Il y avait eu du remue ménage au commissariat… Je l’avais appris deux jours après l’incident car j’avais eu deux jours de congés après des longues journées de patrouilles. Mais à notre retour, Jordan et moi, on avait appris que Ward Fleming avait été transféré à l’hôpital après s’être tapé la tête contre un des murs de sa cellule.

Loin de moi l’idée de me plaindre de ne plus avoir Fleming dans nos cellules. Il pourrissait l’ambiance d’une telle façon qu’à peu près tout le monde avait été sur les nerfs. Il utilisait tous les armes qu’il avait pour que la journée des flics en charge de sa garde soit la pire qui soit. On l’avait bien vu, Jordan et moi, quand on avait était contraint de le surveillé… Il cherchait absolument à ce qu’un de nous lui casse la figure certainement pour pouvoir aller pleurer chez son avocat…

Donc, qu’il soit à l’hosto nous laissait du répit mais le problème c’était dans quelles circonstances Fleming s’était fait ça. En effet, Hernandez et Pioli avaient quitté leur poste à ce moment-là et c’était la pauvre Katy qui avait subi autant Fleming que ses frasques… Hernandez et Pioli avaient été sanctionnés quant à Katy, elle, elle n’y pouvait rien mais j’en voulais à mes collègues qui avait laisser Katy à la merci des attaques verbales de Ward.

Du coup, depuis, je n’étais pas d’excellente humeur surtout que je n’avais même pas eu le temps de réellement parler avec Katy… On patrouillait alors qu’elle était au commissariat et était déjà partie quand on revenait de notre 12h de shift… Les horaires s’accordaient parfois bien mal… Deux jours que je n’avais fait que la croiser…

Mais, ce matin, j’avais décidé de prendre les devants et de demander à Katy si elle voulait venir boire un verre chez moi après ma journée de travail. Je savais qu’elle aurait fini avant moi mais je nous avais, donc, donnez rendez-vous chez moi à 20h… On avait congé le lendemain alors c’était une bonne occasion de se détendre.

Elle avait accepté pour mon plus grand bonheur.

C’est, donc, d’un humeur plus légère que j’avais traversé cette journée. Une journée où on avait même reçu la bonne nouvelle que Ward ne reviendra jamais au commissariat vu qu’il avait été transféré à Saint Quentin.

C’était une très bonne chose qui, je l’espérais, mettrait un peu de baume au cœur de Jordan qui vivait des moments difficiles.

Après ma journée, j’étais rentré chez moi prendre une douche. D’habitude, je n’avais aucun stress à accueillir des invités mais, ce soir, j’avais une boule au ventre sans que je comprenne pourquoi. Peut-être que j’avais peur que Katy trouve ma petite maison de l’Eastside trop modeste ou que, finalement, elle n’aime pas plus que ça mon attitude en dehors du boulot…

Bref, Jordan se marrais sûrement à me voir m’inquiéter pour des petites choses.

Finalement, je mis une tenue simple et quand le sonnette résonna, je m’empressai d’aller ouvrir. Je souris.

-Salut Katy ! Comment tu vas ? Entre…

Je la fis entrer et la menait jusqu’au salon où j’avais préparé, sur la table basse, deux verres… J’avais impulsivement invité Katy et je n’avais pas vraiment prévu grand-chose pour ce soir ce qui me provoqua du stress en plus.

-Comment ça a été ta journée ?

@ Billy Lighter

Ce que je retenais des derniers jours était que Ward Fleming était un être immorale, manipulateur, hautement dérangé et profondément méchant ! Il y avait bien longtemps que les vers avaient rongés ce qui lui servait de cœur et il n’y avait aucun espoir de tirer quoi que ce soit de bon de lui ! J’avais cette opinion depuis longtemps à force d’en entendre parler, pour avoir aidé Jordan à le secourir et ensuite pour ce qu’il avait fait à Jordan lors du procès pour la garde du petit Grant. Puis j’en avais eu la confirmation suprême lorsque, contrainte de le surveiller à la place d’Hernandez et Pioli, Ward Fleming avait tout fait pour m’amadouer et, voyant que je ne mordais pas à l’hameçon, s’était fracassé le crâne contre le mur de sa cellule.

Je n’avais pas bien dormi ce soir-là, ni le suivant.

Hernandez et Pioli avaient été sanctionnés pour avoir quitté leurs postes et je craignais subir le même sort mais notre patron avait été plus clément à mon égard. Cependant, il m’avait rappelé que je n’étais pas enquêtrice et que ma place demeurait au secrétariat. Il avait aussi dit qu’il comprenait que, dans l’urgence, j’avais été contrainte de remplacer les inspecteurs fautifs mais que si pareille situation devait se reproduire, je ne devais pas hésiter à le prévenir. Honteuse, j’avais baissé les yeux avant de retourner à mon poste.

Conrad avait eu des jours de repos, entre-temps et ça m’ennuyait car, même si je n’avais eu qu’une toute petite réprimande de rien du tout, j’aurais apprécié échanger des regards avec lui, question d’ensoleiller mes journées d’autant plus que depuis que nous étions sortis un soir, au sourire il ajoutait des clins d’œil.

Ce matin, je ne m’attendais pas alors, qu’a peine eût-il rejoint son bureau pour sa journée de travail au poste, Conrad m’invite à prendre un verre avec lui… chez lui ! J’avais accepté, évidement, bien que pour le reste de la journée, j’avais regardé l’horloge en me demandant chaque fois ce que je devais porter, si je devais changer ma coiffure ou mettre un parfum différent.

Puisque je terminais plus tôt que Conrad j’avais eu le temps de rentrer chez moi et de revisiter mon placard pour trouver quoi mettre. J’avais longuement hésité entre deux tenue mais finalement, j’avais choisi une robe en jeans sur laquelle j’avais ajouté une large ceinture asymétrique et j’avais laissé mes cheveux libre car j’adorais l’effet que cela donnait avec mes larges boucles d’oreilles turquoise. En me rendant chez Conrad, je me demandais si je n’aurais pas dû opter pour les boucles d’oreilles rose pour ajouter un petit punch de couleur. C’était très difficile de trouver une tenue qui allait me rendre séduisante aux yeux de Conrad ne connaissant rien de ses goûts ! Je ne savais même pas si j’étais son type de femme et qui plus est, ses deux seules invitations suivaient un évènements déplaisants alors peut-être qu’il se sentait obligé de m’inviter pour me remonter le moral.

Si c’était le cas, ce serait pire que tout !

À 20h pile j’avais appuyé sur la sonnette de la maison de Conrad. Il vivait dans une petite maison en rangée dans l’Eastside. Elle n’était pas différente des autres mais sa pelouse était taillée et il n’y avait pas de nains de jardins ou de décoration du genre dessus. Les gens parfois avaient de drôles de goûts pour décorer la devanture de leur demeure !

Conrad m’ouvrit et m’invita tout de suite à entrer. Pour une maison d’homme célibataire, je la trouvais coquette et charmante. Sur la table basse du salon, il y avait deux verres vides qui nous attendaient.

- Ma journée fut mieux que les précédentes et pour cause ! Notre célèbre pensionnaire nous a enfin quitté !

J’avais appuyé sur le mot enfin pour qu’on entende bien le soulagement que je ressentais depuis que Ward Fleming n’était plus notre patate chaude.

@ Billy Lighter

J’avais ouvert à Katy quand elle avait sonné à la porte. Elle portait une robe en jeans qui la rendait extrêmement mignonne. Ses cheveux, contrairement à quand elle travaillait, n’étaient pas attaché ce qui rajoutait une touche assez sympa à son style en général.

Je lui souris l’invitant à entrer et me disant que j’aurais dû opté pour autre chose qu’une tenue trop simple… Hélas, je n’avais pas grand-chose dans la garde-robe pour ce genre d’événement. Juste un costard mais c’était bien trop guindé pour un verre à prendre avec une amie. Car oui, depuis qu’on avait travaillé sur Fleming l’autre fois, je considérais désormais Katy comme une amie et non plus pour une simple collègue sans savoir si c’était réciproque.

On s’installa dans mon salon où j’avais préparé des verres. J’essayais de capter son regard pour voir ce qu’elle pensait de la maison et comme je ne vis aucun air dégouté, je me disais qu’elle devait être correcte.

C’était déjà ça. Ou Katy était trop polie pour me le faire remarquer.

Quoi qu’il en soit, je lui demandai comment sa journée s’était passée et elle déclara qu’elle avait été bien meilleurs que les autres alors que Fleming était désormais ailleurs que dans nos cellules.

-Ouais, je te l’accorde, il était temps. Le commissariat a failli implosé quand il était là. Le nombre de flics en maladie a même augmenter, c’est dire…

Je savais que certains se faisait porter pâle quand ils savaient qu’ils allaient devoir surveiller Fleming pendant parfois plus de 8h d’affilées…

Je demandai à Katy se qu’elle souhaitait boire et je nous servis chacun un verre. Moi, j’avais opté pour du whisky irlandais qui venait du pub de mes parents. Il n’y avait pas mieux !

Après ça, j’enchainai :

-Et la bonne nouvelle c’est que Fleming ne reviendra jamais au commissariat. Il a été transféré en prison. En espérant qu’il y reste à tout jamais.

Vu les charges qui pesaient contre lui, ça ne m’étonnait pas. Je bus un petit coup de whisky.

-J’ai appris ce qu’il s’est passé avec Hernandez et Pioli… Ils n’auraient jamais dû te laisser seul à la surveillance de Ward. C’était dangereux… J’espère qu’il ne t’a pas trop malmené…

Je savais qu’il pouvait faire très mal avec des mots. Il suffisait de voir comment il malmenait à chaque fois Jordan. Du coup, je craignais un peu pour Katy.

@ Billy Lighter

Mon cœur transforma en grosse caisse de fanfare lorsque Conrad ouvrit la porte de sa maison pour m’inviter à y entrer. Il est vêtu sobrement, comme s’il s’apprêtait à passer un moment devant un match de football à la télé ce qui me fait me demander si je n’en ai pas trop fait avec ma robe et mes boucles d’oreilles. Il va peut-être penser que j’avais mal comprit le sens de son invitation et que je m’attendais à sortir quelque part pour danser !

Conrad me demanda comment c’était passée ma journée au travail. C’était une formule de politesse pour amorcer la conversation et comme nous travaillions au même endroit, ça allait permettre de trouver pleins de sujets connexes pour bavarder. La glace brisée, je suivis Conrad dans son salon et je pris place devant la table basse puisque c’était là qu’il avait déposé des verres.

- Avec tous les flics en maladie, c’est justement pour ça que je me suis retrouvée à faire leur job.

Il se versa un whisky et je demandais la même chose alors qu’il me demanda ce que je souhaitais boire. J’avais choisi la même chose que lui l’autre fois et je récidivais en me disant que je découvrirais des alcool et que c’était plus poli que de demander quelque chose qu’il n’aurait peut-être pas.

L’alcool fort allait me détendre, j’en avait vraiment besoin !

Je bus une gorgée de whisky et tentais de camoufler ma grimace. C’était fort ce truc ! Tellement fort que je voyais mal comment ça finirait par me détendre. Heureusement, Conrad avait une bonne nouvelle qui chassa l’inflammation de l’alcool dans ma gorge et me fit sourire.

- Oh, ça c’est super ! Je craignais qu’il ne revienne après son séjour à l’hôpital ! Si ça avait été le cas, c’est moi qui se serais fait porter malade ! Indéfiniment qui plus est !

Conrad porta son verre à ses lèvres magnifiques et pulpeuses et but une gorgée de whisky comme s’il buvait de l’eau alors, je l’imitais mais en y allant avec parcimonie pour ne pas grimacer. Même en y trempant que mes lèvres, ça demeurait fort mais j’étais déterminée à développer mon palais et en apprécier le goût.

- Je n’étais pas enchantée de les remplacer auprès de Ward surtout que ce n’est pas mon travail. Heureusement, je n’ai pas été blâmée pour ça.

Je fis tourner mon verre entre mes mains en disant ça. J’aurais été en colère si j’avais été réprimandée alors que j’avais dû pallier une situation qui aurait pu potentiellement mal tourner à cause d’Hernandez et Pioli !

- Oh tu sais… Il a été fidèle à lui-même mais il ne m’impressionne pas. Il m’a demandé si j’aimais bien me faire pincer le cul par les enquêteurs et je lui ai répondu au moins autant que je vous le pinçais !

J’éclatais de rire puis je me repris en croyant avoir peut-être manqué de savoir vivre ou alors peut-être que de m’entendre dire ça aurait choqué Conrad.

- J’ai refusé de lui servir à manger et à force, il en est venu à se fracasser le crâne contre le mur. Il espérait être mieux nourrit à l’hôpital, comme si c’était un privilège d’y être. Ça et la prison, ce n’est pas des vacances.

Ward Fleming était un phénomène inexplicable dont j’espérais ne pas le voir passer trop souvent dans ma vie. Je jouais toujours avec mon verre et, avant d’oser en prendre une autre gorgée, je regardais timidement Conrad.

- Est-ce que… Est-ce qu’on peut y mettre un glaçon ?

C’était peut-être un blasphème !

@ Billy Lighter

Katy était soulagé que Ward soit enfin transféré ailleurs. C’était probablement le cas de tous les flics du commissariat qui n’en pouvaient plus des provocations incessantes du criminel. Au point même où le nombre de flics en maladie avait particulièrement augmenté depuis que Fleming squattait l’une des cellule du commissariat.

Katy déclara que c’était à cause de ça qu’elle s’était vue faire le boulot normalement attribué aux policier. Je fis la moue.

-C’est aussi parce qu’Hernandez et Pioli ont quitté leur poste. Ils n’avaient pas à faire ça.

Ils avaient eu une réprimandes ce qui était mérité. Ils n’auraient jamais dû mettre Katy dans une telle situation.

Je nous servis à boire. Katy avait pris la même chose que moi : une bon whisky irlandais. Elle avait aimé en boire à notre dernière sortie alors elle voulait bien retenter l’expérience. J’allais finir par me dire que je lui donne le goût des meilleurs alcool du monde.

On bus chacun une bonne gorgée avant que j’annonce à Katy qu’on ne reverra plus Fleming au commissariat. Il avait été transféré en prison et c’était une très bonne chose. Ça semblait la rendre de meilleur humeur. Elle déclara que s’il était revenu, c’était elle qui aurait fini en maladie.

-Ça m’aurait fait mal de ne plus te voir. Je préfère largement ne plus jamais voir Fleming et j’espère sincèrement que ça sera le cas. S’il prends prison à vie, on en sera débarrasser définitivement, dans le commissariat comme à L.A..

Katy disait n’avoir pas fort apprécié remplacer Pioli et Hernandez et se retrouver face à Ward. Elle était contente de ne pas avoir été blâmé pour ça.

-Ça aurait été injuste que tu le sois. C’est a eux de garder leur poste.

Elle m’expliqua, ensuite, comment Ward s’était comporté avec elle. Je roulai des yeux quand j’entendis la manière puéril avec laquelle il avait essayé de teaser Katy. Je rigolai un peu.

-Un vrai gamin… Tu as bien répliqué.

Ça fit rire Katy aussi. Elle semblait déjà se détendre alors qu’elle continua à raconté sa mésaventure en disant qu’elle avait refusé de donné à manger à Ward. Je devais avouer que le régime qu’on lui infligeait était un peu peu… Mais on avait pas vraiment de cuisine au commissariat. Rien pour nourrir un détenu sur une longue durée. Finalement, Ward avait décidé de se fracassé la tête contre le mur pour espéré de la meilleur bouffe à l’hôpital.

-Non, ça n’est pas des vacances… Sauf peut-être pour Ward. Il préfère sûrement la prison. Il y a plus de gens à emmerder et je crois qu’il adore ça. Quant à la nourriture… Ouais… Moi, la fois où je le surveillais avec Jordan, je lui ai donné une gaufre en plus pour qu’il la ferme. Ça l’a calmé dix minutes à peine. Donc, finalement, valait mieux qu’il s’explose le crâne. C’est mieux pour nous tous.

Katy me demanda alors timidement si elle pouvait mettre un glaçon dans son verre. Je rigolai un peu. Elle n’avait pas l’habitude et l’alcool devait être un peu fort après une journée de travail.

-Bien sûr. Je vais en chercher.

Je filai à la cuisine avec le verre de Katy pour un mettre un glaçon et je revins pour lui tendre son verre.

-Voilà. Whisky irlandais et glaçon made in L.A..

Je rigolai un peu.

-Alors, en dehors du boulot ? Comment ça va ? Tu te trouves des passe-temps ?

@ Billy Lighter

Ward n’était notre locataire et j’en étais soulagée. L’effet qu’il avait sur le commissariat était d’une négativité incroyable tant et si bien que plusieurs se portaient malades pour éviter de surveiller sa cellule. C’était pour cela que la tâche avait été refilée à Hernandez et Pioli qui eux me l’avait lâchement refourgué.

- Oui mais s’il n’y avait pas eu tant d’absence, ça n’aurait pas été moi le dindon de la farce !

En tous les cas, j’étais bien déterminée à ne plus céder aux demandes de ces deux tête à claque, hors de question de me faire passer à nouveau un sapin ! Heureusement que notre chef avait été indulgent à mon égard alors qu’Hernandez et Pioli, eux, s’étaient vu décerné une sanction justifiée.

Conrad nous servit à tous les deux du whisky et j’eu l’impression de boire de la lave sortie tout droit de son volcan. La dernière, et toute première fois, que nous étions sortis, Conrad et moi, nous avions bu une bière irlandaise au pub de ses parents et j’avais trouvé le goût très prononcé mais ça n’avait rien à voir avec ce que je buvais ce soir.

Conrad ensuite me confirma ce que j’espérais de tout mon cœur. Ward Fleming ne reviendrait pas au commissariat. J’en étais tellement soulagée ! S’il était revenu logé chez nous, je me serais fait portée malade pour une période indéfinie ! Je ne voulais plus jamais supporter l’ambiance maussade qu’il dégageait, ça et son auto-suffisance comme s’il était au-dessus de tout et tous.

- Je n’aime pas les gens qui ont une attitude comme la sienne. Tu sais ? Ils se gonflent d’arrogance comme le prix avant les soldes !

Puis je réalisais sur le tard que Conrad avait surtout dit que si je m’étais absenté, il aurait eu mal. Quand un collègue s’absentait, on se demandait s’il allait bien mais sans plus alors, est-ce que le beau Conrad venait de m’avouer à demi-mot que j’étais plus qu’une simple collègue pour lui ? Il m’avait déjà dit que nous étions amis, j’avais tout de même toujours besoin de l’entendre me redire que je comptais pour lui.

- Je lui souhaite la prison à vie, oh oui ! Mais s’il retombe sur un avocat du style de celui qu’il a eu contre Jordan, je crains qu’il ne revienne dans le paysage avant longtemps.

Ce serait fort dommage qu’il s’en sorte à si bon compte comme ça avait été le cas quand il s’était retrouvé contre Jordan Keller au tribunal.

Quand j’avais dû surveiller Ward, ce dernier avait bien essayé de me faire tomber dans le panneau en jouant la carte de la pitié en réclamant de quoi manger puis il avait sortie le grand jeu en se fracassant la tête contre le mur pour se blesser assez sérieusement que pour se retrouver à l’hôpital. Conrad rigola. Il trouvait que j’avais bien répliqué.

- J’aurais quand même apprécié qu’il ne se fracasse pas la tête en ma présence mais s’il ne l’avait pas fait, il serait peut-être encore notre problème.

Et ça, personne au commissariat en avait envie !

En tous les cas, pas moi !

En tous les cas, Ward ne se payait pas de chouettes vacances dans un tout inclus sur le bord d’une mer turquoise ! Il allait peut-être se rendre compte que finalement, il n’était pas si mal traité au commissariat. Quoi qu’en prison, il aurait de vrais plateaux repas, des sorties extérieures, des gens à embêter, comme le disait Conrad. Je haussais des épaules tout en prenant une toute petite gorgée de whisky.  

- Définitivement mieux, oui !

L’alcool me brûlait la gorge, je n’allais jamais pouvoir me rendre au fond de mon verre à moins de le diluer mais je ne savais pas si ça se faisait. Peut-être que j’allais prononcer un blasphème sans le vouloir. Je me risquais tout de même et Conrad se lev et prit mon verre en disant qu’il allait tout de suite y mettre un glaçon.

Je me surpris à lui admirer le fond du jeans alors qu’il s’en allait vers sa cuisine.

Il revint immédiatement et me tendit mon verre que je repris à deux mains, comme si je craignais de l’échapper, en disant que j’avais là un breuvage mixé entre l’Irlande et Los Angeles.

- Le meilleure des deux mondes, alors !

Je fis tourner le glaçon dans le whisky, il ne fondait pas aussi vite que je l’aurais cru. Pourtant, ça me semblait très enflammé comme breuvage.

- Oh, bien… J’aime bien lire et euh… Je vais souvent marcher à la plage. Je trouve ça relaxant bien qu’il y ait toujours pleins de gens qui rigolent et crient. Et le cinéma. J’ai adoré y aller avec toi.  

Je n’en revenais pas d’avoir lâché ça comme ça ! Il me fallait du courage pour la suite et je le trouvais en prenant une grande gorgée de whisky légèrement diluée par le glaçon.

@ Billy Lighter

Katy semblait avoir très peu apprécier avoir jouer les gardes cellules de Ward. Je pouvais facilement le comprendre… Ce n’était pas dans son contrat et ça aurait pu être dangereux. Je blâmai Pioli et Hernandez pour ça. Katy remettait aussi ça sur les absences. Absences qui était le résultat de la pénibilité de Ward.

Un whisky allait aider à faire passer tout ça. Je savais que garder ce genre de chose pour soit n’était pas toujours bon alors faire parler Katy pouvait l’aider à évacuée cette sale journée.

J’annonçai la bonne nouvelle à Katy comme quoi Ward n’allait pas revenir chez nous. Il avait été transféré en prison ce qui était une très bonne chose. Katy déclara qu’elle n’aimait pas des gens avec l’attitude de Ward. C’est clair que le psychopathe était extrêmement arrogant. Il se croyait plus malin que quiconque.

-Ouais, c’est clair qu’arrogent, il l’est. Je plains d’avance les gardiens de prisons même si, des Ward, ils en ont déjà plein en stock, les pauvres.

Par chance, Ward était parti et Katy n’allait, donc, pas prendre congé indéfiniment pour ne plus devoir encaisser l’ambiance pénible qu’il y avait au commissariat depuis que Fleming avait été enfermé chez nous. Katy était le rayon de soleil de beaucoup de gens là-bas et ne plus l’avoir aurait fait un très grand vide.

Katy souhaitait à Ward la prison à vie mais elle avait peur qu’il s’en sorte à l’aide du même avocat qu’il avait utilisé contre Jordan.

-Par chance, il n’a pas pu avoir Maitre Louis, cette fois. La dernière fois, il avait eu de la chance de l’avoir en pro bono. Il a dû se contenter d’un avocat d’une autre envergure même si Maitre Anderson est doué quand même, il parait. Mais avec les charges qu’il y a contre Ward, aucune chance qu’il s’en sorte bien, cette fois.

Ce qui était une bonne chose. Je crois qu’il allait certainement concentrer son combat sur la peine de mort qui lui pend au nez.

Katy expliqua comment Ward s’était comporté avec elle. Comment, faute de réussir à piquer ma collègue, il avait fracassé sa tête contre le mur. J’hochai de la tête à la réflexion de Katy.

-Oui. S’il n’avait pas fracassé sa tête contre le mur, il serait sans doute encore avec nous. Ça a accéléré largement les choses.

Katy et moi étions d’accord que, maintenant que Ward était parti, c’était beaucoup mieux. Après quoi, elle demanda un glaçon pour son whisky. Je rigolai et revins avec un glaçon afin qu’elle puisse mieux apprécier l’alcool fort. Je rigolai quand elle déclara que ce whisky était le meilleur des deux mondes.

-Exactement !

Et maintenant que j’avais fait sortir tout ce qu’il y avait à sortir sur la mauvaise journée de Katy, j’enchainai sur des sujets plus léger : ses hobbys. Elle déclara aimer lire et marcher à la plage. Elle ajouta avoir adoré le cinéma avec moi. J’esquissai un petit sourire.

-J’ai adoré aussi. Ça faisait longtemps que je n’avais plus fait une soirée du genre. Il faudra y retourner.

Bref, Katy aimait se relaxer.

-J’aime aussi la plage. Il faut trouver les meilleurs coins. Là où il y a moins de monde. Tu y va seul ? Pas d’amis pour t’accompagner en général ?

Katy ne parlait jamais de ses amis en dehors du travail. Peut-être était-elle du genre solitaire.

-Et toujours pas de petit ami alors ?

@ Billy Lighter

Les gens comme Ward, moins je les côtoyais, mieux je me portais. Je n’aimais pas leur arrogance, cette façon qu’ils avaient de prendre les autres de hauts comme si l’humanité leur devait tout et qu’ils ne devaient rien à personne. L’attitude de Ward avait été exécrable et si je ne pouvais formuer qu’une seul regret, c’était celui qu’il ne soit pas devenu mnésique en se fracassant le crâne contre le mur de sa cellule. Il aurait tout oublié et nous aurions pu nous amuser à le reprogrammer en lui apprenant à se comporter correctement en société !

- Alors Ward se sentira comme un poisson dans son aquarium et les gardiens là-bas doivent être mieux formés que moi pour aller à la pêche.

Nous devions maintenant croiser les doigts, les orteils, les bras et les jambes pour éviter que Ward ne revienne à la cours avec Maitre Louis pour le représenter. J’esquissais un petit sourire alors que Conrad me rassurait en me disant que Maitre Louis ne représenterait pas Ward bien que l’avocat qu’il avait était tout de même doué.

- Loin de moi l’idée d’écouter aux portes mais j’ai entendu dire que les charges ne cessaient de s’accumuler. Comme notre système de justice additionne les peines plutôt que d’en faire une pour tous les crimes, il risque d’en prendre pour longtemps s’il ne finit pas sur la chaise.

Je n’étais pas pour la peine de mort en général mais il y avait de ces cas qui ne faisaient pas de doutes. Ward était un de ces cas qui méritait cette finale !

Ce soir, je découvrais le whisky. Il me faudrait probablement plus d’un verre pour m’habituer au goût mais avec un glaçon made in Los Angeles dans mon verre d’alcool Irlandais, je venais peut-être de trouver la recette parfaite. Le parfait équilibre entre Los Angeles et l’Irlande, le meilleur des deux mondes en un verre.

Entendre Conrad s’intéresser à ma vie en dehors du boulot me faisais rougir. J’avouais candidement avoir adoré notre soirée au cinéma ce à quoi il répondit qu’il avait adoré lui aussi. Je pus sentir mes joues rougir encore plus mais si ça se voyait trop, je pourrais mettre ça sur le compte de l’alcool. D’ailleurs, j’en bus une grosse gorgée, peut-être trop rapidement, ça me fit avoir chaud, comme si je pouvais sentir l’alcool voyager dans mon corps, par mes veines, jusqu’au bout de mes doigts et de mes orteils.

- Oh et bien oui… Non. En fait, parfois j’y vais avec des copines mais après le boulot, j’aime bien aller marcher pour me changer les idées et ça se fait mieux seule.

Je regrettais d’avoir formulé ma phrase comme ça car Conrad allait peut-être s’abstenir de me proposer de m’y accompagner. Je baissais les yeux sur mon verre alors qu’il me demanda si depuis notre dernière sortit, un petit ami s’était ajouté à l’équation. Je fis non de la tête avant de boire une autre gorgée qui vida mon verre.

- Non, pas de petit ami. J’ai beaucoup trop d’enquêteurs à dorloter, un petit ami serait jaloux, non ?

Si j’écoutais la petite voix en moi, j’avouerais mes sentiments à Conrad mais j’avais trop peur de le regretter. Parler sous l’effet de l’alcool ne serait peut-être pas une sage décision. Je sentais tout de même que je devais dire ou faire quelque chose alors que je ne savais pas quoi dire ni quoi faire.

Alors dans le doute, j’improvisais et je me permis de remplir moi-même mon verre en y allant peut-être un petit peu fort sur la quantité, d’ailleurs je fixais mon verre en me disant que je venais de signer mon arrêt de mort et que j’aurais probablement très mal aux cheveux demain matin !

- Je suis amoureuse d’un homme depuis… Oh ! Depuis un bon moment maintenant mais je crois qu’il ne le remarque pas, qu’il ne s’en rend pas compte mais à vrai dire, je ne fais rien pour qu’il me voit.

À ce moment précis, si j’avais pu fondre et me glisser sous le tapis du salon, je l’aurais fait mais à défaut de pouvoir me liquéfier sur place, je vidais presque la moitié de mon verre d’une traite.

@ Billy Lighter

Je fis une petite moue quand Katy déclara que, en prison, Ward s’y sentirait comme un poisson dans son aquarium mais que les gardiens seront mieux formé que nous pour le gérer. J’hochai de la tête. Elle avait raison.

-Oui, ils seront mieux formés… Seul bémol c’est que Ward risque de s’y amuser. Au moins un temps…

Mais le principal est qu’il ne puisse plus faire de mal aux autres. Enfin, plus aussi facilement, tout du moins. Parce que je savais que, même en prison, un criminel restait extrêmement dangereux. Et quelqu’un comme Ward d’autant plus.

En tout cas, j’étais sûr que Ward aurait beaucoup moins de chances de s’en sortir cette fois. Déjà parce qu’il n’avait pas la chance d’avoir Maitre Louis mais, aussi, parce que les charges retenues contre lui étaient conséquentes. Katy ajouta que les chargent ne cessaient de s’accumuler au fur et à mesure de l’enquête d’Henry et Phillips. Je savais qu’Henry avait un grosse envie de charger un maximum Ward afin qu’il obtienne la peine de mort. Katy pensait bien, d’ailleurs, que c’est comme ça que ça risquait de finir.

-Il vaut peut-être mieux qu’il ait la peine de mort qu’une peine de prison. Mort, on est sûr qu’il ne fera plus aucun mal.

Le calcul était simple… Certaines personnes ne méritaient pas de vivre et Ward en faisait partie. Il était pourri depuis qu’il était né et, pourtant, je suis, en général, du genre indulgent.

J’avais ajouté un glaçon dans le verre de whisky de Katy. Et j’avais enchainer sur des thèmes plus léger en m’intéressant aux passe-temps de Katy. Elle disait aimer lire et se promener. Des activités que, après le boulot, elle aimait faire seule bien que ça lui arrivait de sortir avec des copines. J’esquissai un sourire.

-Alors on est pareil toi et moi. Après le boulot, j’aime me détendre en regardant la télé ou en écoutant de la musique. Je réserve mes week-end pour des sorties avec des potes ou avec ma famille. Au bar souvent.

Je demandai si, depuis la dernière fois, Katy avait trouvé un petit ami digne de ce nom. Mais ce n’était pas le cas. Elle disait avoir trop d’enquêteur à dorloter. Je rigolai.

-Ouais, il serait sans doute jaloux. Mais qu’est-ce qu’on ferait sans toi, sincèrement ?

Sans Katy on perdait notre rayon de soleil au commissariat. Mais aussi une aide super efficace.

Elle remplit à nouveau son verre et je souris faisant de même à sa suite. Elle déclara alors être amoureuse d’un homme. Je levai un sourcil, surpris… Et un peu déçu aussi… Ouais… Je ne pouvais m’empêcher d’être déçu et je ne comprenais pas pourquoi.

Elle déclara que cet homme, elle l’aimait depuis un bon moment mais qu’elle avait l’impression qu’il ne la remarquait pas.

-Ah oui ? Tu ne m’avais pas dit ça la dernière fois. C’est qui ? Quelqu’un du commissariat ? Je le connais ?

C’était de la pure curiosité.

-Je me demande bien comment il fait pour ne pas te voir. L’homme qui se mettra en couple avec toi sera le plus chanceux du monde.

Je le pensais sincèrement… Et le sentiment de jalousie que je venais de ressentir ne fit qu’augmenter. Peut-être parce que j’aimais bien passer du temps avec Katy… Mais j’avais l’impression d’être trop vieux pour qu’elle s’intéresse à quelqu’un comme moi.

@ Billy Lighter

Ward n’était plus notre problème et bien que normalement je n’approuvais pas ce genre de sentence, avec un peu de chance il ne serait plus jamais le problème de personne ! Je savais que je pouvais confier ce genre de pensée à Conrad, il ne me jugerait pas pour ça alors qu’une copine me regarderait avec des yeux exorbités. Ward était ce genre de cas extrême qui ne pouvait qu’avoir ce genre de finalité.

Le sujet ensuite était beaucoup plus léger bien que pas plus facile. Conrad voulait en savoir un petit peu plus sur mes passe-temps, sur mes amis, mes amours. SI c’était facile de lui dire que j’aimais bien aller marcher sur la plage, parfois avec des copines, plus souvent seule, et que j’avais beaucoup aimé notre sortie au cinéma, il ne m’était pas simple de parler de mes amours sans lui dire que j’étais follement amoureuse de lui depuis mon premier jour au commissariat.

Je lâchais à la blague qu’un possible petit ami serait trop jaloux vu combien je dorlotais les inspecteurs du poste. À vrai dire, je ne dorlotais que l’inspecteur Keller et Conrad mais eux semblaient croire que je faisais la même chose avec tout le monde. Bon, tous avait droit aux boîtes de cookies que j’apportais avec moi le matin et je veillais à ce qu’il y ait toujours du café de prêt mais il n’y avait que Conrad et Jordan qui avait droit au service à même leur poste de travail.

- Je suppose que vous irez plus souvent à la cafétéria de l’autre côté de la rue plutôt que de manger les  cookies et muffins que je vous apporte.

Je rigolais tout en faisant s’agiter le glaçon dans mon verre avant que je ne le vide et le remplisse un peu trop généreusement. L’alcool me faisait trop parler, ou pas assez mais quoi que je puisse dire, je le faisais n’importe comment et ça me plaçais dans une situation dont je n’était pas forcément prête à affronter.

J’allais devoir mentir à Conrad sans vraiment le faire.

Était-ce un mensonge que de ne pas lui dire la vérité franchement, parce que je n’étais pas prête, à moins qu’il ne le devine lui-même. Je lui devais tout de même une explication alors que, sans vraiment en être certaine, j’avais l’impression que ça lui faisait quelque chose que d’apprendre que j’étais amoureuse de quelqu’un.

Je devais avoir cette impression là car il me posa plusieurs questions. Il semblait en tous les cas très curieux et avide de savoir. Je baissais les yeux sur mon verre, en souriant timidement en ne sachant quoi lui dire ou plutôt comment le lui dire. Je continuais donc à boire et par conséquent, à m’enfoncer.

- Je sais, je ne te l’ai pas dit. Je ne pensais pas que… Et euh… Oui et oui.

Conrad, toujours aussi curieux, ne comprenait pas comment l’homme de qui j’étais amoureuse, faisait pour ne pas le voir. C’était une question que lui seul pouvait répondre bien que je lui devais une réponse.

- Peut-être que je fais en sorte qu’il ne le voit pas. Peut-être que j’ai peur qu’il ne ressente pas la même chose que moi et d’avoir du chagrin ensuite.

Pendant de longues secondes, je regardais Conrad dans les yeux comme si j’espérais qu’il voit passer le sous-titre puis je brisais le contact visuel en me disant que j’allais passer pour une psychopathe à le dévisager ainsi. Sans trop y penser, je bus la seconde moitié de mon verre d’un trait avant de me rendre compte qu’il faisait très chaud dans la pièce soudainement.

- Il fait chaud chez toi, dis donc ! Où alors c’est l’alcool ?

@ Billy Lighter

Quand Katy affirma ne pas avoir de petit ami parce qu’il risquait d’être jaloux du traitement qu’elle réservait aux inspecteurs, je ne pus m’empêcher de rigoler. C’est clair que Katy nous choyait. Avec elle, il y avait toujours du café et elle apportait des cookies chaque jour que Dieu fait. De là même à nous les apporter. Cette femme était un ange, il n’y a pas de doute.

Et si jamais elle en venait à avoir un petit ami, il était clair qu’on risquait d’aller plus souvent manger en face. Je rigolai.

-Tu as sans doute raison. Mais je n’arrive plus à imaginer le commissariat sans toi et tes muffins, alors…

Katy s’était à nouveau servie en alcool et j’avais fait de même. Après une journée de travail et après la semaines qu’on avait tous eu, ça ne faisait pas de mal de se détendre un peu.

Katy finit par dire qu’elle avait bel et bien quelqu’un en vue mais que ce quelqu’un ne semblait pas la voir. Je me demandais s’il s’agissait de quelqu’un du commissariat… Elle semblait faire beaucoup de mystère alors ça me rendait, inévitablement, curieux.

Elle bafouilla un peu déclarant qu’elle ne m’en avait, en effet, rien dit. Elle confirma que c’était quelqu’un du commissariat et que je le connaissais. Je passais en revue, dans ma tête, tous mes collègues sans arriver à découvrir pour qui Katy en pinçait.

-Tu ne pensais pas que ça m’intéresserait ?

Je dis ça avec un petit sourire avant de toujours réfléchir à l’identité de l’amoureux secret de Katy.

Elle expliqua qu’elle faisait peut-être en sorte qu’il ne voit pas les choses parce qu’elle avait peur que celui-ci ne ressente pas la même chose. Je comprenais totalement ça.

-C’est effrayant en effet. Mais se lancer peut aussi t’amener à comprendre qu’il ressent la même chose.

Elle me dévisagea alors… Et… Bah, je crois que son visage me fit enfin tilter. J’entrouvris la bouche alors qu’elle disait qu’il commençait à faire chaud. Elle blâma l’alcool pour ça. Mais moi, j’étais resté coincé à mon constat.

-Attends… Attends…

Je la fixai l’air médusé.

-C’est moi ? Celui pour qui tu craques… C’est moi ?

Je n’étais lancé et je n’aurais peut-être pas dû parce que si ce n’était pas moi, j’aurais l’air bien con.

-Heu… Non, c’est peut-être moi qui me fait des idées finalement… Tu me trouves sûrement trop vieux. C’est sûrement un des plus jeunes…

Mais je ne voyais pas vraiment lequel…

@ Billy Lighter

J’avais expliqué à Conrad que si je n’avais pas de petit ami, c’était simplement parce qu’aucun homme ne pourrait ne pas ressentir de jalousie vis-à-vis les soins que j’apportais à mes inspecteurs du commissariat. Je m’assurais qu’il y ait toujours du café de prêt et qu’il soit frais sons compter les muffins et les cookies que je leur cuisinais quand j’avais le temps, sinon j’allais en chercher à la pâtisserie non loin du commissariat.

- Vous iriez chercher du café en face et des parts de tarte aux pommes !

Leur cookies était secs et granuleux mais leurs tartes aux pommes étaient délectables ! D’ailleurs, je n’arrivais jamais, moi, à faire une pâte autant feuilleté et légère que la leur et même que si j’en trouvais le courage, j’irais demander, un jour, la recette.

Après, on entra un peu plus dans nos vies privées en parlant de ce que nous aimions faire dans nos temps libres ce qui amena la question à savoir si, depuis notre dernière sortie ensemble, un petit ami s’était pointé le bout du nez dans ma vie

Ça devait être l’alcool ou alors le fait que je me sente bien avec Conrad mais ma langue se déliait, un petit peu trop à mon goût et je fini par dire que de ne pas avoir de petit copain ne voulait pas dire que je ne ressentais rien pour personne. J’en disais trop, sans trop en dire, il fallait vraiment être douée pour en arriver à ce parfait équilibre !

Ma facilité déconcertante à m’enfoncer dans de vagues explications aiguisait la curiosité de Conrad qui ne comprenait pas pourquoi j’aurais pu croire que ça ne l’intéresserait pas de savoir que j’étais amoureuse de quelqu’un du poste et qu’il connaissait bien.

- Bien…Je ne sais pas… Ce n’est pas un sujet qu’on parle en général…

Pourtant, si, quand même un peu. Jordan parlait de sa relation avec Nell, sans entrer dans les détail, il était même vague mais nous avions su qu’il était amoureux et qu’elle était venue s’installée avec lui.

J’expliquais aussi que je n’avais pas été démonstrative dans mes intentions par peur que le principal intéressé ne ressente pas la même chose ce à quoi Conrad répondit qu’il comprenait mais qu’en même temps, si je me lançais, je découvrirais peut-être que mes sentiments étaient réciproques.

- Il… n’a pas fait rien qui puisse me laisser croire que ce soit le cas…

Alors je le fixais, trop probablement, puis mon regard dévia alors qu’il semblait résoudre l’équation. J’avais chaud et je voulais me trouver n’importe où sauf devant Conrad. De le voir terminer le puzzle me rendait extrêmement mal à laisse et quand il me demanda si celui pour qui je craquais était lui, mes yeux se remplirent de larmes. Ce n’étaient pas des larmes de chagrin, ni de joie, probablement des larmes de timidités mêlées à un sentiment de délivrance embrumé par l’alcool.

Mais Conrad continua de trop réfléchir en se disqualifiant à cause de son âge avant d’ajouter que je devais craquer pour un plus jeune. Je me mis alors à paniquer, à chercher de l’air pour respirer. Je me levais, plus brusquement que je ne pensais l’avoir fait et perdis presque mon équilibre avant de me reprendre.

- Peut-être que c’est moi qui suis trop jeune pour toi. C’est plutôt pour ça que je ne voulais pas te le dire. Jordan se moquerait de moi s’il me voyait, là !

@ Billy Lighter

Je n’avais aucune envie de changer de routine au commissariat. Ainsi, quelque part, j’étais content que Katy n’avait pas un petit ami jaloux à la maison qui l’empêcherait de nous chouchouter comme elle avait l’habitude de le faire. Même si… Les tartes aux pommes d’en face étaient très bonnes… Mais pas aussi bons que les cookies de Katy.

-Je préfère largement tes cookies à la tarte aux pommes d’en face.

Mais Katy n’avait pas encore de petit ami à la maison. Seulement, ça ne voulait pas dire qu’elle n’avait personne en vue et elle m’avoua, justement, que quelqu’un lui avait tapé dans l’œil.

Ce que je comprenais c’est que cette personne ne semblait pas la voir. Ou, du moins, il ne semblait pas voir les signaux que lui envoyait Katy. J’essayais, moi-même, de me rappeler de moments où je l’aurais vu interagir d’une façon spéciale avec un des employés du commissariat. Mais je n’arrivais pas à m’en rappeler…

Katy ne m’avait jamais parlé de ça ce qui m’amusa un peu. Mais elle bafouilla que ce n’était pas le genre de sujet qu’on parlait en général. J’hochai de la tête.

-C’est vrai… On a plus souvent parlé affaires qu’autre chose.

Surtout à partir du moment où on s’est décidé, à trois, d’enquêter sur Ward. Ça nous avait rapproché d’une certaine façon.

Katy disait ne pas montrer assez les choses à l’homme qu’elle aimait. Et en faisant les liens, je crus un moment que cet homme en question, c’était moi… Mais je me repris assez vite pour dire que j’étais sans doute trop vieux pour être l’homme dont elle parlait et dont elle n’avait pas encore donné l’identité.

Elle s’exclama alors que c’était peut-être elle qui était trop jeune pour moi. Je pris un air étonné alors qu’elle confirma, d’une certaine façon, que c’était bien moi le fameux homme qui n’avait pas vu les signes.

Mince !

Je me mordis la lèvre. Pourquoi ? Parce que j’étais sincèrement flatté d’être dans la ligne de mire d’une femme charmante comme Katy. Puis, je me mis à rire sur sa remarque sur Jordan.

-Je crois qu’il se moquerait de nous deux.

Je rigolai encore avant de me reprendre et de sourire sincèrement à Katy.

-Donc… C’était bien moi… Et ben… Je… Suis vraiment flatté. Je…

Ne savais pas trop quoi dire, en fait.

-Je dois avouer que j’ai un petit faible pour toi. Tu es gentille, intelligente et… Je n’imagine plus le commissariat sans toi.

Je souriais toujours.

-Et non… Je ne te trouve pas si jeune… Tu es plus mature que la plupart des gens que je côtoie tous les jours.

Je parlais trop… Je le savais… Alors, j’arrêtai de parler pour poser doucement mes lèvres sur les siennes.

@ Billy Lighter

La conversation prenait subtilement des allures d’interrogatoire alors que Conrad voulait en savoir davantage sur mon amoureux secret. Je n’aurais jamais dû essayer d’être honnête tout en évitant de répondre clairement car voilà où j’en étais. Je ne voulais pas mentir à Conrad mais je ne me sentais pas la force non plus de lui dire franchement, en le regardant dans les yeux, que j’étais amoureuse de lui.

Au fur et à mesure que la conversation avançait, je divulguais de plus en plus d’informations qui le fit l’espace d’une seconde, croire qu’il s’agissait de lui. Évidement, il visait dans le mile et ça me rendais inconfortable d’autant plus qu’il suggéra que ça ne pouvait pas être lui puisqu’il était trop vieux pour moi ! Pire encore, ça sembla le faire rire de croire être l’élu de mon cœur et il préférait se disqualifier.

Ça me fit mal et je cru alors qu’en fait, la vérité était qu’il n’était pas trop vieux pour moi, mais que moi, j’étais trop jeune pour lui !

Trop jeune.

Trop immature.

Trop inexpérimentée !

Puis il continua en supposant qu’il devait s’agir d’un plus jeune. Devais-je comprendre par plus jeune, plus de mon âge à moi.  Je me levais, semi paniquée telle une biche devant des phares, sans savoir quoi faire de ma peau, comment gérer cette situation.

Je fini par craquer et avouer qu’il était bien l’élu de mon cœur et que je me croyais finalement trop jeune pour lui, que c’était bien pour cela que je ne voulais rien lui dire, en plus d’ajouter que Jordan Keller se moquerait bien de moi s’il me voyait en ce moment. D’ailleurs, j’étais surprise qu’il n’ait pas encore vendu la mèche d’une façon ou d’une autre.

Puis la réaction de Conrad fut pire que tout. Il se mit à rire en disant que Jordan se moquerait de nous deux. Confuse et désorientée, je le laissais aller sur le divan de Conrad, mains sur mes genoux et tête basse. J’avais anticipé se genre de réaction et j’avais aussi prédis que ce serait souffrant. Je soupirais l’écoutant me dire qu’il était flatté mais que les mots lui manquait. En ce cas, il devrait simplement ne rien dire et moi, je devrais partir.

J’avais le cœur gros et lourd.

Conrad confia avoir un petit faible pour moi. Je relevais la tête pour le regarder sans savoir ce que je devais comprendre là-dedans. Il me trouvais gentille et intelligente, des qualités que l’on trouve chez une bonne copine. J’esquissais un petit sourire quand il ajouta qu’il n’imaginait pas le commissariat sans moi.

J’avais toujours le cœur gros mais il était moins lourd.

Je ne su pas quoi répondre quand il avoua même que je n’étais pas si jeune puisque j’étais bien plus mature que bien des gens qu’il côtoyait. Puis, sans que je m’y attendre, il posa ses lèvres sur les miennes et je restais, sur un premier temps, figée sur place. Je ne m’y attendais pas, je ne comprenais pas non plus comment nous étions passé à un presque drame annoncé à s’embrasser sur son divan. Je me laissais ensuite aller, pas trop non plus, et j’osais lui rendre son baiser…

@ Billy Lighter

J’avais eu l’impression, pendant un moment, que j’étais celui que Katy avait dans sa ligne de mire. J’ai cru que c’était une façon un peu maladroite qu’elle avait d’essayer de me l’avouer.

J’avais l’impression, après avoir dit ça, que Katy ne savait plus où se mettre. Alors, dans un premier temps, je m’étais dit que j’avais mal interprété et qu’elle parlait d’une toute autre personne. Je me suis ravisé disant que j’étais certainement trop vieux pour être celui duquel elle s’intéressait. Il y avait un tas d’autres policiers bien plus jeune que moi et si il était vrai que Katy était fort proche de Jordan et moi, ça ne voulait pas dire qu’elle flashait sur quelqu’un d’autre.

Mais non.

C’était bien de moi qu’elle parlait. Et elle me le dit assez catastrophé par la situation. Je fus surpris. Surpris d’apprendre que j’étais l’élu de son cœur. Je ne m’y attendais pas. Je croyais que Katy voyait en moi un bon ami mais elle voyait bien plus.

Et c’était très flatteur. Je ne pouvais m’empêcher de sentir mon cœur battre plus vite devant cette déclaration. Ce n’était pas tous les jours qu’on recevait ce genre de déclaration, après tout.

Katy semblait honteuse et se disait que Jordan se moquerait sûrement d’elle. Je tournai son embarras à la rigolade disant que Jordan se moquerait sûrement de nous deux. Mais ça ne semblait en rien la rassurer. De toute façon, Jordan n’était pas là pour faire le moindre commentaire alors pourquoi se stresser pour ça ?

Je finis par réussir à dire que j’étais flatté et que j’avais, moi aussi, un faible pour elle. Elle avait un tas de qualités et je me sentais bien quand je passais du temps avec elle.

Alors pourquoi ne pas tenter ?

Et c’est ce que je fis un embrassant Katy quitte à ce qu’elle me repousse. Nos lèvres les unes contre les autres, Katy se détendit un peu et osa me rendre mon baiser.

Il dura… Je le laissai durer longtemps avant qu’on ne reprenne notre souffle. Je souris presque contre ses lèvres avant de remettre le couvert et l’embrasser encore, cette fois, d’un baiser moins maladroit et plus assumé.

Je vins, ensuite la caresser doucement. D’abord par-dessus ses vêtements avant d’explorer en dessous. Ce n’était pas la première fois, loin de là. J’avais une certaine expérience sans savoir si Katy, elle, en avait une.

Je brisai à nouveau le baiser croisant son regard pour voir si elle était prête à continuer. Je crus voir que oui alors on enchaina avec d’autres baisers. On se découvrait de caresse et de baiser et c’est vers ma chambre que je finis par nous emmener entre quelques embrassades.

Une fois à l’intérieur on s’installa sur le lit et je vins délicatement enlever son t-shirt et son soutien-gorge pour explorer sa poitrine de mes lèvres.

@ Billy Lighter

Tout s’était rapidement enchaîné à partir du moment où j’avais commencé à parler de l’homme qui faisait battre mon cœur tout en faisant des pieds et des mains pour ne pas en parler. Tenter de se soustraire à la curiosité d’un policer, même lors de son soir de congé, c’était comme faire du saut à l’élastique sans l’élastique.

À force de questionner pour savoir qui était le mystérieux collègue et de faire des suppositions pour finalement faire le constat qu’il devait être trop vieux pour moi et que je devais forcément être amoureuse d’un plus jeune, il fallait comprendre d’un homme de mon âge. La panique s’empara de moi alors que je me répétais que Conrad venait de souligner notre différence d’âge et de se disqualifier non pas à cause de lui, mais à cause de moi.

Je me levais, prête à fuir avant de finalement m’assoir de nouveau, presque sur le point de fondre en larme en lui expliquant qu’il était bien celui pour qui mon cœur battait et se débattait. Il paru autant sous le choc de l’entendre que je le fus de le dire et le malaise que je redoutais fondit quand il posa ses lèvres sur les miennes. Au début, je ne su comment réagir. Je ne savais pas si je devais le repousser ou bien passer mes bras autour de son cou et de l’embrasser passionnément.

Ce fut explosif !

Du moins pour moi ça le fut !

Puis, à nouveau, tout déboula. Conrad m’embrassait à pleine bouche et je le lui rendais bien, avec le peu d’expérience que je possédais et quand il commença à me caresser, je le laissais faire. Je ressentais une nouvelle forme de désir sans limite. C’était bon et enivrant. Je ne savais pas quoi faire de mes mains, je me contentais de lui caresser les bras et le dos puis j’eu l’audace de glisser mes mains sous son t-shirt, comme il le faisait après avoir ouvert ma robe en jeans en défaisant les boutons un a un.

Je me sentais bien, je lui faisais totalement confiance.

Il brisa le baiser pour me regarder. Il y eu comme un échange sans parole et une décision muette fut prise de commun accord. Je le suivis jusque dans sa chambre en me demandant si c’était déjà arrivé que je me retrouve dans la chambre d’un homme. Oui c’était arrivé mais il ne s’était rien passé parce que je ne l’avais pas souhaité.

Il faisait bon dans la chambre de Conrad, l’air y était plus fraiche que dans le salon et je frissonnais quand il fit glisser ma robe de mon corps, puis mon soutien-gorge. Mon cœur s’emballa à nouveau mais pas assez pour que je désir tout arrêter. Je me surpris en tirant son t-shirt vers le haut puis en jouant avec l’attache de son jeans. Je découvrait son corps, tel que je l’avais imaginer mainte et mainte fois, tel que je l’avais admirer au travers même de ses vêtements, en toute discrétion, assise à mon bureau du commissariat.

Tout ça pour moi était nouveau mais loin de me faire peur, j’utilisais l’amour que je ressentais pour lui pour me guider au travers mes gestes. Je le regardais et je soupirais en frissonnant de plaisir. Même dans mes rêves les plus fou, je n’aurais jamais osé même imaginer une telle scène.

Le reste de nos vêtements se retrouva au sol alors que nous étions allongés sur le lit, au travers des draps. J’étais sur mon dos et Conrad à moitié par-dessus moi, à moitié allongé sur son flanc. La chaleur de son corps émanait jusqu’en moi, comme si elle me traversait telle une caresse de l’âme.

Puis, je sentis contre ma cuisse, son pied… son genou…

- Oh !

Je figeais en réalisant ce qui se passait mais loin de vouloir prendre peur, et encore moins fuir, je plaçais simplement ma main sur le torse de Conrad.

- Je ne veux pas que tu arrête mais... Mais… Je ne l’ai jamais fait, Conrad.

@ Billy Lighter

C’est un regard après quelques caresses et quelques baisers qui me décida à emmener Katy dans ma chambre. C’était peut-être rapide mais j’avais l’impression que c’était la suite logique de cette déclaration qu’elle m’avait faite. Elle l’avait fait maladroitement mais c’était justement ça qui m’avait charmé. Parce que c’était typiquement Katy et c’est ça que j’appréciais chez elle.

Ça faisait une éternité que je n’avais plus ramené personne dans ma chambre. Je travaillais beaucoup et, hormis quelques sorties avec des amis, je ramenais rarement des femmes. Cet endroit était, donc, un bon repère de célibataire endurci. Mais ça ne semblait en rien freiner Katy que j’allongeai délicatement sur le lit.

J’avais enlevé sa robe découvrant ses courbes. Elle me semblait si fragile mais, en même temps, je savais qu’elle était loin de l’être quand elle tenait tête à d’autres policiers. Parce qu’on ne la lui faisait pas à Katy. Pas étonnant que Ward avait fini par abdiquer et se fracasser la tête contre le mur. Il n’avait pas réussi à s’immiscer dans la tête de Katy parce qu’on ne la lui faisait pas, tout simplement.

Et j’admirais ça chez elle. Le cran que ce petit bout de femme avait.

Je me débarrassai de son soutien-gorge dévoilant sa poitrine. Elle-même m’enleva mon t-shirt et semblait prête à enlever le reste en jouant avec l’attache de mon jeans. Un jeans qui fini par rejoindre sa robe sur le sol.

On découvrait chacun le corps de l’autre par des caresses. Je me laissai aller à quelques petits baisers notamment sur sa poitrine qui durcissait sous ma langue. J’en frissonnai laissant de temps en temps échapper des soupires de plaisirs. Ce matin, jamais je n’aurais imaginé en venir là ce soir. Tout ça était inattendu mais plaisant à souhait.

Je caressai doucement le corps de Katy à moitié allongé sur elle alors que nous étions nus. Elle s’exclama à un moment se figeant et je me demandais si j’avais été trop vite ou fait quelque chose de mal. Mais non. Katy déclara seulement qu’elle n’avait jamais fait ça. Je fus légèrement surpris mais, rapidement, je souris d’un sourire doux.

-Ne t’en fais pas. Je te guiderais.

Je l’embrassai à nouveau plaçant sa main sur ma hanche. Je la laissai me caresser doucement alors que je fis de même avec elle. Puis, j’explorai son corps avec ma bouche. D’abord sa poitrine avant de descendre sur son ventre et puis sur son sexe. Je le découvris avec ma langue laissant le plaisir grimper en Katy. Je restais doux et je finis par remonter pour me placer au-dessus d’elle. De la main qui ne me soutenais pas, je caressai son intimité délicatement. Mes doigts jouaient avec elle avant que je ne les remplacent doucement par mon sexe. Je fis deux allée et venue délicatement essayant de ne pas faire mal à Katy.

@ Billy Lighter

Souvent j’avais rêvé d’embrasser Conrad sans jamais croire que cela puisse devenir réalité un jour. Je m’imaginais quitter mon bureau au commissariat et me diriger d’un pas assurer vers lui puis attraper fermement mais doucement son visage entre mes mains pour l’embrasser passionnément. Des scénarios de ce genre, j’en avais imaginé plusieurs mais je n’avais eu le courage d’en réaliser aucun.

Aujourd’hui, ce je savais pas si c’était l’alcool bu trop vite ou le fait que la remarque de Conrad sur l’âge m’avait piqué à vif mais j’avais fini par cracher le morceau et nous avions fini enlacés à s’embrasser sur son divan avant qu’ensuite, il ne m’invite d’un regard à le suivre à sa chambre. Je n’avais pas hésité à le suivre même si mon expérience avec les hommes était déficiente. Je n’étais pas non plus complètement innocente, je savais comment le choses se déroulaient, j’avais tout de même une bonne idée de comment faire.

Je n’étais pas non plus nerveuse puisque j’aimais profondément Conrad et, sans être certaine que ses sentiments étaient réciproques, je savais qu’il n’était pas le genre d’homme à profiter de la situation et de ma naïveté. J’avais très envie que ma première fois se passe avec lui ce qui était vraisemblablement le seul de tous mes scénarios imaginés qui se déroulait tel que je l’avais prévu.

La chambre de Conrad n’était éclairée que par la lumière du reste de la maison qui passait par la porte grande ouverte. Si elle était grande ou non, joliment décorée ou bien si elle ressemblait à son bureau au commissariat c’est-à-dire en un fouillis savamment organisé, je n’en savais rien. Tout ce que je savais c’était que son lit était confortable et que ses draps sentaient bon son après rasage.

Nos vêtements se retrouvèrent au sol comme par magie, j’en perdais complètement le fil sous les caresses et le baisers enivrants que l’on s’échangeais. Ce ne fut que lorsque je compris que ce n’était pas son genou contre ma cuisse que je sentais qu’une pointe de nervosité me fit ralentir le rythme, le temps d’avouer à Conrad que j’étais toujours vierge, sans le lui dire si explicitement.

Loin de se moquer Conrad me rassura en me disant qu’il allait me guider. Je fis oui de la tête et à nouveau détendue et confiante, je le laissais aller à la découverte de mon corps qui vivait de nouvelles sensations. Mes doigts allaient timidement de sa hanche a sa fesse jusqu’à ce que Conrad glisse sur mon corps, venant nicher son visage entre mes cuisses. Je laissais s’échapper des ‘’OH’’ et des ‘’AH’’ de plaisir, ondulant sur le matelas tant tout ce que je ressentais était magique et indécemment bon !

Conrad remonta ensuite et, son visage à nouveau au-dessus du mien, je l’embrassais passionnément. Il continuait de me caresser, me faisant la démonstration de toutes ses habiletés en la matière. Il avait pas mal plus d’années d’expériences que moi, ça ne faisait aucun doute. Ce fut tout de même plus fort que moi, quand son sexe caressa le mien, je sursautais avant d’ancrer mon regard à celui de Conrad qui me pénétra ensuite tout en douceur avant de commencer à aller et venir en moi.

Ce ne fut, d’abord, ni agréable si désagréable, peut-être juste un peu surprenant avant que la passion ne reprenne le dessus et que les sensations ressenties au tout début ne reviennent, plus franches et plus intenses.  C’était de plus en plus puissant au fur et à mesure que Conrad allait et venait, au point où, à un moment, j’eu la certitude que nous venions de faire une chute vertigineuse dans le vide. L’adrénaline et l’excitation à fond, je n’avais jamais rien ressentie de tel. J’étais à la fois complètement épuisée et énergisée.

Doucement, je passais mes doigts sur la joue de Conrad puis je l’embrassais encore.  La chambre était à nouveau silencieuse, il n’y avait que les battements de mon cœur pour troubler la quiétude du moment.

@ Billy Lighter

Les caresses, les murmures de plaisirs, les baisers. Tout ça nous avait mené à ma chambre où nous continuâmes à nous découvrir. Tout ce faisait naturellement sans aucune gêne. Si j’avais, de toute façon, ressenti la moindre réticence chez Katy, j’aurais tout arrêter. Je savais que, parfois, je fonçais un peu trop quitte, parfois, à brûler des étapes.

Mais là, tout allait vite et progressivement à la fois. Comme si ce qu’on était en train de faire était la suite logique au reste. Comme si on l’avait, quelque part, attendu.

En tout cas, je me plaisais à la découvrir alors qu’à un moment elle se raidit me murmurant que c’était sa première fois. Elle disait ça avec son air timide. Katy avait du caractère mais, aussi, un petit côté mignon et timide qui peut-être une apparence trompeuse. Elle semblait redouté son inexpérience mais je déclarai que j’allais la guider en espérant me montrer à la hauteur.

Pour commencer, je parcourus son corps de mes lèvres m’arrêtant sur son intimité. Elle ondula sur le matelas alors que je jouais délicatement avec elle la poussant dans ses retranchements. Mais je voulais faire durer le plaisir alors je remontai pour gouter à ses lèvres qui avaient le gouts du whisky qu’on avait bu plus tôt.

Après quelques caresses encore nous ne fîmes plus qu’un. J’y étais aller le plus doucement possible laissant Katy encaisser ça avant d’aller et venir doucement en elle. Elle n’avait pas gémis de douleur et semblait, peu après, excités par nos ébats. Je le fus aussi allant légèrement plus fort et plus profondément. Je gémissais ne pouvant m’empêcher d’exprimer mon plaisir jusqu’à-ce que l’orgasme nous fauche et que le silence ne revienne dans la chambre.

Je reprenais mon souffle souriant à Katy qui passa ses doigts sur ma joue. Je plongeai mon regard dans le sien avant qu’on ne s’embrasse encore. Je vins la caresser encore du bout des doigts laissant nos regard exprimer ce que nos mots ne disaient pas.

Peu après, on se blotti l’un à l’autre. Il était clair qu’elle allait rester ici cette nuit. C’était ce que je voulais en tout cas. C’était Jordan qui, dans les jours prochains, allait être surpris de nous voir plus proche. Mais je savais qu’il serait heureux d’apprendre la nouvelle.

Je soufflai encore des mots doux à Katy comblé que j’étais par sa présence ici. J’espérais, au fond, qu’elle soit la bonne. Celle que je n’attendais, finalement, plus.

@ Billy Lighter