Le coup d’envoi de ma tournée venait d’être lancé et je flottais de bonheur. Je l’avais attendue, ma première tournée en tête d’affiche. Ce n’était pas rien, à mon âge mais j’avais travaillé dur et fort pour y arriver. Jack m’avait appris à marcher. Avec lui, j’avais fait mes bases et maintenant que j’étais avec Daniele, il était temps de passer à la vitesse supérieure.

D’ailleurs, parlant de vitesse supérieure, j’avais été impressionné quand, dans une ultime rencontre avec mon manager et le staff avant de partir, j’avais eu tous les détails de tout ce qui avait été planifié pour ma tournée. J’avais des danseurs, des choristes, des effets spéciaux, une garde-robe de scène à faire rêver ! Je me sentais comme dans la peau de Lola en moins chiante et contrôlante.

Tout était parfait et j’avais eu la confirmation par Daniele que mes demandes concernant les hôtels étaient toutes validées. C’est Julian qui serait heureux et ça me permettrait de ne pas avoir besoin d’inspecter nos chambres avant qu’il n’y entre. À la maison, j’étais habituée à ses rituels au p oint où je ne les voyais plus tant je les avais assimilés mais sur la route, ce serait tout autrement et à recommencer chaque fois.

La seule ombre au tableau se tenait pas très loin devant moi.

J’avais eu une conversation au sujet de Montgomery avec mon père et Daniele. Je n’avais voulu que leur mettre la puce à l’oreille, qu’ils sachent que le roadies était une potentielle source de problème et qu’il valait mieux le mettre avec un roadies d’expérience qui saurait le tenir dans un cadre serré et éviter qu’il ne fasse n’importe quoi. Je tenais à ce que ma tournée se passe sans anicroche et qu’on ne dise pas que l’équipe entourant Livia était dissipée et incontrôlable.

Avec Monty, tout était possible. Il pouvait faire un excellent boulot un jour et merder le lendemain. En attirant l’attention de mon père et mon manager sur lui, j’avais fait en sorte de m’assurer un coup d’avance au cas où les choses devaient dégénérer. Ainsi, je ne passerais pas pour la méchante qui n’avait pas voulu de lui sur sa tournée et qui l’avait fait éjecter sans lui donner une chance de se prouver.

Julian viendrait me rejoindre plus tard, un peu avant le début de mon spectacle. Il avait un diner avec son père, peut-être que Don avait reconsidéré sa position sur MTI et qu’il voulait en parler avec mon mari. Je l’espérais. Bien que la situation m’exaspérait, je ne paniquais pas. Ce n’était pas pour demain et il me restait encore plusieurs cartes à jouer pour convaincre mon beau-père d’écarter sa fille aîné de MA maison de disque.

J’avais la clé de ma chambre en main et j’aurais pu y monter tout de suite mais j’attendais que Monty se retrouve seul pour l’approcher et lui demander comment il allait. Je ne m’intéressais pas vraiment à son état de santé mais je voulais m’assurer qu’il avait eu sa leçon l’autre jour, quand il s’était tapé une overdose dans mon studio. C’était l’occasion pour lui de prouver qu’il pouvait être professionnel, lui qui m’accusait de n’être à ma place que parce que mon père l’avait bien voulu. Il allait vite se rendre compte ce que c’était que de jouer dans la cours des grands, et ça, il me le devait à moi.

- Salut, Monty ! Ça va ?

Je regardais par-dessus son épaule d’un côté et de l’autre pour m’assurer qu’il n’y avait pas d’oreilles indiscrètes. Personne avait besoin de savoir les détails de son hospitalisation, une histoire qui s’était rependue rapidement dans les couloirs de BSC.

@ Billy Lighter

Un peu après mon retour chez BSC après mon overdose, j’avais eu la confirmation que j’allais tout de même faire partie de la tournée de Livia… Est-ce que ça m’étonnait ? Oui et non… J’aurais cru que Livia aurait utilisé mon overdose pour se trouver une bonne raison de me virer de sa tournée sans passé pour la méchante. Mais, en même temps, je me disais qu’elle allait aussi peut-être sauter sur l’occasion pour faire la Sainte et me laisser venir…

Semblerait qu’elle avait choisi la seconde option.

Parce que j’étais bien en tournée et à Vegas qui plus était ! La ville était géniale et j’espérais trouver un peu de temps pour pouvoir profiter. Ce qui était le plus chiant c’est que je pouvais pas passer ce moment avec Faith. Si les artistes pouvaient se trimballer avec certains membres de leur famille pour nous, roadie, c’était plus difficile parce qu’on avait pas de voyage gratuit pour nos proche… De toute façon, avec la grossesse de Faith, c’était pas évident… Mais bon… Cet argent supplémentaire que j’allais recevoir avec la tournée, on pouvait pas cracher dessus. Parce qu’une fois que Faith aura pondu le môme, on aurait plus d’aussi grosses rentrées.

Donc, j’étais à Vegas et il a pas fallu longtemps pour que je me rende compte qu’on m’avait attribué une nounou ! Pas une vrai, hein, simplement un autre roadie qui partageait ma chambre et qui allait être en binôme avec moi pendant toute la durée de la tournée. Pourquoi. Ordre de Daniele Ricci, il parait ! Mais j’étais certain que ça avait un rapport avec ma foutue overdose !

Bref, si je pensais passer du bon temps dans les casinos, c’était raté… Et j’écoutais d’une seule oreille les paroles des autres roadies alors qu’on était rassemblé autour d’une table à l’hôtel… Ils parlaient du concert et de comment tout devra être parfait. Putain, ils pouvaient pas se détendre deux secondes ? Apparemment, non…

Je soupirai et ils finirent par partir parce qu’ils devaient passer par leur chambre avant de se rendre à la salle de concert… Je devais le faire aussi et mon roadie nounou, avant de réellement s’en aller se tourna vers moi.

-Tu viens, Monty ?

Je soupirai.

-J’arrive… Je vais pas m’enfuir, tu sais, hein. Je te rejoins bientôt, j’achève juste mon verre, ok ?

Il hocha de la tête et finit par s’en aller. Quand ils furent hors de ma vue, je finis par me lever et c’est là que je remarquai que Livia venait vers moi. Super… Qu’est-ce qu’elle me voulait celle-là ?

Me demander si ça va, apparemment… J’haussai des épaules.

-Salut… Je vais bien, pourquoi ? J’ai pas l’air d’aller bien ?

Je ne disais pas ça sur un ton agressif mais sur un ton las. La dernière fois que j’avais vu Livia c’était quelques secondes avant mon overdose. Elle était là quand j’avais disjoncté et j’étais pas sûr d’aimer ça…

Je mis mes mains dans mes poches.

-Alors… Tu m’as pas viré, finalement ? Tu as eu pitié ? Si c’est le cas, j’avais pas vraiment besoin de ta pitié…

Surtout pas de Madame Parfaite…

-Ce qui m’emmerde c’est que j’ai une sorte de nounou et je suis le seule roadie qui doit subir ça… Je n’ai plus 4 ans, merde. Et mon boulot, je l’ai toujours fait. Ça m’emmerde.

Ce qui m’étonnait, c’était que Livia était seule. Pas de trace de Julian alors que je pensais qu’il était censé être du voyage.

-Il est où Hughes ? En train d’emmerder les femmes de ménage pour qu’elles lavent votre chambre six fois par heure ?

@ Billy Lighter

Je m’étais approché de Monty en tout bien tout honneur pour lui demander comment il allait et pour me faire une idée de son attitude en général. La dernière fois que je l’avais vu, il faisait pitié à voir, plus que d’habitude, je veux dire. Il se leva et me répondit qu’il allait bien avant de me demander s’il avait l’air du contraire.

- C’est difficile à dire, mais disons que je te crois sur parole.

Mais ceux qui connaissaient bien Monty savent que sa parole ne vaut pas grand-chose et c’était désolant.

Monty avait fait le constat que je ne l’avais pas fait viré de ma tournée et, évidemment, au lieu de me remercier – parce que la gratitude, il ignore ce que c’est – il me demanda si j’avais eu pitié de lui avant de souligner que de toute façon, il n’avait pas besoin de ma pitié.

- Bien sûr que non ! Tu n’as pas besoin de pitié, toi. Non toi tu as besoin de chance et c’est ce que j’ai bien voulu t’offrir. Une seconde et dernière chance. À toi de voir ce que tu vas en faire.

Et j’étais vraiment curieuse de voir ce qu’il allait en faire ! Allait-il la sniffer ? La boire ? Les deux ? Il serait bien capable de pire alors qu’il avait le potentiel de faire de quoi de bien avec sa vie.

Il se plaignit ensuite du chaperon qu’on lui avait assigné et je l’avoue, je souriais d’un sourire moqueur quand il en parla. Il s’était fait prendre à merder et il s’insurgeait qu’on le place sous surveillance ? C’était dommage qu’aucun enregistrement des âneries débitées par Monty n’existe ! Je voudrais voir la tête qu’il ferait en les réécoutant et quand il ferait le constat que ce qu’il dit perd en crédibilité de fois en fois.

- C’est une décision qui ne vient pas de moi mais de BSC et tu devrais être content de n’avoir qu’une nounou accrochée à tes semelles de bottes parce que tu aurais pu perdre ton job, tout simplement.

D’être reconnaissant d’encore avoir un job ne semblait pas être assez pour Monty qui trouverait une nouvelle raison de se plaindre, peu importe l’issu de la situation.

- Tu as encore ton emploi et avec un bébé à venir, j’crois que tu dépenses tes énergies aux mauvais endroit, Monty.

Il y avait de ces gens à qui nous tendions la main et qui jamais ne la prendrait. Par orgueil ou parce qu’ils étaient tout simplement trop stupide, comme Monty.

Il me demanda où se trouvait Julian, bien sûr, c’était pour la forme et pour se permettre de rire un peu des habitudes de mon amoureux. J’étais habituée qu’on se moque des demandes de Julian sur l’hygiène et la propreté au point où je ne relevais même plus ce genre de remarque.

- Il arrivera tout juste avant le concert. Il avait une rencontre avec son père. Et toi ? Ta copine ne t’accompagne pas ? T’sais ça commence à être étrange tout ça au point où la rumeur court que tu t’es inventé une copine et un bébé.

Après tout ? Qui serait capable d’endurer pareil idiot au quotidien ?
Pas moi !

@ Billy Lighter

Livia disait me croire sur parole quand je lui dis que j’allais bien. J’haussai des épaules. Ce qu’elle pensait n’avait pas vraiment d’importance de toute façon. J’allais bien. J’étais en tournée et le seul truc bien chiant c’était la baby-sitter qu’on m’avait collé au cul !

Une tournée que j’aurais pas cru pouvoir faire et c’est ce que je dis tout haut constatant que Livia ne m’avait pas fait viré. Je lui expliquai que je n’avais aucunement besoin de sa pitié. Parce que j’étais sûr que c’était autant par pitié que pour se faire bien voir que j’avais pu, finalement, faire partie de la tournée. Mais elle clama que j’avais simplement besoin de chance et que c’est ce qu’elle m’avait donné. Elle se prend pour qui, là ? Elle croit que sans elle j’aurais été sans rien ? Même sans cette tournée, j’avais quand même gagné de l’argent ! Elle se prend pour qui ? Ah ouais ! Pour la fille de Jimmy Reed… La fille du patron ! J’avais oublié, ça. Depuis que c’est officiel, elle ne se prend pas pour de la merde, la petite Livia.

-Oh qu’aurais-je fais sans ton intervention et cette dernière chance ? Mon Dieu, je serais sans doute à la rue si tu n’avais pas fait ça ! Merci, grande Déesse de BSC.

J’avais dit ça en exagérant et caricaturant pour bien montrer tout ce que je pensais de tout ça.  

-Tu verras. Je sais bosser. Sinon, j’aurais déjà été viré depuis longtemps.

Même si on m’avait tout de même mis sous surveillance chose que je n’aimais pas spécialement. Putain, comme si les autres roadies étaient des foutus Saints ! Je suis pas le seul qui se shoote, après tout.

Livia déclara que, ça, ce n’était pas sa décision. Elle mit en avant le fait que ça aurait pu être pire et que j’aurais simplement pu perdre mon job… Je roulai des yeux.

-J’ai pas besoin de nounou. En plus, celui qu’on m’a filé comme nounou adore forcer un peu trop sur l’alcool alors je vois pas en quoi il est plus responsable que moi.

Livia mis en avant le fait que j’allais avoir un bébé et que, donc, je devrais être content d’avoir encore mon emploi. Sauf que Livia ne savait rien de ma vie. Absolument rien. Et je détestais quand quelqu’un s’amusait à causer sans savoir.

-Tu ne sais pas ce que c’est que d’être près à avoir un bébé. Tu le sauras jamais. Alors me fait pas la morale.

Puis, c’est de Julian que je parlai non sans lancer une pique sur les habitudes bizarres du mari de Livia. Il détestait tout ce qui était soi-disant sale. Il en faisait même une maladie. Il était bourré de toc. Ça devait être pénible de vivre avec lui.

Apparemment, Hughes était avec son père. Mais Livia me renvoya ma question concernant ma copine. Là, on voyait bien que Livia y connaissait rien, hein. Et quand elle me parla de la rumeurs comme quoi tout ce que j’inventais était faux, je levai un sourcil.

-Non, elle ne m’accompagne pas. Elle est enceinte et des vols répété en avion c’est pas bon pour elle. Elle préfère rester au calme pour le bien du bébé. Et elle existe bel et bien. Avant d’être enceinte, elle bossait chez MTI comme femme de ménage. Tu sais… Le genre de gens qui font que ton mari se sente bien. Bah, c’est ce qu’elle fait. Faith Bennett. C’est comme ça qu’elle s’appelle. Mais bon, je doute que tu connaisses le petit personnel de MTI. Tu as qu’à demander à Howard Stone si elle existe. Lui, il connait le petit personnel de MTI, au moins. Sans doute parce qu’il vient de l’Eastside, lui, et qu’il connait la vraie valeur des choses.

Je n’aimais pas Stone depuis qu’il avait chambouler toutes les émotions de Faith mais je le préférais toujours plus que Livia.

-Mais tu verras. Un jour tu seras jalouse de ma petite vie… Parce que vivre avec Hughes et c’est toc, ça doit être pénible. Sauf si, ton but, c’est d’attendre que son père crève pour l’assassiner et avoir une maison de disque pour toi. C’est pour ça que tu veux pas d’enfant, Liv ? Pour pas avoir de concurrence ?

Je rigolai à ma propre idée.

@ Billy Lighter

Monty semblait aller comme Monty allait c’est-à-dire qu’il n’allait ni bien ni mal, il subissait sa vie point. Tout était pour lui une occasion de se plaindre et d’accuser la terre entière d’être responsable de ses maux. J’étais en ce moment la personne qu’il détestait le plus jusqu’à ce qu’il trouve quelqu’un d’autre à prendre en grippe. Il n’était pas reconnaissant d’avoir conservé sa place sur ma tournée en fait, il était arrogant en revenant sur le fait qu’il n’avait pas été viré et que s’il ne savait pas bosser correctement, il aurait perdu son job depuis longtemps.

- Je ne vais pas perdre mon temps à argumenter avec toi. Tant mieux si tu sais bosser, reste juste à le prouver, on attend qu’à le voir.

Parce qu’en toute honnêteté, il n’avait pas encore prouvé quoi que ce soit. Il n’était pas encore ce qu’on pouvait appeler une référence dans son domaine mais loin de moi était l’idée que de lui crever sa bulle de confiance en soi.

Monty se plaignait de la nounou qu’on lui avait collée mais il s’attendait à quoi ? Il avait fait une overdose en plein studio de BSC alors il était juste normal que la maison de disque n’a pas envie plus que ça que de le voir répéter l’expérience à l’autre bout du monde et devoir le rapatrié à ses frais à Los Angeles !

- Il ne boit pas sur les heures de travail, il n’a jamais été surprit ivre au travail et quoi d’autre… Ah ! Il n’a jamais fait de surdose au travail. J’crois que ça fait déjà de lui quelqu’un de plus responsable que toi.

Je lui parlais qu’il allait être père et qu’il devrait être content d’avoir encore un boulot pour subvenir aux besoins de sa famille plutôt que de se plaindre du fait qu’il était coincé avec un roadies nounou et, évidemment, il m’attaqua en disant que je n’étais pas près de vivre la même chose et que par conséquent, je n’avais pas à lui faire la morale.

- Pas besoin de planifier de fonder une famille pour savoir que pour en élever une, il faut avoir une tête sur les épaules et faire gaffe de ne pas perdre stupidement son job, ce qui n’est visiblement pas ton cas.

Pauvre enfant qui allait grandit avec ce modèle comme père. Avec un peu de chance, la mère allait prendre conscience de la bourde énorme qu’elle avait faite en le choisissant comme géniteur pour sa progéniture et elle allait empaqueter ses cliques et ses claques et partir très loin, vraiment très loin. Valait mieux pas de père que Monty comme père.

Julian me rejoindrait plus tard. C’est ce que je répondis à Monty qui essayait de me picosser sur les habitudes de vie de mon mari. J’en avais l’habitude et je n’y faisais plus attention. Les gens pouvaient dire et croire ce qu’ils voulaient, Julian avait ses habitudes et je vivais très bien avec elles. Alors je retournais la question à Monty en demandant comment ça se faisait qu’on ne la voyait jamais cette fameuse petite amie, enceinte.

Ça le fit réagir !

Et pas qu’un peu !

Il me déballa toute une histoire en nommant sa douce et en expliquant que je ne la connaissais pas parce qu’elle faisait le ménage chez MTI et qu’au pire, si je ne le croyais pas, je pouvais demander à Howard Stone qui connaissait lui, la fameuse Faith Bennet.

Monty et sa grande gueule ramenèrent encore Julian en disant qu’un jour je jalouserais sa petite vie parce que de vivre avec les tocs de mon mari ne devait pas être simple sauf si j’attendais la mort de mon beau-père pour mettre la main sur sa compagnie. Je restais de marbre bien que ça me fit un peu chier qu’il suppose ce qui se rapprochait de la vérité. Je n’attendais pas la mort de Don Hughes et je ne restais pas avec Julian dans ce but mais oui, j’espérais mettre la main sur MTI.

- Wow ! Tu as imaginé ça tout seul comme un grand ? Je suis presque impressionnée ! Tu permets que je note ? Sait-on jamais que ton idée viendrait qu’à m’intéresser un jour. On voit que tu es fort toi pour profiter des autres pour avancer dans la vie, parce que pour avoir une idée comme celle-là, faut être à la remorque des gens. C’est un truc qui vient de père en fils chez toi ?

Nous venions de toucher le fond du pathétisme, mais avec Monty, ça ne pouvait forcément jamais atteindre un haut niveau d’intelligence. Je devais me faire une raison. Il n’y avait rien de positif à tirer de ce garçon.

@ Billy Lighter

Je savais bosser et je n’avais pas besoin de le prouver à Olivia Cortez Hughes Reed. Elle disait qu’un certain « on » n’attendait que ça à voir mais je n’avais rien n’à prouver à qui que ce soit. J’avais toujours fait mon boulot depuis le premier jour où j’avais été engagé. Et, hormis mon overdose, personne ne s’était jamais plaint de moi.

-On voit que tu causes pas beaucoup aux roadies… Ils te diront que je sais bien travailler. Ça fait des mois que je bosse pour BSC, je te rappelle.

Et c’est d’ailleurs pour ça que ça m’énervait d’avoir une nounou collé aux baskets. Je n’aimais pas ça et je ne me gardais pas de le dire à Livia avant d’ajouter que ce type ne valait pas mieux que moi. Il arrêtait pas de boire et Livia prit alors la défense du roadie me faisant rouler des yeux. De sa bouche, on dirait qu’il n’y a que moi qu’elle a surpris en train de faire une connerie dans les beaux studios de son père… C’est n’importe quoi.

-C’est pas parce que tu l’as jamais vu bourré au travail qu’il n’y est jamais, hein. Tout le monde n’a pas ta vertu, hein…

Je dis ça sur un ton un peu dédaigneux. Surtout qu’elle continua disant que j’allais être père et tout. Comme si elle y connaissait quelque chose. Aux dernières nouvelles, elle n’est pas mère et Julian n’est pas père. Ils ne comptaient pas être parent donc elle pouvait se garder ses leçons de vie. Mais elle continua disant qu’elle était pas obligée d’être mère que pour savoir que pour élever des gosses, il fallait la tête sur les épaules. Je roulai des yeux.

-Je sais ce que je fais. Me donne pas de leçons. Tu n’auras rien n’à voir avec mon gosse, de toute façon.

Puis, il va mourir. Enfin, pas le vrai gosse, hein ! Celui qu’on a inventer va mourir vu qu’on ne va pas avoir de gosses ensemble, en fait.

Mais quand Livia insinua que j’inventais mon histoire de petite amie, ça me fit réellement chier ! Au point que je me sentis obligé de me justifier. Je le fis disant que Faith existait bel et bien et qu’elle travaillait, avant d’être enceinte, chez MTI et que si Olivia voulait en être certaine, elle avait qu’à demander à Howard Stone vu qu’il connaissait Faith.

Et comme elle m’avait attaqué, je répliquai en insinuant que si elle arrivait à endurer les manies de son mari, c’était uniquement pour obtenir, à un moment donné, l’héritage de MTI. Est-ce que je voyais bien Livia faire ça ? Ouais… Suffisait de voir comment elle avait changé entre le moment où elle est arrivée à Fairfax depuis Tijuana et le moment où elle est devenue très célèbre et que tout le monde a su qu’elle était la fille biologique de Jimmy Reed. Après ça, elle est devenue comme toutes ces pimbêches riches.

Ça sembla l’avoir piqué parce qu’elle niait non sans dire qu’elle allait noté toutes mes idées au cas où ça l’intéresserait un jour. Elle m’attaqua, ensuite, disant que ça se voyait que j’avais l’habitude de profiter des autres. Mais ce qui me piqua le plus c’est sans doute la référence à mon père. Je savais pas si elle avait réfléchis avant de dire ça mais je fronçais les sourcils.

-Va te faire foutre, Cortez ! Je ne profite de personne !

Un peu de l’appartemment de luxe de Beverly Hills mais c’est tout !

-J’ai un job ! Je bosse pour que des gens comme toi puisse gagner des milliards de thunes ! Moi, je ne profite pas de mon père pour avoir une place chez BSC. Je l’ai gagné tout seul. Parce que tout le monde sait que tu n’auras jamais pu signé chez BSC si tu n’avais pas été la fille de Jimmy Reed. Là, tu peux pas nier !

Non. Parce que tout le monde sait que Jimmy Reed n’engage pas de femme chez BSC pour autre chose que le secrétariat.

-Tu as eu la vie facile, Livia. D’autres ont pas eu ta chance. J’ai pas eu ta chance, ok ? Moi, je dois bosser pour vivre. Toi, tu as tout. Alors jouer les moralisatrice et toutes ces conneries alors que tout te tombe dans la main, je trouve ça un peu fort. Si je suis sur cette tournée c’est parce que ton manager l’a voulu et que, donc, il suppose que je suis bon pour ce que je fais malgré tout. Sinon, il ne m’aurait pas gardé. C’est son jugement qui compte, pour moi, pas le tien !

@ Billy Lighter

Il n’était pas difficile de faire grimper Monty dans les tours ! Il suffisait que de lui mettre sous le nez les évidences de sa triste existence et de le regarder changer de couleur. Ça ne devait pas être facile pour lui que de se réveiller chaque matin dans sa peau ! Bref, il se défendait de bien faire son travail et ça, depuis plusieurs mois déjà.

- Le fait est que quand tu bosses pour moi, tu prouve tout le contraire. Dans ce métier, que tu aimes ou pas l’artiste pour qui tu es mandaté, tu dois donner le meilleur de toi-même. C’est un concept du professionnalisme difficile à capter pour quelqu’un comme toi, je le conçois.

Le pauvre Monty se sentait persécuter parce qu’il avait un roadie assigné comme nounou et qu’il disait que ce n’était pas l’idée du siècle parce que ce type était bourré au travail chose que j’avais du mal à croire parce que je ne l’avais jamais vu en état d’ébriété au travail et que ce genre de comportement n’avait jamais été rapporté.

- Si tu as une plainte à formuler, va directement chez le big boss et on verra si ta plainte est prise en compte.

Je le défiais d’aller se plaindre directement à mon père. Jimmy n’en avait rien à foutre des récriminations d’un petit roadie de second ordre. Il avait ses propres chats à fouetter et expédierait Monty et ses allégations au bureau de chômage en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. J’avais déjà exprimé ma réticence envers Monty à Daniele et Jimmy et le chaperonnage était sa mise à l’épreuve. S’il allait s’en plaindre, ça ferait son effet, c’était certain !

Il était temps que Monty se réveil et prenne ses futurs responsabilités de père au sérieux ne serait-ce que pour assurer un semblant d’Avenir potable à son rejeton mais évidemment, Monty ne voulait pas entendre de conseil venant d’une fille qui n’avait pas d’enfant et qui n’avait pas l’intention d’en avoir. Il ignorait que j’avais aidé à élever mon petit frère et ma petite sœur et que j’avais vu les sacrifices d’Enrique et de mamita, à l’époque. Je n’avais pas été élevée avec une cuillère d’argent dans la bouche, comme il se plaisait à le croire. Toute ma vie n’avait pas été un conte de fée.

- Je ne compte pas non plus avoir de lien avec ton gamin ! S’il est pour être mal engueulé comme moi, ça promet !

Monty, cependant, mit le doigt sur quelque chose que je ne voulais pas avouer, ni même un tout petit peu et je peinais à garder mon sang froid. Je devais le laisser croire qu’il pouvait dire tout ce qu’il voulait, personne en avait rien à foutre mais au fond, ça me faisait profondément chier qu’il effleure, sans le savoir, la vérité, du moins une partie de la vérité.

Ma contrattaque le fit vivement régir, même qu’il m’envoya me faire foutre et que je regardais autour de nous pour voir ceux qui avait entendu les paroles de Monty. Ça ne passait pas inaperçue et ça me serait utile le jour où j’en aurais mare de lui et que je le ferais rentrer à Los Angeles, la tête basse et la queue entre les deux jambes et ce jour allait arriver pas mal plus vite que je le pensais, s’il continuait comme ça.

- La vérité t’a heurté, je suis sincèrement navrée !

Je croisais mes bras en l’écoutant continuer de me piquer sur ma relation avec mon père. Était-ce vraiment la seule attaque qu’il avait contre moi ? Si c’était le cas, il devrait songer à changer de disque et trouver autre chose car tout le monde l’avait déjà entendu celle-là et elle commençait à être usée à la longue.

- Tu devrais aller à discuter avec Jack Perry. Ouais, c’est ce que tu devrais faire. Et tu comprendras que le jour où il m’a repéré alors que je chantais pour un anniversaire de mariage, ni lui, ni moi et encore moins Jimmy Reed ne savions que j’étais sa fille. Je ne peux pas nier que Jimmy l’a appris avant moi mais j’étais déjà signé à ce moment-là.

Je haussais des épaules parce que son attaque sur mon lien avec Jimmy ne m’atteignait plus. Les gens jaloux comme lui pouvaient croire ce qu’ils voulaient, si c’était la seule chose qu’ils pouvaient me reprocher, je ne pouvais rien contre ça. Après, je ne savais pas si le reste de sa diatribe tenait toujours de reproche ou d’une confession sur ce qu’il aurait voulu vivre, lui aussi.

- T’sais, Monty, ça ne fait que quoi…trois ans que ma vie a changer du tout au tout. Je n’ai pas grandi dans un château et je n’avais pas de serviteur pour répondre à mes caprices. J’ai passé mon enfance à me demander qui était mon père et pourquoi je ne ressemblais à personne de ma famille. Chaque fois que je posais une question sur mon père, c’était pareil que si je brûlais ma mère au vif. J’ai fugué, je me suis retrouvé à Los Angeles, à chanter sur le coin des rues pour ramasser quelques billets pour manger. Tu peux m’accuser de tout ce que tu veux mais au moins, utilise les bonnes informations. Tu peux continuer de me détester, je n’ai jamais demandé à ce qu’on devienne copain mais ouais, si tu es sur ma tournée c’est parce que Daniele t’a jugé compétent mais n’oublie pas que je peux t’en faire éjecter. Ce n’est pas ce que je veux, pourquoi je le ferais ?

Parce qu’il m’agresse dès que je passe près de lui ? Parce qu’il est incapable de reconnaitre qu’au minimum, je lui ai porté secours quand il a fait son overdose ?

- Nous sommes dans la même aventure, tout ce que je veux c’est qu’on ne s’arrache pas la tête chaque fois qu’on se croise. C’est aussi ça être professionnel. Alors je t’offre une trêve pour qu’on puisse au moins passer au travers des prochains mois sans trop se faire chier.

@ Billy Lighter

Livia ne cessait de critiquer mon professionnalisme disant que je ne devais pas faire de distinction entre les gens pour qui je travaillais. Je n’aimais pas Livia pourtant, je faisais quand même mon boulot pour elle, hein ! Elle abusait !

-Tu n’es pas tout le temps derrière moi alors tu ne peux pas juger mon travail !

Et je n’aimais pas être considérer comme un petit garçon incapable de se gérer. C’est l’impression que me donnait BSC alors qu’ils m’avaient mis une nounou pour me surveillé. Une nounou qui, de son côté, se permettait de boire tout et n’importe quoi même pendant les heures de travail quoi qu’en dise Livia. Elle disait que si j’avais une plainte, je devais aller voir le big boss. Je ricanai.

-Ton père, en somme… Super !

Ouais parce que si Livia prenait tant ses aises par rapport à tout le monde c’est parce qu’elle savait que BSC, c’était à son père. Elle devait même certainement, quelque part, considéré que BSC était en partie à elle.

Je ne voulais pas entendre les leçons de morale de Livia concernant l’enfant qui allait naitre et qui, finalement, mais ça elle le savait pas, n’était pas à moi. Ni même à Faith, en fait, même si elle le portait. Et je détestais recevoir ces leçon d’une fille qui avait même pas l’intention d’avoir d’enfants. Elle n’avait rien n’à dire et quand elle déclara qu’elle ne voudrait aucun lien avec mon enfant que je n’aurais pas de sitôt, j’haussai des épaules.

-Tant mieux pour lui.

Si j’avais eu réellement un gosse, je n’aurais pas voulu qu’il fréquente des gens comme Livia. Des gens qui se pensent au-dessus des autres parce qu’ils ont du pouvoir et de l’argent. Livia faisait partie de ses gens-là.

Et on s’attaque. Moi d’abord en attaquant les manies de Julian, mais, aussi en disant que Livia attendait peut-être que Julian crève pour obtenir MTI pour elle. Mais elle répliqua me faisait fulminer alors qu’elle insinuait que j’aimais vivre au crochet des autres. Je gagnais mes thunes moi-même, non ? Je ne serais pas ici, sinon ! Je serais à me la couler douce avec Faith en vivant sur l’argent des gens riches qui l’ont mis enceinte.

Elle déclara alors que la vérité m’avait heurté alors que j’avais répondu vivement à son attaque. Je fronçai les sourcils.

-C’est pas la vérité !

Et je l’attaquai, maintenant, sur sa relation avec Jimmy Reed. Elle l’avait peut-être pas vu mais elle avait changé depuis que tout le monde savait qu’elle était la fille de Reed. Elle se lança alors dans une réplique qui sonnait comme une justification. Elle me parla de Jack Perry et du fait qu’elle chantait dans la rue avant d’être engagée et elle était certaine que son père ne savait pas qu’elle était sa fille avant de la faire signe ce que je ne croyais pas. Tout le monde savait que Jimmy Reed n’engageait pas les femmes comme artiste sauf si cette femme était sa fille.

Je ne dis rien et elle parla, ensuite, de sa vie telle qu’elle était avant que tout ne change. Elle avait peut-être pas grandis dans un château et avait peut-être trimé étant plus jeune mais ce qu’elle se rendait pas compte, c’est ce que cette fille là existait plus. Je trouvais Livia sérieusement cool quand elle est arrivée à Fairfax. J’en étais même amoureux, bordel ! Certainement parce qu’elle était la fille rebelle et fugueuse qui trimait dont elle me parlait dans son récit.

Je la laissais aller jusqu’au bout alors qu’elle disait qu’on était pas obligé d’être ami, qu’elle pouvait très bien m’éjecté de sa tournée et qu’elle voulait simplement qu’on agisse tous les deux comme des pro en étant courtois chaque fois qu’on se croise.

Quand elle eut terminé, je croisai des bras le visage fermé.

-Tu sais, quoi ? La fille que tu décris. Celle que tu étais il y a trois ans. Je l’aimais bien. Je tr trouvais fun quand tu es arrivées à Fairfax. Mais ce que tu sembles pas te rendre compte, c’est que tu as changée. T’es devenue hautaine comme tous ces riches de la jet-set. Tu te crois au-dessus des gens comme moi.

De ça, j’en étais sûr.

-Hughes a toujours été comme ça mais, toi, tu l’es devenue. Vous vous croyez tout beau et tout malin avec vos thunes qui vous permet d’allié carrière et étude… Mais vous valez pas mieux que les gens comme nous.

Ceci étant dit je pris un air sérieux.

-Mais ouais, tu veux qu’on fasse un trêve ? Ok. Mais arrête de me prendre pour un moins que rien irresponsable, ok ?

Je la fixai.

-Maintenant, je vais devoir y aller. J’ai du boulot.

Je devais aller déplacer des trucs pour que Livia puisse faire son concert…

@ Billy Lighter

Monty était de mauvaise foi uniquement parce qu’il s’agissait de moi. Il trouverait de quoi continuer d’élever son mur des lamentations à chaque fois qu’on lui passerait une critique ou une remarque. Il était tout en bas de l’échelle mais s’attendait à ce qu’on le louange ? Qu’on lui donne la plaque de l’employé du mois ? Il venait de se claquer une overdose en plein studio, il avait de la chance d’avoir encore un job mais ça, jamais il ne l’admettrait.

- J’ai beaucoup mieux à faire que de te surveiller.

Cependant, et parce qu’il avait prouver qu’il n’était pas totalement digne de confiance, on lui avait collé un chaperon et ça ne faisait pas son affaire. Pauvre petit Monty ! C’est ce qui arrive quand on se croit au-dessus du tout et qu’on crache en l’air. Ça fini toujours par nous retomber sur le nez.

Il ne fallait pas s’attendre à une conversation de haut niveau avec un type comme Monty. Il ne cherchait qu’à me piquer, me diminuer, se moquer des tics de Julian et tenter par tous les moyens de se remonter. Mamita m’avait appris plusieurs choses dans la vie mais l’une d’entre elle qui me revenait le plus souvent était qu’on ne grandissait jamais en rabaissant les autres. Peut-être que mamita devrait donner une petite leçon de vie à Monty, ça ne pouvait pas lui faire de tort.

Je lui expliquais que je n’avais pas eu l’enfance de petite princesse qu’il croyait que j’avais eue. Je n’avais pas été élevée dans un château avec mon père et ma mère qui répondaient à toutes mes demandes. J’avais trimé dur en aidant à la maison en m’occupant des tâches, en prenant soin de mon frère et de ma sœur tout en étudiant.

Puis mon arrivée à Los Angeles n’avait rien d’un conte de fée non plus ! Oui, j’avais passé du bon temps en cohabitant avec Dom Holder. Mon dieu, ça me donnait l’impression que toute une vie avait coulé sous les ponts depuis cette époque.

Seulement, et contrairement à ce qu’il croyait, c’est à Jack que je devais mon entrée chez BSC et non pas à Jimmy.

Je voyais bien dans le regard de Monty que j’aurais beau lui dire et lui prouver de toutes les façons possibles et imaginables qu’il avait des idées préconçues sur moi qu’il n’en démordrait pas. D’ailleurs, j’ignorais pourquoi je continuais d’essayer de me justifier avec un imbécile mal engueulé comme lui !

Après ça, Monty clama que j’avais changé ! Que je n’étais plus la même qu’il y a trois ans, une fille fun qu’il aimait bien. Ah oui ? Parce que Monty m’avait déjà apprécié ? C’était la première nouvelle que j’en avais.

- Ben tu changerais toi aussi si tu te faisais kidnapper et presque tuer. Mais je suppose que tu as toute une liste de reproche pour invalider ce que je te dis.

Il disait que j’étais devenue comme Julian, hautaine et que je me croyais mieux parce que j’avais de l’argent pour me faire avancer dans la vie. Il se trompait ! Julian n’était pas comme ça, je ne l’étais pas non plus.

J’en avais marre de lui qui trouvait toujours quelque chose à dire pour se faire passer pour la victime et moi pour la vilaine fille. Alors, en désespoir de cause, je lui proposais une trêve pour qu’on passe tous les deux au travers de cette tournée, et vivant. Il accepta, ce qui n’était pas trop tôt mais non sans me dire d’arrête de le prendre pour un moins que rien. Je passais près de rétorquer que je ne pouvais pas lui promettre la lune mais ça aurait ranimer le débat et je n’en avais pas envie.

- Ok mais toi, de ton côté, arrête de me voir comme une fille de riche qui en a rien a foutre des autres.

Si c’était le cas, je l’aurais laissé mourir ce jour-là, au studio.

Je le laissais aller travailler, valait mieux en rester là, surtout qu’on avait conclu une trêve et puis de toute façon, moi, j’avais un concert à préparer et je devais reposer ma voix.

@ Billy Lighter