J’ai envie de coke…

C’était le week-end et je crève d’envie de coke ! D’habitude, j’utilisais mes heures de travails pour me faire un rail ou l’autre. L’avantage, c’est que je travaillais souvent avec Denis. C’était un type, un peu plus vieux que moi, qui s’occupait aussi de ranger et déplacer des trucs. Denis aimait aussi la coke alors on se trouvait toujours un moment pour se faire un rail. Je m’en faisais un par jour histoire de tenir le coup parce que Faith ne voulait pas que je me shoot devant elle. En fait, je crois qu’elle ne veut pas que je me shoote tout court mais comme je prenais mon rail le matin, le soir, ça se voyait même pas que je m’en étais fait en.

En tout cas, c’est ce que je pense.

Mais le week-end, je devais me retenir. Et c’était d’autant plus difficile que, depuis que Faith était enceinte, on foutait quasi rien le week-end parce qu’elle devait suivre un régime strict imposé par les futures partants du gamin. Des parents dont on ne connaissait pas encore l’identité… J’essayais parfois de deviner et je crois que j’avais déjà à peu près cité toutes les stars de L.A. comme possible « couple d’impuissants »…

Bref, c’était compliqué et j’étais affalé dans le fauteuil à zapper pour essayer de penser à autre chose. Je prenais de plus en plus mes aises ici… Quant à Faith, plus elle était enceinte, plus elle était sensible à la moindre chose. Putain, parfois, on regardait un foutu film et elle se mettait à chialer absolument pour rien. C’était déconcertant…

Mais c’était pas ça, le pire… Le pire, c’était son humeur changeante. Et avec mon caractère, ça faisait parfois des étincelles surtout quand le manque me tiraillait. Comme c’était souvent le cas le week-end.

Et ce week-end commençait à devenir long… Surtout qu’il y avait rien à la télé ! Et on était que samedi ! Je soupirai en tombant sur les actualités peoples… Il y avait rien de vraiment neuf sous le soleil hormis qu’ils causaient de la prochaines tournées de Livia et de Lola… Je soupirai… Putain, qu’est-ce qu’on s’en fout de la tournée de Livia ! Faut être complètement débile pour aimer sa voix et sa musique.

J’éteignis alors la télé avant de rejoindre Faith à la cuisine.

-Il y a rien à la télé…

C’est ce que je dis d’un ton monocorde avant d’ouvrir le frigo et de faire la moue devant tous ces aliments équilibré dont les rations fondaient comme neige au soleil malgré que c’était vraiment dégueulasse comme bouffe… Je fermai le frigo et découvrit qu’il n’y avait déjà plus de chips. Je roulai des yeux. Putain, elle avait tout bouffé ou quoi ? Elle arrêtait pas de bouffer alors ça m’étonnait pas. Je me tournai vers elle.

-Il restait encore un paquet de chips tantôt, non ? Il est où ? Tu l’a mangé ou quoi ?

Je dis ça sur un ton un peu agacé parce que j’étais en manque alors j’étais pas forcément de bonne humeur.

-Tu sais que c’est pas bon pour ton régime. Ton nutritionniste, il te l’a pas dit ?

Ok, j’y allais un peu fort mais j’avais faim et je voulais des chips… Et il n’y avait plus de chips parce que le dernier paquet à disparu. Et comme Faith avait un appétit d’ogre, c’était sûrement elle qui l’avait avalé tout rond !

Je montrai son ventre du doigt.

-Il nous donne de l’argent, ce petit mais il bouffe toutes nos rations ! Tu sais ça ?

C’était le revers de la médaille. On vivait en live ce foutu revers de la médaille !

@ Billy Lighter

J’en étais qu’au tout début et déjà, j’étouffais de rester coincé entre les quatre murs de ma cage doré. Je n’avais eu encore aucune sortie, c’étaient les spécialistes qui se pointaient à toute heure du jour pour vérifier que je suivais bien le plan alimentaire, pour me faire une prise de sang ou récolter un échantillon d’urine et s’assurer que je respectais les règles à la lettre. Le plus terrifiant là-dedans ce n’était pas d’être confiner dans cet appartement de luxe, mais de me rendre compte que j’étais prisonnière de mon propre corps.

J’enviais Monty qui se levait le matin pour aller bosser ! Il voyait des gens lui, il pouvait socialiser, vivre des trucs, voir des choses ! Je l’attendais toujours avec impatience puisque je tenais à ce qu’il me raconte ses journées pour me changer des stupidités redondantes des soap qui défilaient l’un après l’autre à longueur de journée à la télévision.

Nous étions enfin samedi et ça me rendais heureuse parce que Monty ne travaillait pas le week-end donc je ne passerais pas ma journée à tourner en rond. Nous pourrions faire quelque chose ! Nous n’aimions pas les jeux de sociétés, non plus les jeux de cartes, je n’avais pas encore le droit de m’envoyer en l’air et ça c’était vraiment entrain de me rendre folle et je ne voulais pas qu’on invite des gens à la maison car je savais que ça finirait en petite fiesta et que je ne pourrais consommer ni drogue ni alcool.

Monty était affalé sur le divan et passait d’une chaîne à l’autre en marmonnant qu’il n’y avait strictement rien de bien à visionner. Il pensait m’apprendre un truc ? J’étais scotchée devant du matin jusqu’au soir toute la semaine, je savais qu’il n’y avait rien de bon qui y passait !

Je le regardais se lever, mes bras croisés sous mes seins, alors qu’il se dirigeait d’un pas digne des plus grands hommes de caverne, vers le garde-manger. Il passait son temps à alterner le divan et la cuisine. Comme s’il n’avait rien de mieux à faire que de répéter encore et encore ce trajet. En fait, il n’y avait vraiment rien de mieux à faire que de répéter encore et encore ce trajet mais je n’allais certainement pas l’encourager à le faire.

- Tu l’as mangé en rentrant, tout à l’heure !

Bien sûr, il ne m’écoutait pas ! Il était trop agacé par le fait de ne pas trouver ce qu’il cherchait et moi, son comportement commençait à m’exaspérer.

- Il me l’a dit ! Et toi ? On t’a dit dernièrement que tu commençais à prendre du bide ?

Parce que franchement, il ne faisait plus grand-chose de ses dix doigts sauf se jouer dans le pantalon parce que je n’avais pas envie de lui sucer la graine quand il revenait de bosser. Il ne prenait même pas le temps de me demander comment avait été ma journée, si j’avais eu des maux quelconques. Il revenait de bosser, il s’installait sur le divan et il se lamentait qu’il n’y avait jamais rien à bouffer.

- Ouais, je sais mais je sais aussi que tu commence à me taper sur les nerfs avec tes putains de fringales ! Je n’ai pas bouffé les chips, tu les as mangés direct en rentrant tout à l’heure ! Tu étais défoncé ? C’es pour ça que tu ne t’en souviens pas ?

Ouais, il devait l’être ! J’étais certaine qu’il se foutait des mines au boulot, qu’il en profitait pour se défoncer la gueule avant de rentrer. Je me levais et je marchais jusqu’au garde-manger et en sortie un paquet de chips que j’avais caché au fond de l’armoire, et je le plaquais contre le torse de Monty.

- Tiens, bouffe et fou moi la paix avec mon régime à la con !

@ Billy Lighter

Le paquet de chips avait disparu et c’est tout naturellement que je déclarais Faith coupable de cette disparition. Après tout, elle bouffait tout le temps et ça m’étonnerait pas qu’elle ait enfourné dans sa bouche ces foutus chips alors que les chips, c’est en théorie pour moi. Elle, elle doit se contenter de la bouffe équilibrée préconisée par les nutritionnistes.

Mais elle clama que je l’avais mangé tout à l’heure. Je levai un sourcil. Ah ouais ?! Peut-être bien mais aucune envie de l’avouer. Pour moi, c’était elle et rien d’autre. Bien que je commençais de plus en plus à bouffer rien que parce que j’avais rien d’autre à foutre dans cet appartement de luxe. Il est cool l’appart’ mais il sert à rien si on peut pas faire la fête dedans.

-Même pas vrai. J’ai rien mangé du tout !

Je disais qu’elle pouvait pas manger ça et elle clama qu’elle avait bien vu le nutritionniste et qu’il lui avait bien dit ça avant de m’accuser de commencer à prendre du bide. Je me tournai vers elle offusqué par sa remarque. Hey ! Je bouffais mais, moi, je bossais aussi ! Du coup, je me dépensais ce qui faisais que je ne prenais pas de bide ! Sans compter que je prenais parfois le temps de m’entrainer pour reprendre les matchs de boxe prochainement ! Je suis un foutu sportif, moi ! Alors, ouais, ça m’offusque.

-Hey ! Je prends pas de bide ! Je fais du sport et je bosse. Il faut bien que je mange pour avoir de l’énergie ! Je suis un homme. Il me faut de l’énergie !

Et je clamai que le bébé qu’elle portait bouffait toutes nos rations. Elle me concéda ça mais elle déclara que je lui tapai sur les nerfs. Je fis la moue et croisai les bras alors qu’elle persistait dans ses accusations à mon égard ! Et quand elle demanda si j’étais défoncé, je me frottai machinalement le nez sans m’en rendre vraiment compte et pris un air contrarié.

-J’étais pas défoncé, ok ?! J’ai arrêté la drogue pour toi. T’as oublié ? Les fêtes aussi ! Ah et l’alcool aussi ! Enfin, ça je l’ai arrêté qu’ici. Quand je suis dehors, je bois, hein. Faut pas déconner !

Elle sortit alors un chips d’une armoire à mon plus grand étonnement et me le fila. Je le pris et l’ouvris avant d’en manger un et de dire :

-Tu caches des paquets ?! C’est pas cool ça !

Je continuais de manger en regardant Faith.

-La prochaine fois, je cacherais les paquets aussi… Ainsi, je serais sûr que personne les volera. Si ça tombe, c’est les gens qui arrêtent pas de venir ici te voir qui volent les chips… J’ai pas confiance en ces gens. Ils ont l’air trop riches pour être honnêtes.

Je soupirai. J’allais faire quoi, maintenant ? Retourner dans le divan ? Il n’y avait rien dans la foutue télé… Alors, je fis la moue et fixai Faith.

-On fait quoi ? Je m’emmerde sérieusement, moi ! On fout rien de nos week-end. Je fais que bosser et m’emmerder… T’es sûr qu’il y a pas moyen de transgresser les règles sans qu’ils le sachent ? Ce gosse, il va pas crever si on s’envoie un l’air un fois, si ? Putain, pourquoi est-ce qu’ils peuvent penser qu’il y a le moindre risque. Ça me tape sur les nerfs !

Ouais… Les futurs parents de ce gosse, j’étais sûr que, après ils vont être tellement protecteur que le gamin va s’étouffer dans du papier bulle !

@ Billy Lighter

Monty commençait sérieusement à me pomper l’air avec sa petite quête personnel sur le paquet de chips disparu. J’étais certaine qu’il s’était défoncé la gueule au boulot parce qu’il ne se souvenait même plus de l’avoir manger en rentrant. Il faisait des trucs comme ça et ça me rendait dingue de colère ! Lui, le jour, il sortait, voyait des gens, avait des discussions, pleins d’occasion de se vider la tête alors que moi, sauf pour me regarder le ventre, et dieu merci il ne grossissait pas rapidement encore, je n’avais strictement rien à faire de mes journées. Je le trouvais pas mal gonflé de me reprocher d’avoir mangé un sac de chips, ce que je n’avais pas fait d’ailleurs !

- Si, c’est vrai et même si tu attends un peu, tu vas le chier dans quelques heures !

Sérieux, il n’avait rien de mieux à me faire comme scène que de se lamenter de notre vie ici alors qu’au bout du compte, c’était moi qui subissais ? Lui, il avait qu’à m’accompagner tout en continuant de vivre sa petite vie à côté.

- Tu… Tu t’entends ? Tu viens de le dire ! Tu fais du sport et tu bosse ! Je fais quoi moi de mes journées ? Je fou absolument rien alors tu t’étouffe avec tes lamentations, compris ?

Je sentais la colère grimper en moi alors que je me dirigeais vers le garde-manger pour fouiller dedans à la recherche du paquet de chips l’écoutant d’une oreille alors qu’il me disait qu’il n’était pas défoncé, qu’il avait carrément tout sacrifier pour moi et, là, ce n’était plus de la colère qui grimpait mais du chagrin et je secouais la tête pour chasser mes sanglots. Putain, ça sort d’où ça ? Je trouvais un paquet de chips et le lui donnait assez brusquement.

- T’as qu’à quitter le navire puisque c’est siiiiiii dur que ça pour toi ! Pauvre Monty qui a sacrifié sa vie de paumer pour une vie de futur riche, je te plains ! Et non, je ne l’avais pas caché ! Il a dû tomber derrière quand la nutritionniste est venue remplir les placards.

Je pleurais maintenant, et à fendre l’âme en plus, sans comprendre ça me venait d’où toute ces larmes.

- Moi aussi je veux des chips ! Et c’est pas ma faute s’ils fouillent dans nos armoires, ok ?

Je m’exprimais de manière plutôt décousue parce que mes sanglots prenaient le dessus et que je ne les contrôlais plus. J’allais me prendre un grand verre d’eau citronnée et je me calmais, n m souvenant presque plus pourquoi je pleurais comme ça, mais je savais que j’en voulais à Monty de ne voir que son nombril dans toute cette histoire-là.

- Toi, tu peux sortir ! Vas au cinéma, je sais pas moi, vas jouer au billard avec tes p’tits cons de copains. Mais arrête de faire la victime parce que je te rappel que c’est moi qui suis assigné à résidence pour encore deux mois !

Quant aux règles, je ne voulais même pas y penser.

- Tu ne me donne pas vraiment envie de transgresser les règles quand tu agis en gamin qui vient de se faire punir !

Je n’avais aucune idée pourquoi ils avaient aussi peur pour le bébé si je faisais l’amour avec mon copain ou bien même, si je sortais de l’appartement pour aller au cinéma ou ne serait-ce qu’aller marcher sur la plage en mangeant une glace ! Par contre, je savais que j’avais signé le foutu contrat et que dorénavant, j’étais les deux pieds dedans et même jusqu’au cou. Ça semblait si facile par écrit, je m’étais trompé et pas qu’un peu !

- Imagine qu’on baise et que dans la prochaine heure, il y a un médecin qui vient me faire un prélèvement et qu’il se rend compte de quelque chose ? Ils ne peuvent pas m’avorter et mettre le bébé dans un autre utérus, mais ils peuvent me couper beaucoup d’argent à la fin du contrat !

Et j’osais pas le dire mais ses performances ne valaient pas le risque de perdre du pognon !

@ Billy Lighter

On était pas d’accord ! Elle était certaine que c’était moi qui avait bouffé le paquet de chips et, moi, que c’était elle. En gros, on saura jamais la vérité même si j’étais persuadé que c’était moi qui avait raison !

Et quand elle déclara que j’avais pris du bide, je la contredit disant que j’avais besoin de bouffé parce que je travaillais et que je faisais du sport. Et elle sembla jalouse que je puisse me permettre toutes ces choses parce qu’elle déclara que, elle, elle était enfermé ici. Hey ! C’est pas moi qui ait décidé d’avoir un polichinelle dans le tiroir pour de l’argent !

-Ouais, je sais que tu t’ennuies, hein ! Mais c’est pas ma faute !

Et j’avais le droit de me lamenter aussi ! Parce que, quand je revenais ici, c’était jamais pour m’amuser. Si je restais ici c’est parce que j’aimais Faith et que la baraque était géniale ! Sinon, ça ferait déjà longtemps que je me serais barré.

Elle finit par me sortir un chips alors je l’accusai de l’avoir caché pour elle. Ça ressemblait à ça, hein ! Et je mis en avant tous les sacrifices que je faisais pour elle. On avait plus fait de fête, plus fait l’amour plus rien fait depuis qu’elle était enceinte et ça commençait à devenir pesant. Elle disait que j’avais qu’à me barré et je pris un air outré. Quoi ? Elle voulait plus de moi ? En tout cas, elle allait pas me plaindre, visiblement ! Quoi ? Elle pouvait pas me plaindre genre un tout petit peu ? J’avais pas l’habitude de ce genre de vie, moi !

-Ben dis à ta nutritionniste de faire attention, la prochaine fois ! Oh et je compte pas me barrer, hein ! Je me suis pas sacrifié pour rien. Je suis pas comme ça !

Abandonner, c’était pas mon genre. Je suis un sport et je détestais abandonner. Si je voulais profiter des thunes et pouvoir vivre avec Faith que j’aimais, j’allais devoir mordre sur ma chique jusqu’à-ce qu’on puisse refaire des activités un peu cool.

Et elle se mit à pleurer… Elle pleurait souvent ces derniers temps et je soupirai ne sachant pas trop quoi faire quand elle était dans cet état là… Elle disait qu’elle voulait aussi des chips et disait que c’était pas sa faute s’ils fouillaient dans les placards.

Je soupirai et me tournai entièrement vers elle.

-Ok, ouais, je sais que t’en peu rien. Et je sais que tu veux des chips.

J’essayai de calmer légèrement le jeu pour qu’elle arrête de pleurer. Je n’aimais pas quand elle pleurait. Et elle déclara que, moi, je pouvais faire plein de trucs mais pas elle. Que je devais arrêter de me plaindre parce que, elle, elle vivait pire.

Je fis la moue mais ne dit rien… Avant d’être un peu touché dans mon orgueil quand elle dit que je ne lui donnait pas envie de transgresser les règles quand j’agissais comme un gamin.

-C’est pas cool, ça ! Je m’exprime, c’est tout !

Et j’ai le droit de m’exprimer, non ? C’est pas parce que des gens meurent de faim en Afrique que je ne peux pas me plaindre d’avoir faim alors que j’ai de la bouffe qui m’attends au magasin d’à côté !

Puis, elle dit que, de toute façon, c’était pas une bonne idée de transgresser les règles à causes des contrôles constants qu’elle devait subir. Je fis la moue et soupirai. Ouais, perdre l’argent, ça serait vraiment naze…

Je m’approchai alors d’elle.

-Je sais… C’est pas une bonne idée…

Et moi non plus j’avais pas envie de perdre l’argent… Ni de perdre Faith… Alors, je savais que je devais faire en sorte qu’elle ne pleure plus.

-Désolé, ok… J’aurais pas dû me plaindre. C’est juste que… Rien foutre le week-end ça devient pesant. Et je sais que j’ai des amis mais c’est avec toi que j’aimerais sortir au cinéma ou ailleurs…

Je mis ses mains sur mes hanches.

-Pleurs plus, ok ? Tu veux faire quelque chose ? Tu veux qu’on partage les chips ?

Tant qu’elle ne pleurait plus c’était le principal pour moi.

@ Billy Lighter

J’étais furieuse contre Monty qui osait se lamenter alors qu’il pouvait continuer de vivre sa vie à l’exception de quelques petites modifications que je lui avais imposé en signe de support pour moi ! Après tout, si je portais ce bébé, c’était pour qu’il en profite lui aussi du pognon que je gagnais pour servir d’incubateur vivant ! La moindre des choses était d’éviter de consommer et d’aller se tremper le pinceau ailleurs mais surtout, de ne pas jouer la pauvre victime ! Il pouvait sortir lui, voir des gens, s’empiffrer de fastfood alors que moi, tant que je n’avais pas atteint le cap des trois mois, je ne pouvais ni sortir, ni manger ce que je voulais et encore moins m’envoyer en l’air !

- Je n’ai jamais dit que c’était de ta faute mais avoue que toi aussi, tu le veux c’t’argent de merde !

Nous étions dans le même bateau et pour les mêmes raisons : l’argent ! Si Monty n’était pas content, il avait qu’à se barrer mais s’il faisait ça, il pouvait dire adieu à notre relation et à l’argent !

J’en trouvais un sac de chips, c’était peut-être celui qui avait lancé cette discussion mais rendue là, je n’en avais vraiment rien à foutre. La nutritionniste l’avait probablement envoyé dans le fond derrière les galettes de riz faibles en calories et surtout en saveur et les céréales riches en fibres.

- Fais-les toi-même les messages ! Et si tu ne comptes pas te barrer, alors cesse au moins de te plaindre le ventre pleins !

De le voir manger les chips, c’était trop ! Je me mis à pleurer parce que moi aussi j’en voulais des chips et moi aussi, ça me purgeait l’existence que la nutritionniste joue dans les placards, que la diététiste me pèse et me fasse des plan nutritionnel faible en tout et qu’on vienne a tout heure du jour et même de la nuit pour me tester pour être certains que j’étais aussi sage qu’une Sainte !  C’était hyper pesant comme situation et je ne vous parle même pas du stress ! Est-ce qu’ils y pensaient au stress ? Ça ne devait pas être très bon pour le bébé ça !

- Ça me pèse, Monty, quand tu me dis tout ce que tu endure quand c’est cent fois pire pour moi ! Je suis pas aveugle, je sais que ce n’est pas facile pour toi mais en ce moment, je me sens prisonnière de mon propre corps, ça, c’est vraiment le pire truc que j’ai vécu ! C’est pire encore que l’ass

J’allais parler de l’assassinat de mes parents mais je m’arrêtais pour simplement dire que c’était pire que la mort de mes parents. J’exagérais un peu mais ce n’était pas loin.

Monty se rapprocha de moi et plaça ses mains sur mes hanches après s’être excusé de s’être plains en ajoutant que ce n’était pas non plus facile pour lui. Nous étions vraiment dans une situation merdique qui avait paru être le deal du siècle avant qu’on s’y retrouve jusqu’au cou.

- Je sais… Et m oi je suis désolée d’avoir fait une scène pour un paquet de chips.

Ce n’était pas si grave, un paquet de chips. J’en revenais pas de m’être emporter pour un truc aussi stupide. En fait, je n’en revenais tout simplement pas de la vitesse avec laquelle tout devenait un drame dernièrement.

Monty faisait vraiment des efforts en voulant trouver un truc pour nous occuper. Ce n’était pas évident de trouve de quoi faire quand on avait déjà fait le tour de tout l’appartement, qu’on avait déjà épuisé les conneries à dire au téléphone pour embêter des gens au hasard à un point tel que ça en était même plus drôle et qu’il n’y avait rien à la télé pour nous divertir et qu’on avait déjà fait le tour des vidéocassettes en location.

- Peut-être que demain, tu pourrais prendre de l’argent qu’ils m’ont versé pour aller acheter une console de jeu. C’est un Super Cassette Video Game. Parait que tous les riches ont ça.

S’ils avaient ça, nous pouvions nous le permettre, non ? Et même, j’allais me risquer à demander qu’on me rembourse cette dépense en invoquant une détresse psychologique dû au fait de rester enfermée entre mes quatre murs pendant aussi longtemps ! C’était la moindre des choses de me divertir !

- On se fait venir un repas hyper dispendieux mais qui entre dans mon plan nutritionnel et deux massothérapeutes ! On se paie le gros luxe auquel on a droit pour tous les sacrifices que ce contrat nous impose !

Oh oui ! Je rêvais d’un massage du dos et des jambes !

@ Billy Lighter

Faith était enfermée ici mais ce n'était pas ma faute ! Ce n'était pas moi qui l’avait mise en détention pour protéger un gosse même pas né, hein!  Mais je fis la moue quand elle disait que, moi aussi, je voulais l'argent. Ouais c'est vrai... Et je lui accordait ça d'un signe de la main.

Ce n'est qu'après qu'elle trouva un paquet de chips. Et après que je l'ai accusé, il semblerait que ce soit ce foutu nutritionniste qui était responsable de ça. Faith répliqua que si je ne comptais pas partir, je devais au moins arrêter de me plaindre le ventre plein. Ce qui me fit rouler des yeux.

Puis, Faith se mit à pleurer... Elle pleurait de plus en plus souvent et pour tout et n'importe quoi. Je savais que le femmes enceintes avaient souvent ça.... Je fis la moue alors que, la voix remplie de sanglots, elle disait que tout ça la pesait, qu'elle se sentait prisonnière de son corps et tout le bordel. Et ce qui l’emmerdait c'est que je pense que je vivais pire qu'elle. Et elle continua en disant que la situation, c'était pire que quelque chose d'autre mais je ne sus pas quoi...

-Pire que quoi ?

Je l’interrogeai du regard avant de soupirer.

-Ouais, je sais. C'est super nul pour toi de pas ouvrir choisir ce que tu fais et ce que tu bouffes.

Et comme j'avais aucune envie de me faire virer d'ici, ni de faire de la peine à Faith, je me rapprochai pour m'excuser et elle s’excusa aussi. Je l'embrassa sur les lèvres avant de proposer de faire quelque chose. Et Faith eu l'idée du siècle avec l’achat d'un jeu vidéo. Mon visage illumina.

-Putain! Bonne idée! On aurait dû y penser plus tôt. Ça nous aurait évité de nous mettre sur la gueule pour rien.

J'allais plus quitter cet endroit, finalement et les week-end passeront beaucoup plus vite avec ça!

Puis, Faith proposa tout un tas d'activités de riches. Parce que autant dépenser nos thunes à des truc funs vu qu'on pouvait se le permettre. J’esquissai un sourire en coin avant d'ajouter :

-Tu e une génie! On va faire ça et vivre comme des rois!

On le méritait!

J'embrassai alors langoureusement Faith avant de mettre en route nos plans de l'ouverture riche!

@ Billy Lighter

Ce que je vivais en ce moment était pire que l’assassinat de mes parents ! Bon, je ne voyais plus claire au travers de mes émotions car rien ne pouvait rivaliser avec un double meurtre. Je passais près de m’échapper devant Monty mais je me repris à temps.

- C’est pire que la mort de mes parents… Mais je dis n’importe quoi parce que je suis fatiguée et que j’en ai royalement marre d’être enfermée ici à longueur de journée. Ça ira mieux quand je pourrai recommencer à sortir et à baiser avec toi !

Ça irait mieux, ça ne faisait aucun doute ! Je retrouverais un semblant de vie normale. Cette fois, je n’étais pas obligé de changer d’identité et de repartir ma vie complètement à zéro. Monty était dans la même barque que moi, ça faisait toute la différence. Du coup, j’étais beaucoup moins remonté contre mon petit ami et séchais mes larmes en le laissant me prendre contre lui.

Il assurait, quand il voulait, Monty !

Dommage qu’il ne voulait pas si souvent que ça !

On mit les choses à plats et ce fut retour à la case départ, la querelle en moins. Il fallait trouve run truc pour tenir bon avant qu’on n’en vienne à se taper sur la tronche tous les deux parce qu’on ne savait plus quoi inventer pour passer le temps. Alors j’eue comme une illumination, une idée de génie qui plut instantanément à Monty ! C’était à se demander comment ça se faisait qu’il n’y avait pas songé lui-même !

- Vas-y dès l’ouverture des magasins demain ! Comme ça, on aura toute la journée pour l’essayer et si on est bon, tu pourras retourner acheter d’autres jeux. Ce serait sympa d’avoir de la variété.

Je constatais ensuite que le plus difficile en fait était d’avoir une première bonne idée parce qu’ensuite, j’en eu d’autres qui plaisaient aussi à Monty. Massage, bouffe digne de chefs, pourquoi pas ? Nous le méritions bien avec tous les sacrifices que ce contrat exigeait de nous !

Monty m’embrassa de façon langoureuse et je cru ressentir pour la première fois, plus qu’une simple attirance pour Monty, comme si quelque chose venait de se produire. Je restais un peu figée alors qu’il se dirigeait vers le téléphone pour nous commander de quoi bien commencer le week-end en beauté !

@ Billy Lighter