J’avais quitté l’appartement après le départ de Riley, direction mon QG. Elle m’avait tapé sur les nerfs et avait plutôt intérêt à remplir sa mission parce que, sinon, je n’aurais aucun remord à la démolir dans tous les sens du terme.

Donc, le QG… J’étais arrivé et, visiblement, mon agacement devait être palpable parce que Josh n’osa pas prononcé un seul mot. Il faut dire que j’avais descendu Larry un peu plus tôt alors, j’imagine que ça ne poussait pas le gens à venir me parler. Je crois que je l’entendis même déglutir quand je lui dis, à Josh, de me suivre.

On entra dans mon bureau et il se planta devant moi ne sachant pas quoi dire. C’est là que je lui lançai :

-Surveille Briana. C’est compris ? Mais discrètement.

Il hocha de la tête mais resta planté là alors que j’ouvris un tiroir pour en sortir un flingue. Je l’entendis déglutir à nouveau ce qui me fit, à nouveau, relever la tête vers lui alors que je levai un sourcil.

-Tu peux t’en aller.

Et il ne se le fit pas dire deux fois. Il quitta mon bureau. J’armai le flingue prêt à tirer contre le mur uniquement pour me défouler quand le téléphone sonna. Je grommelai redéposant le flingue après avoir remis la sécurité pour décrocher.

-Ouais ?

C’était Sky… Sky qui m’expliqua avoir cassé sa clé dans le serrure. Je poussai un soupire exaspéré alors qu’elle ajouta qu’elle était actuellement chez le voisin du dessus et que le concierge ne comptait pas se pointer pour régler son problème.

Putain de concierge !

Elle semblait agacée elle aussi mais d’une façon différente de moi. Je savais qu’elle avait rendez-vous avec Keller, aujourd’hui, pour pouvoir continuer à voir Grant. Ça ne devait pas l’aider à être sereine.

Et moi non plus d’ailleurs !

C’est toujours agacé que je déclarai que j’allais venir. Je ne lui précisai pas quand et je raccrochai ensuite me demandant chez quel voisin elle avait bien pu se réfugier… Je n’en connaissais que certains de vue sans savoir lequel avait bien voulu que Sky entre…

Bref, je rangeai le flingue ouvrant un autre tiroir pour en sortir une pince que je mis dans la poche de ma veste avant de quitter le QG non sans dire à Josh de prendre les rennes pour le reste de la nuit ce qui sembla, bizarrement, le soulager. J’embarquai dans ma Mustang et filai jusqu’à Downtown.

Une fois arrivé, l’agacement était toujours présent et je me manifestai, après m’être garé, par un klaxonnement. Histoire de montrer à Sky que j’étais arrivé. Je n’avais aucune envie de grimper jusqu’au troisième étage.

Je sortis alors de ma voiture pour rentrer dans l’immeuble pour me diriger vers l’ascenseur. Ce dernier était déjà en train de descendre certainement pour amener Sky à notre étage. Je l’appelai ensuite pour le faire venir jusqu’en bas. J’entrai dedans avant d’arriver à notre étage sortant la pince de ma poche tout en fixant Sky qui était déjà là avec Heaven, son sac et un sac de course.

-Salut, bébé…

Je dis ça sur un ton neutre avant de l’embrasser et de me tourner vers la porte pour commencer à extraire le bout de clé.

-Alors ? Tu as trouvé refuge chez qui ? La vieille commère du troisième qui pense que je suis le Diable en personne ?

Ouais… Il y avait une vieille qui, chaque fois qu’elle me croisait, faisait le signe de croix comme si j’étais Satan.

Après avoir dit ça, ma pince glissa ce qui me fit grommeler d’agacement.

-Putain… Comment tu as fait pour casser ça ?

Je dis ça en reprenant le travail et en réussissant, pour finir, à extraire le bout de clé pour pouvoir déverrouillé la porte avec la mienne.

@ Billy Lighter

Heaven avait repris place dans son maxi-cosy avant même qu’elle ne s’en rendre compte et moi, j’avais rapidement rapatrié toutes mes choses pour ne pas faire attendre Ward, déjà qu’il m’avait emblé exaspérer au téléphone, je ne voulais pas en ajouter une couche. Je me sentais vraiment mal de quitter Sigurd, comme si j’étais une voleuse et, donc, je le remerciais plusieurs fois avant de sortir de son appartement et de m’engouffrer dans l’ascenseur.

J’arrivais la première devant la porte de notre appartement et, quand Ward sortit de l’ascenseur, il me salua comme si ça lui pesait. Ou était-ce moi qui avait cette fausse et désagréable impression ?

- Merci d’être venu, bébé.

Il m’embrassa et j’aurais volontiers prolongé le baiser mais il se tourna vers la porte pour commencer l’opération de sauvetage.

- Non, pas chez elle. J’étais chez Sigurd, un nouveau dans l’immeuble.

Ça ne servait à rien de lui mentir, je ne pourrais pas contrôler Sigurd s’il devait croiser Ward par hasard, entre deux portes et que je n’étais pas là pour lui dire de ne pas le dire. Et de toute façon, il savait aussi bien que moi que jamais un seul de nos voisins m’aurait accueilli aussi candidement !

- J’ai forcée comme une conne jusqu’à ce qu’elle casse ! Bébé ! J’en sais rien moi ! Je l’ai inséré dedans comme d’habitude puis j’ai tourné et c’est là qu’elle m’est resté à moitié dans les mains, l’autre moitié dans la serrure.

Il pensait vraiment que j’avais fait exprès où quoi ?

Depuis que j’étais sortie de ma rencontre avec Keller que je rêvais de mettre Heaven au lit pour ensuite aller prendre un bon bain chaud, avec des chandelles et un verre de vin ! Au lieu de ça, je m’étais tapé les courses avec la p’tite, puis les embouteillages, et enfin une panne d’ascenseur avant de squatter l’appartement d’un voisin en attendant une solution miracle !

Ward parvenu sans trop de mal, du moins c’est ce qui m’était semblé, à extirper le bout de clé cassé de la serrure puis à ouvrir la porte avec sa propre clé. C’était tellement bon de revoir l’intérieur de notre appartement que je cru entendre des anges chantés au même moment !

- Enfin, la maison !

Je poussais la poussette d’Heaven dans lequel était installé son maxi-cosy tout en trainant les sacs en bandoulière puis j’entrais à l’intérieur en me sentant enfin apaisée. Après une journée de merde, se retrouver à la maison était la meilleure chose que je pouvais souhaiter.

- Ça été toi?  Ton business ?

Je demandais ça tout en sortant Heaven de son siège, un geste qu’il m’avait semblé que j’avais fait et refait trop de fois aujourd’hui. Je soupirais en la prenant contre moi puis je me dirigeais vers la salle de bain pour faire couler l’eau. Elle s’endormirait rapidement après tout ça, à l’heure qu’il était !

- Dis, bébé ? Quand Heaven dormira, t’as envie que j’allume des bougies et que je te masse ? On se ferait une petite soirée sensuelle, ça serait bon !

@ Billy Lighter

Sky me remercia d’être venu. Je n’avais pas forcément le choix. Je n’allais pas la laisser croupir chez le voisin chez qui elle avait trouvé refuge. Alors, je ne fis que hocher de la tête avant de commencer à tenter d’ouvrir cette foutue porte. Pendant ce temps, je lui demandai chez qui elle avait été et elle déclara que la personne du troisième étage qui l’avait hébergé était un nouveau nommé Sigurd.

Je plissai des yeux. Ce nom me disait quelque chose… Mais je n’arrivais pas à me rappeler quoi. C’était pas un nom courant, c’était pour ça que je trouvais bizarre que ça me dise quelque chose.

-Sigurd ? J’ai déjà entendu ce nom quelque part…

Mais ce n’était ni Irlandais, ni latino alors je me disais que ça ne devait certainement pas être un ennemi… Je crois. Peut-être que j’en jugerais autrement quand j’arriverais à mettre des images sur le nom.

En attendant, je râlai contre la porte demandant à Sky comment elle avait réussi son coup ! Elle déclara qu’elle n’en savait rien. Qu’elle avait simplement tourné la clé et que cette dernière s’était brisée. Je grommelai à nouveau.

-Putain de matériel de merde.

J’avais envie de tuer Quinn, Riley, le concierge, le propriétaire, celui qui avait conçu la foutue clé et Sigurd, aussi, tant qu’on y était ! Mais mes envie de meurtre se calmèrent légèrement quand je réussi à ouvrir, finalement, la porte.

On entra dans l’appartement et j’entendis le soulagement dans la voix de Sky. Je refermai la porte derrière nous alors que Sky, après avoir tout déposé, elle demanda comment mon business avait été aujourd’hui. Je ricanai d’un ricanement jaune.

-Mal. J’ai appris que Quinn s’est introduit dans une de nos planques pour voler de la marchandise. Alors, non, ça n’a pas été. J’ai dû rappeler mes hommes à l’ordre pour qu’il veille à surveiller mieux que ça les endroits stratégiques. Je suis entouré d’incompétent fini. Donc, non, j’ai eu une sale soirée. Je déteste cet enfoiré de Quinn.

Je commençais même à le détester encore plus que je ne détestais Alonso. C’est dire à quel point je ne peux pas le piffer. Et j’espérais que Riley, malgré son comportement erratique allait arriver à ses fins sinon je ne payais pas cher de sa peau.

Et ma tension devait se voir parce que Sky proposa de me masser après s’être occupé d’Heaven. Je savais que Riley avait laissé des marques à un endroit stratégique et qu’il ne valait mieux pas que Sky les voit. Mais si je refusais les avances de Sky, elle allait encore se poser des questions.

La garce de Riley me mettait dans une foutue impasse. Mais je souris tout de même à Sky m’approchant d’elle et, donc, d’Heaven. Je mis mes mains sur ses hanches.

-J’ai mieux. Je vais aller allumer les bougies et je vais te masser, moi. Après tout, moi, j’ai encaissé les conneries de Quinn mais, toi, tu as carrément vu Keller alors je suppose que tu remporte la palme de la plus mauvaise journée.

Je posai un baiser sur ses lèvre avant de caresser la petite tête d’Heaven. Je souriais toujours.

-Vas la mettre au lit. Je vais tout préparer.

Je la laissai aller s’occuper d’Heaven pendant que je mis des bougie dans notre chambre. J’ouvris aussi une bouteille de vin pour Sky avant de me servir un verre de whisky que je déposai sur nos tables de nuit. Après ça, j’enlevai mon t-shirt et mon pantalon pour finir en boxer avant que Sky ne finisse par me rejoindre.

-Elle dort ?

Je laissai Sky répondre avant de l’inviter à prendre place.

-Viens… Je vais te masser et toi, tu vas me raconter comme ça c’est passé avec Keller.

Parce que j’avais bien envie de tout savoir. Absolument tout.

@ Billy Lighter

Ward en avait autant marre que moi de cette journée qui semblait ne pas vouloir se terminer alors qu’il tentait d’extirper la moitié de ma clé demeurée coincer dans la serrure. Pendant qu’il faisait ça, il voulait savoir où j’avais patienté en attendant son arrivée. Rien ne servait de lui mentir, il aurait fini par savoir la vérité d’une façon ou d’une autre alors je lui expliquais sans plus de détail que j’étais chez un voisin nouvellement installé dans le bloc, Sigurd.

- C’est pas commun, alors si tu l’as déjà entendu, c’est que c’était peut-être le même homme.

Allez savoir pourquoi, j’espérais que non !

La porte ne s’avouait pas si facilement vaincue ce qui faisait râler Ward, sur le matériel du building. Quand ce n’était pas l’ascenseur, c’étaient les serrures qu’il faudrait changer et je vous épargne le côté désuet du vestibule d’entrée ! En entrant dans l’immeuble, nous pourrions croire que tout l’immeuble est en décrépitude alors qu’une fois chez soi, c’était cosy et élégant. Du moins, c’était le cas pour notre appartement, peut-être parce que nous en prenions soin.

Finalement, Ward parvînt à retirer la clé et c’est avec un immense soulagement que j’entrais à l’intérieur avec tout mon barda et ma fille qui commençait à démontrer des signes de fatigue évidente. Pendant que je m’occupais d’elle et des sacs que j’avais, je demandais a Ward comment avait été sa soirée parce qu’il transpirait l’énervement par tous les pores de sa peau.

J’avais visé juste, du moins pour le fait que les choses n’avaient pas été comme il le souhaitait alors qu’il me raconta que nul autre que Quinn s’était introduit dans l’une de ses planques pour lui voler des marchandises.

- Quand est-ce qu’il va nous foutre la paix, lui ! Il n’a pas eu assez de ce qui s’est passé à l’entrepôt ? Lui qui disait s’en vouloir, il ment comme il respire !

Nous avions donc besoin tous les deux de se détendre, de relaxer, de se débarrasser des mauvaises vibrations des gens toxiques gravitant autour de nous. Je lui proposais de m’occuper d’Heaven pour que nous passions ensuite une soirée en amoureux. Se masser, prendre un bon bain ensemble, faire l’amour toute la nuit. Consolider les bases de notre couple puisqu’il me semblait, sans que je sache pourquoi, que des fissures de plus en plus profonde s’y gravaient.

Ward me surprit avec une contre-offre. En fait, il voulait bien allumer les bougies et me masser, pourtant je sentais qu’il en avait bien besoin, lui aussi, mais je n’allais pas refuser ! Mon mari n’est pas porté sur ce genre de marque d’attention. Il préfère les recevoir plutôt que les offrir.

- D’accord mais ensuite, ce sera moi qui te masserai le dos.

Je me dépêchais donc de baigner Heaven et ensuite, de la bercer tout en lui donnant son dernier biberon. Il ne fallu pas longtemps pour qu’elle s’endorme, la pauvre ! Elle avait eu une grosse journée pendant laquelle elle n’avait pas beaucoup dormi dû à nos nombreux déplacements.

Ward avait allumé des bougies et il m’avait même servi un verre de vin et il m’attendait en boxer dans notre chambre. Je m’étais arrêté sur le pas de la porte pour observer la scène en me disant que j’étais sans doute la femme la plus stupide au monde pour avoir douté de son mari.

- À poings fermés !

J’étais même prête à parier que notre petite princesse ne se réveillerait pas avant le lendemain matin !

Avant de m’avancer dans la chambre, je me déshabillais lentement, sensuellement, pour ajouter un peu de fantaisie à ce qui s’annonçait être une longue nuit romantique. Il me tardait de me retrouver dans les bras de l’homme de ma vie mais je pouvais quand même faire durer le plaisir. Je pris donc mon temps pour lui offrir un petit strip-tease avant de m’avancer et de venir l’enlacer en me hissant sur la pointe des pieds pour l’embrasser puis je m’installais sur notre lit, allongée sur le ventre.

- Il m’énerve ! Avec sa psy, il a convaincu sa psy que tu étais un sociopathe psychopathe et néfaste pour Grant ! Il soutient ses dires parce que Daisy lui a fait promettre de toujours tout faire pour t’empêcher de t’approcher de ton fils et en prime, il dit à qui veut bien l’entendre que tu es comme ton père. Je lui ai dit que c’était diffamatoire et que tu es innocent jusqu’à preuve du contraire et ça l’a fait péter un câble. Il n’a aucune preuve contre toi et ça le fait tellement chier qu’il en devient rouge de colère ! Bref, la psy veut te rencontrer et c’est notre chance de discrédité Keller et de nous rapprocher encore plus de Grant !

Je relevais la tête pour regarder Ward par-dessus mon épaule avec des larmes qui bordaient mes yeux.

- Bébé ! Il me permet de voir Grant, une fois par semaine mais sous sa surveillance ou celle de cette pute de Nell ! On va pas se laisser faire, hein, bébé ?

@ Billy Lighter

Si le nom Sigurd me disait quelque chose c’est que je connaissais ce même Sigurd qui vivait à l’étage au-dessus. C’était la conclusion de Sky et j’avais hoché de la tête pour confirmer. Mais, en attendant, je n’arrivais pas à le replacer.

Mais ça me reviendra.

J’avais fini par ouvrir la porte. Et heureusement sinon j’aurais fini par la défoncer avec mon pieds. Le propriétaire avait plutôt intérêt à commencer à faire des travaux. Rien que ce foutu ascenseur ne fonctionnait quasi jamais !

On rentra dans l’appartement et alors qu’elle déposait ses sacs, Sky me demanda comment s’était passé ma soirée. Je lui avais expliqué à quel point ça avait mal était tout ça à cause de Quinn et Sky s’exclama demandant quand est-ce que cet enfoiré allait nous foutre la paix. Je la fixai.

-Il dit qu’il s’en veut pour se donner bonne conscience. Mais il s’en fout. Et il ne nous foutra jamais la paix, bébé.

J’aimais faire passer Quinn pour le méchant de l’histoire. Parce que, finalement, dans mon histoire, il était le méchant. Les Quinn et autres Reed pensaient être les gentils. Reed arrivait même à se faire croire à lui-même qu’avec son gang il sortait des gens de la misère alors qu’il les faisaient juste rester à leur place et à son service.

-Mais ne t’en fais pas, bébé. Un jour, ça se retournera contre lui.

Et Sky, qui avait eu une mauvaise soirée aussi, proposai une soirée massage… Je savais que c’était dangereux parce que Riley m’avait laissé des marques mais je savais aussi que refuser l’offre de Sky reviendrait à me mettre à défaut vis-à-vis d’elle. Donc, je finis par décidé que ça serait moi qui la masserais et, comme je m’en doutais, elle accepta non sans une contrepartie. J’esquissai un sourire.

-D’accord.

Le dos… Je savais qu’elle ne s’arrêterais pas à ça. Mais je verrais en temps voulu. En attendant, j’avais tout préparé pendant qu’elle s’occupait d’Heaven. Je me mis, ensuite, dans notre lit vêtu d’un simple boxer alors que Sky entra dans la chambre. Heaven dormait à poing fermé. C’est ce qu’elle déclara. J’esquissai un sourire satisfait avant de profiter de Sky qui se déshabilla lentement et sensuellement. Je ne dis rien profitant simplement du spectacle avant qu’elle ne s’allonge sur le lit.

Je me penchai vers elle commençant à masser doucement son dos m’arrêtant là où elle était plus nouée alors qu’elle commença à m’expliquer ce qu’il s’était passé avec Jordan Keller.

Elle avait vu Keller mais une psy aussi. Et Jordan avait tenté de me discrédité aux yeux de cette psy. Je fis la moue quand j’entendis que Keller pensait bien que j’étais comme mon père.

Je n’étais pas comme lui.

J’étais meilleur que lui.

Preuve étant, Keller ne m’a encore jamais eu. Et ça semblait profondément le frustrer. Mais je ne m’attendait pas à ce que la psy veuille me voir. Je levai un sourcil massant toujours délicatement le dos de Sky alors que cette dernière voyait ça comme une chance de discréditer Jordan Keller.

Elle n’avait pas tort. J’étais tout à fait capable de ça.

Sky tourna légèrement la tête vers moi, ses yeux bordés de larmes. Elle ne pouvait, désormais, plus que voir Grant Custer qu’en compagnie de Keller ou Nell. Nell qu’elle détestait pour tout un tas de raisons.

Je regardai Sky penchant légèrement la tête sur le côté.

-Bien sûr qu’on ne va pas se laisser faire, bébé. Keller n’aura jamais le dessus sur nous.

Je savais que le but final de Sky était de faire en sorte que j’obtienne la garde de Grant. Je savais aussi que tout ça n’allait en rien être facile. Mais la psy était un bon début.

-Je veux bien aller voir cette psy s’il ne faut que ça pour discréditer Keller. Tu sais pourquoi elle veut me voir ? Pour vérifié si je suis un psychopathe ? Et comment ça se fait que Keller t’a emmené chez une psy ?

Je l’avais laissé répondre aux questions alors que je continuai mon massage sur son dos essayant de faire en sorte que ce massage dure longtemps.

-Pour notre plan pour récupérer Grant, il va me falloir un avocat… Mais avant ça, il va me falloir un métier. Parce que vu mon casier judiciaire, je dois faire en sorte de passer pour un repenti. J’ai quelques idées… Elles devraient fonctionner…

J’avais dans l’idée de faire pression sur certains client avec de générer un contrat de travail pour moi. C’était dangereux mais un danger calculé. Du reste, me restera à sortir mon plus beau jeu d’acteur. Tout comme devant la psy.

@ Billy Lighter

Ward avait eu une mauvaise soirée par la faute de Quinn qui s’était introduit dans l’une de ses planque pour lui voler des marchandises. Les choses allaient-elles si mal pour mon ancien meilleur ami et ses Los Diablos pour qu’il se risque à s’introduire sur le territoire des New Soldados au péril de sa vie ?

Il n’allait jamais nous foutre la paix, c’était la conclusion à laquelle Ward et moi en venions et ça me faisait grincer des dents.  Il se la jouait bon garçon mais au fond, il était pourri jusqu’à la moelle. Même que Ward croyait qu’un jour ou l’autre, le karma le rattraperait.

- Tu crois ? Les connards comme lui s’en sortent toujours.

Y’avait qu’à entendre les chansons du groupe de Quinn qui continuaient de passer à la radio, comme si de rien était. C’est sur des types comme Finan que Keller devrait courir. Après tout, la police avait des preuves contre lui alors qu’elle n’avait rien contre mon mari. Keller lui-même l’avait avoué et devant la psy en plus !

- Au fait, il a volé quoi, Quinn ?

Parce que pour s’être introduit seul dans une planque, il ne devait pas vouloir voler grand-chose, or, ça devait être quelque chose d’important, de grande valeur, pour voir prit ce risque et que ça mette autant en colère mon mari.

Maintenant qu’Heaven dormait, nous pouvions amorcer notre soirée en amoureux, un moment de détente que nous avions autant besoin l’un que l’autre. J’avais proposé de le masser mais il voulait plutôt que de soit moi qui profite de ses talents alors c’est en me déhanchant sensuellement devant ses yeux que je m’approchais de lui tout en semant mes vêtements sur le sol de notre chambre à coucher et qu’ensuite je m’allongeais sur le ventre.

Ce fut mon tour de lui expliquer pourquoi j’avais passé une journée de merde, en plus de l’ascenseur en panne et la clé cassée dans la serrure. Mon vilain à moi, c’était Jordan Keller et ses idées de merde pour me pourrir l’existence. Il avait trouvé, après m’avoir cavalièrement congédié par message sur le répondeur, que c’était une bonne idée que de m’amener devant une psy pour me proposer de continuer de voir Grant mais sous sa surveillance, ou celle de Nell. En prime, pendant la rencontre, il avait voulu que la psy gobe tout son baratin sur Ward et que j’encaisse ses calomnies avec le sourire, que j’acquiesce dans rien contredire. C’était mal me connaitre que de penser que j’allais l’écouter attaquer mon mari dans le défendre. C’est ce que j’avais fait et c’est ce qui avait amené la psy à vouloir rencontrer Ward pour se faire sa propre idée, ou l’évaluer, l’air de rien. C’était cependant notre tremplin pour faire avancer notre cause.

Ward voulait bien aller voir la psy, je savais qu’il pouvait faire en sorte que le balancier penche pour nous.

- Elle a lu le dossier de ton père fait par un collègue et elle croit que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Elle dit qu’avec l’enfance que tu as eue, il serait impossible de croire que tu n’es pas de pathologie sociopathe ! C’est n’importe quoi !

Je soupirais en enfonçant ma tête dans l’oreiller dans laquelle je grognais :

- Parce qu’il a voulu m’intimider avec une psy !

C’était évident que Jordan avait cru que de me rencontrer avec une psy m’intimiderait, qu’avec ses grands mots et ses diplômes, je ne me sentirais pas à la hauteur et que son jugement m’effraierait. Ça n’avait pas fonctionné ! Je ne m’étais pas laissé impressionné par la psy, au contraire je l’avais même un peu utilisé à mon avantage parce qu’elle ne pouvait pas jurer comme Jordan, que mon mari était un digne descendant de Thomas Fleming. Ça avait fait bouillir Keller !


Ward avait besoin d’un avocat pour récupérer la garde de Grant mais avant ça, il lui faudrait um métier et ça me fit rigoler avant que je ne sorte la tête de l’oreiller pour le regarder par-dessus mon épaule.

- Tu es routier, c’est ce que j’ai dit à Sigurd. Et je pense que c’est ce qui t’irais le mieux dans les circonstances. Mais si tu as d’autres idées, pour moi, tant que ça fonctionne pour avancer les démarches, c’est parfait !

Je bougeais des fesses puis je me dégageais de sous mon mari pour me placer à genoux devant lui sur le matelas et l’enlacer, l’embrasser et laisser courir mes mains le long de ses flancs aller et retour.

- Je ne laisserai jamais personne te faire passer pour ce que tu n’es pas, bébé ! Jamais !

C’est en lui empoignant farouchement les fesses que je vinsse lui mordiller la lèvre avant de l’embrasser encore et de pousser sur lui pour qu’il s’allonge sur le dos. Je respirais l’odeur de sa peau au creux de son cou puis je descendis lentement sur son torse puis sur son ventre et je tirais su son boxeur pour le faire descendre.

- C’est à mon tour de te masser !

@ Billy Lighter

Sky était persuadé que les connards comme Quinn s’en sortaient toujours. Moi, je n’étais pas sûr que les choses soient aussi simple surtout que je cherchais à le détruire, le Quinn. J’étais certain que mon acharnement portera ses fruits à un moment donné.

-Tu verras, bébé. Il aura son compte, un jour.

Sky demanda alors quel type de marchandise avait volé Quinn. Je n’avais pas envie de mettre le sujet des putes sur le tapis. Ça ne ferait qu’éveillé la jalousie maladive de Sky. Alors j’haussai les épaules.

-La seule marchandise qui compte pour un gang : la cocaïne. De la cocaïne qui va maintenant bénéficier aux Los Diablos. Il a pris plusieurs caisse, l’enfoiré.

Sky avait mis Heaven au lit pendant que je préparais notre chambre à la suite. Et quand on fut enfin seul, moi à masser Sky, elle commença à me raconter son entrevue avec Keller et une psychologue. Keller qui avait donné ses exigence pour que Sky vienne voir Grant. Et je sentais bien qu’elle se sentait insulté tout comme elle n’avait pas forcément aimé les allégations de Keller à mon encontre. Elle voulait qu’on fasse quelque chose. Et je voulais bien aller la voir bien que je me demandais pourquoi. Mais Sky répondit que la psychologue avait le dossier de mon père et qu’elle semblait persuadée que c’était impossible, après ce que j’avais vécu, que j’étais un sociopathe. Je tiquai.

-C’est une psy, non ? Elle devrait savoir que les choses ne sont pas aussi simple que ça. Sinon, il faudrait enfermé tous les enfants de sociopathes avant qu’il n’ait le temps de grandir. Je ne suis pas comme mon père. Je lui montrerais.

J’étais meilleur que lui.

Quant à Jordan, il avait choisi de faire l’entrevue avec une psy pour intimider Sky. Je caressai son dos.

-C’est fini, maintenant, bébé. Il n’aura plus l’occasion de t’intimidé. Et s’il le fait pendant tes visites à Grant, c’est moi qui irais lui parler.

Quant à Grant, je savais que le récupérer allait être extrêmement compliqué. Tout jouait contre moi. Mon casier. Ma réputation. Daisy Custer. Tout. Je n’étais pas sûr que le gamin allait être ravi, non plus. Il faudra que je me trouve un métier et Sky déclara que routier, ça m’irait bien. C’est le métier qu’elle m’avait inventé pour le fameux Sigurd. J’esquissai un petit sourire.

-J’ai l’air un routier, tu penses ?

Je rigolai un peu.

-Je verrais bien… Je dois rendre les choses crédible. Montrer un contrat de travail. J’ai quelques idées.

Pour ça, j’allais faire pression sur des clients bien spécifique… Ou plutôt utilisé une carotte qu’un bâton pour une fois. En général, ça fonctionne mieux. Et si ça ne fonctionne pas, j’avais un joker en poche. Bref, Keller n’avait qu’à bien se tenir.

Sky se dégagea alors pendant que je me mis à repenser à ce Sigurd. Elle déclara alors qu’elle ne laisserai jamais personne me faire passer pour ce que je n’étais pas.

-Je sais, bébé.

Je lui souris et me mordis la lèvre quand elle empoigna mes fesses avant que ça ne soit elle qui me mordille la lèvre et ne m’embrasse. Je fermai les yeux prolongeant le baiser avant de la laisser m’allonger sur le dos. Je sentis sa respiration dans mon cou avant qu’elle ne descende jusqu’à mon ventre. Je frissonnai alors qu’elle descendit mon boxer disant que c’était à son tour de me masser. J’esquissai un sourire.

-Mon dos ou autre chose ?

Parce qu’elle était en bonne voie pour autre chose alors que, soudain, je me rappelai où j’avais entendu le nom de Sigurd. Mais je la laissai continuer sachant déjà ce que j’allais dire si elle trouvait les quelques marques que m’avait laissé Riley.

-Sigurd… Je sais où j’ai entendu ça. Sa mère était une cliente des Los Diablos. Quand je…

Je m’arrêtai pour soupirer de plaisir à cause des caresses de Sky.

-Quand je travaillais pour eux, j’allais parfois chercher l’argent chez sa mère et le gamin était là. Il faut se méfier. Il a peut-être rejoint les Los Diablos…

J’allais le tenir à l’œil mais, en attendant, je profitai de Sky en caressant ses cheveux.

@ Billy Lighter

Il n’y avait vraiment pas de justice sur cette terre ! À cause de mecs comme Quinn et Keller, des femmes comme moi subissaient des préjudices et restaient coincés perpétuellement dans le moule de victime alors qu’eux, s’en sortaient toujours indemne. Ward se voulait rassurant en disant qu’un jour, Quinn aurait son compte. J’aurais voulu le croire mais même si j’acquiesçais d’un geste de la tête, je savais qu’il y avait peu d chance que cela arrive réellement.

Je ne comprenais pas pourquoi Quinn s’était introduit dans l’une des planques des New Soldados. Pourquoi prendre un si gros risque pour voler quelque chose si ce n’était pour voler quelque chose de vraiment très important, voire de compromettant ? Et la réponse de Ward me fit me questionner encore plus. Quinn s’était introduit seul pour voler des caisses de cocaïne ?

- Il a voler des caisses et il a fait ça seul ?

Je ne l’aurais pas dit directement à Ward mais si ses cargaisons de cocaïne n’étaient pas mieux surveillées que ça, peut-être que c’était une leçon que Quinn leur avait servie.

Une fois Heaven bordée, j’avais rejoint Ward dans notre chambre qu’il avait préparé pour notre soirée en amoureux. Nous n’en avions pas eu depuis un moment et j’en avais grandement besoin. Me retrouver dans les bras de mon mari pour chasser toutes mes craintes et mes fausses impressions alimenté par ma jalousie et ma grande insécurité.

Ward me fit m’installé et commença à me masser pendant que je lui racontais comment c’était déroulée ma rencontre avec Keller et la psy. J’avais été choquée de constater que Keller s’était servit de la psy pour faire passer son message et tenter de biaiser la perception de la professionnel de la santé mental pour valider ses dires. Par contre, quand moi j’avais utilisé sa méthode, il s’était insurgé et avait pompé sur sa cigarette comme une vraie locomotive, preuve qu’il n’avait rien contre mon mari, sauf ses impressions infondées. Ça m’avait fait mal quand la psy avait amené qu’un enfant de sociopathe ne pouvait qu’en devenir un, surtout quand il avait vécu ce que mon mari avait vécu alors il n’en tenait qu’à lui de prouver que ce n’était pas le cas.

- Je sais que tu parviendras à lui prouver qu’elle se trompe et c’est Keller qui aura l’air du grand con qu’il est !

C’était comme un grand jeu d’échec. Keller avait voulu bouger trop rapidement sur l’échiquier et nous donnait la chance de le mettre échec et match si, toutefois, nous bougions stratégiquement et pour ce faire, je me devais de me plier à ses exigences et faire comme si cela me convenait parfaitement. Nous allions réfléchir nos coups et prendre le temps d’analyser nos options. De celles-là, se trouvait un potentiel job pour Ward. Quand Sigurd m’avait posé là question, je n’avais pas hésité et j’avais répondu que mon mari était routier.

- Je ne sais pas si un routier à une tête en particulier bébé, mais sans réfléchir, c’était quand même le métier qui expliquait le mieux tes horaires atypiques et tes longues absences.

Ce n’était aucunement un reproche mais c’était vrai que Ward pouvait parfois disparaitre quelques temps. Routier m’avait sembler, pour le peu de temps de réflexion que j’avais eu, être le plus crédible.  Ward tâcherait de se monter une histoire crédible et je ne questionnais pas sur les moyens qu’il prendrait pour y arriver. J’avais confiance en lui et jusqu’à présent, il n’avait jamais manqué à sa parole.

Puis je me relevais pour le regarder dans ses beaux grands yeux bruns et lui dire que je ne laisserai jamais personne dire du mal de lui. Je le défendrai toujours, au meilleur de mes capacité, en me battant de tout mon être et jusqu’à la mort s’il le fallait car Ward et moi faisions une équipe et c’était ainsi que les choses devaient fonctionner.

Je voulais prendre le dessus sur mon homme, au lit du moins, et l’embrasser partout sur son corps magnifique. J’avais envie de le redécouvrir, de le posséder à nouveau complètement, comme si plus rien n’existait en dehors de notre chambre à coucher. Je l’embrassais assez pour le faire tomber à la renverse puis je glissais sur son corps jusqu’à entrainer son boxer.

- out ton corps, bébé ! Je veux embrasser tout ton corps.

Mais c’est entre ses cuisses que je commençais en le suçant doucement, en prenant mon temps pour laisser le plaisir l’envahir. Ward soupirait déjà mais continuait de parler, de Sigurd en fait, se rappelant d’où il avait entendu son nom mais ça me laissait indifférente, j’avais mieux pour m’occuper l’esprit et… la bouche.

J’aurais pu m’arrêter en l’entendant ramener les Los Diablos dans notre lit mais ça n’avait pas beaucoup d’importance, ils n’allaient pas m’arrêter, pas en si bon chemin. Mes lèvres allaient et venaient sur l’érection de Ward assez plus de rythme, plus d’insistance et plus je le suçais, plus j’avais faim de lui.

Malgré tout, je m’arrêtais avant qu’il n’atteigne l’orgasme, m’amusant de voir son plaisir imprimé sur son visage.

- Ce n’était que pour te titiller… tourne toi que je m’occupe de ton dos et de tes belles petites fesses !

@ Billy Lighter

Sky posait des questions, beaucoup de questions, sur le vol de Quinn. Notamment sur les marchandises qu’il avait dérobée… Comme si elle trouvait impossible et complètement stupide de voler des caisses de drogue seul dans une planque. Je la fixai encore frustré que j’étais par ce vol.

-Ouais. Seul. Il a eu le temps de faire plusieurs allés retour jusqu’à sa voiture parce qu’aucun de mes hommes ne s’étaient organisés pour surveillé l’endroit. Pour ça que j’ai dû les rappeler à l’ordre. Ils ont morflés, ne t’en fais pas.

Après cette conversation, Sky s’occupa d’Heaven pendant que je préparais notre chambre. On finit, ensuite, rapidement sur notre lit alors que je prenais soin de Sky qui m’expliqua ses déboires avec Jordan Keller, le flic tuteur de Grant Custer. Un Keller qui était allé jusqu’à imposer une séance de psy à Sky afin qu’elle puisse revoir l’enfant… Sous surveillance, en plus. Bref, Keller s’était efforcé d’humilier ma femme et je comptais bien le lui faire payer par les voie légale. Déjà, en allant de mon plein gré voir cette psy et lui montrer que l’image que Keller avait de moi était totalement fausse.

Elle l’était. Je n’étais pas réduit à ce que Keller pensait de moi. Pour lui je n’étais qu’un manipulateur sanguinaire. C’est tout. Mais je suis bien plus complexe et meilleur que ça. Quant à la psy, j’allais faire en sorte qu’elle me voit comme un père de famille attentif. C’est tout. Et ça me paraissait facile à faire.

Sky était d’ailleurs très confiante par rapport à ça et espérait que Keller passe pour l’abruti dans l’histoire.

-Oui, j’y arriverais, bébé.

C’était certain. Keller ne faisait pas le poids contre moi. Des gens comme Keller, Jimmy Reed en mange six au petit déjeuner. Et je suis meilleur que Jimmy Reed bien qu’il reste l’un de mes adversaires le plus intéressant. Alors le calcul est simple.

Quant à obtenir la garde de Grant, ça allait être bien plus complexe. Mais rien que la procédure, même si elle n’abouti pas, pourra porter pas mal de coups au moral de Keller ce qui sera déjà une satisfaction en soit. Mais il faudra, avant que je lance la moindre procédure, me donner un métier légal. J’avais quelques idées bien que Sky, elle, avait dit au voisin du dessus que j’étais routier… Je lui demandai, donc, si j’avais une gueule de routier et elle ajouta que c’était le mieux pour expliquer mes horaires. J’hochai de la tête.

-Tu n’as pas tort.

Elle devenait forte pour le mensonge.

Bref, Sky avait confiance et se mit à aller un cran plus haut dans notre moment détente en m’embrassant avant de couvrir mon corps de baiser. Elle déclara vouloir tout mon corps et je me mordis la lèvre profitant de ses lèvres sur ma peau chaude avant qu’elle n’arrive à mon sexe. C’est là que j’arrivai à replacer Sigurd et je dû utiliser tout mon self-control pour arriver à formuler ma pensé tout haut. Sigurd était le fils d’une cliente des Los Diablos… Donc, potentiellement, aujourd’hui, un Los Diablos lui-même… Même si aucun de mes hommes ne m’a dit qu’un autre non-latino, en dehors des deux Irlandais, ne faisait partie du rang ennemi. Et Sigurd n’avait rien d’un latino. Rien du tout.

Mais j’oublia rapidement le Nordique pour profiter de Sky et respirer plus fort alors que mes mains se perdaient dans ses cheveux. J’allais craquer mais Sky s’arrêta avant. Je respirai plus fort me redressant sur mes coudes alors qu’elle voulait, désormais, passer au massage.

C’était le moment critique.

J’esquissai un sourire en coin.

-Ah oui ? Et tu compte me maltraiter comme hier dans le feu de l’action ?

C’était ça mon idée. Dire que les traces que Riley m’avait fait étaient de fait de Sky dans le feu de l’action hier soir alors qu’on avait fait l’amour ici-même. Je penchai légèrement la tête sur le côté.

-Quoi que j’aime un peu ça alors…

Je me retournai sur le ventre la laissant s’occuper de mon dos espérant qu’elle ne remette pas en doute ce que je venais de dire. Sinon, j’allais persister… C’est tout. Je n’avais pas d’autre plan.

-Vas-y, bébé… Mais je crois que je vais rapidement avoir besoin de plus…

J’avais déjà envie de plus… Il faut dire qu’elle m’avait déjà bien entamé.

@ Billy Lighter

Quinn s’était introduit seul dans l’une des planques des New Soldados et avait volé des caisses de cocaïne ce qui, selon moi, ne faisais aucun sens ! Comme un individu aussi connu que Quinn pouvait entrer comme dans un moulin dans l’une des planques, y faire des allers-retours et parvenir à voler plusieurs caisses de marchandises ? Je n’allais pas dire à mon mari comment gérer son business mais puisque la cocaïne est aussi précieuse pour ses affaires, c’était ridicule que cette planque n’a pas été gardé en permanence par ses hommes les plus fiables.

Forcément je me mis à penser que, si les hommes qu’il avait placés près de chez nous pour ma protection et celle de notre fille, étaient aussi fiable que ceux postés pour la cocaïne, ce n’était pas superflu que je continu d’insister pour avoir mon propre flingue !

Je n’insistais pas d’avantage, redoutant d’heurter la susceptibilité de mon mari ce qui viendrait compromettre notre nuit d’amour dont j’avais cruellement besoin. Ward était distant depuis un moment et même si la veille, nous avions mis à rude épreuve les ressorts de notre matelas, ce n’était encore pas suffisant pour me rassurer.

Ward avait amorcé les préliminaires en m e massant. Il pouvait paraître d’un homme dur pourtant, il était doux dans ses gestes et il parvenait facilement à dénouer tous les nœuds que cette journée de merde avait causés. Je commençais à me détendre, bien que je devais lui faire par des évènements et que de repenser à tout cela n’était pas évident. Cependant, j’avais le plein support de Ward et nous allions faire en sorte de montrer à la psy que Keller faisait fausse route et que son opinion erroné qu’il entretenait sur mon mari compromettait le développement de Grant.

Il y aurait beaucoup à penser, des stratégies à observer. Ward devrait se trouver un travail pour camoufler sa véritable occupation mais il semblait avoir cela en contrôle. Il avoua même que je n’avais pas fait un mauvais pas en lui attribuant le métier de routier.  C’était ce qui expliquait le mieux ses horaires atypiques. Quant à moi, je devrais mordre sur ma chique et me plier aux exigences de Keller pour lui prouver, ainsi qu’à sa conne de petite amie, que je ne suis pas une personne toxique pour Grant. Tout ça allait me demander beaucoup de self control mais si je gardais en tête que je faisais tout ça pour Grant, je saurais garder ma tête froide.

Je mis moi-même un terme à mon massage pour prendre le dessus sur Ward et me nicher entre ses cuisses pour le prendre en bouche et le sucer avidement. Mon but était de le rendre dingue de désir, lui rappeler qu’il ne serait jamais mieux qu’à la maison avec moi, sa petite femme chérie. Mes lèvres englobaient son sexe en entier, allaient et venaient avec ferveur jusqu’à ce que je le sente sur le point de jouir. C’est là que je décidais d’arrêter et je remontrais sur lui pour l’embrasser.

- J’ai été si vilaine, bébé ?

Je le laissais s’installer et, constatant les marques encore vives sur ses fesses, je ne pu que m’en mordre la lèvre en pouffant.

- Je ne me souvenais pas de t’avoir planter les ongles dans les fesses. Je ne suis pas désolée pour autant, bébé !

Je m’allongeais sur lui et lui embrassais les épaules et la nuque, puis le haut de son dos tout en descendant jusqu’à me retrouver sur ses fesses et embrasser les marques que je lui avais fait. Je les lui mordillais aussi, puisqu’il était déjà marqué de la veille, pourquoi je me priverais d’en ajouter?

- J’adore tes fesses bébé ! , au cas où il en douterait encore.

@ Billy Lighter

Le plan d’anéantissement de Keller était mis en place. Ne restait qu’à parfaire notre stratégie et à déplacer nos pions. La première étape étant d’aller voir cette psy afin de lui montrer que je n’étais pas si terrible que le disait Keller. C’était dans mes cordes. Je bernais des gens à longueur de journée. Berner une psy me semblait à ma portée.

Mais avant, Sky avait envie de moi et l’inverse était aussi réciproque. J’avais passé une mauvaise soirée avec Riley. Il fallait que je rattrape ça avec Sky. Et elle commença fort alors qu’elle jouait de sa bouche sur mon sexe. Je la laissai faire et je crus, un moment, qu’elle allait aller jusqu’au bout mais c’était mal connaitre Sky qui s’arrêta pour venir m’embrasser avant de réclamer son droit de me masser…

C’était le moment critique. Le moment où mon mensonge passait ou cassait. Je déclarai, mine de rien, qu’elle y avait été fort, hier soir… Donc, les traces de Riley, je les attribuai à Sky qui se demanda si elle avait été si vilaine. J’affichai un sourire en coin caressant son dos et ses fesses.

-On dirait bien. Je déteins sur toi.

A vrai dire, je n’étais pas violent avec Sky. Elle n’aimait pas ça. J’avais appris à me modérer pour la garder auprès de moi et toute dévouée à moi. A personne d’autre. Sky n’était à personne d’autre. Elle vivait avec moi et pour moi. Personne n’avait d’emprise sur elle.

Personne sauf moi.

Et le succès de mon mensonge me donnait encore plus envie d’elle alors que je me tournai pour la laisser admirer les marques qu’elle m’avait fait. Ça la fit rire… Je rigolai à mon tour.

-Ah non ? Tu ne t’excuses pas. C’est pas toi qui as eu mal, je vois.

Elle s’allongea alors sur moi m’embrassant à plusieurs endroit. Je fermai les yeux pour profiter avant de gémir quand elle mordilla mes fesse disant qu’elle les adorait. Je ricanai.

-Je sais, bébé.

Je me retournai alors, doucement et fit remonter Sky pour l’embrasser langoureusement. Je la fis doucement s’allonger sur le dos continuant nos baisers et ça même quand elle fut totalement allongée. J’avais faim d’elle et je lui montrai alors que nos langues bataillaient pour la dominance et que mes mains s’appropriaient doucement son corps par des caresses.

Longuement, on s’était embrassé alors que nos sexes flirtaient. Ce n’est qu’après que ma bouche sillonna son corps jusqu’à finir entre ses cuisses ou je lui réservai un traitement similaire à celui qu’elle m’avait fait tout à l’heure.

-Tu es à moi, bébé.

C’est ce que je soufflai avant de l’amener au porter de l’orgasme. Je savais qu’elle n’en pouvait plus et je m’arrêtai pour l’embrasser avant de souffler contre ses lèvres.

-Ça, c’était ma petite vengeance.

C’est ce que je dis avant de ne faire plus qu’un avec elle.

@ Billy Lighter

J’avais mené Ward au bord de l’orgasme mais je m’étais arrêté avant qu’il ne l’atteigne, question de faire durer le plaisir. Je lui demandais de s’allonger plutôt pour que je puisse le masser ce qu’il fit non sans me demander si j’avais l’intention de le maltraiter comme je l’avais fait la veille. Ça m’avait fait rire alors que j’essayais de me souvenir combien intense j’avais pu me montrer en plein feu d’action. Je ne m’en souvenais pas mais quand le plaisir est à ce point intense, on ne peut pas se souvenir de tout.

Quand il s’allongea et que je vis les traces de griffures sur ses fesses, je m’exclamais, surprise mais je ne m’excusais pas pour autant. Ça ne prouvait rien de plus que mon mari est un Dieu au lit et qu’il m’y fait perdre tous mes moyens.

- On dirait bien, bébé !

Forcément, à force de vivre ensemble, nous déteignons l’un sur l’autre. C’était, selon moi, ce qui faisait le plus preuve qu’un couple était solide. Mon couple avec Ward était solide, même s’il m’arrivait de douter, même si parfois j’avais peur.

J’adorais ses fesses, encore plus quand je pouvais les mordiller, les embrasser et les caresser. J’aurais pu faire ça longtemps encore mais Ward se retourna ce qui me força à arrêter et il s’allongea au-dessus de moi pour m’embrasser, pour prendre le contrôle de la situation.

- Entièrement à toi, bébé !

Jamais je ne pourrais être avec un autre homme que lui ! Et jamais je ne laisserais une autre femme le posséder. Il m’appartenait et je lui appartenais complètement.


Je pensais qu’il profiterait du moment pour me pénétrer, d’autant plus que nos sexes flirtaient mais il glissa sur moi pour m’offrir le même traitement que de lui avait offert tout juste avant. Il m’embrassait entre les cuisses, langoureusement, et moi, je gémissais de plus en plus fort et je me demandais, sans trop savoir comment mes pensées avaient pu voyager jusque-là, si Sigurd dont l’appartement se trouvait à peu près au-dessus du notre, s’il m’entendait jouir. C’était excitant de penser que c’était peut-être le cas.

Ward remonta alors que j’étais sur le point d’atteindre l’orgasme ce qui me fit grogner de mécontentement mais il me pénétra d’un solide coup de bassin. C’était sa petite vengeance et ça me plaisait.

- Des vengeances comme celle-là, j’en prendrais  cinq fois par jour !

Je m’accrochais à ses biceps d’abord puis mes mains glissèrent jusqu’à ses fesses dans lesquelles je plantais volontairement mes ongles. Il semblait avoir apprécier hier, alors je ne voyais pas pourquoi je m’en priverais ce soir. Il ne fallu que quelques bons coups de bassin pour qu’il me fasse atteindre l’orgasme. Je gémissais fort son nom, encre et encore, et l’embrassais au travers, pour en perdre le souffle.

- Je t’aime bébé !

Tellement que de penser que je puisse le perdre, ça me faisait mal en dedans ! Doucement, je passais ma main sur sa joue et je l’embrassais encore.

@ Billy Lighter

Mon petit mensonge avait fait mouche et Sky accepta ma version avec une certaine fierté. Je venais de passer entre les mailles du filet, j’en étais bien conscient mais le fait que ça ait fonctionné me donnait encore plus envie d’elle et me confortait de plus en plus dans l’idée que je contrôlais tout.

Sky chercha encore plus à me teaser avant que je ne reprenne naturellement le dessus. Elle était à moi. Rien qu’à moi. Elle confirma. J’esquissai un sourire avant de lui rendre ce qu’elle m’avait donné. Il n’y avait qu’avec Sky que je faisait en sorte de lui donner pas mal de tendresse et d’attention.

Parce que Sky était différente. Totalement différente.

Alors, je m’attardai sur chaque partie de son corps jusqu’à glisser entre ses cuisses pour lui donner encore plus envie. Elle gémissait de plus en plus fort ce qui m’apportait encore plus de satisfaction au point que j’arrivais à oublier le début de soirée entre les caprices de Riley et l’incompétences de mes hommes.

Quand elle fut sur le point de craquer, je remontai déclarant que j’avais rempli ma vengeance alors que Sky déclara que des vengeance du genre, elle en voulait bien cinq fois par jour. Je rigolai.

-On devrait se prendre un congé rien que pour ça.

Ouais… Ainsi, peut-être que ses crises de jalousie allaient s’arrêter pour au moins deux semaines. Car je n’étais pas dupe. Sky ne cessera jamais d’être jalouse. C’est ancré en elle.

Je finis par ne faire plus qu’un avec elle d’un coup de bassin sec. Et elle martyrisa mes fesses ajoutant ses marques à celles de Riley à croire que c’était, à toute les deux, devenu leur façon de marquer leur territoire. Sauf que je n’étais le territoire de personne.

Elles, elles étaient le mien.

Finalement, on finit par rapidement atteindre l’orgasme alors que je me délectai des cris de Sky.

Je ralentis alors qu’elle déclara m’aimer. Je souris.

-Je t’aime, Sky.

Elle passa sa main sur ma joue et m’embrassa à nouveau langoureusement. Sky était satisfaite et je l’étais aussi. Et je comptais bien encore lui faire comprendre qu’elle était tout pour moi le reste de la nuit.

@ Billy Lighter