouta que je pouvais le trouver dans le bottin, que si j’vais besoin de lui sa porte me serait ouverte, je ne redescendis pas forcément de mes grands chevaux mais je me calmais tout de même un peu.

- Je n’en aurai pas de besoin. Et si je suis vraiment un jour mal prise, ce n’est pas chez un Los Diablos que j’irai me réfugier.

Je secouais la tête, résigné à ranger Finan dans la catégorie des lâches et des trous du cul!

- Ça aurait pu bien tourner comme retrouvaille si tu t’en étais tenue à moi et mes bébés  au lieu de jouer les justiciers du dimanche. Pour détruire les amitiés, tu es un vrai champion !

@ Billy Lighter

-Non, je ne dirais rien à Alonso… Je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi.

Si je le disais à Alonso, Sky sera en danger ainsi que ses bébés et je n’en avais strictement aucune envie. Autrefois, j’aurais pu penser qu’Alonso ne serait pas capable de faire du mal à des femmes et des enfants innocents… Mais depuis le massacre de la Casa Nuova, je n’étais plus si certain de ce qui était, autrefois, une certitude. Pourtant, ça ne collait pas du tout à ce que je connaissais de mon meilleur ami.

Mais il n’y avait rien n’à faire… Quoi que je dise sur Fleming, Sky restait convaincue de ce qu’elle savait de lui… Et, d’après ce que je comprenais, elle en savait long. Pas sur une personnalité lisse de Ward mais sur sa vraie personnalité. Elle savait qu’il tuait. Elle savait qu’il était chef de gang. Elle savait tout. Sauf peut-être des choses encore plus ignoble qui, j’en étais sûr, Fleming n’aura pas dévoilé au grand jour. Parce que Ward était ignoble. Ça faisait bien longtemps que je savais qu’il n’y avait strictement rien de bon en lui. Que tout ce qu’il aimait, c’était détruire. Et, le pire dans l’histoire, c’est qu’il l’assumait pleinement. Il savait que ce qu’il faisait était mal… Mais il le faisait quand même parce que ça l’amusait.

Mais je ne pensais pas que Sky, elle, comprendrait ça… Pourtant, elle l’aimait. Je l’entendais dans sa voix. Et ce n’est que quand elle parla de la protection que lui offrait Fleming que je comprenais, un rien, pourquoi elle s’attachait à lui. Sky avait toujours eu besoin d’être rassurée et protégée. Ward lui offrait ça.

Je savais que quoi que je dirais, je ne pourrais pas lui faire changer d’avis… Pas alors que j’avais failli à ma promesse. J’avais perdu la confiance de Sky à ce moment-là…

Alors, tout ce que je pouvais faire, c’est espérer tout haut qu’il ne lui arrive rien à elle et à ses jumeaux à naitre. Et, en terme d’exemple, je fis par à Sky d’une face de Fleming qu’elle ne voulait sûrement pas connaitre.

Et vu sa réaction, elle ne la connaissait, effectivement pas. Mais c’est contre moi qu’elle s’énervait disant que je faisais tout pour assombrir son bonheur. Quel bonheur, hein ? Celui qu’elle vivra avec Ward ? Non… C’est dans la peur qu’elle va vivre. J’en étais certain et ça m’attristait.

Mes lèvres se pincèrent alors que je compris que je l’avais blessé. Pourtant, loin de moi l’idée de revenir sur ce que j’avais dit. C’était la vérité, voilà tout.

-Je ne voulais pas te faire peur… Juste te dire ce que moi j’ai vu de Ward. Mieux vaut prévenir que guérir, Sky. Même si ça fait mal sur le coup.

Cette phrase allait certainement m’attirer ses foudres mais ça ne m’empêcha pas de lui proposer un refuge le jour où son bonheur se transformera en un véritable cauchemar. Je connaissais un bon nombre d’ex de Fleming… Certaines avaient carrément disparu… Les survivantes avaient toutes le même discours : au début, il semble être le parti parfait et, plus ça avançait, plus il se dévoilait et plus ça tournait au cauchemar.

Le truc c’est qu’aucun n’avait fini enceinte de lui.

Mais Sky refusa mon offre disant que si elle voulait un refuge, elle n’ira certainement pas chez un Los Diablos. Je soupirai.

-Je comprends… Mais si un jour tu as besoin d’un refuge, j’espère que tu as des amis de confiance chez qui aller…

C’était tout ce que je pouvais faire… Parce que j’avais complètement braqué Sky alors qu’elle me reprochait de ne pas avoir tenu la conversation à elle et ses bébés. J’aurais aussi voulu que ça se passe autrement.

-Je ne pouvais pas ne rien dire… J’ai vu trop de gens souffrir à cause de lui que je ne pouvais pas me taire Sky.

Je soupirai à nouveau.

-Mais… Même si tu me hais maintenant, j’espère vraiment qu’il ne t’arrivera rien… Et tu peux compter sur moi… Aucun Los Diablos ne sera au courant que tu es la femme de Ward. Aucun. Ni qu’il a, maintenant, deux enfants à son actif…

C’était une certitude.

-Mais si, un jour, j’ai Ward en face de moi, Sky, désolé mais les ordres sont clairs. Et ce sont des ordres que je n’ai pas envie de contester…

Alonso voulait le voir mort. Je voulais le voir mort aussi. Une grande partie de L.A. voulait certainement le voir mort.

-Je vais te laisser… Je suis certainement la dernière personne, maintenant, que tu as envie de voir… Et j’ai quelqu’un qui m’attends à l’intérieur.

Je montrais l’hôpital du bras avant de tourner les talons. J’avais mal au cœur… J’avais l’impression que j’abandonnais Sky encore une fois… Mais cette fois, malgré moi…

@ Billy Lighter

Finan affirmait qu’il ne dirait rien à Alonso mais je ne pouvais en être certaine. Il m’avait déjà déçue une fois, il pourrait très bien le refaire surtout si c’était pour aider les Los Diablos à toucher leur ennemi public numéro 1. Je savais qu’à partir de maintenant, mes bébés et moi étions en danger, ce n’était plus une information à enregistrer dans ma tête dans le but d’être vigilante. C’était devenu concret et le risque venait de prendre tout son sens.

Puis Finan s’évertuait à me faire voir une réalité qui ne faisait aucun sens, qui ne tenait ni du cul, ni de la tête. À mes yeux, les paroles de Finan n’avaient aucune crédibilité même si j’avais pu voir de mes yeux mon mari réagir face à  un tout petit gamin qui n’avait besoin que d’être réconforté. Même si je savais qu’il n’avait pas envie de s’impliquer dans ma grossesse, qu’il n’avait pas l’intention plus que ça que de s’occuper des bébés quand ils seront nés, jamais Ward ne les tuerait s’il devait rester seul avec eux.

J’accusais alors Finan d’être prêt à tout pour gâcher mon bonheur en supposant que sa vie soit à ce point triste pour qu’il ait besoin d’en relever le niveau en rabaissant le bonheur des autres.  J’étais furieuse, la joie que j’avais ressentie en apprenant que je portais une fille et un garçon s’était complètement dissipée  pour laisser sa place à un poids énorme et inconfortable.

Je détestais Finan d’avoir fait ça.

Il m’avait déjà fait bien du chagrin en ne tenant pas sa promesse et à la première occasion qui s’offrait à lui, plutôt que d’essayer de rétablir notre amitié, il lui rentrait dedans à grands coups de mensonges !

- Moi aussi j’ai vu Ward, je te signal ! Je suis mariée avec lui, je suis tous les jours avec lui et  je sais, je n’ai même aucun doute que ce que vous connaissez de lui n’est que ce qu’il voulait que vous pensiez et non qui il est vraiment !

C’était clair, non?

Puis Finan tenta quand même de m’apporter son soutient, un soutient que je n’avais aucunement besoin, c’est ce que je lui dis, si je me retrouvais dans le besoin, la dernière place où je chercherais à fuir serait chez un Los Diablos. Et comme dans un dernier espoir de mieux se repositionner vis-à-vis de moi, il promit que jamais aucun Los Diablos n’apprendrait pour moi et mes bébés.

- S’Il m’arrive quelque chose, Ward saura à quel source remonter…

Je pouvais moi aussi faire des mises en garde. Parce que ce qu’avait ajouté Finan, comme quoi que s’il se retrouvait en face de Ward, il n’hésiterait pas a exécuter les ordres n’était rien d’autre qu’une putain de mise en garde.

- Pour ça, faudra que tu dégaine le premier et de ça… j’en doute Finan.

Finan me libéra, bien que je n’aie pas besoin de sa permission pour m’en aller. Alors je tournais moi aussi les talons non sans lui suggérer d’aller au diable. J’étais furieuse et blessée.

Je quittais donc le stationnement avec la ferme intention de tout raconter à Ward mais… une fois à la maison, et comme j’étais toute seule, je pris le temps de me calmer et décidais que je ne dirais rien à mon mari…

@ Billy Lighter