Cash ne voulait pas s’impliquer dans mon projet alors que Jack Perry acceptait de bien vouloir se risquer à demander à Reed. J’aurais cru que cela aurait été l’inverse ou du moins, plus facile avec Izbel que Perry mais ainsi va la vie. Je ne voulais rien imposer à personne puisque je ne voulais absolument pas qu’on m’impose quoi que ce soit. Cependant, la réaction de Cash m’avait un peu blessé car il m’avait prise au dépourvu. Je l’aurais cru libre de ses gestes mais il m’avait bien fait comprendre que malgré la nonchalance et le détachement qu’il se donne, il est loin d’être libre.

Je ne pouvais pas lui offrir la sécurité qu’il retrouvait dans sa cage dorée, tant pis.
Cela dit, je refusai de baisser les bras et j’avais eu un déclic, comme si les mots de Jack Perry m’avaient donné assez de confiance pour affronter pire que l’illusion de liberté dans laquelle se terrait Cash. Alors quand il eu quitté la chambre dans laquelle nous venions de nous payer un peu de bon temps, j’avais enfilé ma robe, récupéré mes talons hauts, une véritable invention du démon selon moi et j’avais quitté la villa des Ricci pour marcher dans les rues de Beverly Hills.

J’aurais les pires ampoules du monde aux pieds mais je m’en foutais !

La villa d’Howard et Peyton Stone était magnifique, derrière son portail orné de batteries rouges. Elle était illuminée et rien ne laissait croire que ses propriétaires n’étaient pas à la maison. Je redoutais que ce fusse Peyton qui m’ouvre la porte mais comme je devais lui parler à elle autant qu’à Howard, peut-être valait-il mieux commencer par elle.

Je pris donc mon courage à deux mains, ainsi que ma robe et je remontais l’allée au son de mes talons claquant sur le pavé et une fois devant la porte, je pressais sur le bouton du carillon et attendis qu’on vienne m’ouvrir la porte. Peut-être que ce serait David, il habitait avec Howard après tout et même, s’il était là, ce serait super de le voir puisque je n’ai pas encore vraiment eu la chance de le fréquenter en dehors de nos rencontres de groupe. Comme elles tournent souvent au vinaigre parce que Zack est un véritable emmerdeur qui ne cesse de casser l’harmonie, je ne connais pas super bien David.

Nathan non plus, d’ailleurs.

Cependant, je ne voulais pas que ce que j’avais en tête devienne un produit dérivé de The Burning Fire si je devais collaborer avec Howard et David. Je ne voulais pas non plus qu’on me dise que je n’avais qu’à imposer mes compositions au groupe et endisquer pour lui, mes chansons. Je voulais et je devais le faire pour moi.

- Surprise !

C’est ce que je dis à Howard quand il ouvrit la porte et comme je me savais persona non grata, ai-je besoin de rappeler qu’Howard a trompé Peyton avec moi et que sa femme me hait avec passion depuis déjà qu’elle ne m’avait pas en haute estime bien avant.

- J’étais au mariage de Daniele et Samantha et je m’emmerdais alors je me suis dit que ce serait chouette de venir vous voir, Peyton et toi. Ok je déconne… En fait, j’ai besoin de discuter avec ta femme et toi, si c’est possible.

Je me gardais bien d’ajouter aussi que je ne voulais pas risquer de me faire assassiner par sa femme avant même d’avoir mis le pied à l’intérieur de leur maison.

@ Billy Lighter

Aujourd’hui, c’était le mariage des Ricci… Pourquoi j’pensais à ça ? Parce que plein de gens avaient été invités à cette fête mais pas moi… Ni Peyton d’ailleurs. Ok, Ricci me déteste et c’est de bonne guerre mais j’trouvais pas ça juste que j’sois pas invité alors que Timmy l’est… L’aime pas Timmy non plus, en théorie, le Ricci…

Bref, j’étais pas invités et j’avais pas forcément envie de voir Ricci mais j’avais envie de voir mes potes qui étaient, pour la plupart, à la fête. J’suis même sûr qu’Amon a pu y aller parce que c’est une journaliste people et que Ricci avait faire du tapage quand il s’agissait de s’montrer sous son bon jour.

Du coup, aujourd’hui, bah, j’avais trainé à la maison… J’avais aussi fait un peu de batterie de mon studio au sous-sol et j’avais regardé la télé en accusant le manque de vodka avant… Bah de boire un p’tit peu de vodka parce que ça faisait trop mal.

J’ai aussi passé un peu de temps avec Peyton avant que, à une certaine heure, on commence à entendre de la musique… Difficile à dire, d’ici, ce que c’était comme musique mais en sortant dans l’jardin j’compris que la musique venait certainement de chez Ricci… J’avais fait la moue avant de rentrer. Ça me donnait super envie de faire une fête mais tous mes potes ou presque étaient chez Ricci.

P’tain, j’aurais dû faire une fête le même jour et inviter mes amis comme ça, j’aurais pu faire concurrence. P’tain, dommage que j’y pensais que maintenant.

Du coup, pour pas entendre la fête, j’suis redescendu faire de la batterie pour n’entendre que ma propre musique. C’est qu’un peu plus tard que j’suis remonter pour manger un truc avec Peyton tout en discutant de tout et de rien. On avait mangé tard mais faut dire que j’avais dîné tard aussi.

C’est une fois que j’eus terminé de manger et que j’m’étais posé au salon en soupirant… J’attendais que Peyton me rejoignes mais j’entendis la sonnette de la porte retentir.

J’levai un sourcil… L’est trop tard pour les témoins de Jéhovah…

J’me levai et allai ouvrir et c’est devant Savannah que j’tombai… Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Vu comme l’était habillée, elle revenait d’une fête. Elle aussi avait été invité chez les Ricci ?

-Salut Sav’…

J’me demandais bien ce qu’elle voulait mais j’allais pas tarder à le savoir. Elle déclara qu’elle revenait bien de chez Ricci mais qu’elle s’emmerdait. On entendait toujours la musique provenir de la fête. J’pris un air nonchalant.

-Bah ouais, c’est naze les fêtes chez Ricci. J’savais pas que t’avais été invitée… Tu connais Ricci et Samantha ?

Elle voulait nous voir Peyton et moi… J’croyais que c’était pour dire « bonjour » ce qui aurait pas été une bonne idée vu que Peyton voulait pas que Savannah entre dans not’ maison. D’ailleurs, rien qu’en lui parlant, là, j’risquais de me faire assassiner. Mais Savannah voulait discuter et pas qu’avec moi, avec Peyton aussi. J’pris un être embêté en me grattant machinalement le coude avant de dire :

-T’sais, Peyton veux plus que tu vienne ici… Mais…

Mais j’voulais savoir ce que Savannah voulait… Même si ça allait revenir à être au milieu d’une guerre entre deux filles… P’tain, va me falloir de la vodka, j’le sens.

-Attends…

J’me retournai vers l’intérieur de la maison et j’parlai plus fort pour que ça atteigne les oreilles de Peyton.

-Chérie… Y’a Savannah qui est là. Elle veut nous parler à tous les deux. J’peux la faire entrer, s’te plait ?

J’me retournai vers Samantha avant de dire plus bas.

-Si elle vient avec un de mes flingues de ma collection et qu’elle nous tue tous les deux, c’est qu’elle veut pas que tu entres…

C’était une blague, bien sûr… Enfin, j’crois…

@ Billy Lighter

Howard et moi avions eu une longue conversation ce matin entourant ma pseudo grossesse et notre mère porteuse. Ça m’avait aussi fait du bien de lâcher le morceau sur ma crainte de devenir une mère exécrable et de me faire détester de notre bébé. J’y avais souvent songé par le passé et c’était la principale raison pour laquelle je ne voulais pas d’enfant préférant laisser croire que j’étais trop égoïste pour être mère quand en fait, c’était la peur d’échouer qui me faisait reculer. Maintenant que je savais que j’allais être mère, cette peur était plus prenante.

J’étais allée dormir en après-midi, laissant Howard vaquer à ses occupations. J’avais besoin de me reposer, de me recentrer comme me le conseillait Doug Cornay. Il disait, puisque je refusais les somnifères, que je devais faire le vide de temps en temps pour éviter que mes pensées ne reviennent me hanter au moment d’aller dormir pour la nuit. Ça fonctionnait assez bien depuis une semaine déjà mais je craignais que d’avoir ouvert mes pensées à Howard ne leur permettent de revenir me frapper de plein fouet cette nuit.

Ça ressemblait davantage à de la méditation qu’à une sieste mais l’important là-dedans était le résultat, peu importait le moyen.

Ensuite, j’étais descendu et j’avais trouvé Dexter tout en peine d’avoir été laissé à lui-même pendant que je me reposais.

- Il est où papa, hein ? Il est dans son studio ? Et tu es triste car tu n’as pas le droit d’y entrer ? Oh ! Mon pauvre Dexter, awww oui ! Tu aimes que je te gratte derrière les oreilles, hein ? Oh regarde comme tu es tout fou mon chien !

Mon chien retrouva sa gaité et je l’amenais avec moi dans le jardin le faire courir un peu jusqu’à ce qu’il soit l’heure de manger. De toute manière, la musique venant d’une villa dans notre voisinage me tapait sur les nerfs ! C’était le mariage de Daniele Ricci qui faisait tout ce tapage et ça m’énervait ! Il nous avait soigneusement ignoré, Howard et moi ! Nous devions être les seuls de tout Los Angeles à ne pas avoir reçu d’invitation. Tout ça parce que nous avions eu un petit accro au moment de notre rupture, il y avait une vie de ça !

Si le bruit persistait passer 23h, j’allais appeler la police et me plaindre de nuisance nocturne, je n’allais certainement pas me gêner.

On sonna à la porte et je tapais sur mes cuisses pour rappeler Dexter. Depuis le jardin où je me trouvais encore, je vis passer Howard qui se dirigeait vers l’entrée de la maison alors je ne me pressais pas pour y aller moi-même. J’avançais en narguant Dexter qui voulait que je lui lance à nouveau sa balle mais j’avais faim et je n’avais plus trop envie de jouer à va chercher.

- Tu déconne, c’est certain !, marmonnais-je en entendant Howard m’informer depuis l’entrée de notre villa que Savannah Prescott voulait nous parler à tous les deux. Quand je te dis, attaque, tu saute sur la madame pas jolie, d’accord Dexter ?

Mon chien n’avait pas une once de malice, il n’attaquerait pas Savannah sauf si elle ne me faisait mal la première. Je soupirais et allais dans le hall rejoindre Howard. Je passais d’ailleurs mon bras autour de sa taille non sans dévisager Savannah qui était beaucoup trop bien habillée, pour faire changement.

- Savannah ! Toute habillée, je t’ai pratiquement pas reconnu !

@ Billy Lighter

Évidemment, Howard ne s’attendait pas à me voir. J’étais la dernière personne en ce bas m onde autorisée à mettre le pied chez eux, ça pouvait se comprendre du fait qu’il avait trompé sa femme avec moi. Je lui expliquais ma tenue qui jurait d’avec mon style de d’habitude en lui expliquant que j’étais à une fête et que je m’y emmerdais.

- Si tu le dis, je te crois ! En fait, j’accompagnais Cash Izbel mais là qu’il a retrouvé Billy, je me suis dit qu’il n’avait plus tant besoin de moi, alors, coucou, me voilà !

Je n’aurais pas été invitée si Cash ne m’avait pas demandé de l’y accompagner. D’ailleurs, je me demandais s’il avait remarqué mon absence ou si le fait d’être avec Billy suffisait à son bonheur et qu’il avait complètement oublié mon existence.

Quoi qu’il en soit, j’étais maintenant devant Howard qui, avait ses points d’interrogations dans les yeux, appela sa femme puisque j’avais demandé à les voir tous les deux.

- Je sais qu’elle ne veut plus me voir ici, mais je ne demande que dix petites minutes de votre attention. Ensuite, je promets que plus jamais je ne remettrai les pieds ici si Peyton le désir toujours.

Howard me servit une mise en garde qui me fit rigoler, mais pas trop non plus. Peyton était du genre Diva cinglée et non pas comme mon cousin, Ward Fleming. Elle ne se pointerait tout de même pas avec un flingue, si ?

- D’accord, alors je devrais commencer à courir, tu crois ?

Je n’obtenue pas ma réponse que Peyton arriva, son chien sur les talons et elle enlaça Howard pour bien marquer son territoire, c’était de bonne guerre. Elle me fit aussi une belle remarquer sur ma robe et si je n’avais pas eu autant besoin d’elle, j’aurais répliqué que sans sa langue de vipère, je l’avais presque cru sympathique.

- Je fais des efforts, quand ça compte…

Je ne savais pas vraiment par où commencer et je trouvais ça un peu stupide d’être tous là, chacun de notre côté de la porte. Peyton sembla lire dans mes pensées parce qu’elle m’invita à entrer, ce qui me surpris grandement. Devais-je craindre qu’elle ait pu planquer un flingue dans son pantalon ?

- Merci…

Peyton nous amena jusqu’au salon, je marchais déjà sur des œufs et ça ne s’arrangea pas même quand je m’installais dans l’un des fauteuils, face au couple et, peut-être que je me trompais mais Howard semblait autant mal à l’aise que moi.

- Je ne vais pas vous déranger longtemps alors je vais aller directement au but. Je me cherche un studio indépendant pour enregistrer un album. Je ne compte pas lancer ma carrière solo, je veux simplement aller au bout de ce projet qui me tiens à cœur mais je n’ai pas d’argent, je n’ai pas de musicien, pas d’équipe et j’ai demander l’aide de Jack Perry pour me diriger là-dedans. Et si j’ai demandé à Perry plutôt qu’à Timmy c’est que j’ai besoin de dissocié mon album de The Burning Fire.

Et aussi parce que je ne voulais pas payer des redevances à MTI pour quelque chose que je voyais comme tout petit. Je ne voulais pas faire de lancement, d’immense promotion et beaucoup de tapage médiatique. Simplement enregistrer mon album et laisser l’univers se charger du reste.

- Et donc, ton studio Howard me semblait être un bon point de départ. Je pourrais te payer l’utilisation, quand j’aurai enfin de l’argent qui entre mais pour le moment, j’ai à peine de quoi payer mon appartement.

J’étais maintenant suspendue à leurs lèvres et dans l’attente de me faire rire au nez par Peyton, je la sentais venir, sa réaction de Diva pleine de pognon !

@ Billy Lighter

Savannah était devant ma porte et elle revenait de la fête de Ricci. L'avait pas été invitée par Ricci mais par Cash Izbel. Mais, apparemment, le guitariste avait préféré la compagnie de Lighter. J’haussai nonchalamment des épaules.

-Bah, c'est pas étonnant. Quand Billy est là, y’a plus rien d'autre qui existe pour Cash...  J'ai déjà remarqué ça. M’a déjà lâché pour aller voir Billy alors que j’me prenait un trip avec sa came.

J’lui en voulait pas. L'était pas obligé de m'accompagner dans mon trip, hein.

Mais Savannah était pas la pour prendre le thé mais pour nous parle. Peyton aimait pas Savannah et j’savais qu'elle voulait pas la voir ici mais j’pris le parti de tout de même appeler Peyton alors que Savannah disait qu'elle en aurait que pour 10 minutes avant de plus jamais remettre les pied d'ici... Moi, j’voulais bien qu'elle revienne mais j’avais pas mon mot à dire...

J’mis en garde Savannah sur le ton de l'humour. Même si... Bah, on pouvait jamais savoir ce qui peut traverser l'esprit d'une femme jalouse... Et quand Savannah demanda si elle devait commencer à courir, j'entendis Peyton, de loin, demander si je déconnais ce qui me fit me mordre la lèvre avant que je ne l'entende causer à Dexter... Han, heureusement que j’savais que Dexter attaquera jamais personne...

-Heu, ouais p’t-être que tu devrais commencer à courir....

Mais elle eut pas le temps de le faire que Peyton arriva avec Dexter et qu'elle fit une remarque à Savannah sur sa tenue... Han, j’sens que ça sera pas le dernier sarcasme de la conversation. Mais Savannah le pris pas mal et disait qu’elle pouvait faire des efforts quand ça comptait.

Et j’finis par soupirer de soulagement quand Peyton fit entrer Savannah. J’suivis les filles jusqu'au salon ou je m’installai à côté de Peyton.

Et fallut pas longtemps avant que Savannah ne se lance et parle de son projet solo. Elle me rassura sur le fait que c'était un projet et pas une carrière et que pour dissocier ça de MTI et The Burning Fire, l'avait demandé à Perry d’être son manager pour ce projet-là... Mais l'avait pas l'argent... J’tiquai un peu... Pas pour sa demande mais parce que j’compris pas du premier coup pourquoi elle faisait pas simplement comme moi avec Fireworks... Mais y’avait une raison à ça que mon cerveau fini par cerner... Savannah était une fille et si tu t'appelles pas Olivia Reed, tu peux pas aller chez BSC si t’es un fille. En gros, Perry allait l'aider mais en dehors de BSC... Du coup, fallait un studio à Savannah... Et j'en avais un..

Ça allait pas plaire à Peyton mais moi, j’voyais l'occasion d'aider Savannah et d'avoir une rentrée d'argent supplémentaire ce qui était jamais de trop.

-Et tu ne le fais pas dans les studios de BSC parce que Jimmy Reed est un gros connard de misogyne qui passe à côté de plein de bonnes opportunités parce qu'il a peur des femmes, c'est ça ?

Ouais, c'était ma théorie. Si Reed voulait pas voir de femmes chez BSC c'est qu’il en avait peur.

J'fixai Savannah.

-Tu peux venir dans mon studio. Y’a tout le matos... Mais j'ai pas de roadies... Mais j’peux p’t-être demander des services à un de mes potes ingénieur son. L'aide souvent David. Ah et j’peux pas te fournir les musiciens mais j’suppose qu’il y en a plein qui voudront jouer pour toi.

Mais... J’disais ça sans avoir attendu la réponse de Peyton alors j’eus une sorte de sueur froide avant de me retourner vers Peyton.

-T'es d'accord  chérie. Pas vrai ?

Han....Pas sûr ça.

@ Billy Lighter

Savannah savait très bien que je ne voulais pas d’elle chez moi mais elle avait eu l’audace de venir ce soir. J’aurais bien aimé que Dexter eut été dressé pour l’attaque mais mon chien était trop pantoufle pour faire ça, même si je le lui ordonnais. Parfois, avec Howard, nous jouions à se batailler sur le divan et je criais à Dexter de m’aider et le pauvre, préférait se cacher derrière un coussin que de faire quoi que ce soit.

J’avançais donc vers l’entrée pour rejoindre la Marie-Madeleine des temps modernes et Howard qui se tenait devant elle, la porte entrouverte. Je ne pu m’empêcher de lui envoyer une pique, c’était trop facile, mais elle ne s’en vexa pas et même, alla tout de suite au vif du sujet.

Elle était ici parce qu’elle avait besoin d’aide, d’un studio plus précisément parce qu’elle voulait endisquer un projet solo et qu’elle avait besoin de le dissocier de MTI, que BSC ne voulait pas d’elle parce que Jimmy Reed ne signera jamais une fille, sauf la sienne et qu’elle n’avait pas d’argent.

Ça, ça me fit sourire !

Je l’invitais à entrer pour qu’on discute au salon, ce serait mieux qu’avec une porte entre nous trois. Une fois au salon, je croisais les jambes et je la toisais du regard alors qu’Howard tout de suite, lui proposait son studio mais je le freinais en plaçant mon bras devant son torse.

- Un instant… Moi, je voudrais bien savoir pourquoi tu n’as plus un sous en poche. Les Pink Ladies ont été hyper populaire. Vous faisiez salles combles tous les soir, vos albums se vendaient comme des petits pains chauds, vous étiez même les Reines du billboard… Alors ? Tu as fait quoi de ton argent ?

Je connaissais la réponse, c’était évident mais je jubilais de l’entendre de la bouche même de Savannah qui avoua sans fierté et même en baissant un peu les yeux, qu’elle avait tout but et tout sniffé, qu’elle dépensait son argent sans compter en payant des tournées dans les bars, en offrant de la drogue a tout le monde dans les fêtes, bref, avant, elle vivait en brûlant la chandelle par les deux bouts et aujourd’hui, elle avait à peine de quoi payer son loyer et ce, tant et aussi longtemps qu’avec The Burning Fire, les choses ne bougeraient pas.

- Je comprends. Tu as fichu ta vie en l’air et aujourd’hui, tu as besoin des autres pour t’aider.

Je savais qu’Howard mourrait d’envie de l’aider, il avait un faible pour elle et même, je me demandais si ce n’était que ma présence qui l’empêchait de lui sauter dessus pour remettre ça une nouvelle fois avec elle.

- Howard et moi venons d’apprendre que je suis enceinte et avec ma grossesse et le bébé qui aura besoin de sa maman ensuite, j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière. Je ne suis pas du genre cependant à ne rien faire, j’ai besoin de nouveau défi, un peu comme toi avec ton album solo. Je pense que là-dessus, on se ressemble. Ça et le fait qu’on a toutes les deux couchées avec Howard !

Ouais, je voulais que ce soit bien clair que je n’allais pas oublier qu’ils avaient eu une aventure avant de dire ce que j’avais à proposer.

- Je vais le produire ton album. En entier et nous allons même te fournir toute la main d’œuvre dont tu auras besoin. Jack Perry ne réussira jamais à sortir ton album par BSC, il n’a pas assez de couilles pour tenir tête à son patron, il n’a pas non plus les reins assez solides financièrement.

Je fixais Savannah droit dans les yeux, je n’étais on ne pouvait plus sérieuse. Le fait que je prenne ma retraite de la scène ne m’empêchait pas de travailler dans le milieu et puis même si je refusais qu’Howard lui prête son studio, mo n mari trouverait tout de même un moyen de passer du temps avec elle uniquement parce qu’il voudra participer au projet d’une manière ou d’une autre, il aime trop ça, il en a besoin, autant que moi. Ainsi donc, ce sera une bonne façon pour moi de les avoir à l’œil et Savannah, si elle conserve ne serait-ce une once d’intelligence dans sa jolie petite tête, comprendra que si elle s’approche trop près de mon mari, le couperet risquerait de tomber un petit peu trop vite et mettrait en péril la survit de son projet.

- Tu décide quoi ?

@ Billy Lighter

Howard me mettait en garde contre sa femme qui pourrait très bien se présenter à la porte, armée et que je devrais peut-être commencer à courir. Je l’aurais fait si ce que j’avais à discuter avec eux ne m’était pas aussi important. Je devais tenter ma chance et ensuite, Peyton aurait tout le loisir de me botter le cul ou non.

Elle se pointa avec son chien sur les talons et me dévisagea non sans m’envoyer une pique. J’aurais bien aimé lui répondre mais je risquais de me tirer dans le pied et faire avorter mon projet avant même de l’avoir commencer. Je ne voulais pas ça !

Contre toute attente, Peyton m’invita à entrer et on s’installa dans leur salon où je pus, sans m’empêtrer dans les convenances, expliquer la raison de ma présence ici. Je voulais endisquer quelque chose pour moi et je ne voulais pas le faire chez MTI pour le dissocier de The Burning Fire. Je ne voulais pas quitter le groupe, mais comme il stagnait pour l’instant, j’avais besoin de faire quelque chose pour moi.

- Voilà… C’est ça en gros. Jimmy Reed ne voudra jamais me signer, même si Jack Perry m’a dit qu’il tenterait tout de même une approche. Je ne veux pas non plus qu’il se retrouve sans emplois pour avoir voulu m’aider.

Mon but n’était pas de mettre quiconque dans les ennuis, surtout pas quelqu’un qui avait eu la bonté d’âme de m’écouter jusqu’à la fin et de m’encourager plutôt que de me rire au visage.

Howard semblait emballé par mon projet et il était prêt à me prêter ou louer son studio, avec tout ce qu’il fallait pour que ça fonctionne. J’étais reconnaissante pour son enthousiasme mais Peyton le freina d’un geste du bras et je cru que mes espoirs venaient de s’effondrer. Elle me questionna direct sur le fait que je n’avais plus un sous qui m’adorait. Je baissais les yeux, un peu gênée, elle savait la réponse mais elle voulait m’entendre le dire pour jubiler un peu plus de mon malheur.

- Je n’ai pas fait d’économie, je ne pensais pas que je pourrais un jour tout perdre. J’ai fait la fête pendant toute ces années en consommant alcool et drogue et voilà, mon argent y est passé. Aujourd’hui, j’ai besoin de travailler et tant qu’on ne fera rien avec le groupe, je suis fauchée.

Ce n’était pas un reproche que je faisais à Howard, ni même au reste du groupe bien que les autres membres n’étaient pas là pour m’entendre. J’avais pris le train en marche… ou en arrêt, selon la façon de voir les choses. La machine The Burning Fire récoltait des redevances mais je n’aurais rien tant que je n’aurais pas moi-même participer à quelque chose. C’était mon contrat, mal foutu mais tout ce qu’il y avait de plus légal.

- C’est exactement ça, Peyton.

Ensuite, j’ouvris grand les yeux en fixant tour à tour Howard et Peyton quand cette dernière annonça qu’ils allaient avoir un bébé. Je ne savais pas si c’était une bonne nouvelle, en tous les cas ça semblait l’être mais la Diva annonça su même souffle que cela l’amenait à mettre un terme a sa carrière et que par conséquent, elle aurait besoin de nouveaux défis. Un bébé, ça devait en être un sacré gros nouveau défi. En tous les cas, elle ne voulait pas demeurer complètement inactive, ramenant le fait que j’avais couché avec son mari en nous comparant sur notre besoin d’action.

- Heu… C’est en effet un point en commun… ah et félicitation pour le bébé !

Mes yeux se firent encore plus grand quand après l’annonce de sa grossesse, Peyton annonça qu’elle allait produire mon album et me fournir absolument tout ce dont j’aurais besoin pour concrétiser mon projet. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça venant d’elle, je ne me serais même pas attendu à ce qu’elle accepte que je puisse simplement utiliser le studio d’Howard. J’étais bouche bée et en fait, je m’attendais à voir Jimmy Reed sortir d’un coin caché de la pièce en faisant éclater des flutes de confettis et en hurlant de rire qu’ils se payaient tous ma tête et que je pouvais toujours courir pour mon album.

- Je… Wow… Honnêtement je ne sais pas quoi dire. J’ai envie de dire oui mais… il y a un piège ?

Je regardais Howard, cherchant un peu de son aide pour que je puisse prendre ma décision finale. S’il me disait que c’était bon, que je pouvais faire confiance alors je foncerais. Mais si je le sentais tout aussi hésitant que moi, ça n’allait pas le faire.

@ Billy Lighter

Savannah voulait pouvoir faire son p’tit projet. C'est pour ça qu'elle était ici. L'était là parce qu'elle voulait désolidarise son projet de MTI comme j’l’avais fait avec Fireworks, même si, moi, c'était surtout pour faire chier Timmy que j'avais fait ça.

Et j’compris après un p’tit temps de retard pourquoi Jack pouvait pas donner un studio de BSC à Sav’... Parce que BSC était dirigé par Reed qui aimait pas engager des femmes sauf si c'est sa fille. Les prenait que pour des jobs de secrétaires ou de réceptionnistes. En gros, il passait à côté de plein de talents à cause de sa peur des femmes. C'est vraiment con.

Sav’ confirma que c'était ça et elle avait pas trop envie que Jack Perry perde son job pour elle. J’haussai des épaules.

-T'en fais pas pour Perry. Je crois qu’il risque rien. Livia permettrait jamais que Reed le vire.

Donc, moi, j'acceptais de lui louer mon studio et j’voulais même lui donner le matos qu'il fallait... Mais j'avais rien demandé à Peyton et c’est vers elle que j’me tournai, un peu inquiet de sa réaction. Mais elle refusa pas... En fait, elle accepta pas non plus. Elle se demandait juste pourquoi Sav’ était fauchée... J’levai un sourcil. Ça se demande pas ça... Pourtant Peyton l'avait fait et j’fis une petite moue.

-L’argent, ça part vite, Peyton.

Moi-même j'avais déjà été fauché si bien que j'avais terminé à moitié mort dans une ruelle.

Mais Savannah répondit quand même. L'avait tout dépense à drogue et alcool... Ouais, j’me rappelle quand elle était venue chez moi parce qu'elle avait des dettes envers Fleming et que j’lui avais donné des thunes pour éviter de la retrouver morte...

J'fixai Peyton.

-La drogue, c'est méga cher, chérie. Surtout celle des Los Diablos. Font pas de prix d'amis. Enfin, j’crois... J'ai jamais été leur amis...

Et Peyton fit un p’tit résumé qui me fit faire la moue alors que Savannah confirma. D'habitude, Savannah répliquait plus que ça mais j’suppose qu'elle a pas envie de se mettre Peyton à dos..

J’la comprenais.

Mais j’cherchais à comprendre où Peyton voulait en venir en parlant du bébé, de ses projets et des points commun qu'elle avait avec Savannah. Point commun dont l'un était que j'avais couché avec les deux. J’roulai des yeux alors que Savannah confirma en nous félicitant pour le bébé. J’souris.

-Merci.

Mais je m'attendais pas à ce que Peyton se propose pour produire l'album de Savannah. J’croyais qu'elle la détestait ! C'était un piège? Difficile à dire et j'avais l'impression que poser la question allait me faire me mettre Peyton à dos et j'avais pas envie...

Alors j’me contentait d'un :

-T'es sérieuse?

Elle semblait sérieuse et ça étonna aussi savannah qui elle, demanda s'il y avait un piège. J’crois même qu’elle m’avait regardé pour essayer de savoir si ma femme la piégeait et j’avais simplement montrer, d’un regard, que j’en savais rien. J’me tournai vers Peyton avec la même question dans les yeux mais pour pas que ça se voit, j’posai une question supplémentaire.

-On a les thunes pour ça?

J'avais aucune  idée d'où en était nos comptes en fait.

@ Billy Lighter

Savannah nous jouait du violon avec son histoire de projet, de besoin d’accomplissement personnel, et je ne sais plus quelle merde encore. Je l’écoutais patiemment mais en dedans de moi, je rigolais et je jubilais. C’était quand même un peu comme un retour de karma de la voir venir ici nous demander de l’aider.

Howard lui, il aurait sauté à pieds joints et les yeux fermés là-dedans mais moi, je voulais savoir comment ça se faisait qu’elle n’avait plus un cenne en poche. Après tout, fut une époque où son groupe cartonnait et aujourd’hui, elle n’avait plus rien ? Howard disait que l’argent s’envolait rapidement pourtant, le mien ne cessait de fructifier et aujourd’hui, j’en avais plus en poche que je ne pourrais jamais le dépenser.

- L’argent se fructifie et se multiplie quand tu sais comment le gérer.

C’était la seule vérité !

Je n’allais quand même pas leur faire une leçon d’économie ici ce soir ! Je préférais entendre Savannah admettre avoir vécue une vie de débauche et avoir tout but et tout sniffer. Aujourd’hui, elle se prenait la vie à revers et j’étais là pour contempler le magnifique tableau.

- J’en sais rien, Howard, ma drogue à moi c’est le travail.

Savannah était comme un petit chaton fragile que je pouvais malmener et qui n’osait pas sortir les griffes sachant très bien que je pourrais l’abandonner sur le bord de n’importe quelle forêt loin, vraiment très loin d’ici. Ça en était jouissif.

Alors, clémente, et parce que la vie m’avait appris qu’il valait toujours mieux garder ses ennemis tout près de soi, je proposais ou plutôt j’annonçais à Savannah que j’allais moi-même produire son album en lui fournissant tout ce dont elle aurait besoin pour le faire. La tête qu’elle tira valait celle d’Howard qui ne semblait pas être certain d’avoir bien comprit ce que je venais de dire, et pourtant !

- Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ?

J’étais on en pouvait plus sérieuse.

Savannah en perdait presque les mots mais avoua tout de même qu’elle avait très envie de dire oui même si elle redoutait qu’il y ait un piège alors qu’Howard lui s’inquiétait de savoir si nous avions l’argent pour ça. Il allait vraiment avoir besoin d’une petite leçon d’économie avec notre comptable… Ou pas ! Il allait se mettre à tout dépenser !

- T’inquiète mon amour, nous avons largement de quoi payer le petit rêve de ton amante et, pour te répondre Savannah, non il n’y a pas de piège. Cependant, souviens-toi que dans la vie, il ne faut jamais mordre la main qui nous est secourable.

Je me levais pour aller chercher mon chéquier puis je reviens reprendre ma place sur le divan auprès d’Howard. J’ouvris le carnet et j’inscrivis les informations nécessaires avant d’aligner les zéros.

- Pour ce qui est du côté de la promotion, je ne m’y connais rien mais je suppose que maintenant que tu as l’argent et un studio, Jack Perry pourra toujours te guider là-dedans sans avoir à rendre de compte a son patron.

Je signais le chèque et le lui tendit.

- C’est maintenant que tu doit dire Merci Peyton et Howard.

@ Billy Lighter

J’entrais dans le vif du sujet, de toute façon je n’avais pas spécialement envie de m’enraciner chez Peyton. J’expliquais ce que j’avais en tête et les raisons pour lesquelles je ne voulais pas le faire chez MTI et pourquoi Jack Perry, avec toute la bienveillance qu’il avait exprimée, ne pouvait pas non plus me promettre de miracle. Cependant, il tenterait de m’aider si je pouvais lui apporter une démo et c’était là qu’Howard et Peyton entraient en jeu. Si j’avais pu éviter Peyton dans l’équation, je l’aurais fait mais je savais bien qu’Howard venait en package deal avec elle, maintenant.

- Si la fille de Reed peut se permettre de sauver le cul de Perry, c’est cool.

Je ne voulais pas pour autant lui faire risquer un tête à tête pas sympathique plus que ça avec Reed.

Ensuite, vînt la question de Peyton, ce genre de question qui tue et humilie mais comme je ne m’étais jamais défilé dans la vie et que j’assumais tous mes actes et mes décisions aussi mauvaises puissent-elles être, je répondis que j’avais but et sniffer mon argent. De toute façon, mes frasques avaient fait plus d’une fois la primeur des journaux alors ça ne me donnait strictement rien de mentir ou de tenter d’enjoliver la réalité. Howard, prenait tout de même ma défense ou du moins tentait de le faire en disant que l’argent ça partait vite surtout que la drogue c’était super cher mais bien sûr, Peyton ajouta qu’elle n’en savait rien parce qu’elle Miss parfaite, carburait au travail.

- Chacun son truc pour s’évader. Peut-être qu’en sachant ce que je sais aujourd’hui je ferais des choix différents.

La vérité était que non. Si je pouvais revivre ma vie je ne changerais strictement rien parce que j’avais appris de chacun de mes choix, mes épreuves m’avaient fait grandir et que je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui sans les leçons que la vie m’avait apprises.

Mais ça, je n’allais pas le dire en tête à tête avec Peyton parce que j’étais en mode charme, même si ça me laissait un goût amer dans la bouche.

Ma tactique devait fonctionner quand même un peu parce que Peyton accepta non seulement de m’aider mais de financer et produire mon album. Je la regardais avec de grands yeux alors qu’Howard lui, s’inquiétait de savoir s’ils avaient assez de fric pour se payer un tel acte de charité. Peyton toujours aussi certaine d’elle confirma qu’ils avaient de quoi payer le rêve de l’ex-amante de Monsieur…

- Erreur de jugement… Je n’ai pas été la maitresse de ton mari, Peyton mais une erreur de jugement. Ça n’a pas duré assez longtemps pour que je puisse avoir le titre que tu semble vraiment vouloir me faire porter.

Ma patience avait tout de même ses limites…

Néanmoins, elle se leva et alla chercher son chéquier en expliquant qu’il n’y avait pas de piège mais que je devrais me souvenir qu’il n’était jamais bien avisé que de mordre la main tendue. Autrement dit, du moins c’est ainsi que je l’interprétais, elle voulait s’assurer que si l’envie de coucher avec Howard se représentait, je me souviendrais qu’elle avait été là pour moi quand j’en avais eu besoin.  Alors soit Peyton n’avait aucune confiance en elle soit Howard était le pire coureur de jupon que la terre ait portée.

Cependant, ceci ne m’appartenait pas.

Moi, ce que je voulais, Peyton me l’offrait et à ce moment précis, je ne voyais plus de raison de le refuser. Je venais de trouver les fonds et le studio au même endroit, je pourrais apporter très prochainement une démo plus que correct à Jack Perry et ensuite, l’avenir nous guiderait pour le reste des choses.

Je fermais donc les yeux trois secondes et quart et je soufflais un bon coup avant de prendre le chèque que me tendais Peyton non sans garder en tête que je venais probablement de pactiser avec le Diable.

- Merci, Peyton et Howard !

@ Billy Lighter

Moi, j’étais sûr que Jack se fera jamais virer parce que Livia voudrait jamais ça. Mais j’étais super d’accord que Savannah vienne enregistrer son album dans mon studio. Quant à Peyton, l’avait pas dit « oui » ou « non », l’avait juste demander comment tout l’fric de Savannah était parti en fumée. J’disais que l’fric, ça partait vite mais Peyton, elle disait que ça pouvait se multiplier aussi. J’fis la moue… Si c’est l’cas, j’ai jamais trouvé comment faire. Parce que, pour moi, le fric, ça sert à dépenser sinon ça n’a aucun foutu sens.

J’défendis aussi Savannah en disant que la drogue, c’était cher mais Peyton disait qu’elle en savait rien parce qu’elle se droguait pas. Enfin, si, au travail. J’haussai nonchalamment des épaules.

-C’est pas meilleure pour la santé, t’sais…

En travaillant trop on peut mourir d’épuisement ! Bref, j’dis rien d’autre parce que Savannah se défendait pas plus que ça parce qu’elle voulait rester diplomate pour pas griller ses chances auprès de Peyton. Du coup, elle dit simplement que si c’était à refaire, l’aurait p’t-être fait des choix différent ce qui me fit lever un sourcil. Sérieux ? Pourtant, on s’était bien marré à l’époque. Ok, y’avait eu des moments moins reluisant mais en général, c’était cool.

C’est après que Peyton me surpris… Parce qu’elle proposa carrément de produire l’album de Savannah ce qui était pas vraiment ce à quoi j’m’attendais. J’croyais plutôt qu’elle allait l’empêcher de venir ici mais Peyton semblait vouloir s’impliquer à fond ce qui sentait un p’tit peu le piège.

Du coup, j’me demandais si elle plaisantait mais c’était pas le cas… Du coup, j’croyais au piège mais c’est la question de l’argent que j’mis en avant. Et, pour Peyton, on en avait largement assez. Elle confirma qu’il n’y avait aucun piège mais fit bien comprendre à Savannah qu’il fallait pas mordre la main qui la nourrir. Du coup, j’compris, là, le p’tit plan de Peyton et ça me fit faire la moue bien que j’étais quand même content que Savannah puisse faire son projet. J’espérais même que ça rapproche les deux filles… Ouais, non, en fait, là, j’crois que j’rêve un p’tit peu.

D’ailleurs, pour la première fois, Savannah se révolta un peu en remettant les points sur les « i » et en disant qu’on avait pas été amant. J’hochai de la tête.

-Ouais. C’était juste un erreur…

J’allais pas dire le contraire devant Peyton, hein ! J’veux pas mourir, moi !

Peyton se leva alors pour aller chercher son chéquier tout en disant qu’elle s’occuperait de toute la production mais qu’elle laissait la promotion à Perry. Ensuite, elle mis le somme et signa le chèque avant de le mettre sur la table pour que Savannah puisse le prendre non sans ajouter qu’elle devait nous dire merci… Han… Savannah entrait en terrain dangereux parce que, maintenant, l’en devait une à Peyton.

Mais elle nous remercia…

J’hochai de la tête avant de dire à Peyton.

-Merci chérie.

Ainsi, j’suis sûr que j’allais passer une bonne soirée…

Après ça, on raccompagna Savannah à la porte en espérant que ce pacte allait pas nous mener à nous entretuer…

@ Billy Lighter