C’était troooooooooooooooooooop beau !

J’avais dit ça pleeeeeeeeein de fois alors qu’on était arrivé dans la ville de Las Vega. Moi, j’allais faire un concert ici avant celui de Livia. Livia était en tournée et avait invité Jesse pour faire de la musique avant. Je savais que je pouvais pas faire toutes les dates mais, ici, Las Vegas était pas trop loin de L.A. et le concert était le week-end alors Papa avait accepté.

Et ici, j’adorais !!! Il y avait pleeeeeeeeeeeeeeeein de lumières partout et l’hôtel était immmmmmmmmmmmense ! Je montrais tout du doigt et Alvaro aussi était impressionné. Alvaro était depuis très peu chez nous, à la maison, mais je le considérais déjà comme mon grand frère. J’étais vraiment heureux d’avoir un frère. Je le disais tous les jours.

On s’installa dans notre chambre d’hôtel. C’était beau beau et j’avais mis ma valise sur mon lit qui était à côté de celui d’Alvaro. L’endroit était tout grand. Alors que Papa et Maman rangeaient tout, j’avais demandé si moi et Alvaro on pouvait se promener dans l’hôtel. Ils acceptèrent mais uniquement si on était accompagné d’un adulte et on réussit à convaincre Monsieur Alec, mon ingénieur son, de venir avec moi et mon frère. Papa et Maman, je crois qu’ils voulaient se reposer un peu. Boh, normal, ils sont vieux.

On descendit en bas dans une graaaaaaaaaaaaaaande salle !!! Je montrais du doigt partout et ça faisait rire Alvaro qui s’exclama de temps en temps. Je montrai alors une entrée du doigt.

-On peut aller là, Monsieur Alec ?

Il leva un sourcil regardant l’endroit de l’endroit où j’entendais, d’ici, des machine qui faisaient des bruits drôle. Je voulais aller là voir ce que c’était.

-Tu ne peux pas y entrer, Jesse, c’est un casino… C’est pour les adultes.

Oh… Je pris un air triste.

-Oh boh, pourquoi ?

Il soupirai. Monsieur Alec aimait pas qu’on pose des questions tout le temps mais c’est Alvaro qui répondit.

-Parce que c’est des jeux avec de l’argent et que, nous, on peut pas y jouer…

Vu la tête d’Alvaro, il trouvait ça stupide aussi. Boh oui… J’ai plein d’argent. Pourquoi je peux pas jouer aux jeux d’argent ? Boh…

-Oh mais pourquoi ?

Alec roula encore des yeux. Oh boh, s’il continue, ses yeux vont se retourner complètement et il verra plus.

-Parce que c’est comme ça… Et si on buvait un coup, hein ? Installez-vous là, je vais chercher à boire.

Oh boh, j’avais pas soif mais Alec était déjà parti. Oh boh… On s’installa près d’une fenêtre avec Alvaro qui souriait tout le temps en regardant partout. Moi, je regardais par la fenêtre et je vis, dehors, une belle belle voiture sans toi et toute rouge.

-Oh, tu as vu !!! Elle est belle belle, la voiture.

Alvaro sourit et il était d’accord. Il disait qu’il en avait jamais vu d’aussi belle sauf dans les magazines et chez Monsieur Jimmy. Oh boh, il est allé chez Monsieur Jimmy ? Oh… C’est vrai que Monsieur Jimmy a de belles belles voitures… Mais celle-ci était plus belle.

-Vient, on va la voir !!

Oui, je voulais la voir de tout tout près.

-Mais, Jesse, il faut pas attendre Alec ?

Oh boh… Je réfléchis.

-Oh boh, on va juste voir vite vite et on reviens. Il est lent, Monsieur Alec, il va pas revenir vite vite…

Oh boh oui, il est toujours lent, Monsieur Alec… Alvaro hésita mais finit par me suivre et on sortis dehors où se trouvait la voiture. Il y avait personne et elle faisait quand même des vroom. Je m’approchai.

-Belle !

Alvaro sourit. Oh boh, j’ai trop trop envie de monter dedans… Oh boh… Il y a pas de toit alors c’est facile, il suffit de sauter dedans…

Je regardai autour de nous avant de sauter dedans comme ça sans prévenir. Alvaro s’exclama.

-Jesse ! Tu peux pas !

Il parlait pas trop fort parce qu’il avait peur que quelqu’un l’entende.

-Oh boh, j’essaye juste un peu la voiture.

Je faisais des vroom avec ma bouche en tournant le volant. La voiture bougeait pas. Elle faisait du bruit mais elle bougeait pas. Alvaro, lui, regardait autour de nous parce qu’il avait peur que quelqu’un nous voit. Oh boh, je dirais que j’essayais juste si quelqu’un nous voit. C’est pas si grave, si ?

Je touchai juste au volant avant de défaire le petit lever au milieu. C’est là qu’Alvaro s’exclama.

-Jesse ! Quelqu’un arrive !!!

Il disait ça tout bas mais assez fort pour que je l’entende et, par reflexe, je me fis tout petit dans la voiture me faisant glisser sur le siège. Mes pieds touchèrent un pédale et la voiture avant d’un coup comme ça pour faire un gros « BOUM » dans la voiture juste devant.

Je me redressai d’un bond toujours assis et je regardai avec de grands yeux la voiture juste devant moi. Alvaro avait sursauté aussi et regardait les voiture toute cabossée avec moi.

Oh oh… Oh… Oh, boh… Oh…

-Oh… Cassées voitures…

Je dis ça avec un air choqué et une toute petite voix. Oh boh, j’ai pas fait exprès, moi.

@ Billy Lighter

J’attendais dans la Cadillac, toutes vitres ouvertes, parqué devant l’hôtel où Maritza, J.R. et moi allions séjourner le temps de voir le tout premier concert de la tournée de notre fille. J’avais mis The Army un peu fort et avait roulé des yeux quand le propriétaire de la Corvette rouge décapotable derrière moi était parti en laissant sa voiture tourner.

Il y en a vraiment qui n’ont peur de rien.

Bref, Maritza était dans l’hôtel… Elle s’occupait du check in ainsi que de demander à ce que tout soit prévu pour J.R., comme un petit lit dans notre chambre ainsi qu’une chaise haute à notre table quand nous reviendrions souper avant le spectacle de Livia qui était précédée par le petit Jesse Stark Perry.

Tout ça prenait du temps, mais j’avais le temps. Je fumais tranquillement une cigarette, les yeux fermés, lunettes de soleil protégeant mes paupières du soleil atrocement dangereux pour un blond tel que moi. C’est pour ça que j’avais pris la Cadillac avec un toit fermé et non pas une décapotable comme mon voisin de derrière.

Avec la musique, je n’entendis pas la voiture vrombir plusieurs fois.

Mais je sursautai quand je senti un gros choc venant de l’arrière ! J’éteignis la musique et sortis de la voiture, furax !

Mais à mon grand étonnement, il n’y avait personne dans la voiture ! Cet imbécile avait du oublier le frein à main ou quelque chose comme ça.

Je regardai les dégâts en passant… Il m’avait pété un phare, ce con !

J’approchai de la voiture et quelle ne fut pas ma surprise de voir un petit garçon tout recroquevillé devant le siège conducteur, près des pédales.

-Monsieur Jesse Stark-Perry…

Je soupirai…

-Qu’est-ce que vous faites là ?

Puis, de derrière la voiture, un autre enfant apparut timidement. Je plissai les yeux derrière mes lunettes de soleil.

-Alvaro ? Alvaro Torres ? Comment es-tu arrivé jusqu’à Las Vegas ?

Puis, je mis mes poing sur mes hanche et regardai Jesse d’un air sévère.

-Sors de cette voiture… A force d’imiter Howard Stone, tu prends toutes ses mauvaises habitudes…

Je l’aidai à sortir de la décapotable…

-Où sont tes parents ?

@ Billy Lighter

Jimmy, notre fils et moi venions d’arriver à Vegas et si le trajet avait bien été, j’étais tout de même impatiente de me dégourdir les jambes. J.R. commençait lui aussi à en avoir assez d’être dans son maxi-cosy et à peine Jimmy eut-il coupé le moteur de la Cadillac qu’il exprima son besoin d’être prit. Cet enfant avait les caprices de son père, une vraie copie conforme ! J’étais donc sortie de la voiture et j’avais pris notre fils avec moi le temps d’aller récupérer les clés de notre chambre et d’aller vérifier que tout ce que j’avais demandé lors de la réservation par téléphone était installé et qu’il ne manquait rien. D’ailleurs, pendant que je faisais ça, des employés s’étaient chargés de nos bagages et après quelques signatures, je les avais suivis à ma chambre.

Je regardais les valises entrer dans la chambre en m’assurant qu’ils en avaient oubliés aucune, c’est dire qu’avec un enfant, nous ne pouvions voyager léger. Il fallait tout prévoir et en plusieurs exemplaires. Valait mieux trop et pas assez. Je ne voulais pas envoyer un employé de l’hôtel acheter en pleine nuit un paquet de couches ou une couverture. Il y avait un petit lit installé près du notre mais je demandais à ce qu’il soit changé de côté. Je préférais que J.R. dorme du même côté que moi puisque je l’allaitais encore la nuit, je ne voulais pas réveiller Jimmy en ouvrant les lumières en pleine nuit.

Du reste, tout était parfait alors je donnais quelques billets aux employés qui venaient de me rendre service et je sortis de la chambre, clés en poches et J.R. tout contre moi. L’employé à la réception me demanda si tout était conforme à mes demandes et je lui certifiais que c’était le cas.

Je sortis de l’hôtel prêt à réinstaller J.R. dans la Cadillac mais j’arrivais devant une scène qui ne faisait pas de sens.  On avait embouti notre voiture et Jimmy se tenait près de la portière du conducteur de la voiture fautive probablement pour régler les comptes avec le propriétaire mais je ne voyais que deux enfants.

Pas de parents ?

Je ne comprenais pas ce qui se passait et encore moins quand je reconnu le jeune Jesse Stark-Perry. Où se trouvait Jack Perry et sa conjointe ?

- Jimmy ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

Ma question se voulait purement rhétorique. Il paraissait évident que la corvette rouge nous avait embouti mais ce que je voulais vraiment savoir était comment cela s’était-il produit sans conducteur ? Je fis le tour de la Cadillac pour m’approcher de Jimmy et je pu constater qu’heureusement, les dommages étaient minimes. Nous pourrions faire réparer la voiture en un rien de temps.

@ Billy Lighter

BOUM !

C’est le bruit qu’avait fait la voiture toute belle quand elle est rentré dans la voiture un peu moins belle devant… Je fus surpris et Alvaro aussi mais quand la musique qui venait de la voiture devant s’arrêta, je me recroquevillai devant le siège et Alvaro alla se cacher derrière la voiture.

Oh boh, je savais pas qu’il y avait quelqu’un devant… Oh boh… Mince… Il va me tuer maintenant. Oh mais j’ai pas fait exprès, moi…

Je me recroquevillai plus évitant les pédales parce que, moi, j’avais compris que c’est ça qui avait fait avancé la voiture. Oh boh, je suis pas si stupide.

Et je levai les yeux quand le Monsieur de la voiture de devant me trouva. Oh boh, je croyais que j’étais bien caché mais non… Et le Monsieur, c’était Monsieur Jimmy.

Oh boh… Je fis une drôle de moue qui me donna un drôle d’air. Il m’avait reconnu. Oh boh…

Il demanda ce que je faisais là… Je me mordis la lèvre. Moi, je voulais juste essayer la voiture mais pas la faire bouger mais elle a bougé quand même et a foncé dans celle de Monsieur Jimmy. Il a pas l’air très content, Monsieur Jimmy… En fait, il a jamais l’air content. Moi, je crois que beaucoup de choses ennuient Monsieur Jimmy.

-Oh boh, je sais pas trop, Monsieur Jimmy. Et vous ?

Alvaro sortit alors de sa cachette… Oh boh, heureusement, moi, je voulais pas affronter Monsieur Jimmy tout seul. Il était pas gentil, Monsieur Jimmy. Même Howard disait ça. Il était gentil avec personne, Monsieur Jimmy.

Et il se demanda ce que Alvaro faisait là. Mon frère se gratta l’arrière de la tête. Il était tout rouge et tout timide.

-Heu… Et bien… Heu…

Pauvre Alvaro. Il a peur de Monsieur Jimmy… Alors, je répondis pour lui.

-Il est là parce que Papa et Maman l’ont adopté. Alvaro est mon frère maintenant. Il travaille plus dans la rue maintenant.

Comme Jesse. Et Alvaro allait venir à l’école avec moi dès lundi. J’étais content. Il allait retrouver Guillermo. Il a dit qu’il voulait se réconcilier avec lui et j’étais content.

Il voulait que je sortes de la voiture et je me redressai… Il dit, ensuite, que j’imitais les mauvaises habitudes d’Howard. Oh boh ! Boh non ! Je pris sa main pour qu’il m’aide à descendre et une fois au sol, je levai les yeux sur Monsieur Jimmy alors qu’Alvaro se rongeait les ongles.

-Oh boh, j’imite pas Howard… Ce sont les gênes, Monsieur Jimmy.

Oui. Howard disait ça quand je faisais un connerie en studio. Il disait : « c’est pas grave p’tit, c’est les gênes. T’en peux rien, c’est la faute des Stone ». Oh boh, moi je les crois…

Oh mais ! Tu peux pas dire ça, en fait, Jesse ! Je me mordis la lèvre et mis mes mains devant ma bouche avant de les retirer et de dire :

-Oh boh, je veux dire que Howard c’est mon meilleur ami alors, oui, je l’imite.

Oh Jesse !! Alvaro se mordis la lèvre aussi. Je lui avais dit la vérité parce que c’était mon frère mais il savait qu’on devait garder sa secret.

Oh boh, j’espère que Monsieur Jimmy a pas compris.

Il demanda où étaient mes parents. J’haussai des épaules.

-Papa et Maman se reposent et, nous, on est parti avec Alec… Mais je sais pas où est Alec et…

J’allais ajouter des choses mais Madame Maritza arriva avec le frère de Livia dans ses bras. Oh elle m’avait parlé de son frère mais je l’avais pas encore vu. Il était beau le bébé. Oh boh, il ressemble à Livia.

Elle demanda ce qu’il s’était passé et je fis encore ma drôle de moue avant d’hausser les épaules nonchalement.

-Oh boh, je sais pas trop. Les voitures se sont rentrées dedans toutes seules… C’est la faute de la vie, je crois…

Alvaro essayait de pas rire et il y avait parce qu’il avait trop peur de Monsieur Jimmy. Je pris ensuite, un air triste.

-Moi j’ai essayé de les en empêcher en sautant dans la voiture pour sauver celle de Monsieur Jimmy même si sa voiture est pas trop belle… La belle voiture rouge est belle, c’est triste.

Je pris un air très triste et dépité. Oh boh, je dis n’importe quoi mais je veux pas que Monsieur Jimmy se fâche sur moi… Oh et je voulais pas qu’il le dise à Papa et Maman, aussi…

@ Billy Lighter

Quelle ne fut pas ma surprise de trouver Jesse Stark-Perry dans la Corvette et Alvaro caché derrière ! Décidément, cet enfant était mon karma ! Je lui demandai ce qu’il s’était passé et il répondit qu’il ne savait pas, me retournant la question. Je ricanai, mauvais…

-Si je te pose la question, Jesse, c’est que je n’en sais rien… Tu as sûrement posé tes petites fesses sur les pédales de cette voiture.

Je soupirai et m’allumai une cigarette. J’en soufflai une longue bouffée de fumée…

-Mais le premier fautif est le propriétaire de la Corvette qui l’a laissée tourner.

Ensuite, je m’adressai à Alvaro qui vira au rouge pivoine et fut incapable de répondre à ma question. C’est Jesse qui répondit à sa place disant que ses parents, soit Jack Perry et sa compagne, l’un de mes manager, l’avaient adopté…

-Foutu United For Youth…

J’avais marmonné ça dans ma barbe.

J’aidai ensuite Jesse à sortir de la voiture en lui tendant la main. Je lui dis qu’il ne valait pas mieux qu’Howard Stone… Ce à quoi le petit répondit que c’était les gènes… Je regardai alors Jesse de haut en bas.

-Les gènes, hein ? Jewel Stark n’avait pas son permis… Est-ce que tu aurais quelque chose à voir avec Stone ? Ça ne m’avait jamais frappé jusqu’ici, mais maintenant que tu le dis…

Mais il se reprit en disant qu’Howard n’était que son  meilleur ami. Je me penchai vers le petit.

-Tu sais… Personne ne peut cacher un secret à Los Angeles.

Quand je demandai où étaient leurs parents, Jesse me dit qu’ils se reposaient et qu’ils étaient sous la surveillance d’Alec. Je connaissais Alec, c’était un de nos nombreux roadies. Doué dans son métier, mais pas vraiment l’âme d’une babysitter.

-C’est malin…

Je tirai sur ma cigarette puis me retournai quand j’entendis la voix de Maritza derrière moi. Elle demanda ce qu’il se passait. Jesse lui répondit que c’était la faute de la vie si les voitures s’étaient percutées. Ça, ça allait me suivre jusqu’à sa majorité, je le sentais…

-Maritza, tu te rappelles de Monsieur Stone-Perry ?

Je regardai le petit avec un sourire mauvais. Puis je désignai Alvaro…

-Et voici Alvaro Torres-Perry… je suppose que c’est comme ça que tu t’appelles maintenant…

Jesse disait avoir sauté dans la Corvette pour éviter le carnage, qui n’était finalement qu’un phare cassé… Je ricanai…

-Je crois surtout que Jesse a pris peur et en se cachant près des pédales, a appuyé sur l’accélérateur…

Je fis la moue.

-Et ma voiture est très belle.

Je m’approchai du phare et passai ma main dessus.

-Je prélèverai sur ton compte l’argent qu’il me faut pour réparer ma voiture…

Un homme approcha en courant, probablement le propriétaire de la Corvette…

-Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! Ma voiture !

Je croisai les bras, ma cigarette entre mes lèvres… Je désignai Jesse du menton.

-Demandez au responsable qui a voulu essayer votre voiture… En même temps, ce n’est pas très malin de la laisser tourner quand vous vous absenter… Je devrais vous faire payer les dégâts pour la cause, mais comme ce petit doit apprendre ce qu’est la vie, c’est son argent que je vais prendre. Vous, vous n’avez qu’à vous arranger avec ses parents.

Je passai une main dans le dos de Ritza…

-Tu ne devrais pas rester au soleil avec le bébé, mon amour…

@ Billy Lighter

J’étais sortie de l’hôtel pour constater qu’une corvette avait percuté notre voiture. À première vue, les dégâts ne semblaient qu’être superficiel. Cependant, en m’avançant, je constatais que Jimmy ne discutait pas avec le propriétaire de la voiture rouge mais bien avec Jesse Stark-Perry et qu’un autre petit garçon se tenait en retrait. Je posais tout de même la question à Jimmy bien que je pensais savoir la réponse.

Ce fut le jeune Jesse qui me répondit et son explication ne tenait ni du cul, ni de la tête. Et comble de pitrerie, il voulait nous faire avaler qu’il était le héros de l’histoire puisqu’il était grimpé à bord de la Corvette pour tenter de sauver notre voiture.

Quant à Jimmy, il me répondit lui par une autre question.

- Oui, je me rappel de lui.

Comment pouvions nous l’oublier ?

Puis il me présenta un autre gamin, Alvaro Torres-Perry, donc, je déduisais que le couple formé de l’ancien manager de ma fille et sa fiancée avait agrandit sa famille.

Je me rapprochais pour mieux constater les dégâts. Il ne s’agissait que d’un phare cassé et d’un petit travail de peinture, rien de bien grave mais n’en demeurait pas moins que Jesse Stark-Perry, au carré maintenant, n’était jamais bien loin de ce genre de péripétie.

Jimmy avait la situation bien en main et il expliqua au garçon que l’argent des réparation serait prélevé directement de ses avoirs. C’était justifié et le petit apprendrait, je l’espérais du moins, à se responsabiliser. Il ne savait pas réfléchir avant d’agir, de toute évidence.

Puis le propriétaire de la corvette rouge fit son apparition et suite à son exclamation, Jimmy lui résuma la situation on sans lui faire comprendre que de laisser sans surveillance sa voiture en marche n’était pas l’idée du siècle. Il s’en sortait avec des bris mineures mais avec les clés laissées sur le contact, il aurait pu tout simplement se la faire voler, sa belle corvette rouge.

Puis, je me reculais pour rejoindre l’ombre fait par l’auvent de l’hôtel quand Jimmy me fit remarquer que je ne devrais pas rester au soleil avec J.R. Heureusement que notre fils portait un chapeau et que j’avais sa petite couverture coincée entre mon bras et son dos. Mais notre fils ayant hérité, tout comme notre fille, des traits de son père, le soleil n’était pas son meilleur ami.

- Il faudra prévenir le couple Perry pour les aviser des prouesses de leurs fils.

Ils allaient devoir leur expliquer ce qui me semblait être le gros bon sens. On ne grimpe pas à bord d’une voiture ne nous appartenant pas, encore moins quand le moteur tourne et qu’il n’y a pas d’adulte pour superviser.

- Préfère-tu discuter avec eux avant le restaurant, Jimmy ?

Je demandais pour savoir si je ne devrais pas tout simplement me rendre à notre chambre pour m’occuper de notre fils ou si nous allions suivre nos premières intentions.

@ Billy Lighter

Oh boh, mes fesses sur les pédales. Je pris un air innocent qui voulait dire : « Moi pas savoir, Monsieur Jimmy ». Mais il disait que c’était aussi la faute du Monsieur qui avait laissé sa voiture tourner. J’hochai de la tête.

-Oh boh oui.

Monsieur Jimmy avait reconnu Alvaro mais Alvaro était devenu tooooout rouge. Monsieur Jimmy se demandait ce qu’il faisait là et comme Alvaro savait pas répondre, je répondis pour lui. J’avais entendu Monsieur Jimmy marmonner quelque chose mais j’avais pas trop bien compris alors j’avais dit :

-Oh boh, on vous comprend pas bien Monsieur Jimmy.

Monsieur Jimmy m’avait aidé à sortir de la voiture et il me dit, après que j’étais comme Howard Stone mais je dis que je l’imitais pas mais que c’était les gènes. Oh boh ! J’aurais pas dû dire ça ! Maintenant, Monsieur Jimmy il se pose des questions. Il parla de ma Maman au Ciel avant de demander si j’avais pas quelque chose à voir avec Howard. Oh boh, mince… Je me repris alors disant que c’était mon meilleur ami. Oh boh, je mens pas vraiment. C’est trop vrai.

Puis, Monsieur Jimmy dit que personne pouvait garder un secret à Los Angeles. Je le fixai avec un air innocent.

-Mais Monsieur Jimmy, on est pas à Los Angeles, ici.

Oh boh, non, on est à Las Vegas. Ce n’est pas Los Angeles. Alors, moi, je crois que je peux garder un secret à Las Vegas. Papa m’a dit dans la voiture un truc du genre : « Tout ce qui se passe à Vegas reste à Vegas ». Oh boh, j’espère que ce que je viens de faire à la voiture restera à Vegas. Oh boh…

Puis, j’expliquai que Papa et Maman se reposaient et que c’était Alec qui nous surveillait. Oh boh, ça avait l’air d’agacer Monsieur Jimmy. Moi, je pense simplement que Monsieur Jimmy, il est jamais trop content.

-Oh boh, soyez gentil avec Alec… C’est pas trop sa faute. Oh boh, c’est la vie, Monsieur Jimmy, encore une fois.

On peut rien faire contre la vie. Il m’a dit ça une fois, Monsieur Jimmy et j’ai retenu.

Puis, Madame Maritza arriva avec le bébé touuuuuuut blond. Et Monsieur Jimmy dit que je m’appelait Stone-Perry. Oh boh… Je fis une drôle de moue.

-Oh moi, c’est Stark-Perry, Monsieur Jimmy. Stone, c’est Howard. Moi, je suis Stark-Perry. Oh boh, faut pas se tromper sinon les gens vont plus savoir trop trop quoi.

Madame Maritza se rappelait de moi et je fis un beau sourire alors que Monsieur Jimmy présenta Alvaro. Alvaro hocha de la tête et dit un trèèèès timide :

-Bonjour, Madame.

Et comme Madame Maritza voulait savoir ce qu’il s’était passé j’avais expliqué que je voulais sauver la voiture de Monsieur Jimmy. Oh boh, je mentais mais je voulais pas qu’on pense que j’avais cassé les voitures exprès. J’ai pas fait exprès.

Mais Monsieur Jimmy disait que j’avais juste pris peur et poussé sur l’accélérateur sans le vouloir. Je pris un air triste.

-Mais non, Monsieur Jimmy… Moi, j’ai voulu sauver votre voiture. Je promets.

Il disait que sa voiture était très belle. Oh boh. Bof. La voiture toute rouge est toute belle belle. Plus belle que celle de Monsieur Jimmy.

-Moi, je préfère quand même la voiture rouge, Monsieur Jimmy.

Monsieur Jimmy regarda le phare cassé et dit qu’il prendra l’argent sur mon compte. Je pris un air surpris avant de prendre un air perplexe.

-Oh boh, quel argent, Monsieur Jimmy ? Moi, je l’ai jamais vu. Vous m’avez dit que j’aurais plein d’argent en devenant une rockstar mais j’ai jamais vu l’argent dans mes mains. Moi, je crois que vous avez trop menti… Vous allez rien pouvoir prendre, Monsieur Jimmy… Désolé.

Oh boh moi, je voyais jamais mon argent. Mais Papa et Maman m’achetaient beaaaaaucouuuup de choses alors j’avais pas trop besoin d’argent, moi.

Puis, un autre homme arriva. Oh boh… Je crois que c’est le Monsieur de la voiture rouge. Je me fis à nouveau tout petit baissant les yeux quand Monsieur Jimmy expliqua que j’avais cassé les voitures. Il engueula le Monsieur aussi. Oh boh… Monsieur Jimmy est vraiment sympa avec personne. C’est triste. Oh boh, il doit être comme Grant et pas avoir trop d’amis.

Il dit au Monsieur de s’arranger avec mes parents. Oh boh. Je fixai le Monsieur avec un air trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès triste.

-Oh boh, Monsieur, je suis vraiment désolé pour votre belle belle voiture… Moi, j’ai cru qu’elle allait foncé dans l’autre voiture et je voulais sauver les voitures mais j’ai pas su… Je suis très triste. Je voulais trop pas que ça soit cassé.

Alvaro aussi baissait les yeux et l’homme savait pas quoi dire. Il me regarda avec un drôle d’air. Moi, je crois qu’il hésitait.

-Je parlerais quand même à tes parents. Qui sont tes parents ? Ils sont où ?

Mon petit menton trembla alors que Madame Maritza s’était un peu éloigné pour mettre le bébé à l’ombre. Elle disait qu’il faudra prévenir Papa et Maman. Oh boh ! Elle demandait quand Monsieur Jimmy voulait discuter avec eux et l’autre Monsieur insistait pour savoir où étaient mes parents.

Je frottai mes yeux faisant trembler mon petit menton encore.

-Oh boh, ils se reposent dans la chambre… Je sais pas laquelle c’est l’hôtel est tout grand. J’ai oublié où c’est…

Je dis ça d’une toute petite voix en baissant les yeux.

-Mais vous pouvez dire qu’Alvaro a rien fait ? Il a rien fait, c’est moi qui ait sauté dans la voiture. Lui, il voulait rester à l’intérieur et attendre Alec… S’vous plait, Monsieur Jimmy, vous pouvez être gentil, une fois ? Oh boh, je sais que vous savez pas trop faire ça mais vous pouvez essayer ?

Je parlais toujours d’une petit voix.

@ Billy Lighter

Bon évidemment, ce n’était pas très malin non plus de la part du propriétaire de la Corvette de l’avoir laissée avec le moteur en route. Jesse avait sauté sur l’occasion et il n’était pas tout seul, je découvris, et Jesse me le confirma, que le couple Perry avait adopté aussi le petit Alvaro qui était rouge comme une pivoine devant lui. Je tiquai, maugréai et Jesse affirma ne pas bien me comprendre…

-Je n’ai rien dit, Jesse, ne change pas de conversation.

Il affirma aussi que c’étaient les gènes qui l’avaient fait faire ça. Alors que je venais de le comparer à Howard Stone… Le petit me cacherait-il quelque chose ? Je le regardai droit dans les yeux et lui dit que personne ne pouvait garder un secret à Los Angeles.

Sauf qu’on était pas à L.A., ce que ne manqua pas de me faire remarquer le petit.

Je fis la moue.

-Tu as vraiment réponse à tout toi, hein ?

J’appris par le petit Jesse, vu qu’Alvaro était tombé dans un mutisme éloquent, qu’ils étaient censés être surveillés par le roadie nommé Alec. Je connaissais Alec… Il faisait partie de mes plus vieux employés et était grincheux comme pas deux.

Et Jesse me supplia presque d’être gentil avec Alec.

-Je verrai ce qu’il a à dire… Ensuite, je saurai si je serai gentil ou pas.

Et je roulai des yeux quand le petit me dit que c’était la faute de la vie. Tout ce que je lui avais dit un jour, il me le renvoyait comme un boomerang.

Maritza sortit de l’hôtel à ce moment-là avec mon héritier dans les bras et ma langue fourcha quand je lui désignai Stark-Perry… j’avais dit Stone-Perry, trop habitué aux frasques du batteur. Et Jesse me repris, disant que les gens n’allaient plus s’y retrouver.

-Certes… mais la gaffe que tu viens de faire est digne d’un Stone ! Et ça n’a rien d’un compliment.

Maritza se rappelait de lui, forcément, elle était avec moi quand ce petit pickpocket m’avait volé mon portefeuille pendant un concert de Livia. Je présentai aussi Alvaro qui salua timidement Maritza. Et Jesse soutenait qu’il avait voulu sauver ma voiture, même s’il la trouvait moins belle que la Corvette rouge.

J’en conclus que ce serait à Jesse de payer les dégâts et je roulai des yeux quand il dit que je ne l’avais jamais payé de toute façon.

-Demande à ton père de t’emmener à la banque, il te montrera ton argent.

Après que Maritza se soit mise à l’ombre, le propriétaire de la Corvette arriva… Je lui expliquai la situation avec un air très calme et Jesse, lui, s’excusa… Alors que moi, je dis à l’autre que c’était pas fort malin de laisser sa voiture tourner.

La voix du gamin tremblait et moi comme le propriétaire de la Corvette voulions voir les parents des deux Perry. Jesse répéta qu’ils se reposaient mais il ne savait pas dans quelle chambre. J’invitai tout le monde à me suivre : les deux enfants, le propriétaire de la Corvette, Maritza et J.R.

-Je veux leur parler maintenant.

Dis-je pour répondre à Maritza.

-Je ne veux pas avoir cette histoire sur l’estomac au restaurant.

Quand à dire qu’Alvaro n’avait rien faire, tout en avançant, je dis à Jesse.

-Je me doute bien qu’Alvaro n’a rien fait, ce n’est pas son genre.

Je trouvai Alec accoudé au bar et fit de même, trimballant tout mon petit monde derrière moi.

-Alors Alec ? C’est comme ça qu’on joue les babysitter ? C’est toi que je devrais faire payer pour les dégâts à ma voiture et à celle de ce monsieur. Jesse est jeune, il n’a pas encore vraiment conscience de ce qu’il fait. Mais toi si.

Je marquai une pause.

-Dans quelle chambre sont les Perry ?

@ Billy Lighter

Comment pouvais-je oublié le petit qui se prenait pour le demi-frère de Livia? Sauf pour avoir partager le même manager, ils n’avaient rien de plus en commun. Jimmy l’avait présenté comme étant Monsieur Stone-Perry mais je ne relevais pas me doutant qu’il devait s’agir d’une information dont je ne possédais pas pour le moment. C’est le petit qui s’en chargea et qui rectifia en expliquant qu’Howard c’était Howard et que lui il était Stark-Perry bref !

Jesse me regarda pour m’offrir son plus beau sourire et je lui en offris un en retour, sans autant de passion que lui, disons-le ainsi. Jimmy répondit à Jesse que ce qu’il venait de faire était digne d’un Stone et que cela n’avait rien d’un compliment. Je ne connaissais pas personnellement le musicien mais pour avoir vu dernièrement qu’il avait été pris en grand excès de vitesse, je saisissais l’essence du message de Jimmy.

Ils étaient deux maintenant. Jesse et Alvaro et au premier coup d’œil, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Je n’avais pas encore tous les détails de l’histoire et j’étais déjà exaspérée. J.R. dormait dans mes bras mais si nous ne partions pas bientôt pour le restaurant, il réclamerait son propre repas alors que nous n’en serions qu’à la mise en bouche.

Je demandais, pour la forme, ce qui s’était passé et Jesse, avec un débit de mot à la hauteur de son imagination, expliqua qu’il n’avait voulu que sauver notre voiture. Une histoire cousu de mensonge, évidement. Je ne m’attendais à rien de plus d’un enfant de son âge laissé sans surveillance. À quoi avait pu penser Jack Perry ? Ne savait-il pas qu’absolument tout devenait un véritable terrain de jeu pour un gamin de l’âge du sien ? Jamais Enrique et moi n’avions laissé sans surveillance nos enfants sous prétexte que nous avions besoin de nous reposer ! Et croyez-moi qu’il en sera de même avec J.R.

Jimmy décréta avec raison que ce serait à Jesse de payer les dommages. De toute façon, il en avait les moyens bien qu’il clamait le contraire. Ça devenait absolument ridicule et je m’en frottais la tempe d’une main tout en soutenant fermement mon fils contre moi de mon autre bras. Évidemment, il fallait que Jesse argument en disant qu’il n’avait jamais vu son argent et même en accusant Jimmy de lui avoir mentit.

- Ça devient ridicule, tout ça !

Mon mari répondit du tac-o-tac à Jesse en lui disant simplement que son papa devrait l’accompagner à la banque et qu’il serait à même de constater qu’il avait de l’argent.

Je me reculais ensuite à l’ombre pour éviter d’exposer J.R. aux chauds rayons du soleil et ce fut à ce moment que le propriétaire de la corvette arriva. Cette histoire n’était pas près de se terminer vu la réaction de l’homme. Bien sûr, lui aussi était en colère mais ravala un peu de sa fierté quand Jimmy lui fit remarquer qu’il était quand même responsable pour avoir laisser sa voiture, moteur en marche, sans surveillance. Pour un petit chenapan comme Jesse, c’était une invitation à grimper à bord et à essayer les pédales ! Quelque part, c’était une chance que nous étions stationnés devant. La Corvette aurait pu s’emballer et dieu sait ce que le petit aurait pu heurter ! Un piéton aurait eu moins de chance que notre phare arrière.

Jimmy, de concert avec le propriétaire de la Corvette, désirait voir les parents des jeunes enfants. Il allait s’en suivre une conversation à laquelle je ne tenais pas plus que ça a assister d’autant plus que J.R. commençait à se réveiller et n’allait pas tarder à se montrer impatient. Alors quand je demandais à Jimmy s’il désirait parler tout de suite au couple Perry ou attendre plus tard et qu’il me répondit que ce serait maintenant, je hochais de la tête.

- Bien alors viens me rejoindre dans notre chambre quand ce sera terminer. Je vais m’occuper de J.R. Ça te va ?

Il vaudrait probablement mieux songer à faire monter le repas a notre chambre si nous ne voulions pas rater le début du concert de Livia. Ce petit Stone-Stark-Perry était une vraie calamité !

@ Billy Lighter

Oh boh, si il avait parlé… Oh boh… Je dis rien. Il fallait pas trop énervé Monsieur Jimmy. Surtout que je venais de risqué de lui dire le gros gros secret que Papa et Maman voulaient pas que je dise. Mais Monsieur Jimmy disait qu’on ne pouvait pas garder un secret à Los Angeles sauf que, boh, on était pas à Los Angeles.

J’avais réponse à tout, c’est ce que Monsieur Jimmy disait. J’affichai un sourire innocent avant d’hausser les épaules pour répondre à ça. Oh boh, moi je fais que dire ce qui est vrai. On est pas à Los Angeles, Monsieur Jimmy.

J’expliquai alors qu’Alvaro était mon frère et que c’était Alec qui nous surveillait. Moi, je voulais pas que Monsieur Jimmy gronde Alec… Alec est grincheux mais gentil. Il disait qu’il verra s’il est gentil ou pas alors je pris un air triste.

-Pauvre Alec… Il est grincheux mais gentil. Je l’aime beaucoup.

Puis, c’était pas sa faute mais celle de la vie… Monsieur Jimmy m’avait dit ça un jour et c’est la seule chose que j’avais compris qui était sortit de la bouche de Monsieur Jimmy.

Puis, Madame Maritza arriva avec le petit frère de Livia et Monsieur Jimmy nous présenta mais se trompa dans mon nom alors, moi, je dûs trop vite corriger. Monsieur Jimmy confirma mais dit que ma gaffe était digne d’un Stone et que c’était pas un compliments. Je baissai les yeux mais j’affichai un petit sourire, cette fois, malgré moi.

-Oh boh… Moi, je trouve que c’est un compliment. J’aime beaucoup Howard, Monsieur Jimmy. Lui, il est gentil avec moi.

Parce que Monsieur Jimmy, il est pas trop trop gentil… Avec personne. Howard l’aimait pas du tout. Il me l’a dit. Il m’a dit « Monsieur Jimmy, c’est un connard ». Oh boh, le gros mot c’est de lui pas de moi.

J’expliquai que j’avais voulu sauvé la voiture mais Monsieur Jimmy me croyait pas et voulait prendre mon argent. Moi, j’avais pas d’argent. Je dis ça à Monsieur Jimmy. Il m’avait jamais payé. C’était pas trop bien ça… Mais il dit que j’avais de l’argent à la banque.

Oh boh…

Je pris un drôle d’air… Papa m’avait parlé de la banque aussi… Je sais pas trop ce que c’est la banque. Madame Maritza trouvait ça ridicule. Oh boh… Mon visage fit une drôle de moue. La même genre de moue que je fais devant un contrôle de math.

-Oh boh… Pourquoi les sous sous sont là et pas dans ma tirelire ? Boh…

Moi, je trouve mieux que ça soit dans ma tirelire… Comment je fais à la banque pour prendre mon argent ? C’est pas trop pratique…

Puis, un autre Monsieur arriva. La belle belle voiture, c’était à lui. Oh boh… Je m’excusai d’une toute petite voix alors que je commençais presque à pleurer parce que j’avais peur. Le Monsieur voulait voir mes parents et Monsieur Jimmy aussi.

Mais Monsieur Jimmy voulait parlé tout de suite à Papa et Maman. Je déglutis alors que Madame Maritza, elle, retourna dans sa chambre. Oh boh…

-Ok, Monsieur Jimmy…

Je dis ça d’une toute petite voix et mon menton tremblait toujours. Je dis tout de même qu’Alvaro, il avait rien fait. Il voulait pas aller dans la voiture et Monsieur Jimmy me croyait. J’hochai de la tête et on rentra pour rejoindre Alec… Oh boh… Il est au bar encore ? Oh boh…

Il sursauta, Alec, quand il vit Monsieur Jimmy. Oh boh… Et il devint tout blanc quand Monsieur Jimmy lui parla et demanda où était la chambre de mes parents… Alvaro baissait les yeux aussi. Alec déglutis et bafouilla en disant :

-Heu… Patron… Je… Quels dégâts ?

Il posa son regard sur moi et dit d’une voix pleeeeeeeine de peur et d’énervement :

-Qu’est-ce que tu as fait, Mini Stone ?!

Oh boh, Alec m’appelait tout le temps comme ça… Mais là, j’avais pas le cœur à rire. Je baissai les yeux.

-Oh boh, j’ai vu la voiture du Monsieur qui fonctionnait et qui allait rentré dans celle de Monsieur Jimmy et j’ai sauté dans la voiture du Monsieur pour sauver celle de Monsieur Jimmy mais… POUF… Trop tard… Cassées voitures.

Les yeux d’Alec s’écarquillèrent. Il s’énerva un peu plus.

-Comment ça, « POUF… Trop tard » ?! C’est n’importe quoi ! On ne saute pas dans les voitures des gens !

Mon menton trembla plus et je dis d’une voix vraiment désolée.

-Pardon, Alec… Je voulais pas… Je suis trop méga désolé…

Il roula des yeux mais était toujours tout blanc et il posa son regard sur Monsieur Jimmy et ne s’énerva plus mais avait une voix qui tremblait de peur :

-Patron, je suis sincèrement désolé… S’il faut que je participe aux frais, je le ferais… Je n’imaginais pas que le petit serait capable de ça… Je… Les Perry sont dans la chambre 209. Ils m’ont demandé de surveillé les enfants. C’est pas mon job, vous savez, c’est le leur… Je n’ai pas d’enfants. Je ne sais pas comment ça fonctionne… Je suis désolé, encore une fois.

Il déglutis et moi, je levai les yeux vers Monsieur Jimmy.

-Faites pas payer Monsieur Alec, Monsieur Jimmy… C’est pas sa faute si la vie est comme ça…

Oh boh, oui…

@ Billy Lighter

Ce petit contre temps avec la voiture m’énervait particulièrement ! Je ne voulais pas me déplacer dans une voiture cabossée, surtout pour me rendre au concert de ma fille ! De quoi aurait-on l’air ? Hein ?

Je voulais voir les parents des deux petits, pour que ceux-ci, ou tout du moins Jesse, soient punis pour leur acte. Je ne croyais pas du tout à l’histoire de sauvetage de Jesse. Mais il y avait aussi Alec dans l’histoire, Alec qui était censé surveiller les enfants ! Il allait m’entendre, celui-là !

Mais Jesse, qui était un petit enfoiré avec un cœur d’or, demanda que je n’engueule pas Alec parce qu’il l’aimait bien même s’il était grincheux.

Quand Maritza arriva avec J.R. pour nous rendre au restaurant, je me trompai de nom en présentant Jesse Stark… Stark et non Stone… Un lapsus assez révélateur qui me mit la puce à l’oreille… Mais Jesse affirmait qu’il n’était que le meilleur ami du batteur de The Burning Fire et de Fireworks. Je dis que ce n’était pas un compliment pour autant et Jesse eut l’audace de dire le contraire.

Je roulai des yeux.

-Roh c’est pas vrai !

Bref, avec tout ça, je déclarai à Jesse que ce serait à lui de payer les dégâts faits à ma voiture ainsi qu’à celle du propriétaire de la Corvette. Mais Jesse clamait n’avoir jamais vu la couleur de son argent. Je lui expliquai que son argent était à la banque et il se demanda pourquoi son argent n’était pas dans sa tirelire.

-La tirelire, c’est pour l’argent de poche. Les grosses sommes des ventes de ton album sont à la banque. C’est comme ça et pas autrement. Tu n’auras qu’à demander à ton père comment ça marche, je ne suis pas un bureau d’information.

Puis, quand le propriétaire de la Corvette arriva, je vis Jesse sur le point de pleurer, ce qui ne m’attendrit pas le moins du monde.

On rentra tous dans l’hôtel pour, d’abord, tirer les oreilles à Alec. Maritza, elle, m’informa qu’elle retournait à notre chambre pour s’occuper de J.R.

-Très bien, chérie. Je t’y rejoindrai. Je vais essayer de faire réparer notre voiture au plus vite. On ne peut pas se présenter comme ça au concert de Livia.

Elle quitta donc notre petit groupe formé de Jesse, Alvaro, le propriétaire de la Corvette et moi-même et j’interpelai Alec, m’asseyant à côté de lui au bar, ce qui suffit à le faire bafouiller. Décidément, il n’y avait que Jesse Stark-Perry et Grant Fleming pour ne pas avoir peur de moi.

Sinon, tout le monde me craignait, même ceux qui ne savaient pas que j’étais chef de gang.

Je lui parlai des dégâts et il regarda Stark-Perry de travers. Le petit baissa les yeux et maintint sa version du pseudo sauvetage. Je roulai des yeux et soupirai. Alec engueula le petit qui s’excusa. Je regardai le propriétaire de la Corvette alors qu’Alec me dit qu’il était prêt à payer sa part pour les dégâts. Lui aussi se disait désolé. Je le regardai avec un air hautain… Les parents des deux ex-Pequeñas Manos étaient dans la chambre 209.

-Et bien Alec, je te laisse l’honneur de prendre ces deux garçons avec toi jusqu’à la chambre 209 et d’avertir leur parents de ce qu’il s’est passé sous ta garde.

Je regardai Jesse, puis Alec.

-Et chacun d’entre vous payera la moitié des frais.

Je descendis du tabouret sur lequel j’étais assis au bar.

-Maintenant, je vais vous laisser vous dépêtrer avec ça. J’ai une voiture à faire réparer et une femme à nourrir avant d’aller au concert de Livia.

Je souris d’un sourire mauvais.

-Bonne chance avec les Perry, Alec.

@ Billy Lighter