Peyton…

Ne revenait pas…

Je faisais du Yoga…

Tout seul.

Avec Dexter couché

Juste à côté.

Comme elle m’avait appris.

Howard.

Était triste.

Buvait plus.

Sortait seul.

J’avais peur.

Peur du changement.

J’avais peur de Peyton.

Mais c’était avant.

Avant que je ne découvre.

Que son âme était plus complexe.

Beaucoup plus complexe.

Qu’elle ne le laissait paraître.

Elle pouvait être gentille.

Elle pouvait rire.

Puis j’avais peur.

Pour Howard.

Qui avait du mal à enregistrer.

Parce qu’il était saoul.

La plupart du temps.

Il fallait que je fasse quelque chose.

Pour une fois.

Prendre les choses en main.

Aider les autres.

Maintenant que moi.

Je me sentais un peu mieux.

Alors j’avais pris mon courage

A deux mains.

Ça me demandait beaucoup

Beaucoup d’efforts.

Parce que je n’aimais pas le téléphone.

J’avais déjà du mal

A m’exprimer.

Mais au téléphone

C’était pire.

J’avais demandé à Howard.

Où était Peyton.

Il m’avait dit.

A l’hôtel Plazza.

New York.

C’était méga loin !

Alors j’avais calculé.

Tant bien que mal.

Le décalage horaire.

Pour ne pas la réveiller.

J’avais pris le combiné.

Pris une grande inspiration.

Et composé le numéro.

Qu’Howard m’avait donné.

En pensant que jamais.

Jamais j’oserais.

Mais si.

Parce que je les aimais tous les deux.

Il fallait que j’essaye.

Il y eu la tonalité.

Trois

Quatre

Cinq fois.

Puis quelqu’un avait décroché.

-Peyton ? C’est David… Comment… Comment vas-tu ?... Tu me manques…

@ Billy Lighter

Holden Holden Stone avait rejoint sa femme à New York et j’apprenais à connaitre mes beaux-parents petit à petit et plus je les connaissais, plus je découvrais un décalage entre qui ils étaient vraiment et le souvenir d’enfance de mon mari. Je m’expliquais cela par une profonde différence d’attitude. Howard était du genre qui ne se souciait de rien avant d’avoir une réelle raison de s’en soucier alors que ses parents eux, étaient plus terre à terre, comme moi. Ils anticipaient l’avenir et agissaient en conséquence.  

Ça me faisait du bien d’être en leur compagnie, de me sentir en famille. C’était un sentiment que je n’avais jamais expérimenté puisque, même dans ma toute petite enfance, les moments que je partageais avec mes parents ne tournaient qu’autour de ma carrière, de chiffres et de contrats à obtenir. Les rares poupées Barbies que j’eu possédé dans ma vie étaient toujours en réunion avec leur gérants ou leurs avocats.

J’amenais June et Holden dans les plus grands restaurants de New York, je les faisais découvrir ma ville en marchant le long de Broadway ou en magasinant sur Fifth Avenue. June adorait e pavaner les bras chargés de sacs et plus encore quand Holden en trainait tout plein lui aussi. Je ne regardais pas à la dépense pour relooker complètement ma belle-mère et acheter à mon beau-père une nouvelle montre de poche, un chapeau Fedora et des habits s’agençant avec.

D’un côté, j’espérais que ce genres de sorties soient croquées sur le vif par un photographe et qu’Howard voit que ses parents faisaient l’efforts de me connaitre. Peut-être qu’il comprendrait qu’il ne suffisait que d’un coup de fil de sa part pour arranger les choses entre nous.

Malheureusement, le téléphone ne sonnait pas et mon cœur restait triste et en miettes.

Après quelques coups de fils avec Maitre Louis et quelques signatures s’en suivant une rencontre express avec mon avocat et mon banquier à New York, j’avais ouvert un compte de dépense au nom de June et Holden Stone ce qui était beaucoup plus simple que de leur signer des chèques en blanc qu’ils risquaient de perdre. Ainsi, ils pouvaient retirer de l’argent pour leur emplettes sans avoir à me demander quoi que ce soit.

Ça les rendait heureux et moi, je n’avais pas l’intention d’apporter mes millions dans la tombe ! Aussi bien rendre les gens autour de moi heureux en m’assurant qu’ils ne manquaient de rien et profitaient de leur séjour à New York à fond ! D’autant plus que de faire le tour de Central Park, visiter tous les musées, manger aux plus grandes tables de la ville, grimper dans la tête de la Statue de la Liberté, ça devenait épuisant enceinte jusqu’aux yeux que j’étais !

Justement, aujourd’hui, June avait trainé Holden a la vieille gare de New York. L’endroit était réputé pour ses histoires fascinantes et valait le coup d’œil au moins une fois dans sa vie. Je pouvais donc profiter de mon immense suite toute seule et ça allait faire un bien fou car bien que la présence de mes beaux-parents m’aidait à tenir bon, leur babillage incessant m’étourdissait et j’avais besoin de me retrouver seule avec moi-même.

Mon tapis de yoga en main, je m’installais devant les portes ouvertes de ma terrasse et je m’apprêtais à entrer en communion avec moi-même quand le téléphone sonna. Mon cœur stoppa net avant de repartir beaucoup trop vite. Ça devait être Howard, je priais pour que ce soit lui.

Ce fut plutôt la voix hésitante de David mais ça me fit sourire et de grosses larmes coulèrent sur mes joues. Qui aurait cru que je puisse un jour tenir autant à ce grand dadais. Je lui manquais qu’il disait et j’hochais de la tête bien qu’il ne puisse pas me voir avant de lui répondre.

- Tu  me manques aussi, David ! Vraiment beaucoup !

Je reculais le combiné du téléphone le temps d’essuyer mon visage et de renifler un peu puis je me râclais la gorge avant de continuer.

- Je vais bien, je crois. Et c’est une drôle de coïncidence que tu m’appels maintenant car j’allais justement commencer une petite séance de Yoga. Et… Et toi ? Comment tu vas ? Et à la maison ?

C’était évidemment une façon détournée d’avoir des nouvelles d’Howard bien que je désirais vraiment avoir des nouvelles de David.

@ Billy Lighter

La voix de Peyton.

A l’autre bout du fil.

Etait cassée.

Brisée.

Comme son mariage avec Howard.

Howard m’avait dit.

Qu’elle voulait divorcer.

Je voulais pas le croire.

Et en même temps.

En même temps…

C’était comme si leurs énergies.

Ne s’étaient jamais synchronisées.

C’était un exercice

Qu’on faisait

Quand on faisait du yoga ensemble.

Synchroniser nos énergies.

Mais Howard…

Il avait jamais voulu

Essayer le yoga avec Peyton.

Ou d’autres activités simples.

Tu  me manques aussi, David ! Vraiment beaucoup !

Je souris timidement.

Même si elle ne pouvait pas me voir.

Dexter monta sur le divan.

Et je caressai sa tête.

Je vais bien, je crois. Et c’est une drôle de coïncidence que tu m’appelles maintenant car j’allais justement commencer une petite séance de Yoga. Et… Et toi ? Comment tu vas ? Et à la maison ?

Mes cheveux.

Se dressèrent sur ma tête.

Je le savais.

Quelque part au fond

De moi.

Je le savais.

Il me fallut un moment

Pour me reprendre.

Et pour assimiler ses questions.

-Ça va… Je suis avec Dexter… Je lui donne à manger deux fois par jour comme tu le faisais…

Je souris à Dexter.

-Là je le caresse… je crois… je crois que tu lui manques aussi.

Je pinçai les lèvres…

Rougis.

Puis souris bien grand.

-Je suis… Je suis parrain de la petite Billie Blue… La fille de Sniper et Sydney Grey.

Je rigolai un peu.

-Elle est toute petite… J’ai eu peur de la casser. Howard a pas pu la prendre… Il a une bronchite…

Je regardai vers la porte.

-Et là… Il est parti et je sais pas… je sais pas quand il reviendra… Je pense qu’il a besoin de toi… Il boit de trop et… il part souvent et là… ça fait un moment qu’il est parti…

Et je commençais

A m’inquiéter pour lui.

@ Billy Lighter

Entendre la voix de David à l’autre bout du fil fit monter mes larmes aux yeux. En vivant avec le claviériste, j’avais appris à mieux le connaitre et donc, je devinais que de passer ce simple coup de fil avait dû lui demander beaucoup de contrôle. J’appréciais donc hautement le geste et il me faisait beaucoup de bien. J’aurais beaucoup aimé qu’Howard ait ce genre d’initiative, ça ne faisait que renforcer l’estime que je développais pour David.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il me confit que je pouvais lui manquer. Nous vivions dans la même maison, nous partagions des séances de Yoga et je n’avais pas toujours été très sympathique avec lui alors qu’il avait toujours fait attention pour ne pas trop empiété sur mon espace. Mais j’étais comme ça moi ! J’écrasais tout le monde pour prendre toute la place que je croyais être la mienne.

Il me manquait aussi.

Sa gentillesse inconditionnelle me manquait et le réconfort de sa présence silencieuse, je m’en rendais bien compte alors je lui avouais que je partageais le sentiment.

À sa question à savoir si j’allais bien, je ne savais quoi répondre. J’allais certes mieux qu’à Milan surtout depuis que June et Holden étaient là mais je n’allais pas vraiment bien. Il me fallait Howard à mes côtés pour que je me sente réellement bien.

Mon cœur bondit quand il répondit qu’il allait bien et qu’il était avec Dexter.

- Oh, mon beau Dexter !

J’avais l’intention de le faire venir ici mais en entendant David m’expliquer qu’il en prenait soin comme je le faisais me fis revoir ma décision. Au départ, David avait peur de mon beau petit chien mais petit à petit, ils s’étaient apprivoisés tous les deux au point où je me voyais mal les séparer.

- Il me manque beaucoup mon beau garçon ! Caresse-le autant que tu peux, pour moi.

David était maintenant parrain puisque la compagne de Sniper avait donnée naissance à leur fille. Je ne pu m’empêcher de caresser mon ventre en me disant que j’allais moi aussi passer par ce grand moment. Je ne pu non plus m’empêcher de me demander si, quoi qu’il advienne de notre couple, si Howard allait venir me tenir la main. June serait là, elle ne m’abandonnerait pas, elle me l’avait promis !

- Elle doit être absolument craquante. Elle a beaucoup de chance de t’avoir comme parrain.

J’avais volontairement fait l’impasse sur Howard et son bilan de santé même si dans ma question sur comment les choses allaient à a maison, je sous entendais que je voulais des nouvelles de mon mari. Oui, je sais, je suis très complexe à satisfaire.

Je fermais les yeux alors que David ajoutait qu’Howard était partit en vrille. Il buvait trop et partait longtemps. Il disait qu’Howard avait besoin de moi. Je m’en mordis la lèvre avant de soupirer. J’avais eu besoin de lui moi aussi ! Pour m’accompagner dans cette tournée et j’avais accepté à contre cœur qu’il fasse la navette entre moi et Los Angeles. Puis il avait passé la soirée avec Olivia Cortez avant de partir faire la fête je ne savais où avec je ne savais qui. J’avais eu besoin de lui et il m’avait si souvent fait faux bonds.

- J’ai besoin de lui aussi, tu sais, mais en ce moment c’est impossible. Je crois que si je revenais, je nous ferais plus de mal que de bien.

Je soupirais encore sentant un sanglot remonter le long de ma gorge et je tentais maladroitement de le camoufler en essayant l’humour pour lequel je n’étais pas douée.

- Et puis je n’ai pas encore fait le tour de toutes les boutiques pour bébés de New York.

@ Billy Lighter

Oh, mon beau Dexter !

Je souris.

Et flattai…

La tête du chien.

Qui remuait la queue.

-Tu entends, Dexter… C’est… C’est maman !

Je plaçai le combiné.

Contre la petite oreille

Du chien.

Mais j’entendais quand même

Toujours Peyton.

Il me manque beaucoup mon beau garçon ! Caresse-le autant que tu peux, pour moi.

Je repris le combiné.

Et souris encore.

-Je ferai ça… on… On s’entend bien maintenant…

Je soupirai.

Mon sourire disparut…

-Il faut que… que je fasse attention à lui… Parce que Howard… lui… je sais pas où il est… il aime Dexter mais… Mais il oublierait de le nourrir.

Puis je parlai

D’autre chose.

De ma filleule.

Ma petite Billie Blue.

Elle doit être absolument craquante. Elle a beaucoup de chance de t’avoir comme parrain.

-Merci…

Je déglutis.

La gorge serrée.

-Quand tu reviendras… on ira la voir ensemble… Si tu veux.

Je marquai une pause.

-Parce que tu reviendras, hein ?... Je voudrais… je voudrais voir vos bébés… quand ils seront nés.

Je savais.

Que ça n’allait pas.

Howard avait ses problèmes.

Peyton avait ses problèmes.

Mais aucun des deux.

Ne semblait pouvoir.

Soutenir l’autre.

Ils étaient comme…

Focalisés sur eux-mêmes.

Howard avait pourtant

Besoin de Peyton.

Et Peyton…

Avait besoin d’Howard.

J’ai besoin de lui aussi, tu sais, mais en ce moment c’est impossible. Je crois que si je revenais, je nous ferais plus de mal que de bien.

Je soupirai.

Encore…

-Je sais… Et Howard ferait pas bien non plus, je pense… Il faut… il faut régler vos problèmes personnels… Avant de régler les problèmes que vous avez ensemble.

Mais Peyton…

Savait quand même faire

De l’humour…

Enfin je crois.

Que c’était de l’humour.

Et puis je n’ai pas encore fait le tour de toutes les boutiques pour bébés de New York.

Je rigolai.

-Ces petits vont être… très gâtés…

Puis je repris un air sérieux.

Et un peu triste.

-Il faut que tu reviennes… Moi je ne crois pas tout ce que dis la presse sur toi.

@ Billy Lighter

Je cru un moment que David avait placé le combiné près de Dexter car j’entendis respirer plus fort mon chien que j’imaginais faire le beau, remuer sa queue et bavé allégrement. Il me manquait horriblement et je me sentais tellement coupable de l’avoir laissé derrière mais tout c’était fait très rapidement. Puis, j’étais convaincue que David en prenait grand soin et qu’ils veillaient l’un sur l’autre.

Mon cœur se serra quand David ajouta qu’il devait veiller sur Dexter parce qu’Howard ne le faisait pas, il oubliait de le nourrir et avait disparu. Il fuyait probablement ses responsabilités dans les bras d’une Savannah Prescott ! June avait raison, je devais bien l’admettre, malheureusement. Howard sera incapable de s’occuper de nos bébés.

Puis David fut heureux de m’annoncer qu’il était parrain. La petite devait être trop mignonne, ça le pouvais pas faire autrement. Et elle avait gagné le gros lot comme parrain ! David avait un cœur énorme, la preuve étant qu’il se souciait de moi alors que je n’avais pas toujours été très gentille avec lui. Et il voulait que nous allions la voir ensemble avant de me demander si j’allais revenir.

- Nous irons la voir ensemble, d’accord.

Je baissais un peu la tête, pas très fière de lui mentir puisque je ne n’avais pas l’intention de rentrer à Los Angeles. Ma vie était un enfer depuis que j’y avais mit les pieds. Puis Howard et moi avions trop de problème à régler avant de se retrouver.

Je réalisais que toute ma vie, je n’avais été qu’un produit. Je n’avais été que Lola sans jamais être véritablement Peyton. J’étais conditionnée et disciplinée pour vendre une image et enrichir tous ceux qui avaient investit dans ma carrière tant et si bien que je ne savais pas qui j’étais vraiment.

Mais Lola, ça je savais !

Pour le moment, il m’était donc impossible de rentrer, c’est ce que j’expliquais à David. Je devais prendre du temps pour moi, soigner ce qui n’allait pas et Howard devait faire pareil de son côté bien que de ce que j’en savais, il n’était pas parti pour s’aider.

Tout ce que je pu dire à David c’était que je devais aussi continuer mon shopping pour mes bébés, il n’y avait pas de meilleure thérapie que de claquer sa carte de crédit !

- J’y compte bien !

Je tenais à ce que ces enfants-là ne manquent absolument de rien et surtout pas d’amour !

Je fus surprise ensuite quand David me supplia presque de rentrer car il ne croyait en rien de ce que la presse disait sur moi. Que je rentre ou non, la presse allait dire tout ce qu’elle avait envie de dire sur moi.

- La presse dit bien ce qu’elle veut. Il n’y a qu’Howard et moi qui savons ce qu’il en est vraiment et… Je n’ai plus envie de vivre pour l’image que je projette. Je veux vivre pour moi.

L’idée de lui proposer de venir me rejoindre me passa par la tête mais le connaissant, il ne voudrait pas partir sans Howard, il serait anxieux et dans le contexte actuelle, cela ne serait qu’un stress inutile à lui imposer.

- Tu sais ce qui me ferais vraiment plaisir ? Ça me rendrait heureuse que tu m’appel autant que tu en as envie et que tu me donne des nouvelles de Dexter et de toi évidement. Comment ça, on s’ennuiera un peu moins l’un de l’autre, qu’est-ce que tu en pense ?

@ Billy Lighter

Nous irons la voir ensemble, d’accord.

Je souris largement.

Très largement.

Peyton allait revenir.

Si on allait voir

Billie Blue

Ensemble.

Ça voulait dire

Qu’elle allait revenir…

Un jour…

Peut-être pas tout de suite.

Et Howard, David ?

Howard va revenir ?

J’espère.

Où il est ?

Je ne sais pas.

Ce fut la voix de Peyton.

Qui me ramena sur terre.

Elle m’expliqua.

Calmement.

Gentiment.

Qu’elle avait besoin de temps.

De prendre soin d’elle.

Je savais que L.A.

N’était pas toujours tendre

Avec les gens…

Quelle que soit la classe sociale.

L.A. pouvait être une vraie pute.

Avant de revenir.

Peyton voulait.

Faire tous les magasins pour bébé.

Et gâter ses enfants.

J’y compte bien !

Moi…

Je voulais quand même.

Qu’elle nous oublie pas.

Qu’elle revienne vivre à la

La villa Stone.

Que je me foutais.

De ce que la presse disait.

La presse dit bien ce qu’elle veut. Il n’y a qu’Howard et moi qui savons ce qu’il en est vraiment et… Je n’ai plus envie de vivre pour l’image que je projette. Je veux vivre pour moi.

Je hochai la tête.

-Tu as raison. Mais il n’y a pas qu’Howard et toi… Moi aussi je sais qui tu es.

Je vois.

L’aura des gens.

Et celle de Peyton…

N’est pas vraiment

Celle qu’elle montre en réalité.

Tu sais ce qui me ferais vraiment plaisir ? Ça me rendrait heureuse que tu m’appel autant que tu en as envie et que tu me donne des nouvelles de Dexter et de toi évidement. Comment ça, on s’ennuiera un peu moins l’un de l’autre, qu’est-ce que tu en pense ?

-Ok ! Tous les vendredis à 15 heures… Prends soin de toi.

Dexter aboya.

-Il faut que j’aille promener Dexter… Bonne journée, Peyton. Je t’aime.

Comme un frère.

@ Billy Lighter

Je ne pouvais pas refuser à David de l’accompagner voir la petite Billie Blue ensemble puisque je savais que je devrais rentrer à Los Angeles, que je le veuille ou non. J’y avais plusieurs choses à régler et puis je devrais faire face à Howard un jour ou l’autre. Nous avions plusieurs choses à discuter ensemble pour envisage la suite.

Cependant, je ne pouvais pas m’avancer sur une date avec David.

Je n’avais pas la force de réfléchir à ce genre de chose mais je sentais quand même que ça le rendait heureux que j’accepte et ça, ce petit éclat de bonheur dans sa voix, suffit à me faire sourire et mettre un petit baume sur mon cœur.

Ce que j’aimais le plus avec David c’est qu’il n’y avait pas de zone grise. Il disait les choses tel qu’il les ressentait et tel qu’il les pensait. Il ne s’éternisait pas non plus alors la conversation ne trainait pas. Ça me faisait du bien de lui parler mais j’avais aussi envie d’être seule avec moi-même le temps que la tornade June était de sortie avec Holden.

David était un peu comme la petite voix de ma raison, ce petit lien qui me forçait à me garder les deux pieds sur terre. C’était dommage que cela ne se soit pas révélé plus tôt, peut-être que certaines chose sauraient été faites autrement ou prises différemment.

Je soupirais, triste de l’état lamentable de ma vie en ce moment alors que David disait qu’il n’y avait pas qu’Howard qui savait qui j’étais vraiment, que lui aussi le savait. J’aurais tellement voulu y croire mais comment pouvaient-ils le savoir, eux, alors que je n’avais strictement aucune idée moi-même de qui j’étais ?

- Alors ne te gêne pas pour le faire savoir… peut-être qu’un jour, ce sera entendu, qui sait.

Ensuite, je proposais qu’on s’appelle de façon régulière. Ça me ferait certainement du bien de pouvoir lui parler et il accepta en choisissant sa plage horaire.

- Tous les vendredis à 15 heures, ok ça me va.

Je hochais de la tête et étouffais un sanglots quand il me demanda de prendre soin de moi.

- Prends soin de toi, David et de mon Dexter !

Et il ajouta qu’il m’aimait après m’avoir souhaité une bonne journée. Je restais muette, complètement ébranlée et les mots restèrent coincés dans ma gorge. Je n’entendis que le déclic me signifiant que David avait mit un terme à la conversation alors je déposais moi aussi le cornet du téléphone et je soufflais en essuyant mes larmes sur mes joues.

- Moi aussi je t’aime David.

@ Billy Lighter