Bailey était partie faire le plein de tissus, fils et autres matériel nécessaire au métier qu’elle exerçait maintenant de manière très professionnel. J’étais fier de ce qu’elle faisait et il fallait avouer qu’en plus, ça marchait du tonnerre ! Tous les gens de la jet-set s’arrachaient ces créations faites main, chaque pièce étant unique.

J’avais donc profité de son absence pour lui préparer une petite surprise. Le tournage de Boundaries avançait vraiment bien et Christopher nous avait donné deux jours pour nous reposer et/ou étudier nos scripts. Je ne savais pas ce que Hugh et Guillermo avait prévu de faire de leur congé mais en ce qui me concernait, j’avais une idée en tête.

J’avais conduit Hope et Haley chez mes parents, avec leurs sacs contenant tout le nécessaire aux deux enfants en bas-âge…

Puis j’avais repris la Lotus pour rentrer chez nous et passer quelques coups de fils pour mettre mon plan à exécution.

Vers l’heure prévue du retour de Bailey, je m’étais posté près de la porte, pour qu’elle ne me voie pas. J’avais une de mes cravates en main et quand je l’entendis glisser la clé dans la serrure, je me tins près.

A peine avait-elle passé la porte d’entrée que je surgissais derrière elle et lui passai la cravate autour de la tête pour lui bander les yeux. Mais, sachant que ça pouvait l’effrayer, je la rassurai tout de suite.

-Salut, chérie… C’est moi, n’aie pas peur…

Je souris et elle pouvait sentir ce sourire dans ma voix.

-Je t’emmène… J’espère que ça te plaira.

Je l’embrassai alors tendrement avant de la prendre par les épaules pour la guider sans qu’elle se prenne les pieds dans les escaliers et qu’elle trébuche. Et je l’installai confortablement sur le siège passager de la Lotus. Puis, je démarrai.

-Les filles sont chez mes parents jusqu’à demain. Ce soir elles vont manger du mac’n’cheese et mon père leur a loué un film, Les Goonies…

Je tournai mon regard vers elle, qui avait toujours les yeux bandés.

-Elles vont s’amuser… Et j’ai prévu que nous aussi.

On arriva bientôt à la plage, à Santa Monica. Je nous avais fait réserver une petite bande de sable où on pourrait regarder le soleil se coucher…

Et j’avais en plus fait venir mon barbecue pour pouvoir nous griller de la viande et faire un bon repas en amoureux.

Quand j’enlevai ma cravate des yeux de Bailey, elle put voir la table, dans le sable, avec trois chandelles allumée, le barbecue qui n’attendait que d’être allumé… Et l’océan.

Je me plaçai derrière elle, tout contre elle.

-Alors ? Qu’est-ce que tu en dis ?

J’étais dans une phase créative débordante depuis quelques jours tant et si bien que je me retrouvais vite à court de tissus, de fils et même d’aiguilles ! Je m’étais consacrée au dessin de mes modèles et à la découpe de mes patrons mais comme ma tête débordais d’idées et que je commençais de place pour ranger mes gabarits, je devais me rendre à l’évidence ! Je devais me rendre au centre-ville faire le plein de matériaux.

Hank se réjouissait de rester à la maison avec les filles. Je n’étais pas surprise, Hank ne raffolait de me suivre dans les magasins et surtout quand ça ne concernait pas quelques choses pour nous, les filles ou encore la maison où nous devions nous concerter pour nous décider. Pour Hank choisir de la soie ou du velours était autant abstrait que pour moi de choisir la bonne sorte d’huile à moteur.

Je m’étais donc permise une petite escapade toute seule, comme une grande pendant que Hank allait jouer avec les filles. C’était beaucoup plus simple pour moi d’y aller seule que de devoir installer les filles dans leurs sièges auto et de les sortir à chaque boutique, m’assurer qu’elles ne touchaient à rien, qu’elles ne perdaient pas un soulier ou que de devoir trouver une salle de bain parce qu’une couche est dû.

Bref, je prenais bien mon temps pour choisir un maximum de variété, j’allais de boutique en boutique, d’un fournisseur à l’autre et j’arrêtais même dans une friperie ramasser pleins de vieux vêtements. Je me plaisais à donner une seconde vie à certains vêtements en les taillants pour en utiliser une petite partie ou en leur offrant une nouvelle vocation. Je m’étais fabriqué un sac avec une vieille paire de jeans, par exemple.

C’était la tête pleines d’idées et le cœur léger que je rentrais chez moi. À peine avais-je ouvert la porte en utilisant ma clé que je constatais que la maison était étrangement calme. Peut-être qu’Hank et les filles s’étaient assoupis. C’est que c’était épuisant de s’amuser autant avec papa ! Puis je me retrouvais les yeux bandés. Je touchais instinctivement le bandeau alors que la voix douce et suave d’Hank susurra à mon oreille qu’il m’amenait.

- Oh ! Une surprise !

J’adorais les surprises, spécialement celles d’Hank car quoi qu’il pouvait imaginer, il visait toujours dans le mile. Il me guida, je devinais que nous retournions à l’extérieur de la maison et il m’aida à prendre place dans sa voiture.

- Tu as pensé à tout, je vois ! Enfin, façons de parler ! dis-je en rigolant et en touchant le bandeau sur mes yeux.

Nos filles devaient être si heureuse de passer la soirée et même la nuit, de ce que je comprenais, avec leurs grands-parents !

Hank stationna la voiture puis il m’aida à en sortir, il me guida sur le sable chaud qui s’infiltrait entre mes orteils puisque je portais des sandales. J’entendais les goélands crier famine et le bruit des vagues. On s’immobilisa et Hank retira le bandeau de mes yeux. Je papillonnais des paupières le temps que mes yeux s’habituent et je découvris une magnifique mise en scène d’une soirée plus que prometteuse.

- Oh, Hank ! C’est parfait !

J’éclatais doucement de rire en constatant que mon mari s’était fait livrer notre barbecue sur la plage, près de notre table. On pouvait être le King du Grill mais pour cela, il fallait avoir confiance en son barbecue et Hank adorait le sien !

J’enlaçais mon mari et je l’embrassais tendrement.

- J’en dis que tu ne pouvais imaginer un meilleur programme pour la soirée !

Bailey s’exclama quand je lui passai ma cravate autour des yeux. Elle avait bien compris que c’était moi, je ne lui avais pas laissé de suspense là-dessus, le but n’étant pas de lui foutre la frousse. Elle était ravie à l’idée d’une surprise, et j’espérais bien que ma mise en scène ferait son petit effet.

Je l’emmenai jusqu’à la voiture où je lui racontai le programme qui était prévu pour nos filles… Parce qu’il n’y avait rien à faire, même si j’avais prévu cette soirée et cette nuit uniquement pour nous deux, notre univers tournait quand même relativement beaucoup autour des deux petits anges à qui Bailey avait donné la vie.

On reparlerait certainement beaucoup d’elles et de leurs progrès durant la soirée, mais ça n’obscurcirait pas notre temps ensemble… Que du contraire. Car elles étaient probablement la plus belle chose que nous avions accomplie… Et nous l’avions fait ensemble.

Bailey déclara que j’avais pensé à tout…

-J’ai surtout pensé à nous aménager un peu de temps à nous. Mais les filles étaient ravies de voir papy et mamy alors je pense qu’elles seront contentes de leur petite soirée à elles.

Parce que nous étions le genre de parents à garder nos enfants avec nous en permanence, ne requérant le temps d’amis ou de la famille que très rarement. On avait une facilité, en même temps… Bailey travaillait à la maison et savait à la fois créer ses pièces et garder un œil sur les enfants. Et quand j’étais là, je prenais le relais.

Pour ça, on était sacrément complémentaires.

Arrivés sur la plage, Bailey put sentir le sable encore relativement chaud, qui avait pris le soleil de la journée (on était encore qu’en février, mais l’été arrivait tôt dans l’année, à Los Angeles, tout comme il n’y avait pas réellement d’hiver)… Et quand on fut à bonne hauteur de ma petite mise en scène, je dénouai la cravate, libérant ainsi la vue de Bailey.

Et comme je l’avais espéré, cela plut beaucoup à mon épouse. Elle éclata de rire en voyant le barbecue et je pouffai de rire, moi aussi.

-Bah quoi ? On ne change pas une équipe qui gagne !

Elle se tourna vers moi, m’enlaça et m’embrassa. Un baiser auquel je répondis avec ferveur. Elle trouvait mon idée très bonne.

Je la regardai dans les yeux, comme délicieusement envoûté par le baiser qu’on venait d’échanger ainsi que par son regard.

-Je me suis dit qu’on bossait beaucoup tous les deux ces temps-ci, et qu’on le faisait bien. Surtout toi… Il est agréable de te voir t’épanouir et prendre ton envol.  

Je passai une main dans ses cheveux, mes doigts en peigne dans ces longs filaments blonds…

-J’ai pensé que tu méritais bien une soirée à toi… Enfin, avec moi, parce que tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement !

Je souris, lui pris la main et l’emmenai vers la table où je l’invitai à s’asseoir avant d’entreprendre d’ouvrir une bouteille de vin blanc qui y était déjà posée. Les choses avaient été bien faites par trois techniciens des studios de San Fernando Valley qui travaillaient sur Boundaries et qui avaient été assez sympathiques pour me rendre ce service de rendre la surprise possible.

Le bouchon fit un délicieux pop ! et je servi Bailey avant de prendre une bière pour moi dans la glacière à côté de la table. Au centre, le vent faisait danser la flamme des chandelles.

-J’adore nos filles… Elles sont la prunelle de mes yeux. Mais je ne dois pas t’oublier, dans l’histoire. Sans toi, ce que je vis aujourd’hui ne serait pas possible. Alors je me suis dit, pourquoi pas une surprise ?

J’avais beaucoup de chance d’avoir un époux attentionné qui prenait le temps de me concocter de belles attentions comme celle qu’il avait en tête alors qu’il me banda les yeux pour me guider jusqu’à notre voiture. J’étais curieuse et excitée à l’idée de découvrir ce qui m’attendait. Ayant une personnalité semblable à celle de mon mari, je pouvais exclure une fête surprise où un tas de gens s’écriraient ’’SURPRISE’’ quand j’entrerais, je n’aimerais pas ça.

La surprise consistait à du temps rien que pour nous deux, une délicate pensée qui nous ferait du bien à tous les deux. Nos filles étaient le centre de notre univers et nous adorions cela mais ce n’était pas pour autant que nous devions nous oublier, là-dedans. Sans me venter, je crois qu’Hank et moi avions assez de faciliter pour bien équilibrer nos rôles de parents et notre couple. Quand j’étais épuisée, il prenait le relais et l’inverse était tout aussi vrai.

Nous formions une belle équipe et une magnifique famille dont j’étais fière.

Hank coupa le moteur après avoir immobiliser notre voiture et me guida ensuite sur la plage. Le sable chaud dans mes sandales et le bruit des vagues avait trahis le décor mais c’était tout de même maigre comme indice. Quand il retira le bandeau-cravate de mes yeux je découvris avec ravissement une installation idyllique. Nous avions un coin de plage rien que pour nous deux avec une table et le barbecue d’Hank était tout près, ce qui me fit rigoler doucement alors que je portais mes mains en prières devant mes lèvres pour admirer la réalisation.

- Effectivement et tu as bien fait ! Ça laisse un petit effet de la maison sans être à la maison.

Je l’enlaçais avant de l’embrasser avec comme trame de fond, le bruit des vagues. Hank souligna que nous avions beaucoup bossés tous les deux dernièrement et accorda beaucoup de mérite à mon travail dans lequel je baignais, comme un petit poisson dans l’eau. Je haussais des épaules en souriant, fière et flattée par les beaux compliments de mon époux qui ajouta que, de ce fait, je méritais une soirée à moi mais avec lui.

- Pour que mes soirées soient comblées il me faut impérativement la présence de mes filles ou mon époux ou les deux, enfin les trois mais je ne profiterais jamais autant d’une soirée pour moi seule en étant seule.

Ce n’était pas très clair mais je savais qu’Hank me comprendrait. Mon bonheur tournait autour de mes filles et de mon époux, les humains que j’aimais le plus au monde. Ils étaient des parties importantes de mon bonheur.

On s’installa à la table d’où nous pouvions admirer un magnifique couché de soleil puis Hank ouvrit une bouteille de vin pour m’en servir un verre alors qu’il se décapsula une bière. On pu ensuite trinquer et boire une gorgée qui, dans un décor aussi somptueux, semblait gouter vraiment meilleure.

- Je ne me sens vraiment pas oublié au travers notre quotidien, mais je comprends ce que tu me dis et la réciproque est vraie, tu sais. Quand je regarde notre chemin parcouru ensemble, j’ai l’impression qu’il chiffre en décennie alors que ce n’est pas le cas. Ça me fait remercier la vie pour t’avoir rencontré, d’être tombé sous ton charme et de nous avoir offert deux magnifiques petites filles qui ne cessent de m’épater de jour en jour.

L’expression de Bailey en découvrant la surprise que je lui avais concoctée n’avait pas de prix. Ses petites mains comme en prière devant ses lèvres pulpeuse et délicatement relevée d’un rouge à lèvre discret, ses yeux lumineux avec ses paillettes d’or qui donnai à ses yeux une délicieuse couleur ambrée qui rappelait le sirop d’érable…

Elle était belle, mon épouse… Et je profitai de ce moment de calme et de volupté pour m’en rendre, encore une fois, bien compte.

J’avais de la chance.

On avait eu de la chance, tous les deux, de se trouver, même si ça avait pris des années d’errances des deux côtés.

Elle avait rigolé en voyant mon magnifique barbecue qui trônait dans le sable. Mais elle pensait bien que j’avais bien fait de le faire amener. Que ça faisais un peu comme si on était un peu à la maison.

Je souris, les yeux mi-clos du plaisir que je prenais déjà.

-Je sais… L’avantage de s’être bien trouvé, c’est que je sais que tu aimes autant que moi être dépaysée…

C’était ironique, bien sûr. Ni Bailey, ni moi, n’aimions réellement nous éloigner de notre chez-nous. Ni de nos filles. Ça pouvait sembler à beaucoup ennuyeux, cette vie de casanier, mais ce n’était pas du tout le cas pour nous.

En même temps, nos métiers respectifs faisaient que nous voyions du monde quand même ! Nous étions souvent invités à des événements, des galas et autres auxquels nous ne pouvions pas toujours couper. Ce qui faisait que nous n’étions pas réellement les ermites que nous prétendions être.

C’était plus que, du coup, nous chérissions les moments où nous pouvions juste être une famille normale et non pas un acteur de renommée mondiale et une styliste dont les créations étaient de plus en plus demandées !

Enlacés devant ma petite mise en scène, nous échangeâmes un baiser et Bailey m’avoua que pour être comblée, il ne lui fallait que moi, les filles ou les deux. Seule, elle n’aurait pas autant de fun !

Je lui souris en remettant derrière son oreille une mèche blonde que la brise marine rendait rebelle.

-Je serai toujours là pour toi et les enfants, tu le sais ça. Et moi non plus, je n’aime pas être loin de vous.

J’aimais plus que tout regarder le base-ball avec, en fond, le bruit répétitif de la machine à coudre de Bailey et les joyeux babillements des filles.

Je souris de plus belle.

-Je ne me rappelle même plus comment je faisais avant, mais je devais m’ennuyer ferme.

Mes deux premiers mariages n’avaient pas été heureux. C’était réellement Bailey qui m’avait fait découvrir le bonheur.

On s’installa à table, je nous servis l’apéritif et on trinqua. Je déclarai que ce petit moment à nous était fait pour ne pas nous oublié dans tout ce qui faisait nos carrières et aussi qui faisait de nous des parents.

Bailey semblait heureuse et le verbalisa, ce qu’on ne faisait que rarement, même si nous n’en avions pas vraiment besoin.

-Personnellement, j’ai l’impression que ma vraie vie a commencé avec toi… comme si avant, ça n’avait été qu’un long cauchemar… Enfin, mon enfance a été heureuse, ce n’est pas ça… Mais tu me connais, ma vie d’adulte n’a pas toujours été rose. Même si à côté de la tienne, j’ai pas eu trop à me plaindre quand même.

Je n’avais pas vécu la misère que Bailey avait vécue. En fait, le pire, ça avait été mon mariage avec Kate Julian.

Je pris une bonne gorgée de bière.

-Mais on est pas là pour remuer le passé, même si c’est pour admirer toutes les bonnes choses qui nous sont arrivées ! Tu m’aides à allumer le feu ?

Je me levai, pour aller vers le barbecue.

Pour être heureux, Hank et moi n’avions que d’une chose : être en famille. Rester à la maison avec les enfants était pour moi la représentation parfaite du bonheur au quotidien. N’avoir rien au programme, pouvoir flâner en pyjama, jouer au lits avec les filles, sortir dans le jardin et savourer la vie, tout simplement, voilà ce qui me comblais. Hank était pareil, voilà ce qui faisait que nous étions bien assortis.

En ayant rapatrié son barbecue près de notre petit coin de paradis sur la plage, cela donnait un effet d’être comme à la maison. J’en rigolais mais en réalité, c’était réconfortant. Hank savait que j’aimais autant que lui le dépaysement.

- Mais tellement !

Je rigolais encore, doucement, alors que l’on s’enlaçait, bercés par le son des vagues qui venaient mourir sur la plage.  J’ajoutais que, pour que mon bonheur soit complet, je devais être avec ma petite famille, que tout ça était lié et indénouable. Hank partageais le même sentiment.

- Tout comme je serai toujours là pour toi et les filles.

Il s’interrogea sur comment il faisait avant et, repensant moi-même à mon passé, je secouais la tête et haussais des épaules. Ma vie avait été un tel chaos, un gâchis monumental avant de rencontrer Hank et que je ne me prenne en main. Pour rien au monde, je ne reviendrais en arrière bien que je savais que mon parcours m’avait rendu plus forte et que sans mes erreurs du passées, je ne serais jamais assez reconnaissante pour ce que la vie m’offrait aujourd’hui.

- En ce qui me concerne, je sais que ma vie n’a réellement commencée que le jour où je t’ai rencontré.

Ont pu s’installer à table et trinquer. Je regardais l’océan et l’immensité de sa beauté avant qu’Hank n’abonde dans le même sens que moi. Lui aussi avait la même impression concernant sa vie. S’il avait eu une enfance heureuse contrairement à moi, l’entre deux avait été digne d’un cauchemar.

- Oh mais tu sais, il ne s’agit pas de comparaison. Nous avons eu nos propres blessures et obstacles mais ce que je retiens c’est que nous en sommes sortis plus fort. Aujourd’hui c’est l’une des choses dont je suis le plus fière.

Hank me proposa de l’aider à allumer le feu. Je me levais donc, tout comme lui et je fis des boulettes avec le papier que nous avions pour nous aider. Il avait vraiment pensé à tout pour que notre soirée sur la plage soit parfaite. Quand le feu fut pris et que les bûches crépitaient doucement je me levais et passais mes mains sur les cuisses pour en retirer le sable.

- Alors ? Qu’est-ce que Chef Hank à au menu ce soir ?

Qu’était-ce un bon barbecue, digne de ce nom, sans une bonne pièce de viande à griller ?  Hank devait aussi être reconnaissant en la vie de lui avoir trouvé une épouse carnivore qui adorait bien manger plutôt qu’une fanatique des diètes.

Tout était parfait. Nous étions au calme, rien que nous deux. C’était un des privilèges que la fortune nous permettait de nous payer. Et je ne voyais pas pourquoi on en profiterait pas !

Enlacés au bord de l’océan, nous nous déclarâmes notre amour. Je ne faisais pas facilement ce genre de déclaration, ce qui pouvait parfois, peut-être, faire penser que je prenais l’amour de Bailey pour acquis. Pourtant, il n’y avait rien de moins vrai ! C’était juste que mes mots d’amour à moi se traduisaient, habituellement, par des petites attentions toute simples comme de demander chaque matin si elle avait bien dormi, m’inquiéter quand je rentrais de savoir si elle avait bien mangé ou de la prendre simplement dans mes bras devant la télé…

Alors pour une fois, je lui ouvris un peu mon cœur. Même si elle en avait la clé depuis quelques années maintenant.

Et elle en fit de même, renouvelant, en quelque sorte, nos vœux. On se fit un peu la promesse d’être toujours là l’un pour l’autre.

Je lui souris quand elle affirma que sa vie avait vraiment commencé quand on s’était rencontrés.

-Je me rappellerai toujours le jour où tout est devenu comme… concret… Réel…

Je roulai des yeux amusés et soupirai.

-Seigneur ! J’avais failli t’ouvrir le crâne avec ma batte de base-ball…

Parce que j’avais cru que c’était Kate qui venait me hanter. Heureusement, Bailey avait su trouver l’attitude et les mots, ce jour-là, au bord de la piscine.

Purée, ce que tout ça semblait loin maintenant !

Comme le disait si bien Bailey alors qu’on trinquait, tout ce qu’on avait vécu nous avait rendus plus forts !

-Personnellement, je ne me suis jamais senti aussi stable et aussi serein que depuis que nous avons construit notre petit monde à nous. C’est comme un sanctuaire. Ça aide beaucoup.

Et ça me permettait d’être beaucoup plus gérable, même pour mon frère, sur le tournage de Boundaries… D’ailleurs, on s’amusait vraiment bien ! Guillermo et Hugh étaient bluffant de réalisme. Comme s’ils étaient réellement père et fils.

Bon, ce n’était pas tout ça, mais mon ventre commençait à gargouiller. Emportant ma bouteille de bière et Bailey, son verre de vin, on se dirigea vers le barbecue où, ensemble, on alluma le feu. Bailey m’avait vu faire des centaines de fois et elle avait bien intégré ma technique. En quelques minutes, les flammes se mirent à danser joyeusement et je fixai la grille pour qu’elle chauffe.

J’avais du sable plein les baskets, mais ce n’était pas grave. Je préférais ça à marcher pieds nus. Sauf évidemment si à un moment donné, on décidait d’aller se les tremper dans l’océan.

-J’ai prévu des travers de porc marinés, des steaks marinés et des ailes de poulet. Ce sera probablement de trop, mais les filles pourront se régaler avec les restes demain. J’ai pris des boîtes avec…

Je me tournai vers Bailey, souriant, et posai mes mains sur ses hanches en écoutant le doux son des bûches qui crépitaient.

-Tu sais… Je crois que… qu’il faudra s’attendre à ce qu’il y ait une grosse tournée de promotion pour Boundaries… Parce que ce film…

Je me mordis la lèvre…

-Ce film va aller loin… Certains parlent déjà de la course aux Oscars…

Tous les jours, je retombais un petit peu plus en amour avec Hank, notre amour ne s’essoufflait pas, il se bonifiait avec le temps avec l’addition tour à tour de nos deux petites princesses. Comme tous les couple, nous connaissions des hauts et des bas mais notre force était de toujours parvenir à s’écouter et se respecter.

La petite surprise d’Hank était une très belle démonstration de son amour. Qu’il ait prit le temps de réfléchir à ce qu’il voulait faire pour nous, de prendre le temps de prévoir les détails, de faire en sorte de nous créer un petit oasis de paix sur la plage, c’était précieux pour moi. Je ne pouvais faire autrement que d’être charmée et comblée par tant d’attention de la part de l’homme de ma vie. Puis Hank savait combien j’appréciais la simplicité au-delà des extravagants et coûteux cadeaux. Un moment ou les deux était bien plus précieux pour moi qu’un collier de diamant que je ne porterais que lors de grandes occasions.

On se remémora le début de notre histoire et il me fit rire en rappelant que cela avait bien failli être plus tragique que romantique.

- Tu imagines raconter ça aux fille, quand elles seront en âge d’entendre ce genre d’histoire ?

Évidemment, nous ne raconterions jamais toute l’histoire dans ses moindre détails… Il y avait quelques passages réservés qu’à notre mémoire a tous les deux !

- Et que dire de ma demande en mariage ? Je ne sais pas à quoi j’ai pu penser de te fiancer avec une jujube. J’aurais pu trouver mieux, quand même !

Je rigolais en me rappelant la jujube à la pêche que j’avais offert à Hank en guise d’anneau. J’aurais pu prendre quelque chose d’un peu moins sucré et collant ! Cela ne nous faisait qu’un autre souvenir peu banale que nous partagions et chérissions.

Bercée autant par le bruit des vagues que par les bras de mon mari, j’avais le sentiment très fort que tout cela remontait à une autre vie tant nous avions fait du chemin ensemble.

Hank me confia que jamais de sa vie il ne s’était sentie autant stable et serein, un sentiment que je partageais avec lui. Nous avions bâtit quelque chose de fort ensemble et nous y vivions en sécurité. Dans notre forteresse, nous pouvions voir grandir le fruit de notre amour, rêver de l’avenir, se créer des projets.

J’aidais Hank ensuite à allumer le feu du barbecue parce que ce n’était pas tout que de se remémorer nos souvenir et s’extasié de notre confort familiale, il fallait penser à remplir nos estomacs. Étant tous les deux de bonnes fourchettes carnivores, je me régalais déjà du menu qu’Hank m’énuméra.

Pouvions-nous vraiment avoir trop de grillades ?

- Il n’y aura pas de reste ! On finira ce que nous n’aurons pas mangé plus tard en regardant les vagues mourir sur la plage !

Il fallait attendre que le barbecue soit assez chaud avant d’y mettre à cuire notre repas. Hank posa ses mains sur mes hanches et me parla du succès que pouvait rencontrer son dernier film. Je ne l’avais pas encore vu mais Hank m’en avait beaucoup parlé ce qui me permettais d’être d’accord avec l’idée que le film pouvait concourir aux Oscars.

- Je suis certaine oui, que le film aura beaucoup de succès. En tous les cas, tu peux compter sur moi pour te soutenir pendant toute la tournée de promotion, nous sommes une équipe, mon chéri.

Probablement qu’Hank se promènera un petit peu partout dans le monde pour faire la promotion de son film, répondre à des interviews, assister à des premières mais tout ceci faisait partit du boulot.

- Si parfois je peux t’accompagner, j’aimerais bien le faire. Je ne suis jamais sortie du pays.

Peut-être que les parents d’Hank accepteraient de prendre soin des filles pour que je puisse occasionnellement accompagner Hank ? Ça serait chouette de pouvoir aller le soutenir.

J’éclatai de rire quand Bailey évoqua l’idée d’un jour, quand les filles seraient plus grandes, leur raconter l’histoire de nos début… Ce jour où j’avais manqué, dans un léger accès de folie due à la haine et la terreur que je vouais à Kate Julian, éclater le crâne de Bailey avec une batte de baseball.

-Je me vois déjà leur raconter ça…

Tout comme la demande en mariage de Bailey, ce jour où elle m’avait passé un bonbon au doigt en guise de bague de fiançailles. Mon rire se tari pour laisser place à un beau sourire.

-Ça, par contre, c’est beau. Comme histoire. Tu n’aurais pas pu trouver mieux, au contraire. Ça nous représentait bien, je trouve.

Après avoir trinqué et avoir emporté nos verres près du barbecue, on mit le feu en route. On avait une sacrée technique et en deux temps, trois mouvements, les flammes commencèrent à danser, léchant la grille de métal. C’était limite si je ne pouvais pas entendre grésiller la viande alors que celle-ci était toujours bien au frais dans le frigobox.

Je dis à Bailey tout ce que j’avais prévu. De mon avis, il y avait beaucoup trop. Mais pas pour Bailey qui jurait qu’on allait tout manger.

Je rigolai.

-Tu as toujours les yeux plus gros que le ventre.

Mais avant de mettre les viandes à griller, il fallait que je parle de quelque chose à Bailey. Quelque chose qui me tenait vraiment à cœur.

Il s’agissait du film, Boundaries qu’on était en train de tourner avec mon frère, Guillermo Quinn et Hugh Crusher. Je sentais que ce que les gens qui participaient au tournage disaient n’était peut-être pas si infondé que je ne l’aurais voulu. Pas que je ne voulais pas que le film concoure aux Oscars ! Bien sûr que j’en avais envie ! Pour un acteur, c’était la consécration !

Mais ça mettait aussi la pression. Parce que je savais ce que ça impliquait : beaucoup d’interviews, des photos, des défilés sur les tapis rouge et… beaucoup de voyages.

Tout ce que j’adorais…

Et comme si Bailey lisait dans mes pensées, elle alla droit au but, m’offrant son soutien…

Je souris, frottant mon nez au sien, fermant les yeux, déjà un peu plus rassuré.

-Ce n’était pas désintéressé que je te parle de ça. Je voulais justement savoir si tu voudrais être à mes côtés, au moins de temps en temps.

Je la regardai dans les yeux.

-Et puis… Les gens aiment bien voir les couples que forment les célébrités. Moi je t’aurai près de moi… Et la curiosité des gens, des fans, sera comblée.

Je l’embrassai doucement.

-Merci pour ça. Si on sort du pays, on en profitera pour visiter un peu, si tu veux.

Nos histoires de familles étaient tout sauf banale. Lorsque nous allions les leur raconter, quand elles seraient en âge de les entendre, nos filles allaient soient nous prendre pour des fous échappés de l’asile, soit y voir là une magnifique et profonde histoire d’amour. J’espérais que ce serait, quelque part, un joyeux et savant mélange des deux ! Concernant ma demande en mariage, Hank disait que je n’aurais pu trouver mieux et que cela nous représentait plutôt bien. Il avait raison, mon grognon préféré !

- Il nous fallait quelque chose d’unique et je pense avoir misé juste !

Hank nous avait préparé un festin tout en viande, je me pourléchais les lèvres avec appétit. Il y avait certes beaucoup trop pour deux personnes mais nous connaissant, je savais que nous allions passer au travers, si ce n’était au moment de passer à table, ce serait en grignotant en milieu de soirée. Hank me fit rire en disant que j’avais les yeux plus gros que le ventre.

- Oui mais, tu m’aimes comme ça !

J’assumais mon gros appétit !

Hank avait à me parler d’autre chose en attendant que le feu sur le barbecue soit assez chaud pour y mettre les viandes à griller. Il venait de terminer un gros tournage pour un film plus que prometteur. J’avais hâte de voir l’ensemble du film après en avoir autant entendu parler sans, en même temps qu’on m’en ai trop parlé.

Mon mari envisageait une grosse tournée de promotion ce qui l’amènerait à se promener tout autour du monde, une chance merveilleuse ! Je pouvais imaginer à quel point cela serait gratifiant de pouvoir aller aux quatre coins de la planète pour parler d’un film dont il était fier.

Évidement, j’avais très envie de suivre mon mari dans son épopée de promotion, autant pour le soutenir que pour voir autre chose que Los Angeles. Je n’avais jamais eu la chance de voyager en dehors du pays, j’y voyais là l’occasion de le faire et en amoureux qui plus est !

Mon visage s’illumina d’un immense sourire alors qu’Hank m’avoua que lui aussi, il avait envie que je l’accompagne. Je passais mes bras autour de lui et je le regardais dans les yeux avec tout l’amour du monde dans les miens. Ma présence à ses côtés le soutiendrait et en plus, elle comblerait la curiosité des fans.

- C’est moi qui te remercie de m’offrir cette belle opportunité. Je pourrais me faire pleins de belles tenues et ça me ferait une petite visibilité sans que ça en soit une.

Pourquoi pas ?

Quoi qu’il en soit, Hank croyait que nous pourrions aussi se permettre de visiter un tout petit peu, question de rentabiliser ces voyages. Moi, tant que j’étais avec lui, je pouvais me contenter de visiter les boutiques de l’aéroport ou de l’hôtel et je serais heureuse !

- Tant que je suis avec toi, ça me va ! Je suis tellement heureuse, cette perspective de voyage m’enchante !

Je voyais déjà les possibilités de découvrir d’autres cultures pour faire le plein d’inspiration pour une future collection de vêtements pour enfants et même pour adultes, puisque cette clientèle commençait de plus en plus à m’interpeller.

Je rigolai quand Bailey affirma qu’avec sa jujube, elle avait misé juste. C’était tout à fait vrai. Elle avait saisi la quintessence de ce qu’il me fallait dans la vie. Une partie publique assez contrôlée et une partie privée où la simplicité était de mise. En ça, je pensais qu’on avait fini par trouver notre équilibre.

J’avais pris de la viande pour une caserne, mais Bailey pensait qu’on allait tout manger. Peut-être pas d’un coup, mais si notre soirée sur la plage s’éternisait (et j’y comptais bien), on aurait de quoi grignoter, en bons carnivores que nous étions. Je trouvais quand même que Bailey avait les yeux plus gros que le ventre et sa réplique me fit marrer.

Puis je fis une moue sensuelle.

-Je t’aime comme ça… Et j’aime tes petites rondeurs.

Car Bailey n’était pas une femme qui avait des mensurations de mannequin ! Déjà, elle était plutôt petite, mais en plus, et c’était ce que j’aimais, elle avait de vraies formes, sans pour autant pouvoir être qualifiée de « grosse », qui la rendaient toute mignonne.

Pendant que la grille chauffait à la chaleur des flammes, nous nous enlaçâmes pour discuter un peu dans les bras l’un de l’autre.

Il y avait quelque chose qui, sans me tourmenter, commençait à m’inquiéter. Il y avait Boundaries qu’on était en train de tourner avec Christopher et… je sentais que ce film allait avoir un succès retentissant. C’était la première fois que je ressentais ça pour un film… Et ce que ceux qui nous avaient vu tourner disaient n’était, quelque part, pas pour me rassurer.

Et en même temps… Merde ! Putain ! Peut-être qu’on allait tenir nos premiers Oscars ! Ce n’était pas rien !

Pourtant, on avait pas encore tout à fait fini de tourner… Personne en dehors du staff du tournage n’avait vu les images. Mais je savais que ce n’était pas tant, parfois, le film en lui-même qui était déterminant… Mais l’engouement tout autour.

Et tout ça commençait à me faire un peu peur… A moi qui était assez introverti et qui aimait ma petite routine…

Alors j’avais besoin de Bailey à mes côtés. Si on était deux, je sentais que ça irait. Et puis… il n’y avait rien à faire. Les fans adoraient les gossips et voir Bailey sur les tapis rouges avec moi plairait beaucoup à tout le monde.

Elle accepta avec un très grand enthousiasme, ce qui me rassura vraiment beaucoup. Elle trouvait que c’était une belle opportunité et rêvait déjà des tenues qu’elle pourrait arborer pour ces occasions.

-Parfait ! Te confectionner tes propres tenues ajouterait du cachet, je pense. Et ce serait de la belle publicité déguisée !

Je souris et lui volai un baiser. Tout ce qu’elle voulait, c’était voyager avec moi.

-Alors c’est ce qu’on fera. J’espère que ça ne chamboule pas tes plans au niveau du stylisme… Si tu as des projets, n’hésite pas à me le dire ! Je ne voudrais pas te freiner !

Je la lâchai doucement, déposant un baiser sur son front puis mis les viandes à griller.

-Ça va être bon, tout ça.

Notre force à Hank et moi résidait dans notre amour pour la simplicité, notre facilité à trouver notre confort à l’intérieur même de notre maison, apprécier de se réveiller chaque matin l’un contre l’autre et de s’endormir dans les bras de l’autre. Nous n’avions jamais eu besoin de dépenser des sommes indécentes pour se prouver notre amour, une jujube avait suffi à se promettre amour et fidélité.

Cette petite soirée sur la plage traduisait bien cette façon de vivre. Une plage, un couché de soleil et un barbecue bien garni suffisait à notre bonheur. Je me pourléchais déjà de ce qui allait cuire et si Hank pensait que nous en avions trop, je me voyais bien picorer quelques ailes de poulet supplémentaire en regardant les étoiles, les fesses dans le sable et les pieds dans l’eau.

J’avais fait la paix avec mon corps, je ne luttais plus avec les rondeurs que mes grossesses m’avaient laissés sans pour autant dire que je me laissais aller. Je profitais bien de la vie, je ne croulais pas sous les excès mais je ne me privais pas de manger à ma faim et parfois, comme ce soir, un peu plus. Je savais que mon mari me trouvait belle et qu’il me désirait tel que j’étais et pour moi, c’était plus important que tout le reste.

Et puis nous n e pouvions pas lutter contre les effets du temps ! Mes seins fermes tombaient un peu plus avec les nombreux allaitements et Hank aussi subissait les assauts du temps.

- Quant à moi, j’adore les fils de sagesse qui parsèment ta chevelure. Ça te donne un air à la fois sévère et sage.

Tout en regardant le feu prendre en ampleur, Hank parla du film et de ce qui allait entourer sa sortie. La promotion était une part importante ce qui faisait que mon tendre et cher époux allait devoir se déplacer pour en parler. Évidement, j’acceptais de l’accompagner peut-être pas partout et sur toute la durée car nous devions aussi penser à nos filles mais j’irais autant que possible. Je voulais soutenir Hank au travers tout cela de mon mieux et puis je ne cachais pas que si je pouvais porter quelques-unes de mes créations et me faire de la publicité au passage, ça ne ferait de mal à personne.

- J’adorerai surtout être à ton bras. Je porterais n’importe quoi que je ne serais jamais autant fière que d’être à tes côtés.

J’avais si hâte de voir ce film !

Hank, toujours aussi attentionné et prévenant, questionna sur mes projets afin de s’assurer que ses projets ne mettaient pas de côté les miens. Je le regardais dans les yeux et je lui offris un large sourire amoureux.

- Tu ne me freine aucunement, au contraire ! Tu me donne un coup de pouce pour avancer encore plus loin et je ne saurai jamais te remercier assez pour tout ça.

Je l’embrassais avec tout l’amour que j’avais pour lui puis je le laissais aller mettre le repas sur les gilles, me délectant déjà rien qu’en entendant les grésillements de cuisson.

- Alors trinquons à ce délicieux repas et à tous ces beaux projets qui nous attendent !