C’était le grand jour… Normalement, aujourd’hui, on allait savoir si Peyton attendait une p’tite fille ou un p’tit garçon. On avait déjà les résultats pour Faith mais on avait pas encore ouvert l’enveloppe où il était marqué le résultat. Peyton voulait absolument attendre qu’on rentre de l’échographie pour l’ouvrir… C’était du suspens en plus mais Peyton semblait aimer le suspens…

Surtout que j’avais décidé de pas trop la contrarié ces derniers temps parce que j’culpabilisais toujours pour ce que j’avais fait avec Riley… J’avais pas su résisté et, maintenant, j’arrêtais pas d’y penser. Tout comme j’savais que j’devais continuer à choper des informations sur Fleming parce que, si apparemment ça semblait être El Lider, j’avais pas de preuve ni rien… Bref, fallait que j’creuse encore si j’voulais revoir mon permis de conduire un jour.

Mais aujourd’hui, j’essayais de pas penser à ça… J’préférais me demander si, à la fin de la journée, j’allais être père de deux filles, de deux garçons ou d’une fille et d’un garçon. J’avais pas forcément de préférence. Même si j’croyais que j’aurais plus faciles avec des garçons parce que j’savais comment ça fonctionnait parce que j’en étais un…

J’savais aussi que ça ouvrira le long débat sur les prénoms… J’me disais que comme on allait avoir deux enfants, on pourrait trouver un p’tit compromis et choisir un nom chacun ? Personnellement, j’avais pas d’idée… Enfin, si, Howard. C’était un bon prénom mais Peyton était pas vraiment chaude à l’idée d’appeler notre enfant Howard Stone Jr….

Alors, j’avais réfléchis en changeant de place les lettre de mon prénom mais ça donnait rien de très bon… Rawdoh… Darwoh… Wordha… Harwod… Non… Ça donne décidément rien… Bref, j’suis sûr que l’illumination va finir par arriver.

Mais je savais que Peyton, elle, manquait pas d’idée mais c’était tout des prénoms un p’tit peu guindé. Enfin, c’était mon avis. Mais bon, j’savais que j’devrais lui céder du terrain de toute façon.

Et j’pensais à tout ça dans la salle d’attente de l’hôpital. On était venu ici en taxi, bien entendu et je commençais à réellement détester le taxi… Ils étaient lents et j’me sentais plus en sécurité quand c’était moi qui conduisait. Peyton, elle, avait l’habitude et était plus à On l’aise.

Je brisai le silence certainement parce que j’en avais un p’tit peu marre d’attendre. J’avais l’habitude pourtant, des salles d’attentes d’hôpitaux. Depuis que j’étais malade, j’venais souvent pour une visite ou l’autre chez les différents spécialistes qui me suivaient. Même si, le plus souvent, j’allais voir Lizzie.

-On devrait faire un pari… Moi, j’dis que c’est un garçon…

Ouais, j’avais l’impression que ça allait être ça. Ou c’est plutôt parce que c’était plus facile pour moi d’imaginer un mini-Howard vu qu’il suffisait que je pense à Jesse pour avoir une image net d’un mini-Howard. Même si, le garçon pouvait ressembler à Peyton aussi, en fait…

-Si c’est un garçon, faudra lui trouver un prénom cool… Tu as des idées de prénoms cool… J’sais que tu as plein d’idées mais est-ce que tu en as une de prénom cool ?

Ouais, c’était une p’tite pique… Mais c’était gentil, hein, j’souriais en disant ça même si mon air nonchalant déforçais un p’tit peu la puissance de mon sourire.

-J’espère que nos gosses seront pas trop comme moi… Comment j’ferais pour gérer trois moi ? J’sais déjà pas me gérer, en fait…

J’dis ça d’un air songeur.  

@ Billy Lighter

Depuis quelques jours, je sentais Howard loin dans sa tête. Il me semblait distant, un peu sur les freins comme s’il essayait d’être parfait sans pour autant se forcer.  Je me disais qu’il devait ruminer par en dedans la perte de son permis, que ça le faisait bien chier de devoir recourir à un chauffeur pour se déplacer du point A au point B. Je ne voyais pas ce qu’il y avait de mal à demander une voiture avec chauffeur pour nos déplacements surtout qu’avec notre statut social, c’était normal.

À moins que son attitude soit une forme d’expression d’anxiété vis-à-vis de ma grossesse. Nous n’avions pas planifié ce qui nous arrivait et si j’avais su que le karma se foutrait autant de nos gueules, je nous aurais épargné le stratagème de la mère porteuse.

J’avais rencontré mon avocat un peu plus tôt cette semaine et nous avions évalué la situation concernant notre mère porteuse qui nous avait menti sur sa véritable identité. Il va sans dire que j’avais dit sans me gêner à Maitre Louis ce que je pensais de son travail bâclé. Il n’avait pas nié avoir manqué de clairvoyance sur ce point et avait prévu de rencontrer Faith pour la confronter à ce sujet.

Ensuite, puisque j’étais également enceinte, ce qui n’était pas du tout prévu, nous avions élaboré différents scénarios en cas d’accouchement trop éloigné l’un de l’autre, par exemple. Le mieux avait été de tabler sur la vérité en prétendant que j’ai pu avoir de gros ennuis de santé et qu’on m’avait déconseillé de porter moi-même un bébé. Les gens seraient sympathiques à ce genre d’explication puis ils seraient émus si nous disions qu’une fois Howard et moi rassuré, la nature nous avait fait le cadeau d’un second bébé aussi inattendue qu’inespéré.

Le second scénario était de déclencher médicalement l’accouchement de Faith si je devais amorcer mon travail avant le sien et vis et versa. Ainsi, nous accoucherions à la même date. Maitre Louis allait annoncer cette possibilité à notre mère porteuse lorsqu’il irait la rencontrer, sans lui mentionner bien sûr la raison d’une telle décision. De toute façon, elle n’était pas payée pour être en accord on non avec nos décisions. Elle l’était pour les subir, un point c’est tout.

J’espérais tout de même que la nature soit clémente et nous destine à accoucher toutes les deux à la même date et ainsi, nous éviterions bien des désagréments.

Je me gardais d’expliquer tous ces détails à Howard qui ne semblait jamais bien chaud à l’idée que je puisse imposer mes décisions à Faith. En fait, il me donnait l’impression parfois d’être plus de son côté à elle que du miens. Pourtant il devait bien comprendre que jamais je n’avais fait exprès de tomber enceinte moi-même et de compliquer ce qui à la base était si simple. En tous les cas, pour moi, ça l’était, simple !

Aujourd’hui, cependant, nous devions mettre toutes nos préoccupations de côté puisque nous avions rendez-vous à l’hôpital où nous aurions notre premier visuel sur notre bébé miracle. C’était ainsi que je nommais ce petit être qui grandissait en moi. Il avait réussi à faire son nid en moi malgré les multiples moyens de contraceptions que nous avions utilisés pour éviter que ça se produise, ça ne pouvait être qu’un miracle !

Nous attendions depuis un moment dans une salle d’attente privée, en silence. Je m’efforçais de méditer, chaque jours, pour atténuer les violents malaises que me procurait cette grossesse. En fait, je commençais à craindre le pire pour ma tournée. J’avais donc recours à la méditation, au yoga, à la réflexologie par massage en plus d’avoir engagé une nutritionniste spécialisée en grossesse et une infirmière disponible en tout temps pour accourir à mon chevet en cas de besoin. J’étais toujours aux prises avec de puissantes nausées et des baisses de tension qui me faisaient m’effondrer. Si cela devait m’arriver avant un concert… Ou pire ! Sur scène ?

- Humm ?

J’ouvris les yeux et je regardais Howard sans savoir si je voulais le challenger ou non avec son pari.

- Un bébé plus en santé que sa mère, ce serait déjà bien. Mais d’accord, puisque tu dis un garçon, je dis une fille.

Si j’attendais une fille, il fallait espérer que Faith attende un garçon et ça me fis vérifier que j’avais bien l’enveloppe avec le résultat de son échographie. Je voulais attendre mon propre résultat avant de découvrir le sien.

- Peu importe, tu n’aime aucune de mes idées et je ne veux pas que nos bébés soient nommés après nous. Junior ? C’est tellement laid !

En fait, il n’y avait qu’un prénom de fille qui me revenait le plus souvent en tête et c’était Pénélope. J’avais lu que Pénélope avait été la femme d’Ulysse et qu’il était gage de patience, force et persévérance. Mais si j’expliquais à Howard que je voulais nommer notre fille selon le nom d’une déesse, il allait se moquer. J’avais aussi trouvé pour un garçon Phénix et Tristan, dans le même livre que j’avais trouvé Pénélope mais là encore, je me disais qu’Howard se moquerait.

- Et moi j’espère qu’ils ne seront pas comme moi. J’espère que les gens les aimeront pour ce qu’ils sont et qu’ils ne seront pas seuls au monde, comme moi.

Je crevais de trouille à l’idée que nos enfants puissent vivre la même vie que moi. Qu’ils se replient sur eux-mêmes et se forge une carapace impénétrable. Je regardais Howard avec les yeux embrumés de stress. Et puis si Howard ne savait pas se gérer, il avançait tout de même bien dans la vie, avec des amis et il lui arrivait plein de trucs cool.

- Je voudrais tellement qu’ils te ressembles, tu vois ! Parce que toi tu es quelqu’un qu’on aime facilement alors que moi…

Une infirmière vînt nous chercher et j’en fut soulagée ! Je ne voulais pas entrer dans la salle en larmes et cette conversation me rendais trop émotive pour qu’elle se poursuive. Et puis j’avais vraiment envie de pipi avec tous les verres d’eau qu’on m’avait forcé de boire pour augmenter la clarté de l’image.  Je demandais à Howard de m’aider à m’installer sur la table d’examen et le temps de préparation me sembla trop long pout rien.

- Pouvons-nous, s’il-vous-plait, procédé à l’échographie que je puisse aller faire pipi avant que je ne le fasse sur votre table ?

L’envie d’uriner conjuguer aux hormones instables de grossesse et à ma personnalité de diva ne me rendais pas ni plus patiente ni plus aimable. Je soupirais puis m’exclamais que le gel était froid quand on me l’appliqua sur le ventre mais je perdis toute notion de ce qui pouvait se passer autour de moi quand je le vis apparaître sur l’écran devant moi. Je ne faisais que regarder le moniteur, amoureuse de ce que je voyais. J’avais ressenti l’amour avant, pour Howard surtout et je ne doutais pas de la puissance de mon amour pour lui mais ce que je ressentais là, pour ce que je voyais était encore plus fort, beaucoup plus fort. Était-ce possible ? Force était d’admettre que oui, mais comment était-ce possible, je l’ignorais. Pourtant je le vivais et ça me rendait complètement muette.  Même quand on nous annonça qu’il s’agissait d’un garçon, je n’arrivais pas à prononcer un seul mot.

@ Billy Lighter

Peyton avait l’air dans ses pensées quand j’la sortis de là pour faire un pari à la con. En réalité, j’en avais marre d’attendre et j’voulais faire un peu la conversation. Elle ouvrit ses yeux alors que voulais parier qu’elle portait un garçon. Elle avait tout le temps la nausée, Peyton, alors c’était sûrement un emmerdeur de Stone qu’elle portait… Quoi que… Peyton  se défend pas mal non plus pour emmerder les gens, en fait.

Elle déclara que ce qui comptait c’était que l’gosse soit en meilleur santé qu’elle. J’haussai des épaules sans de sourire quand elle parie une fille vu que… Bah l’avait pas trop le choix vu que j’avais pris l’autre.

-T’en fais pas. J’suis sûr que le bébé ira bien.

Faudra trouver des noms aussi. C’était déjà pas simple d’en trouver un surtout avec Peyton qui allait chercher partout des noms guindés. Du coup, j’fis une p’tite pique en cherchant tout de même à ce qu’elle donne quelques propositions. Mais elle semblait pas vouloir m’en donner parce qu’elle savait que j’allais pas aimé tout comme elle, elle aimait pas Howard Junior… J’haussai des épaules.

-Bah, faudra bien qu’on trouve un nom un jour… En fait, deux noms…

Peyton espérait que nos enfants allaient pas être comme elle et j’pris un air un peu triste. Elle avait l’impression d’être aimée par personne. Moi, j’l’aimais et j’trouvais ça triste qu’elle pense que personne l’aimait. J’suis sûr que si elle passait du temps avec Bailey, elles pourraient comprendre qu’elle peut avoir de vrais amis…

-Ils seront pas seuls au monde. Y’aura nous. Puis, ils se feront des amis… D’ailleurs, toi aussi j’crois que tu peux t’en fais. Et y’a plein de gens qui t’aiment Peyton. Y’a qu’à regarder tes fans. Ils t’adorent.

Elle avait les larmes aux yeux. J’frottai son dos alors qu’elle disait vouloir que nos enfants soient comme moi. J’haussai des épaules. On m’aime facilement, moi ?

-T’sais, y’a des gens qui m’aiment pas… Plus qu’on ne le crois. Puis, j’ai plein de défauts…

Comme tout le monde, j’pense…

C’est là qu’on vint nous chercher pour l’échographie. On entra dans le cabinet du docteur et j’aidai Peyton à s’installer sur la table d’examen. Le médecin prépara tout son bordel et ça sembla rendre Peyton méga impatiente parce qu’elle tarda pas à dire qu’elle avait envie de pisser et qu’il serait temps de commencer. J’me retins de rire avant que le médecin commence en mettant du gel sur le ventre de Peyton.

C’est là qu’on vite des images… Enfin… Heu… Y’avait, apparemment, un bébé sur l’image mais j’dus plisser les yeux pour commencer à voir sa forme. J’souris. Y’avait bien un truc là-dedans et le médecin finit par déclaré que c’était un garçon rendant Peyton complètement muette.

Ok, ça c’est une première.

Moi, je m’exclamai :

-Oh super !!! J’ai gagné le pari ! Tu me dois de l’argent, chérie !

Ouais… Quand j’pouvais gagner de l’argent facilement, je crachais pas dessus. Après ça, j’embrassai Peyton avant de lui demander :

-Alors ? T’as des noms chérie ?

Sans penser que l’examen était pas fini. Le médecin vérifiait encore d’autres trucs.

@ Billy Lighter

Dans l’immédiat, je n’avais pas plus envie que ça que gager sur le genre de notre bébé. S’il ne pouvait qu’être en santé, j’en serais ravis ! Au moins, je me consolerais en pensant que je ne souffrais pas autant en poursuivant cette grossesse surprise. En tous les cas, avec ce que je vivais, je me disais que c’était pas plus mal que d’avoir eu recours à une mère porteuse, ainsi, notre famille serait faite et nous pourrions tourner la page sur cette horrible aventure ! J’enviais les femmes qui se retrouvaient toutes épanouies et radieuses, enceinte, comme Bailey North parce que moi, c’était tout le contraire qui se produisait.

Mais puisque ça semblait amuser Howard, je décidais de miser contre lui en disant que j’attendais une fille. Ainsi, il ne restait qu’à espérer que Faith attende un garçon, bien que je serais comblée d’avoir deux filles, ou deux garçons. Cependant, cela ramena l’éternelle question des prénoms de bébé. Howard n’aimait aucune de mes suggestions et il était hors de question que nous nommions nos bébés Howard ou Howardine, tout comme je ne voulais pas que ma fille, si j’en portais bien une, se nomme Peyton !

- Je sais et c’est un stress dont je me passerais bien. Je suppose que nous finirons bien par tomber sur un prénom… Pardon sur deux prénoms qui nous plairons à tous les deux.

Si je ne pouvais formuler qu’un seul souhait, cependant, ce serait que mes enfants ne tiennent pas de moi mais de leur père. Tout réussissait à Howard, quoi qu’il en pense. Tout le monde l’adorait alors que moi, je ne faisais que récolter de la haine sur mon passage. L’attitude de Jack Perry, par exemple, lors de notre dernier passage chez eux, avait été mesquine alors que je ne l’avais pas mérité.

Mais ça n’avait aucune importance dans l’immédiat.

Ce qui urgeait c’était que je passe de foutu échographie pour que je puisse enfin aller faire pipi ! Ma vessie allait littéralement exposer si je devais éternuer ou tousser ou si Howard me faisait rire ou si je sursautais. Pourquoi sursauterais-je dans un hôpital ?  

- Ton plus gros défaut mon amour c’est que tu continues de croire que tu en as.

Je passais ma main sur la nuque d’Howard au moment où l’infirmière vînt nous chercher ce qui n’était pas plus mal parce que je me sentais à deux doigts d’éclater en sanglots et qu’il n’y aurait pas eu que mes larmes qui auraient coulées si elle ne nous avait pas interrompu.

L’examen s’amorça et je me montrais impatiente. Croyait-il que nous avions une retenue à toute épreuve pour pouvoir se retenir aussi longtemps ? Et bien non ! Et chaque seconde qui s’écoulait menaçait un petit peu plus cette fragile retenue.

Howard avait remporté son paris mais moi, j’étais trop scotchée sur la table, le regard rivé à l’écran, pour réagit. J’étais muette de bonheur et complètement effrayée par la toute nouvelle réalité. Et si je devenais comme ma mère et que mon fils en venait à me détester ? Est-ce que ma mère avait ressentie la même chose quand elle avait compris qu’elle m’avait définitivement perdu ?

- Tu n’avais pas dit de montant, je ne te dois rien !

Je me relevais, jugeant que l’examen avait duré assez longtemps mais vu le visage un peu stupéfait de l’infirmière, ce devait être que ce n’était pas encore terminé. Tant pis, je devais aller faire pipi ce que je fis en ignorant la question d’Howard et les demandes de l’infirmière qui voulais que je reste encore allongée.

Ma besogne faite, je tendis l’enveloppe à Howard non sans enligner du regard l’infirmière pour qu’elle comprenne qu’elle était de trop en ce moment. Elle s’excusa donc en disant qu’elle reviendrait dans cinq minutes.

- Phénix. J’avais en tête, pour un garçon Phénix Stone. Est-ce que tu aimes ça ?

Je le laissais ouvrir l’enveloppe alors que je passais ma main sur mon ventre pas très rond encore ce qui me surprenait vraiment beaucoup. J’étais toute menue, il me semble qu’en étant enceinte, je devrais avoir un ventre beaucoup plus proéminent. La nature devait savoir ce qu’elle faisait.

- Alors ?

@ Billy Lighter

Ne pas avoir de prénom, ça stressait Peyton. Peyton, elle se stressait toujours pour un tas de truc… Mais j’pensais pas que trouve un nom la stressait à ce point-là. Alors, j’haussai des épaules.

-T’sais, on a encore le temps.

Vont pas naitre demain, les bébés. On avait encore le temps de réfléchir à des cool prénoms. Parce que j’avais envie qu’ils soient cool, les prénoms. Peyton avait d’autres idées sur la question, j’le savais. Enfin, plutôt, on avait pas la même définition de « cool ».

Après ça, Peyton pria pour que les bébés me ressemblent au niveau du caractère pour qu’ils soient aimés par les autres. J’dis à Peyton qu’elle était une fille bien et que des gens l’aimaient mais j’savais qu’elle est compliquée à convaincre sur le sujet. On pourrait croire que Peyton a plein d’ego mais c’est pas vraiment le cas, en fait.

J’dis que moi aussi j’avais des défaut mais d’après Peyton c’était pas le cas. Que mon seul défaut, c’était de penser que j’en avais. J’esquissai un sourire en coin.

-Tout l’monde à des défauts, Peyton… Ça existe pas l’humain parfait. Puis, ça serait super méga ennuyeux.

C’est là que l’infirmière vint nous chercher et qu’on pu entrer dans la salle d’examen. Peyton avait super besoin de pisser mais elle devait, apparemment, se retenir parce que le médecin voulait commencer l’examen. Et quand le p’tit humain apparut sur l’écran, le médecin déclara que c’était un garçon. P’tain, heureusement qu’il le dit parce que j’aurais pas pu deviner tout seul.

Et je m’exclamai que j’avais gagné mon pari mais Peyton, qui, un moment, m’avait parue sous le choc, déclara qu’elle avait dit aucune montant alors qu’elle ne me devais rien. J’fis une p’tite moue.

-Han… L’arnaque…

Et Peyton se leva malgré que l’infirmière voulait qu’elle reste là… Mais elle devait pissé et ne laissa le choix à personne. Bah ouais… La pauvre. Ils voulaient quand même pas qu’elle pisse ici, hein ? Et j’dis rien à l’infirmière qui attendit, comme moi, patiemment, que Peyton revienne. Quand ce fut le cas, elle me tendit l’enveloppe et montra bien à l’infirmière qu’elle devait s’en aller quelques minutes ce qu’elle fit, un p’tit peu à contre-cœur.

C’est là que j’reposai la question des prénoms et Peyton m’en sorti un. Mon visage s’illumina.

-Ah ben, tu vois que tu peux trouver des prénoms cool. Phénix, c’est méga cool. Personne s’appelle comme ça en plus.

J’adorais ce prénom. Puis, ça fait déjà nom de scène avant l’heure.

J’ouvris alors l’enveloppe où se cachait le sexe du second bébé. J’pris le temps pour ménager le suspens avec d’esquissai un p’tit sourire.

-C’est une fille !

On avait tout les deux gagné le pari en fait. J’rigolai un p’tit peu.

-Un de chaque. C’est pas mal.

Mais j’avais pas de prénom de fille… Sûrement parce que j’avais pas tellement d’imagination. Peyton en avait plus. Elle lisait pas mal de bouquin.

-Et elle, on l’appelle comment ? Phénixa ?

Ok, t’es nul, Howard.

-P’t-être un nom en rapport avec le feu aussi ? J’sais pas…

Peyton avait décidément plus d’imagination que moi, hein…

@ Billy Lighter

Pour mon mari, nous avions encore le temps de trouver les prénoms de nos bébés mais pour moi, c’était un stress inutile. Déjà que nous ne nous entendions pas sur un prénom, il fallait maintenant en trouver au moins quatre car puisque j’étais moi-même enceinte, ce qui n’était pas prévu, nous risquions d’avoir deux garçon, ou deux filles ! Je n’aimais pas le fait qu’Howard ne semblait pas prendre ça au sérieux et répétait que d’appeler notre fils et même notre fille Howard c’était bien !

- Pas tant de temps que ça. Je trouve que ça va assez vite, surtout avec ma tournée qui va commencer.

En y repensant, j’en eu l’impression que la terre s’étai mise a tremblé sous mes pieds. Je maudissais Timmy Evans et sa stupide proposition de reporter des dates de shows, si nécessaire. Jamais de ma carrière je n’avais dû faire ça et ce n’était pas alors que j’amorçais une tournée d’adieu que je commencerais ce genre de chose ! Mais depuis qu’il en avait parlé, mes maux de grossesse, de plus en plus accablant me narguait avec ça.

Howard misait su un garçon et, faute d’autre choix, et parce que ça amusait mon mari de le faire, je décidais de miser sur une fille bien que le plus important pour moi, fusse un bébé en santé et un bébé qui tiendrait de son père à qui tout souriait. S’il tenait de moi, il risquait de vivre une vie sous pression par soucis de toujours être le meilleur en tout et pour tout et ça ne lui rapporterait rien de plus que de la haine et de la solitude.

- Bon puisque tu insistes… Mais sache que je ne voulais pas t’en parler. Tu as mauvaise haleine le matin !

C’était le seul défaut que je voulais bien céder à Howard. Cela ne voulait pas dire que je n’avais pas conscience qu’il en avait plusieurs autres. En fait, si je disais qu’il n’en avait pas, c’était parce que ceux qu’ils avaient n’étaient pas assez important pour être relevé et que toutes ses qualités suffisaient à les lui pardonner.

Puis l’échographie eu lieu et il s’avéra que nous allions avoir un garçon et c’est en le voyant ce petit bout de vie qui s’est niché en moi contre toute attente, que je réalisais la véritable signification du terme amour inconditionnel. J’étais certaine d’aimer au-delà même du sens du mot amour quand je regardais Howard et quand je me blottissais au creux de ses bras mais là, il s’agissait d’une toute autre forme d’amour. Un amour que rien ne pourrait briser.

J’en étais devenue complètement muette, émue, ébranlée aussi. Ce n’était pas rien que de découvrir enfin un être aussi important et parfait. Aussi parfait que son papa.

Je restais a contempler cette forme abstraite sur le moniteur, de longues minutes avant de me souvenir que je n’étais pas seule au monde et surtout pour répondre à Howard que je ne lui devais rien puisqu’il n’avait jamais été question d’argent. C’était signe que j’étais redevenue lucide et en plein contrôle de mes moyens. Enfin, ce fut le cas quand je décidais de me lever de la table et que j’eu vidé ma vessie malgré les protestations de l’infirmière qui disait qu’elle n’avait pas tout à fait terminé. Tout ce que je voulais, immédiatement, c’était qu’elle nous laisse seuls le temps de savoir ce que cachait l’enveloppe. Elle n’eut d’autre choix que d’obtempérer et à peine eut-elle refermé la porte derrière elle que je tendis l’enveloppe à Howard qui lui voulait savoir à quel prénom j’avais songé pour notre fils.

- Pour vrai ? Tu… Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ?

Il aimait Phénix, il trouvait même que c’était un prénom méga cool. Moi, je trouvais que ça avait beaucoup de caractère et avec des parents comme nous, il lui en faudrait ! Je me sentis vraiment rassurée et je vinsse me blottir contre lui le temps qu’il ouvre l’enveloppe et qu’il ne découvre le sexe de notre second bébé.

- On a bien fait ça, faut croire !

J’avais ma petite famille parfaite qui se construisait tout doucement.

Que pouvais-je demander de mieux ?

- Mais c’est quoi ta manie de transformer tous les prénoms?

Je rigolais mais en même temps, je ne voulais pas qu’il y prenne goût ! Quoi que comme notre famille serait complète après la naissance des bébés, nous ne risquions pas de devoir renouveler avec ce genre de conversation.

- J’avais Penelope en tête, en fait. Ça vient du même livre sur les Dieux Grecs que j’ai li et il m’est resté en tête. Penelope et Phénix Stone, je trouve ça parfait.

Howard avait peut-être une autre idée en tête, nous pourrions en rediscuter mais, avant de faire revenir l’infirmière qui, je l’entendais, faisait les cent pas derrière la porte, je demandais à Howard quand et comment il voulait faire l’annonce de notre heureux évènement.

- Il faudra y songer prochainement. Tu as réfléchi a comment tu voulais faire l’annonce ?

@ Billy Lighter

Peyton était méga stressé d’encore avoir le sujet des prénoms sur le feu alors que… Bah, y’avait pas le feu, en fait. Sauf qu’elle parla de la tournée et tout mais bon, même en tournée, on avait le temps de trouver un prénom, non ?

Bref, Peyton me trouvait aucun défaut et, de ce fait, elle voudrait que nos enfants soient comme moi. Sauf qu’il parait que j’ai un tas de défauts. Des tas de défauts qui faisaient que, avant, Peyton elle-même me détestait avant que… Bah que j’lui mette un poing en pleine gueule… C’est bizarre la vie, parfois.

Elle finit tout de même par me trouver un défaut et j’fis une p’tite moue.

-Tout le monde a une mauvaise haleine le matin…

Ouais. Tout le monde. Absolument tout le monde. J’suis pas pire qu’un autre, j’crois…

Après ça, on entra dans le cabinet pour l’échographie où on découvrit que Peyton attendait un garçon. Peyton avait l’air émue alors que j’me concentrai sur le pari que j’avais gagné haut la main. Moi, j’avais pas eu forcément de préférence alors j’étais pas déçu surtout qu’on savait pas encore, à cet instant, quel était le sexe de l’enfant qu’attendait Faith. Ouais, c’était une situation spéciale mais bon, c’est comme ça.

L’infirmière finit par nous laisser seule et c’est l’instant qu’on trouva pour rediscuter des prénoms. Et, contre toute attente, Peyton finit par trouver un prénom super cool. J’crois qu’elle fut surprise que j’aimais bien et j’lui souris.

-Non, j’aime vraiment bien. Le feu c’est comme mon bébé, The Burning Fire.

C’était un bébé par adoption vu que j’étais pas un membre fondateur mais qu’importe. J’adorais ce groupe, tout simplement.

Après, j’ouvris l’enveloppe pour découvrir que le second bébé était une fille. C’était pas plus mal, après tout et Peyton disait qu’on avait bien fait ça. Enfin, ouais, le hasard a bien fait ça. J’souris.

-Faut croire.

Mais, il fallait un nom de fille, maintenant et j’essayais de trouvé le dérivé féminin de Phénix, sans succès… Du coup, j’haussai les épaules à la question de Peyton sur ma manie de transformer les prénoms.

-Bah, j’sais pas… J’crois que j’manque d’imagination.

Contrairement à Peyton qui avait un nom pour une fille. C’était plus guidé que Phénix mais elle semblait y tenir. Alors, comme j’avais pas d’idée moi-même, j’décidai de lui concéder ça.

-Ok va pour Pen.

Oui, je l’appellerais Pen. C’est plus court.

Peyton se demendait aussi comment on allait faire l’annoncer… J’réfléchis quelques minutes… Elle voulait qu’on fasse croire que c’est des jumeaux alors j’haussai des épaules.

-On peut téléphoner aux gens qui nous sont très proches pour leur dire avant de tout balancer à L.A.People qui se chargera du reste, t’en dis quoi ? J’crois que c’est la meilleure idée…

Il y en avait pas vraiment d’autres, en fait. Sauf si Peyton avait une autre idée.

-Faudra des parrains et des marraines aussi… J’pense qu’Hank et Bailey pensent remplir ce rôle pour un et…

J’réfléchis…

-Tu as une idée pour l’autre ?

J’avais d’autres idées mais j’laissais un choix à Peyton.

@ Billy Lighter

Tout ce que je voulais, c’était que nos bébés soient en santé et qu’ils tiennent de leur papa ainsi, leur vie serait beaucoup plus simple. Je faisais ce souhait continuellement, jour après jour et je l’espérais vraiment de tout mon cœur. Si mon vœux était exhaussé, je serais la maman la plus heureuse du monde.

Le bébé que je portais était un garçon et celui que portait Faith était une fille. C’était excitant quand même de savoir que nous allions connaitre la parentalité en élevant deux enfants complètements différents. Et pour eux, j’avais des prénoms en tête et je les révélais à Howard non sans craindre sa réaction car jusqu’à présent, nous n’étions jamais parvenus à nous entendre sur ce sujet. Je voulais qu’ils se distinguent, qu’ils aient une histoire et qu’ils ne soient pas huit dans la même classe à lever la main quand le professeur appellerait.

Phénix était le prénom que j’avais sélectionné pour un garçon et Howard était très heureux de ce choix. Il disait que c’était un prénom qui lui faisait penser au feu, comme The Burning Fire. Restait à espérer que ce ne soit pas un mauvais présage. Quant à notre fille, j’avais une préférence pour Penelope qui venait de la même ligné que Phénix.

- Si tu n’aimes pas Penelope, je peux chercher encore mais je tiens à ce que ça vienne de la même histoire.

Il disait que ça allait pour ‘’Pen’’ et si je ne roulais pas des yeux, ce fut fort probablement parce que j’tais encore sous le choc de tout ce qui se passait maintenant dans nos vies. Une fille et un garçon. Deux bébés en parfaite santé ! Ne restait qu’a attendre maintenant qu’ils ne viennent au monde pour concrétiser le tout.

Mais avant leur naissance, il fallait encore choisir comment nous allions l’annoncer et je proposais à Howard de me donner son opinion. Je ne comptais pas le dire moi-même à mes parents. Ils l’apprendraient dans les journaux et ça me convenait.

- D’accord alors prévient ta sœur et tes amis.

En ce qui me concernait, je n’avais que Delfino qui serait heureux d’avoir de mes nouvelles alors ce serait vite fait.

- Nous pourrions simplement écrire un communiqué de presse et l’envoyer aux médias, ainsi nous contrôlerions ce qui serait vraiment mentionné ?

J’avais toujours fonctionné ainsi, contrôler le plus possible ce qui se disait sur moi. Et ceux qui médisaient se retrouvaient avec un procès s’ils ne se rétractaient pas. Pour survire dans le monde d’aujourd’hui, valait toujours mieux ne jamais se laisser marcher sur les pieds.

- Je suppose que ce serait normal que ta sœur soit nommée aussi non ? Mais Est-ce qu’elle serait vexée qu’on demande à Delfino plutôt qu’à Nathan ?

L’idée qu’Hank soit parrain de l’un de nos bébés ne me plaisais pas du tout. Il me haïssait passionnément, j’étais presque certaine même qu’il devait se lever la nuit pour le haïr encore plus ! Mais si je refusais le couple North, la liste des candidats venait de drastiquement réduire. Pour le second parrainage, je le devais bien à mon ange gardien. S’il n’avait pas été là quand ça comptait pour moi, je ne serais peut-être même pas ici pour penser à ce genre de chose.

L’infirmière ouvrit la porte et je l’enlignais d’un regard qui voulait lui faire comprendre que nous n’avions pas fini notre conversation. Je détestais être interrompu !

- Nous continuerons cette conversation à la maison, mon amour.

Puis je me dirigeais vers la sortie de la salle d’examen malgré que l’infirmière disait ne pas avoir terminé et qu’elle avait encore des choses à me dire. Elle ne pouvait pas les envoyer par messagers, ses recommandations ? J’avais des tas de trucs à faire aujourd’hui et je n’avais plus le temps de jouer à la patiente docile. Mon bébé allait bien, voilà, tout était dit !

@ Billy Lighter

Peyton disait que si j’aimais pas Penelope, on pouvait toujours trouver un autre mais elle tenait à ce que ça vienne de l’histoire qu’elle avait lu… DU coup, j’me disais que tous les noms devaient être dans le même style et que Penelope était certainement celui dont il était le plus facile de trouver un surnom comme Pen ou Penny… Des trucs un peu plus fun. Alors, j’souris à Peyton.

-Non, va pour Penelope.

Maintenant, ce qui troublait Peyton, c’était de savoir comment on allait faire l’annonce. Moi, j’trouvais logique de d’abord prévenir nos amis avant de balancer ça dans L.A.People. T’façon, Amon est un de mes amis, non ? Donc, ça fera d’une pierre deux coups, j’imagine… Peyton semblait d’accord sauf que, pour la dire au médias, elle voulait passer par un communiqué de presse qu’on enverrais aux médias. C’était moins simple que de simplement cause à Amon mais j’imagine que Peyton voulait faire ça de façon à ce qu’elle puisse tout contrôler ce qui est dit alors j’haussai des épaules.

-Ok. Va pour le communiqué de presse…

Bien que, même si on faisait ça, j’savais qu’ils le formuleront quand même comme ils le voudront. Ils sont comme ça, les médias… On peut plus les changer…

Après ça, j’avançai le fait qu’Hank et Bailey soit le parrain et le marraine d’un de nos enfants. C’était logique, pour moi, vu que j’étais le parrain d’Hope. Puis, Hank était l’un de mes meilleurs amis alors ça allait de soit que ça soit lui. Mais j’avais moins d’idée pour l’autre bébé avant que Peyton me rappelle Kenzie. Han ouais ! J’pouvais pas oublier ma p’tite sœur. Elle aussi, c’était logique qu’elle soit marraine mais ça voudrait dire que Peyton aurait plus de place pour un de ses amis… Alors, c’était logique qu’on nomme pas Nathan et qu’elle puisse mettre Delfino. L’ex-Los Diablos roadie… J’savais que Peyton le considérait comme son protecteur. Et, en soit, si Delfino avait pas été là après que j’ai frappé Peyton qui sait ce qui j’aurais pu arriver ?

-J’pense pas que Kenzie serait vexée. Surtout que Kenzie aime bien Delfino, donc, elle comprendra.

Bah, ça faisait déjà pas mal de questions réglées, non ? Comme quoi, y’avais pas besoin de s’en faire…

Mais on pouvait plus rien ajouter parce que l’infirmière revint pour continuer l’examen. J’hochai de la tête quand Peyton dit qu’on continuera la conversation à la maison.

-D’accord, chérie.

Et l’infirmière put continuer pour constater que le petit allait très bien ce qui, comme Peyton l’avait dit, était, finalement, le principal.

@ Billy Lighter