Livia… C’était mon boulot de se matin. Je devais mettre en ordre son studio avant son arrivée parce que Madame Cortez voulait bosser aujourd’hui. D’habitude, c’est un autre roadie qui fait ça mais il était malade alors on m’avait demandé de le remplacé…

Mais avant de commencer, j’avais fait un tour aux toilette pour me faire une ligne… Dernièrement, ça m’était arrivé rarement de me shooté dès le début de la journée mais là, j’en avais vraiment besoin… J’arrivais pas à me sortir de la tête cette histoire de mafia qui entourait Faith. J’avais l’impression que ma voiture allait exploser d’une seconde à l’autre… Ou que j’allais me faire enlever et torturer pour que je donne la localisation de Faith. Je savais que c’était impossible mais j’arrêtais pas d’y penser.

Alors, je m’étais fait une ligne et toute forme d’angoisse disparu alors que j’avais un sacré coup de booste. Mais après m’être fait cette ligne, il fallait que j’évite habilement mes collègues. Ouais, j’étais pas stupide, je savais que si j’en rencontrais un complètement shooté, il le verra. Et je me disais que j’aurais peut-être dû aller manger avant parce que, maintenant, il fallait que j’évite la salle de repos comme la peste.

Du coup, je m’étais mis au travail tout de suite. J’avais été chercher les instruments de Livia qui étaient mis à l’abri pour les déplacer dans son studio. Elle avait le droit à l’un des meilleurs studios de tout BSC. Pourquoi ? Parce que c’était la fille du grand patron et que, en tant que telle, elle se croyait toute permise. Déjà à l’école, elle se croyait toute permise mais, ici, ça devait être encore pire surtout depuis que tout le monde savait qu’elle était privilégiée parce que c’était une fille de riche. C’était pas étonnant qu’elle été arrivée si vite au sommet de la notoriété. Elle avait été pistonnée par son père, c’était évident… Parce que, sincèrement, ses chansons, elles ont rien de spéciales. Je veux dire, elle a bien moins de talent que des gens comme Eddy Cort, Billy Lighter ou Howard Stone. Même Victoria Hunter a plus de talent. Pourtant, c’est une veille.

Bref… J’avais mis en ordre le studio de Livia. Ampli, instruments, micro… J’avais tout mis en place en moins de temps qu’il fallait pour le dire boosté que j’étais par la coke. L’ingénieur son n’était pas encore arrivé. Livia non plus d’ailleurs… J’étais sacrément en avance ! Et, encore une fois, je n’avais pas le choix que d’éviter la salle de repos.

Alors, je pris la guitare de Cortez… Je la branchai et je commençais à jouer sans me gêner. Je ne savais pas du tout jouer mais je m’amusais à faire n’importe quoi comme si j’étais en train de faire un concert. Je sautais partout. Mon cœur battait plus vite tellement j’étais boosté à la coke. Une corde cassa mais je m’en foutais. Je continuais à m’amuser sans me préoccuper de rien. J’essayais de reproduire la chanson « Bitch » de The Lightening parce que je trouvais que ça allait bien à Livia, cette chanson. Je chantais dans le micro qui n’était pas allumé, lui. Je chantais faux mais ça faisait de se défouler un peu après toutes les révélations que m’avait fait Faith sur son passé.

J’étais tellement dans mon trip que je ne remarquai pas qu’une seconde corde venait de casser et que Livia venait, à l’instant, d’entrer dans le studio…

@ Billy Lighter

D’un geste las du bras, je donnais un coup sur mon réveil matin pour le faire taire. Il était déjà l’heure de me lever ? On aurait bien dit que oui. Je frottais mon visage d’une main puis je soupirais avant de me retourner et de me blottis contre Julian qui grogna dans son sommeil. Il pouvait profiter d’une heure ou deux de plus de sommeil, ce que j’aurais bien pris moi aussi mais le lancement de mon nouvel album et mon départ imminent en tournée me forçait à être encore un peu plus disciplinée et à me rendre de bonheur en studio pour travailler mes enchaînement de chansons pour mes concerts.

J’embrassais Julian puis je quittais notre lit pour me diriger d’un pas lourd, comme si j’avançais dans le couloir de la mort, jusqu’à la salle de bain attenante à notre chambre pour y prendre une douche froide, question de me réveiller bien comme il le fallait et, quand ce fut fait, je descendis à la cuisine me faire un smoothie pleins de vitamines dans lequel j’ajoutais de la poudre d’amande, des graines de chia et de lin pour m e donner toute l’énergie nécessaire pour passer au travers de mon matin.

En après-midi, je comptais rendre visite à Jack avant de me rendre chez mes parents. Il y avait un moment que je n’avais pas vu mon ancien manager que je considérais toujours comme l’un des piliers les plus important de ma vie. Il me manquait et ce serait bon que de prendre du temps pour avoir de ses nouvelles. Puis mes parents, si ma mère ne couvait pas trop mon petit frère et me le permettait, je pourrais le prendre et le bercer. Je tentais toujours de nouer des liens avec J.R. mais mamita était très pour ne pas dire trop protectrice avec lui.

J’attrapais mon sac et j’y balançais des trucs que je traînais toujours avec moi comme mon petit étui de cosmétique, mon cahier de note, mon portemonnaie, ce genre de chose. Je riais bien de ma mère, plus jeune qui avait toujours des sacs de plus en plus gros et dans lesquels elle ne trouvait jamais rien. J’avais maintenant ce genre de sac.

Le chauffeur désigné par BSC était pile à l’heure, je n’eu donc pas besoin de l’attendre et je m’engouffrais dans la voiture. Je ne parlais que rarement avec les chauffeurs. Depuis mon kidnapping en fait, je ne nouais plus aucun lien avec les gens qu’on m’affectait. Je me disais qu’ainsi, je ne serais pas ébranlé s’ils devaient me quitter, peu importait la façon dont cela se produisait.

- Je vous ferai appeler quand je serai prête à quitter.

C’est tout ce que je lui mentionnais en sortant de la voiture après qu’il m’eut ouvert la portière. Ensuite, je me dirigeais à l’intérieur du building, puis vers le studio, l’un des plus gros d’ailleurs, qui m’était désormais presque exclusivement réservé. Je n’allais pas me plaindre, j’adorais même ce petit privilège que j’avais obtenue grâce à Daniele. Il était plus Diva que moi et m’octroyait ce genre davantage plus pour lui que pour moi, du moins c’était l’impression que ça me donnait.

Quel ne fut pas ma surprise, très désagréable la surprise, de trouvé Montgomery Guerra entrain de s’improviser un solo de guitare. De tous les roadies disponible, c’est lui qu’on m’avait collé pour l’avant-midi.

- On ne t’a jamais dit que les instruments, tu ne dois que les installés et non jouer avec ?

On devait certainement le lui avoir dit mais comme à son habitude, il n’entendait que ce qu’il voulait bien entendre.  

@ Billy Lighter

J’étais à fond dans mon trip. C’était le cas de le dire… Et je sautais partout en jouant avec les trois dernières cordes qu’il restait à la guitare d’Olivia en chantant à tue-tête la chanson « Bitch ». Je trouvais que la chanson allait bien à Livia et ça me faisait me défouler afin d’évacué l’excès d’énergie que j’avais à cause de la coke.

Il y avait de temps en temps des larsen quand j’approchais trop près de l’ampli mais je m’en fichais. Ça faisait du bien après tout ce que Faith m’avait dit et qui, inconsciemment, me pensait constamment.

Je finis par sortir de mon trip et m’arrêter de chanter et de jouer quand une Olivia pas spécialement contente entra dans le studio. Elle disait que je ne devais pas jouer avec les instruments mais juste les installer. Ouais ! Je sais ! Je suis le larbin du coin ! Je suis un indigent qui ne doit pas jouer avec les instruments de Princesse Olivia.

Je n’avais pas encore déposé la guitare aux deux cordes cassées, j’avais simplement regardé Livia.

-Oh ! Excuses-moi Princesse Cortez ! J’ai pas le droit de s’amuser un peu ? Je bosse déjà depuis presque une heure, moi.

Ouais et elle, elle venait de s’amener. Je parie que c’était Hughes qui l’avait amené en voiture de sport ou alors elle était arrivée en limousine commandé par son père. Livia était une gosse de riche, maintenant et elle se croyait sûrement toute permise.

-D’habitude, je m’occupe de vrais artistes mais, aujourd’hui, j’ai pas eu de chance. Celui qui s’occupe d’installer tes instruments est malade. Je préfère largement bosser pour Roadtramp. Ça c’est un vrai groupe. Pas comme toi qui est simplement pistonnée par ton père. C’est pas étonnant que tu sois la première femme qui a pu signé chez BSC sous Jimmy Reed… T’es sa fille. C’est étonnant que tu ne souffres pas du syndrome de l’imposteur.

Je tenais toujours sa guitare en otage. En fait, j’avais complètement oublié que je l’avais. J’étais trop occupé à montré à Livia que rien n’avait changé entre nous…

-Tu pars en tournée bientôt il parait… On va s’y revoir, hélas… Je devrais venir aider sur certaines dates… Ça m’emmerde. Je dois m’occuper de ma petite copine.

Ouais… Ma copine poursuivie par la mafia. Je parlais vite et fort à cause de la coke. Je me frottai, aussi, de temps en temps le nez. C’était un réflexe qui ne m’avait pas lâché depuis que j’avais commencé à me drogue il y a maintenant un moment.

@ Billy Lighter

Quelle désagréable surprise que de me retrouver dans mon studio. De tous les roadies à l’emploi de BSC, je refusais de croire qu’il avait été le seul disponible ce matin. Je roulais des yeux en entrant et je lui demandais s’il était au courant qu’il ne devait pas s’amuser avec les instruments mais se contenter de les placer. Évidement, il répondit avec autant de sympathie qu’une limace écrasée.

- Non. Ce n’est pas une salle de jeu mais mon lieu de travail. Mais tu ne sais pas ce que c’est que travailler, toi. C’est un concept beaucoup trop abstrait.

Il disait pourtant bosser depuis une heure ce qui justifiait avoir le droit de s’amuser un peu. Et puis quoi encore ?  

Je m’approchais pour vérifier qu’au moins le reste était à sa place alors qu’il continuait de me piquer en disant qu’il était habitué de travailler avec de vrais artistes mais qu’aujourd’hui, il n’avait pas eu de chance.

- Pareil pour moi ! D’habitude, de vrais roadies travaillent avec moi, pas des pantins de services.

À l’entendre, je n’étais pas une vraie artiste mais venant de lui, je ne m’attendais pas à recevoir des fleurs. Et je ne fus pas non plus surprise de l’entendre dire que si j’étais là ce n’était uniquement à cause de mon père et certainement pas à cause de mon talent. Fort probablement que pour lui, je n’en avais aucun.

- je vais te décevoir mais, non ! Je suis ici à ma place mais on ne peut pas en dire autant de tout le monde. Tu sais à clamer haut et fort que je suis ici uniquement parce que je suis la fille de Jimmy, tu n’as pas peur que j’use ce prétexte pour te faire virer ? Si j’étais toi, je ne tenterais pas trop le diable !

Je ne ferais jamais un truc du genre, ça ne me plaisait pas et puis je pouvais tout simplement le faire virer de tout ce qui me concernait. Ce n’étaient pas les artistes ni le boulot qui manquait ici. Mais de le menacer, ça, je pouvais le faire, parce que c’était lui de toute manière qui m’avait provoqué en premier.

Je m’approchais pour récupérer ma guitare qu’il tenait toujours alors qu’il se faisait encore aller le mâche patate en parlant de ma tournée et qu’il allait y être, comme si c’était pour lui une condamnation à mort et qu’il préférait de loin s’occuper de sa copine.

- Pauvre fille ! Je la plains !

Quoi que si elle l’endurait ce devait être parce qu’ils se ressemblaient. En ce cas, je n’étais pas plus intéressée que ça de la rencontrer.

- Écoute, je vais te faire une fleur, je vais demandé à ce que tu ne sois pas sur ma tournée en disant que tu es un pauvre crétin illettré qui a vandalisé la voiture de Julian et que de ce fait, tu ne mérite pas de parcourir le monde en ma compagnie qui te pèse, de toute façon. Ainsi, je nous rends service à tous les deux.

Puis je pointais ma guitare et la lui réclamais.

- Je dois changer deux cordes, bravo ! Tu es vraiment doué !

@ Billy Lighter

Non, je n’avais pas le droit de m’amuser parce que la petite princesse était, ici, sur son lieu de travail que j’avais, apparemment profané. Mais je fronçais les sourcils quand elle déclara que je ne savais pas ce que c’était que de travailler. Elle se foutait de moi ? Chaque foutu jour je bosse pour des gens comme elle. Je me lève plus tôt d’eux et je pars, parfois, après eux, rien que pour qu’ils aient tout ce qu’ils veulent au moment où ils le veulent.

-Je bosse certainement plus d’heures que toi. La preuve, tu viens d’arriver ! Alors, ouais, je sais ce que c’est de bosser. Je te signale, que, moi, j’ai besoin de gagner des thunes pour vivre ce qui est pas ton cas. Toi, tout te tombe du ciel.

Je dis, alors, que d’habitude, je travaillais pour de vrais artistes et elle me rendit la politesse. J’haussai des épaules.

-Waw ! Quelle considération pour le petit personnel !

Décidément, son affiliation avec le magnat de BSC lui montait sérieusement à la tête. C’était devenu une vrai pimbêche sérieuse, la Livia. D’ailleurs, ça m’agaça au point que je ne pus m’empêcher de dire que si elle en était arrivé là c’est parce qu’elle avait eu un coup de pouce de son père. C’était évident ! Le nier, c’était comme nier que la Terre est ronde. Pourtant, Livia le nia disant que c’était son talent qui l’avait amené là où elle était. Je roulai des yeux avant de ricaner à ses menaces.

-Tu le feras pas. T’aurais trop peur de me donner raison en faisant ça. Et, désolé, mais je ne suis pas le seul à penser que tu es surcotés. Tu as qu’à ouvrir tes oreilles.

Elle récupéra sa guitare avec laquelle je m’étais amusé. Et j’expliquai que j’allais devoir me déplacer sur certaines date de la tournée de Cortez alors que je préférais rester avec Faith… Quoi que d’avoir des voyages gratuits partout dans le monde, ça doit être génial ! Et peut-être que je pourrais prendre Faith avec maintenant qu’elle peut un peu sortir ? J’en savais rien… Mais je temps que je réfléchisse à tout ça, Livia plaignis Faith.

-Pourtant, elle est heureuse et enceinte.

Pas de moi mais c’était un détail. Je pouvais toujours me venter de ça. Je l’avais bien dit à tous mes amis, alors, autant montrer à Livia que moi, j’avais un petite-ami qui m’aimait et avec qui je fondais une famille ce qui était à moitié vrai.

Puis, Livia essaya de trouver un deal qui nous arrangerait tous les deux. C’est-à-dire celui de demander que je ne vienne pas sur sa tournée. Mais, pour ça, elle voulait esquinter ma réputation auprès de mes employeurs. Ce qui me fit froncer les sourcils.

-Hey ! Je suis pas un crétin illettré. T’as pas le droit de dire ça comme justification auprès de mes supérieurs. Puis, si je fais ça, je vais devoir faire une croix sur l’augmentation de salaire qu’on m’a promis. Et j’ai besoin de cette augmentation pour payer ton foutu mari, justement. Je dois payé un max de thunes tous les mois et tout le monde est pas riche, ici.

Elle se plaignis, ensuite, des cordes que j’avais cassés. J’haussai des épaules.

-C’est de la camelote ta guitare, c’est pour ça… Les cordes étaient déjà cassées avant. Peut-être que c’est toi qui les as cassés la dernière fois et que tu vas remettre ça sur mon compte.

Je croisai les bras avant de me retourner et de fouiller dans le matériel que j’avais apporté. Je sortis de nouvelles cordes que je lançai à Livia.

-Tiens… Tu es musicienne. J’imagine que tu sais changer des cordes. Sauf si tu veux que je le fasse vu que je suis ton larbin du jour.

Je dis ça sur un ton ironique. Je détestais être le larbin d’une fille comme Livia. Et j’allais dire autre chose quand je sentis mon cœur s’accéléré. Je grimaçai parce que ça faisait mal.

-Putain !

Je lâchai ça et respirai plus vite une main son mon genou, l’autre sur ma poitrine. La douleur me fit m’asseoir alors que je fixai Livia toujours en grimaçant. Je transpirai tout d’un coup avant que la douleur ne passe.

-Wow…

Je secouai la tête respirant toujours vite.

-Putain, je travaille trop.

Putain, ça doit être ça. Ou le stress à cause de toute l’histoire avec Faith.

@ Billy Lighter

Sans exagération, j’aurais préférée me retrouver face à Ward Fleming plutôt que de voir Monty Guerra dans mon studio, faire semblait d’être un guitariste devant une foule en transe. Ce type était tellement pathétique qu’on aurait pu trouver sa photo au côté de la définition du mot, dans le dictionnaire. Et je doutais même qu’il sache vraiment ce que c’était que de travailler même s’il se défendit en disant qu’il était là depuis plus longtemps que moi alors que moi, tout me tombait dans le bec.

- Parce que tu crois que je n’ai pas travaillé dur pour avoir ce que j’ai ? C’est bien la preuve que tu ne sais pas ce que c’est que de travailler vraiment dur !

Toutes les heures que je passais en studio tout en poursuivant mes études ! Passer de l’un à l’autre sans avoir le temps de reprendre mon souffle, étudier la nuit pour pouvoir enregistrer le jour après les heures de classes.  Et puis Monty en ajouta en disant qu’il avait l’habitude de travailler avec de vrais artistes alors je lui retournais la politesse en disant que de mon côté, j’avais l’habitude de vrais roadies et non pas de pathétique pantin en son genre.

- Rassure toi, il n’y a que toi dans cette catégorie ici. Les autres sont tous professionnels.

Ce fut ensuite sur mon lien avec Jimmy que Monty décida de nous amener et je l’écoutais, un sourire en coin parce que s’il continuait de me rabaisser, il se pourrait bien qu’il goûte à sa propre médecine.

- Ne me mets pas au défi, Monty, tu risquerais de t’en mordre les doigts.

Et quand il ajouta qu’il n’était pas le seul à dire que j’étais surévaluée, je rigolais fort. Il pouvait croire ce qu’il voulait, je n’en avais sincèrement rien à foutre de son opinion.

- Chanteuse de l’année et artiste solo de l’année en 83 à ma première année dans le métier, un American Music Awards pour l’artiste pop/rock de l’année, meilleure musicienne 84 et encore la meilleure chanteuse 84, mais hey ! Vous êtes plusieurs à dire que je suis surévaluée mais apparemment moins que ceux qui aiment ce que je fais !

Je ne me ventais jamais, ni même n’étalais mes prix et récompenses normalement mais devant Monty pour lui clouer le bec ou uniquement pour le faire un peu plus chier, je n’hésitais pas à lui faire la liste.

- Wow, tu as réussis à te reproduire ! Félicitation, c’est tout un exploits venant de toi !

Il disait qu’il aurait préféré rester auprès de sa pauvre copine enceinte plutôt que de devoir travailler sur ma tournée alors je lui proposais d’arranger ça, à ma façon mais ça ne lui plaisait pas et ce que j’entendais comme argument de tête était l’argent qu’il aurait en moins. Il faisait moins le fier, soudainement et c’était une véritable jubilation.

- Je ne veux pas de toi sur ma tournée alors si tu ne veux pas perdre ton pognon pour payer ta connerie sur la voiture de Julian tu as intérêt à réviser ton attitude. Il n’y aura rien d’amusant à travailler ensemble si tu passe ton temps à te croire supérieur.

Personne ne l’était par rapport aux autres mais Monty avait cette fâcheuse habitude de prendre tout le monde de haut, comme s’il voulait écraser pour se sentir mieux dans sa peau. Ça ne fonctionnait pas avec moi c’est ce qui faisait que les couteaux volaient bas.

- Ce n’était pas ma guitare, mais la propriété de BSC, ma guitare, tu n’auras même pas l’occasion d’y toucher. Tu veux que je passe le message à Jimmy que les instruments qu’ils valident l’achat ne valent rien selon toi ?

Il me la tendit en disant que, parce que j’étais musicienne, je devais être en mesure de changer moi-même les cordes mais qu’il pouvait le faire puisqu’il était mon larbin du jour.

- Non, laisse. Je vais le faire puisque j’ai envie que ce soit bien fait !

Je m’installais sur un tabouret et je pris un paquet de cordes pour changer les deux que Monty avait casser. J’étais déjà concentrée sur ce que je faisais que je ne me rendis pas compte tout de suite que Monty avait porté une main sur sa poitrine et qu’il semblait à bout de souffle.

- Pauvre petit, arrête ! Tu vas me faire pleurer.

Puis je levais la tête et je constatais que ça ne semblait vraiment aller. Je fronçais des sourcils puis je mis de côté ma guitare et je m’approchais de Monty.

- Hey ? Qu’est-ce que tu as ? Tu peux respirer ? Tu veux qu’on aille dehors prendre l’air ?

@ Billy Lighter

Je roulai des yeux quand elle déclara que comme je ne pensais pas qu’elle avait travailler dur pour arriver où elle était, ça voulait dire que je ne savais pas ce que ça voulait dire que de travailler dur.

-C’est n’importe quoi. Ça n’a rien n’à voir. Ce que je dis c’est que comme tu es la fille de Reed, tu as eu plus simple que les autres !

Et ça, elle ne pourra pas me faire changer d’avis. J’étais certains qu’elle avait eu un passe-droit uniquement pour ça. Sinon, pourquoi serait-elle la seule femme engagé chez BSC depuis que Reed est à la tête, hein ? Même les médias le pensent ! Certaines tout bas, d’autres le disent !

Et elle me rabaissa disant que je n’étais pas pro mais que d’autres roadies l’étaient. Elle ne savait pas comment je travaillais. Elle ne m’avait jamais vu travailler. Sauf aujourd’hui mais j’étais pas en train de travailler quand elle m’a vu.

Et elle finit par me menacer de me faire faire virer mais je déclarai qu’elle en sera pas capable parce qu’elle aura trop peur que les gens commencent à penser qu’elle abusait de son lien avec le patron de la boîte. Mais elle appuya sa menace et j’haussai des épaules.

-Bah vas-y… Fait-le ! J’aurais une indemnité si on me vire.

Et elle rigola quand je déclara que tout le monde pensait qu’elle était surévaluée. Et qu’est-ce qu’elle fit pour prouver le contraire ? Elle me balança tous les titres qu’elle avait obtenu cette année. Je roulai à nouveau des yeux. Elle se prends vraiment pas pour de la merde, Livia. Putain, elle était quand même plus sympa quand elle venait de débarquer à Fairfax.

-Ouais et The Burning Fire a remporté la tournée de l’année aussi… Alors qu’ils ont eu dû remplacer Stone au milieu et tout… Alors me dit pas que ces foutus titres sont une preuve de qualité.

Putain, The Burning Fire avait probablement fait la pire tournée de sa carrière. Pourtant, ils ont quand même gagné. Ce qui prouve que ce genre de titre ne veut absolument rien dire.

J’expliqua, ensuite, que ça me faisait chier d’aller sur certaines dates de la tournée de Livia parce que je voulais rester près de Faith qui est enceinte. Livia trouva que c’était un exploit. Je ricanai.

-Ouais pas sûr que toi, tu te reproduise un jour. Le Hughes, il veut pas de gosse. Il l’a dit une fois en classe alors que je ne sais plus de quoi on parlait avec la prof mais ça tournait autour de ça et Hughes à dit à la prof que, de toute façon, lui, il aura jamais de gosse parce qu’il aimait pas les gosses. Finalement, c’est pas plus mal. Le monde a pas besoin de Hughes-Cortez.

Et je mentais pas. Hughes a dit ça. C’était l’an dernier ou l’an d’avant, je ne sais plus. Cortez était pas là, en tout cas.

Je refusai qu’elle me foute hors de sa tournée pour la simple et bonne raison que ça allait me rapporter. Livia déclara alors que je devais revoir mon attitude sinon, elle me virera quand même de ça. Je m’exclamai :

-Moi, je me crois supérieur ? Dixit la fille qui vient de me balancer son palmarès.

Elle avait constaté que deux cordes de sa guitare était cassée. Je dis simplement que c’était comme ça avant et que c’était parce que c’était de la camelote mais elle déclara que c’était une guitare de chez BSC. Quant à savoir si elle devait passer le message à Reed pour lui faire savoir mon avis sur le matos, je dis, un peu sur un ton désinvolte.

-Bah ouais, faites-le. Je le pense de toute façon !

Je n’avais pas peur de Jimmy Reed. S’il me virait, il allait m’entendre. Mais probablement que je pensais ça parce que j’étais complètement jeté et que, du coup, rien ne me faisait peur.

Sauf la mafia…

J’avais lancé le paquet de cordes à Livia et, juste après ça, je me sentis d’un coup très mal alors que mon cœur s’était accélérer d’un coup et qu’une douleur me vrilla la poitrine. J’avis dû m’asseoir alors que je me plaignais quand je travaillais trop. Livia se foutu de moi mais j’étais trop occupé à respirer fort et vite que je ne pus pas répliquer…

Elle s’approcha alors de moi et je crus que la douleur aller passer quand sa reparti de plus belle. Je fermai les yeux fort serrant plus fort mon t-shirt au niveau de ma poitrine. J’avais chaud et tout mon corps était mouillé.

-Je…

Livia venait de demander si je voulais aller dehors…

-Saura pas…

C’est ce que je réussi à dire avant que, derrière Livia, je vois un tas de mini-mafieux grimper tout le long de son corps… Je sursautai grimaçant à cause de la douleur qui vrillait toujours ma poitrine.

-PUTAIN ! Il y a des petits mafieux qui te grimpes dessus !

Je me reculai un peu plus contre le mur l’air effrayer.

-Ils vont te tuer !! Putain…

Je grimaçais encore me tenant la poitrine alors que ça me lançai de temps en temps avant de se calmer et de recommencer de plus belle.

@ Billy Lighter

Monty ne me connaissait vraiment pas ! La preuve étant qu’il croyait que parce que j’étais la fille de Jimmy Reed, j’avais eu tout plus facile ! Pourtant, avant que Jack ne me prenne sous son aile, rien n’avait été facile. Ma vie à Tijuana avec ma mère et mon beau-père qui comptaient tout jusqu’à la cenne près pour qu’être certains que l’on ne manque de rien. J’avais travaillé dur pour arriver où j’étais mais ça, Monty ne l’avouerait jamais.

- Au contraire ! Parce que je suis sa fille je dois travailler encore plus fort justement parce que des p’tits connard dans ton genre pense que j’ai tout facile. Vous savez rien, mais vous parlez fort !

J’étais prise avec lui pour la journée et je me promettais bien de faire en sorte que cette journée n’ait pas de jumelle ! Ce n’était pas les roadies qui manquaient ici chez BSC et qu’importe ce que pouvait dire et penser Monty, on m’appréciait bien ici ! Je n’étais pas compliquée, je respectais et étais attentive à eux.

Et parce que j’étais attentive aux besoins des autres et que ça semblait vraiment peser à Monty que de se retrouver sur ma tournée et comme moi j’avais pas du tout envie de l’avoir dans le pattes, je proposais de le faire virer du projet. Là, je voyais qu’il rigolait moins mais qu’il était trop fier pour l’admettre, au lieu de ça, il disait que j’avais qu’à en parler à Jimmy et qu’il aurait une indemnité pour ça.

- Je serai très heureuse de la payer de ma poche ton indemnité, juste pour ne plus avoir à te voir !

J’en avais marre de s’attaquer à mon talent. Il avait le droit de ne pas m’aimer, mais de remettre en doute la parole des gens qui m’aimaient et me supportaient, ça, je ne pouvais pas. Alor je lui balançais la liste des prix que j’avais obtenue et ça, alors même que ma carrière décollait à peine et lui, tout ce qu’il trouva à dire c’était que ça ne signifiait rien puisque The Burning Fire avait obtenu le prix de tournée de l’année et pourtant, elle avait été merdique cette tournée.

Preuve encore qu’il ne connaissait rien à rien !

- Tu sais que ce prix se base sur le nombre de billets vendue en proportions au nombres de villes visités, hein ? The Burning Fire ont pratiquement vendu tous leur billets a peine les dates sorties. C’est donc pas surprenant !

Mais ça devait être trop compliqué à comprendre pour sa petite tête !

Je ne pus faire autrement ensuite que d’être surprise quand il m’annonça que sa copine était enceinte. Il avait réussi à se reproduire, wow c’était un miracle ! Mais je plaignais la fille qui allait être coincée avec lui jusqu’à la fin de sa vie.

- Tu crois vraiment que tu m’apprends un truc en me disant que Julian ne veut pas d’enfants ? Je vais te faire un scoop, j’en veux pas moi non plus ! Alors je t’épargne de la salive et de l’énergie à essayer de faire ton intéressant à ce sujet.

Monty était vraiment bon à rien sauf pour m’exaspérer, là, il excellait ! Et en cassant deux des cordes de la guitare, ça atteignait des sommets. Je préférais me charger moi-même de les réparer puisque je voulais que ce soit bien fait.

- Je ne vais pas me gêné, t’inquiète ! Si ça peut faire en sorte qu’un ne retravaille plus ensemble, ce sera déjà ça de gagné !

Jimmy ne me prendrait pas en pitié parce que je vais pleurer dans son bureau mais si je lui parle de l’incompétence d’un roadies qui s’amuse avec les instrument et les endommages, là, ce sera complètement autre chose.

Et pendant que je changeais les cordes, je ne me rendis pas compte tout de suite que Monty avait un malaise. Ce n’est que lorsque je relevais les yeux pour le regarder que je compris que quelque chose n’allait pas. Il semblait avoir de la difficulté à respirer et à avoir mal à sa poitrine, comme s’il faisait un malaise cardiaque ou je savais pas trop quoi !

- Quoi ? Il n’y a pas de mafieux qui me grimpes dessus ?!

Il délirait ! Et je pensais bien comprendre ce qui avait provoqué ça. J’étais prête à mettre ma carrière en jeu qu’il était complètement stone. Il avait reculé contre le mur et il me regardait avec des yeux grands comme des soucoupes.

- Monty, on va aller respirer de l’air frais mais je crois pas que ça suffise. Tu t’es pris quoi? De la coke ? Du speed ? Quand même pas de l’héroïne ?

Et ça allait devenir père, ma parole !

Je m’approchais doucement de lui pour voir sa réaction en me disant que s’il devenait violent, je n’aurai d’autre choix que d’appeler de l’aide pour qu’on l’amène à l’hôpital.

@ Billy Lighter

Livia disait que parce qu’elle était la fille de Jimmy Reed, elle devait travailler plus que les autres justement parce que les gens pensaient qu’elle était pistonnée. Je roulai des yeux.

-C’est quand même plus facile… Même à l’école tu as eu plus facile. Comment t’as eu le rôle de Juliette, à ton avis, hein ?

J’étais sûr que c’était parce qu’elle était la fille de Reed. Il était dans le public ce jour-là. Pas que j’aurais voulu un rôle, hein. Je m’en foutais du théâtre. Mais c’était une preuve qu’elle devait moins se battre que les autres.

Je n’avais aucune envie d’aller en tournée avec Livia mais le fait était que je ne pouvais pas cracher sur la prime qui ira avec le voyage. Du coup, je refusai son offre de m’en éjecter même si elle disait qu’elle payerait bien de sa poche mon indemnité. Ah ! Dans ce cas !

-Bah vas-y. Paye et je viens pas sur ta tournée ! Oh non ! Mieux ! Paye Julian qu’il retire ça de ce que je lui dois.

Ainsi ça me fera un mois en moins à payé Hughes pour les dégâts à sa caisse de luxe qui me coûtais un pont tous les mois !

Puis, pour prouver sa valeur, elle me balança tous ses titres et je lui prouvai que ça ne valait rien avec le titre qu’avait obtenu The Burning Fire pour la tournée la plus désastreuse de sa carrière. Mais Livia se fit un plaisir de démonter mon argument. Je roulai des yeux.

-Preuve que les prix ne valent rien, hein. Juger une tournée sur le nombre de billets vendus, c’est pas vraiment un bon barème. Combien de fans qui avaient acheté une place ont été déçus de voir, pendant une partie de la tournée, Masters à la place de Stone, hein ? Plein. Preuve que la tournée a pas été aussi bonne que le dis le titre.

J’annonça alors que ma petite-amie était enceinte avant de dire que ça arrivera jamais à Livia vu que Hughes voulait pas de gosse. Mais, visiblement, Livia en voulait pas non plus. Ou alors elle voulait pas l’avouer pour ne pas me donner l’avantage. Quoi qu’il en soit, ça me fit ricaner.

-Ok génial ! Moins de Hughes dans l’univers ! Il ne s’en portera que mieux !

C’est, ensuite, la guitare de Livia que je taclai. Mais elle appartenait à BSC alors je taclai BSC et ne me gênai pas de dire à Livia qu’elle pouvait dire à son père qu’il fournissait du matériel de merde. Pourquoi ? Parce que les mots sortaient de ma bouches tout seuls sans que je réfléchisse vraiment. Ma pensées devenait moins clair et défilait sans que je m’en rende compte. Tout comme je ne me rendais pas compte que mon cœur battait plus vite et que ma respiration s’accélérait aussi. Livia déclara alors qu’elle le dira à son père et c’est la que la douleur commença à vriller ma poitrine.

Rapidement, je fus assis à terre à commencer à angoisser et à voir des petits mafieux grimpers partout sur Livia. J’avais mal ! J’avais la trouille ! Je transpirais ! Tout ça pendant que Livia niait que des mafieux lui grimpait dessus. C’est appeuré que je pointai mon doigt vers elle.

-Si !!! Ils sont partout !!!

Elle posa des questions… J’entendais que la moitié ne pouvant pas reculer plus alors que Livia, elle, s’approchait doucement.

-De…

Je réfléchis avant de lancer :

-M’approche pas !! Ils sont sur toi ! Ils veulent Faith !

C’est ce que je dis avant de répondre…

-De la coke… Je sais plus… Je…

Je grimaçai. J’avais mal.

-Ils veulent me tuer.

Un petit mafieux me monta dessus et je m’exclamai de peur avant de frapper fort sur mon bras. Il sauta alors vers Livia pendant qu’un homme entra dans la pièce.

Je crois que… C’est l’ingénieur son de Livia. Je le regardai d’un air inquiet respirant toujours vite et fort.

-Qu’est-ce qu’il se passe ?!

C’est ce qu’il lança alors qu’il se tourna vers Livia.

-Approche pas !!

C’est ce que je dis mais il approcha quand même. Il me fixa avant de se tourner vers Livia.

-Il a pris quoi ?

Son ton était alarmé alors que les mafieux amplifiaient la pièce.

-Il sont partout !!

Je haussai le ton.

-Calme-toi, Monty.

Il se tourna vers Livia.

-Reste ici avec lui, ok ? Il se fait un bad-trip ou je ne sais pas quoi. Je vais appeler une ambulance. Essaye qu’il ne perde pas connaissance et qu’il ne te fasse pas mal, ok. S'il t'attaque, sors! Sinon, essaye qu'il se calme.

Il s’en alla et je fixai Livia. J’avais la tête qui tournent.

-Ils vont te tuer !!! Tu dois fuir, Livia ! Putain, ils vont tuer Faith après.

J’avais envie de vomir.

@ Billy Lighter

Monty et moi pourrions argumenter longtemps sur la vraie définition du mot travail que jamais nous parviendrions à nous entendre. Je savais comment fort je travaillais, autant dans mes études qu’avec ma carrière, pour parvenir au résultat que j’obtenais mais il refusait de croire que ça puisse être au coûts de mes efforts. Pour lui, je l’avais eu facile, fin de l’histoire. C’était rageant de le voir aussi borné mais d’un autre côté, je l’avais aussi attaqué sur sa fénéantise et j’avais un peu minimiser le fait qu’il devait arriver plus tôt que moi aux studios pour préparer les équipements. D’un côté comme de l’autre, on ne se donnait pas de marge.

Il m’exaspérait tellement que j’étais prête à payer l’indemnité que BSC serait obligé de lui verser s’il devait se faire virer de ma tournée et ça le fit se marrer parce que ça serait pareil si je payais moi-même sa dette à Julian, puisqu’il travaillait pour rembourser les dommages qu’il avait causé à la voiture de mon mari.

- Pour qu’ensuite tu n’assume pas les conséquences de tes conneries jusqu’au bout, tu rêve Monty !

Et puis, toujours dans le but de diminuer mon talent pour se sentir mieux dans sa peau, il balaya du revers de la main les prix que j’avais remporté pour ajouter, quand je lui expliquais comment ça fonctionnait pour les tournées, que ça ne prouvait simplement que les récompensent ne valaient absolument rien.

- C’est sympa pour les fans qui votent, que de dire que leur voix ne valent rien. Donc je suppose que tous les prix que Sniper a remporté c’est pareil ?

J’avais bien hâte de l’entendre expliquer comment pour Sniper c’était correct mais pas pour moi ou The Burning Fire.

En tous les cas, s’il était autant fermé d’esprit, je plaignais la fille coincée avec lui et pire encore, le pauvre petit qui serait élevé par lui ! Et s’il pensait me blesser en disant qu’il avait entendu Julian en classe avouer ne pas vouloir d’enfant, ça ne me fi ni chaud ni froid parce que je n’en voulais pas non plus! J’avais eu mes petits frères et sœurs tard et j’avais pris grand soin d’eux, c’était peut-être pour ça que je ne ressentais pas le besoin d’en avoir. Et de toute façon, avec nos projets respectif, je ne voyais pas caser une famille là-dedans. Je préférais sacrifier une descendance que de m’en occuper qu’à moitié du temps.

- Et moi je plain le pauvre gamin qui sera élevé par un père tel que toi ! Un autre cas de services sociaux, c’est triste !

Bref, je préférais m’occuper moi-même de changer les cordes de ma guitares qui, toujours selon Monty, ne valait pas cher, mais il se mit à délirer et ma foi, paranoïer et pas qu’un peu ! Il disait que j’avais des petits mafieux qui me grimpaient sur le corps.  Je le regardais d’abord en me demandant s’il ne me faisait pas une blague mais vu comment il transpirait et la façon avec laquelle il serrait son t-shirt au niveau de sa poitrine me fit comprendre qu’il était réellement en panique, ou dans un délire psychotique.

Je voulu m’approcher de lui pour l’aider à se calmer mais ça ne changea rien qu’il voyait toujours des mafieux me grimper dessus et dire qu’ils voulaient s’en prendre à moi puis à Faith, sa petite amie je présumais. Pour délirer à se point, il avait abusé de ce qu’il avait pris, de la coke probablement ou peut-être même de l’héroïne. Il me confirma avoir snifé de la cocaïne et je secouais la tête découragé de voir les ravages que ça pouvait causer. Il me fallait de l’aide, je n’étais pas assez forte pour le faire se lever et l’amener dehors. Mon vœu fut exhaussé parce qu’un homme entra dans le studio. Je ne savais pas son nom mais je l’avais souvent croisé donc je savais qu’il travaillait ici. De toute façon il semblait connaitre Monty puisqu’il l’appela par son prénom.

- De la cocaïne. On discutait et ça lui a prit d’un coup. Il s’est mit à voir des mafieux qui me grimpaient dessus. Il tachycarde, juste à toucher son poignet je peux affirmer que son cœur bat beaucoup trop vite.

Hey, j’avais quand même été accepté en fac de médecine, je devais quand même être en mesure de prendre le pouls d’une personne !

- Ok, bonne idée  Je reste avec lui mais faites vites avant que la patate ne lui explose !

L’homme me laissa seule avec Monty qui continuait dans son délire en me disant que je devais fuir avant qu’ils ne me tuent et qu’ils s’en prennent à Faith ensuite. D’ailleurs, il faudrait la prévenir, elle, parce que Monty en aurait pour un petit moment à l’hôpital et que les femmes enceintes avaient facilement le bouton panique enfoncé. Je le savais pour avoir vu ma mère enceinte.

Monty continuait de répéter que la mafia voulait me tuer et tuer sa petite amie ensuite. Je ne voulais pas trop m’approcher de lui pour éviter qu’il ne devienne violent et qu’il ne me frappe dans un geste brusque. Une chose était certaine, après un évènement comme celui-là, je ne voulais pas de lui sur ma tournée ! Hors de question qu’il compromettre l’un de mes concerts en nous pétant un délire psychotique en arrière-scène !

Je surveillais Monty, je ne le lâchais pas des yeux, jusqu’à ce que les ambulanciers arrivent, une éternité après ! Je me reculais donc pour les laisser faire leur travail et si quelques instants je trouvais Monty complètement pathétique, j’avais maintenant beaucoup de chagrin pour lui.

@ Billy Lighter

Livia voulait bien me payer les indemnités pour que je ne vienne pas sur ça tournée. J’allais accepté mais je revis un peu le deal en disant qu’elle pouvait utilisé cet argent pour payer son propre mari et effacer un peu plus vite ma dette envers lui. Mais elle refusa de faire ainsi. Je roulai des yeux.

-C’est quoi la différence entre le fait que tu me payes mon indemnité et que je file l’argent à ton mari ou que tu donnes toi-même l’argent que je vais donner à ton mari, directement à ton mari. Putain, quoi !

Je m’énervai un peu et c’est certainement pour ça que je décidai de continuer à minimiser son soi-disant talent. C’est là qu’elle me balança ses titres et je discréditai ses titres. Elle dit alors que c’était pas sympa pour les fans qui votent et elle évoqua Sniper. J’haussai des épaules.

-Sniper fait de la musique pour vieux. Même si c’est clair qu’il a plus de talent que toi. Et les gens savent que les votent c’est juste pour le show, hein. Tout est scénarisé.

C’était mon avis. Ce genre de concours ça servaient qu’aux stars à se faire mousser un peu, c’est tout. Ça servait à rien d’autre.

Puis on parla de mon future bébé qui était pas le mien et du fait que ni Livia, ni Julian ne voulaient d’enfants ce qui faisait que, d’après Livia, ils allaient bien ensemble vu qu’ils voulaient les mêmes trucs. Alors, je roulai simplement des yeux alors qu’elle plaignait déjà mon future enfant que j’aurais pas.

-Au moins, lui, il aura ses deux parents. Pas comme toi que ton père a pris une plombe à reconnaitre. Faut dire que je le comprends…

On a eut un petit échange sur les cordes de sa guitare quand tout s’est dégradé d’un coup. Une armée de petit mafieux a commencé à grimper sur Livia et la douleur à commencer à envahir ma poitrine. Je voulais me protéger de cette attaque alors que je respirais de plus en plus vite. J’étais assis au sol effrayé alors que Livia, elle, me posait des questions auxquelles j’avais du mal à répondre… Putain, c’est pas le moment pour les questions ! T’es entrain de te faire attaquer !!!

J’avais chaud et une homme finit par arrive, lui aussi attaqué par les petites mafieux. Je ne comprenais qu’à moitié ce qu’ils disaient. Comme si leur voix était déformées ou lointaines ce qui rendait le tout plus effrayant encore.

L’homme finit par partir et Livia s’exclama. Je la fixai lui disant de fuir ! J’avais peur pour Faith. Faith qui était poursuivie par la mafia.

Putain, la mafia est ici !!! L’idée accéléra encore ma respiration alors que Livia restait à distance. C’est mieux sinon, les petites mafieux vont venir me tuer !!! Je restai là à flipper jusqu’à-ce qu’un floppée de gens entrèrent. Il y avait du bruit. Je criai, m’agitai alors qu’on m’emmenait. Un me coucha sur une civière alors que j’exigeais qu’on me laisse tranquille ! Je vis alors une seringue et la simple vision de celle-ci me fit flipper encore plus jusqu’à-ce que ça soit le blackout total.

@ Billy Lighter