Han… Fallait que j’sorte…

Ouais… Fallait que j’sorte faire un jogging… Pourquoi ? Parce que ça faisait un moment que je m’étais plus bougé le cul et que j’avais plus respecté le p’tit programme que m’avait donné Lizzie… Et comme mon rendez-vous chez Lizzie approchait, ben, elle allait rapidement remarqué que j’avais déjà perdu un peu de souffle. Et j’voulais pas m’faire rappeler à l’ordre par Lizzie…

Pas du tout…

Alors, c’est d’un pas las que j’enfilai un tenue de sport… J’aimais pas courir pour courir et j’savais que j’allais être rapidement essoufflé… Mais si j’le faisais pas, c’est mes oreilles qui allaient chauffées.

J’sortis avec ma bouteille d’eau en main et commençai à marcher… Ouais… Fallait bien que j’marche un peu parce que j’avais l’impression que si j’courais tout de suite, j’allais mourir. Et j’avais pas forcément envie de mourir en fait.

Donc, c’est après avoir marché un p’tit peu que j’me mis à courir. J’courais pas vite… Mais c’était tout de même assez pour me fatiguer super fort. J’crois que j’ai fait pas moins de 600 mètres avant de m’arrêter et de mettre mes mains sur mes genoux pour reprendre mon souffle qui était méga court… Faut dire que, ces dernier temps, j’y allais fort sur la vodka… J’devais encaisser le fait que j’allais avoir deux enfants et pas un et que j’savais pas si j’allais être à la hauteur de ça.

Sans compter que, finalement, tout ce que j’avais envie, c’était de partir en tournée. Mais j’avais pas l’impression que Jack se bougeait fort le cul pour ça. Ou alors c’était qu’un impression ? J’sais pas… J’veux juste faire des concerts en fait. Faut que j’sortes de L.A..

J’marchai quelques pas mais ma tête tourna un p’tit peu alors j’m’assis au sol le dos appuyé contre le muret d’un immeuble. J’ouvris ma bouteille d’eau pour boire un coup avant de me rendre compte que j’étais devant l’immeuble où on louait un appartement pour Faith Bennett et son p’tit ami le temps qu’elle accouche de Stone 1. Ouais… Pour l’instant, ils s’appellent Stone 1 et Stone 2. Dans ma tête, du moins. Parce que j’avais encore aucune foutue idée de prénom. Sauf Howard. J’aime bien le nom Howard.

Mais Peyton veut pas d’un Howard Jr…. Alors, faudra que j’trouve un autre nom cool. Vu qu’on aura deux gosses, j’crois que j’pourrais au moins avoir le droit de choisir un cool nom.

J’reprenais difficilement mon souffle quand, comble du hasard, Faith sortit du bâtiment. J’savais pas si elle m’avait vu mais lui causer me démangeait super fort. J’savais qu’on devait garder secret le fait qu’elle était enceinte pour nous mais ça rendait l’envie de lui parler encore plus forte.

J’savais… J’suis incorrigible.

-Hey, Faith ! Salut ! J’savais pas que tu habitais Beverly Hills… Ça fait super longtemps que j’t’ai plus vu chez MTI. T’as gagné à la loterie ou quoi ?

Han, ouais, elle avait méga gagné à la loterie. Enfin… Vu les exigence de Peyton, la loterie, c’était mieux, à mon avis.

@ Billy Lighter

Je touchais enfin au terme du premier trimestre ce qui signifiait que je pouvais regagner une certaine liberté ! De tout ma vie, je n’avais jamais été autant discipliné et bordel de merde que ça avait été difficile de tenir bon ! Depuis le début de cette aventure de mère porteuse dans laquelle je m’étais engagée, je mangeais sainement, je dormais tôt, je me levais tôt. Je faisais de l’exercice, je buvais des litres d’eau et j’étais presque totalement abstinente sexuellement. Presque oui parce que dans le contrat, il n’y avait rien qui stipulait que Monty et moi devions en plus se retenir de se faire l’amour oral ! Là-dessus, nous n’avions pas lésiné ! Fallait bien combler nos appétits d’une façon ou d’une autre !

La chose qui me manquait le plus était de pouvoir sortir de l’appartement ! Sauf pour aller à mes rendez-vous et pour profiter de la terrasse, je n’étais pas autorisée à sortir avant la fin de mon premier trimestre. Au début je me disais que ça le ferait facilement, après tout, j’avais tout ce que je voulais dans le building où je vivais maintenant, y compris une piscine ! Je m’étais installée souvent avec mon smoothie enrichie de vitamines, sur le transat de la terrasse mais ça ne suffisait pas à me faire sentir libre.

Voilà donc qu’aujourd’hui, après un rendez-vous de contrôle de grossesse, je reçu un appel de l’avocat, Maitre Louis, qui m’annonça que je pouvais enfin sortir de l’appartement pour me balader mais que je devais respecter une certaine distance et éviter les endroits achalandés, les discothèques, les bars, bref tous les endroits plaisants !

En d’autre conditions, j’aurais râlé mais j’étais trop heureuse de pouvoir sortir en dehors de mes quatre murs que je ne m’en formalisais pas et que je pris mes clés et mon sac et que je m’en allais marcher dehors ! J’adorais le son de mes souliers sur le trottoirs, ressentir la chaleur qui émanait de l’asphalte même pour un mois de février. Croiser des gens, des êtres humains et d’en bousculer du coude, sans faire exprès bien évidement. Je voulais prendre mon temps, et observer les maisons, chose que je ne faisais jamais de coutume parce que ça ne m’intéressait pas, parce que je les voyais toutes identiques. Cette expérience m’aura profondément changé, je pouvais déjà m’en rendre compte.

Je n’avais fait que quelques pas que je me sentais déjà mieux ! Monty ne comprenait pas comment je me sentais parce qu’il croyait lui aussi que de passer du temps sur la terrasse et le fait que je sortais pour aller à mes rendez-vous devait me suffire ! Lui, il pouvait aller diner à l’extérieur, aller au terrain de foot, marcher pour rentrer ou pour aller faire des courses ! Moi, j’avais dû mordre sur ma chique et patienter, encore et encore.

L’attente était terminée !

Et Howard Stone se tenait non loin devant moi.

Ça fait trois moi que je suis enfermé chez moi et la première personne que je vais croiser c’est Howard Stone ? Sérieux ? J’ai un karma de merde c’est une évidence ! Je ne pouvais même pas espérer qu’il ne me voit pas et qu’il passe son chemin, car non seulement il m’avait vu mais en plus, il se dirigeait déjà vers moi en demandant si j’avais gagné à la loterie. Ouais parce qu’une fille comme moi ne peut pas vivre ailleurs que dans les bas-fonds de Los Angeles ? En fait, après réflexion, il devait demander ça parce qu’il disait aussi que ça faisait longtemps qu’il ne  m’avait pas vu chez MTI.

- On peut dire ça, mais à la loterie de la vie. Je suis enceinte, je crois que ça se voit déjà pas mal.

Pas encore au point que je ne voie pas mes pieds ou que mon ventre entre avant moi dans une pièce mais je n’entrais plus dans mes jeans et mes t-shirt avaient tendances à rouler sur mon ventre.

- Et toi ? Tu t’es mis au sport parce que tu as perdu un pari ou bien c’est parce que tu approche de la crise de la quarantaine et que tu t’es dit que de prendre ta santé et son surpoids en main allait t’aider à faire taire le tictac de ton horloge biologique ?

Wow ! Ça faisait tellement de bien que de pouvoir faire ça avec quelqu’un d’autre que Monty !!!

@ Billy Lighter

Je m’étais relevé en voyant Faith Bennett, not’ mère porteuse, sortir de son bâtiment. J’aurais pu la laisser partir sans lui adresser la parole mais ça me démangeait. J’avais envie de lui parler pour savoir si elle savait tenir des secrets et, aussi, comment elle vivait sa p’tite vie de mère porteuse. Parce que, ouais, j’savais qu’elle avait pas mal de restrictions horribles. C’était jamais un long fleuve tranquille de travailler pour Peyton.

Alors, j’lui demandai si elle avait gagné la loterie vu qu’elle venait de sortir d’un bâtiment chic de Beverly Hills. Ouais… L’appart’ de Faith coutait un pont. Ça, j’le savais. T’façon, tout à Beverly Hills coutait un pont.

Elle se retourna vers moi avec son p’tit air. Faith Bennett, c’était, avant d’être une mère porteuse, une femme de ménage. Mais elle avait une p’tit mentalité de snob. Sûrement à cause de ses origines italiennes qui s’entendaient dans son accent.

Elle confirma pour la loterie. Enfin, non. Elle confirma être enceinte. Et si j’savais que ça expliquait pourquoi elle habitait Beverly Hills, j’étais pas censé le savoir… Parce que quand on tombe enceinte, en général, l’argent tombe pas d’un coup des arbres.

Mes yeux tombèrent sur son ventre déjà bien rond. Quand j’pense que, là-dedans, se trouvait Stone 1, ça faisait super bizarre.

J’relevai le regard sur Faith.

-Han… Félicitation ! Ça explique pourquoi on te vois plus chez MTI. C’est une fille ou un garçon ?

En fait, elle le sait sûrement pas encore sinon, j’le saurais.

Elle demanda alors si j’m’étais mis au sport en suspectant que j’l’avais fait pour perdre du poids. J’fis la moue. L’avait pas changé, la Faith. Elle aimait toujours autant rabaisser les gens. A moins que ça soit qu’avec moi…

Je m’appuyai contre le mur qui entourai le bâtiment.

-J’suis pas gros !

Non, j’suis pas gros.

-Et si j’fais du sport c’est parce que mon médecin me l’a recommander pour pas mourir prématurément de ma maladie, c’est tout… Et j’suis encore loin d’avoir 40 ans.

Enfin… J’ai 36 ans. Mais pas depuis longtemps ! Puis, 4 ans, c’est méga long. Mes gosses auront 3 ans environs dans 4 ans…

Han… C’est horrible de penser ça. J’dégluti essayant de chasser cette idée avant de reporter mon attention sur Faith.

-Et quand j’y pense… C’est pas en devenant enceinte qu’on chope le jackpot… C’est même plutôt l’inverse en général… Alors, tu es tombée enceinte d'un gros riche pour habiter là-dedans ?

J’pointai le bâtiment duquel elle était sortie.

-Laisse-moi deviner… T’as séduit un acteur pour sortir de ta p’tite vie chiante de ménagère ? J’comprends, cela dit, hein… C’est méga chiant de nettoyer. Alors, qui es l’heureux élu ?

J’me demande ce qu’elle allait me sortir comme mensonge.

@ Billy Lighter

De tous les enfoirés que le karma pouvait mettre sur ma route, il fallait que ce soit Howard Stone qu’il choisisse. Évidemment, Stone devait se la ramener et m’aborder en demandant si j’avais gagné à la loterie pour me retrouver dans Beverly Hills. Comme si les filles comme moi ne pouvaient pas se sortir des petits quartier et vivre mieux.

Alors, j’ironisais sur ta question en disant que si j’avais gagné à la loto, c’était à celle de la vie puisque je ne pouvais pas cacher mon ventre qui commençait vraiment à prendre en proportion. Howard avoua que ça expliquait pourquoi on ne me voyait plus chez MTI avant de demander si j’attendais une fille ou un garçon.

- J’en sais rien, un bébé en santé c’est ce qui compte le plus.

Et ce n’était pas mon bébé que je portais alors je m’interdisais de me laisser aller à m’attendrir en développant un quelconque instinct maternel. Ce serait vraiment la pire des choses à faire que de commencer à m’attacher au bébé que je portais, un bébé sur lequel je n’avais aucun droit.

J’attaquais Howard sur sa soudaine remise en forme en lui demandant s’il avait perdu un pari ou bien si c’était le démon du midi qui el travaillait. Bien sûr, il se défendit tout de suite en disant qu’il n’était pas gros et qu’il faisait du sport sous l’avis de son médecin, une recommandation pour ne pas mourir.

- Bah ça pas l’air de te faire tant de bien que ça, le sport. Tu sus comme un porc et tu es à bout de souffle. Ce serait con de claquer du cœur en faisant un jogging parce que ton médecin te l’a recommandé !

En fait, ce serait hyper ironique !

Je perdu un peu de mon sourire hautain quand il me renvoya mon service en revenant sur ma grossesse. Il n’avait pas tort, je ne pouvais pas dire le contraire. Ce n’est pas en tombant enceinte qu’on touche le gros lot et si ce couple de richard payait pour moi ce que ça coûte réellement de mettre au monde un gamin, je n’étais pas prête d’en avoir !

Il me faisait rager intérieurement. Je ne pouvais lui dire que je portais un gamin pour deux pauvre impuissants incapables de se reproduire eux-mêmes et qu’ils me payaient la peau du cul pour jouer à la mère porteuse.

- J’ai jamais dit que je vivais là, c’est toi qui tire des conclusions. Je visitais un ami, rien de plus. Tu vas me dire que je ne peux pas avoir d’amis qui vivent à Beverly Hills parce
que c’est au-dessus de ma classe sociale ?

Et lui dire que j’étais en couple avec Monty ne lui dirais absolument rien. Je ne pensais pas qu’ils se connaissaient, du moins, Howard ne connaissait pas Monty. Et je ne savais pas non plus si j’avais envie de parler de mon couple avec Howard Stone.

- C’est pas méga chiant, nettoyer ! C’est méga chiant de vous torcher, toi et ton groupe !  Je plains la pauvre fille qui a pris ma place !

Quand je pondrais le mioche, je retournerais à l’école pour apprendre un métier, en hôtellerie probablement ou une connerie dans le genre mais je ne retournerais jamais, au grand jamais nettoyer le cul d’Howard Stone et sa clique ! La vie était trop courte pour un tel destin !

- Ça t’intéresse à ce point, de savoir avec qui je suis en couple ?  Tu ne le connais même pas, il n’est pas connu alors cherche pas.  Et toi, ta femme ? Parait qu’elle met un terme à sa carrière ? C’est si déprimant que ça que d’être marié avec… aïe putain !!

Je pressais la paume de ma main contre le bas de mon ventre. Ça arrivait de temps en temps, des crampes qui me donnaient l’impression d’une décharge électrique. Le médecin avait dit que c’était normal, que c’était dû au fait que mon utérus grossissait et que comme c’est pas banal, parfois ça peut donner des crampes.

@ Billy Lighter

Faith, elle savait toujours pas si elle attendait une fille ou un garçon. J’m’en doutais un p’tit peu vu que Peyton non plus ne savait pas ce qu’elle attendait. Pas grave. J’attendrais encore.

-Ouais, j’imagine que c’est ce qui compte le plus.

J’dis ça en haussant les épaules avant de me défendre sur le fait que j’étais pas gros et que, si j’courrais, c’était parce que mon médecin me l’avait recommander. En fait, elle me l’avait plus que recommander pour être honnête. Mais Faith disait que ça avait pas l’air de m’faire du bien. J’fis la moue…

-J’suis tout le temps à bout de souffle… Mais mon médecin, j’crois qu’il s’y connait plus qu’une femme de ménage…

J’dis ça avec un p’tit sourire en coin alors que, comme d’hab’, j’répondais aux provocations de Faith par d’autres provocations. C’était comme ça qu’on agissait depuis notre première rencontre. Alors, j’vois pas pourquoi ça changerais.

Puis, j’la titillai sur sa grossesse en cherchant à savoir en quoi sa grossesse pouvait lui avoir fait touché le jackpot. J’le savais mais j’voulais voir quel mensonge elle allait me sortir pour se dépêtré de ça. Comme ça, j’pourrais dire à Peyton si Faith est fiable pour tenir un secret ou non. C’est cool, non ? J’suis sûr que Peyton sera contente de le savoir.

Et elle trouva une parade pas si mal en disant qu’elle habitait pas ici. Que c’est moi qui avait conclu ça ce qui était vrai. J’haussai des épaules.

-Han… Si tu peux avoir des amis à Beverly Hills… Quand j’étais pauvre, j’avais bien Hank North dans mes amis, donc, ouais, c’est possible. J’suis pas vraiment le genre à rabaisser les gens parce qu’ils sont d’une classe sociale basse. J’viens de la classe sociale basse.

Ouais, c’est vrai ça. Même si j’m’étais bien habitué à vivre comme un riche. Un p’tit peu trop bien même. Ce qui fait que j’avais fini avec des dettes parce que j’abusais des achats super cher, des paris et de la drogue.

Puis, Faith ajouta que nettoyer c’était pas si chiant mais que torcher mon groupe, ça l’était. J’fis la moue.

-J’continue à penser que t’exagère. Ta remplaçante, elle se plaint jamais…

Enfin, j’la vois rarement, en fait… Elle vient souvent après qu’on soit passé.

Après ça, j’tentai de savoir avec qui elle était en couple. J’savais que Faith était vraiment en couple avec un type. Mais elle voulait pas en parler disant que j’le connaissais pas… J’haussai des épaules.

-T’en sais rien, ça. J’connais plein de monde de tous les quartier, dans cette ville. J’crois que j’suis l’habitant de L.A. qui connait le plus de monde.

J’savais pas si c’était le cas mais j’étais sûr d’être dans ceux qui connaissaient le plus de gens. J’avais vécu dans l’Eastside. J’ai fréquenter tous les bars de la ville. J’ai été à plein de fête. J’ai trainé avec plein de gens. J’connaissais un tas de monde.

Puis, elle demanda pour ma femme mais dû s’arrêter parce qu’elle avait mal au ventre. J’écarquillai les yeux avant de mettre ma main sur son dos.

-Hey… Ça va ? Y’a un problème ?

J’dis ça d’un air concerné sans vraiment m’en rendre compte. Ça semblait aller… J’crois mais j’avais toujours ma main sur son dos.

-Ouais, ma femme va faire une tournée d’adieu. Elle veut se concentrer sur notre couple. Et, non, l’a pas l’air déprimée… Mais… Toi, t’es sûr que ça va ?

@ Billy Lighter

Fille ou garçon ? Je n’en savais rien et comme je n’aurais aucun liens avec ce bébé une fois que je l’expulserais de mon corps, je ne préférais pas m’arrêter à imaginer l’un ou l’autre. Pour ma santé mentale, c’était préférable aussi que j’évite de lui donner un nom, je devais à tout prix éviter de développer de l’affection pour mon polichinelle et me répéter que c’était qu’une question d’argent et rien d’autre. Donc, je sortis une phrase toute faite qu’on entendait tellement souvent quand une femme était enceinte, un bébé en santé était ce qu’il y avait de plus important.

Je fis dévier la conversation sur Stone qui s’était invraisemblablement mit à la course, un truc qui était impossible à croire si vous ne le voyiez pas de vos propres yeux. Je pensais que le seul sport que ce mec était capable de faire c’était la baise et la batterie et de ce qu’on écrivait dans certaines publications, il n’était plus très performant pour l’une des deux, je vous laisse décider laquelle.

- J’espère pour toi, ouais !

N’empêche que tout de suite, il ne semblait pas péter de santé mais plutôt être sur le point de réclamer une assistance respiratoire.

Il était curieux et ça commençait à me gonfler royalement ! Ce que je foutais ici à Beverly Hills ne le regardait pas mais je sentais que si je ne répondais pas un truc, il n’allait pas lâcher le morceau et comme je pouvais pas non plus lui inventer une merde comme quoi j’avais pu me payer un appartement de luxe dans le quartier, je lui expliquais que j’avais simplement rendu visite à un ami qui y vivait.

- Tu n’es pas du genre à rabaisser la classe inférieur mais tu as quand même semblé surpris que je puisse me trouver dans la même classe que toi. Mouais, je pense que tu te souviens d’où tu viens quand ça t’arrange.

En tous les cas, je ne m’ennuyais pas de passer derrière son groupe et de nettoyer leur merde au sol et sur les murs ce à quoi il rétorqua que j’exagérais et que ma remplaçante ne se plaignait pas, elle.

- Tant mieux pour elle !

Ensuite, toujours aussi curieux, il voulait savoir qui était l’heureux élu qui avait contribué à me foutre une brioche au four. Elle allait durer encore longtemps cette conversation ? moi qui avait simplement voulu sortir de ma prison dorée pour profiter du grand air, me voilà coincé avec la dernière personne au monde que j’avais envie de croiser !

- Qu’importe que tu connaisses beaucoup de monde, j’ai pas à étaler ma vie privé à n’importe qui. Je ne suis pas abonnée à la jet-set comme toi pour m’étaler en public. Et puis de toute façon, il ne fait pas partie de ta génération.

J’aurais volontiers continué cette agréable conversation surtout que je l’avais lancé sur sa femme et sa diva attitude mais je ressentis une douleur assez désagréable dans le ventre et ça me fit me pencher vers l’avant en jurant sous l’effet de la douleur.

- Non, non. Pas de problème.

Pourquoi il avait fallu que ça m’arrive devant Stone qui me regardait avec de grands yeux, comme s’il était concerné alors qu’en réalité, il n’en avait strictement rien à foutre de moi, ou alors, il se prenait pour Dieu le père, sauveur de l’humanité.

- Mouais, ça doit être un travail à temps plein que de gérer son mariage avec toi… Oui, ça va faut juste que je trouve un banc pour m’assoir, le temps que ça passe.

Ce que je fis en clopinant jusqu’à un muret de béton délimitant une propriété hors de prix, du moins, hors de mes prix à moi.

- Tu as dit que ta femme n’avais pas l’air déprimée. Donc, tu sais pas si elle l’est ou ne l’est pas, en gros, c’est ce que je comprends. Vous n’avez jamais pensé à vous reproduire ? Peut-être que ça lui occuperait l’esprit.

Sauf s’ils étaient incapable de le faire, comme le couple pour qui je portais ce bébé qui me martyrisait l’utérus !

@ Billy Lighter

Donc, Faith m’avait dit ne pas habiter Beverly Hills mais qu’elle était là simplement pour rendre visite à quelqu’un. C’était ne bonne tactique et j’confirmai qu’elle pouvait avoir des amis ici vu que, moi, quand j’étais plus jeune et pauvre, j’avais bien un pote riche et célèbre nommé Hank North. En gros, j’confirmai que j’étais pas du genre à cracher sur la classe sociale basse parce que j’en venais. Mais Faith était sceptique sur ce fait vu que j’avais été surpris qu’elle puisse vivre ici… J’fis la moue avant de rouler les yeux.

-Bah ouais… Y’a pas longtemps, t’étais femme de ménage alors, ouais, c’est surprenant. Mais c’est pas impossible, hein. La loterie existe.

Ou d’autres trucs. On peut devenir riche du jour au lendemain. C’est pas exclus. J’suis devenu riche du jour au lendemain. Et j’avais claqué une bonne part de ma fortune déjà même si j’avais constamment des rentrée.

Mais Faith, aimait nettoyer. Enfin, elle détestait pas ça. Mais elle détestait passer après nous. J’déclarai que la nouvelle, elle, se plaignait jamais comme pour dire à Faith que le problème, c’était pas nous. Parce que j’nous pensais pas plus sale que les autres groupes de MTI, très sincèrement.

C’est après que j’me fis plus curieux sur le type qui l’avait mis en cloque bien que j’savais que c’était une médecin qui l’avait mis en cloque. Enfin… Artificiellement en cloque. Enfin… Bref, c’est compliqué.

Mais elle voulait pas vraiment étaler sa vie privée devant moi. P’t-être parce qu’elle avait pas envie de s’enfoncer dans un mensonge… Bien qu’elle aurait simplement pu m’dire le nom de son vrai p’tit-copain parce que j’savais qu’elle en avait un… Mais elle déclara simplement qu’il n’était pas de ma génération et que, donc, j’aurais peu de chance de le connaitre. J’levai un sourcil.

-T’insinue que j’suis vieux ou bien ton p’tit-ami est un ancêtre ?

Dans le premier cas, c’était pas cool… J’suis pas vieux. J’ai même pas quarante piges, moi.

Mais après, et alors que la conversation allait tourner vers Peyton, Faith eut comme mal tout d’un coup et j’pus pas caché mon inquiétude. Ouais parce que, dans son ventre, c’était mon gosse qu’il y avait, hein…

Mais elle disait qu’il y avait pas de problème ce qui m’empêcha pas de garder mon air inquiet. J’répondis quand même à sa réflexion et elle ajouta, en se remettant de ses douleurs, que c’était un travail à plein temps que de gérer son mariage avec moi. J’fis la moue.

-J’suis pas si compliqué, hein.

Faith, elle, voulait un banc. J’relevai la tête. Mais y’avait pas de banc. Juste un muret vers où Faith clopinai déjà. J’la suivis et j’m’installai à côté d’elle alors qu’elle continua de parler de ma femme… Et j’fis la moue au fait que j’savais pas si Peyton était déprimée. Elle l’était pas, de mon avis. L’était juste constamment stressée, la pauvre Peyton. Mais j’m’attendais pas à ce qu’elle pose la question typique pour me piéger. C’était à elle de me challenger, sans le savoir. J’haussai des épaules. J’pouvais pas dire que Peyton était enceinte parce qu’on avait pas encore fait d’annonce publique et que Peyton m’en voudrait que j’le dise à Faith qui risquait recta d’aller chercher plus de thunes en vendant l’information à… Bah, Amon, par exemple. Qui se fera un plaisir de tout écrire dans L.A.People.

-On y pense ouais… Mais bon, avec la tournée de Peyton, c’est pas encore au programme. Elle se concentre là-dessus avant. Ça la foutrait mal qu’elle tombe enceinte avant de partir sur les routes. Donc, ça sera pour après si on en a encore envie d’ici-là.

J’pris mon air nonchalant avant de boire un coup d’eau et de fixer Faith.

-Même si… Moi, ce que j’ai surtout envie, là, c’est de partir en tournée… Dommage que tu seras pas là pour nettoyer nos loges sur les routes.

J’dis ça en affichant un p’tit sourire en coin.

-Et tu comptes reprendre le travail, après ? Ou tu vas simplement t’occuper de ton gosse ?

Han… J’devrais arrêter de poser des questions.

@ Billy Lighter

À en croire Stone, parce que j’étais une simple femme de ménage, je ne pouvais pas grimper dans la classe sociale et m’installer mieux que dans un appartement minable des bas quartier de Los Angeles. C’est dire combien il avait une belle opinion des gens qui stagnent dans la classe sociale dans laquelle il avait lui-même grandit ! Mais bon, selon lui, la loto existait alors ça pouvait expliquer mon ascension. Lui expliquer que je portais un enfant pour un couple incapable de le faire par lui-même en échange de beaucoup d’argent aurait été trop compliqué pour lui à comprendre et de toute manière, j’étais tenue au secret. Mais bon, c’était Howard Stone, dans cinq minutes il aurait sans aucun doute tout oublié.

- Ouais ben non. Je n’ai pas gagné à la loto et si c’était le cas, c’est à New York que je serais partie m’installer ! Ça semble mieux qu’ici.

Tout me semblait mieux qu’ici !

Howard ne lâchait pas facilement le morceau. Est-ce qu’il s’ennuyait tant que ça pour persister à me faire la conversation ou bien retardait-il aussi longtemps que possible le moment de se remettre à courir pour pas avoir l’air d’un con ? J’aurais tendance à croire qu’il ne voulait pas se remettre à courir et que de mener une enquête, mine de rien, sur ma vie, lui permettait de passer le temps et donc, il pourrait retourner chez lui et faire croire à sa femme qu’il a couru au moins dix bons kilomètres !

- J’insinue que tu es vieux ! Tu dois clairement frôler la quarantaine, si t’as pas déjà les deux pieds dedans ! Regarde moi ces tempes qui se dégarnissent et qui blanchissent !

Je disais ça en m’esclaffant et en tentant de toucher son crâne.

- Tu es partie de l’Eastside m on copain devait même pas être né ou trop jeune pour que tu le connaisse alors cherche pas. Tu le connais pas.

Point barre, ça ne valait même pas la peine d’argumenter ! Et puis je n’étais pas célèbre moi, pour étaler ma vie privé ! Donc, par principe, ma vie privé demeurait là où elle se devait d’être : enfermée chez moi !

Je voulu tourner la conversation sur lui mais je fu prise de crampes, chose qui arrivait de temps en temps et qui, selon le médecin, était tout à normal et qui s’estomperait avec le temps. Pour le moment, je souffrais quand même quand ça me prenait et je n’aimais pas passer pour une faible, surtout devant Howard qui, malgré tout, sembla vraiment s’inquiéter. Quand je repris mon souffle, je lui renvoyais une pique avant de trouver un endroit pour m’assoir.

- Je ne peux que te croire sur parole !

Je trouvais un muret par trop haut sur lequel je pouvais poser mon cul et continuer de questionner Howard en reprenant ses paroles pour en faire ce que je voulais c’est-à-dire à peu près n’importe quoi. Il avait dit qu’il ne pensait pas que sa femme était déprimée ce qui ne faisait pas de sens. Tu le sais ou tu ne le sais pas ! Alors je lui demandais direct et lui suggérais de lui faire un p’tit pou lui occuper l’esprit. Il y avait pas mal de m onde qui faisait ça. C’était comme un projet à faire en désespoir de cause, genre, comme miser le tout pour le tout pour sauver un mariage.  Ce n’était peut-être pas le cas des Stone mais comme il savait pas si sa femme déprimait, il devait commencer à y songer.

- J’avoue que ça doit être horrible que de faire une tournée et être enceinte. J’en suis qu’au début et simplement sortir pour aller voir le médecin, ça prend tout mon énergie ! Sérieux, je comprends pas pourquoi les gens veulent faire des bébés ! S’ils savaient ce que c’est vraiment, ils n’en feraient pas !

Howard lui, il voulait partir en tournée. Il lâcha cette confidence presque comme une fatalité, comme si ça n’allait pas arriver de sitôt avant de m’envoyer une pique.

- MTI enverrait jamais une femme de ménage avec un groupe t’es con ou quoi ? Et sinon t’as qu’à dire à ton manager que tu veux partir et d’arranger un truc. Mais pense à prendre un respirateur artificiel parce que tu tiendras pas trois dates pauvre asthmatique famélique !

Je rigolais en le poussant de la paume de ma main sur son épaule avant de prendre un air sérieux quand il me demanda si, quand j’aurais accouché, je reprendrais le boulot où si je resterais à la maison pour prendre soin du bébé. Monty et moi n’avions jamais parlé de l’après, non pas que nous serions concernés par ce qui allait arriver au bébé après. Lui, il aurait une belle vie avec ses parent riches comme crésus mais moi ? J’allais raconter quoi aux gens que je connais et qui allaient demandés où était mon bébé ?

- Je ne sais pas encore. On verra rendu là hein et je vais déjà commencer à le mettre au monde, ce qui sera tout un exploit.

J’allais dire quoi ? Que le bébé était mort-né ? Que Monty et moi avions décidé de le faire adopter ?

- Hey, tu sais quoi, j’ai oublié mon sac chez mon ami. J’crois que je vais retourner le chercher et appeler un taxi pour rentrer. Comme ça toi tu pourras reprendre ton jogging pénard et tout le monde sera heureux !

Sa question m’avait complètement mise sans dessus dessous sans que je comprenne comment ni pourquoi. Ce bébé là n’était pas à moi et donc, une fois sa naissance, il partirait chez ses parents. Monty et moi devions trouver une explication et même si je le savais, de me voir placé devant cette éventualité me donnait l’impression de vivre un deuil et question deuil, j’en connaissais un rayon !

@ Billy Lighter

Faith avoua n’avoir pas gagné au lotto. Que si c’était le cas, elle se serait déjà barrée pour New York. J’levai un sourcil.

-J’vois pas ce que les gens trouvent à New York… Ils y fait froid. C’est mieux ici. Il y a du soleil.

Ouais, j’préférais la chaleur de L.A.. Mais je sais que Peyton préfère New York aussi mais c’était parce qu’elle y avait toujours vécu. P’t-être que j’avais la même chose avec L.A.. J’y avais toujours vécu alors, pour moi, c’était le meilleur endroit du monde.

J’cherchai, ensuite, à savoir qui était son p’tit copain mais j’eus aucune réponse hormis le fait qu’elle insinuait que j’étais vieux… Ou jeune, j’sais pas. Mais elle finit par confirmé qu’elle pensait carrément que j’étais vieux. J’touchai mes tempes quand elle disait qu’elles blanchissaient et j’finis par faire la moue quand elle ajouta, pour enfoncer le clou, que son p’tit copain était p’t-être pas né quand j’suis sorti de l’Eastside.

Hey ! Faut pas exagérer !

-Ton p’tit copain a 9 ans ? P’tain, t’es une cougar de haut niveau, alors. J’ai pas encore 40 ans, j’te dis. J’viens d’en avoir 36. Et mes cheveux sont encore noir. C’est toi qui voit du blanc partout. C’est sûrement parce que t’es enceinte et que ta vue est troublée.

Ouais, j’suis pas vieux, point à la ligne. C’est elle qui est qu’une gamine, finalement.

Et on continua notre p’tite joute verbale jusqu’à-ce que Faith fut prise de crampe. De quoi un p’tit peu m’inquiéter même si elle disait que c’était normal et que ça allait passer. C’était quand même mon gosse qu’elle portait, hein.

Mais rapidement et en allant s’asseoir, elle me renvoya des piques donc, j’supposai qu’elle allait bien. Et c’est installé sur le muret que Peyton fit, désormais, partie de la joute verbale. Enfin, dans nos paroles, j’veux dire, vu que Faith s’intéressait à notre vie de couple. Et j’déclarai que les enfants n’étaient pas au programme ce qui était un gros mensonge vu qu’on en avait, malgré nous, deux en route.

Faith déclara alors que c’était vrai que faire une tournée enceinte, ça devait être un enfer et j’fis la moue parce que c’est exactement ce qu’allait devoir vivre Peyton.

-Ouais… Pour ça qu’on fait pas de bébé maintenant. P’t-être plus tard, qui sait ?

J’haussai des épaules avec d’afficher un sourire en coin.

-J’suis encore jeune et elle aussi alors on a le temps.

Puis, j’voulais partir en tournée. J’avoue que de toutes les choses que j’voulais faire, c’était celle que j’crevais d’envie de faire. J’en avais marre de dépérir dans ma villa. J’voulais faire des concerts et me marrer dans les coulisses et dans les bars.

Comme avant…

Faith déclara alors qu’MTI enverra jamais une femme de ménage en tournée. Ouais, c’est vrai que, finalement, on en prenait jamais. On utilisait celle qu’il y avait sur place. Pour le reste, j’avais qu’à demander à mon manager… J’devais, en fait, p’t-être relancer Jack.

Ou Timmy ?

J’fis un moue quand Faith y alla quand même d’une p’tite pique et s’marra après.

-C’est pas cool, tu sais… Y’a plein de truc que j’peux plus faire à cause de ça. Chanter, par exemple, c’est méga dur.

Et j’me rendais compte que j’le vivais mal en fait… J’détestais être diminué de la sorte alors que, comme j’le clamai, j’étais pas vieux du tout.

Et pour renvoyer la conversation sur elle, j’demandais ce qu’elle allait faire après avoir accouché. Mais elle savait pas encore… J’haussai des épaules.

-Ouais j’imagine que tu as encore le temps d’y réfléchir.

Surtout que, dans le fond, elle pourra pas s’occuper du bébé vu qu’il arrivera chez nous. Et ma question lui avait un p’tit peu faire disparaitre son sourire. D’ailleurs, elle déclara qu’elle avait oublié un truc chez son ami et se leva pour prendre congé. J’me levai à mon tour.

-Ok… Mais j’crois que j’vais marcher jusqu’à chez moi… J’saurais plus courir.

Ouais, j’étais à bout.

J’fis signe à Faith.

-A plus, Faith. Ah et si tu veux une idée de prénom, tu n’as qu’à l’appeler Howard. C’est cool Howard.

Je sais d’avance qu’il s’appellera pas comme ça, mais bon…

J’tournai, ensuite, les talons pour rentrer chez moi.

@ Billy Lighter

Si je gagnais à la loterie, je ne moisirais pas longtemps à Los Angeles ! Je mettrais le cap sur New York, là où il me semblait que se trouvait la vraie vie ! En tous les cas, de ce que je voyais à la télévision ou dans les journaux, cette ville semblait bien plus vivante que Los Angeles. Je ne voulais pas m’avouer que je détestais Los Angeles parce que c’était l’endroit qu’on avait choisit de m’expédier sans me demander mon avis et que par conséquent, j’aurais détesté n’importe quel coin de la planète dans ces conditions-là.

- Chacun ses goûts.

C’était la seule chose que je pouvais ajouter à cet argumentation qui ne mènerait nulle part de toute façon.

Ensuite, Howard, curieux comme pas possible, s’entêtait à vouloir connaître l’identité de mon petit ami sous prétexte qu’il connaissait tout le monde de l’Eastside mais il semblait oublier qu’il s’en était sortit depuis plusieurs années maintenant et que comme partout ailleurs, tout évoluait. Il ne pouvait tout simplement pas se souvenir de tout le monde ou connaitre ceux qui étaient de tous petits gamins quand il est devenu célèbre.

- Peu importe, tu ne peux pas connaître ou te souvenir e tout le monde. Je pari que tu ne sais même pas me dire la date anniversaire de ta femme sans y réfléchir. Et ma vue va très bien, merci ! C’est pas comme ta santé, hein !

Cette conversation me donnait mal à la tête et j’étais même certaine que c’était ce qui avait provoqué mes crampes au ventre. Je préférais croire qu’Howard en était la cause plutôt que de croire la raison rationnelle à mes maux.

Une fois assise pour me permettre de reprendre mon souffle, j’engageais la conversation sur la femme d’Howard et sa tournée d’adieu en supposant que la vie avec lui devait être à ce point difficile pour vouloir mettre un terme à sa carrière. Il ne savait même pas me dire si elle allait bien puisqu’il me confia penser qu’elle allait bien. C’était quoi ça comme réponse sinon de l’ignorance totale ? Ils devraient faire un bébé, ça les occuperait mais Howard disait plus tard, peut-être mais pas maintenant parce qu’avec ls ou les tournées le timing n’était pas idéal.

- T’sais, selon moi, il n’y a jamais de bon ou de mauvais moment Il n’y a que le moment, tu vois ?

Mais quelque chose me disait qu’Howard n’était pas près de concrétiser le projets de paternité. Il n’était clairement pas assez mature, même moi qui ne le connaissais que très peu pouvait l’affirmer! Puis il dégageait un truc du genre, besoin de vivre sa vie, une chose que des parents doivent mettre de côté pour le bien de leur enfant et ça, même moi je pouvais en témoigner maintenant, même si je n’étais pas enceinte de mon bébé mais de celui d’un couple d’impuissant riche comme Crésus.

En tous les cas, Howard, s’il voulait partir en tournée, il n’avait qu’à le dire à son manager et lui il arrangerait ça, non ? Ce n’était pas comme ça que ça fonctionnait ? Et je le charriais encore avec son manque de souffle mais ça ne le fit pas rire, contrairement à moi.

- Bah écoute, prends ta vie en mains, vieux. Y’a personne d’autre que toi qui peut le faire. Je sais pas quoi te dire d’autre.

En même temps, est-ce qu’il y avait vraiment quelque chose à en dire ?

Après, toujours pour fouiller dans ma vie, probablement parce qu’il n’avait pas eu la satisfaction de connaitre le nom de mon petit ami, Howard voulu savoir si j’avais l’intention de rester à la maison après mon accouchement pour prendre soin de mon bébé où bien si je retournerais au travail. Contre toute attente, cette question me bouleversa. Je ne savais pas quoi y répondre, en fait, si je savais que je ne resterais pas à la maison pour élever mon morveux mais je n’avais pas songé à ce que Monty et moi allions dire pour expliquer que nous n’avions pas d’enfant, finalement.

Ça me fit me sentir mal et je n’avais plus du tout envie de discuter avec Howard, ni même de continuer ma promenade. Tout ce que je voulais, c’était de rentrer chez moi qui n’était pas chez moi en réalité et me rouler en boule dans mon lit.

- Prends un taxi ou un corbillard. Fais comme tu le sens mais moi je dois y aller !

Je me levais et j’étais prête à courir jusqu’à la porte de mon immeuble mais je n’y serais pas arrivé même qu’Howard qui me suggérait son prénom pour baptiser mon gamin, aurait gagné la course si nous en avions faites une !

- Ouais… Ouais ! À plus Howard

Je ne m’étais même pas retournée pour le saluer. Je m’étais simplement levé et, une main sur mon ventre, j’avais refait le même chemin à sens inverse pour rentrer chez moi et attendre le retour de Monty ! Nous allions devoir avoir une conversation longue et déplaisante.

@ Billy Lighter