J’étais heureux au possible !

Notre dernier album, qui portait le même titre que le nom de notre groupe, venait de sortir et rencontrait un franc succès ! De quoi me mettre du baume au cœur par rapport au classement de Guitar&Pen. Si les gens nous avaient oubliés, l’inverse n’était pas vrai.

Et nous nous étions rappelés à eux de la plus belle des façons ! Avec de nouveaux titres, un nouveau thème et même une collaboration avec Finan Quinn. Je connaissais à peine le chanteur de The Warriors, mais c’était nous qu’il avait choisi… Aucun doute que dans peu de temps, à force de nous croiser dans le business, on allait devenir de bons amis.

Mais en attendant, il était temps de lancer notre tournée de promo. Et pour ça, Daniele nous avait décroché une interview avec Sydney Grey pour le SydG Brunch ! C’était vraiment cool parce que j’adorais cette émission que j’écoutais en général dès que je me réveillais… Enfin, les jours où je n’avais pas Lucky parce que mon fils, la grasse matinée, il connaissait pas encore. Il était plutôt du genre à se réveiller au chant du coq.

Bref… On était arrivé dans la salle d’attente de la radio et quel accueil on avait eu ! Il y avait, sur la table, des chips et autres grignotages. Mais ce fut sur les bières que Clepto et les autres fondirent direct.

-Allez, Eddy ! C’est pas une petite bière qui va te tuer.

J’avais enfourné une poignée de chips.

-Non, merci… Je prends pas le risque…

Clepto me regarda, interloqué, alors je justifiai.

-On est à l’aube d’une tournée de promo, et suivra peut-être une tournée tout court ! Ce n’est pas le moment de me retrouver en désintox’.

Je haussai les épaules.

-Et puis Lucky est une raison suffisante pour ne pas replonger. Tu sais combien j’étais devenu détestable, sur la fin ?

Clepto fit la moue.

-C’était surtout le stress et la peur que Carolyn ne s’en sorte pas qui te rendait invivable, plus que l’alcool.

Je haussai les épaules à mon tour.

-Ouais… Ben… N’empêche. Puis le coca c’est très bon aussi.

Notre conversation fut interrompue par un technicien qui nous invita à entrer dans le studio proprement dit et là était déjà installée SydG… J’avais lu dans L.A. People qu’elle était avec Sniper et qu’ils avaient une fille ensemble. Et, en la voyant rayonnante avec son casque sur la tête, je compris pourquoi Sniper en était tombé amoureux.

-Salut SydG ! On met les casques ?

Billie Blue n’avait que quatre petits mois et je retournais déjà au boulot. Je ne m’en plaignais pas, je savais que ma fille serait aux anges avec son père pour prendre soin d’elle. En plus, je sortais de mon congé de maternité que le temps de faire une émission spéciale avec Roadtramp qui venait de sortir son tant attendu nouvel album.

Evan et moi l’écoutions en boucle à la maison. Chaque chanson avait sa particularité mais ce qui me plaisait davantage était que les gars avaient conservés leur son bien à eux. Il arrivait parfois, et c’était malheureux, que des artistes changent de tonalité avec un album tardif. C’était un peu comme si le fait de se faire désirer mettait de la pression et que le désir de faire mieux que les précédents albums faisait perdre un peu de leur identité.

J’avais embrasser les amours de ma vie et je m’étais rendu à la station de radio afin de tout préparer. J’avais déjà mes questions et je savais qu’on avait préparé tout ce qu’il fallait pour que mes invités puissent manger et boire. Roadtramp n’avait pas formulé de demande particulière si ce n’était qu’il voulait des bières pour l’interview. C’était tôt en journée pour boire mais nous avions eu bien pire comme demande !

Je fus prévenue que le groupe venait d’arriver à la station. J’étais heureuse de retrouver mon micro et plus encore de le partager avec Roadtramp sachant qu’il venait de lancer leur nouvel album et que j’étais la première à qui il offrait une interview. Il y avait de quoi me réjouir et être flattée. Il me fallait donc être à la hauteur de la tâche mais je n’étais pas très inquiète. Le groupe avait une très bonne réputation.

Ils entrèrent dans mon studio et, ma foi, ils étaient tous grands ! Grands et chevelus ! Grand, chevelus et fraichement débarqués de l’adolescence, assumant leurs moustaches molles et leur barbes à peine fournies ! Ils étaient souriants, bruyants d’enthousiasme, beaux à voir.

Le front man du groupe me salua le premier et me demanda s’ils devaient déjà mettre les casques. J’allais lui répondre mais les trois autres me saluèrent et me posèrent la même question tout en s’asseyant sur les chaises sur roulettes disposées devant ma console et mon bureau ce qui me fis doucement rigoler. J’avais hâte de passer ce moment avec eux, je sentais que j’aurais beaucoup de plaisir.

- Salut ! Salut ! Oui, mettez-les donc. Comme ça, si quelque chose ne fonctionne pas, on le verra avant de commencer l’émission. Vous allez bien ?

Je les laissais s’exécuter et quand ce fut fait, on précéda à un petit test que mes techniciens avaient déjà fait mais valait mieux être trop certains que pas assez.

- Merci d’avoir accepté mon invitation ! Si vous saviez combien je suis heureuse de déjeuner avec vous !

Ils avaient déjà tous une bouteille de bière à la main à l’exception d’Eddy Cort qui tenait une cannette de coca. J’avais lu qu’il avait fait une cure de désintoxication à la naissance de son fils ce qui était très noble et courageux de sa part. Il fallait beaucoup de volonté pour vaincre ses addictions et plus encore pour les maintenir, surtout quand nos amis ne se privent pas à notre contact.

- La formule est très simple. Nous bavardons tout en mangeant. Je vais poser des questions et vous y répondez comme bon vous semble, il ne faut pas se gêner. Voyez ça comme une discussion entre amis… avec des casques et des micros !

Dans mon oreillette, mon technicien m’avisa que l’émission allait commencer et j’entendis le thème de l’intro se faire entendre. Ça m’avait manqué et l’excitation de reprendre du service se faisait ressentir.

- Bonjour cher auditeurs et auditrices de L.A.Rocks ! Vous ne rêvez pas, c’est bien moi, SydG qui reprends du service pour la prochaine heure et j’ai le bonheur de la partager avec nul autre que Roadtramp !

Je savais qu’Evan était à l’écoute avec Billie Blue dans les bras ce qui me faisais me demander si ma fille cherchait où je me trouvais. Elle faisait ça souvent quand je faisais jouer les chansons de son père. Elle le cherchait du regard, les yeux brillants.

- Roadtramp, bienvenu ! Est-ce que je peux dire que vous rayonnez ? Je peux dire ça de rockstar ? , rigolais-je en les regardant. Quel magnifique retour tout en force vous venez de nous offrir !

Pétillante, on aurait pas dit que SydG avait accouché il y avait seulement quatre mois ! J’avais vécu l’expérience avec Carolyn et elle avait quand même pris un peu le temps de s’en remettre… Mais bon, je ne pensais pas qu’on pouvait vraiment comparé. A première vue, l’accouchement de SydG s’était fait comme une lettre à la poste, ou tout du moins, personne n’avait parlé de complication. Pour Carolyn, tant la grossesse que l’accouchement n’avait pas été une sinécure ! La pauvre… J’en avais encore des frissons d’effroi rien que d’y penser !

La journaliste répondit à mon salut et on s’assit tous avec autant de délicatesse que des éléphants dans un magasin de porcelaine.  Les autres étaient aussi excités que moi à l’idée de démarrer cette tournée de promotion de notre nouvel album. Et ça commençait ici, avec SydG.

-On va très bien ! Et on est aussi contents d’être ici aujourd’hui. Tu n’imagines pas ce que ça représente pour nous d’être invités dans cette émission !

Après les chips de la salle d’attente, les techniciens, pendant qu’on plaçait nos casques sur nos têtes, déposèrent de quoi faire un excellent brunch ! J’en avais l’eau à la bouche !

Mais la journaliste détourna mon attention de la nourriture pour nous expliquer le mode de fonctionnement de son émission. Il s’agissait simplement de bavarder en mangeant.

Je me tournai vers Clepto.

-T’as intérêt à manger la bouche fermée et sans bruit !

Ouais parce que quand Clepto mangeait, c’était toujours avec le plaisir de faire un maximum de bruit, ce qui avait le don de me mettre hors de moi et de me donner des frissons.

Clepto rigola et je lui mis une claque derrière la tête.

-T’as intérêt, j’ai dit ! Gros dégueulasse.

Une fois que tout fut prêt, les micros branchés et le son réglé, j’entendis le jingle de l’émission dans mon casque. Ça allait commencer et je sentis mon cœur s’accéléré comme si c’était la première fois que je faisais l’expérience d’une interview.

Mais c’était exactement pour ressentir ça que je faisais ce que je faisais.

SydG eu un mot d’introduction pour les auditeurs avant de s’adresser à nous.

-Merci, SydG ! C’est un honneur pour nous aussi de t’accorder notre première interview d’une tournée de promo où on ira à la rencontre de nos fans !

Je me grattai la tête en rigolant quand elle affirma qu’on rayonnait.

-Ouais, je pense effectivement qu’on rayonne… C’est toujours excitant de pouvoir jouer des nouvelles chansons, mais c’est surtout le fait de pouvoir les présenter à notre public qui nous rend heureux.

Roadtramp installé devant moi, on passa tous nos casques d’écoute afin d’être prêts pour le début de l’émission. J’étais emballée en plus d’être choyée car j’étais la première sur leur liste de tournée promotionnel. C’était une raison signifiante pour sortir de mon congé de maternité, le temps d’une interview.

J’expliquais aux mecs comment notre heure ensemble allait se déroulée. C’était la même formule gagnante depuis que j’étais à la barre de cette émission. Un format conviviale, sans pression qui se voulait comme une discussion entre copain devant un déjeuner copieux.

Eddy sonna un avertissement à Clepto qui engouffrait à grande poignée, la nourriture apporté en studio. Son batteur avait intérêt à ne pas mastiquer dans le micro sans quoi il pourrait bien recevoir une autre baffe derrière la tête. Ils me faisaient rire à se comporter comme des gamins dépourvus de filtres. Ils étaient surtout très beau à voir.

La musique d’intro se fit entendre puis je saluais mon auditoires, heureuse que j’étais de les retrouver avec un petit quatre mois de congé. Je retournerais auprès de ma fille et de mon amoureux dès la fin de l’interview et ne reviendrais animer mon émission qu’une fois semaine jusqu’à ce que ma fille soit un peu plus vieille et ne demande pas aussi souvent le sein. Mes patrons m’offraient cette possibilité, je serais folle de ne pas la saisir !

Je saluais en onde mes invités en soulignant que de ma position, ils rayonnaient, ce que confirma Eddy Cort en précisant que d’avoir de nouvelles chansons étaient toujours très excitant mais plus encore quand ils pouvaient enfin les partager avec leur public.

- Votre public vous rend heureux mais vous avez rendu votre public également très heureux avec ce dernier album intitulé tout simplement Roadtramp.  Le jour de sa sortie, je l’ai écouté de la première chanson à la dernière, puis encore une fois, cette fois en tenant bien en main le livret des paroles, je ne voulais rien raté.

Avec cet album, les gars de Roadtramp avaient prouvés qu’ils étaient bien à leur place et que leur statut de rockstar n’était pas l’effet du hasard mais d’un travail acharné et d’une recherche musicale bien personnelle.

- La première chanson donne le ton. I Burn est un véritable coup de poing au ventre, comme si vous aviez voulu, dès le départ, nous dire Hey, nous sommes toujours là !. Avez-vous eu peur que les attentes envers votre album soit très élevées puisqu’il s’est un peu fait attendre ?

Parfois, la critique était très sévère envers un artiste ou un groupe qui prenait trop de temps à sortir du nouveau matériel. C’était un peu comme si les gens se disaient que plus le délais était long, meilleures les chansons seraient. Inévitablement, le dernier album en liste devenait le point de référence et parfois, là était le risque de décevoir. Roadtramp n’avait pas à s’inquiété de la critique. Plusieurs avis avaient été publiés et même celui d’un des critiques les plus sévères de la musique, René Wallen qui avait la fâcheuse manie de descendre en flèche à peu près tout ce qui plaisait, avait encensé ce dernier opus du groupe d’Angelinos.

- Cette chanson me fait penser aux courses de voitures illégales auxquelles s’adonnent les jeunes, un passe-temps problématique de plus en plus répandu au travers le pays. Est-ce que c’est un peu en vous préoccupant de ça que la chanson à été composée ?

L’émission démarra et après avoir salué les auditeurs, on entra vite dans le vif du sujet : notre nouvel album. On souriait tous bien grand en entendant SydG parler de son écoute plus qu’active. Ok, elle était un peu obligée pour faire son émission, mais ça avait eu l’air de lui plaire au-delà de nos attentes.

-Oh et bien c’est très… gratifiant d’entendre ça.

Celpto avala une belle bouchée de bacon. Moi, je m’abstenais de manger parce que comme j’étais un peu le porte-parole du groupe, je ne voulais pas qu’on m’entende mastiquer en parlant ou faire des bruits parasites dans le micro. Chose qui n’inquiétait pas mon batteur.

-On espère que tout le monde aime cet album. Mais on l’a fait parce qu’on voulait parler de certaines choses avant tout.

Je hochai la tête pour confirmer ce que Clepto venait de dire.

SydG continua, nous demandant si on avait voulu nous surpasser sur cet album, faire mieux que le précédent.

Je fis une moue de réflexion puis me décidai à répondre.

-Non, on avait pas peur des attentes. On y a même pas pensé, en fait. Notre but, c’était simplement de faire notre musique. Faire du Roadtramp. Quelque chose qu’on pouvait pointer du doigt et directement reconnaître.

Je haussai les épaules.

-Vu l’accueil du public, je pense que ce but est atteint. Quant au délai… Ouais, on s’est fait un peu attendre. Mais je crois que les gens ne se rendent pas compte du travail que ça demande… Et donc du temps que ça demande.

Je pinçai les lèvres.

-Notre but n’est pas de produire à tout prix.

Elle revint ensuite sur I Burn la première chanson de l’album qu’on avait voulu à la fois courte et forte. Le coup de poing dans le ventre était une bonne image pour la décrire. Mais je pris un air sceptique quand elle demanda si on se préoccupait du problème des courses illégales.

-Heu… Non… on ne s’en préoccupe pas. En fait, on ne considère pas ça comme un problème. On est musiciens, pas flics. Notre chanson n’est pas là pour dénoncer un problème mais pour illustrer quelque chose qu’on considère comme faisant partie du folklore de L.A.

Clepto se mit à rire.

-Je nous vois déjà faire la morale à travers nos disques ! Non, loin de nous cette idée !

Devant moi, j’avais Roadtramp pour mon plus grand bonheur. Ces derniers jours à la maison, nous avions écoutés en boucle leur dernier album ce qui avait réjouis tout le monde. Il arrivait parfois que je me lasse rapidement d’un artiste à force de réentendre sa musique afin de bien m’en imprégner avant une interview mais pas cette fois. Ça avait été un réel bonheur qui n’était pas près de s’essouffler.

Je ne leur cachais pas avoir tenu le livret des paroles bien en mains pendant que j’écoutais leurs chansons et ça, parce que je ne voulais rien rater. Je voulais tout entendre et surtout assimiler rapidement les paroles. Ça sembla faire un petit velours au cœur du chanteur et porte-parole du groupe qui avoua trouver ma confidence gratifiante.

Après un si long moment d’attente, ils auraient pu ressentir une certaine pression, désirer surpasser leur précédent album et passer à côté de la cible. Force était d’admettre que ce n’était pas du tout le cas puisque tous les critiques étaient unanimes. Eddy Cort disait qu’ils avaient voulus uniquement sortir un album à leur image, qu’en l’entendant on les reconnaissent rapidement.

- C’est mission accompli ! Votre son est unique et vous représente bien. Je crois même qu’on peut parler d’une référence dans ce style.

Ils avaient établis une marque qui faisait que, dorénavant, d’autres groupes émergeraient et on dirait d’eux qu’ils ont une tonalité à la Roadtramp ou qui s’en rapproche sans jamais l’égaler ou la surclasser.

Eddy parla du temps qu’ils avaient mis, du travail que cela représentait. Je hochais de la tête, comprenant complètement de dont il parlait.

- Vu le résultat, l’attente valait la peine, cela ne fait aucune doute.

J’enchainais avec mes questions en parlant de la toute première chanson de l’album, I Brun qui, en l’écoutant laissait deviner qu’ils parlaient des courses illégales faites dans les rues. Ils avaient une belle et grande influence sur les jeunes qui étaient toutes ouïes devant eux ce qui me fit leur demander s’ils avaient composés cette chanson en ayant cette problématique en tête.  Leur réponse fut unanime : Non. Ils ne comptaient pas se servir de leur célébrité pour passer un message à la jeunesse ce qui, à mon point de vue, pouvait être une arme à double tranchante.

- Beaucoup de jeunes s’identifies à vous tant au travers de votre musique qu’avec leur look vestimentaire. Comment composez-vous avec cette reconnaissante ?

Pendant qu’ils répondaient, je me permis une petite gorgée de jus d’orange puis on passa sur un court bloc publicitaire avant de faire jouer I Burn en onde ce qui permettrait à Clepto de terminer le plat de bacon et de bien l’avaler.

- De retour à l’interview, vous venez d’entendre I Burn la première pièce du dernier album Roadtramp. Il y a une chanson qui me touche particulièrement sur cet album et, de mémoire, vous l’aviez fait live il y a un moment de cela lors de votre précédente tournée. Never Free, Never Me. C’est bien simple, chaque fois que je l’écoute, j’en ai des frissons.

J’utilisais le style conversation plutôt que de poser de vraies question afin que notre échange ressemble plus à une conversation entre amis qu’à une interview réglée au quart de tour. Avec eux, je voulais que ce soit conviviale et détendu au possible.

J’eus un magnifique sourire quand SydG nous annonça qu’on avait bien accompli notre mission avec notre dernier album. Elle disait même qu’il s’agissait là d’une référence. C’était bien le but. Axel Moriarty, qui était un critique assez acerbe, le disait aussi. Qu’on avait inventé un style, rendu le métal accessible à tous.

-Certains diront que c’est « commercial » comme style, parce que beaucoup de gens aiment bien. Et dans leur bouche, ça sonne péjoratif. Mais… tant mieux, non ? Si on est aimé du plus grand nombre, c’est que notre musique est bonne.

Je ne voyais pas l’intérêt de faire de la musique compliquée pour ne toucher qu’une petite élite. Roadtramp se voulait rassembleur…

Ça avait représenté pas mal de travail, tout ça, même si… on ne l’avait pas vraiment ressenti comme tel. Faire de la musique n’était pas du « travail » pour nous. C’était quelque chose d’amusant. Et c’était encore mieux quand Lucky venait aux cessions d’enregistrement.

D’après Syd, le résultat en valait la peine… Et c’était ce que les sondages disaient aussi.

Elle parla alors de la première chanson de notre album, I burn… C’était bel et bien une chanson qui avait pour thème les courses de voitures illégales qui s’organisaient souvent dans les rues de L.A. Syd avait cru y voir une préoccupation particulière alors que… ben non…

La chanson se voulait juste quelque chose de fun, l’illustration de l’adrénaline à laquelle les pilotes, souvent natifs de L.A., étaient accros. Loin de nous l’idée de dénoncer quelque chose, de dire si c’était bien ou mal.

On ne faisait pas de la musique pour faire de la pseudo politique et encore moins la morale.

C’est ce qu’on essaya d’expliquer à la journaliste. Qui insista un peu en disant que beaucoup de jeunes s’identifiaient à nous. Qu’on était une sorte d’exemple.

Elle demandait comment on gérait ça.

-Et ben… On le gère pas en fait. On est jeunes nous aussi et pas différents de nos fans. Ce n’est pas à nous de leur dire ce qui est bien ou mal.

Je haussai les épaules.

-Pas sûr qu’on le sache nous-même, d’ailleurs… Mais bien sûr, ça fait plaisir de voir des gens avec des t-shirts Roadtramp et tout ! Ça c’est vraiment fun. Mais on ne se sent pas pour autant investis d’une mission morale envers eux. Tout ce qu’on veut, c’est leur donner de la musique. Et je pense que c’est tout ce qu’ils veulent aussi.

Syd envoya ensuite la musique. Justement la chanson qui nous occupait.



Pendant que la musique passait, j’achevai mon coca et piquai quelques tranches de bacon à Clepto qui s’empiffrait comme s’il n’avait pas à manger à la maison. Puis l’interview reprit. La journaliste parlait sur le ton de la conversation plutôt que par question-réponse et c’était assez agréable.

Elle voulait maintenant parler de Never Free, Never Me…

-Ah ouais, on l’avait fait live pour la première fois au Japon. En fait, ma copine de l’époque, Carolyn, vivait une grossesse difficile et dangereuse. Ça n’a pas été une période facile, ni pour elle, ni pour moi… Et ces paroles me sont venues pour leur envoyer des bonnes ondes, grâce au public, qui a bien joué le jeu.

Je souris.

-Elle a été très appréciée, cette chanson. Et elle me venait du plus profond de mes tripes. Il fallait bien qu’elle se retrouve sur un album un jour.

Depuis leur dernière tournée, Roadtramp avait atteint la consécration en passant d’un niveau plutôt intermédiaire à celui de superstar. Dans le métier, ce n’était pas toujours facile de percer et encore moins d’assoir et conserver sa position, ce qui semblait être fait pour le groupe de bon vivants que j’avais devant moi. De plus en plus, on voyait des jeunes, des garçons surtout, arborer une coupe à la Eddy Cort, porter des t-shirt avec la dernière pochette de l’album imprimé sur le devant et les dates de la tournée dans le dos.

Ainsi donc, Roadtramp inspirait désormais toute une génération et c’est à ce niveau que je leur demandais comment il gérait ce fait nouveau. Eddy me fit sourire avec sa réponse toute en innocence. Il n’était pas loin sorti de cet tranche d’âge pour ne pas dire qu’il avait encore au moins un pied dedans et que ça leur faisait plaisir bien qu’ils ne se voyaient pas s’imposer à leur fans comme des moralisateurs.

On passa donc ensuite à un bloc publicitaire avant que je ne puisse faire jouer la première chanson figurant sur le tout nouvel album de Roadtramp puis je repris la parole, cette fois, pour parler de la seconde chanson qui m’interpellais beaucoup. Elle venait me chercher, par la puissance qu’elle dégageait. C’était du moins ainsi que moi, je la percevais. Eddy confia l’avoir écrite pour son ex petite amie pendant qu’elle était enceinte, je savais qu’ils avaient eu un fils. Il n’y avait pas beaucoup de photo du petit qui filtrait dans la press people ce que je pouvais tout à fait comprendre. Je ne tenais pas non plus à exposer ma fille.

- C’est une très belle façon de dire les choses en les chantant. En tous les cas ça donné une super chanson et maintenant que j’en connais le sens, je vais l’apprécier encore plus. Merci de nous avoir partager cet anecdote.

J’étais touchée par ce qu’il venait de raconter, je pense même l’avoir regardé pendant de longue secondes avec es yeux de merlan frit avant de me reprendre et de poursuivre. C’était la beauté du direct ! On ne pouvait jamais prévoir ce qui allait se passer.

- Donc ton p’tit bout d’homme doit avoir environ deux ans si je ne m’abuse ? Votre passage au japon remonte à environ ça, deux ans. Il doit commencer à bien babiller et toi à courir derrière lui !

L’image de ce grand gaillard courant derrière un petit bout-de-choux était tout simplement irrésistiblement mignonne et attendrissante au possible.

- Je ne parlerai pas de couches et de biberons, je vous rassure ! Mais s’il est à l’écoute, tu peux le saluer.

Le moment tendresse passé je me recentrais sur quelque chose que je voulais absolument savoir et j’étais même certaine que je n’étais pas la seule qui voulait connaitre comment une collaboration entre Roadtramp et Finan Quinn était née.

- Quand j’ai lu le livret de parole de vos chansons, j’ai remarqué que Forgive Me est une composition de Finan Quinn. Je n’en revenais pas ! Je me disais Ok, wow ! C’est magique ! J’ai toujours adoré découvrir des collaborations entre artistes, ça donne un aspect de lien tissé serré. Comment est-ce arrivé pour vous ?

Était-ce Quinn qui les avait approchés directement avec une chanson en cadeau ? Sa manager étant mariée à leur manager, ça facilitait les échanges. Mais en dehors du côté business de la chose, moi, ce qui m’intéressais, c’était l’aspect humain et amical. Quand j’en eu su davantage sur cela, je fit jouer la chanson en onde.

Je racontai à SydG la genèse de Never Free, Never Me et je vis dans ses yeux toute l’émotion qu’elle ressentait rien qu’à l’évocation de cette histoire. C’était assez triste, ais au final, tout avait vraiment bien fini. Bon, mon couple n’avait pas perduré, mais c’était pour le mieux ! Carolyn et moi étions pratiquement les meilleurs amis du monde et Lucky était en bonne santé et heureux. Que voulais-je de plus ?

La journaliste disait que maintenant qu’elle connaissait l’histoire de cette chanson, elle allait l’apprécier encore plus. Je souris et pris une gorgée de coca pendant que les autres sifflaient des bières en nous écoutant parler. Ils n’intervenaient pas vraiment, mais c’était une question de facilité pour ne pas que l’interview ait l’air trop brouillonne. Mais je savais que si jamais quelqu’un avait quelque  chose à dire, il le dirait.

C’était juste que j’étais le frontman du groupe et du coup, c’était moi qu’ils avaient désignés comme porte-parole… Un peu de la même façon qu’ils m’avaient désigné comme chanteur alors que je n’étais que guitariste à la base.

-Merci SydG… J’espère que cette chanson parle aux gens et les aide à traverser les épreuves de la vie.

Mon visage s’illumina quand elle parla un peu de Lucky. Loin de moi l’envie de vraiment exposer mon fils à des magazines tels que L.A. People et je savais que c’était aussi le vœux de Carolyn. Mais ça n’empêchait pas d’en parler à la radio. Justement ! Ça me permettait de contrôler toute l’information autour de Lucky.

-Ouais, c’est ça… C’est un petit garçon très vif qui a défié tous les pronostics par rapport à sa naissance prématurée.

Je rigolai.

-Et ouais, je cours déjà derrière lui.

SydG me proposa alors de saluer mon fils au travers des ondes. Je m’approchai alors du micro, comme si ça allait permettre à ma voix de porter plus loin, jusque dans l’Eastside, chez Carolyn.

-Salut Lucky ! C’est papa. Soit sage avec maman que je salue aussi. C’est la meilleure.

Puis SydG en revint à nos chansons. Je savais qu’il y aurait forcément des questions sur ma collaboration avec Finan et ça me plaisait beaucoup d’en parler. Elle se demandait comment on en était arrivés à faire une chanson ensemble.

-Et bien… C’est assez simple en fait… Finan et nous, on se connait depuis quelques années déjà parce qu’on jouait notre musique au Stryge Bar. Mais il n’était pas encore connu à l’époque alors que nous, on commençait déjà à percer. Enfin bref, c’est au mariage de nos managers qu’on s’est revus et Finan avait dans sa poche une chanson qu’il n’arrivait pas à chanter. Il a dit que quand il essayait, c’était ma voix qu’il entendait. Alors il m’a offert ce texte, comme ça, au mariage.

Je haussai les épaules.

-Ce sont des collaborations qui se font naturellement… En générale on a de très bons contacts avec les autres artistes. Quand ça bloque, c’est plus souvent au niveau du management.

Comme quand Daniele nous empêchait de collaborer avec Stone, par exemple.

L’histoire cachée de Never Free, Never me m’alla droit au cœur. C’était vraiment ce genre de choses que l’on adorait que l’on nous confit lors d’interview et Eddy l’avait fait comme sur un plateau d’argent. Dorénavant, quand j’entendrais cette chanson, je l’apprécierais que davantage. Eddy espérait que cette chanson aide les gens à traverser les épreuves tout comme elle avait aidé la mère de son fils pendant sa grossesse difficile. Je me permis une petite question sur son fils sans vouloir trop me montrer indiscrète.

Ça se voyait très bien qu’Eddy était un fier papa quad il confirma que son petit était très vif et qu’il avait su déjouer les pronostics des médecins et qu’en prime, il faisait courir son père derrière lui. Je m’esclaffais en me disant qu’on en viendrait là Evan et moi et qu’on aurait même pas vu venir !

- Je passerai par-là moi aussi. Je t’appellerai si j’ai besoin de conseils !

Je permis à Eddy de passer un petit bonjour à son fiston. En général, les gens aimaient bien avoir la possibilité d’en saluer d’autres quand ils avaient la chance d’être en onde. Je ne manquerais certainement pas de le faire à mon tour quand l’occasion se présenterait.

Après, c’est à la collaboration avec Finan Quinn que je m’intéressais. Le mélange des genres permettaient de nous surprendre agréablement. Il fallait se rendre à l’évidence que le chanteur de The Warriors avaient plus d’une corde à son arc et qu’il savait maîtriser l’écriture autant que le chant. Une rumeur circulait qu’en plus, Quinn aurait enregistré un duo avec Olivia Cortez qui en cumulait de plus en plus. La jeune femme aimai visiblement bien s’entourer d’hommes et pas les moindres.

L’histoire était fascinante et très intéressante. Elle plantait bien le décor d’une amitié qui datait dans le temps et qui était empreinte de respect mutuel. La chanson de Quinn avait été confié à Cort lors du mariage de Samantha Mancini et Daniele Ricci tous deux managers respectifs de l’un et de l’autre. Eddy expliqua aussi qu’entre artiste, il était beaucoup plus facile de conclure des associations ce qui évitait certains blocage dû au management. Il parlait certainement des détails administratifs, des pourcentages des gains et ce genre de chose. Je hochais de la tête tout au long que parlais Eddy. Il s’exprimait très bien et alimentait la conversation aisément.

- Je comprends que ça ne doit pas toujours être facile au niveau du management, probablement aussi quand deux maisons de disques sont impliqués mais heureusement que, comme dans ce cas, rien n’a su empêché l’enregistrement de cette chanson car elle est excellente. Comme le reste de l’album d’ailleurs, au cas où vous douteriez encore de ce que j’en pense !

Je m’esclaffais légèrement ce qui laissa le temps à Eddy et ses acolytes de réagir là-dessus s’ils en avaient envie.

- Le processus de création est parfois complexe, c’est ce qui revient souvent quand j’interview un artiste. Souvent c’est par manque d’inspiration, par soucis de vouloir se surpasser ou justement parce que la pression du management est trop écrasante. Quand on ajoute certaines contraintes comme pour les collaborations, ça doit parfois être frustrant, je suppose.

C’était peut-être pour cela que Roadtramp et Quinn s’étaient arrangés entre eux pour la chanson Forgive Me que je passais dès la réponse du groupe.

On rigola tous et j’eus droit à des tapes dans le dos de la part de mes amis quand SydG affirma qu’elle m’appellerait si elle avait besoin de conseils avec sa fille. Je n’avais pas la prétention de tout savoir sur les bébés, loin de là. Et probablement que la journaliste s’en sortirait très bien toute seule, avec Sniper… Après tout, ils étaient plus vieux que moi et le chanteur de The Army avait l’expérience de son premier enfant…

Après que j’aie salué Lucky et Carolyn, on en revint à l’album et à notre collaboration avec Finan. SydG était contente que ça ait pu se faire.

Je rigolai.

-Heureusement que ça s’est fait ! Après tout, nos managers sont mariés, même s’ils font partie de deux maisons de disque différentes… ça aurait été dommage, voire inquiétant qu’ils ne soient pas d’accord.

En plus, je n’avais aucune idée de comment se répartissaient les gains pour cette chanson… Je ne me préoccupais pas de ça, et les autres non plus, parce que justement, si on avait un manager, ce n’était pas pour rien.

C’était à Daniele de gérer tout ça, pas à nous.

Et on lui faisait une confiance aveugle.

Sydney se mit alors à parler du processus de création et je l’écoutai attentivement. Apparemment, elle avait déjà eu des interviews avec des artistes en manque d’inspiration. C’est ce que je comprenais en tout cas.

Y en avait qui se mettaient clairement la pression… J’avais entendu dire que BleedingHeart était dans le cas : ils voulaient se surpasser et ça les bloquait… Au point que même pour des petits concerts, dans les clubs de L.A., on ne les voyait pas. C’était bien dommage parce que c’était un bon groupe.

Mais nous, Roadtramp, on était pas du tout dans le cas.

Je souris à SydG.

-J’imagine que pour certains, ça doit être difficile. Chaque groupe a sa façon de fonctionner, son mode d’écriture et tout…

Je haussai les épaules.

-Mais nous on est loin d’être en manque d’inspiration ou frustrés. On a de la matière pour bien des albums encore, même si ces chansons ne sont pas encore finalisées. Quant aux collaborations… ben en général, on se contente de les faire et on laisse les managers se démerder après… Pour leur plus grand bonheur !

Je rigolai, de même que les autres.

-Je crois pouvoir dire que Roadtramp est fait pour durer…

Le fils d’Eddy avait soufflé deux bougies sur son gâteau d’anniversaire et le chanteur avait appris à courir derrière son fils qui, comme il le soulignait fièrement, avait déjoué les pronostics des médecins suite à plusieurs malchances remontant notamment, à la grossesse de sa mère. C’est d’ailleurs à ce moment qu’Eddy avait composé ;a chanson Never Free, Never Me, une chanson que je n’écouterais plus de la même façon maintenant que j’en connaissais l’histoire mais elle continuerait à me faire autant vibrer.

Ce fut ensuite la collaboration avec Finan Quinn qui attira mon attention. Je voulais en savoir davantage sur les circonstances ayant menés à ce genre d’association.

- Heureusement, en effet ! Cela aurait été bien dommage qu’aucune entente ne survienne car elle est excellente, cette chanson !

Elle démontrait qu’en plus d’être un excellent chanteur, Finan Quinn possédait une plume pouvant servir à d’autres. Ça laissait rêver d’une récidive en tous les cas, j’étais curieuse de voir si Quinn le referait et si oui, pour quel artiste il le ferait.

J’amenais ;a conversation sur le processus de création. Il pouvait arriver qu’un artiste souffre de la pression et que cela mette en péril l’écriture d’un prochain album. C’était le cas, du moins c’est ce que la rumeur soufflait, de Bleeding Heart qui n’avait rien sortit depuis un moment et qui stagnait en studio.  Il fallait espérer que le groupe finisse par débloquer, je leur souhaitais de tout mon cœur.

Ce n’était pas le cas de Roadtramp qui disait avoir encore assez de matière pour de prochains albums. Fallait-il comprendre que le groupe aimait se faire désirer ? C’était fort probablement le cas et c’était très bien ainsi ! Sortir des albums de façons précipités sans laisser le temps aux fans de connaitre le précédant par cœur, d’une pochette à l’autre, à l’envers et à l’endroit pouvait être un paris risqué. Cela dit, chaque formule était différente pour chaque groupe.

Je rigolais à mon tour alors qu’Eddy ajouta que pour les collaborations, ils préféraient laisser leur manager se débrouiller avec les détails administratifs, qu’eux, leur boulot était de les faire et rien de plus.

- Laissons l’administration au manager, en effet !

Je laissais passer un bloc publicitaire puis ce fut la chanson The Sandman qui joua sur nos ondes. Elle avait son style, elle aussi mais toujours le même son familier qui distinguait Roadtramp des autres groupes de la même génération.

- Nous venons d’entendre The Sandman, la troisième chanson de ce percutant album, encore tout chaud sortit. Vous entamez une tournée promotionnelle pour parler de ce tout dernier chef d’œuvre. Avez-vous des rencontres prévues avec vos fans ?

Empire Records aimait bien organiser ce genre de rencontre entre un artiste et son public ce qui donnait toujours de très beaux moments.

- Roadtramp, j’ai été vraiment très heureuse de partager ce moment avec vous et je vous promet que, dès votre premier concert local, vus me verrez en première rangée avec mon t-shirt !

SydG trouvait notre collaboration avec Finan excellente. Mais en fait, elle trouvait tout l’album excellent, si j’avais bien compris. C’était donc un pari réussi pour nous. J’étais sûr maintenant que l’album allait avoir un très bon accueil.

Je répondais aux questions de la journaliste avec mon naturel habituel, lui affirmant qu’on avait encore de la matière pour bien des albums. Mais avoir les chansons écrites ne signifiait pas qu’elles étaient prêtes à être enregistrées. On avait des diamants bruts et il fallait les polir.

Et ce travail d’orfèvre prenait du temps. Il fallait régler toutes les balances, s’arranger sur les mélodies et les solos… Bref, régler un millier de détails. Ce n’était pas qu’on aimait se faire attendre. Un album, c’est quelque chose qui ne se fait pas à la va-vite, si on voulait qu’il soit parfait.

Ce n’était pas pour autant qu’on avait la pression. Non, on s’amusait vraiment beaucoup à faire tout ça.

SydG était d’accord pour ce qui était de laisser le management aux managers. Après tout, ils étaient là pour ça. Ils étaient payés pour ça.

Elle passa ensuite The Sandman et j’écoutai ma propre voix le sourire aux lèvres et plutôt fier de notre groupe, tout en grignotant un muffin.



Puis on en vint à une dernière question avant de nous quitter.

-Ouais, bien sûr ! Nous serons notamment chez Empire Records samedi à 13h. Et nous aurons quelques dates promotionnelles pour des mini-concerts dans les clubs de L.A., dont le Stryge où tout a commencé.

SydG nous salua alors, nous remerciant et affirmant qu’elle serait au premier rang pour les concerts !

Je lui souris bien grand.

-Merci surtout à vous, Syd. Et merci à nos fans de toujours être là pour nous !