Le concert était stressant… En fait, je crois que je n’avais jamais autant stressé pour un concert de ma vie. Pourtant, j’en avais fait quelques-unes sur la dernières tournée de The Burning Fire qui n’était pas de tout repos non plus. Mais ici, il s’agissait de Peyton et je savais qu’elle voulait que tout soit parfait.

Je m’occupais de la pyrotechnie avec un groupe qui n’était pas de chez MTI mais des privés engagés par Peyton pour l’occasion. J’avais l’habitude de travailler avec ma comparse, Mackenzie Stone mais la belle-sœur de Peyton n’avait pas été invité sur la tournée… Peyton avait largement préférer d’autres professionnels que ceux de chez MTI en dehors de moi… Je ne lui en voulait pas. C’était sa tournée d’adieu et elle souhaitait que tout soit parfait.

Du coup, je n’avais pas voulu la décevoir et j’avais mis toute mon âme dans mon travail. Peyton, elle, avait tout gérer de A à Z sur la scène proposant un concert de qualité à un public entièrement acquis à sa cause. J’étais satisfait de ce que j’avais fait et j’espérais que Peyton l’était aussi.

Une fois le concert terminé après quelques rappels, j’avais rejoint les roadies afin de fêté ça. J’avais entendu un des danseurs, de loin, dire que Peyton allait certainement le tuer car il s’était trompé dans certains de ses pas… Des petites choses qui, je suppose, arrivait souvent pendant des concert pareils. Mais je savais Peyton perfectionniste alors je m’en venais un peu mal pour ce danseur.

Malgré tout, on avait commencé à boire des bières et à décompresser tous ensemble. On avait été rejoint par Howard, peu de temps après. Il accompagnait sa femme pour certaines dates mais la rumeur courait qu’il n’allait pas être là tout le long de la tournée parce qu’il voulait aller enregistrer son album avec The Burning Fire. Ça faisait des mois que le groupes stagnait et n’arrivait pas à enregistrer mais il semblerait que Stone avait envie de continuer à aller glander et se disputer avec Zack plutôt que de rester sur la tournée avec sa femme.

C’était sa carrière, son couple, son choix, après tout…

Peu après l’arrivée de Stone qui semblait avoir décidé de boire vodka sur vodka, j’avais décidé de rentrer à l’hôtel pour aller me reposer. La tournée allait être longue et je savais, d’expérience, qu’il valait mieux garder ses forces.

J’étais entré dans le lobby et j’y avais retrouvé Peyton… Elle me paraissait fatiguée, ce qui n’était pas vraiment un surprise après un tel concert. Je la savais aussi enceinte de jumeaux. J’avais lu ça dans L.A.People. Je n’avais, hélas, pas encore eut le temps de la féliciter… On ne voyageait pas dans le même avions que les stars et leur entourage et, avant le concert, je n’avais pas eu le temps de croiser Peyton.

C’était peut-être l’occasion.

J’avais pressé le pas pour la rejoindre et j’avais souris en l’interpellant.

-Peyton ! Le concert était vraiment une réussite. Tu as été splendide.

Je crois que vu sa fatigue, un compliment ne sera pas de trop. Je voulais qu’elle sache que je trouvais que tout ça avait été une belle réussite.

-Et félicitation pour tes jumeaux. Je suis vraiment heureux pour toi.

Même si je doutais qu’elle avait aimé que ça soit révélé à travers la bouche d’Aunt Betty…

@ Billy Lighter

Howard avait décidé d’aller boire un coup avec les roadies plutôt que de rentrer avec moi Puisque je lui avais donné le choix, je ne pouvais lui en vouloir d’avoir préféré l’alcool au confort de mes bras dans une baignoire remplis d’eau chaude et de mousse. De toute façon, j’avais la tête pleine d’un million de trucs et je n’avais forcément pas envie de l’entendre continuer de me dire que je devais ralentir.

Ralentir c’était pour les faible !

Je ralentirais quand je serai dans ma tombe, en attendant, j’avais une ultime tournée à offrir à mes fans et une grossesse à mener à terme.

Howard était donc parti, me laissant seule dans ma loge et j’y étais resté longtemps à fixer le vide avant de terminer de me démaquiller et de rentrer à l’hôtel dans ma limousine. Je n’étais pas d’humeur et ça devait se sentir parce que tout le monde baissait la tête en me rencontrant ce qui m’arrangeait car j’aurais pu mordre n’importe qui qui aurait empiété un petit peu trop mon espace vital.

Je n’étais cependant pas au bout de mes peines car en arrivant à l’hôtel, je dû patienter avant de monter à ma chambre car l’alarme d’incendie avait été déclenchée par un petit plaisantin et tout les résidents de l’hôtel devaient patienter dans le lobby, comme un vulgaire troupeau de bétail ! Ce grotesque manège dura pas loin d’une heure et je commençais à m’impatienter et je sentais la colère gronder en moi de plus en plus.

Tout ce que je souhaitais était de pouvoir m’installer dans ma baignoire et de m’y reposer avant d’aller dormir. Mais l’heure tournait et si ça continuait ainsi, Howard aurait eu le temps de vider les réserves de vodka de new York et le soleil allait se pointer le bout du nez avant que je n’ai eu le temps de regagner ma chambre. Je ne voyais pourtant pas Timmy dans les parages. Soit il avait déjà regagné sa chambre puisqu’on venait de nous dire que tout était sécuritaire et contrôlé, soit il ne logeait pas à la même adresse ce qui me surprendrait guère ! Près de ses sous comme il était, il avait dû réserver une chambre dans un hôtel bas de gamme.

J’attendais que le troupeau passe, je n’avais aucunement l’envie de monter à bord d’un ascenseur avec le commun des mortels et mes gardes du corps qui surveillait de près tout en étant loin préféraient sans doute eux aussi que je laisse passer le plus gros du courant.

Delfino Alvarez passa les grandes portes de l’hôtel et se dirigea vers moi. Enfin quelqu’un qui allait me donner l’heure juste ! Il m’avait interpellé en disant que le concert avait été une réussite et que j’avais été splendide. Est-ce qu’il se moquait de moi ? Un professionnel des coulisses comme lui aurait dû remarquer tous les détails qui clochaient mais ce fut quand il me félicita pour mes jumeaux que j’éclatais en sanglots et que je me réfugiais dans ses bras.

Je cru que l’instant fu croquer sur le vif par un photographe qui n’aurait pas dû se trouver dans le lobby de mon hôtel. Un autre point qui avait échappé à l’organisation. Sans réfléchir, je pris le bras de Delfino et je l’entrainais avec moi dans l’ascenseur forçant ceux qui s’y étaient engouffrés à nous le laisser. Je restais muette tout le temps que dura notre ascension. Ce ne fut qu’une fois dans ma chambre que je me laissais aller à la confidence avec mon ange gardien.

- Tout va de travers, Delfino ! Je ne contrôle plus rien de ma vie, tout va beaucoup trop vite et trop lentement tout à la fois et je ne porte qu’un seul bébé, l’autre, c’est une mère porteuse qui le couve pour nous ! Comme ça, toi aussi tu sais ! Howard à le droit de se confier à une amie, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas me confier à toi, mon ange gardien !

Je faisais les cent pas de long en large de ma chambre tout en pleurant et en cherchant à respirer profondément mais l’air me manquait et je commençais à hyperventiler.

@ Billy Lighter

J’avais trouvé Peyton qui attendait dans le lobby. Je venais d’arriver et je n’avais aucune idée que la chanteuse attendait depuis un bon moment déjà de grimper dans sa chambre. Je m’étais approché d’elle dans le but de, non seulement, la féliciter pour se premier concert et, ensuite, pour la féliciter pour les jumeaux qu’elle attendait.

C’est donc en souriant que je l’avais abordé pour mes diverses félicitations. Mais je ne m’attendait pas à ce que le visage de Peyton se décompose et qu’elle éclate en sanglot avant de se réfugier dans mes bras. D’abord, je fus surpris par sa réaction. J’aurais imaginé qu’elle aurait été content que quelqu’un la complimente pour le travail abattu aujourd’hui mais Peyton semblait complètement effondrée.

Je vis un flash mais n’y prêtai pas attention alors que je passai mes bras autour de Peyton qui semblait réellement avoir besoin de réconfort. Est-ce que quelque chose n’avait pas été pendant le concert et qui m’aurait échappé ? Est-ce que quelque chose n’allait pas dans son couple ? Avait-elle reçu une mauvaise nouvelle ? Je n’en savais rien. Et j’allais poser la question quand Peyton se détacha de moi pour m’entrainer dans l’ascenseur. Je ne dis rien et la suivis alors qu’elle ne dit pas un mot pendant que l’ascenseur nous conduisait à l’étage où la diva résidait pour la nuit.

On entra dans sa chambre. Je n’avais pas rechigné à la suivre. Visiblement, elle avait besoin de ma présence et je n’étais pas du genre à me défiler dans ce cas-là. Peyton était une amie pour moi et m’avait souvent dit qu’il en était de même pour elle.

Et une fois dans l’intimité de sa chambre, elle avait dit que tout allait de travers. Elle disait ne plus rien contrôler avant d’avouer ne porter qu’un seul bébé et pas comme des jumeaux comme Betty Loops l’avait prétendu. En réalité, Betty Loops n’avait pas menti. C’est seulement que le deuxième bébé viendrait d’une mère porteuse et pas de Peyton. Peut-être qu’Howard et elle avaient eus du mal à faire un enfant et qu’ils avaient eu recours à une mère porteuse et que, entre-temps, Peyton est tombée enceinte. C’était ce scénario là qui me venait en tête.

Elle pleurait et semblait dévastée. Je la fixai inquiet de son état avant de dire :

-Peyton… Que tu attende un bébé et qu’une mère porteuse en porte un autre, ça ne fait pas grande différence, tu sais. C’est votre famille et votre choix. Personne ne peut te juger là-dessus si c’est ce qui te ronge. C’est la preuve que vous vouliez des enfants, je me trompe ? Alors c’est plutôt deux bonheur au lieu d’un, non ?

Peut-être que deux, c’était trop et ça la stressait. Je pouvais comprendre même si je n’avais pas de famille moi-même. J’avais déjà élevé, pendant cinq mois, un enfant avec Bailey. Le jeune Anthony Ricci…

-Tu devrais t’asseoir et respirer moins vite, sinon, tu vas tomber dans les pommes…

J’avais pris l’initiative de m’asseoir sur le lit et de l’inviter à faire de même. Il fallait qu’elle souffle et qu’elle se calme après la débauche d’énergie qu’elle avait fait aujourd’hui.

-Viens… On va discuter. Dis-moi tout ce qui ne vas pas, ok ? Et on trouvera des solution.

C’était mieux que de la laisser dans cet état et de la voir tomber-là.

@ Billy Lighter

En voyant Delfino, j’avais éclaté en sanglot, incapable de me contenir. Je portais une surcharge d’émotions depuis trop longtemps mais je ne pouvais pas l’étaler comme ça, en plein lobby de l’hôtel avec j’accrochais le bras de Delfino et je l’entraînais avec moi dans l’ascenseur. Grimper lentement les étages me permis de me reprendre mais une fois dans ma chambre, je fus a nouveau submergée.

Il y avait tant de choses qui se passaient dans ma tête que j’en avais le vertige. Ma vie bien rangée et ordonnée ressemblait à un champ de mine après carnage. Il y avait des morceaux de ci de ça un peu partout et rien ne tenait ensemble. Le pire là-dedans était que j’avais moi-même créer ce chaos en pensant qu’en me mariant et en fondant ma propre famille, je ferais mieux que mes parents et que j’aurais le bonheur qui m’avait cruellement manqué.

En un souffle, je déballais les grandes lignes de mon malheur à Delfino qui, en s’asseyant sur mon lit, m’écoutait attentivement alors que je faisais les cent pas. Puis, il prit la parole, parce que j’avais atteint un débit de mots ne me permettant plus de respirer et que je devais reprendre mon souffle pour continuer à m’exprimer.

Delfino, très sage, disait que personne ne pouvait me juger pour avoir fait le choix de la mère porteuse car tout ce qui comptait c’était que nous voulions des enfants.

- Mais est-ce que  nous voulions vraiment des enfants ou nous avons cru en vouloir ?

La question se posait !

- Je ne voulais pas être enceinte, je ne me sentais pas prête à porter un enfant, à voir mon corps se déformer. C’est égoïste non ? Donc ça aurait dû être un signe que je n’étais pas prête à avoir un enfant mais j’ai cru que de fonder une famille consoliderais mon couple parce qu’Howard m’a trompé avec Savannah MAIS je l’ai trompé moi aussi alors en fait…

Je me tournais vers Delfino et me rappelais son conseil de respirer. Oui, je devais respirer avant que je ne commence à suffoquer. Il m’invita à le rejoindre sur le lit pour qu’on puisse décortiquer tous mes griefs. Peut-être qu’on y verrait plus clair, comme il le disait.

- Ce qui ne va pas c’est que rien ne va !  J’aime Howard et je ne crois pas me tromper en disant qu’il m’aime mais ni lui ni sommes fait pour le mariage. Ce fut notre erreur numéro un. Mais j’étais morte de trouille à l’idée de me retrouver seule puis je me suis fait avorter parce que je ne savais pas si j’étais enceinte de River Moriarty ou d’Howard ! Et je ne voulais pas d’enfant.

Je pense que tout avait déboulé de là. Je craignais de me retrouver seule à cause de River Moriarty et Howard était là. Pour moi et au bon moment. Il était mon chevalier sur son beau cheval blanc et j’y ai cru de toutes mes forces.

- Au lieu de me délivrer de mes peurs en épousant Howard, je nous ai enfermé lui et moi dans une cage doré. J’ai tout fait de travers, Delfino. Et Howard il est bien trop gentil et respectueux que pour prendre les devant et dire Chérie, on s’est trompé, si on divorçait? .

Je secouais la tête en me penchant vers l’avant et je soufflais longtemps avant d’inspirer mais l’air manquait parce que toutes mes craintes et mes émotions s’étranglaient dans ma gorge.

@ Billy Lighter

Peyton était complètement effondrée et paniquée. Elle faisait les cent pas dans sa chambre et elle respirait tellement vite et fort qu’elle risquait bien de tomber dans les pommes si elle continuait. Elle m’avait dit ne pas attendre deux enfants mais un seul et que l’autre était porté par une mère porteuse. Je ne voyais pas le mal là-dedans. Les couples avaient le droit de choisir la façon dont ils voulaient un enfant même si ça n’était pas conventionnel. Personne n’avait le droit de juger.

Seulement, Peyton doutait de la raison qui les avait pousser à vouloir un enfant. Je devais avouer ne pas pouvoir répondre à cette question… Je ne savais pas comment et pourquoi ils en étaient venu à vouloir un enfant. C’est Peyton qui m’avait éclairé là-dessus. Elle avait voulu un enfant mais pas les désagrément qui allait avec le fait d’être enceinte. C’est ça qui les avait conduit à prendre une mère porteuse. Si la vérité éclatait, c’est clair que ça risquait d’amener des critiques de la part des gens. Mais c’était le corps de Peyton et son choix… Maintenant était-ce vraiment égoïste ? Pas nécessairement… Egoïste vis-à-vis de qui et de quoi ? C’était moins contestable que les raisons qui avait poussé Peyton à vouloir cet enfant. Je ne crois pas que ça soit une bonne idée de consolider un couple avec un enfant… En quoi ça les empêchera de se tromper encore mutuellement ?

-Je vois… Toi et Howard avez fauter et vous avez penser qu’un enfant vous empêcherais d’aller voir ailleurs tous les deux, c’est ça ? Quant à ta raison d’utiliser une mère porteuse disons que c’est ton corps et ton choix. Le plus important c’est que tu aimes cette enfant comme si tu l’avais porté.

Je ne jugeais pas. J’essayais simplement de comprendre. J’essayais aussi que Peyton se calme et elle avait fini par respirer mieux et venir s’asseoir sur le lit à mes côtés.

Peyton était en plein questionnement sur son mariage. Pour elle, ni elle, ni Stone n’était fait pour le mariage même s’ils s’aimaient. Elle m’avait parlé de son avortement aussi… Décidément, la vie de Peyton avait été mouvementé depuis qu’elle était en couple avec le batteur.

-Tu t’es mariée parce que tu avais peur de te retrouver seule. Je pense que beaucoup auraient fait la même chose. Vous n’êtes pas le premier couple qui se marie à la hâte.

Il ne fallait pas être une star pour faire ce genre de chose. Parfois ça tenait, parfois des gens se rendaient compte que c’était une erreur. C’était comme ça.

Peyton se blâmait de s’être enfermé, avec Howard, dans une sorte de prison dorée. C’était ce que je comprenais. Mais pourquoi s’en vouloir à elle ? Un mariage, ça se décide à deux, non ? Elle n’avait pas mis un flingue sur la tempe de Stone pour aller à l’autel, que je sache… Et elle pensait Stone bien trop gentil que pour demander le divorce…

J’étais en terrain glissant, là… Je n’avais aucune envie de ruiner un mariage avec des paroles que j’aurais pu dire ou qui pourraient être mal interprété. Mais Peyton était visiblement très malheureuse… Alors, je soupirai.

-Et toi ? Tu as envie de divorcer ? Parce que tu dois penser à toi aussi, Peyton… Qu’est-ce que tu veux ? Votre mariage vous l’avez décidé à deux, non ? Howard a bien dû dire « oui » à un moment donné. Donc, tu ne dois pas t’en vouloir à toi uniquement pour ça… De toute façon, c’est fait… La question de savoir c’est ce que tu veux toi pour que tu te sentes mieux. De quoi tu as envie, Peyton ? Il faut d’abord tirer ça au clair.

Parce que si elle continuait comme ça, elle allait craquer, c’est clair.

-Il faut aussi en parler sincèrement à ton mari. Tout ce que tu m’as dit, tu lui en as déjà parlé ?

Je savais que Stone n’était pas une foudre de guerre mais il n’était pas entièrement stupide non plus. Il devait bien se rendre compte que sa femme allait mal, non ?

@ Billy Lighter

Tout en faisant les cent pas dans la chambre, j’expliquais à Delfino l’ampleur de mon malheur mais quand il résuma la situation dans ses propres mots, ça ne ressemblait plus à la montagne insurmontable que j’avais devant moi. En fait, ça ressemblait à des peccadilles créées par des enfants trop gâtés. Je regardais une seconde Delfino comme si j’essayais de comprendre s’il se moquait de moi, s’il tentait vraiment d’analyser la situation ou s’il trouvait mon petit malheur puéril et exagéré.

- Non ! Je… Nous… Avoir un bébé n’est pas la solution que nous avons trouvée pour être fidèles ! Je voulais un enfant pour m’accomplir en tant que femme et Howard… Il assure avec les gamins.

Mais je ne savais pas pourquoi Howard avait accepté de franchir cette étape. Ou alors je ne m’en rappelais plus. Est-ce qu’il avait simplement dit oui parce que j’avais amené l’idée et donné mes arguments de manières à ce qu’il pense lui aussi qu’il en voulait un ? Comme pour la mère porteuse ? J’avais réalisé qu’avoir un bébé ne serait pas une partit de plaisir alors j’avais choisi de confié la partie grossesse à une autre femme pour pouvoir continuer ma vie à mon rythme, pourtant j’aurais dû me douter que d’avoir un bébé ferait en sorte que je ne pourrais plus tout faire comme avant. C’était pour ça que la vie avait fait en sorte de me réserver ce second bébé surprise.

- Bien sûr que je vais l’aimer comme si je l’avais porté ! Tout ce que j’ai lancé comme démarche pour trouver la mère porteuse parfaite et ce que je paie pour qu’elle vive la grossesse dans le plus grand des conforts. J’y veille farouchement parce que je tiens à ce bébé comme àma propre vie.

Il n’y avait aucun doute que j’aimerais le bébé couvé par Faith autant que celui qui grandissait dans mon ventre. Je ne comprenais pas les paroles de Delfino. Est-ce que je donnais l’impression de ne plus vouloir de ce bébé maintenant que j’en portais un ? Cependant, bien que sans sous-entendu négatif, cette phrase se grava dans ma tête comme une ritournelle maléfique. Et si je créais un lien plus fort avec le bébé dans mon ventre justement parce que je le portais et que qu’avec l’autre, le lien serait moins fort parce qu’il aurait été porté par Faith ? Est-ce que cet enfant me reconnaîtra comme étant sa vraie maman ?

Il fallait que je me calme et que je cesse de m’imaginer trop de scénario avant de raison de m’en créer. Je devais aussi respirer avant d’exploser, comme me le faisais remarquer Delfino mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Je déployais de grands efforts pour calmer ma respiration, je m’en massais les tempes, j’inspirais et expirais profondément.

Je me confiais davantage à mon ange gardien. Je m’ouvrais sur des choses que je n’osais même pas m’avouer à moi-même. Mon mariage avec Howard était voué à l’échec, non pas parce que l’on ne s’aimait pas mais parce que nous étions diamétralement opposés en tout et que nous n’étions pas faits pour être mariés. Nous aurions dû rester un couple ouvert, peut-être même que nous aurions pu rester ensemble mais sans mariage et tout ce qui venait avec. Rester libre tout en étant amoureux.

Ça aussi c’était de ma faute.

J’avais dit à Howard que je ne voulais pas attendre dix ans avant de l’épouser et nous avions fait le grand saut. Tout le monde l’avait prévenu qu’il faisait la pire bêtise de sa vie. Pourquoi ne les avait-il pas écoutés ? L’avais-je forcé? Non… On pouvait m’accusé de bien des choses mais pas d’avoir forcé Howard à m’épouser.

Je pleurais à nouveau en réalisant l’immense merdier que j’avais créer dans ma quête du bonheur.  J’avais embarqué Howard dans mon bolide et nous filions à vive allure droit dans un mur. Mais Delfino, sage, disait qu’Howard avait bien dû se poser la question sur ce qu’il voulait et qu’il avait répondu oui, comme un grand. Donc, ce n’était pas que de ma faute si nous étions à contre-courant dans notre barque.

Je regardais Delfino en essuyant du revers de ma main, mes yeux bouffis par mes larmes puis je haussais des épaules. Qu’est-ce que je voulais, moi ? Je voulais le bonheur de mon mari, le porter au sommet de son succès. Et quand ensuite il me demanda si j’avais parlé de tout ça à Howard, mes larmes, à nouveaux, ruisselèrent sur mes joues. Je fis non de la tête avant d’inspirer profondément en rassemblent mes forces pour parler d’une toute petite voix tremblante.

- J’ai trop peur qu’il me quitte. Et si Howard me quitte, je me tue ! Je te jure que je ne pourrai jamais vivre sans lui.

Si Howard devait me quitter, je préférais mourir que de continuer à vivre une vie insipide comme je vivais avant.

- Delfino ? Je peux te confier un secret ?

Encore une fois, j’essuyais mon visage, puis je reniflais avant de passer une main dans mes cheveux. Je regardais mon ami dans les yeux et je pris sa main dans la mienne.

- Parfois, il m’arrive de rêver que je meurs et quand je me réveil, je regrette que ça n’ai été qu’un rêve.

@ Billy Lighter

Peyton me donnait l’impression d’avoir voulu un enfant pour sauver son couple… Je savais que c’était le réflexe de beaucoup de gens quand les choses n’allaient pas. Mais je devais avoué m’être senti un peu mal quand je remarquai que je m’étais mépris. En fait, Peyton avait voulu cet enfant pour s’accomplir en tant que femme alors qu’Howard n’avait pas contesté parce qu’il assurait avec les enfants. Je lui fis signe de m’excuser.

-Pardon… J’ai mal interprété ce que tu as dit… Vous avez l’air d’avoir réfléchi à la question, alors. Un bébé va certainement apporter beaucoup de choses à ta vie de femme.

Beaucoup de femmes s’épanouissaient quand elles accueillaient leur premier enfant. Mais ce n’était pas le cas de toute. Il suffisait que je me rappelle de la fois où Bailey avait eut son premier enfant. Mais il y avait une grande différence entre les enfants de Peyton et Anthony Ricci. Peyton avait voulu ses enfants et ça changeait absolument tout.

J’avais peut-être maladroitement blessé Peyton en m’avançant et en prétendant savoir ce qu’elle avait eu en tête quand elle a décidé d’avoir un enfant. Quant au fait qu’elle avait utilisé une mère porteuse parce qu’elle redoutait les effets d’une grossesse, je ne pouvais pas juger son choix. C’était son corps après tout. Surtout qu’elle ne comptait faire absolument aucune distinction entre le bébé qu’elle portait et celui qu’elle faisait porter. Elle tenait au deux et s’assurait que la mère porteuse vive sa grossesse avec tous les soins qu’il fallait. Alors, où était le mal ? Il n’y en avait pas. Bien que je savais que le monde n’était pas tout rose et que si la vérité éclatait, certain se mettront à juger parce que ça les amuses. Les gens sont souvent impitoyable avec les célébrités.

-Alors où est le mal, Peyton ? Si tu les aimes autant l’un que l’autre, la manière dont ils sont venu au monde importe peu.

Je n’imaginais pas, à ce moment, que chacune de mes paroles pouvaient peser sur Peyton bien plus que je ne l’imaginais. Je cherchais simplement à la réconforter alors qu’elle semblait réellement être en plein questionnement sur tous les aspects de sa vie. Son mariage, notamment, qui semblait très loin d’être une idylle. Ils s’étaient trompés mutuellement et Peyton pensait, désormais, avoir enfermé Stone dans une cage dorée. De ce que j’entendais, ni elle, ni Stone n’étaient heureux. Et je trouvais ça particulièrement triste.

C’était difficile de parler sur ce sujet. Je n’avais pas envie qu’une de mes paroles précipites un divorce surtout que toute cette conversation avait ravivé les larmes de la pauvre chanteuse. Je frottai son dos avant de lui demande ce qu’elle, elle voulait. C’était important qu’elle sache qu’elle décision allait participer à son bonheur. Elle était enceinte et je doutais qu’un divorce lui convienne. De fait, elle disait que si Howard décidait de la quitter, elle mettrait fin à ses jours.

Certaines personnes peuvent parfois dire ça sans réfléchir mais la manière dont Peyton l’avait dit m’avait fait froid dans le dos. Je pris ses mains dans les miennes.

-Peyton… Il ne faut pas dire ça.

Elle voulait me confier un secret et j’avais hoché de la tête. Elle me fit alors part de son rêve qui confirmait simplement les pensées suicidaires de celle que je considérais comme une amie. Tout ça me faisait mal au cœur. Surtout que je ne savais pas vraiment quoi faire avec ses confidence.

-Peyton… Si jamais tu mets fin à tes jours, beaucoup de gens seront triste. Moi, le premier. Tu es une amie précieuse et si jamais tu venais à te suicider, j’aurais beaucoup de mal à m’en remettre. Puis, il y a Howard. Il t’aime, j’en suis certain.

Et il y avait le bébé qu’elle portait aussi. Peyton n’était pas seul, elle portait la vie en elle.

-Il faut que tu parle avec quelqu’un… Un médecin par exemple, qui pourrait t’aider à y voir plus clair. Il ne faut pas que tu t’enfonces, Peyton. Il faut que tu penses à toi, tu comprends.

Je passai mon bras atour de ses épaules. Je n’avais pas envie de quitter la pièce. Pas tant que Stone ne sera pas rentré pour veiller sur sa femme.

-Je vais rester avec toi, d’accord ? Aussi longtemps que tu en auras besoin.

@ Billy Lighter

Delfino croyait qu’Howard et moi avions décidé de faire un bébé pour sauver notre couple alors qu’en fait, j’y avais vu une façon de le consolider et de m’accomplir en tant que femme. Jamais de ma vie je n’avais cru pouvoir aimer un autre être humain plus fort que je ne m’aimais moi puis Howard avait brutalement changé ma façon de voir la vie. Pour moi, fonder une famille avec lui, c’était de concrétisé le changement que je tentais maladroitement d’opérer.

- Ne t’excuse pas ! Tu es la seule personne qui a le droit de me dire exactement le fond de sa pensée sans que ça me blesse. Tu es la seule personne au monde qui ne m’a jamais déçue.

Rien n’allait comme je le voulais !

Mon mariage allait de travers, ma grossesse me faisait la vie dure, notre mère porteuse était une fugitive italienne, ma carrière était sur le point de foncer dans un mur. Pourtant, je me luttais de toute mes forces tous les jours en donnant le meilleur de moi-même pour que tout fonctionne.

Pour le bébé couvé par une mère porteuse, je savais que je l’aimerais aussi fort que celui que je portais. Je le désirais tellement fort et je mourrais d’envie d’aller voir Faith et poser ma main sur son ventre en espérant sentir remuer mon bébé mais je me retenais parce que je ne voulais garder cette histoire secrète bien que Delfino croyait que ce qui comptait vraiment, c’était le bonheur de nos bébés et non pas ce que les gens en pensaient. Moi qui avais été élevée dans un monde ou tout ce qui comptait était justement l’opinion des gens, je n’arrivais pas à lâcher prise.

- Toute ma vie à toujours été scruté à la loupe. Le moindre faux pas était sur toute les pages couvertures. Apprendre à lâcher prise, c’est comme me demander de me défaire de mon identité.

Je pouvais travailler là-dessus mais ça n’arriverait pas comme ça tout simplement parce que je l’avais décidé.

On parla ensuite de mon mariage, de ce qui ne fonctionnait pas par ma plus grande faute. J’avais enfermé Howard dans un cadre qui ne lui convenait pas et aujourd’hui, nous étions tous les deux malheureux, pourtant, ce n’était pas faute de s’aimer. Je ne doutais pas des sentiments d’Howard et c’était probablement pour ça qu’il tenait bon. Moi aussi d’ailleurs. Mais ça allait finir par nous éclater au visage je le sentais et je confiais à Delfino que si Howard devait me quitter, j’allais en mourir.

Je le regardais, au travers de mes larmes alors qu’il me disait de ne pas dire une telle chose.

- Delf… J’y arrive pas ! Tout ce que je fais, je le fais mal. Je me suis intéressé aux passe-temps d’Howard et il a cru que c’était pour mieux le surveiller. Je cherchais juste à comprendre… Peut-être pour l’accompagner des fois mais pas pour le surveiller. J’i essayé de me fondre au travers de ses amis mais ça n’a pas été un gros succès non plus. Et puis dès qu’il se rend compte que je suis blessée, il se renfrogne, il croit que je vais lui faire une crise. Je te jure ! Je fais des efforts pour ne pas lui faire de crise mais il s’attend à ce que je n’exprime aucune émotion, que j’accepte qu’il ne me suive pas sur toute ma tournée comme si ça ne me faisait rien ! Mais je suis déçue ! Tu comprends, Delf ? Je suis déçue mais je ne l’empêcherai pas de faire ce dont il a envie de faire mais il croit que je suis en colère et sur le point d’exploser !

Je recommençais à hyperventiler, c’était difficile de cracher tout ce dont j’avais sur le cœur sans m’emporter ou pleurer davantage.

- Je ne lui en voudrai jamais de se consacrer à son groupe. C’est ce que j’ai fait toute ma vie, il oublie que je le comprends mieux que quiconque. Mais la femme en moi, SA femme est déçue d’être séparée de lui.

Howard ne voyait pas ça. Il ne pensait qu’à la crise que je pourrais lui faire au lieu de me donner le droit de digérer sa décision. Nous aurions pu en discuter ensemble, il m’aurait exposé ses arguments et ses raisons et nous en serions venu au compromis qu’il fait actuellement. Au fond, Howard me voyait exactement comme tous les autres. Une Diva capricieuse, intransigeante qui n’acceptait pas qu’on lui dise non.

Je demandais à Delfino si je pouvais lui confier un secret. C’était un rêve que je faisais de plus en plus souvent et qui me troublait. Il était chaque fois différent mais il se terminait toujours de la même manière. Dans ces rêves, je me suicidais et je connaissais enfin la sérénité et tout ce qui m’oppressait de mon vivant n’était plus qu’un vague souvenir.

Mon secret avait choqué mon ami, ça se voyait sur son visage avant qu’il ne reprenne parole pour me dire que si je faisais une telle chose, beaucoup de gens seraient triste, lui le premier, et Howard. Peut-être qu’Howard serait triste. Quelques temps. Puis il se remettrait vite en comptant les millions qu’il empocherait avec l’assurance. Est-ce que mon assurance vie couvrait le suicide ? Je devais passer un coup de fil à Maitre Louis demain.

- Delfino… C’est un rêve que je fais et que je ne contrôle pas. Je n’ai pas dit que j’avais l’intention de m’enlever la vie. T’inquiète pas, d’accord ? Tu en en face de toi une femme qui croule sous la pression et qui jongle avec un trop plein d’hormones de grossesse.

Je n’avais pas l’intention de mettre fin à mes jours, du moins, je ne m’en pensais pas capable. Je me levais pour aller me prendre une serviette que j’imbibais d’eau froide puis je me la passais sur le visage, dans le cou, sur mes bras.

- J’ai vu la petite amie de Timmy, elle est médecin. Je suis suivie, Delfino, tout va bien. Tout est sous contrôle. Tu me connais, pas vrai ?

Je ne voulais pas que mon ami se mette à imaginer tout un tas de scénario catastrophe, je n’avais pas besoin que les gens autour de moi se mettent à s’imaginer qu’en plus d’être une diva caractérielle, j’étais suicidaire.

- Je veux bien que tu reste mais à la condition que tu ne parle jamais de cette conversation à qui que ce soit et que tu me promette que toi, tu ne me laisseras jamais tomber, d’accord ?

@ Billy Lighter

Je m’étais excusé à Peyton de ma maladresse mais elle ne m’en tenait pas rigueur. Elle disait que j’étais le seul qui était franc avec elle ce qui, quelque part, était bien triste. Mais je ne dis rien. Peyton avait déjà assez de problème comme ça que pour qu’on parle de l’entièreté de son entourage.

Les bébés de Peyton ne semblaient en rien être le problème. Elle disait qu’elle allait les aimer du plus profond de son cœur peu important la manière dont ils venaient au monde vu que l’un d’entre eux sera le fruit d’une mère porteuse. Je ne voyais, donc, pas où était le problème au niveau de ce chapitre. Personne ne pouvait juger les choix de Peyton concernant sa maternité. C’était sa vie, ses enfants… Mais Peyton m’avait expliqué qu’elle avait, toute sa vie, était scrutée à la loupe. C’était le fardeau des stars… Leurs faits et gestes étaient analysés et critiqués alors que c’était des êtres humains comme les autres et Peyton en souffrait énormément.

-Je sais que ça n’est pas évident… Mais tu as une vie quasi irréprochable. Les gens n’ont qu’à juger leur vie avant de juger celle des autres. Tu n’as pas de compte à leur rendre.

Si elle s’efforçait à toujours avoir la meilleure des images alors elle allait se fatiguer parce que on était jamais assez parfait pour les gens surtout quand on était une star.

Mais il n’y avait pas que ça qui tourmentait Peyton. Il y avait aussi son mariage. Elle avait l’impression que rien n’allait et ça la faisait atrocement souffrir. De là même à se dire qu’elle préférait mourir si jamais Howard venait à la quitter ce qui ne tarda pas à m’inquiéter. Je lui fis par de mes inquiétudes et Peyton m’avait alors exposé absolument tout ce qu’il n’allait pas dans son union avec Stone. Elle avait tenté de s’intéressé à la vie de son mari et à ses passe-temps mais ça n’avait pas été un succès. Stone avait mal interpréter ses intentions. Les amis du batteur ne semblaient pas accepter Peyton… Pour le reste, Stone ne semblait pas arriver à gérer les émotions de Peyton ce qui faisait qu’il ne préférait pas en entendre parler… Le problème du couple Stone était qu’ils ne savaient pas communiquer l’un avec l’autre et que, peut-être, ils n’avaient pas la même vision de ce qu’était un couple. C’était complexe et Peyton en souffraient.

-C’est normal que tu sois déçue… Tu sais, Peyton, je pense vraiment que tout mettre à plat avec lui est la meilleure solution. S’il t’aime, il voudra faire des efforts pour mieux te comprendre et faire des concessions lui aussi. Peut-être que vous trouver des passe-temps commun peut être une solution. Avoir les vôtres et en avoir à vous deux.

J’avais trop peu d’expérience en matière de couple que je ne voyais pas spécialement comment aider plus Peyton.

-Et si ça ne marche pas… Pourquoi ne pas passer par un psy pour couple ?

Je savais que ça existait… Un professionnel pourrait mieux savoir comment faire, non ?

Mais ce qui m’inquiétait plus, c’était le secret que me confia Peyton. Les rêves étaient une choses mais si Peyton y pensaient encore la journée alors ça devenait plus qu’un rêve. Or, c’était clairement des trucs suicidaires dont elle me faisait part. Je lui fis part de mon inquiétude et du mal que ça ferait à ses proches si elle passait à l’acte. Elle avait dit ne pas contrôler ses rêves et qu’elle n’avait aucunement l’intention de mourir. Elle remettait ça sur les hormones.

-D’accord… Je te fais confiance…

Mais je restait quand même inquiet. J’avais dit qu’elle devrait en parler à un médecin mais Peyton était déjà suivie par le Docteur Spencer qui nous accompagnait sur cette tournée. Elle me disait que tout était sous contrôle. J’avais hoché de la tête n’arrivant pas à me défaire de mon air inquiet.

J’avais proposé de resté mais Peyton avait émit une condition. Je devais garder secret ses confidences. Moi qui aurait, pourtant aimé qu’elle en parler à un professionnelle. J’avais soupiré.

-D’accord… Je ne dirais rien… Si tu me promets de venir me parler si jamais ça empire, d’accord ? Je serais toujours là.

@ Billy Lighter

Delfino était le seul qui ne pouvait pas me choquer en me disant directement le fond de sa pensée parce qu’il était le seul que je savais cent pour cent honnête avec moi ce qui, malheureusement, n’était pas le cas de mon mari. Malgré les nombreuses fois où nous en avions discuté, il continuait de me cacher des choses, de ne me les exposer qu’une fois que je l’avais appris par un tierce.

Des confiances que je fis a Delfino, je lui parlais de la mère porteuse et des raisons qui m’avaient poussé à garder cette histoire le plus secret possible. Je tenais à tout prix à contrôler l’information parce que les gens pouvaient être horriblement méchant et se permettaient de juger sans jamais essayer de comprendre. C’était le cas d’Hank North, le meilleur ami d’Howard qui n’hésitait jamais à se moquer de moi, sans même prendre la peine de se cacher. Cela dit avec lui, je savais à quoi m’attendre. Il ne jouait pas aux hypocrites comme Kenzie qui s’était montré gentille dans l’espoir d’être prise dans l’équipe de pyrotechnie pour ma tournée alors qu’en vraie, elle ne peut pas me sentir.

- J’ai une vie irréprochable en apparence, Delfino et tu sais très bien que les gens comme moi sont jugé pour une mèche de cheveux qui lève au vent par des gens qui ne gargarisent de potins comme l’air qu’ils respirent.

Ensuite, mes problèmes de couple n’arrangeaient en rien mon humeur. Tout ça me pesait au point où j’en étais venue à tout refouler pour éviter qu’Howard ne dise que je réagissais mal, que je ne le comprenais pas, que je ne savais pas être conciliante. Delfino jonglait difficilement avec ses conseils, je sentais qu’il trouvait la situation délicate mais il me suggéra tout de même de parler avec Howard et de tout mettre à plat.

Ça me fit rire…

Amèrement.

- Je l’ai fait, Delfino ! Je l’ai fait ! Mais chaque fois c’est la même histoire ! Il croit que je lui reproche tous les maux de la terre! J’ai essayé la douceur, le mutisme, le détachement et oui, je l’avoue, la crise de nerfs aussi mais peut importe le résultat reste le même. Howard chaque fois entends ce qu’il veut bien entendre.

J’en étais venue à dépenser plus d’énergie à être quelqu’un que je n’étais pas, une caricature de la femme parfaite et je faisais tout de travers en voulant bien faire. Je ne pouvais que constater mes nombreux échecs qui découlaient de toutes mes mauvaises décisions. Mon mariage, mes nouveaux centre d’intérêts, mes bébés, ma carrière qui allait prendre fin.

Tout ça, je l’avais fait en croyant que j’allais reprendre le contrôle sur ma vie, celle que mes parents avaient décidé et forgé pour moi. Je pensais que j’allais faire mieux et être heureuse en étant une vraie femme et non qu’un produit de divertissement.

- Je vois un  psy, une fois ou deux par semaine mais ça ne me soulage pas. Au contraire, il gratte encore plus là où ça fait mal. Mais peut-être que d’en voir un en couple pourrait être une idée…

Ce serait encore quelque chose qu’Howard verrait comme une tentative de ma part pour le contrôler ou je ne savais quoi.

Je confiais à Delfino un rêve que je faisais souvent et bien malgré moi mais qui, avec le temps, devenait presque réconfortant.  Sa réaction fut vive, il craignait que je puisse décider de mettre fin à mes jours et je le rassurais en disant que ce n’était pas mon intention et que je ne contrôlais pas mes rêves.  Il considéra mes paroles avant de dire qu’il me faisait confiance et j’acceptais sa proposition de rester avec moi à condition qu’il ne révèle jamais à personne mes confidences et, en contrepartie, il me demanda lui de venir le trouver si jamais mes rêves empiraient. Comme réponse, je me laissais aller vers lui pour finir rouler en boule sur moi-même, ma tête sur ses cuisses. Je ne voulais plus que l’on parle, je ne voulais que rester comme ça, en silence et espérer qu’au bout de mon rêve, je ne me réveil pas.

@ Billy Lighter

Peyton était persuadée que sa vie n’était irréprochable qu’en apparence. Il était clair que personne n’était parfait mais la vie de Peyton était tout à fait respectable d’après ce que je voyais… Mais comme elle était une star, les gens se donnaient le droit de la juger sur la moindre petite chose.

Je soupirai devant cet état de fait que je ne pouvais pas changer. Peyton ne pouvait rien y faire non plus et la meilleure arme restait d’ignorer l’avis de ces gens. Chose qui semble impossible pour Peyton qui avait été sous le feu des projecteurs depuis son jeune âge.

Mais là était loin d’être le problème principal. En réalité, Peyton avait des problèmes au sein même de son couple. Ils avaient beaucoup de mal à s’ajuster et à savoir ce qui serait bien pour être heureux. J’imagine que dans beaucoup de couples il y avait des dysfonctionnement et ce n’était pas un scoop que de savoir que le meilleur moyen d’en venir à bout était de discuter avec celui ou celle qu’on aime. Mais Peyton ria d’un rire amène à ma proposition. Elle avait déjà parlé à Stone mais Stone semblait prendre chaque parole de sa femme pour un reproche. D’après Peyton, elle avait tout essayé… Je soupirai…

-Je suis désolé de l’entendre… Stone n’est pas réputé pour être quelqu’un qui entend raison facilement.

C’était un inconscient qui avait toujours vécu comme bon lui semblait. Le mariage, c’était quelque chose qui n’allait pas avec ce que je savais de lui. J’avais pensé que Peyton avait réussi à responsabiliser le batteur mais il semblait qu’il y ait encore du boulot. Un boulot qui devenait trop éprouvant pour la chanteuse.

Je proposai alors un psy. Il y en avait qui faisait des thérapie et couple et comme l’argent n’était pas un problème pour les Stone c’était peut-être l’occasion d’essayer cette solution. Peyton voyait déjà un psy et ça ne semblait pas la soulagée… Peut-être que ce n’était pas un bon psy pour elle ? Je n’en savais rien… Mais elle ne rejetta pas l’idée de la thérapie de couple.

-Ça ne coute rien d’essayer…

J’en était encore plus convaincu quand elle me parla de ses rêves. Ça m’avait fait froid dans le dos et je m’inquiétais sérieusement pour Peyton. Elle me rassura un peu mais ça restait tout de même inquiétant. On se fit alors certaines promesses. Ainsi, je promis de garder le secret de sa confidence et, en échange, elle devra venir me parler si jamais ça n’allait pas. Elle se laissa alors aller posant sa tête sur mes genoux. Je le laissais faire lui laissant, ainsi, un temps de répit avant qu’elle ne retourne se faire tourmenter autant par son mariage que par sa carrière.

@ Billy Lighter