J’entendais, de ma loge, le jeune Jesse Stark-Perry s’éclater sur scène. On pouvait dire qu’il gérait… Moui – disons ça. Seulement, j’espérais que Jack avait déjà un plan pour quand le petit viendrait à muer. Parce qu’à ce moment-là, soit ça passerait, soit ça casserait. Le mieux serait – si ça casse – d’essayait de construire un groupe autour de lui et de son talent pour la batterie.

Je savais que Jim était présent mais je ne l’avais pas encore vu. Avant le concert de Starky, j’avais fait le tour pour m’assurer que le concert de Livia ira comme sur des roulettes. C’était la toute première représentation de sa tournée mondiale – il fallait que tout soit parfait ! Ce n’était pas mon premier rodéo alors j’avais aborder ça plutôt sereinement. J’avais confiance en Livia – elle était suffisamment professionnelle que pour aborder son concert comme il fallait. Surtout qu’on avait mis les petits plats dans les grands avec des danseurs et des effets de lumières supplémentaires par rapport à ce qu’elle avait fait dans ses premières parties avec Roadtramp.

J’étais certain que – très vite – Livia allait avoir la renommée mondiale qu’elle méritait. J’étais en tous cas impatient de la voir à l’œuvre.

En attendant, j’avais pris une pause dans ma loge en écoutant – de loin – le chipmunk couiner. Je n’avais pas tardé, après m’être servi un verre de whisky, à prendre le combiné du téléphone que j’avais dans ma loge. Je comptais téléphoner à Samantha pour savoir comment s’était passé le concert de Shiri. A l’heure qu’il était avec le décalage horaire de 3h entre Vegas à New York, Sammy devait déjà avoir rejoint son hôtel après le concert de la diva, Lola. Je savais qu’elle ne serait pas du genre à descendre en ville faire la fête ce que – moi – j’allais faire après. Tant qu’à être en tournée tout seul autant en profiter pour faire la fête chose que je pouvais faire moins souvent depuis que j’étais marié et que j’avais deux enfants.

C’est en partie pour ça que je n’avais pas été chaud à prendre Tony avec moi.

J’avais composé le numéro et il ne fallut pas longtemps avant que j’entende la voix de ma douce à l’autre bout du fil.

-Ciao, amore mio, dis-je avec un sourire dans la voix. Alors ? Comment se passe ton premier jour en tant que manager en tournée ? Shiri a bien géré ? Elle a fait de l’ombre à la diva ?

Je devais avouer que j’aimerais bien que Shiri – et, donc, Sammy – gère mieux que Peyton que je n’appréciais pas du tout !

@ Billy Lighter

Avant de monter sur scène, Shiri m’avait fait une petite crisette d’anxiété et il m’avait fallu user de douceur pour l’aider à passer au travers. Je ne voulais pas la brusquer mais nous n’avions pas beaucoup de temps avant la levée du rideau. Je me rappelais mon début d’accouchement dans l’ascenseur et la façon avec laquelle Finan m’avait parlé pour me faire rire et me réconforté. Je m’inspirais de lui pour parler avec Shiri et ça fonctionna puisqu’elle inspira profondément et alla prendre la scène pour faire face au public.

J’étais resté en coulisses tout près et je n’avais raté aucun de ses mouvements, j’avais capté chacune de ses paroles. J’étais fière d’elle et de ce qu’elle offrait aux gens dans la salle qui la découvrait pour la plupart. Tel la naissance d’un papillon qui prenait son envol, c’était beau et émouvant et quand elle termina sa prestation et qu’elle allait céder sa place à la grande Diva Lola, ma petite Shiri resta scotché sur place alors qu’on l’applaudissait chaleureusement. On scandait même son nom !

Shiri était venue m’enlacer dès qu’elle était sortir de scène, pleurant à chaudes larmes son bonheur qu’elle pouvait savourer en totalité. Elle ne l’avait volé à personne, elle l’avait construit elle-même et ne pouvais qu’en être fière.

C’était beaucoup d’émotion alors je fus ravie de retourner à l’hôtel, prendre un bain chaud et me reposer après tant d’effervescence émotionnelle. Pouvais-je me gratifié d’une tape dans le dos ? Oui, je le méritais. Shiri avait mérité l’ovation mais je l’avais poussé à croire en elle et je l’avais accompagné dans tout le processus de création.

Après le bain, j’avais enroulé mes cheveux dans une serviettes et enfilé un peignoir, celui de l’hôtel puisque j’avais oublié le miens à la maison. Il était un peu rêche sur ma peau mais j’allais devoir m’en contenter pour l’instant. Demain, j’aurais le temps d’aller faire un peu de shopping et puisque Lola semblait croire qu’il n’y avait rien de mieux que tout ce qui se trouvait à New York, j’allais fort probablement trouver un peignoir qui ne me sablerait pas la peau.

Le room service m’apporta une assiette de fromage et une bouteille de vin et je m’installais au lit avec mon goûté attendant avec impatience l’appel de Daniele. Je savais qu’il allait le faire quelque part dans sa soirée, nous avions coordonné minutieusement les fuseaux horaires pour savoir qui devait appeler qui et à quel moment.

Alors quand le téléphone sonna, je ne sursautais pas. Au contraire, un sourire immense illumina mon visage et je pris le combiné et le portais à mon oreille dans laquelle, la voix chaude et sensuel de mon mari résonna.

- Amore mio ! Mieux que j’aurais pu l’imaginer.

Je m’installais confortablement dans le lit en apportant le téléphone sur le matelas, à la limite de son fil et je pris une gorgée de vin avant de raconter à Daniele comment Shiri avait assurée.

- Les gens en auraient prit encore, je te le jure ! Elle a fait ça comme si elle le faisait tous les soirs depuis des années. Elle a été acclamée, c’était magnifique !

Donc à sa question, il pouvait conclure que la réponse était oui. Shiri avait fait de l’ombre à Lola. Je m’attendais à en entendre parler demain, par Timmy Evans fort probablement ou alors Peyton Stone viendrait d’elle-même m’exposer son mécontentement mais j’étais mentalement prête à ce genre de discussion.

- Et de ton côté ?  Tout est sous contrôle ? As-tu eu des nouvelles des enfants ?

J’avais appelé à la maison avant de partir pour le concert mais je voulais savoir si Daniele avait lui aussi prit des nouvelles de nos héritiers.

@ Billy Lighter

Entendre la voix de Sammy à l’autre bout de fil rendait ce début de soirée encore plus savoureux. Ces coups de fils allaient être une sorte de rituels tout au long de nos tournées respectives. Sammy avait eut cette idée avant qu’on ne parte et on avait minutieusement préparé nos horaires pour savoir qui appellerait qui et quand.

Ce soir, c’était moi qui avait initié les choses et si Sammy avait déjà pu entendre son poulain sur scène, ce n’était pas encore mon cas. Pour le moment c’était le gamin des Perry qui faisait le show – histoire de chauffer un peu la salle avant que Livia ne fasse son apparition.

Ainsi, j’avais demandé si la jeune Shiri avait tiré son épingle du jeu aujourd’hui. Vu la voix réjouie de Sammy, j’étais persuadé que tout avait été comme sur des roulettes. Elle avait dit que ça s’était même mieux passé qu’elle ne l’aurait imaginé.

-A la bonne heure !, dis-je en souriant.

Les gens semblaient avoir été réceptif au talent de la jeune rouquine. De quoi – certainement – faire de l’ombre à Lola. C’est ce que j’entendais, en tout cas, dans la voix de Sammy. J’étais satisfait de savoir que la diva avait eu de la concurrence aujourd’hui.

-Shiri ira loin, dis-je satisfait. Tu as le flair pour repérer les artistes. Il faut dire que je t’inspire.

Il n’y avait pas d’heure pour s’envoyer des fleurs quand on était le grande Daniele Ricci ! Je me considérais toujours comme le meilleur manager que la Terre ait porté bien que Sammy se débrouillait bien.

-J’espère que Lola ne va pas trop te mener la vie dure à cause de ça, dis-je en ricanant. Elle serait capable. C’est une vrai vicieuse, tu sais.

Elle l’avait été avec moi il y a quelques années jusqu’à menacer de porter plainte pour agression sexuelle alors qu’elle était totalement consentante. Une vrai plaie cette Lola – j’en viens presque à plaindre le petit merdeux, pour la cause.

Sammy avait demandé comment les choses se passaient de mon côté et si j’avais eu des nouvelles des enfants. J’étais à Vegas depuis peu – ça ne faisait pas longtemps que j’avais quitté L.A.. Donc, je n’avais pas téléphoné à la villa pour savoir si tout allait bien. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, non ?

-Tout se passe bien !, dis-je en souriant. Pour l’instant, Jesse est sur scène mais tout est prêt pour que Livia offre un superbe show !

Et après ce show – il y aura une superbe fête à laquelle je comptais bien participer !!

-Je n’ai pas téléphoné à la villa. Ça ne fait que depuis hier soir que je suis ici, je ne pense pas qu’il se soit passé grand-chose depuis. Ta mère et Erik gèrent, j’en suis sûr. Et toi ? J’imagine que tu n’as pas pu résisté à l’idée de les appeler, dis-je sur un ton un peu moqueur…

@ Billy Lighter

Confortablement installé dans mon lit, j’avais tiré près de moi le téléphone et j’avais porté à mon oreille le cornet pour entendre la voix chaude et sensuel de Daniele. Ça faisait tant e bien de pouvoir lui parler enfin ! Ça me semblait être une éternité depuis notre tout dernier baiser, lorsque l’on s’était dit au revoir avant de prendre la route chacun de notre côté pour nos tournées respectives.

J’étais impatiente de lui raconter combien Shiri avait si bien tiré son épingle du jeu, faisant d’une pierre deux coups c’est-à-dire gagner un nouveau public et faire de l’ombre à la grande et très caractérielle Lola. Je pouvais entendre le sourire de Daniele au téléphone, cette nouvelle lui faisant très plaisir. [/b]

- Je crois plutôt que c’est un talent naturel chez moi n’oublie amore mio que ce fut moi qui t’ai repéré en premier, lors de cette réception chez ton père en 62.

La popularité qu’allait acquérir Shiri pendant cette tournée risquait de déplaire à Peyton bien que ce serait hypocrite de sa part puisqu’elle comptait tirer sa révérence à la toute fin ce qui en mon sens était une porte ouverte pour toutes les nouvelles chanteuses qui pouvaient prétendre à son titre. Qui plus est, la scène musical était à ce point vaste qu’il y avait de la place pour une diva de plus seulement, Shiri ne serait jamais une diva, du moins jamais au même degré que Lola l’était.

- Je ne compte pas me laisser  impressionner par les montées de lait de Miss Stone. Je suis prête à l’affronter. Qu’elle essaie seulement d’écraser Shiri et elle verra ce que c’est que de provoquer une mama italienne !

Elle ne me faisait pas peur avec ses grands airs.

- Je me doute bien que derrière son visage angélique se cache une vraie salope. Autant son mari est adorable, ne t’en déplaise amore mio, autant Peyton est détestable.

De son côté, les choses allaient également comme sur des roulettes et j’étais ravie de l’entendre. Daniele avait entre les mains une perle, ce serait donc dans la poche et j’étais certaine que je lirais dans les journaux que le spectacle de Livia était irréprochable. J’avais d’ailleurs demandé à Erik de découper minutieusement chaque article parlant des tournées. Je comptais bien tout conserver précieusement.

- Olivia ne risque pas de te faire des caprices comme ceux de Lola. Tu as un jeune femme encore malléable et bourrée de talent entre les mains. Je suis certaine que cette
tournée se passera comme un charme

Quant à nos enfants, il me fit rigoler en me démasquant. J’avais déjà téléphoné à la maison et bien que le lui posais la question, je savais très bien que ce n’était pas son cas. Ma mère ne m’en avait pas parlé mais Daniele était ce qu’il était. Un bon père quand il était à la maison mais un manager cent pourcent investit quand il était au travail. Je savais qu’il ne serait pas assidu aux nouvelles de nos enfants autant qu’il ne le serait pour nos coup de fils. Je ne lui en voulais pas, je pouvais aller moi-même aux nouvelles lorsque j’en voulais.

- Tu me connais trop bien amore mio. Tout se passe relativement bien à la maison. Daniela a encore mal aux dents et Tony a fracassé un carreaux de la maison avec son ballon. Apparemment, il aurait fait mal réagit quand Erik lui a refusé un cookie avant le diner.

Tony prenait en assurance et testait nos limites lorsque nous lui mettions des limites. C’était typique de son âge mais il fallait quand même veiller à ce qu’il n’ambitionne pas et qu’il comprenne qu’on n’obtenait pas tout dans la vie en faisant des crises.

- Je crois que tu as raison en suggérant de le scolarisé plutôt. Ça lui fera du bien de côtoyer d’autres enfants.

@ Billy Lighter

Samantha assurait parce qu’elle avait – tous les jours à la maison – le meilleur exemple en matière de management. Seulement, elle avait mis en avant que c’était elle qui m’avait repérer en premier lors d’une réception chez mon père. Sammy était doué quand il s’agissait de récupérer mes vantardise à son avantage.

-Je t’accord ce point, amore mio, dis-je en souriant d’un sourire en coin.

Shiri avait ainsi fait de l’ombre à la diva. Je devais avouer que ça me réjouissait. Je n’aimais pas du tout Peyton Stone depuis le jour où elle avait débarqué à Los Angeles et que j’avais essayé – en vain – de la recrutée avec comme seule condition qu’elle vive à Los Angeles. Elle avait bien profité de ma villa avant de jouer les victimes. Sammy devait se méfier de Lola qui – si elle venait à se sentir bousculer – pouvait bien essayer de faire vivre un enfer à ma pauvre femme. Je connaissais les bassesses de Peyton Stone. Seulement, Sammy ne comptait pas se laisser impressionner et je savais que, dans sa vie, elle avait eu affaire à bien pire qu’une diva trop gâtée.

-Je ne doute pas que si Peyton te fait vivre un enfer, tu lui fera vivre pire, dis-je en rigolant un peu.

A vrai dire, j’avais presque hâte de voir ça ! Sammy savait que, derrière le visage angélique de Peyton, se cachait une salope. C’était peu dire ! Bien que Sammy, elle, voyait en Stone quelqu’un d’adorable. J’avais levé les yeux aux ciel.

-Stone ? Adorable ? On ne connait le le même Stone…, dis-je en faisant la moue. C’est un petit connard quand il veut aussi, celui-là.

De mon côté tout roulait jusqu’ici. J’attendais avec impatience que Livia grimpe sur scène pour montrer à tout le monde son énorme talent. Je savais qu’elle allait montrer au monde qu’elle n’était pas une gamine. Le monde était à elle – elle n’avait plus qu’à se baisser et le prendre. Sammy avait comparé Livia à Lola disant que Livia était bien moins capricieuse. C’était le moins que l’on puisse dire.

-Elle est malléable mais elle sait aussi ce qu’elle veut. Elle a le fibre des affaires en elle. Avec le temps, je devrais faire attention à ça. Il y a du Reed en elle, dis-je avec un petit sourire en coin.

Je pouvais voir qu’elle prenait de plus en plus confiance et qu’elle savait ce qu’elle faisait. Bientôt, elle ne sera plus aussi malléable que ça. Tout le monde ne pouvait pas être comme Sniper – c’était à la fois dommage et réjouissant !

Je n’avais pas encore pris de nouvelles des enfants. Je n’étais parti que depuis peu et je n’en voyais pas l’intérêt. Sammy – par contre – j’étais sûr qu’elle n’avait pas tardé à appeler une fois son hôtel rejoint. Je l’avais démasqué et ça m’avait fait sourire. Elle avait ainsi pris des nouvelles et il semblerait que Tony ait fait des siennes.

-Mamma mia, soufflais-je… Un carreau… Je te jure que s’il en casse encore un, je lui supprime son ballon. Il n’aura qu’à jouer au football dans le vide.

Cet événement semblait avoir convaincu Sammy de suivre mon idée et de caser Tony à l’école. Moui – je trouvais que s’en était une bonne ! Ainsi, il passerait son temps à autre chose que de détruire la villa avec ses talents footballistiques.

-Ah oui ?, demandais-je avec un petit sourire en coin – signe que j’étais content que Sammy dise que j’avais raison. Je crois aussi que c’est une bonne idée ! Il a trois ans maintenant. Je crois que l’école lui fera du bien. On pourrait l’inscrire dans une école privée, par exemple. Il y en a à Beverly Hills.

Ainsi, il ne sera pas loin de la maison et ça sera pratique pour tout le monde.

-Et si l’école ne le fait pas changer d’avis sur sa volonté de faire footballeur, je compte bien l’envoyer en internat en Europe pour qu’il fasse une carrière sportive quand il sera plus âgé. S’il veut faire footballeur, autant qu’il en devienne un bon et c’est pas en restant aux Etats-Unis qu’il y arriva, dis-je sûr de moi.

Ne vous méprenez pas ! Les Américains sont probablement les plus fort en formation sportive que les Européens. Tout du moins dans tous les autres sports que le football. En football, rien ne peut battre l’Europe !

-Quant à Daniela, je suis sûr qu’elle marchera dans nos pas, dis-je confiant. N’est-ce pas, amore mio ?

@ Billy Lighter

Daniele affirmait que si j’assurais comme manager, c’était parce que j’avais du flair et parce que j’avais le bon exemple à la maison. Il parlait évidement de lui. Avec Daniele, nous avions toujours ce petit jeu qui consistait à obtenir le dernier mot et c’est ce que je fis en lui disant que c’était moi qui l’avais repéré lui au tout début de notre relation.

- Je te remercie, amore  mio !

J’étais si fière de lui raconter ensuite, le succès qu’avait obtenue Shiri à sa toute première prestation sur une scène d’envergure. C’était gratifiant pour moi que de pouvoir vivre l’expérience en coulisse surtout que c’était une toute première comme manager. Nous avions travaillé si fort et Shiri encore plus pour en arriver là que de la voir faire de l’ombre à l’enfant terrible de la musique contemporaine faisait un velours au cœur. Évidemment, si Lola venait qu’à s’en plaindre et qu’elle me cherchait, elle me trouverait !

- C’est une jungle le show-business mais il y a moyen que chacun attrape sa liane !

Peyton pouvait être une vraie vipère alors que son mari était adorable. Daniele ne partageait pas mon avis et il me fit rire en me demandant si nous parlions du même Howard Stone.

- Si ! Nous connaissons le même Stone c’est simplement que je ne le vois pas de la même manière que toi.

Du côté de Daniele, tout allait pour le mieux. Le petit Starky était sur la scène en ce moment même et bientôt, ce serait au tour d’Olivia d’enflammer le publique. Daniele avait une bonne pâte entre les mains. Encore malléable, il pouvait bien l’encadrer pour éviter qu’elle ne prenne de mauvais plis comme c’était le cas de Lola. Daniele était d’accord bien qu’il avoua que la jeune femme savait ce qu’elle voulait et qu’elle développait la fibre des affaires, faisant d’elle une vraie Reed.

- Les chiens ne font pas des chats. Je crois que c’est un avantage que d’avoir la bosse des affaires même encadré d’un manager comme toi. Olivia sera consciente de sa valeur marchande et pourra avoir des demandes réalistes et mettre la barre un peu plus haute au fur et à mesure qu’elle gravira les échelons.

Sans surprise, Daniele n’avait pas pris le temps de s’informer des enfants. Il était parti un peu après moi de la maison et il avait donc jugé inutile de le faire tout en sachant très bien que je n’aurais pas su m’empêcher de téléphoner. Ça me fit rire d’être démasquée, cela voulait surtout dire que mon mari me connaissait beaucoup trop bien.

À la maison, les choses se déroulaient plutôt bien si on oubliait le petit carreau que Tony avait cassé en jouant au foot à l’intérieur.

- Ou lui faire comprendre de jouer exclusivement à l’extérieur.

Avant de penser à supprimer son ballon qui était vraisemblablement le seul passe-temps de Tony et sa plus grande passion. Ces derniers temps, Tony avait aussi un comportement plus difficile et mes réflexions s’engageaient de plus en plus dans le même sens que Daniele.

- Oui, l’école privée me semble être une bonne alternative

Et Daniele ajouta que si l’école ne venait pas à bout de l’obsession de son fils pour le ballon, il songeait à l’internat en Europe et ainsi donc, Tony aurait de bonnes bases pour entreprendre, plus tard, une carrière de footballeur.

- C’est une bonne idée, je suis d’accord. Mais commençons par l’école privée à Beverly Hills. Une étape à la fois. ¸

Je n’étais pas prête à voir notre petit footballeur quitter le nid familiale, pas aussi prématurément en tous les cas. Quant à Daniela, notre petite princesse donnait déjà l’impression qu’elle suivrait nos traces. C’était à sa façon de tout régenter sans avoir besoin de faire des crises pour obtenir ce qu’elle voulait.

- En effet. Mais tu sais, nos deux enfants sont pleins de talents et ils iront tous les deux très loin dans la vie. Avec des modèles comme nous, ça ne peut faire autrement.

Je mordis dans un morceau de fromage avant de prendre une gorgée de vin puis je regardais l’heure. Olivia ne tarderait plus à monter sur scène et Daniele irait probablement faire un tour pour s’assurer que tout était conforme a ses exigences quoi que le connaissant, il avait probablement délégué quelqu’un pour faire ce type d’inspection.

- C’est à moi de t’appeler, demain, avant de quitter l’hôtel. Tu seras réveillé tu crois ou tu cuveras ton whisky ? , demandais-je sur un ton moqueur.

@ Billy Lighter

Moui – Sammy n’était pas à l’abri d’une possible guerre contre Lola. Surtout si Shiri commençait à faire de l’ombre à la diva. Seulement, je savais que Sammy ne se laisserait pas faire et que Lola comprendra bien vite qu’il n’y avait pas qu’elle qui pouvait avoir du caractère. Bien que Sammy restait convaincu que chacun pouvait trouver sa place dans la jungle du show-business.

-Ce monde ne retient que les meilleurs, amore mio, dis-je avec un sourire en coin. Si chacun peut avoir sa part de lumière ce monde est plus enclin à tout donner à ceux qui en ont le plus, de lumière.

C’est ce que Lola cherchait. Elle ne voulait pas une seule part d’ombre – surtout pas d’une femme plus jeune qu’elle et qui, comble de tout, fait partie de sa tournée.

Si nous étions d’accord pour dire que Lola était une peste, Sammy était enclin à apprécier son mari – le petit merdeux en personne ! Elle disait qu’elle le voyait pas de la même manière que ça. Seulement, moi, ça faisait des années que je connaissais Stone. Ce n’était pas le cas de Sammy.

-Tu le connais surtout moins bien, dis-je avec un sourire en coin. Et il est toujours plus sympa avec les femmes certainement parce qu’il adore les mettre dans son lit.

J’avais donné des nouvelles de ce qu’il se passait de mon côté. Livia allait bientôt grimper sur scène et en mettre plein la vue à tous les gens venus la voir. Seulement, si la gamine était encore malléable, je doutais qu’elle le soit encore bien longtemps. Elle commençait à avoir le caractère de son père – ce qui faisait que, parfois, elle avait des éclairs de génie en matière de management. Sammy pensait bien que tout ceci pouvait être, aussi, un avantage. Moui -je pouvais le concevoir…

-Oui, elle aura sûrement une meilleure vision des choses… Seulement, ça peut aussi lui amener la folie des grandeurs et lui faire croire qu’elle pourrait bien se manager toute seule, dis-je avec un sourire jaune.

C’était le risque – bien que je savais que, pour l’instant, ce n’était pas du tout au programme de Livia.

C’est – ensuite et comme j’aurais pu le prévoir – les enfants qui virent sur le tapis. Sammy avait déjà pris des nouvelles de nos rejetons et avait découvert qu’il n’avait pas fallu longtemps avant que Tony ne fasse déjà des dégâts dans la maison avec son misérable – et encombrant ! – ballon de foot. Je voulais me débarrasser de ce foutu ballon mais Sammy préconisait d’expliquer simplement à Tony de jouer dehors.

-Il peut les casser de dehors aussi, dis-je sérieusement.

Seulement, je savais pertinemment que si on le privait de ballon, il allait devenir invivable. Alors, Sammy était d’accord d’envoyer Tony à l’école le plus tôt possible. Il y avait de bonnes écoles privées à Beverly Hills – l’une d’entre elles fera l’affaire !

Sammy était d’accord !

-A la bonne heure, dis-je satisfait.

Et quand il sera plus grand, j’avais l’intention de l’envoyer en Europe si sa passion pour le football était toujours aussi intact. S’il voulait faire carrière là-dedans autant lui donner toutes les cartes en main et le meilleur endroit pour le vrai football, c’était l’Europe. Sammy était d’accord aussi ! Décidément !

-D’accord. D’abord l’école privée. Qui sait peut-être que Tony deviendra manager ?, dis-je pensif mais sans spécialement d’espoir vis-à-vis de ça.

Je voyais plutôt Daniela faire ça. Ça se voyait déjà qu’elle était prêt à diriger ! Sammy était persuadé que nos deux enfants iront loin.

-Ce sont des Ricci ! C’est une certitude, dis-je sûr de moi.

Le coup de fil touchait – hélas -, déjà à sa fin. Le prochain, ça sera pour demain. Je pourrais, ainsi, raconter à Sammy à quel point Livia aura été grandiose.

-Oui, c’est à toi d’appeler, dis-je en souriant. Je serais sans doute en train de cuver ! Ce n’est pas tout les jours que j’ai la chance d’être à Vegas, dis-je avec un sourire en coin. Je compte en profiter et fêter avec tout le monde la réussite de Livia.

J’avais quand même hâte d’entendre à nouveau la voix de Sammy.

-J’ai déjà hâte de te réentendre, amore mio, dis-je sincèrement. Passes une bonne nuit et continue d’ennuyer Lola, rajoutais-je sur un ton malicieux.

@ Billy Lighter

Lola et ses caprices de diva ne m’impressionnaient pas. J’avais confiance en Shiri et son talent et justement, je croyais ferme que si Lola s’en sentait menacée, ce devait être parce qu’elle-même savait qu’elle ne méritait plus le titre de reine de la pop contemporaine. Il y avait de la place pour de nouveaux visages. Daniele rectifia cependant que s’il y avait de la place pour tout le monde, seuls les plus forts obtiendront le plus de lumière.

- Shiri sera de ceux-là. J’en ai eu la confirmation ce soir !

Des caprices de Lola à notre opinion divergente sur Howard Stone ne passant par le talent incontestable de Livia ce fut sur notre fils que la conversation se dirigea. Notre fils aîné prenait en attitude et en caractère et je me rangeais doucement derrière l’opinion de Daniele qui voulait que malgré son jeune âge, nous inscrivions Tony dans une école privée de Beverly Hills.  De le socialiser aiderait peut-être à régler les quelques écarts de comportement qu’il cumulait de plu en plus. Rien de grave, ce n’était encore qu’un gamin de trois ans ! Mais valait mieux y remédier tout de suite avant que ses habitudes ne deviennent comme une seconde nature.

- Je crois que ce n’était qu’un accident, amore mio mais tu as raison. Cela n’aurait pas dû arriver. Il sait très bien qu’il n’a pas le droit de jouer au foot dans la maison.

Je supposais que Daniele, lors d’un passage à Los Angeles, amorcerait des démarches de renseignements pour scolariser notre fils puisque nous étions maintenant d’accord. Ce serait tout de même difficile de le voir prendre cette voix si tôt dans la vie mais valait mieux forger l’homme qu’il serait plus tard dès maintenant.

Mais Tony comme Daniela, nos enfants étaient voués à accomplir de grande chose, de ça, nous en étions certains. Après tous, ils étaient nés Ricci !

- N’oublie pas que mon sang coule aussi dans les veines de notre fille et que l’influence des Mancini accompagne Tony.

Le spectacle de Livia allait débuter, je devais donc laisser aller mon mari même si je serais bien resté à discuter tout simplement avec lui encore pendant des heures.  Il me manquait déjà terriblement.

- Fais en sorte de cuver juste assez pour entendre sonner, amore mio ! Et n’oublie pas que ce qui est à Vegas demeure a Vegas est vrai pour tous sauf pour toi !

Je disais ça sur le ton de la rigolade mais il ne faisait aucun doute que j’étais quand même sérieuse. Daniele avait intérêt à marcher droit bien que je n’avais aucune raison de douter de lui.

- J’ai hâte de te réentendre moi aussi ! Les prochaines heures sans toi seront longues !

Je lui soufflais plusieurs baisers et quelques confessions coquines avant de le lui souhaiter une bonne fin de soirée et de le laisser aller. Je comptais déjà les heures avant notre prochain appel.

@ Billy Lighter