En rentrant après le galas de boxe, l’ambiance à la maison avait été plus que froide. Évidement, Axel m’en voulait à mort pour l’humiliation qu’il avait essuyé devant une sable comble et moi, je lui en voulais de m’avoir planté là pour me faire reconduire par Jimmy Reed. J’en voulais aussi tout autant à Finan Quinn et je me promettais bien de lui dire ma façon de penser dès que l’occasion se présenterait.

De quel droit ce pseudo chanteur s’était permis d’étaler ma vie privée, s’en servant pou distraire Amon et remporter son combat ? S’il avait envie de tricher pour vaincre plus fort que lui et sauver son honneur, ou ce qui lui en restait, je pouvais le comprendre mais moi, je n’avais pas mérité d’être ainsi dévoilée. Il n’avait certainement pas compris le mal que cela pouvait faire que de voir ses secrets étalés au grand jour.

J’allais me charger de lui rafraîchir la mémoire.

J’avais laissé couler le reste du weekend avant de me rendre chez Amon pour éviter qu’Axel ne réagisse trop fort. Déjà que j’avais eu la désagréable impression qu’il avait scruté la façon dont je m’étais vêtue et qu’il avait porter quelques commentaires qui sous entendaient que je m’étais appliquée pour une femme qui s’en allait répondre au téléphone. Pourtant, je faisais toujours attention d’être bien habillée pour me rendre au travail. Et je ne faisais pas que répondre au téléphone ! J’étais la première impression que les gens venant rencontrer Daniele avaient. Je me devais d’être irréprochable en tout point. Axel était en colère et avait parlé comme un homme blessé.

Heureusement que les apparences comptaient plus que ce que mon mari pouvait penser de moi ! J’étais certaine qu’il ne demanderait pas le divorce, ce serait bien trop humiliant pour lui et sa famille. Au lieu de ça, je m’attendais à ce qu’il me fasse la guerre froide pendant quelques semaines, peut-être même quelques mois mais ça finirait par lui passer. J’avais bien passé l’éponge moi, sur ses tendances homosexuelle !

Mon avant-midi avait été d’un ennui mortel ! Daniele n’était pas au bureau, je n’avais donc pas besoin d’accueillir personne et l’agenda était à jour puisqu’avec la tournée de Livia, les engagements de mon patron avaient été réduits au strict minimum. J’avais donc décidé de prendre mon après-midi de congé et j’avais sonné chez L.A.People pour apprendre qu’Amon était en congé. C’était peut-être une chance que je devais saisir.

Je m’étais rendu chez mon amant et j’étais entrée en utilisant le double de la clé qu’il m’avait un jour donné en disant qu’on ne savait jamais quand cela pouvait servir. Amon était là, sous la douche et le spectacle n’était pas ennuyant. Je défis un a un les boutons de mon chemisier et je le laissais aller au sol, tout comme ma jupe, mes bas collant et finalement, mes sous-vêtements assorties puis je me glissais sous la douche et je passais mes bras autour de la taille d’Amon qui, évidemment, fût surprit d’avoir de la compagnie.

- Tu ne pensais quand même pas que j’allais manquer une occasion de vérifier que tu avais encore tous tes morceaux ?

@ Billy Lighter

J’avais du mal à me concentrer au travail depuis mon match contre Quinn. Il avait frappé dur et fort…. Et depuis, j’avais des migraines à répétition. Elles étaient tellement fortes que j’avais fini par me résigner à aller chez le médecin.

J’avais un léger traumatisme crânien… Et j’avais, du coup, eu des jours de congé, destiné à du repos dans l’obscurité mais il fallait tout de même faire attention à ne pas trop dormir, pas trop lire, pas écouter la musique trop fort…

Bref, je ne pouvais RIEN faire !

Et à force de tourner en rond sans savoir quoi faire, j’avais décidé de prendre une douche. Ça me faisait chier ! Deux tournées venaient de commencer, dont la toute première de la fille de Jimmy Reed en personne et moi, j’étais bloqué ici !

L’eau coulait sur ma peau et je fermai les yeux… La tête me tourna un peu avant de se stabiliser.

-Putain… Finan…

C’était un tournoi en tout bien tout honneur, il aurait pu y aller moins fort, surtout qu’il avait trouvé le meilleur moyen de me déconcentrer.

J’espérais que tout allait bien pour Sonne… Elle n’avait pas encore débarqué ici avec ses bagages et ses quatre marmots alors je supposais qu’Axel ne l’avait pas mise dehors. De toute façon, ce n’était pas comme s’il ignorait notre relation. Mais je doutais que ça lui ait plu de voir ça exposé devant tout le monde.

Pour le coup, Finan avait fait son Amon Sørensen avec brio !

Je plaçai mes mains sur les murs de la douche, bien à plat, pour garder l’équilibre.

Je n’entendis pas, à cause du bruit de l’eau, que quelqu’un venait d’entrer, tranquille, dans mon loft. Mais bon, je n’étais pas paranoïaque comme Jake Snyder et la seule autre personne à avoir une clé d’ici, c’était Sonne. Même Stone n’en avait pas et il était obligé de casser des carreaux pour entrer.

Je gardai les yeux fermés et souris quand j’entendis les pas de rapprocher… J’ouvris un œil et entraperçus Sonne, la poitrine nue. Je souris plus grand encore.

Puis elle s’invita dans la touche et m’enlaça par derrière moi, son sexe contre mes fesses, ses seins contre mon dos. J’en frissonnai avidement. Mes mains quittèrent les parois de la douche et j’enlaçai Sonne qui venait de me dire, en gros, qu’elle se faisait sur soucis pour moi.

-J’ai un léger traumatisme crânien et des migraines à répétition, mais sinon tout va bien…

Je la lâchai mais gardai mon corps contre le sien, pour rejeter mes cheveux mouillés en arrière.

-Moi aussi, je me suis fait du souci pour toi… C’était pas très fair play de la part de Finan. Qu’il m’attaque verbalement moi, ça fait partie du jeu. Mais il n’avait pas à te foutre dans la merde.

Mes mains caressaient maintenant le corps magnifique de Sonne.

-J’espère qu’Axel ne t’a pas trop mené la vie dure.

Et je posai mon front contre celui de Sonne.  

@ Billy Lighter

J’étais ravie de trouver Amon sous la douche et je n’avais pas résisté à l’envie de l’y rejoindre. Je m’étais donc dénudée avant d’entrer sous la douche pour l’enlacer. Son corps m’avait manqué mais pas que ! Tout était différent avec Amon. Plus simple, plus léger. Je n’avais pas besoin d’être la parfaite petite bourgeoise qui cadrait parfaitement dans le moule. Il m’aimait moi pour qui j’étais vraiment et non pas pour ce que je semblais être.

Amon se retourna pour m’enlacer à son tour. J’étais là pour prendre soin de lui mais en me tenant tout contre lui comme ça, c’est Amon qui rassemblait ensemble, tous les petits bouts de moi qui avaient éclaté quand Finan Quinn avait décidé de nous dévoiler devant une salle comble. Mon amant souffrait de migraines à répétitions et je m’en mordis la lèvre, toute désolée pour lui que j’étais. Quelle idée aussi que de monter sur un ring pour s’en prendre plein la tronche encore et encore !

- Alors nous irons au lit ensuite, et je masserai ton crâne. Aucune migraine ne résisterait à ça, tu verras.

Au-delà du sexe, j’avais envie de prendre soin de lui comme il prenait soin de moi. Nous pouvions passer le reste de l’après-midi au lit, enlacés dans le noir, à ne rien dire, ne rien faire, du moment où je le tenais tout contre moi, ça m’allait.

- Je compte bien aller dire ma façon de penser à Finan, il va m’entendre !

Je ne ferais pas le poids physiquement contre le mastodonte Irlandais mais s’il pensait qu’on pouvait écraser comme ça une petite secrétaire, il aurait une surprise ! J’étais prête à assumer ma relation avec Amon et tout ce qui pourrait en découler comme conséquences, c’est ce que je faisais d’ailleurs avec Axel qui me faisait payer à sa façon l’humiliation public l’ayant éclaboussé lors du gala de boxe. Cependant, Finan Quinn n’avait pas eu le droit de décidé quand et comment je voulais lever le voile sur ma seconde vie.

Amon caressait tendrement mon corps. C’était moi maintenant qui me reposais contre lui alors que c’était lui qui avait besoin de soin. Je ronronnais presque tant c’était bon mais il me demanda comment ça se passait avec Axel et je dû relever la tête pour le regarder dans les yeux avant de simplement secouer la tête.

- Que veux-tu qu’il fasse ? Il a été humilié alors il agit en homme humilié qui tente malgré tout de sauver les apparences. Il m’a amené dans un grand restaurant de Beverly Hills hier soir, il était tout souriant, me tenait la main mais une fois dans la voiture et encore à la maison, il ne m’adresse plus la parole. Il ne suffit pas d’être. Mais de paraître.

C’était l’histoire de notre vie, ni plus ni moins.

J’allongeais le bras pour fermer l’eau avant que nous devenions tout fripés puis je me penchais pour prendre la serviette qu’Amon avait laissé sur le sol. Il n’y en avait qu’une puisqu’il n’attendait pas ma visite alors je l’épongeais lui en déposant des baisers ici et là sur son corps d’Apollon avant de m’enrouler moi dans la serviette.

- Allons dans ton lit. Je vais te masser de la tête aux pieds !

@ Billy Lighter

Sonne m’avait rejoint sous la douche… Une merveilleuse et douce surprise qui me détendit dès que je sentis ses bras autour de moi. Ça libérait des tensions dans ma tête et éloigna un peu le mal qu’avaient engendrés les coups de Finan.

Je me retournai vers elle et l’enlaçai à mon tour. Elle aussi, Finan l’avait esquintée, mais avec des mots comme je le faisais chaque jour dans L.A.People. Il avait littéralement exposé ce qui était un secret devant une salle comble… Ce n’était pas grave dans le sens où Axel savait, ou se doutait bien qu’il y avait encore quelque chose entre sa femme et moi… Mais mon confrère avait sa petite réputation et être pointé du doigt comme étant cocu n’avait pas du lui plaire.

Mais avant que je n’ai pu m’enquérir de comment elle allait, c’est à moi qu’elle posa la question. Alors je lui parlai de mon traumatisme crânien et des migraines que j’avais. Rien d’irréparable même si ça prendrait le temps de guérir.

Elle me promit alors un massage du crâne, ce qui me fit ronronner d’expectative…

L’eau bien chaude coulait sur nous et Sonne était très belle avec les cheveux mouillés.

Puis elle me jura qu’elle comptait bien aller dire sa façon de penser à Finan… Je rigolai…

-Je te vois déjà entrer dans la tour MTI comme une furie pour lui dire ta façon de penser. Mais tu as raison, il n’avait pas à faire ça… Surtout que, si ça m’a déconcentré, c’est parce que je pensais aux conséquences pour toi… Pour moi, ça n’avait aucune conséquence hormis celle, horrible, que peut-être Axel ne te laisse plus sortir…

Sonne reposait contre moi, la tête contre mon torse… Elle pouvait entendre mon cœur battre très fort pour elle. Je lui caressais le dos jusqu’au fesse, suivant le trajet de l’eau.

Et je lui demandai comment Axel avait pris les choses.

Elle m’expliqua qu’il avait été humilié et que si en public, il sauvait les apparences, en privé, il ne lui adressait plus la parole.

Je soupirai.

-C’est à Finan qu’il doit en vouloir. C’est lui qui vous a exposés, pas toi.

Je passai une main dans ses cheveux mouillés.

-Tu te rappelles à ton mariage ? Tu pleurais déjà… On aurait dit un mariage de convenance… C’était ça ?

Elle me disait qu’elle ne pouvait pas être, qu’elle devait paraître.

-C’est bien triste… Si un jour tu décides de le quitter, sache que tu es la bienvenue ici et les enfants aussi…

Elle éteignit l’eau et on sortit de la douche. Je la laissai éponger l’eau sur mon corps, l’embrasser tendrement… J’avais déjà chaud et entre mes cuisses, mon sexe palpitait déjà.

Elle me proposa, après s’être drapée comme une déesse dans le drap de bain, d’aller dans le lit. Je lui pris la main et on y alla, moi tout nu et elle avec sa robe de fortune… Une robe que je lui enlevai une fois qu’on fut couchés sur le lit…

Le loft était plongé dans l’obscurité parce que la lumière me faisait très mal au crâne…

-Un massage du crâne, tu disais ?

@ Billy Lighter

Amon souffrait d’un traumatisme crânien et de migraines agressives et bien que ce soit tout de même inquiétant, il semblait bien aller. Je caressais son corps du mien sous la douche espérant lui donner un peu de bon temps et que cela lui permettrait de récupérer un peu. Je ne comprendrais jamais le plaisir de pratiquer un sport relevant d’une barbarie préhistorique grotesque. Il y avait d’autre moyens plus cérébrales de prouver sa force. Je gardais toutefois mes pensées pour moi jugeant le moment mal choisis pour lancer le débat sur ce soi-disant sport.

J’avais l’intention de profiter de mon après-midi pour chasser ses bobos avec un bon massage et s’il avait envie de plus, je serais en mesure de le satisfaire. Il devait détester de se retrouver dans cet état surtout avec tout ce qui se passait à l’extérieur en ce moment. Il y avait tant de mouvements dans le mode artistique et avec la tournée d’Olivia Cortez, j’espérais que l’on pourrait répéter l’expérience de New York.

J’assurais Amon concernant mes intentions envers Finan Quinn. Il n’allait pas s’en tirer à si bon compte ! Et ça fit rigoler Amon, beau comme un Dieu avec l’eau coulant sur sa tête puis sur ses épaules.

- Ça ne me fait pas peur d’entrer chez MTI ou là où il se trouvera. Il ne me connait pas, il n’avait pas le droit de se servir de ma vie privée.

Déjà que mon opinion de la boxe n’était pas très haute, que celui ayant remporté le titre l’ait eu en trichant me révulsait. J’irais trouver ce Finan Quinn, demain ou très prochainement et je lui ferais ravaler son sourire de mauvais gagnant même si je devais grimper sur un tabouret pour lui dévisser la tête.

Je serrais Amon contre moi alors qu’il parlait de ce que l’initiative de Finan avait eu pour lui et qu’il avait surtout craint qu’Axel ne m’enferme dans notre maison. Ce jour n’était pas près d’arriver en toute honnêteté et ce n’était pas parce qu’Axel n’avait pas essayé, d’une certaine manière. Il voulait au départ une femme socialement bien placé et m’avait encouragé à postuler pour Daniele Ricci et quand nous fûmes mariés, il aurait souhaité que je devienne une maitresse de maison exemplaire, comme le fut sa mère. Or, il avait rencontré son mur puisque j’avais toujours refusé de laisser mon travail. Amant ou non, Axel ne m’enfermerait jamais dans un moule qui ne me convenais pas.

Pour Amon, Axel devait en vouloir à Finan pour nous avoir exposer. Certes, ce serait également logique que mon époux ait envie de faire ravaler sa langue au colosse mais c’était surtout le fait que j’entretenais toujours une relation extra conjugale qui lui restait au travers de la gorge. Puis Amon ramena le souvenir de mon mariage, quand il m’avait gentiment retiré mes chaussures après m’avoir trouvé en larmes.

Tout avait toujours été une question d’apparence.

- Je te remercie, Amon et sache que je l’apprécie.

Mais ça n’arriverait pas. Je n’allais pas envahir son espace avec mes valises et mes quatre enfants. De toute façon, les Moriarty ne divorçaient pas. Ils balayaient les problèmes sous le tapis ou les enfermaient dans un hôpital psychiatriques.

J’évitais de le regarder, me contentant de rincer ce qu’il pouvait rester de savon puis je fermais l’eau et l’épongeais avant qu’on n’aille se blottir l’un contre l’autre dans son lit. On s’installa pour que je puisse lui masser la tête et je m’y appliquais.

- Après ma relation avec Atticus et un bébé sur les bras, je ne pensais pas qu’une femme comme moi aurait la chance de trouver un bon partit. Axel est arrivé un jour et j’ai sauté à pieds joints dans ce que je pensais être un conte de fée. Un journaliste bien éduqué avec une belle et grande maison, une famille distingué. Il acceptait mon fils alors tu vois pour moi c’était…

Je cherchais le bon mot pour exprimer ce que ma relation et mon mariage avec Axel avait représenté pour moi à cette époque. Je me pensais condamnée à une carrière de danseuse burlesque et du jour au lendemain, m on prince charmant sur son beau cheval blanc me sortait de ma médiocrité pour m’amener dans son monde privilégié.

- Comme tu le devine, je suis rapidement tombée enceinte et il fallait donc rapidement se marier mais j’étais amoureuse ! Pour moi c’était simplement la consécration suprême ! Mais tu vois, j’ai commencé à douter d’Axel. Je le soupçonnais de me tromper alors la veille de notre mariage, avec Sélène, nous l’avons suivi et nous l’avons retrouvé dans un hôtel et j’avais eu raison. Il me trompait… avec un homme. Tu n’imagine même pas la douleur que j’ai ressentit en réalisant que mon conte de fée n’était qu’un écran de fumé, que je ne servais qu’à cacher ses tendances.

Amon ne se servirait jamais de mes confidences pour prendre avantage sur Axel comme Finan Quinn l’avait fait pour remporter son match. Et puis j’estimais qu’il avait droit de savoir pourquoi je n’étais pas plus heureuse que ça dans mon mariage.

- J’ai accepté de l’épousé et de jouer le jeu. Axel aime aussi les femmes mais ce qu’il voulait réellement de moi c’est ce que je lui offre en public. L’image de la famille parfaite, d’une femme qui le soutient et qui est toujours à ses côtés.

Je massais toujours le crâne et la nuque d’Amon mais de nous deux, je crois que c’est moi qui se sentais le mieux maintenant que je m’étais libéré d’une confidence lourde à porter.

@ Billy Lighter

J’imaginais déjà Sonne face au colosse Irlandais… Et quelque chose me disait que Finan serait du genre à se faire tout petit. Ce n’était pas un mauvais gars… Même s’il était dans un gang, l’un des pires, les Los Diablos. Mais face à un petit bout de femme déterminée comme Sonne, il allait se laisser sonner les cloches.

J’embrassai mon amante.

-Et aucun doute que tu obtiendras des excuses… Même si, l’un dans l’autre, le mal est déjà fait.

Tout ce qui me faisait vraiment peur, c’était plutôt la réaction d’Axel. Allait-il la cloîtrer dans leur villa ? Est-ce qu’il allait la mettre dehors ? Dans ce deuxième cas, ou si c’était Sonne qui décidait de partir, j’étais prêt à l’héberger ! Elle et ses quatre enfants ! Le loft serait un peu petit, mais j’avais de l’argent de côté et pas qu’un peu et on pourrait rapidement se trouver autre chose comme habitation.

Elle me remercia et je la regardai tendrement.

-Je ferais tout pour toi, tu le sais ça…

On se sécha sensuellement avant d’aller se coucher face à face dans le lit… Je n’étais pas contre faire l’amour, mais mes migraines me freinaient un peu. Si on le faisait, il faudrait y aller avec douceur… Je n’étais pas en état de faire de magnifiques performances, mais faire l’amour tout doucement pouvait être tout aussi excitant.

Mais nous n’en étions pas là… Sonne avait posé ses doigts sur mes tempes et les massait en faisant de petits ronds. Je fermai les yeux, appréciant le contact et approchai mon visage du sien pour l’embrasser encore, avant qu’elle ne me raconte pourquoi il serait très improbable qu’Axel la mette dehors.

Je l’écoutai attentivement, même si j’avais les yeux fermés. Elle me raconta qu’elle avait perdu tout espoir d’avoir une belle vie quand elle s’était retrouvée avec le môme d’Atticus Fetch, aujourd’hui décédé, sur les bras… Puis Axel était arrivé, sur son beau cheval blanc qui ne la jugeait pas pour avoir déjà un enfant…

-Dommage que ce n’est pas moi qui suis tombé sur toi à ce moment-là…

Non, à ce moment-là, je sortais avec Sélène qui se trouvait être la meilleure amie de Sonne à l’époque.

Mais c’est la veille du mariage, alors que Sonne était éperdument amoureuse mais soupçonnait Axel de la tromper que tout a basculé. Et elle a réalisé que ce n’était qu’un mariage de convenance qui servait à cacher les tendances homosexuelles d’Axel.

Je levai une main pour aller caresser la joue de Sonne.

-Je suis content que tu aies assez confiance en moi pour me dire tout ça… Et ça explique tes larmes au mariage…

Je pinçai les lèvres et embrassai encore Sonne.

-Tant qu’on en est à se confier… Est-ce que je t’ai déjà expliqué pourquoi je suis à Los Angeles ? Pourquoi j’ai du quitter le Danemark et toute ma famille ?

@ Billy Lighter

J’étais déterminé à avoir mon entretient entre quatre yeux avec Finan Quinn et il allait m’entendre. Peut-être que de là où il vient, c’était normal et drôle de ruiner la vie des gens pour avoir son deux minutes de gloire mais chez moi, on m’avait appris qu’on ne devenait jamais quelqu’un en rabaissant les autres. Ma vie privée, j’y tenais et il n’avait aucun droit dessus.

- Je ne m’attends pas à grand-chose de lui. Tout ce que je veux, c’est qu’il imprime dans sa tête que sa victoire n’a rien de glorieuse et qu’il a fragilisé une famille de quatre enfants.

Je pouvais encaisser l’attitudes hautaine d’Axel, ses roulements d’yeux, ses soupires agacés et m’accommoder de son silence mais nos enfants ressentaient la tension et tout ça parce que Finan Quinn n’avait pas eu assez de couille pour gagner proprement son match de boxe. Je ne m’attendais cependant pas à ce qu’Amon me fasse la proposition de nous accueillir chez lui, mes enfants et moi si jamais ça devenait invivable à la maison. J’appréciais vraiment son offre, elle me touchait même mais je ne me sentais pas capable de venir sa vie de célibataire en venant m’installer chez lui. De toute façon, nous n’en étions pas encore là. Axel n’aurait jamais le cran d’amorcer des démarches de divorce. Il aurait beaucoup trop peur de tout ce que cela lui coûterait et ce que je pourrais dire.

- Je sais. Et sache que j’en ferai tout autant pour toi, Amon.

Notre relation avait pris un virage en coude et notre relation adultère avait évolué en une relation amoureuse et solide bien que toujours illégitime.

C’est dans le lit d’Amon qu’on se réfugia après la douche. Je lui avais promis un massage du crâne pour l’aider à se débarrasser de ses migraines. Dans ses bras, alors que c’est lui qui avait besoin d’attention, je me sentais tellement bien. Amon avait se don de me faire sentir belle et aimée sans prononcer un seul mot.

Puis je parlais.

Je lui racontais comment les choses s’étaient mises en place entre Axel et moi, comment j’en étais tombée amoureuse. Avec le recul, je me rendais compte qu’Axel avait simplement saisi une occasion. J’étais encore fragile de ma relation avec Atticus, je luttais pour offrir une vie descente à mon fils en croyant que jamais un homme ne pourrait tomber amoureuse d’une femme qui s’était retrouver avec un marmot sur les bras.

- Peut-être que ce jour-là, tu ne m’aurais même pas remarqué.

Je n’avais rien d’exceptionnelle, du moins, je ne me souvenais pas de moi comme d’une femme exceptionnelle a cette époque. Puis, mon récit continua jusqu’à mon mariage et la découverte qui avait tout changer.

- J’en ai versé des larmes, oui ! Daniele ne savait pas quoi me dire. C’est Maria Watson qui a fait des miracles pour sauver mon maquillage alors que mon patron trouvait de nouvelles raisons de détester Axel.

Je ne gardais pas un très bon souvenir du jour de mon mariage probablement parce que ça m’était très douloureux de repenser à quel point la chute avait été vertigineuse et que mon conte de fée n’en était pas véritablement un, du moins, pas comme je pensais que je méritais qu’il soit.

Du bout des doigts, je caressais la joue d’Amon qui était reconnaissant de la confiance que je lui accordais en lui confiant tout ceci. Je l’aimais véritablement et oui, j’avais confiance en lui. Il ne m’avait jamais donné de raison de douter de lui. Il pouvait être le gardien de mes secrets.

- Non, tu ne m’en a jamais parlé mais j’ai compris que c’était quelque chose de délicat quand tu l’as brièvement abordé pendant notre séjour à New York.

J’étais prête moi aussi à entendre les confidences d’Amon. Je le caressais et massais toujours mais je ne pouvais m’empêcher de déposer plusieurs baisers partout sur son visage.

@ Billy Lighter

Je fis la moue… pauvre Finan… Il devait avoir les oreilles qui sifflaient et ce n’était pas fini… Mais Sonne avait raison.

-Je suis sûr que Finan n’a pas pensé que tu avais une famille qui puisse en pâtir… C’est un bon gars mais, comme moi, il ne réfléchit pas toujours… Je regrette aussi certaines choses que j’ai écrite dans L.A.People, mais toujours après coup.

Ensuite, ça sembla étonner Sonne de m’entendre lui promettre qu’il y aurait toujours de la place chez moi pour elle et ses enfants au cas où ça tournerait mal avec Axel.

Elle me renvoya l’ascenseur et je lui souris, remettant une mèche de ses cheveux mouillés derrière son épaule.

Puis on se retrouva au lit où Sonne me massa les tempes. Elle ne savait pas quel bien elle me faisait ! Et tout en me massant, elle me parlait, elle se confiait à moi, sur son mariage, sur le conte de fée tombé à l’eau…

Elle affirma que peut-être si je l’avais vue avant le mariage où on s’était vraiment rencontrés, je ne l’aurais pas remarquée. Les yeux fermés, je souris.

-Je suis sûr que si…

Je rouvris les yeux un peu difficilement, pour la regarder. Elle avait des yeux bleus magnifiques.

-J’aurais au moins abordé la conversation avec toi, pour voir si tu étais aussi belle en dedans qu’en dehors… C’est ce que j’ai fait au mariage. C’est ce que j’aurais fait si on s’était rencontrés avant…

Je soupirai, ma main frôlant sa poitrine.

-Dommage qu’on ne s’est pas rencontrés avant.

Ça aurait tout changé et j’aurais eu aujourd’hui beaucoup plus de possibilités avec Sonne que je n’en avais maintenant. Peut-être que ce serait moi, qui serait le père de ses enfants.

Sonne me raconta combien de larmes elle avait versé en découvrant la tromperie d’Axel, comment elle avait eu, en ce moment crucial, Daniele Ricci et Maria Watson pour l’aider à passer au travers de son mariage envers et contre tout.

Elle caressa ma joue et j’attrapai doucement sa main pour en embrasser la paume…

-Je n’ose imaginer ce que ça doit être de vivre un mariage de convenance. J’y étais destiné aussi mais la vie en a voulu autrement. Dans mon malheur, j’aurai au moins échappé à ça.

Je souris à Sonne.

-Au moins je peux choisir qui j’aime. Et c’est toi.

Puis je lui proposai de me confier à elle.

-J’étais en dernière année de secondaire… C’était la pause et j’avais décidé, va-t-en savoir pourquoi, de faire un tour derrière l’école… Et là, j’ai vu une fille sur le point de se faire violer par un autre garçon…

Je déglutis.

-J’ai attrapé le garçon… Et lui ai mis une droite… Une seule droite. Sa nuque à craqué… Il est mort sur le coup… Il y avait, en plus de la fille qui avait failli se faire violer, une autre témoin. Karen Felberbaum.

Je pinçai les lèvres.

-L’ancienne petite amie de Robin North. Celle qui s’est suicidée.

@ Billy Lighter

Amon défendait en quelque sorte Finan en disant qu’il n’avait certainement pas pensé que ma famille pouvait être ébranlée par ce qu’il avait dit lors du combat de boxe mais ça demeurait une excuse trop facile à mon goût, même alors qu’Amon ajoutait que lui aussi, parfois, écrivait des choses dans ses pages qu’il regrettait ensuite.

- Je suis certaine que nous pourrions débattre longtemps entre ce qui est morale et ce qui l’est moins. Finan n’est pas journaliste et je ne suis pas une célébrité.

Amon pourrait tracer plein de parallèle que je maintiendrais toujours que l’Irlandais méritait que je lui fusille les points de ses ‘’i’’. J’avais été utilisée contre ma volonté pour coûter la victoire à Amon et les choses n’allaient pas en rester là.

Si ma relation avec Axel donnait l’impression de ne tenir qu’à un fil, celle que j’entretenais avec Amon se solidifiait. C’est dans son lit qu’on se réfugia et qu’on parla, entre autres chose, de mon mariage qui avait commencé par des larmes. Amon aurait aimé me rencontrer avant qu’Axel ne débarque dans ma vie avec ses beaux idéaux. Je croyais que jamais Amon n’aurait accordé un regard à la femme que j’étais avant mais il disait qu’au contraire, il aurait au moins initié la conversation. Je me plaisais à le croire, je n’avais pas de raison de ne pas le croire. Seulement des regrets que ça ne se soit pas passé comme ça.

Je caressais sa joue et ses tempes tout en lui massant le crâne. Mon bel amour souffrait de migraine suite à son combat.

- Je ne peux pas me plaindre, tu sais. Axel élève Alan comme s’il était son fils et il m’a donné trois beaux enfants en santé. Nous vivons bien et quoi que j’ai pu dire jusqu’à présent, il est un bon époux. Sa fierté vient d’être sauvagement ébranlé, comme ce fut le cas de la mienne quand je l’ai surpris en bonne compagnie.

On en meurt pas d’une blessure d’orgueil.

Je fus surprise d’apprendre qu’Amon aussi aurait dû se marier par convenance. Il me raconta alors pourquoi il avait dû laisser derrière lui le Danemark et toute sa famille. Ça remontait à plusieurs années déjà et l’histoire commençait plutôt mal bien que le geste qu’il avait posé l’avait été dans le but de secourir une jeune demoiselle en détresse.

- Tu as voulu porter secours a une jeune fille… Tu n’as pas voulu le tuer. Ça n’a pas été fait délibérément.

Son histoire ne se terminait pas là. Il me parla d’une autre jeune fille présente. J’avais déjà entendu le nom quelque part mais je n’aurais pas su dire où et quand, non plus qu’elle avait été la petite amie de Robin North, l’acteur. C’était peut-être justement, le triste fait de son suicide qui me rappelait quelque chose. Cela avait peut-être été médiatisé je ne saurais le dire.

- Son suicide n’est tout de même pas en lien avec l’accident de la cours d’école ?

Je caressais maintenant le dos d’Amon sans savoir quand ni comment mes mains avaient finis par glisser dans son dos. Mais nos visages étaient maintenant tout près et je caressais le bout de son nez du mien, comme pour lui apporter du support pendant qu’il me racontait ce souvenir qui semblait lui peser.

@ Billy Lighter

Sonne disait qu’on pouvait discuter longtemps de ce qui était moral et de ce qui ne l’était pas. Elle disait que Finan n’était pas journaliste et qu’elle n’était pas une célébrité… C’était vrai… Et Finan avait clairement eu tort, comme j’avais si souvent eu tort de dévoiler certains secrets de célébrités. Bref, il allait passer un sale quart d’heure, mais je savais Finan assez sage, le connaissant de la boxe, pour faire ses excuses à Sonne.

Elle obtiendrait ce qu’elle voulait, même si ça ne changerait rien au fait qu’Axel ne lui parlait plus.

Une fois dans le lit, on parla encore, tout en se cajolant doucement. Ses caresses,  ses mains sur ma tête et dans ma nuque étaient une bénédiction !

On parla de son mariage, de sa découverte de l’homosexualité d’Axel, de notre rencontre, la vraie et une fictive dans laquelle Axel n’avait pas sa place… J’aurais tant aimé que le Destin nous fasse nous rencontrer, Sonne et moi, avant tout ça…

Mais si Sonne vivait un mariage de convenance, dans lequel elle et mon confrère trouvaient tous les deux avantage, je regrettais sincèrement de ne pas pouvoir être le père de ses enfants.

Nous serions à jamais amants, à jamais condamnés à vivre notre amour, car entre nous, il y avait de l’amour, pas que du sexe, dans l’ombre.

Et Sonne m’expliqua que dans un sens elle ne vivait pas une mauvaise vie… Elle avait une belle maison, quatre enfants pleins de vie et Axel acceptait Alan comme son propre fils au point même de l’adopter.

Je caressai sa joue et lui souris.

-Je me doute qu’Axel n’est pas violent avec toi, ni avec les enfants. Il doit même faire un merveilleux père.

Je soupirai…

-C’est juste dommage pour vous que ça ne fonctionne pas pour vous amoureusement… Ou du moins, pas comme on rêve de l’amour dans sa version romantique…

Je l’embrassai sur les lèvres.

-Heureusement, il me laisse cette place-là… J’en mourrais si je devais vivre un amour à sens unique avec toi…

Puis je lui racontai mon histoire à moi… Elle s’indigna tout bas en disant que je n’avais pas voulu tuer, que j’avais voulu sauver quelqu’un…

-Ouais… Mais Karen n’a pas voulu témoigner… Alors j’allais aller en prison… Mon père, pour éviter la disgrâce de la famille, m’a envoyé en exil.

Quant au suicide de Karen… Je baissai les yeux.

-Elle s’est suicidée suite à un article incendiaire que j’ai fait publier dans L.A.People… North me tient pour responsable, même si nous avons conclu une sorte de paix.

Je baillai, m’étirai et enlaçai à nouveau Sonne dont les mains étaient dans mon dos maintenant.

-Et si nous dormions un peu, comme ça, entrelacés, nus… Ou en cuillère ?

@ Billy Lighter

Si je pouvais trouver le moyen d’arrêter le temps et de pouvoir rester ainsi blottis dans les bras d’Amon, je le ferais ! Ces moments étaient si précieux ! Avec ce qui était arrivé au galas de boxe samedi dernier, j’avais le présentiment qu’Axel allait simplement lâcher prise et recommencer de son côté ses propres sorties clandestines. Je me trompais certainement, Axel était beaucoup trop fier pour me laisser perpétuer une tradition issue de sa propre famille.

Moi aussi j’aurais aimé rencontrer Amon avant, me laisser séduire et courtiser par lui. Ma vie aurait été tout autre, je ne serais peut-être pas la femme que je suis aujourd’hui. C’était intriguant de réfléchir à ce genre de chose mais j’étais cependant certaine que je serais heureuse, plus possiblement.

Avec Axel, je ne manquais de rien et je ne pouvais absolument pas lui reprocher quoi que ce soit au sujet de nos enfants. Il était un excellent père pour eux quatre, c’était inespéré. Nous ne manquions de rien et même si je n’étais pas le type sur lequel il fantasmait le plus, je ne manquais pas non plus de chaleur humaine... Sauf en ce moment où il ravalait sa fierté, une bouchée à la fois.

- Ma relation avec Axel est difficile à décrire. Nous formons une équipe tu vois ? Nous avons cette chimie qui fonctionne bien pour faire avancer nos carrières respectives et
tenir notre maisonnée à bout de bras.

Mais pour le romantisme, il fallait regarder ailleurs. Axel pensait à mon anniversaire, à celui de notre rencontre, à notre anniversaire de mariage, ce genre de date qu’il soulignait d’un bouquet de fleurs et d’une sortie dans un restaurant hors de prix et ça se terminait au lit parce que c’était normal mais la surprise de m’amener en balade dans une décapotable avec un panier à pique-nique sur la banquette arrière ne faisait pas partit de ses capacités.

J’embrassais Amon quand il avoua qu’il ne s’en remettrait pas s l’amour qu’il éprouvait pour moi n’était pas réciproque. Je pouvais lui confier la même chose. Et c’était pire encore parce que je craignais le jour où il rencontrerait une femme parfait pour lui. Je ne pourrais pas lui en vouloir sachant que je suis moi-même mariée.

- Je ressens la même chose mais c’est pire quand j’imagine que tu puisses te laisser aller dans d’autres bras que les miens. Je n’ai pas le droit de te priver de rencontrer celle qui serait la mère de tes enfants mais je la déteste déjà. C’est égoïste de ma part.

Amon avait lui aussi des confidences, maintenant qu’il en savait davantage sur mon mariage et les larmes que j’avais versées avant même de dire Oui, je le veux.

Il avait été forcé à l’exil suite à un bête accident et le refus du seul témoin de parler en sa faveur. J’en frissonnais en me demandant pourquoi cette fille, cette Karen Felberbaum avait pu refuser de parler ! Cela aurait fait toute la différence mais d’un autre côté, je n’aurais pas rencontré Amon, il aurait dû se marier de son côté.

- L’exil… c’est mieux que la prison et un mariage de convenance, cela dit. Mais ton pays doit te manquer.

J’embrassais le bout de son nez alors qu’il continua l’histoire en disant que suite à un article de sa part, la jeune femme s’était suicidée. C’était délicat comme confidence et je sachant pas si je devais creuser le sujet, et parce qu’il avait dit qu’aujourd’hui. Robin North et lui entretenaient un semblant de paix, je supposais qu’il était parvenu à passer par-dessus cette histoire.

- Je crois que nous pouvons faire ça, oui.

J’embrassais amoureusement Amon et quand le baiser prit fin, je lui caressais encore un peu la joue avant de me retourner dans son lit et de me blottir dans ses bras, mon dos contre son torse et son sexe appuyé contre mes fesses. Une petite sieste nous ferais du bien à tous les deux et peut-être qu’ensuite, il aurait retrouvé un peu de vigueur…

@ Billy Lighter