Guillermo et moi venions tout juste de terminer de nous installer chez Abby Cullen, la tante de Finan, à Limerick. Le voyage en avion n’avait pas été de tout repos, du moins pour moi, mais nous avions survécu.  Bébé Yoric s’était agité dans mon ventre tout au long du voyage et quand je dis tout au long, c’est que je voulais dire qu’il avait jouer du coude et des pieds depuis le moment où l’avion avait décollé jusqu’au moment de notre atterrissage. Ça avait rendu le voyage inconfortable. Je passais mon temps à changer de position, la gigoter sur mon siège et même que je j’avais fais des allers-retours jusqu’à la cabine de toilette uniquement pour essayer de contenter mini nounours.

Peut-être qu’il me faisait comprendre qu’il commençait à être inconfortable dans mon ventre et pour cause ! Avant de partir, j’avais eu un dernier examen de contrôle avec mon obstétricien qui estimait que mon bébé naîtrait à plus de quatre kilos. Moi qui espérais toujours pouvoir donner naissance de façon naturelle, je commençais à craindre pour cette partie de mon anatomie qui serait prendrait cher pour mettre au monde mon fils.

Abby était venu nous chercher, Guillermo et moi et avait été surprise de ne pas voir Finan avec nous. Je lui avais servit à regret le même mensonge qu’à Guillermo.

- Finan et Ivar ont décidés de prendre quelques jours pour travailler sur quelques-unes de nos chansons qui ne requiert pas de mes talents de musiciennes. Finan viendra nous rejoindre d’ici une semaine avec Vanya et Ivar.

Ça avait contenté Abby qui n’avait pas cherché plus loin et qui se réjouissait de rencontrer nos amis, futurs parrain et marraine de Yoric.

Une fois chez elle, Abby avait fait visiter sa demeure à Guillermo qui pourrait profiter d’une chambre rien que pour lui. De mon côté, pendant qu’ils faisaient plus ample connaissance, je m’étais tranquillement installer dans la chambre que je partagerais avec Finan à son arrivée à Limerick. Ce jour-là signerait la fin de sa punition pendant laquelle je l’avais obligé à dormir sur notre divan et à se lever à l’aurore pour ne pas que Guillermo ne le surprenne et se demande pourquoi il dormait là plutôt qu’avec moi.

Je rangeais mes vêtements dans la grande commode, je plaçais ma couverture préférée sur le lit et l’oreille sans lequel je ne pouvais absolument pas dormir puis je m’approchais du petit berceau de bois qu’Abby avait installer dans la chambre. Yoric y dormirait ses premières nuits, je l’imaginais déjà dormir là-dedans, petits poings en l’air de chaque côté de sa tête, un petit bonnet bleu sur la tête.

Je visais les bagages du bébé, tout ce dont nous aurions besoin pour ses premiers jours de vie et je m’assurais pour une énième fois que je n’avais absolument rien oublier. Ça me rendait nerveuse, je n’avais jamais accouché, je n’avais pas encore été mère d’un si jeune bébé ! Avec Guillermo, je savais faire ! Sa valise était garnie de tout ce dont il aurait besoin et mêmes des ‘’au cas où’’ et des extras mais pour un bébé ? Tout me semblait être des ‘’au cas où’’ et des extras.

Quand j’eu terminé de tout installer, je passais un appel en retournant les charges au destinataire. Ma mère accepta les frais et fût heureuse d’avoir de mes nouvelles. Elle ne tenta pas de me faire sentir coupable d’être partie en Irlande pour donner naissance à son premier petit fils et ne revînt pas non plus sur la fête de naissance que j’avais refusé. Elle laissa même sous-entendre qu’il n’était pas impossible que mon père et elle fasse le voyage quand nous leur annoncerons la naissance de Yoric.

Après l’appel, je descendis l’escalier en tenant mon ventre d’une main et en prenant le temps de mettre un pied après l’autre sur chacun des marches tout en tenant fermement la main courante de ma main libre.

- Heureusement qu’il y a une toilette à l’étage ! je serais malheureuse si je devais descendre et remonter cet escalier toutes les fois où je vais faire pipi la nuit !

Guillermo était seul à la cuisine, Abby était dans le jardin, je pouvais la voir par la fenêtre.

- Alors mon grand ? Comment trouves-tu l’endroit ? Tu pense que nous allons passer de belles vacances ici ?

Et bien plus puisque Finan et moi avions l’intention de nous trouver une petite maison pour y bâtir notre propre petit nid.

@ Billy Lighter

J’étais arrivé dans un tout nouveau pays… C’était la deuxième fois en peu de temps que je visais un nouvel endroit. La deuxième fois que je quittais L.A…. Avant ça, j’étais jamais sorti de la ville et la plus grosse sortie que j’avais fait c’était à Malibu.

Mais en peu de temps, j’avais vu d’autres choses. D’abord Milan où j’avais vu Jesse et Alvaro… Bah, ils me manquaient pas vraiment vu que je les voyais presque tout le temps à l’école sauf depuis que Jesse était en tournée et avait le droit de rater l’école… Alvaro aussi, du coup… Moi, je préférais quand ils venaient à l’école aussi. Même si j’ai un tas d’autres amis à l’école.

Donc, j’avais vu Milan et, maintenant, je voyais Limerick. C’est ici qu’étais né Finan et c’est là que Maman voulait que mon petit frère naisse. Moi, ça m’arrangeait parce que, comme ça, j’avais eu le droit de finir l’école plus tôt. Maman et Finan avait eu l’autorisation de Madame Summers. Madame Summers disait que j’avais bien travailler et que j’avais, de toute façon, des notes suffisante pour passer l’année au-dessus. J’espérais que ça sera pas le cas pour Grant qui, lui, s’était fait viré pour avoir fait mal à Dylan. Dylan, c’était mon pote et Grant était un enfoiré de merde. Donc, j’étais content de plus le voir et j’espérais qu’il reviendra pas l’an prochain.

On était, donc, parti en avion pour Limerick. Maman bougeait beaucoup dans l’avion à cause du bébé… Il bougeait, qu’elle disait… Du coup, ça avait été pas facile de dormir parce qu’elle bougeait beaucoup.

Heureusement, quand on reviendra, le bébé sera dehors… Enfin, pas dehors de l’avion mais dehors de Maman.

Mais il y aura Finan…

Oui, parce qu’il était pas parti avec nous parce qu’il devait achever des chansons avec Ivar… J’avais cru Maman mais j’étais pas très bête… Je savais qu’il y avait quelque chose qui allait pas entre Maman et Finan… Je savais pas quoi… Mais il y avait quelque chose… J’avais pas demandé… Pas encore en tout cas.

Pour l’instant, je profitais de la nouvelle ville… Il y avait un château ! C’était le premier vrai château que je voyais. Je l’avais encore vu que de loin mais Maman m’avait dit qu’on irait le voir.

Là-bas, j’avais fait la connaissance d’Abby. C’était la tante de Finan… Elle semblait sévère aux premiers abords mais, finalement, elle était très gentille. Elle me trouvait mignon et m’avait montré la chambre où j’allais dormir pendant le séjour ici. C’était une grande chambre même si elle paraissait un peu vieille. J’ai pu déballer, là, mes bagage… J’avais pris des vêtements mais, aussi, un cadeau que j’avais acheté pour mon petit frère. Je l’avais acheter un jour en revenant de l’école. Maman ne savait pas que j’avais acheté ça. Ça sera une surprise. Une surprise que je mis dans un tiroir.

Après, j’avais rejoint Abby parce que Tiff n’avait pas encore fini de ranger ses affaires. Elle avait aussi pris des affaires pour Yoric alors il y avait beaucoup à ranger.

Abby me parla un peu de sa famille. C’était la sœur de la mère de Finan. Finan m’avait déjà expliqué que son père était morte et que sa mère était disparue… Abby semblait très triste quand elle parlait de sa sœur. Je savais, moi, ce que c’était de prendre des gens qu’on aime. J’avais perdu ma Maman et c’est ce que j’expliquais à Abby en me tenant à l’histoire qu’on avait inventé avec Finan et Tiff. Moi, je dis à Abby que quand je rentrerais à L.A., je chercherais sa sœur et elle m’a dit que j’étais très gentil mais qu’il y avait peu de chance qu’on la retrouver.

Moi, j’allais la trouver !

Après, elle alla dehors pour aller voir ses patates et, moi, j’attendis Maman Tiff à la cuisine. Quand elle arriva, elle disait qu’elle était contente qu’il y ait des toilettes à l’étage. Je rigolai un peu.

-Un jour, chez les Pequeñas Manos, les toilettes marchaient plus… Alors, on avait mis un bocal dans la chambre pour pisser. Tu aurais dû faire ça… Mais j’espère que tu aurais mieux visé que Jesse… Il en avait mis paaaaartouuuuut.

Je pris un air dégouté avant de rire un peu. Maman demanda alors comment j’allais et je souris.

-Je trouve ça grand ! Le jardin est grand. La maison est grande. J’ai l’impression d’être riiiiiiiiiche. Ça va être des super vacances surtout avec Ivar et Vanya. Puis, j’aime bien Abby… Elle m’a parlé de sa sœur… Elle est triste… J’aimerais qu’on la retrouve.

Je la retrouverais.

Puis, je mis une main sur le ventre de Tiff.

-Je suis pressé qu’il naisse. Je le montrerais à mes amis. Jesse va être jaloux. Il veut une petite sœur ou un petit frère. Il a un grand frère vu qu’Alvaro est son frère mais Alvaro est le plus grand. Jesse il veut un plus petit…

Je souris. J’étais fier de rendre Jesse jaloux.

-On ira voir le château, hein ?

Je fis la moue…

-Tu sauras marcher jusqu’au château ?

Maman avait difficile avec son gros ventre. Heureusement, j’étais là et, pendant le voyage, j’avais tout porter pour elle.

@ Billy Lighter

Tel une grosse baleine prête à s’échouer sur la plage la plus proche, j’avais descendu l’escalier d’Abby en soutenant mon gros ventre et en faisant bien attention où je mettais mes pieds, que je ne les voyais plus depuis un moment déjà. Je rigolais en disant qu’heureusement il y avait une salle de bain à l’étage ce qui m’éviterait de descendre la nuit et de risquer un accident.  Ça fit rire un peu Guillermo qui me raconta une anecdote peu ragoutante qu’il avait vécu chez les Pequeñas Manos.

- Je ne me soulagerai pas dans un pot de chambre, t’en fais pas !

Je m’installerais un lit près de la salle de bain bien avant de m’astreindre à pisser dans un pot et de toute façon, je ferais sans doute comme ce pauvre Jesse vu mon manque de souplesse en ce moment. Je ne saurais jamais m’accroupir au sol !

D’un pas lourd, je m’avançais jusqu’à Guillermo tout en profitant de la magnifique vue que les immenses vitrines de la cuisine d’Abby offraient sur le jardin. Je ne me lasserai jamais d’un tel paysage et j’avais déjà hâte à demain matin pour prendre mon déjeuner tout en rêvassant, les yeux perdu dans la beauté qui s’offrait majestueusement à nous.

- C’est vrai que tout semble plus grand ici. On va s’y plaire et ce sera encore mieux quand les autres viendront nous rejoindre.

Guillermo avait été conquis par Abby qui lui avait parlé de sa sœur, la maman de Finan. C’était une histoire triste qui devait être difficile de mettre dans un petit coin de sa tête. Je savais ce que ça faisait, ce genre de sentiment, en ce moment bien que ce que vivait Abby était de loin bien plus dramatique.

Guillermo s’approcha de moi et posa sa main sur mon ventre. J’adorais quand il faisait ça et même que je pensais que Yoric ressentait la présence de son frère car il bougeait toujours un peu plus quand Guillermo s’en approchait, comme s’il voulait le saluer lui aussi. Il était pressé de devenir un grand frère, pas forcément que pour de bonnes raisons mais ça me faisait rire. Ce n’était pas non plus par méchanceté s’il voulait rendre jaloux Jesse, mais par fierté.

- Moi aussi j’ai hâte qu’il naisse! J’ai hâte de le rencontrer et de rendre tout le monde jaloux parce que nous aurons le plus beau des petits bébés !

Je fis un clin d’œil à Guillermo pour qu’il voit que même moi j’avais ce petit désir de rendre jaloux les autres. C’était humain et puis de toute façon j’étais certaine que nous aurions vraiment le plus beau bébé !

J’écartais la chaise de la table pour me faire assez de place puis je m’y posais en tirant l’autre chaise avec mon pied pour que je puisse allonger mes jambes. J’aurais dû écouter ma mère quand elle m’expliquait qu’une fin de grossesse n’était pas forcément magique ! J’avais les chevilles gonflées, ma vessie devait faire la taille d’un petit poids, mes seins débordaient de partout pour ne parler que de ça.

- Oui nous irons mais demain. J’ai eu mon lot pour la journée avec l’avions et notre installation ici.

Puis quand Guillermo me demanda si je saurais marcher jusque-là, je regardais mes jambes et je pinçais mes lèvres avant de les étirer.

- J’en doute mais nous emprunterons la camionnette d’Abby pour au moins nous y rendre. Ensuite, ça ira et si je suis fatiguée, nous ferons des pauses.

Je voulu me pencher vers l’avant pour masser mes mollets mais même en essayant, je ne me rendais pas, du moins, pas sans compresser mon ventre et par la même occasion, ma vessie sur laquelle s’appuyait un peu trop confortablement Yoric.

- Et demain quand nous irons voir le château, il faut arrêter chercher des journaux pour feuilletés les annonces de maisons à vendre.

Finan et moi n’avions pas caché à Guillermo notre rêve de se trouver une petite maison ici même à Limerick pour venir y passer toutes nos vacances. C’était un projet qui me tenait fortement à cœur et que je souhaitais concrétiser le plus rapidement possible.

@ Billy Lighter

Je rigolai encore quand Maman déclara qu’elle allait pas pisser dans un pot. Heureusement, parce que, la nuit, c’était dur de viser. Puis, pour les filles, c’est encore plus dur ! Alejandra elle râlait beaucoup, beaucoup, beaucoup quand les toilettes marchaient plus…

Ensuite, on parla de la maison d’Abby. Elle était grande ! J’aimerais bien avoir une aussi grande maison, jour. Comme celle de Jimmy Reed. Quand je deviendrais plus riche que lui j’en achèterais une encore plus grande que ça ! Maman disait que ça sera encore mieux quand les autres viendront nous rejoindre. J’affichai un grand sourire.

-Ouais ! Je ferais visiter tout à Vanya ! Oh et à Ivar aussi. Il va adorer la maison !

Finan, il n’aura qu’à la visiter tout seul. Il est grand.

J’avais parlé d’Abby qui m’avait parlé de sa sœur. Je trouvais son histoire triste et Maman aussi. Mais j’allais retrouvé la mère de Finan, moi, je l’avais promis à Abby.

Je mis alors ma main sur le ventre de Maman où je pouvais sentir mon frère bouger. J’étais pressé qu’il naisse et comme il bougeait beaucoup, il était sûrement pressé aussi. Jesse sera jaloux. C’est ce que je dis à Maman qui était aussi pressée de rendre les gens jaloux. Je rigolai.

-Oui, ça sera le plus beau ! Tout le monde sera jaloux de moi. Mais je leur prêterais pas mon petit frère. Il est à moi !

Mais en attendant que Yoric naisse, je voulais aller visiter le château. Il était grand et j’avais envie de le voir. C’est une château comme dans les livres que lisait Alvaro où comme dans les dessins animés avec des chevaliers. Maman voulait bien y aller mais demain parce qu’elle était fatiguée. Je fis un grand sourire.

-Ouais ! Génial !

Mais je me demandais si elle saura marcher jusque-là parce qu’elle avait du mal à marcher mais elle disait qu’on allait emprunté la camionnette d’Abby. J’hochai de la tête.

-Ouais ! Oh peut-être que je pourrais apprendre à la conduire… Abby peut m’apprendre ?

Je voulais conduire comme Manuel. Il avait même sa propre voiture Manuel.

Maman Tiff disait qu’on trouvera aussi des journaux, demain, pour trouver une maison. Finan et Maman voulaient acheter une maison ici pour qu’on puisse venir pendant les vacances. Moi, j’avais été content d’apprendre ça. Comme ça j’aurais DEUX maisons !

-Ouais ! On trouvera une grande maison comme celle-ci ! Oh ! On pourra peut-être acheter le château !! On peut l’acheter ?

Je voulais un château.

Puis, je fixai Maman… Finan ne sera pas là demain… Je m’en fichais mais je me demandais toujours pourquoi Maman et Finan étaient bizarre l’un avec l’autre depuis un moment. Je me grattai alors l’arrière de la tête avant de lancer :

-Dis, Maman… Pourquoi Finan et toi vous êtes bizarres. On dirait que vous vous parlez plus trop… Je ne comprends pas pourquoi. Avant on faisait des soirées à trois et, maintenant, Finan va souvent au bar et toi avec moi devant la télé… Ou on sort et il vient pas avec nous…

Je penchai légèrement la tête sur le côté. Un vieux réflexe qui partait pas.

-Vous vous aimez encore, hein ?

Oui, sinon, Finan ne viendrait pas ici…

@ Billy Lighter

TGuillermo avait autant hâte que moi de faire visiter le coin à Vanya, Ivar et Finan bien que mon grand garçon ne parlait pas beaucoup de son père. Je préférais le laisser aller à son rythme et ne pas le brusquer, sachant que par le passer, leur relation n’était pas au beau fixe. Je ne pouvais pas dire non plus qu’elle était inexistante en ce moment mais Guillermo était beaucoup plus près de moi que de Finan. Je misais sur l’arrivée du bébé pour aider à fixer certaines choses. De ces choses, il y avait aussi ma grande déception vis-à-vis des dernier choix qu’avait fait mon mari.

- Ils vont l’adorer c’est certain et ils s’y sentiront comme chez eux.

Nous allions passer de belles vacances, c’était ce que je me répétais en me disant que plus je me le répétais, plus ce serait vrai.

Guillermo aussi avait hâte à la naissance de son petit frère. Il avait envie de rendre jaloux Jesse et moi je renchérissais en disant que tout le monde serait jaloux car ce serait le plus beau des petits bébés ! Ça nous fit rire tous les deux puis je caressais on ventre d’une main et les cheveux de Guillermo de l’autre avant que l’on s’installe à la cuisine pour que je puisse m’allonger un peu les jambes.

Je mourrais d’envie d’explorer Limerick moi aussi mais ce serait pour demain car pour aujourd’hui, j’avais eu assez du voyage en avion et de l’installation dans la chambre pour combler mes activités. Ça faisait l’affaire de Guillermo et je lui soufflais un baiser en souriant.

- Tu es raisonnable mon grand, merci.

Il n’était pas du genre à nous faire la gueule quand nous lui refusions quelque chose ou quand nous proposions un compromis. De toute façon, en ce qui concernait la visite du château, nous avions tout l’été pour le faire. J’avais espoir qu’après un bon bain chaud et une bonne nuit de repos, mes jambes seraient moins enflées et supporteraient une visite de la ville. Et puis j’étais certaine que nous pourrions faire le plus gros du trajet dans sa vieille camionnette d’Abby ce qui nous permettrait d’aller chercher des journaux pour que nous commencions chercher des maisons à vendre.

- Si ça amuse Abby de te montrer à conduire, je n’ai pas de problème avec ça !

Je plaçais ma main là où Yoric venait de donner un coup et je soufflais doucement entre mes lèvres pour faire passer le choc. Il y avait plus de vigueur dans ses mouvements, signe qu’il n’en restait plus pour très longtemps.

- Acheter le château ? Tu crois que nous sommes assez riches pour ça ? Moi je crois que nous sommes assez riches pour se permettre une chambre dans ce château mais pas le château au complet, malheureusement.

Nous allions commencer par une maison, peut-être pas aussi grande que celle d’Abby mais quelque chose où nous serions à l’aise tous les quatre et où nos amis pourraient venir aussi et avoir leur propre chambre.

Puis Guillermo aborda le sujet que Finan et moi avions tant essayé d’éviter. Nous avions fait attention pour que Guillermo ne se rende compte de rien mais nous avions de toute évidence sous-estimé son intelligence. Je soupirais avant de retirer mes jambes de la chaise sur laquelle elles étaient posées puis je me redressais avant d’expliquer franchement la situation à Guillermo.

- Finan et moi on s’aime encore, ça c’est très important que tu le sache. Il n’y a rien au monde qui pourrait changer ça. Seulement en ce moment, j’ai eu besoin qu’il s’éloigne un peu de moi. J’ai eu de la peine car il a fait de mauvais choix qui auraient pu avoir de grosses conséquences. Je crois que tu es assez grand pour comprendre de quoi je parle si je te dis que parfois, les gens font des choses et ne réalisent qu’ensuite qu’ils ont mal fait. Tout est arranger et tout va bien mais j’avais quand même besoin de digérer tout ça.

Je lui ouvris grand mes bras pour qu’il vienne s’y blottir autant pour le rassurer que parce que j’avais un immense besoin de le serrer très fort contre moi.

@ Billy Lighter

J’étais pressé qu’Ivar et Vanya arrive pour leur faire visiter la maison d’Abby. Ils allaient aimer et, moi, j’aimais bien passer du temps avec eux. Et puis, ils pourront aussi voir mon petit frère qui, je l’espérais, allait bientôt arriver parce que j’étais presser de le montrer à tout le monde. Maman voulait aussi rendre les autres jaloux et ça me fit sourire.

Mais je voulais aussi visiter la ville. Elle n’était pas du tout comme L.A. et, moi, à part Milan, j’avais vu que L.A.. Mais c’était pas comme Milan non plus. Ici, tout paraissait vieux comme dans les livres d’Alvaro. Il y avait un château et tout. Abby m’avait aussi dit, que, en général, il pleuvait beaucoup. J’aimais pas beaucoup la pluie, moi… Mais elle m’a dit qu’avec le temps, on s’y habituait… Ah bon…

Mais Maman était trop fatigué pour visiter aujourd’hui alors, on le fera demain. Quand Finan n’était pas là j’avais Tiff pour moi tout seul et j’aimais bien ça. Je souris quand elle m’envoya un bisou volant en disant que j’étais raisonnable.

Maman voulait qu’on prenne la camionnette pour aller en ville et, moi, j’avais bien envie d’apprendre à conduire. Maman était d’accord si Abby était d’accord aussi alors je levai les bras au ciel.

-Super cool !

Maman voulait aussi chercher une maison pour qu’on puisse y dormir quand on viendrait en vacances ici pour voir Abby. Moi, je voulais une très grande maison comme celle d’Abby mais j’avais encore plus envie d’acheter le grand château. Je suis sûr que Finan serait heureux de vivre dans un château… Il se prends pour un guerrier de l’ancien temps, alors, il aimera vivre dans un château… Mais Maman disait qu’on avait pas assez d’argent pour acheter un château. Je fis la moue un peu déçu.

-Oh… Mais on va bientôt en gagner plus ! Quand je serais plus grand et que je serais une star on pourra s’acheter un château.

Moi, je pensais que la télé allait me rapporter plus d’agent que Jimmy Reed. J’en étais sûr et certain et, plus tard, je voulais faire le même métier que Vanya.

-Va pour une maison alors…

On avait pas le choix vu que le château était trop cher. Bon…

Puis, je l’ouvris sur ce que j’avais remarqué entre Finan et Maman ces derniers temps… Je pouvais plus me taire. Il fallait que je comprenne. Et Maman m’expliqua qu’ils s’aimaient toujours mais qu’elle avait dû s’éloigner de Finan. Je levai un sourcil essayant de comprendre avant qu’elle explique les mauvais choix de Finan. Elle disait que tout était arrangé mais qu’elle avait eu besoin de digéré… J’avais écouter me demandant ce que Finan avait fait comme mauvais choix mais avant de parler je serrai Maman contre moi un moment avant de relever la tête.

-Il a fait quoi comme mauvais choix ?

Finan avait rien fait à la maison… Et je me rappelais du sujet de la dernière grosse dispute de Finan et Maman alors, je fis la moue.

-C’est à cause des Los Diablos, c’est ça ? Il veut retourner avec eux ?

Moi, je n’en avais pas envie surtout depuis que je savais que mes autres amis n’en faisaient plus partie non plus. Je n’avais plus rien qui me liait à ça… Sauf Finan… Et Alonso aussi que j’aimais bien mais il pouvait vivre sans moi. Moi, tout ce qui comptait pour moi, là-bas, c’était mes amis. Le reste n’avait plus d’importance depuis que j’avais maman Tiff, Yoric et la télé.

-Si c’est arrangé, c’est bien… Je ne veux pas que vous ne soyez plus ensemble.

Avant je voulais parce que je n’aimais pas plus Finan que ça… Mais Maman Tiff est malheureuses sans lui alors je ne voulais plus qu’il parte.

@ Billy Lighter

Ici à Limerick, loin de Los Angeles, je me sentais légère et sereine comme si j’étais déchargée du poids de mes soucis que je trainais ces derniers temps comme un boulet attaché à ma cheville. Je pouvais laisser derrière moi tout ce qui nous avait pourrit l’existence à Finan et moi et espérer qu’à son arrivée ici, nous allions pouvoir entreprendre ce nouveau chapitre de notre vie ensemble, avec nos deux fils. D’ailleurs, Guillermo était impatient de découvrir ce coin de paradis mais pas trop pour se montrer incompréhensif.

Demain, nous irions conquérir le château à bord de la vieille camionnette d’Abby et peut-être même qu’elle le laisserait la conduire, s’il était sage. Cette perspective emballa Guillermo qui avait les yeux tous brillants. Il n’était pas dans ma vie depuis des années pourtant son évolution était marquante et me rendait fière. J’étais fière du jeune homme responsable qu’il devenait.

Quand nous irions pour visiter le château, il ne fallait pas oublier de ramasser des journaux car j’avais bien l’intention de me mettre en quête d’un pied à terre ici à Limerick pour que nous puissions venir y passer des vacances, aussi souvent que possible, en famille ou en amoureux. Guillermo aurait bien aimé que nous mettions la main sur le château mais je craignais qu’il soit hors de prix, en tous les cas pour le moment. Si notre groupe se portait bien, ce n’était pas encore le moment de jeter nos gains par les fenêtres.

- Dans plusieurs années nous réévaluerons nos finances pour voir si nous pouvons acheter plus gros qu’une simple maison mais d’avoir un chez soit dans deux pays différents, c’est encore mieux que d’avoir un château.

C’était comme posséder des petits bouts de monde !

Ensuite, Guillermo voulu savoir ce qu’il se passait entre Finan et moi parce que, malgré toutes les précautions que nous avions prises, cela n’avait pas échappé au petit qui se posait beaucoup de questions. Il avait bien raison, je m’en posais beaucoup moi aussi.  Il n’y avait pas de bonnes ou de mauvaises façon de lui exposer les choses et il était trop intelligent pour voir que je brodai autour de l’os si je tentais de trop atténuer mes propos.

Guillermo était de ces eau-là, il connaissait les rouages des gangs alors quand il me demanda quels mauvais choix son père avait fait, je me redressais sur ma chaise pour lui expliquer mais il demanda tout de suite si ça avait à voir avec les Los Diablos et s’il avait l’intention de retourner avec eux. Je le regardais de longues secondes dans les yeux en me demandant si Finan faisait une telle chose, est-ce que Guillermo le suivrait ?

- Il ne retournera pas avec eux, ça c’est bien fini… mais avant, il a accepté de participer à une dernière mission qui aurait pu avoir de lourdes conséquences.

En faits, elle en avait eu, des conséquences lourdes. Une fille était prisonnière d’un psychopathe qui lui, alimentait une haine sans borne pour Finan et jusqu’à présent, rien ne laissait croire qu’il ne nous laisse tranquille à l’avenir. En fait, l’avenir était plus brouillon maintenant que Finan n’était plus un Los Diablos que lorsqu’il en était un.

J’ouvris mes bras pour que Guillermo vienne se blottir contre moi et que je puisse autant le réconforter lui que moi et quand il fut là, je le serrais très fort.

- Nous n’allons pas nous séparer. Nous nous aimons trop pour ça mais tu sais, même quand on aime très fort, il arrive que nous ayons de prendre un peu nos distances. C’est pour ça que nous sommes venus ici sans lui. Quand il arrivera, il m’aura trop manqué pour que je reste en colère.

Malgré tout ce que j’avais pu ressentir ce soir là de colère et de déception, mon gros nounours demeurait l’amour de ma vie et pour rien au monde je n’allais renoncer à nous et notre famille.

- Et puis de toute façon tu sais, j’ai besoin de tout le lit maintenant pour dormir parce que ton petit frère exige que j’ai tout l’espace pour moi.

Je rigolais doucement en enfouissant mon visage dans ses cheveux pour l’embrasser.

@ Billy Lighter

J’aurais voulu qu’on achète le château mais Maman disait qu’on avait pas encore assez d’argent… C’était un peu décevant… Je croyais qu’on en aurait assez pour acheter le château. Moi, quand je gagnerais plein d’argent grâce à la télé, je nous achèterais le château ! Puis, Maman dit que plus tard, on pourrait peut-être acheter une plus grand maison. Je souris.

-Oui ! On sera riche et on aura une super grande maison ici. Et une à L.A. aussi ! Comme celle de Jimmy Reed mais en plus grand et mieux !

Oui, j’avais vu la maison de Jimmy Reed de l’intérieur. Elle était très grandes ! Ils y avait au moins dix millions de pièces !

Ensuite, moi, je pus pas m’empêcher de poser des questions à Maman sur elle et Finan. J’avais bien vu qu’il y avait quelque chose qui allait pas… Finan, il souriait plus et blaguait moins… Maman était plus distante avec lui. Je ne suis plus un enfant… Je sais comment les choses fonctionne… Moi, je savais quand Manuel et Isabel se râlaient dessus et ça ressemblait à ce que Maman et Finan faisaient.

Alors, je posai la question et j’eus la réponse… Maman avait besoin de distance parce que Finan avait fait une bêtise. Moi, je me demandais si ça avait à voir avec les Los Diablos. Parce que quand Maman et Finan se disputaient c’était toujours à cause des Los Diablos. Depuis que j’y étais plus, je savais que, beaucoup de chose mal de ma vie, ça avait été à cause des Los Diablos à commencé par le fait que ma première Maman est morte. Et mon père aussi. Il est mort à cause des Los Diablos.

Et j’avais raison. C’était bien à cause des Los Diablos. Je fis la moue me demandant si Finan allait retourner avec eux. Mais c’était pas le cas.

Tant mieux.

Mais il avait quand même fait une dernière mission. Je fixai Maman. Je voulais savoir.

-Quoi comme mission ? Vendre ? Tuer un traitre ?

C’était tout ce qu’il faisait d’habitude. Vendre et, parfois, tuer des traitres. Je savais bien comment ça marchait.

-Je suis content qu’il ne retourne pas avec eux. Je veux pas que tu sois malheureuse. Moi, s’il y était allé, je serais resté avec toi. Je préfère faire de la télé.

Je me réfugiai, ensuite, dans les bras de Maman. Elle était triste. Je le sentais. Mais elle disait qu’elle et Finan allaient pas se séparer mais que c’est à cause de ça qu’on était parti sans Finan. Pour qu’il manque à Maman Tiff. Elle disait qu’elle avait maintenant besoin de toute la place dans le lit. Je rigolai un peu.

-Oui, mon frère prend de la place…

Je me redressai et souris à Maman.

-Je suis content qu’on est ici tout les deux. Au moins, je t’ai pour moi tout seul ! Comme avant avec ma Maman… On était souvent que tous les deux. Elle me manque moins depuis que je suis avec toi.

Je souris à nouveau.

-Je veux que rien casse notre famille. Si quelqu’un essaye de la casser, moi, je lui casserais la figure.

@ Billy Lighter

Finan et moi caressions depuis un moment le rêve de posséder un pied à terre à Limerick pour que nous et notre famille puissions s’y réfugier pendant les vacances ou lorsque nous en sentirions la nécessité. Aujourd’hui, nous pouvions nous le permettre et j’en ressentais une grande nécessité. Avec ce qui s’était passé dernièrement, Los Angeles me puait au nez et je n’avais pas envie plus que ça d’y retourner. Donc, avec l’aide de Guillermo, j’éplucherais les journaux du coin pour trouver de belles propriétés à vendre. Mon fils aurait bien souhaité que nous mettions la main sur le château que nous pouvions admirer depuis la grande vitrine de la cuisine du cottage d’Abby mais je doutais que cela puisse être possible. Je visais plus petit et confortable et avec le temps, qui sait si nous pourrions nous faire bâtir une immense maison.

- Commençons par une maison de vacances que nous pourrons décorer à notre goût et oui,  dans quelques années pourquoi pas une villa.

La villa serait ici, à Limerick parce qu’à Los Angeles, je n’avais pas envie plus que ça d’investir de mon temps et de mon argent. Ma relation avec ma ville natale s’était grandement détériorée mais nul doute qu’avec le temps, et après la naissance de Yorick, je retrouverais un état d’esprit qui se laisserait moins dicter sa conduite par un flot incontrôlables d’hormones.

J’aurais voulu éviter de discuter avec Guillermo de ce qui se passait entre son père et moi mais perspicace comme pas un, le froid entre son père et moi ne lui avait pas échappé. Je ne pouvais pas lui mentir, de toute façon, avec tout ce qu’il avait vécu depuis sa plus tendre enfance, Guillermo était capable d’entendre ce que j’avais à dire mais ce n’était pas pour autant que j’allais balancer les détails sordides.

Je regardais Guillermo dans les yeux, cherchant comment bien lui répondre sans trouver les bons mots, la bonne formulation et, à bout de réflexion, je soufflais :

- Tuer leur plus gros ennemi. Ça n’a pas fonctionné, la mission a échoué et Finan a été blessé. Nous aurions pu le perdre ce soir là et si je suis en colère, c’est parce qu’il a accepté de le faire en sachant très bien que cela pouvait arriver.

Le seul point positif dans cette malheureuse histoire était que désormais, Finan n’était plus un Los Diablos, pas même un proche sympathisant, un consultant externe, rien de rien. Nous pourrions espérer voir Yorick grandir sans jamais qu’il ne sache ce qu’était les Los Diablos ou du moins, pas plus que ce que l’on pouvait apprendre dans les journaux quand quelque chose se passait.

Guillermo se réfugia dans mes bras après m’avoir rassuré en disant qu’il ne retournerait jamais dans son ancienne vie car il ne voulait pas que je sois malheureuse mais surtout, parce qu’il adorait faire de la télévision.

- Je t’aime de tout mon cœur, tu sais !

Il m’avait conquise avec son attitude revêche et les airs de jeune délinquant qu’il se donnait mais plus encore en me montrant combien fragile il était et qu’il avait encore besoin d’une mère pour le rassurer. Après tout, Guillermo n’était âgé que de douze ans.

Je concluais ensuite en confirmant que si nous étions partis plus tôt, c’était parce que j’avais besoin d’espace et de temps pour moi. Me retrouver loin de Finan allait faire en sorte qu’il me manque et quand il arriverait à Limerick, je ne penserais plus à cette triste mission. Puis, en rigolant, j’ajoutais que j’avais besoin de tout l’espace dans le lit pour mon gros ventre !

- Il prend toute la place mais tu vois que quand j’allonge mes bras, il en reste encore suffisamment pour que je puisse te serre contre moi.

C’était une façon de lui dire que malgré la naissance imminente du bébé. Il resterait toujours mon grand garçon et que personne ne lui prendrait sa place dans mon cœur et dans mes bras.

J’esquissais un sourire quant à son tour, Guillermo confia qu’il était heureux d’être seul ici avec moi surtout qu’avant, avec sa maman, il aimait passer du temps avec elle. Je l’embrassais encore dans ses cheveux alors qu’il ajouta qu’elle lui manquait moins depuis qu’il vivait avec moi.

- De là-haut, elle voit avec fierté quel jeune homme tu deviens et elle doit être soulagée et heureuse aussi de savoir que tu as une famille qui t’aime aussi fort qu’elle t’aime.

Puis il ajouta qu’il ne laisserait rien ni personne casser notre famille sous risque qu’il lui casse lui-même la figure et ça me fit rire, un peu.

- Ouais ben pour le moment, ce qui casse notre famille c’est la distance entre nous et Finan mais tu verras que dès qu’il posera son pied ici, notre famille sera plus soudée que jamais !

Je laissais Guillermo se redresser pour qu’il m’aime ensuite à me lever de cette chaise dans laquelle je risquais de m’encastrer si j’y restais trop longtemps.

- Tu m’aide à me lever ? J’ai envie d’aller rejoindre Abby dans le jardin et respirer le parfum de toutes ces belles fleurs.

@ Billy Lighter

Je souris et hochai de la tête quand Maman déclara qu’on allait commencer par acheter une maison de vacances ici. Avoir deux maisons c’était déjà beaucoup et j’étais pressé de pouvoir acheter une maison ici.

Mais je pus pas m’empêcher de parler de Maman et Finan… J’avais bien vu que ça allait pas comme avant et je voulais comprendre ce qu’il se passait. Maman m’avait alors dit que Finan avait fait quelque chose qui aurait pu être dangereux. Je compris que ça avait à voir aux Los Diablos mais je voulais savoir quoi… Et Maman répondit que Finan avait essayé de tuer le plus gros ennemi mais qu’il avait raté. Je baissai les yeux. Le plus gros ennemi. Je soufflai :

-Ward… Il a essayé de tuer Ward…

Ça me fit mal à l’estomac. J’avais vécu avec Ward et même si j’avais bien compris qu’il n’était pas gentil, je ne pouvais pas effacé qu’il avait été gentil avec moi. Du moins, quand je vivais avec lui et ma Maman d’avant. Mais, surtout, ce qui me faisait mal à l’estomac c’est que je savais que Ward aimait pas qu’on essaye de lui faire mal… Et qu’il viendra se venger.

Je relevai le regard sur Maman Tiff.

-Finan est vivant… C’est déjà bien… Moi, je te protègerais.

Oui si Ward essayait de faire du mal à Maman Tiff, j’allais pas le laisser faire. Je ne voulais pas qu’il arrive quelque chose à ma Maman. Il n’aura pas le droit d’y toucher.

Maman déclara alors que Finan était bien en dehors des Los Diablos. Je pensais que c’était bien… Tout est mieux comme ça.

Je vins, ensuite, dans les bras de Maman Tiff pour lui faire un câlin. Elle disait qu’elle m’aimait de tout son cœur et je souris.

-Je t’aime aussi, Maman Tiff.

Maman expliqua qu’elle avait eu besoin d’espace. Puis, de toute façon, mon frère prenait de la place alors c’était mieux pour elle de dormir seule. Je rigolai un peu mais elle dit qu’elle avait encore de la place pour me serrer contre elle. Je lui fis un beau sourire.

-Je sais. Tu nous aimeras tous les deux.

Elle me l’avait dit et je la croyais. Et j’ajoutai que j’étais heureux d’être ici avec elle. Que ma première Maman me manquait moins depuis que j’avais Maman Tiff. Elle disait que ma Maman qui est morte devait être fier de moi maintenant qu’elle était au Ciel.

-Oui. J’espère. Je sais qu’elle me regarde toujours.

Jesse pensait ça aussi de sa Maman et Alvaro aussi de la sienne. Nos Mamans nous regardent et sont contentes qu’ont ait tous les trois des familles.

Et je laisserais personne casser ça. C’est ce que je dis à Tiff. Elle disait que, pour l’instant, tout ce qui cassait ça c’était la distance entre nous et Finan. Je souris.

-Il va arriver bientôt.

Finan manquait déjà à Maman Tiff, apparemment. Mais moi, j’allais bien profiter des jours où je pourrais l’avoir pour moi tout seul.

Maman proposa qu’on aille voir Abby dans le jardin. Je me redressai et souris avant d’aider Maman Tiff à se lever.

-Ouais ! On va voir Abby ! J’aime bien Abby.

Et on alla voir Abby dans le jardin. J’étais sûr qu’on allait bien s’amuser ici !

@ Billy Lighter